🇷🇪 🦈Attaque de #requin de Laurent CHARDARD : chasse au squale à Boucan Canot - 29/08/2016

[Musique] d'abord l'action après l'émotion dispositif post-attaque déployé cet après-midi en plein cœur de la zone de beignade de Bouan canotte l'objectif de cette première neutraliser le danger eux sont au premier rang lorsque les squales attaquent les maîtres nageur souuteur témoignent dans notre journal parmi eux le héros de samedi Bertrand babuf comment faire respecter les interdictions de beignade Jean-Marc colienne nous détaillera les pistes à étudier elles sont nombreuses c'est ce soir le plus du 19h autre Question à la Une comment éviter le traumatisme après un tel drame comment ne pas se laisser envahir par la peur et comment éviter que notre société se déchire sur ce sujet il s'est penché sur ce thème le psychosociologue Arnold Jacou est l'invité du 19 bonsoir Monsieur Jacou bonsoir d'abord pour ouvrir cette édition nous allons prendre des nouvelles de ce jeune bodybarder il n'avait pas résisté à l'appel de sa passion Laurent char d'art bodyborder de 20 ans appé par un requin buouledog samedi n'est plus dans le coma ce soir mais la victime n'a pas encore retrouvé l'usage de la parole vous voyez ces images notre journaliste Laurent pierotte avait rencontré cet habitant de l'étan Salé il y a un an le surfeur et ses amis avaient sauvé un homme de la noyade c'était en août 2015 à la cascade Niagara Laurent chardard gardera àe les séquelles de l'attaque de samedi amputé de sa jambe droite et de son bras droit depuis hier soir son pronostic vital n'est plus engagé et nous allons prendre la direction de la plage de Boucan Canot ce spot où le drame est survenu samedi dernier cet après-midi sur ce spot il y a eu une grande première le déploiement d'un dispositif post-attaque au cœur même de la zone de beignade voyez ce reportage signé Thierry chapui l'hypothèse du requin resté entre le filet et la plage n'est pas exclue malgré la houle cet après-midi un mns en jetski est venu de agile àoucan pour prendre à son bord un pêcheur venu du port ils ont pu passer par-dessus le filet et venir déposer un appâ au bout d'une drumline une opération qui s'inscrit dans le cadre du Plan post-attaque mise en œuvre dès samedi soir le premier bateau a apparillé du port de la Pointe des Galé à 20h pour arriver sur zone vers les 20h30 où on a déjà posé trois palangues verticales avec alerte de capture donc ce sont des palangres qui lorsqu'il y a une capture déclench un SMS donc prévient le pêcheur qu'il faut aller sur zone pour voir euh de quelle capture il s'agit dimanche les pêcheurs sont revenus sur zone déplacé et changer les appats ce matin une palangre horizontale de fond a été posée entre les roches noires et bouc en canotte les palangres horizontal de fond sont des lignes mè sur lesquelles on met une entre 25 et 50 hameçons euh ce sont des lignes qui ne sont pas trop longes qui font à peu près 1000 euh surtout que nous sommes dans une une une zone où il y a pas mal de patates de corail et donc il faut pouvoir passer à travers le protocole post-attaque limite à 72 he la durée de la pêche en zone d'activité nautique s'il est là le requin doit être capturé avant mardi soir nous donons tout à l'heure des nouvelles de Laurent chardar ce jeune bodyborderer victime de cette attaque de Squal samedi dernier l'homme qui lui a sauvé la vie est lui aussi sur un lit d'hôpital blessé à la jambe Bertrand Babef a subi une intervention cet après-midi opérée par les chirurgiens de Gabriel Martin avant cela il s'est confié à nos confrères de réunion première radio sauver ce jeune malgré sa propre douleur c'est ce qu'il a fait et de manière héroïque écoutez tous les collègues se mettent à tourner le jatski et le préparer pour partir et moi je j'enfile mon gilet je prends mes palmes et la et la radio comme on doit le faire en cas d'intervention et je décide de prendre le jet et d'y aller un collègue se propose de venir avec moi donc mon collègue Vincent normal dans dans d'autres conditions serait pas allé parce que là c'était c'était vraiment très gros mais je décide d'y aller quand même avec avec la cororde Vincent qui est mon chef de poste aussi on se dit que si on y va pas il va mourir quoi il a un requin qui lui tourne autour on voyait pas les jenses mais on voyait bien qu'il manquait un bras de loin on se retrouve un peu en difficulté dans les vagues je me casse la jambe sur la première vague malgré ça je continue mon intervention on récupère le jeûne on a un peu de mal à le mettre sur le slide parce que il était bien blessé à notre arrivée on on s'occupe