Lavandier : Le Premier meurtre • Le Balcon

Published: Apr 30, 2020 Duration: 01:36:44 Category: Music

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Ce n'est que des mensonges ! Moi, je te dis qu'il l'a fait, comme ça. J'étais présent, j'étais là ! Je te dis, j'étais là ! Tu ne dis que des mensonges, tout le temps. Il a commencé bien, il était aimé. Il était jeune, ambitieux, et modeste. Il a commis une faute. Une, rien qu'une. Oui, oui, oui ! Je sais, une seule faute. Mais, il faut qu'on... Il nous faut rien. Nous, on est là. Mais, les autres, ils vont arriver, bientôt. Et alors, raconte. Il faut qu'on sache. Il a recommencé du début. Il a recommencé à écrire. On l'a appelé pour ça. Mais, il est tombé, encore et encore. - Sa faute le suit. - Sa faute et se femme ! Misère ! Misère, elle est là ? J'espère bien, il nous faut. On n'a pas les moyens. Misère ! Misère, est-ce qu'ils sont arrivés ? Pas encore. - Mais on entend le bruit dans la rue. - Vite, vite, vite ! Il faut qu'on termine ! Il faut décider ! Et alors, raconte ! Misère, prépare la table et le reste ! Son nom est Gabriel. Son passé le suit. Et sa femme, sa femme est avec lui. Il voit et il entend. Deux hommes, au pas de sa porte. Ils lui parlent, ils l'appellent, Gabriel, son nom. "On t'appelle pour te faire revenir. Tu écriras à nouveau." Un destin commun, entre femme et mari. Une lourdeur bizarre à porter. Gabriel regarde dans le vide. Emma, seule, assise. Les épaules abaissées. - Ça recommence ! - Raconte-moi. Ils ont dit : une nouvelle chance ! Raconte-moi encore une fois. Qui est-ce qu'ils étaient ? Qu'est-ce qu'ils ont dit ? - Ils étaient deux, habillés comme dans un... - Encore une fois, Gabriel. comme dans un rêve. - Le soleil était rouge - Moi, - et fort, - j'étais là, je n'ai vu entrer personne. - et pourtant, la neige tombait. - Et pourtant, j'étais là. Ce n'était qu'un rêve, Gabriel. Ils étaient deux, bien habillés. Avec leurs chapeaux et les voix ravissantes. - Ils m'ont dit - Ce n'était qu'un rêve. que tout a été pardonné. - J'ai été pardonné, Emma. - Mon amour, - Je vais racheter nos vies ! - Gabriel, je te dis, Aucun émissaire n'est venu nous parler. - J'ai été pardonné, Emma. - Ce n'était qu'un rêve, Gabriel. - Je vais... - Aucun n'est venu nous parler, Gabriel. Nous, Emma, nous ? - Nous? Moi ! - Nous. Pour ça, il n'y a que moi ! Moi. Que toi ? Il n'y a que toi ? - Tout a été pardonné, Emma. - Mais moi aussi, - Laisse - j'ai dû renoncer, - Laisse-moi - te suivre au fond de notre douleur. Laisse-moi raconter ! Ils m'ont appelé "Maître", encore ! Ils ont appelé mon esprit et ma plume. - Moi, moi, on m'a appelé ! - Gabriel. - Faire retour dans l'enceinte. - Gabriel ! - Parcourir à nouveau la voie. - Gabriel, écoute-moi. - Qu'est-ce qu'elle fait ? - On est seuls. - Qu'est-ce qu'elle fait ? - Elle fait ce qu'elle doit. - Sors de ce rêve, Gabriel ! - On n'a pas les moyens. - Il faut que tu laisses ! - Misère, vite ! ! Il faut qu'elle se taise ! Ah ! Du début, tout va changer, vite, vite ! Madame, j'ai vu ce que Monsieur dit. J'ai vu les chapeaux, j'ai entendu les voix. Ils étaient là, et vous, vous étiez endormie. Endormie. Et alors, j'ai rêvé que personne arrivait. Que