Marie Amélie Le Fur - Au delà des limites

[Musique] bonjour à tous et bienvenue sur Business Act le podcast dédié à l'entrepreneuriat et au développement personnel si tu souhaites créer ou développer ton entreprise ou tout simplement t'inspirer de l'histoire de personnes qui osent dans leur quotidien tu es au bon endroit aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Marie Amélie Le Fur bonjour Marie et merci de prendre le temps bonjour JAC bonjour à tous alors Marie tu es une athlète andisport présidente du Comité paralympique et sportif français tu détiens ne9uf médailles lors des Jeux lors des Jeux paralympiques et 12 médailles mondial aujourd'hui il faut le mettre un petit peu dans le contexte on est vraiment à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux donc merci de prendre le temps quelles sont tes tes émotions comment est-ce que tu te sens à quelques heures de de cette ouverture pour toi qui a préparé ces jeux depuis tellement de temps bah déjà bonjour à toutes et à tous euh à la fois un sentiment de bonheur d'enthousiasme d'envie parce que effectivement tu le disais très justement ça fait quasiment 10 ans que moi je fais partie de de ce projet-là parce que Tony m'avait proposé de de coprésider le la commission des athlètes dans le cadre de de la candidature de Paris 2024 et c'était en octobre 2015 donc depuis voilà il y a énormément de de choses qui se sont passées et puis après il y a aussi une petite forme d'appréhension parce que on en attend tellement de ces jeux euh en tout en tout cas sur le volet paralympique on veut véritablement que ça transforme structurellement des choses pour l'accès au sport des personnes en 70 cap pour leur place dans la société euh on veut aussi bien évidemment que ces athlètes qui se préparent de longuees dates soient en capacité de de réaliser les plus belles des performances donc les équipes y travaillent on y travaille avec l'ensemble des parties prenantes mais en tout cas on a hâte parce que ça va être un moment extraordinaire parce que c'est un moment qui va collectivement marquer nos vies c'est la première fois qu'on a les Jeux paralympiques en France euh et à titre personnel je suis vraiment heureuse de faire partie de de ce petit bout de notre histoire du sport en France excellent c'est vrai que ça promet d'être un beau moment de sport c'est aussi ce qui t'a animé à rejoindre ce rôle de présidente du comité ouais en fait le le l'accession on va le dire comme ça à la présence du Comité paralympique c'était à la fois une forme d'évidence c'est à la fois quelque chose qui s'est construit dans le temps mais c'est aussi quelque chose qui s'est accéléré par un coup de fil donc il y a eu plusieurs éléments hein effectivement qui m'ont conduit à prendre la présidence le premier c'est ça va être mon ti de paralympique en 2012 où l'année derrière en fait je j'ai l'impression que je cherche un sens à ma vie j'ai l'impression d'avoir changé je comprends pas exactement pourquoi comment euh et au bout de quelques mois en fait je prends conscience que je me sens investie d'une nouvelle mission comme si finalement ce titre paralympique m'avait donné une nouvelle identité sociale et que je devais mettre à profit cette identité tité sociale pour une cause bien plus large que mon simple ego de d'athlète de façon très personnelle et donc je le décide de de le mettre à profit de la cause des personnes en situation d' handicap en sensibilisant aux Jeux paralympiques au parasport et au fait que l'acès au enfin que le ouais le le droit d'accès au sport des personnes en su handicap il est pas encore respecté dans notre société donc je fais comme ça des petites actions de sensibilisation je deviens une militante de la cause euh je le fais aussi de façon un peu plus institutionnelle en rentrant euh au CNDS qui était l'agence qui gérait le développement du sport à l'époque je fais partie de quelques conseils d'administration je vais prendre la présidence d'un comité en disport local et puis un jour un coup de fil celui d'Emmanuel Assman qui voilà me dit que elle souhaite quitter la présidence du Comité paralympique donc pour moi c'est un monument un monde qui s'effondre parce que Emmanuel je l'avais côtoyé tout au long de la candidature pour Paris 2024 et je le disais tout à l'heure effectivement je j'en faisais partie sous l'impulsion de de Tony et et j'avais basculé après au au conseil d'administration dans la la phase opérationnelle on va dire du du projet et donc là Emmanuel m'annonce son départ donc c'est le premier choc et le deuxème c'est quand elle me dit mais je pense que tu pourrais êt te tout indiquer à prendre ma suite alors je vais lui répondre très poliment très gentiment oui oui et puis après je vais réfléchir et puis je vais avoir l'impression de pas être la bonne personne au bonend drroit au bon moment et plutôt euh voilà décliner l'offre et puis finalement elle va revenir à la charge