Nicolas Briancon, l'invité de La musique de ma vie

[Musique] la musique de ma vie Laurent Couson chers amis bonjour bienvenue dans la musique de ma vie votre respiration de musique classique sur RCJ alors aujourd'hui cela va être une émission sous le signe de la magie avec une sélection magique de notre invité un fin connaisseur de musique et d'opéra comédien metteur en scène vous le connaissez depuis ses premiers pas à la Comédie Française jusque dans les films de Cédric Cann Olivier Assayas Denis dercour MCH pour n'en citer que quelques-uns mais surtout si vous êtes un amoureux du théâtre vous l'avez forcément vu sur scène dans Molière fedo cocto Kundera guitri ou bien encore dans des créations hein de Florian Zeller David funkinos il a aussi récemment mis en espace pour la première fois un opéra et nous allons découvrir aujourd'hui les musiques de la vie de ce grand artiste bonjour Nicolas Briançon bonjour cher Nicolas j'ai lu que tu es issu d'une famille artiste mais je crois que tes parents t'ont initié très jeune à la musique classique alors non je suis pas d'une famille d'artiste je suis d'une famille de de en tout cas j'avais un père qui qui aimait beaucoup la musique mais alors quand je dis il aimait beaucoup la musique c'est un peu plus restrictif que ça il aimait beaucoup bac et il était procureur de la République donc il avait un métier un peu prenant et je me rappelle que tous les dimanches matins était consacré à l'écoute de Cantat de Jean Sébastien Bach à l'époque il fallait enregistrer ça sur des petites cassettes à bande voilà il s'enregistrait des voilà donc j'ai j'ai écouté beaucoup de gens Sébastien bac le dimanche matin et c'est pas ce qui m'a donné envie même si j'ai apprécié cette musique plus tard mais d'aller vers la musique classique non ce qui t'a donné envie apparemment c'est que tu as rencontré un homme dont nous nous allons parler tout à l'heure qui a changé un peu ta vie c'est le bariton Gabriel baquier ouais je alors je l'ai rencontré parce que très rapidement mon père m'avait emmené voir la flute enchantée qui était le le film de Bergman que Mozart que Bergman a tiré de l'opéra de Mozart euh et que j'ai j'ai que j'ai vu à 14 ans et pour pour être très schématique il y a avant après je je rentre dans cette projection sans rien connaître de l'Opéra j'en sors en me disant donc il y a un autre monde qui a l'air beaucoup plus marrant que le vrai et que je vais aller un peu explorer et donc je vais zonner à on habitait Bordeaux à l'époque à l'Opéra de Bordeaux il y avait ce qu'on appelle aujourd'hui une médiathèque où je pouvais louer des 33 tours d'opéra et je ramenais chez moi et à force de zoner là le patron de l'Opéra de Bordeaux m'a repéré m'a proposé de faire de la figuration dans FAL staff je suis donc rentré pour la première fois de ma vie dans un théâtre à l'Opéra de Bordeaux un dimanche après-midi pour répéter Falstaff où je faisais un petit garçon qui accompagnait Falstaff partout et Falstaff c'était Gabrielle baquier qui était la grande star du champ lirique français de l'époque qui était déjà mû dans sa carrière à ce moment-là mais qui était à la fois un acteur et un chanteur extraordinaire donc tu arrives au théâtre par l'opéra ça c'est extraordinaire oui par le lieu même c'est-à-dire qu'en rentrant dans cet endroit cet endroit résolvit en fait tous les problèmes auquels je j'avais l'impression de me heurter en tant qu'adeau euh notamment il il résolvait le problème du dimanche qui qui est un vrai problème de de l'adolescence parce que le dimanche c'était la condamnation à la promenade en balade en forêt l'après-midi après Gigo d'OT les haricots flagolet et le millefeuille et le soir fallait que je fasse les dissertations que j'avais pas fait dans la semaine et qu'il fallait que je rattrape pour le lendemain matin ce qui était toujours une source d'angoisse absolue bref le dimanche était une journée noire en fait et moi mes dimanche ben je me suis mis àer aller passer au théâtre pour répéter ou pour ou pour faire de la figuration