de nous les gens ont été formidables d'ailleurs je tiens à remercier tout le monde et aprèent nous accueillons un invité sur ce plateau Arnold Jacou et psychosociologue vous êtes l'auteur d'un roman intitulé la tête sous l'eau et vous parle de cette crise requin certains préfèrent parler de risque requin plutôt que de crise euh moi je parle surtout de la crise sociale c'està-dire de la façon dont les attaques meurtrières des requins ont entraîné toutes sortes de réactions ici à la réunion chez les usagers de la mer et chez les autres à qui la faute ah je cherche pas la faute j'observe simplement que lorsqu'il y a conflit qui se répète d'année en année à propos des mesures opérationnelles à prendre pour se protéger contre les attaques d'orquin lorsque donc le conflit perdure ça veut dire queon n probablement pas pris les bonnes décisions dans des conditions suffisantes puisque je pense qu'ils ont fait c'est des décisions ont fait l'objet comme toujours de rapport de force d'influence tout cela et dès que une décision est prise euh par un courant l'autre courant va réagir immédiatement et de manière offensive donc vous êtes avec nous depuis le début de ce journal et vous avez avec nous regardé ces reportages quand on a parlé de ce dispositif post-attaque déployé au sein même de la zone de Beade à bouancot vous avez secoué la tête monsieur Jacou vous dites que ce sont des représailles inutiles je ne suis pas un connaisseur de la de du requin je me garde bien de d'en causer la seule chose que je crois c'est que psychologiquement le fait que on poursuit le l'éventuel responsable de l'attaque doit être rassurant pour la population c'est surtout le but c'est de rassurer la population mais à ce que j'ai compris jusqu'à maintenant depuis 2011 on n'a jamais retrouvé dans l'estomac d'un requin des restes humains et certainement pas après une attaque alors nous allons à présent donner la parole à un are spécialiste il répond à cette question comment faire comment vivre avec t blessures des blessures provoquées par des attaques de requin comment vivre avec de telles images c'est un reportage signé Jean-Claude Toyer et Florence Pouchou pour ce psychiatre le traumatisme après une attaque de requin est identique à celui subi au cours d'une guerre ou d'un attentat il faut qu'il apprenne à vivre avec la mutilation qu'il a subi mais le traumatisme lui-même restera pendant longtemps dans sa conscience et c'est le travail psychologique l'aide psychologique qu'on va lui apporter qui va lui permettre reconstruire progressivement la victime doit aussi apprendre à vivre avec des mutilations qui marquent son corps à jamais c'est quelque chose qui est difficile où la conscience a intégrer mais finalement on l'intègre progressivement on le dépasse et on arrive à faire face mais encore une fois c'est la solidarité familiale c'est tout ça qui vont contribuer à à à à lui permettre de se reconstruire et et de retrouver un équilibre dans le cas de cette dernière attaque la victime peut aussi dit le psychiatre se sentir coupable de ne pas avoir respecté les consignes de prudence tout le travail psychologique consistera donc aussi à lui faire dépasser cette notion de culpabilité au au-delà donc des polémiques évoquées intéressons-nous aux victimes c'est quasiment une blessure de guerre vous avez entendu ces mots alors faut-il accompagner les victimes d'attaques de requin comme on un attaque ses blesser ces victimes de oui je pense que je jera d'abord j'ai été touché par cela je j'ai une sensibilité qui s'est développé au contact de ce de ces situations je pense que il est absolument nécessaire d'accompagner effectivement et de d'utiliser toutes les méthodes qu'on connaît d'accompagnement pour des graves traumatisés comme en situation de Guer méthod quelle méthode rapidement alors d'abord je je ne suis pas un spécialiste de ces méthodesl euh mais ce qu'il me semble c'est la présence d'une part euh et une réhabilitation des possibilités de vie d'autre part sans aucun doute et c'est ce qui fait actuellement je ne sais pas ce qui se passe actuellement je ne sais pas ce qui se passe mais vous je SP non non mais je ne peux pas parler de ça je ne suis pas spécialiste de ces approches là sur les interdiction de beignat puisque on le sait on ne peut l'ignorer pour l'instant il y a un débat là-dessus est-ce que les interdictions de beignat sont respectées on a vu que non vous dites que c'est à cause d'une méconnaissance du monde de la mais j'ai recueilli j'ai recueilli beaucoup d'informations là-dessus quand j'ai fait mon enquête sociale pour la préfecture