les collaborateurs du cpsf vont revenir à la charge des personnes de confiance vont me dire que je ne suis pas Emmanuel Assman j'ai pas ces compétences mais j'en ai d'autres qui peuvent être utiles à à ce mouvement euh et donc ça fait maintenant 5 ans que je partage cette aventure au côté du Comité paralympique au côté de Paris 2024 et que on essaie à notre échelle euh de faire changer les choses et et ce qui est très puissant avec cet effet Paris 2024 c'est que désormais Comité paralympique il est plus seul il est plus esselé déjà il est déployé en territoire et puis maintenant ils peutvent vraiment compter sur un réseau d'acteurs diverses et variés que ce soit les collectivités que ce soit l'état que ce soit aussi les partenaires privés et on les cite pas suffisamment souvent mais pour nous les partenaires et toutes les entreprises sont essentiels parce que ils sont aussi là pour nous accompagner dans la transition du modèle économique du sport que l'on veut plus vertueux plus social plus sociétal quand on il s'agit du du parasport donc voilà donc c'est tout un réseau d'acteurs qui est mobilisé qui est engagé pour cette belle fête des jeux de paris 2024 mais aussi pour construire ensemble un héritage durable ok ouais effectivement il y a un vrai rôle un vrai intermédiaire à faire à faire avec beaucoup de parties prenante et de ce que je vois en tout cas cette partie lien social est importante pour toi tu disais que trouver un sens à ta vie était quelque chose d'important pour toi aujourd'hui tu dirais que tu as trouvé ce sens du coup je me sens heureuse euh beaucoup de personnes me posent la question de savoir si je ne regrette pas d'avoir arrêté ma carrière avant les Jeux de Paris 2024 ça c'est une question qui revient souvent et en fait j'ai pas de alors j'ai pas de regret je vais pas le cacher quand j'ai eu la chance d'être dans le au cœur du bâtiment du du comité d'organisation lorsque Tony a révélé les les médailles avec LVMH euh et j'avoue ce jour-là je me suis dit elles sont belles elles sont quand même belles moi aussi j'aurais bien aimé un petit bout de tourfel à la maison mais après on se souvient pourquoi on a fait ce choix-là et et franchement euh la mission que j'ai elle est pas simple au quotidien c'est pas toujours facile pour les équipes du Comité paralympique d'être entendu d'être écouté d'arriver à avoir les moyens de faire bouger les choses mais en tout cas j'ai la chance de présider un Comité paralympique qui a une très très bonne dynamique qui est composé de de de salariés et d'individus qui ont vraiment envie de faire bouger les choses et donc c'est une grande fierté et puis ça donne vie finalement à la à la vision que j'avais moi de de l'accélération de l'accès au sport et ce qui m'a le plus surprise dans cette prise de fonction c'est que je pensais que j'allais être très animée par les jeux par la compétition par les collectif au performance c'est le cas mais c'est la cerise sur le gâteau et finalement là où je me sens le plus légitime c'est quand on parle de l'accès au sport de toutes les personnes en situation d'hicap et pas du tout sur le volet de la compétition mais simple ement rendre effectif finalement le fait d'avoir le droit de de ressentir ces moments de bonheur ces moments d'épanouissement ces moments d'émancipation par le sport quel que soit votre âge votre votre situation de handicap ou le lieu où vous avez bité en France vra c'est vraiment notre combat au quotidien et moi je suis très très animée en fait par ce volet loisir de de notre activité peut-être même plus que le volet compétition parce que je le le volet compétition je le connais très bien je le connais par cœur mais la plus belle des magies c'est c'est de voir c un enfant un enfant qui s'épanouit dans le sport un enfant qui sourit un enfant qui se libère des carcans de la société quand il fait du sport et et l'autre beau moment c'est de regarder ses parents dans ce moment-là des parents finalement qui découvrent quel est le potentiel de leur enfant malgré la situation de de handicap voilà et c'est ça notre bonheur au quotidien c'est de voir les enfants c'est de voir les familles c'est de voir les personnes en situation de de handicap donc oui moi je suis heureuse dans ma vie oui ma vie elle a un sens et puis ma vie c'est pas que le sport c'est aussi la construction d'un projet personnel donc moi j'ai eu la chance de m'épanouir en tant qu'athlète j'ai la chance de m'épanouir en tant que maman donc une vie qui est qui est équilibrée et dans laquelle le sport trouve toujours sa place ça c'est important aussi de le rappeler parce que ça fait aussi partie de nos équilibres de vie et à un moment on peut pas prenner la pratique du sport régulière pour toutes et tous si on ne se l'applique pas à soi-même ouais complètement donc aujourd'hui tu continues encore le sport j'imagine que tu as réduit la cadence en terme d'entraînement oui je effectivement