dans l'opéra et ils m'ontchanté du coup alors je parlais d'une magie dans cette émission avec ta sélection et nous allons tout de suite plonger dans une forêt mystérieuse hein où les sentiments se révèlent où vont se rencontrer deux amants Péas et Mélisande alors cette opéra comment l'as-tu découvert euh bah alors pour le coup je l'ai découvert par baquier vraiment qui m'a beaucoup parlé pas cette première fois où on s'est vu pour FAL staff mais quand il est revenu plusieurs fois qu' parce que c'est une relation qu'on a qu'on aon a continué quelques temps comme ça j'étais pas son ami hein mais mais il me parlait il m'aimait bien je crois donn des conseils il me dis et un jour il m'a dit tu tu as écouté P et m j'ai dis non non non pas dit non je dis je suis un peu j'avais l'impression d'être un peu hermétique à debusy en fait il m'a dit tuas écouter piss si tu fais du théâre oui c'est pas l'opéra le plus facile pour commencer il m'a dit si tu fais du théâtre tu dois tu dois écouter pas et mélissan c'est extraordinaireement et je me suis mis à écouter P et mélissan je me suis un tout petit peu forcé au début mais parce que on peut le dire parfois que de temps en temps il faut forcer un peu son goût quand on veut écouter ou ou découvrir des musiques puis il y a pas en avoir honte euh et puis j'ai plongé là-dedans comme dans un charme extraordinaire c'est-à-dire que tout d'un coup j'avais l'impression d'avoir avalé une potion magique qui me mettait dans une absolument j'ai peu goûté aux drogues dans ma vie euh en tout cas au drogue dangereuses mais je je pense qu'il il y a quelque chose de l'effet de la drogue dans la musique de debsy et et aussi c'est une addiction qui qui qui qui est créé par cette musique oui mais je comprends que tu sois touché par ça parce que c'est une révolution dans le monde de l'opéra c'est du théâtre chané hein comme disait José Van Dam pour bien chanter pééas et mélisand il faut le parler un peu plus haut hein et magnifique cette phrase oui alors Péas et mélisante pour le rappeler aux auditeurs c'est le seul opéra de Claude Debussy il est é crré en 1902 et il raconte la relation interdite tout en Nonie de deux héros fragiles pudiques mystérieux et c'est vrai qu'il se dégage de cette opéra une poésie unique portée par les mots de materlen c'est une œuvre atypique dans l'histoire de la musique où l'orchestre et les voix semblent presque immatériel insaisissable et on va écouter tout de suite l'ouverture où tout de suite on est plongé dans cette forêt sombre étrange où les arbres murmurent et le vent s'engouffrant dans leur branche chuchotte une poésie de [Musique] l'indicible [Musique] [Musique] l'ouverture de Péas et mélisand de Claude debsi ici dirigé par Claudio abado oui c'est c'est une musique imagée cinématographique presque et puis qui est qui qui qui possède un charme au sens magique du terme je trouve une ça qu elle crée une sorte d'envoûtement et tout ça je trouve avec des moyens d'une élégance euh d'une pudeur dans cette musique il a jamais de il y a jamais d'effets faciles il y a jamais de il y a jamais de de vulgarité on est on est dans une élégance de de de merveilleuse de style de moyens de de moi je trouve ça bouleversant alors pour continuer dans la dans la magie voici l'opéra fantastique le plus célèbre du monde peut-être la flû enchantée de Mozart et ça tu nous disais que c'était le premier opérra que tu avais découvert ouais la flute enchantée c'est le choc de c'est le choc de ma vie d'abord par la grâce de de du film de Bergman qui est absolument qui est pour moi le modèle absolu du film d'opéra euh qui est vraiment pas pas tant sur le plan musical mais que mais sur le plan cinématographique et puis cette cette Flut enchanté c'était le seul disque d'opéra qu'on avait à la maison dans l'enregistrement qu'on va entendre qui est l'enregistrement de qui est pour moi l'enregistrement qui reste l'enregistrement absolument référence c'est la direction d'Uto il y a une distribution absolument dingue avec même des des des moments de luxe