d'abord il faut remarquer qu'on a pas de culture de la mer ici à la Réunion c'est un constat on pas de culture de la mer on n pas de culture océanique et j'ai rencontré beaucoup de gens qui se disent et qui qui revendiquent la possibilité d'entrer dans l'eau et de se livrer à leurs activités nautiques comme ils vont dans leur jardin comme elles vont dans leur Jard vous êtes en train de dire que les réunonnés n'ont pas de culture de la mer les Réunionnais n'ont pas de culture de la mer et son ne prennent pas conscience oui c'est ce que je crois euh le depuis 30 ans j'entends dire que Run sont tourné vers la terre et vers les activités terrestres et pas vers la mer mais il n'y a pas véritablement de culture marine donc une est-ce qu'on peut généraliser de cette façon monsieur Jacou je je suis obligé d'être bref mais mais elle elle existe peut-être partiellement sur la côte ouest mais en dehors de cela elle n'a pas encore pénétré les esprits et les comportement et donc les les problèmes qui se posent sont des problèmes d'éducation la une pédagogie du risque une pédagogie de l'autoprotection devrait être développée et formalisée de manière systématique jusqu'à maintenant le meilleur péd protection face à ce risque requin c'est ce qu'il faudrait avoir aujourd'hui c'est ça oui mais le meilleur le meilleur pédagogue pour se protéger on le voit maintenant c'est la peur et l'horreur de la situation qui est déclenchée par l'attaque mais mais cette cette peur pédagogique s'atténue très rapidement au bout d'un certain nombre de semaines les gens retournent à l'eau et donc il est nécessaire d'avoir des des outils pour que les gens apprennent à se protéger la famille joue un rôle les amis les informations les médias jouent peuvent jouer un rôle pédagogique le rôle pédagogique qui ne fonctionne pas on le voit c'est l'arrêté préfectoral il n'arrive pas à fonctionner comme pédagogique parce qu'il suffit pas de décréter une information mais il faut encore savoir que ce qui compte c'est pas ce qu'on dit c'est la manière dont les gens perçoivent la chose et don ils peuvent l'approfondir et ça ne se fait pas ça ne se fait que imparfaitement hélas et nous il faut pas leprocher aux autorités et nous aurons l'occasion d'en reparler évidemment puisque évidemment c'est un un sujet que nous allons détailler et évoquer dans nos prochaines édition avant la peur avant l'horreur avant le les drames ils sont là pour protéger les réignonnais ces hommes en t-shirt jaune et rouge posté chaque jour sur nos plages pour nous surveiller et nous porter secours la mission des sauvteurs souvent compliqué et souvent et là encore ce sont les comportements de certains baigneurs qui rendent leur tâches difficile voyez ce reportage de Jean-Claude Toyer et Florence bouchou ils sont retournés sur le spot de Bouan canot cet après-midi Cédric fait partie des 48 Softeurs des plages de Saint-Paul 10 ans de métiers dont huit à Boucan des attaques de requins il en a vécu trois dont deux mortels pas toujours facile dit-il de dissuader les gens d'aller à l'eau surtout le public de Boucan et des Roches Noires un public particulier précise-t-il plein de gens qui qui connaissent je viens ici je connais et effectivement avec ce ce type de public là des fois ça peut être un peu difficile de des fois leur expliquer que la baignade est interdite un métier difficile pour des secouristes qui n'ont qu'un rôle de prévention mais qui sont pourtant souvent perçus comme des empêcheurs de tourner dans l'eau si vous voulez rentrer à l'eau je viendrai vous voir je vous interdirai la baignade je vous conseillerai fortement de ne pas y aller mais si vous y allez je n'ai pas de pouvoir de police pour vous empêcher de de rentrer à l'eau par contre on a des protocoles à à respecter si vous rentrez on devra donc prévenir les gendarmes les Softeurs n'ont pas de formation spéciale à attaque de requin mais reçoivent un enseignement régulier sur les premiers secours notamment pour bien traiter les hémorragies sur ce registre tous leur fait et gestes sont consignés Cédric et ses collègues nous avouent vivre un cauchemar avec ces attaques mais même si c'est parfois le ralbol personne ne songe à abandonner son métier et la Réunion n'en a donc pas fini avec ce risque requin le danger reste présent les autorités insistent sur l'importance de la prudence pour l'instant il ne préfèrent pas s'exprimer devant les caméras mais Joseph sinimané demande au baigneurs au surfeurs et au bodybarders de respecter les consignes de sécurité il faut apprendre à vivre avec les requins cette phrase est celle du préfet Dominique