L'invité du jour : Baptiste Savignac, jounaliste au Dauphiné Libéré dans la vallée

et notre invité du jour c'est Baptiste Savignac journaliste au Dauphiné à chamoni bonjour Baptiste bonjour merci beaucoup d'être avec nous sur le plateau de la radio des ours ce matin on va parler de de ton travail dans la vallée durant cette interview mais avant de de parler de ton travail est-ce que tu peux nous parler de de toi comment tu en es arrivé à être journaliste du coup au Dauphiné ici dans la vallée et quelle formation tu as tu as suivi pour en arriver là alors moi en fait j'ai toujours voulu être journaliste enfin assez vite j'ai toujours voulu être un peu au cœur de l'action et raconter des histoires des des autres à ma place et donc j'ai assez rapidement me suis engagé dans dans des études pour faire ce métier et donc j'ai d'abord fait une licence en fait parce que la plupart des écoles se passent en bac + 3 donc il faut bien occuper tes TR années moi j'ai fait une licence d'histoire à Paris parce que je viens de région parisienne faut pas trop le dire à chamony mais voilà et puis je suis allé dans l'école de Marseille qui est une des écoles reconnues en France pour enseigner le journalisme et c'est un c'est deux années de Master et et après ça on sort diplômé et on essaie de trouver du boulot dans les rédactions et moi j'ai eu la chance en fait d'avoir un de mes enseignants à Marseille qui est journaliste ici aussi au au Dauphiné Libéré et lui il couvre plutôt le secteur de Genève et il savait que j'avais un grand amour pour la montagne et il m'a proposé de venir dans la région parce qu'il savait qu'il y avait à l'époque un plan de départ volontaire au journal donc il y avait l'Opportun opportunité pour des petits jeunes comme moi de rejoindre l'équipe au départ c'était pour 3 mois et en fait on est tellement bien ici que je suis jamais parti et et en école de journalisme on a aussi le le choix voilà de s'orienter vers des vers des titres de presse locaux nationaux toi tu as toujours eu cette envie de de travailler au local pas nécessairement d'ailleurs j'ai même fait plutôt une spécialité télé au départ euh c'est plus en fait en faisant préparant des concours et en en faisant des stages que je me suis rendu compte que j'aimais quand même beaucoup écrire et et puis en fait c'est le média peut-être que je pratique pratiquais le plus au quotidien enfin je m'informais en lisant beaucoup donc voilà puis c'est aussi bah les rencontres justement qui m'ont poussé à atterrir dans la presse quotidienne régionale et et j'en suis très heureux en fait tu en es très heureux justement à cause de ce côté proche des gens de connaissance du du du territoire ou tues pas envoyé peut-être à droite à gauche sur des territoires finalement que tu tu connais pas très bien exactement ça je pense que c'est on le mesure pas forcément partout de la même manière mais dans une vallée comme la vallée de chamoni il c'est quand même un petit microcosme mais en fait on a beaucoup de retours sur ce qu'on écrit on vit le territoire et donc mine de rien on est quand même conscient de beaucoup de problématiques nous on voit souvent à chamoni arriver des des journalistes de de Paris qui mettent les pieds dans le plat connaissent pas trop le territoire et qui manque parfois de tact sur certains c'est un sujet où il y a des choses qui leur échappent euh là c'est vrai que on a un peu cette expertise qui est qui est agréable et puis l'autre chose qui me semble importante de dire quand on est journaliste de de PQR c'est que par rapport à beaucoup de grands médias nationaux où en fait on a des spécialités on peut travailler fait divers justice l'économie voilà là notre spécialité c'est vraiment la zone géographique et donc en fait dans cette zone géographique on a une diversité de sujets qui est assez euh assez folle enfin on peut un jour euh couvrir un sujet en montagne hier moi j'étais au lac glaciaer des Bossons pour le chantier qui est en ce moment euh ça peut être un conseil municipal un peu rébarbatif le soir euh vraiment ça c'est très stimulant h et euh tu es basé dans la vallée de chamoni tu couvres quel territoire juste la vallée de chamoni ou tu t'étends euh alors en fait euh moi je suis vraiment le journaliste en poste en permanence dans la vallée de chamoni donc sur qui couvre les quatre communes de de la communauté de communes mais on fonctionne à par une on est on est trois en fait pour couvrir une zone un peu plus large qui regroupe aussi le Pays du Mont-Blanc donc j'ai un collègue qui lui est à temps plein sur le Pays du Mont-Blanc et on et j'en ai un autre qui navigue un peu entre les deux et naturellement