extraordinaire Elisabeth schwarc qui fait une des trois dames de la nuit une des trois dames qui a aucun des rôles principaux une des trois dames et puis tous les autres gotlop fr dans zarastro qui était sans doute le plus grand zarastro de son époque luapp qui démarre à ce moment-là qui est la plus grande reine de la nuit qu'on ait jamais eu gundol yanovit qui est pour moi le le sommet du champ mosarcien que j'ai eu la chance de voir tout début des années 80 dans les nuts de Figaro à l'Opéra de Paris dans l'extraordinaire mise en scène de Strella avec Bier d'ailleurs qui faisait qui faisait le compte et Van dame et et luciaapp aussi et vraiment c'est c'est cette flutete enchantée elle m'a elle m'a elle m'accompagne elle m'a accompagné elle ne cesse de m'accompagner je peux il se passe pas une semaine sans que je nen écoute des moments des bous ou ou tout d'un coup je me dis allez par écout tout est culte il y a que des tubes aussi il y a il y a aussi que des tubes et puis je dois dire que je l'ai vu alors à ex en Provence il y a 3 qu euh dans une mise en scène extraordinaire euh j'ai évidemment le nom va m'échapper Simon je peux pas t'er m Berkley je crois je vais le retrouver tout à l'heure qui qui est peut-être un des plus beaux spectacles que j'ai de ma vie qui était monté de façon assez moderne mais merveilleusement chanté avec un magnifique Papageno qui était Thomas oliumans et voilà et la flute c'est c'est c'est c'est ma vie mais Mozard he c'est ma vie c'estàd que je je pourrais pas concevoir ma vie sans Mozard je je je moi je pense que la vie est extraordinaire malgré toutes les horreurs qu'on traverse en permanence et en ce moment franchement on est vraiment servi euh et je me dis que cette humanité a quand même créé Mozart et rien que pour ça elle mérite d'être sauvée je crois et l'humanité sera sauvée si elle continue à écouter Mozart alors pour Rapp pour rappel la Flûte Enchantée c'est le dernier opérat de Mozard où le où le beau prince Tamino et son complice un peu un peu maladroit un peu pâau papa Gueno sont envoyés dans un monde imaginaire celui de Sarastro pour délivrer Pamina la fille de la reine de la nuit alors ils vont devoir passer des épreuves initiatiques hein très symboliques d'ailleurs pour AR oui parce que tout ça tout ça la flute enchantée on sait c'est c'est en fait c'est le récit d'une initiation à la for maonie maçonie en tout cas très parodique également hein puisque comme il y avait beaucoup de maçons à l'époque à Vienne Mozart voulait surtout que ça fasse rire parce que faut pas oublier que la Flut enchantée est créé dans le dans un théâtre populaire pour la première fois Mozart sort de la de la cour pour absolument et chikaneder qui écrit le livret de la fuite enchantée joue le rôle de Papageno et chikaneder est un acteur il est pas du tout un enfin un acteur comme comme un acteur qui savait chanter comme comme beaucoup d'acteurs mais qui n'était pas un chanteur d'opéra mais alors là tu voulais qu'on écoute un air dramatique hein c'est celui de Pamina au moment où elle est désespérée parce que Tamino refuse de lui adresser la parole mais ce qu'elle ne sait pas c'est qu'il a pas le droit justement bah je trouve que dans cette are Mozart touche alors il a des moments où il est il il touche tellement au sublime enfin c'est d'une banalité affligante ce que je dis mais ce qu'il arrive à créer de de pur moments suspendus d'émotions dans cette air dans ce champ et la façon qu'à gundouanovit de le chanter il y a pas de vibrato là-dedans c'est des notes très tenues tenu avec une délicatesse extrême on a l'impression de la on perçoit la fragilité de la vie on a l'impression que cette vie pourrait s'arrêter à à chaque seconde c'est c'est c'est ce que ce que ce que met Mozard là-dedans est pour moi inoui et on fait définitivement pour moi un génie à part de de tous les génies bah tu donnes très envie d'écouter cette a S en allemand ah je le sens elle est évanouie à jamais la joie de l'amour chanté évidemment par [Musique] gundolaanovitz [Musique] [Musique] mar [Musique] [Musique] șur [Musique] C tr [Musique] F [Musique] Z [Musique] un extrait de de l'air Hars de la flute enchanté par gouanovitz alors Nicolas branon avec la passion avec laquelle tu nous parles d'opéra pourquoi toi tu tu as mis en scène tant de pièces de théâtre pourquoi pas l'opéra mais je sais pas je veux je veux non bah non mais c'est c'està dire que au théâtre forcément je peux avoir des projets j'ai j'ai les contacts je va voir des producteurs je les monte et puis c'est c'est c'est plus facile c'est des projets plus petits c'est moins cher je peux difficilement me dire demain je vais monter j'ai envie très envie de monter la flute enchantée donc convoquer un orchestre un orchestre symphonique un chef 25 oristes plus il faut être appelé dans voilà il faut être appelé on m'appelle pas mais mais on m'appelle pas parce qu'on me connaît sans doute pas parce que je fais pas bon on va dire que j'ai non c'est pas normal ça j'ai l'impression quand même que c'est un petit milieu très fermé plutôt fermé mais on peut le dire oui voilà euh dans lequel quelques personnes se partagent un peu un gâteau qui n'est pas énorme d'ailleurs c'est c'est normal et que je suis pas sûr qu'ils aient très envie de voir rentrer beaucoup de monde de l'extérieur j'ai eu la chance mais je me plains pas du tout hein en disant tout ça tout va bien je pense qu'on a la vie qu'on qu'on mérite d'avoir et si j'avais mis toute mon énergie à ça j'aurais sans doute fini par mettre en scène l'opéra j'ai je l'ai fait d'ailleurs un peu au mois de septembre vous l'avez raconté Laurent j'ai mis en espace comme on dit maintenant dans une version concert mais quand même maintenant on a des moyens on peut travailler grâce à les vidéos à la lumière et à la direction de l'acteur et sur Ariodante de Hendel avec les Arts Florissants William Christi une merveilleuse distribution dont est à de cendes qui est une chanteuse merveilleuse chanteuse française et j'ai pris un plaisir infini à le à faire ça et puis je vais faire à versaill au mois de juin je vais mettre en scène pour le coup au petit t de la reine Gloria et imeneo qui est une cantate de Vivaldi voilà ben écoute j'espère que s'il y a des directeurs de de d'opéra qui nous écoutent ils auront envie de faire appel à ton à ton talent mais une petite question justement que je voudrais te poser au metteur en scène que tu es qu'est-ce que tu en penses de cette nouvelle tendance des mises en scène d'opéra qui consiste à mettre dans l'époque moderne avec son lot un peu de cancell culture c'est-à-dire même jusqu'à changer le sexe des personnages parfois les histoires du 18e ou du 19e siècle alors a c'est une question qui mérite d'être un peu nuancée il y a plusieurs choses dans ta question la transposition moderne elle elle elle peut être très intéressante les Anglais font ça par exemple à la Royal Shakespeare constamment avec Shakespeare pour une raison simple c'est que comme la langue devient très difficile à comprendre pour le public anglais parce que nous nous quand on on écoute Shakespeare on l'écoute par le biais de traduction donc avec une une langue qui est relativement moderne donc on la comprend facilement mais les Anglais ils sont Shakespeare que un peu comme nos nos nos collégiens ou ns n nous sommes même même nos adultes sont aujourd'hui face à la langue de Racine c'est-à-dire qu'on est presque face à une langue étrangère donc la transposition permet de rapprocher la situation du spectateur et et en ce sens et d'éclairer la situation et en ce sens théâtralement elle peut être très intéressante donc la transposition la modernisation pourquoi pas après plaquer alors d'abord le changement de livret pour tel et telle raison parce que on veut pas que Carmen Meur poignarder pardon josp euh parce que alors ça c'est c'est d'une connerie bon ENF je suis trop vieux pardon mais j'ai 61 ans je suis sans doute un mal vraisemblablement un mal blanc mal déconstruit mais je non ça je trouve ça d'une bêtise sans nom on ne réécrit pas les œuvres pour les