parce que quand j'étais athlète je m'entraînais 12 fois par semaine c'était plus de plus de 20h chaque semaine donc là ça rentre plus totalement dans dans l'emploi du temps que que j'ai en tant que président du Comité paralympique mais à minima c'est trois à quatre sessions de de footing par semaine j'essaie aussi beaucoup quand j'ai pas le temps finalement de faire du sport en tant que tel d'utiliser des mobilités douces de marcher de faire du vélo pour vraiment avoir une activité régulière parce que c'est là où je me sens bien parce ça me permet de lâcher prise parce que l'équilibre corps et esprit il est fondamental si je veux être bien aussi dans dans ma mission au quotidien donc voilà c'est après c'est une question d'organisation de l'emploi du temps avec la vie pro avec la vie perso mais quand on veut on peut quand on veut on trouve du temps et et finalement ça fait un bien fou h si on revient sur le sujet du sport donc passion qui a finalement grandi au fur et à mesure je pense que tu es arrivé dans le sujet sur le sujet de l'athl un petit peu par hasard au début grâce à ta sœur qu'est-ce qui t'a fait continuer parce que oui il faut un petit coup de pouce au début pour se lancer mais entre eu on y va pour le plaisir au début jusqu'au championnat jusqu'aux Jeux Olympiques il y a quand même il y a quand même une sacrée étape il y a eu effectivement quelques étapes ça c'est pas ça s'est pas fait en un jour il y a eu plusieurs moments déjà effectivement il y a le fait de de continuer et d'ancrer dans dans mon enfance en fait la place de de l'athlétisme la place du sport il y avait deux choses que j'aimais énormément quand j'étais petite avec ce ce projet de l'athlétisme le premier c'était que dans le sport je retrouvais un esprit de compétition un un esprit de défi un esprit de progression un esprit d'apprentissage qui sont exactement en lien avec mon modèle de fonctionnement en fait je pense que j'aime être mise en difficulté je pense que j'aime j'aime les challenges parce que quand bien même je les réussi pas tous c'est pas tous les jours euh bah c'est aussi voilà beaucoup de d'apprentissage chez des rencontres euh et c'est ce que j'aimais énormément dans le sport voilà c'était de de me fixer des challenges et puis après de de voir par quel Modus opérandis j'arrivais à les réussir euh et et je me souviendrai toujours de cette cette année où où j'étais toute petite et avec mes parents euh voilà mon objectif c'était de de passer sous les 3 minutes au 1000 m et il y a eu une première course puis une deuxème puis une 3ème et à chaque fois c'était et é sur échec et là très vite en fait mes parents vont avoir une pédagogie qui est très juste de c'est de finalement de pas me laisser m'enfermer dans l'échec de pas me me fustiger parce que j'ai pas réussi mais m'amener à me poser les bonnes questions en fait de savoir quel choix tactique j'avais fait et pourquoi il n'avait pas fonctionné et tout de suite d'être dans la projection ok tu as pas réussi aujourd'hui on comprend pourquoi et on aménage la stratégie pour la fois prochaine et donc comme ça d'être toujours dans une étération positive en acceptant que l'échec euh faisait partie de l'équation dès le début et ben ça m'a permis vraiment d'être toujours dans un cercle vertueux ça m'a pas permis d'éviter l'échec mais en tout cas ça m'a permis de l'accepter eu et de protéger mon ego dans tout ça donc la première des choses c'était vraiment cette notion du défi de la compète voilà je suis c'est mon modèle c'est comme ça moi j'ai besoin d'avoir des objectifs je je fonctionne comme ça et ça ne veut pas dire que c'est le modèle que je prône mais en tout cas c'est le modèle que à titre personnel euh qui me fait avancer et la deuxième des choses c'était le lien social c'est bête on l'oublie souvent mais euh pour moi le sport en club c'était des rencontres c'était la rencontre et et le partage de valeur avec un entraîneur avec une entraîneur c'était aussi un groupe d'entraînement parce que non l'athelet n'est pas un sport individuel à un moment donné on n'est pas toujours tout seul sur le stade on est souvent avec des coéquipiers on est toujours avec un coach avec un entraîneur et donc c'est la confrontation de différents points de vue c'est la rencontre de parcours qui sont diverses c'est varié et et pour moi les rencontres sont sont le plus beau cadeau de la vie parce que ces rencontres elles nous font grandir elles nous éveillent sur des sujets où on n pas forcément tous la la même conscience et moi ces rencontres elles m'ont fait avancer voilà donc je m'en suis nourrie depuis toute petite et puis après ça a jalonné en fait mon parcours de de sportif de de haut niveau et puis derrière il y a eu bah forcément l'étape cruciale de l'arrivée du handicap et de comment là on rebondit comment on repart après un accident euh pour moi c'était une évidence c'est-à-dire que dès l'instant que les médecins m'ont