comme on est trois qu'on est un quotidien il faut qu'il y ait quelqu'un tous les jours et donc grosso modo on travaille un weekend sur trois et les weekends où bah on travaille on récupère toute la zone donc ça peut m'arriver de de travailler un peu amgf saint-gervervetis voilà mais c'est bien de voir autre chose aussi de temps en temps et à quelle fréquence du coup tu tu produis des des article du contenu pour pour le dauphiner est-ce que c'est est-ce que c'est fixe est-ce que ça ça varie selon l'actu ça varie pas mal selon l'actu selon la pagination aussi mais ça c'est à nous de la préparer en amont en fait la veille euh la veille de de chaque journée on on estime à peu près le le nombre de pages dont on a besoin et euh et en fonction de ça bah il faut bien remplir le le journal donc donc oui on doit produire pas mal moi je dirais que en moyenne j'écris 3 qu articles par jour mais de taille très variable en fait ça dépend effectivement de la richesse de l'actualité aussi euh maisf on pourra peut-être parler après de justement du choix des sujets mais ce qu'il faut dire aussi c'est que on n'est pas tout seul nous les journalistes salariés à à remplir les pages on s'appuie aussi sur une équipe de correspondants qui sont eux du coup des des indépendants en fait qui qui sont rémunéré à l'article et qu'on envoie bah là on peut pas être parce qu'on peut pas être partout ça c'est sûr il y en a dans la vallée de chamoni du coup il y en a dans la vallée de chamoni moi je je me suis entouré un peu d'une équipe il y en a six ou SEP de régulier quand même ouais et ils travaillent tous c'est souvent une activité à côté hein mais mais ils travaillent tous régulièrement et c'est vraiment enfin sans eux il y a pas de il y a pas de page locale et il y a presque pas de journal quoi h et et tu tu l' évoqué du coup ce ce choix des des sujet peut-être qu'on peut en en parler maintenant comment se comment se fait le choix le choix des sujets parce que des fois oui a l'actualité est quand même assez dense comment comment vous sélectionnez est-ce que vous en débattez comment ça se passe et ben typiquement là en ce moment dans la période estivale à chamonie on n pas trop de questions à se poser on s'en pose quand même mais il y a tellement une une grande richesse d' qu'en fait on sait que il va falloir parler de ceci cela il y a des grands chantiers d'altitude il y a plein de choses donc on a des grandes lignes du du programme et tous les matins on fait le point avec les collègues pour se dire bon bah là c'est vraiment la priorité de d'annoncer tel événement aujourd'hui a la venue de d'un politique du préfet on va couvrir ceci cela puis il y a des périodes un peu plus creuses et alors dans les périodes un peu plus creuses bah ça nous permet aussi de d'avoir des idées de de faire peut-être des portraits de gens qu'on a envie de mettre en avant des histoires donc donc on est on est rythmé comme ça par un calendrier événementiel mais on est aussi assez libre de choisir nos sujets quand on a un peu plus de temps et puis ce qui est vrai c'est que nous on a toujours un œil quand même sur l'actualité nationale et qu'on essaie de décliner localement le plus souvent possible d'accord je peux donner un exemple bon là on l'a on l'a pas rédigé encore mais il y a la semaine dernière on a appris que le gouvernement allait mettre en place des nouvelles mesures sur le logement ici le logement c'est une des problématiques principales on sait déjà que dans les semaines à venir on va on va traiter cette problématique d'accord est-ce que au Dauphiné libéré il y a une ligne éditoriale spécifique pour pour nos auditeurs et nos auditrices qui savent pas ce que c'est une ligne éditoriale c'est un peu une orientation du journal donc parfois elles sont elles sont véridiques elles sont faciles à à comprendre parfois elles sont un peu fantasmé aussi par par certains auditeurs par certains lecteurs et cetera est-ce que le dauphinet a une ligne éditoriale spécifique non on n pas de ligne éditoriel politique vraiment affiché donc en clair on n'est pas un journal de droite ni de gauche même si certains peuvent penser le contraire mais on a plus vocation en fait à à être un journal de de grand public et donc il faut arriver à rendre n'importe quel sujet assez intelligible tout en ne tombant pas dans la simplification à l'extrême mais voilà c'est notre ligne éditorielle faut arriver à à parler à nos à nos lecteurs qui sont qui sont pour beaucoup assez âgés et en même temps il y a beaucoup de jeunes journalistes dans la rédaction donc on est aussi content de de mettre en avant les jeunes et de de d'apporter un peu un regard