rien s'est passé. - Mais toi, Gabriel, - Moi, - tu as parlé et écouté. - moi, j'ai écouté. - Gabriel. - Je dois recommencer. - Sa conviction est solide. Il va partir. - Où est-ce qu'on prendra - Ça va être un énorme travail. Elle peut tout comprendre. - la force qu'il nous faut ? Recommencer. Tu vois ? Il y a quelque chose qui nous oppose. Ça commence déjà à tourner. C'est naturel. Le désordre nous suit. Nous sommes la règle. - C'est un énorme travail. - Il fallait y penser, Herman ! La faute est la tienne, Herman ! Il fallait y penser. Et maintenant on est là. On ne peut plus refuser. L'histoire... L'histoire a été racontée. Eux, ils sont arrivés. Nous, on est là. J'étais tranquille dans mon rêve. Et vous m'avez réveillée. C'est un énorme travail. On ne t'a pas réveillée, Misère. Tu n'étais rien. Ma pauvre, ce travail est à nous. Sa femme, elle est pure, elle va comprendre. L'histoire ne dit pas ça. Elle va l'aider à tomber. Et tomber c'est toujours nécessaire. Je dois préparer aussi pour les autres ? Hyppolite ? Hyppolite ? Pas encore, on attend. Ils ont encore des mots à se dire. Je dois d'abord trouver les acteurs. Je dois écrire l'histoire, déjà écrite, déjà racontée. On doit tout laisser, tout perdre. Pour trouver nouvelles choses, tu comprends ? Après les années en prière, j'ai été écouté. Ma faute est pardonnée, Emma ! On a tué nos vies et on n'a rien gagné. Ce n'est que des mensonges ! Des mensonges ! Le passé peut changer, si... si on le... raconte ! - Misère, on quitte la maison. - Madame, - On ferme fenêtres en portes. - On laisse tout au pauvres. - les draps, les argents, les meubles ? - Il n'y aura plus rien après nous. - Rien ? - Elle nourrit sa peur ! - Après ça, il y aura tout ! C'était mon destin ! - Ton destin, Gabriel, est ce qui a été. - Madame - Un esprit mauvais demeure dans son âme. - Mon destin... - Qu'est-ce qu'on fait ? Il faut l'arrêter ! - Mon destin... - Non, non, c'est un beau jeu à jouer. On va la garder comme ça ! - Je vais... Misère ! Tu dois la contrôler, lui parler, nourrir sa peur sans jamais l'effrayer. - J'ai peur, moi aussi. - Je vais l'écrire maintenant ! - Jouer comme ça, entre rêve et lumière. - Maintenant ! On t'a faite pour ça. On t'a faite et appelée. Tout est fermé. Les bougies sont éteintes. Gabriel ? "C'était le temps où les hommes aimaient la guerre. Le monde était couvert par les forêts et les déserts. Parfois des villes s'élevaient vers le ciel. Les unes contre les autres, pour amour de la guerre. C'était un temps sombre. On vivait avec la peur. Et la peur était une arme une arme qui frappait les cœurs. Les hommes s'entretuaient avec rage et douleur. Amoureux pour leur déesse, leur plaisir, la guerre." Tel est le monde de nos ancêtres. Et dans ce monde, un homme. Il doit partir. Mon maître, le moment du départ est incompréhensible ! Pourquoi tout quitter ? Seulement la gloire ? - Ce n'est pas la gloire. Il doit. - Il doit. Il part. - C'est la nécessité. - Il détruit son monde. Quand un univers s'effondre, ce n'est plus possible de choisir. Qu'est-ce qu'il dit au moment du départ ? "Je ne peux pas, je ne t'écoute pas. J'erre, j'erre dans les sensations que j'ai déjà vécues." Il a déjà