Sorin insiste lui aussi sur la prise de conscience individuelle qui t'a rabâé a-t-il précisé il était ce matin au micro de Florence bouchou et Daniel fontaine écoutez j'emploie souvent le terme de il faut rabâcher j'emploie souvent ce terme en matière de sécurité c'est la réalité parce que souvent il n'y a pas prise de conscience du danger le danger est sous-estimé ça nous arrive ça arrivera pas à nous ça arrivera on n'est pas concerné c'est pas un véritable ce n'est pas un véritable danger on fait souvent le parallèle avec la sécurité routière ça a été fait par plusieurs de vos collègues là aussi ces derniers ces derniers jours il y a des pratiques qui sont très accidentogènes et qui provoquent beaucoup de décès sur le sur sur la route il faut le rabâcher continuellement rabâcher pour montrer que aussi certes pouvoirs publics sont là mais qu'il y a aussi une question dans notre société qui a une question de responsabilité individuel ça c'est important de dire alors une fois qu'on a rabâé que faire comment les plus passionnés à respecter les interdictions de beignade le plus du 19h se penche ce soir sur la question bonsoir Jean-Marc coliel bonsoir et pour commencer nous allons parler de répression que risquent les baigneurs les surfeurs desobéiss le tarif Val pour ceux qui enfraignent la la réglementation c'est 38 € c'est ce qu'on appelle une contrainvention de première classe et la préfecture indique aujourd'hui que depuis le début de l'année les gendarmes ont ainsi distribué une cinquantaine de de ces amendes le problème on le connaît évidemment c'est que quand un gendarme est au bord de l'eau avec des surfeurs à une dizaine de mètres il ne peut rien faire il ne peut pas rester là à attendre pendant des heures que les surferss se décident à sortir donc dans les fait concrètement c'est très difficile pour les gendarmes de verbaliser et du coup il est aujourd'hui une réflexion sur les nouveaux moyens de nouveaux équipements pour les gendarmes oui on pourrait voir dans dans les prochains mois des images comme celle-ci comme ça existe déjà sur la Côte d'Azur des gendarmes en jet ski le préfet a évoqué l'idée après le drame de ce weekend mais en fait c'était déjà dans l'air depuis un certain temps la gendarmerie confirme aujourd'hui que la réflexion est en cours les gendarmes pourraient ainsi approcher les groupes de surfeur et être plus efficace dans leurs interventions mais aucune décision encore n'est prise et il y a aussi cette réflexion sur le rôle des sauveteurs ce qu'on appelle encore aujourd'hui les MNS oui parce que eux aussi se trouve souvent bien impuissant comme on l'a vu encore samedi quand pendant des heures il répétaent dans leur mégaphone toutes les demi-heur les consignes et demander au surfeurs de de de sortir de l'eau du côté de la mairie Saint-Paul on lance aujourd'hui l'idée de permettre au mns de verbaliser d'interpeller voir de confisquer le matériel des surfurs un peu comme les agents de surveillance de la voie publique qui sont autorisés à verbal alors qu'ils ne sont pas policiers il faudrait pour cela que les maîtres njeurs ou par exemple le chef de poste de de chaque mns soit assermenté là aussi la réflexion est en cours en clair vous êtes en train de nous dire Jean-Marc il va falloir s'attendre à plus de répression pour plus de sécurité sur les plage oui il y a aujourd'hui quasiment unanimité chez les responsables publics il faut protéger les gens disent-il contre eux-mêmes et puis aussi les empêcher de mettre en danger la vie des autres on l'a vu sur weekend un sauveteur a été sérieusement blessé en cours d'intervention donc oui plus de répression sans doute mais en même temps on sait très bien que ça ne peut pas tout régler ça on ne peut pas mettre un gendarme comme on dit ou un maître nageur derrière chaque surfeur on ne peut pas être partout et à tout heure on n'empêchera jamais un surfeur de se mettre à l'eau à 5h du matin il y aura sans doute toujours des surfeurs prêts à risquer au mieux 38 € d'amende au pire leur vie et le débat reste aujourd'hui extrêmement passionnel entre ceux qui jugent que les surfeurs sont irresponsables et ceux qui estiment que le problème ce ne sont pas les surferss mais les requins qu'on a laissé proliférer qu'on aurait laissé proliférer au large des côes reignonnaises ou grâce à confrère de réunion première radio nous avons entendu le témoignage de ce sauvteur qui s'est misise en danger samedi merci Jean-Marc colienne pour cet éclairage votre décryptage est à revoir séquence rattrapage sur les réseaux sociaux notre site et notre application lapremière.fr