annoncé que l'amputation était actée c'était une évidence de de refaire du sport parce que je savais que c'était possible comment je savais que c'était possible parce que un an auparavant alors que j'étais encore une athlète valide je vais assister en fait à une course de démonstration lors des championnats du monde de 2003 je suis assise comme ça dans les tribunes je je vis le moment sportif et là il y a il y a un 100 m avec les athlètes amputés hommes euh et donc je regarde ce moment-là et ça reste gravé comme un souvenir et j'en fais pas forcément grand-chose pendant un an par contre quand les médecins commencent à parler de de l'amputation et vont lacter de TR jours derrière le l'accident et ben je sais que ça me rend rend cet accès au sport possible et donc je vais formuler cette cette ambition ce rêve quasiment je crois le lendemain de l'amputation à mes parents et la chance que j'ai eu et là c'est c'est une chance de fou c'est que mes parents vont direok ok ok on va t'aider à faire ça et donc en fait tout de suite eux ils croient dans ce rêve ils vont prendre contact avec la Fédération Française en dis sport on va commencer à se renseigner l'équipe de France paralympique va nous ouvrir ses portes c'est-à-dire qu'on est invité au championnat de France à aller voir le le collectif qui prépare les les jeux d'Athène on va se rendre à saint-tir là où il réalise un stage terminal et de voir ces champions paralympique qui préparent les jeux qui sont à 3 semaines d'aller aux Jeux qui m'accueillent moi qui voilà qui qui suis qui suis rien pour eux ben c'était magique et là je me suis dit ouais et ben ma famille ma deuxème famille ou ma troisème parce qu'il y avait aussi celle des Pompi elle est là elle est là j'ai envie de faire partie de de leur vie et derrière il y a plein de gens qui vont se mobiliser ça va être mes instructeurs pompiers ça va être la famille des pompiers ça va être mes amis ça va être mon Orthoprothésiste qui quand je débarque chez elle je lui dis je marche à peine bah il me faut une lame de sport non mais c'est enfin c'est pas possible faut attendre oui oui mais en fait il y a le tournage d'un film donc il me faut la prothèse pour le mois de juillet voilà et en fait le fait d'avoir des gens qui qui étaient bousculés dans leur certitudes et dans leurs habitudes mais qui ont quand même répondu présent dans ce projet bah pour moi ça a totalement changé la donne et c'est pour ça que je suis restée toujours fidèle à ces personnes-là c'est-à-dire que mon coach qui m'a fait recourir le 31 juillet 2004 et celui qui m'a emmené à mes trois titres paralympique euh l'ortoprothesis qui m'a donné ma première prothèse de marche et aussi celle qui a fait ma première prothèse de sport et c'est toujours elle qui m'apparaît actuellement voilà parce que être aussi sincère dans ses valeurs sincère dans ses amitiés et construire des relations de confiance c'est aussi ce qui nous fait avancer quandbien même parfois il y a des hauts parfois il y a des bas et que on peut parfois être dans des relations conflictuelles notamment avec mon coach on a eu des journées très conflictuelles mais on parle on se dit les choses on s'affronte euh et puis derrière on règle le problème et on fait avancer notre modèle voilà moi c'est comme ça que j'ai que j'ai grand grandi parce que j'ai toujours été entouré des bonnes personnes qui m'ont toujours aussi permis de de garder les les pieds sur terre et de toujours me réinterroger de jamais être empreinte de certitude et ce doute permanent de de pas être à la hauteur m'a toujours nourri et et permis en fait de de de chercher le meilleur de nous-même h il faut une force de caractère énorme de de réfléchir comme ça et puis après d'encourager tout le monde aussi à changer autour de soi et je pense que comme tu dis hein la clé c'est finalement d'avoir un un regard à côté qui dit benah en fait oui c'est possible on va t'accompagner c'est des rencontres et c'est finalement aussi ce que tu fais aujourd'hui en tant que présidente du du Comité paralympique ouais en fait c'est exactement ça le rôle du Comité paralympique du travail qu'on mène auprès des fédérations c'est que en fait moi mon parcours il est pas atypique parce que j'ai un palmarès parce que j'ai des médailles paralympiques mon parcours il est atypique parce que les planètes elles se sont alignées d'une façon tellement magique et magnifique que ma reprise du sport elle a été simple elle été facile on en fait la contrainte du matériel elle a été levée par le tournage du film euh le fait que mes parents tout de suite ils disent oui euh et qu'ils aient une force de persuasion auprès du médical a permis que j'ai un certificat pour reprendre la compétition très rapidement le fait d'avoir mes instructeurs pompiers qui euh connaissait absolument rien au parasport mais se sont dit bah on va tenter allez hop on va apprendre à tes côtés ça c'est pas la réalité des choses