vécu. Personnage d'une histoire déjà racontée. - Il ne comprend pas. Il part. - Et sa femme, elle sait, elle veut l'arrêter. Misère, qu'est-ce qu'elle dit, sa femme ? "Tu demeures aveugle et superbe et tu meurs." - Elle ne l'arrête pas. - "Bateau sans plus maître, tu t'engloutis." Elle annonce un destin. "Tu te souviens qu'ils ont dit." D'une voix translucide et sonore, Hyppolite ! "Les derniers rivages seront ma maison. Loin d'ici, loin de cette douleur. - Je quitte mon univers." - Il quitte son univers. Il sait. "Sur moi le poids. Un destin en pierre et métal. Et moi le coupable." Sa femme, maintenant, sa femme ! "Tu nous laisses sans âme." "Encore et encore, mille fois dans l'histoire. Je rappelle moi-même." Il n'y a que lui. Il ne peut y avoir personne d'autre. Une solitude comme un chien à son côté. Vivre encore, et encore, la même douleur. Gabriel, on peut échapper à la douleur. On ne peut pas. Elle a été annoncée. L'oracle a dit : "On a offert la chair et la viande, on a bâti destins en pierre et métal." "Pour nous abriter de l'orage invoqué." Misère, comment se termine le départ ? Un meurtre. Une mort. Hyppolite. "On s'approche. Les étoiles pleurent. Toutes." C'est ça le miracle dont on parle ? Dans les villes des plaines j'ai entendu le récit. Nouvelle forme, ancienne histoire. Dans tes mains, Gabriel. Comme le vent, tu bouges toujours. On est si loin des arbres du sud. - Il y a longtemps. - Et tu recherches toujours. Toujours. C'est ce que tu as fait, Gabriel. - Et enfin. - Enfin. On m'a appelé à nouveau. - Je sais, j'ai tout entendu. - D'où viens-tu ? On parle de toi, dans les villes, sur la route. Hyppolite, viens. Mon acteur, l'homme. Cette histoire doit être racontée. Le spectacle aura lieu. Reste avec nous. Emma aura envie de te voir. Emma. Il y a longtemps. - C'est comme un nuage, le passé. - Emma. Elle est là ? - Oui, dans la maison. Toujours dans son jardin. - Elle regarde les arbres. Tu n'es plus le même. La route change les hommes. Loin du soleil, tes yeux n'ont pas de fond. Je m'en vais, Gabriel. Reste. On reste ensemble. Je ne peux pas m'arrêter. Je voulais te voir, je t'ai vu. Herman ! Le sort de Gabriel s'accomplit ! Il faudra regarder... Ils nous ont dit de tout contrôler. Ils vont s'énerver. Il va le faire, Herman ! Et elle, elle va le suivre ! Comme dans l'histoire ! Oui, mais il faudra bien comprendre. Pourquoi il le fait. Peur ? Amour ? Chagrin ? Folie ? La motivation... Herman ! Ça suffit. Je te dis qu'il le fera comme ça ! Il le fait. Mais, c'est écrit... C'est écrit qu'il doit tomber ! C'est tout ! Mais, ils vont nous demander d'expliquer. Ils vont s'énerver. Écoute, ce qu'on doit faire c'est protéger. Gabriel fera ce qu'il doit. Je cherche Gabriel. Je cherche mon Maître. - Gabriel. - Je ne sais pas où il est. - Gabriel. - Et lui non plus. - Il court comme dans un rêve. - Son rêve... Son rêve est le mien. Son rêve est à lui. - Je l'ai entendu parler, seul, dans les chambres. - Il parle avec les anges. Et il écrit, encore et encore. - L'histoire ne finit jamais de changer. - Pourtant elle est toujours la même. Dis-moi où il est . - Je dois lui parler. - Gabriel, où il est. Nulle part, peut-être. Mais il va arriver, bientôt. Il