neuf justement à notre lectorat plus âgé juste avant on évoquait ton travail comment sélectionner des sujets et cetera et j'aiévoqué aussi valorine parce que c'est vrai que dans cette vallée chamonie et et et les villages proches captent beaucoup d'attention médiatique on va dire est-ce que c'est important pour toi important pour le pour le dauphiner aussi d'être d'être présent dans dans des zones un peu plus on va dire reculé du du territoire complètement c'est c'est pas toujours évident parce que ça nous demande pas mal de temps et c'est vrai que beaucoup de choses se passent à chemony donc forcément dès qu'on programme une petite virée à valeur ça nous prend une partie de la journée mais mais c'est vraiment je trouve dans ces dans ces communes que en fait le média de proximité prend tout son sens quoi et et donc c'est vraiment puis si on y va pas bah pas grand monde n'y va et donc on ne met pas forcément en lumière toutes les initiatives qui peut y avoir dans ces petites communes toutes les difficultés que peuvent rencontrer les gens et donc c'est vraiment essentiel à à ce titre là euh et puis bon il arrive par exemple on va pas couvrir les conseils municipaux systématiquement de de ces communes parce que on en a pas la capacité mais mais il arrive parfois que les conseils communautaires a lieu là-bas dans ces cas-là on s'y remp c'est l'occasion de d'échanger avec les élus locaux qui souvent nous rappellent un peu à l'ordre en nous disant ne nous oubliez pas dans le journal donc on les écoute et puis et puis ouais c'est souvent une bouffée d'air en fait de sortir un peu de chamonie et de l'effervescence comme ça pour se retrouver dans un univers un peu plus rural et parce que oui dans ces dans ces zones là finalement par rapport à des zon comme chamoni l'information est est plus difficile à créer pour le journaliste c'est des parfois des informations à créer toute pièce à toi de d'aller d'aller voir ce que tu peux comme je disais créer comme information alors que cachamoni et dans sa vallée je pense qu'il y a beaucoup voilà de communiqués de presse de de mails qui sont envoyés alors que c'est moins le cas valorine ouais ouais tout à fait on n pas on n'est pas vraiment au courant de de tout ce qui se passe dans ces petites communes là parce que les associations qui qui sont n'ont pas les moyens de commun voilà mais c'est pour ça que on essaie toujours d'avoir d'avoir quelques contacts privilégiés avec des élus ou des gens très investis dans la vie locale qui vont nous tenir au courant de des informations en temps et en heure et et avec le temps ça prend ça prend du temps mais avec le temps les gens ont le réflexe de de nous de nous rechercher pour nous dire n'oubliez pas de parler de notre événement ou j'ai j'ai une information qui pourrait vous intéresser ça c'est vraiment et et je pense que dans ces communeslà il faut beaucoup de de relationnel et diplomatie avec les les habitants h et on je voulais aussi évoquer un sujet avec toi la la la vallée elle est très marquée aussi par le par le réchauffement climatique on dit que souvent que la vallée est un des un des phares du changement climatique là où il est le plus visible en France est-ce que dans ton dans ton travail dans la vallée ça a changé quelque chose est-ce que tu tu traites de plus en plus de sujets liés à cette problématique moi j'en parle vraiment très très très régulièrement faut dire que en fait le moindre sujet que ce soit politique économique est toujours ou presque lié à ces questionsl euh donc forcément on est amené à en parler euh j'ai j'espère arriver à donner un peu la parole à des gens qui s'y connaissent bien plus que moi et qui qui ont conscience de de l'enjeu mais c'est vrai que je pense que à chamoni les gens ont pris conscience il y a maintenant peut-être 30 ans déjà de de de cette problématique-là les les glaciers fond à vue d'œil euh et beaucoup d'initiatives en fait sont mises en place déjà enfin on peut parler de d'une asso comme écotter vélo de plein enfin de plein de choses et et ça c'est une richesse pour nous parce que c'est l'occasion de mettre en avant des gens qui bah on ont à cœur de de prendre soin de leur planète et euh et voilà mais c'est vrai que on en on en entend parler pour le moindre sujet aujourd'hui dans le journal d'aujourd'hui on a fait une double page sur le chantier de la télécabine de la mer de glace qui est qui est en cours en ce moment pendant l'été et c'est un chantier très important euh il y a quelques voies qui sont minoritaires mais qui qui expliquent ne pas comprendre pourquoi on cherche à à reconstruire une remontée qui va pren la glace euh bon c'est un sujet n