c'est pas la réalité de ce que vivent euh les autres personnes en situation dehicap donc notre objectif demain et ben c'est que ENIT en fait finalement cette arrivée facilité vers le sport ce soit quelque chose de systémique voilà que ce soit permis pour toutes les personnes en situation de handicap donc pour ça on mobilise tout un écosystème bien évidemment l'écosystème des fédérations parce que la une des premières portes d'entrée dans les territoire ça va être le club sportif donc on a besoin que le club sportif quand il y a une personne en situation de handicap qui se présente qu' ne ferme pas ses portes qu' se disent ok moi situation de handicap il y a pas de problème on t'accueille euh on accepte ta différence et va adapter la pratique sportive à tes besoins et ça c'est un grand programme qu'on a lancé il y a maintenant un an et demi au sein du Comité paralympique qui s'appelle le programme Club inclusif et notre objectif c'est de sensibiliser les clubs de tous les territoires à l'accueil d'une personne en situation de handicap pour que demain et ben les personnes en situation de handicap de ce territoire ne trouvent plus porteclose dans les différents clubs donc là on est à quelques heures de la cérémonie d'ouverture et ben c'est près de 1500 clubs déjà qui ont été formés et notre objectif c'est d'en former d'ici la fin de la saison 2024- 2025 3000 et ce n'est qu'une première étape voilà faudra qu'on aille beaucoup plus loin par par la suite et puis après c'est aussi de s'entourer d'un réseau beaucoup plus large d'acteurs pas uniquement des fédérations pas uniquement de l'impulsion du mouvement sportif mais d'aller aussi au sein de l'éducation nationale pour que et ben dès le plus jeune âge on n pas de blocag qui s'installent des blocages dans l'état d'esprit et donc si ces jeunes en situation de handicap qui sont dans le modèle de l'école inclusive ils font du sport sur le temps scolaire et bien on leur ouvre le champ des possiblees on leur envoit un message en leur disant oui oui tu peux faire du sport alors certainement du sport qui est adapté à ta singularité mais tu peux faire du sport et quel que soit le degré de sévérité de de ton handicap donc pour ça il faut accompagner il faut faire monter en compétence les enseignants les professeurs de PS pour qu'ils accueillent du mieux possible la singularité il faut aussi avoir un un grand travail auprès des acteurs de santé euh les acteurs médicaux paramédicaux pour que eux aussi ils encouragent et moi je peux le dire et et je le dis assez librement c'est que ça a pas été les le côté le plus aidant dans mon parcours de vie a fallu qu'on qu'on braque quand même certains médecin pour arriver à notre objectif final de de recourir mais parce que c'est en fait c'est une méconnaissance une méconnaissance de l'écosystème c'est une crainte de ce qui pourrait être engendré par la pratique sportive donc on a aussi besoin d'offrir des garandies en fait au médecins sur ce qui est désormais la qualité du du mouvement sportif donc tout ça voilà ça passe par des des sensibilisations par des formations et bien évidemment aussi par des impulsions dans les politiques publiques donc il faut que les politiques publiques du handicap elles concernent l'enjeu sportif et que les politiques publiques du sport et ben elle dialogue avec les personnes en situation de handicap voilà donc c'est ça notre rôle au quotidien c'est épanouissant c'est enrichissant mais on a encore besoin de la mobilisation de tous h c'est drôle aussi que tu parles par de ce rôle de prof de PS parce que je crois que le le choix étaé entre prof de PS et puis plutôt pompier Dans tes premières années finalement là aujourd'hui avec ta mission on retrouve un peu ce côté-là finalement de d'évangéliser aussi au maximum et dire que tout est possible si on si on élargi un peu plus alors au-delà de l'accessibilité au sports par paralympique si jamais on parle plutôt de d'accessibilité au niveau du handicap est-ce que tu penses qu'il y a eu des des véritables progrès ces dernières années et pour toi qu'est-ce qui te semble encore urgent de mettre en place ouais je pense qu'il y a eu une considérable accélération he dans la prise de conscience du modèle français vis-à-vis de l'accessibilité pour les personnes en situation de handicap on est loin d'être dans une situation idéale mais en tout cas on est dans une situation qui est en train de bouger je pense que ça a été aussi la force des jeux de paris 2024 aussi bien les Jeux Olympiques et et que des Jeux paralympiques c'est d'avoir une accélération dans les prises de conscience jamais se pladoyer enf faveur de l'accessibilité des personnes en su handicap il avait été autant repris et visible du grand public donc il faut qu'on continue sur cette lancée là le président de la République le disait encore très très récemment la façon dont finalement les jeux l'avaient lui aussi finalement engagé à mettre plus