doit arriver. - Gabriel. Sans lui je suis seul. - Je vois que vous êtes proches, si proches. Nous sommes... Nous sommes ensemble dans l'histoire. Ensemble. - Hyppolite. - Je me sens transporté hors du temps. - Le temps nous écrase, Hyppolite. - Il y a eu un temps sombre dans ma vie. J'ai parcouru ces plaines, vastes et froides. - Je cherchais quelque chose. - On veut lui échapper. Mais tout était flou. - Hyppolite. - Maintenant, je vois la lumière resplendir. Partout. Gabriel. Il arrive. Hyppolite. Mon Maître, on n'est pas seuls. Misère, tu peux nous laisser. Hyppolite. Madame t'attend. Tu es beau. Gabriel, le temps passe et tu t'éloignes. Tout ça c'est mauvais. Il faut tuer cet amour. - Gabriel. - Je ne suis plus Gabriel. Tu es toujours mon amour. Tout ça c'est mauvais. Pour qui, Gabriel ? Pour qui ? Je ne veux pas te quitter. Ce n'est pas un choix. - Gabriel, écoute. - Tu ne sais rien. Tu ne sais pas combien de fois j'ai renoncé à ma vie. J'ai tué ma vie et la vie de ma femme, pour ça. Ta femme ? Ta femme ? Est-ce un amour, vivre ensemble ? Tais-toi, tais-toi, Hyppolite. Aurais-tu, toi, sacrifié ta vie pour moi ? Pour toi... ...tout. Non, Hyppolite, non ! Tout ça mauvais ! Il faut tuer cet amour ! Alors tout le monde entendra l'histoire de notre amour ! Hyppolite, tu ne peux pas faire ça ! - Tu joues avec ma vie ! Tu ne peux pas ! - Je ne veux pas ! Mon cœur est à toi ! - Ce n'est que des mensonges ! - Ce n'est pas un choix ! Alors, reste avec moi. Non, Hyppolite. Reste avec moi. Non, non. Alors, tu n'auras ni moi, ni ta gloire. Emma. - Emma. - Emma. - Qu'est-ce qu'elle fait ? - Qu'est-ce qu'elle fait ? - Elle pleure. - Elle pleure. Elle se rappelle, - par petits bouts. - petits bouts. - Elle se rappelle. Déjà vécue. - Elle rappelle un vie déjà vécue. - Et une autre, future. - Future. - Tu vois ? - Tu vois ? - Ça va être diffi... - Très ! - Très difficile. - Très difficile. C'est un... c'est un énorme travail. Herman, Herman ! - Herman ! - Herman, tu vis dans un lieu parsemé de... - de soucis. - de soucis. - Laisse couler... - L'histoire ! Laisse couler l'histoire. - Elle est toujours la même ! - Toujours la même ! Eux, ils sont le problème ! Elle, surtout ! Elle ? Non... - Elle se révolte. - Non. L'histoire est toujours la même. - Elle se révolte, et je la comprends. - Sont-ils le problème ? Sa révolte ou plutôt... - tes doutes ? - tes doutes ? Commences-tu à nourrir la bête du pardon ? - Je ferai ce qu'il faut. - Je ferai ce qu'il faut. Non, non, Emma ! Ma petite, on s'approche. - Elle doit renoncer. - Elle doit renoncer. - Elle doit tomber. - Elle doit tomber. - Elle aussi. - Elle aussi. Est-ce que l'homme est arrivé ? Pas encore, mais on l'attend. - Madame ne soupçonne rien. - Elle est pure. Cette froideur. Comme du marbre qui pèse dans le ventre. Une pensée est arrivée à mon esprit. Un avertissement. Un souvenir, peut-être, un acte, peut-être, accompli. Une voix translucide. Des yeux noirs comme des corbeaux. Il est arrivé. - Il attend dans la rue. - Vite, vite Misère, - Il ressemble à quelqu'un. - fais-le entrer ! Il est beau et funeste ! Emma ! Emma ! Toi. D'où viens-tu ? Emma. Je crois te voir encore sous les arbres, au soleil