réinterpréter à la sauce de l'époque on on si si elles contiennent des choses qui nous parlent aujourd'hui ces œuvres là alors éclairons-le mais on a pas besoin de changer ces œuvres pour ça mais puisqu'on veut faire des mises en scène en cré dans notre temps pourquoi on ne fait pas appel alors à des créateurs de notre temps aussi plutôt oui bien sûr plus plus plutôt que de de de vouloir en permanence par exemple j'ai j'ai avais j'avais assisté à un cosifant tout absolument désastreux à à ex en Provence où il fallait absolument parler du problème des immigrés éitréens qui est un vrai problème et que sur lequel on peut discuter évidemment de façon très sérieuse et avec beaucoup d'empathie et de compassion et et de sens de l'accueil d'ailleurs mais qu'est-ce que ça vient dans cosifant dans ce cas faisons une création voilà et créons un opé contemporain là-dessus euh travaillons d'ailleurs avec eux euh là-dessus ou avec des émigrés ça sera sans doute beaucoup plus passionnant que cette espèce de manipulation permanentes des œuvres pour flatter son petit ego et raconter des des des choses qui n'ont rien à voir avec l'œuvre elle-même VO tout à fait d'accord avec toi il y a assez de créateurs vivants pour avoir envie de défendre tous ces sujets alors quelqu'un qui était très ancré dans son temps artiste engagé s'il en est c'est Hector berliose alors là encore on est dans la magie ou plutôt dans le pacte infernal hein celui de Fauste avec le diable hein pour sauver ça ça a bien aimé Marguerite quand on a évoqué cette opéra ensemble Nicolas tu tu tu m'as demandé d'écouter la sérénade de Méphisto oui parce que je voulais écouter Gabriel baquier ah oui euh don don ça a été un des rôles euh et parce que je le trouve absolument merveilleux là-dedans justement merveilleux de de dans sa diction et c'est tellement important dans le chant euh l'addiction c'est-à-dire le le l'importance des mots voilà et c'est un très très bel exercice et puis l'air l'air est très amusant bon on connait fau ce pacte pour garder une éternelle jeunesse et voilà alors avant d'écouter cette sérénade juste quelques notes d'un extrait de la danation de fausse que les auditeurs connaissent forcément c'est ceci voilà ça c'est le début de la marche hongroise alors ça tout le monde connaît alors tu sais que la marche hongroise c'est c'est un extrait symphonique que que berlios a rajouté ensuite hein qui n'était pas dans dans l'opéra original alors par contre que berlios a eu rendez-vous avec G ça ça n'a rien d'étonnant parce que le caractère à la fois fantastique et romantique de l'ouvrage l'aspect mythique du personnage de fusse ne pouvait que fasciner cette sa personnalité tourmentée et solitaire raconte-nous en deux mots cette histoire de de fausé du diable un vieux bon je résume très très de façon presque un peu caricaturale mais un vieux savant qui qui é désespéré de s'approcher de la mort passe un pacte avec le diable pour retrouver une éternelle jeunesse simplement pour ça il vend son âme et il va trouver l'amour dans les bras de Marguerite mais tout ça sera emporté évidemment par le démon euh est puni par le démon à la fin de l'opéra voilà c'est c'est le diable qu'on va entendre chanter alors va l'entendre cette sérénade où effectivement benah là il lensorcelle Marguerite en lui disant devant la maison de celui qui t'adore petite Louison que fais-tu des l'aurore au signal du plaisir dans la chambre du D tu peux bien entrer ma fille mais non fille en sortir devant la maison de celui qui t'adore de celui de celui qui ad petite Louison que fais-tu des l'urore que fais-tu que fais-tu que fais-tu au signal du plaisir dans la chambre du drille tu peux bien notre fille tu peux bien notre fille mais nos fill sortir nos filles sortir devant la maison de celui qui qui t'adore de celui de celui qui t'adore petite Louison faittu des l'orore que fais-tu que fais-tu que [Musique] fais-tu ton les bras près de lui tu cours vite tu cours près de nuit pr de nuit tu cours vite bonne nuit hlas ma petite bonne nuit bonne nuit bonne