de crédit sur l'accessibilité des villes donc bien évidemment à commencé par Paris que ce soit l'accessibilité des transports alors oui on n pas bougé d'un yota sur le métro historique c'est regrettable parce que je pense qu'il y avait des solutions je pense que et et je le pense toujours hein c'est qu'une accessibilité partielle du métro historique en choisissant quelques stations euh qui sont des stations un peu hub où il y a des des des différentes connexions vers d'autres lignes me semble importante parce que et puis il y a des stations qui sont assez faciles à mettre en accessibilité pour lequel le coût est moins important que d'autres donc je pense qu'il faut aussi qu'on soit agile et habile dans cette réflexion vis-à-vis du du métro historique et que soit quelque chose de de penser dans le temps c'est ce qu'on fait les Londoniens ils ont pas tout mis en accessibilité pour Londres 2012 et leur agenda de mise en accessibilité il se poursuit mais il y a eu des des des évolutions considérables dans les gares dans le matériel roulant et ça on l'oublie souvent aussi dans la formation des opérateurs de transport parce qu'en fait on se rend compte qu'un conducteur de bus s'il est pas formé s'il est pas sensibilisé à cet enjeu tout comme un conducteur de taxi euh voilà il peut y avoir en fait dans le relationnel à la personne en situation handicap des choses qui vont être bloquantes des choses qui vont faire que la situation elle est pas fluide donc c'est aussi de la sensibilisation euh de ces acteurs en responsabilité qui durablement pourra changer la donne et puis on a vu aussi euh des choses qui qui sont comme ça sorties du sol et qui pour moi doivent finalement devenir les les les constructions de demain euh Paris la ville de Paris a mis en accessibilité un une zone par par quartier c'est-à-dire que vous avez 17 quartiers en accessibilité augmenté et demain peut-être que ces quartiers bah ça devra devenir la généralité que peut-être que chaque ville doit aussi venir voir la réflexion qu' a mené Paris pour l'appliquer dans leur propre ville et on a eu la sortie de terre aussi d'équipements sportifs qui sont penser pour l'usage des personnes en situation de de handicap et ce qui est bien dans ces bâtimentsl c'est que la personne en sitation handicap elle va pouvoir y cheminer naturellement de A à Z du parking jusqu'à la zone de pratique en passant par les vestière et tous les équipements sont pas pensés de cette façon-là euh et ça va être en fait ça va poser aucun problème aux personnes qui sont pas porteuses de handicap bien au contraire ça va aussi fluidifier le leur cheminement et ça ça doit être la réflexion de toute construction de demain donc c'est aussi d'opérer ce changement de mentalité de à quel moment on considère le besoin de la personne en su handicap et de se dire que cette accessibilité pour les personnes qui on ont le plus besoin et ben ça doit être la norme de demain voilà ça doit être la règle de demain et ça doit tenir en compte l'usage plus que la norme prescriptive he c'est c'est important de respecter la norme prescriptive certes mais c'est aussi important de questionner l'usage et et demain bah ça permettra d'avoir une ville qui est beaucoup plus capacitante en terme d'autonomie pour les personnes en situation de handicap h on a des pays dont on peut réellement s'inspirer sur l'accessibilité au handicap ouais il y en a beaucoup hein il y a beaucoup de capitales européennes qui ont cheminé bien plus vite que nous les pays nordiques en terme de de ouais encore eux ouais on les prend souvent en exemple he mais mais eux en fait c'est culturel c'est-à-dire que l'inclusion n'est même plus un sujet elle est elle est vécue intérieurement par chaque citoyen et ça c'est aussi ce vers quoi on doit tendre c'est-à-dire que l'inclusion en fait elle se décrète pas elle se vit au quotidien et c'est là où en fait on doit jeuminer sur deux voies on doit faire des changements structurel de notre pays on doit changer le bâti mais on doit aussi changer les les modes de pensée parce que c'est les modes de pensée qui vont amener à créer ses environnements capacitants et ce qu'il faut comprendre c'est qu'un environnement capacitant c'est pas uniquement du bâti c'est aussi la façon dont on manage quelqu'un c'est la façon dont on pense des méthodes de fonctionnement et si demain depuis tout petit on on a vécu au côté de personnes en sitation handicap on a compris leurs problématiqu on a compris leurs freint pour accéder pleinement à la société et à la citoyennetés et bien on devient un adulte averti donc c'est aussi ça l'enjeu c'est de faire construire de de faire grandir une génération avec cette nouvelle réalité du besoin des personnes en situation de handicap pour que demain quand ces personnes deviendront bah nos décideurs politiques quand ils deviendront nos architectes de demain euh quand ils deviendront les managers de demain et ben