du sud. Mais le temps est coulé, lent, comme du miel. - Des semaines et des mois. - D'où viens-tu ? J'ai fait le tour des plaines, je reviens toujours ici. On a vécu des tempêtes. Des mois noirs comme les yeux des limiers. - Gabriel ? - Gabriel est... ...innocent. Innocent ? - Nous vivrons ensemble, encore. - Emma. Je suis venu t'emmener, Emma ! Je veux, je veux t'emmener loin ! J'appartiens à ces lieux. Personne, personne ne peut m'emmener. Emma, Emma ! J'ai vu des choses, Emma ! Mes yeux noirs teintés de sang ! Ils étaient ensemble, envoûtés par l'amour. - Ce qu'on a vu est ce qu'on a voulu voir. - Moi, dans l'ombre, je regardais. Et soudain j'ai vu, Emma ! Ton amour se trompe, Emma ! Moi ! Moi, je me trompe ! Mon amour est solide ! Il a aimé ce garçon ! Il n'a pas aimé. La faute est à moi. J'aurais dû renoncer, - mais je suis allée au fond de notre douleur ! - Emma ! Tu es pure ! Pure. Ta faute est la sienne ! Tu comprends ? Il a aimé ce garçon comme on tue un agneau. Non, non ! Tu ne sais rien. Le passé est un lieu vaste que tu n'as pas parcouru. Je t'ai suivie - jour par jour. - Je t'en prie. - Je t'ai vue le suivre au fond du chagrin. - Reste en silence. - Ta présence est funeste ! - Emma. Emma, Emma... - abandonne cette froideur. - Cette froideur. - Nous vivrons sous les arbres. - Comme du marbre - au soleil du sud. - dans le ventre. - Le passé est un lieu vaste - Cette histoire déjà écrite. - qui côtoie le présent. - Un choix qu'on n'a pas. Emma. Gabriel est perdu. Misère, c'est à toi ! La scène finale ! Vous, vous ressemblez à quelqu'un, mais ma mémoire est si faible. Vous, vous étiez ici, hier. - Vous étiez ici il y a mille ans. - Hier... - Ce que vous avez vu, vous l'avez vu il y a mille ans. - Le temps coule comme du miel. - Vous voyez toujours... - Je vois toujours la même chose ! - Madame, il faut comprendre, maintenant. - Il faut comprendre, maintenant. Il voit toujours la même chose. Il voit toujours Gabriel. - Gabriel. Il y a mille ans. - Hier. - Comme un agneau, Emma ! - Comme un agneau, Emma ! Un traître ! - Niché dans le noir. - Niché dans le noir. - Il a vu. - Comme un agneau, Emma ! Comme un agneau, Emma. - Toi, toi, tu l'as aimé. - Comme un agneau, Emma ! - Ce n'est que des mensonges ! - Ce n'est que des mensonges ! - Niché dans le noir. - Niché dans le noir. - Emma ! - Un traître, Emma ! Je l'ai fait pour amour, - pour amour, Emma ! - Non, non, non ! Gabriel est innocent ! - Gabriel est perdu ! - Gabriel est perdu ! - Pour amour, Emma ! Pour amour ! - Non ! Gabriel est innocent ! - Gabriel est perdu ! - Gabriel est perdu ! Encore une fois, encore une fois ! - Perdu, perdu, perdu ! - Perdu, perdu, perdu ! - Emma ! - Encore une fois ! Encore ! Un traître ! Il faut... Il faut que tu... - payes ! - Encore une fois ? Pour toujours ? Je prends ces yeux noirs, comme des corbeaux. Je prends ta langue, ton sang, ta voix. Gabriel (ça recommence) Gabriel (ce n'est que des mensonges) (ça recommence) Gabriel (il parle avec les anges) (une solitude comme un chien à son côté) Gabriel (une vie déjà vécue) Emma. Tu as écrit aujourd'hui ? (Gabriel) Non, presque rien. (reste avec moi)

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