qu'on traite depuis ça fait 7 ans qu'il est sur la table donc qu'on le traite depuis autant de temps là on s'est on n pas forcément parlé dans le journal d'aujourd'hui de de des débats qui peut y avoir autour de ça parce que ça a plus tellement le lieu d'être hein il y a une enquête publique il y a eu mais on s'est concentré plutôt sur la la logistique du chantier mais mais on l'a toujours en tête en fait h oui je te pose cette question parce que c'est c'est finalement une question pas si évidente pour pour tous les pour tous les titres de de presse notamment régionaux moi qui viens de la de la région toulousaine aussi la dépêche par exemple a été accusé plusieurs fois de de de de pas s'investir dans dans ces sujets mais tu me le disais avant du coup le le le Dauphiné traite de de ces sujets notamment même le le lac glaciaire des des Bossons finalement tout est tout est lié dans la vallée tout est assez lié mais pour défendre un peu la maison qui qui m'emploie euh il y a quelques années on a lancé un petit supplément qui s'appelle ici on agit on essaie vraiment en fait de prendre un peu ce ce ce penchant du journalisme euh environnemental en fait et et je pense que c'est indispensable aujourd'hui de le faire parce que on voit bien que même s'il y a une prise de conscience collective bah il se passe quand même peu de choses derrière quoi et donc c'est à nous aussi de de remettre les élus face à leurs responsabilités toujours bien sûr en respectant la règle du contradictoire mais mais c'est essentiel et puis pour des jeunes journalistes et on en est on est pas mal dans dans la rédaction qui ont grandi avec ces problématiques là et qui font attention à leur empreinte carbone enfin on essaie de dans la mesure du possible d'aller en reportage à vélo voilà forcément on on va on va s'y intéresser de près h et ces sujets ils intéressent aussi les médias nationaux on en parlait avant parfois il y a des il y a des journalistes de de Paris qui descendent est-ce que dans ces cas-là tu peux être consulté par des par des médias nationaux ou des journalistes qui connaissent pas trop le territoire pour ton pour ton expertise justement dans la vallée de Cham oui il y en a souvent qui nous sollicitent pour des contacts ou pour comprendre l'animosité qui peut y avoir entre des élus locaux que eux ne vont pas comprendre de prime à bord mais qui est essentiel à cneré euh donc ça c'est vrai que parfois on fait un peu le lien puis euh il y en a qui jouent le jeu et qui aussi nous citent dans leurs papiers donc ça ça met en avant aussi notre travail et et ça on est plutôt on est plutôt content quand ils le font h une dernière question tu l'as évoqué en partie notamment avec le lac glaciare des Bossons mais c'est quoi les les gros sujets qui qui agite le le territoire en ce moment et que vous que vous avez ou que vous allez traiter avec le Dauphiné bah là on sort d'une séquence particulièrement éprouvante sur le Tour de France euh 4 jours euh dans le pays du mond blanc c'était costaud et et et donc forcément euh on en a beaucoup parlé euh d'un point de vue sportif mais aussi euh on a parlé des retombées économiques de de vraiment plein de choses différentes euh là on entre dans le mois d'août il y a il y a plein de j'en parlais un peu mais de de grands chantiers d'altitude qui sont en cours on peut parler de bah du du chantier de la télécabine de la mer degace mais il y a aussi des travaux au tramois du Mont-Blanc au grand monta ça c'est des choses qu'on va être amené à à couvrir dans l'été et puis bah l'été c'est c'est le marathon événementiel chamoniard et donc on a bientôt la fête des guides euh on a on a aussi quelques gros sujets politiques à venir je le 7 août par exemple il y a un un conseil communautaire où où les élus vont devoir choisir le futur opérateur des transports publics pour les prochaines années donc ça on va scruter ça avec attention et puis les deux autres sujets qu'on peut mentionner c'est forcément les 20 ans de l'UTMB euh fin août où là pareil bah ça ça va comme toujours ramener beaucoup de monde mais mais nous ça nous demande pas mal de de boulot aussi parce qu'entre l'événement les gens qui critiquent l'événement on a beaucoup de de de pain sur la planche et puis le dernier sujet c'est la fermeture du tunnel qui interviendra juste après pour 3 mois et demi euh et ça pareil ça ça pose beaucoup de questions au aux gens qui vont régulièrement en Italie aux restaurateurs qui qui font appel à des produits italien tout ça donc voilà on a on a du bleu pour l'été vous avez du du pain sur la planche merci beaucoup Baptiste Savignac d'être venu sur le plateau de la radio des ourses