finalement la singularité du handicap soit déjà dans leur dans leur code de base HM tu parles de singularité du handicap justement par rapport au sport est-ce que l'ensemble des handicaps sont considérés c'est-à-dire par exemple est-ce que la surdité est considérée dans les étapes et et et donne un droit d'ouverture justement aux épreuves paralympiques alors tout dépend effectivement de de quoi on parle au début de ta question je t'aurais dit oui vu que tu as fini sur le mot paralympique je te dis non en fait et c'est là où on fait très très attention à la sémantique que l'on utilise en fait depuis le début de notre essange j'ai toujours utilise la sémantique de parasport qui est pour nous la sémantique la plus inclusive pourquoi parce que justement elle inclut toutes les typologies du handicap handicap sensoriel handicap moteur handicap intellectuel euh psychique voilà donc c'est vraiment la terminologie qui permet d'être 360 en terme de typologie de de handicap et puis après il y a le paralympique effectivement paralympique ça correspond aux Jeux paralympiques ça correspond à certains types de compétitions qui vont être plus moins ouvert à différentes catégories de de handicap et non les Jeux paralympiques ne sont pas universels ils ne sont pas ouverts à tous ils ne sont pas ouverts à toutes les typologies de handicap et notamment les personnes sourdes ne peuvent pas être éligibles au Jeux paralympiques voilà donc nous c'est aussi l'enjeu du Comité paralympique c'est bien évidemment de travailler sur les Jeux paralympiques d'avoir tous les 2 ans Jeux paralympiques d'été je parle olympique d'hiver d'avoir la plus belle délégation française qui va chercher les meilleurs résultats pour aussi avoir cet effet de vitrine pour derrière structurer le parasport c'est-à-dire l'accès au sport de toutes les personnes en situation de handicap avec des niveaux de compétition qui vont être diverses et variés en fonction du choix de la personne mais aussi en fonction du du handicap et il faut savoir que pour les personnes sourdes puisque c'était aussi un un petit focus dans dans ta question il y a les def lmpics qui sont du coup une compétition mondiale pour les personnes sourdes mais de façon historique dans la relation entre deux institutions internationales les Jeux paralympiques ne sont pas intégrés dans dans dans les Jeux paralympiques ok alors le temps passe vite donc je vais aussi en profiter pour avancer sur sur les questions comment est-ce que tu te prépare avant un grand événement comme les j est-ce que tu vois des des parallèles à faire avec le monde de l'entreprise et notamment quand on a un événement majeur à à organiser un moment qui est assez important pour nous d'ailleurs que ce soit titre personnel ou professionnel comment est-ce qu'on se met en condition avant un un grand événement comme celui-là et ben déjà on se prépareant bien en amont ça pasîpète de le dire comme ça mais mais c'est ce qui va en fait tout conditionner le le jour J hein c'est pour moi en fait la la l'échec c'est ne pas s'être préparé suffisamment voilà c'est parce qu'après le jourg on sait jamais ce qui se passe on sait jamais quelle concurrence on va trouver et qu' a des facteurs finalement des des voilà sur lequel on n pas du tout toutous la main donc moi mon objectif quand j'ai arrivéis en fait le jour d'une grande compétition c'est de me dire de toute façon tu as mis en œuvre tout ce qu'il était possible de mettre en œuvre après la deuxième des choses pour bien se préparer c'est de bien s'entourer c'est de responsabiliser c'est de déléguer euh et et moi c'est vraiment ce que j'ai fait tout au long de ma carrière sportive et c'est ce qui a le plus évolué en fait dans mon modèle de préparation c'est cette capacité de s'entourer d'un écosystème euh qui qui a considérablement évolué au au au fil du temps c'est-à-dire qu'au début quand je prépare mes premiers jeux quand je prépare mes deuxièes jeux c'est un athlète un entraîneur alors c'est simple en terme de communication question réponse c'est direct et puis une fois qu'on a ce titre paralympique en 2012 derrière on commence à se poser les bonnes questions on dit mais comment je fais pour continuer comment je fais en 2016 pour de nouveau gagner des médailles et donc là c'est d'aller accepter d'aller explorer des des champs un peu inconnus un peu nouveaux et de trouver des nouveaux leviers de de performance et ça ça nécessite à chaque fois et ben d'aller chercher des compétences complémentaires d'aller chercher des nouveaux coachs sur la technique longueur un préparateur mental un préparateur physique voilà donc de bien comprendre quels sont les leviers pour créer de la performance et puis plus on avançait dans le temps et plus à chaque fois je me disais mais mais là je peux plus rien changer je peux plus rien améliorer mais en fait dès qu'on met la performance à plat et qu'on essaie de l'avoir d'une façon 360 on trouve