nuit bonne nuit bonne nuit près du moment fatal fait grande résistance s'il ne t'ofre d'avance s'il ne t'ofre d'avance s'il ne t'offre no conjugal no [Musique] conjugal il te t les bras près de lui tu cours vite pr de nuit pr de nuitite bonne nuit ma petite bonne nuit bonne nuit bonne nuit bonne nuit bonne [Musique] nuit voilà la sérénade de Méphisto extrait de la damnation de Fauste ici chanté par Gabriel baquier ton choixc branon mer oui merveilleux bquier je je j'ai beaucoup d'émotions à le réentendre parce que il a énormément compté dans ma vie finalement il a même compté pour pour l'essentiel il m'a envoyé prendre des cours de théâtre il m'a dit de faire du théâtre donc il m'en a donné le goût euh vous savez les gens il y a il y a des gens comme ça qu'on croise dans dans quand on a de la chance et j'ai eu de la chance qui qui vous indique une route tout d'un coup et cette routeel est la bonne et ils ont et vraiment il a changé ma vie complètement et je l'écoute encore très souvent et j'aime beaucoup l'écouter je je et je repense au personnage qu'il était c'est-à-dire qu'il était à la fois une truculance il était bais il avait une sorte d'accentouest comme ça était une puissance il parlait de il serait très mal vu aujourd'hui hein il parlait il parlait de cul toute la journée il était pas très politiquement correct mais alors il était en même temps capable de ça et en même temps d'une finesse absolument extraordinaire dans ses interprétations d'une intelligence d'une subtilité absolument super magnifique c'est c'est un immense immense immense immense artiste je je les gens qui aiment la musique qui aiment l'opéra écoutez bquier que ce soit dans le compte par exemple des nos de Figaro ou que ce soit dans les porello de dans dans ovan ou dans donongant Paris qu'il a été aussi un des plus grand donongant de son époque il est absolument extraordinaire en tout cas il a bien fait de t'orienter vers ta passion actuelle le théâtre d'ailleurs au théâtre tu y es en ce moment avec l'excellent François berléan que nous avons reçu ici pour jouer Poiré et serro quelques mots de ce de ce spectacle comment est-ce que vous avez eu l'idée de reprendre ces sketchs alors c'est Nathalie serro qui a proposé d'abord à François berléan de jouer enfin la partie de la partition de Michel sa dans ces sketch et euh en gros elle lui a dit est-ce que est-ce que tu tu as envie de jouer ça avec quelqu'un en particulier il très gentiment il a pensé à moi sans doute parce que j'avais joué euh successivement là assez récemment deux rôles qu'un qu'un qu'avait interprété Jean Poiret que ce soit le le canard à l'orange d'abord qui était un gros succès puis joyeuse pack l'année dernière qui était une pièce de poirée le rôle de Poiré bon et donc ça s'est fait assez naturellement et puis on s'est trouvé on se connaissait un peu mais pas plus que ça mais vraiment on s'est on s'est trouvé ah le duo fonctionne extraordinaireement on s'amuse ensemble on est heureux ensemble euh j'aime d'amour François berléan maintenant je peux l'avouer à ce micro et je et c'est vraiment un un plaisir tout à l'heure quand je vais vous quitter je vais partir au théâtre et puis je vais je vais aller le retrouver et tous les soirs c'est la joie de de se dire qu'on va s'amuser ensemble échanger ensemble plaisanter ensemble jouer jouer ensemble voilà moi je fais quand même un métier merveilleux dont la la la la l'action principale est de jouer voilà et jouer est un jeu comme disait pet BR et bien nous irons vous applaudir au au Théâtre du Petit Montparnasse à Paris dans le 14e arrondissement Poiré et SRO merci beaucoup cher Nicolas brianon d'être venu dans la musique de ma vie mais c'était un plaisir de te recevoir de t'entendre parler avec autant de passion de toutes ces belles musiques je l'espère chers auditeurs que vous allez avoir envie de réécouter d'ici là à la semaine prochaine prenez soin de vous on va se quitter avec le final de la danation de faoste plutôt de la marche hongroise à très [Musique] [Applaudissements] bientôt