toujours des nouveaux secteurs d'activités sur lesquels on peut progresser donc après on a aller chercher la la science les ingénieurs bien évidemment les partenaires pour pour la qualité de vie voilà donc c'est aussi d'avoir une préparation la plus 360 possible et à chaque fois d'accepter aussi de remettre en cause son modèle voilà et pas uniquement quand le modèle il fonctionne pas c'est-à-dire que nous on a souvent cette fcheuse tendance à se à se fustiger à se réinterroger après un échec mais il faut aussi se poser les bonnes questions après une réussite après la réussite on prend le temps de célébrer c'est cool c'est chouette et puis derrière on se pose les questions de bah comment mon modèle lui permet d'aller encore plus loin voilà parce qu'on s'endort pas sur sur ses acquis parce que la la concurrence elle attendra pas que voilà vous ayez redécoller pour redémarrer bien au contraire ils vont mettre les bchidou pour vous passer devant la fois d'après donc c'est aussi d'avoir ce ce mindset là et après moi le jourgit ce qui m'aidait beaucoup en tout cas sur la fin de ma carrière c'est de pas chercher à gagner c'était la la meilleure des choses en fait c'est que si jourgis j' arrivais avec l'ambition de de avec l'envie de gagner la médaille dor euh je me mettais la pression je me mettais trop la pression et j'étais pas capable en fait de de me libérer d'exprimer le le meilleur de moi-même donc le jour J on profite le jour J on prend plaisir et le jour J capacité mentale restreinte on respecte une ou deux consignes pas plus moi je pouvais pas plus donc j'avais comme ça deux trois ancrages auxquels je pensais notamment sur le saut en longueur et puis derrière ont laissé la magie s'exprimer voilà et et et et vraiment la question du plaisir de de du partage de la rencontre aussi sur le temps sportif moi c'est ce qui m'a aidé à gagner le jour J parce que c'est ce qui me permettait de voilà d'avoir ce lâcher prise et de pas être focalisé au fait de gagner voilà avoir l'envie de gagner c'est le facteur motivationnel c'est ce qui va vous permettre pendant 4 ans de tenir les entraînements de se lever à 6h du matin d'enchaîner les 20h d'entraînement d'accepter les sacrifices de vie ça c'est l'objectif qui vous le permet mais le jour J on laisse l'objectif de côté et on vit le moment Pr prés an en tout cas moi ça a été ma recette du succès et c'est ce qui a notamment fait que en 2016 o lorsque je devais arrêter ma carrière sportive j'ai tellement pris de plaisir parce que le travail avec mon préateur mental avait été ultra ouais ultra productif et ben je suis repartie pour pour 5 ans enfin 4 ans à la base et puis 5 ans au final quoi ouais mais tu le disais he tout à l'heure le l'importance d'avoir un préparateur mental aussi enfin c'est vrai que il y a toute une performance physique mais il y a aussi c'est indissociable finalement cette partiel euh justement dans les derniers mètres d'une course au moment où la fatigue se fait sentir est-ce que tu as une phrase une image un symbole qui te vient en tête et qui te permet de tenir sur ces derniers mètres et d'y aller à fond non pas vraiment une phrase enfin moi je me souviendrai de la la fin du du du 400 m à Rio enfin faut la remettre dans le contexte et que moi je me suis gravement blessée 8 semaines avant de partir à Rio et en fait toute ma préparation terminale elle elle se retrouve bousculé je peux pas faire les séances de volume qui sont souhaité euh et en fait ça va me porter préjudice dans les 100 derniers mètres du 400 qui ont été les 100 derniers mètres les plus longs de ma vie et et je me souviendrai je suis focalisée en fait sur cette ligne d'arrivée et là mon objectif c'est vraiment de me dire reste forte reste forte dans tes appuis jusqu'au bout jusqu'au bout et c'est terrible parce que parce que votre chore il se glaceent parce que vos jambes elles en peuvent plus euh parce que vous avez mal du du du bout du pouce jusque au bas des reins que les jambes elles ont plus envie d'avancer et que la tête elle dit sois forte sois forte passe la ligne et que vous sentez le souffle de l'adversaire qui revient donc c'est à la fois un moment de de dingue parce qu'on on sent qu'on est pas loin d'avoir ce titre parolympique mais on sent aussi qu'on n pas loin de le perdre donc là c'est vraiment de se de mobiliser ouais toutes les ressources mentales physiques pour pour tenir jusqu'au bout et de se dire qu'on a pas le droit de lâcher voilà donc c'est c'est un moment de souffrance absolument horrible euh mais c'est aussi le plus beau des moments parce que quand vous passez la ligne que vous savez que vous êtes en tête que il y a le record du monde à la clé euh et que bah finalement toute cette bataille aussi de 8 semaines de blessures elle est totalement envolée bah là c'est l'explosion de joie et et surtout tout de suite on va chercher le le regard des coachs le regard de la famille parce que la performance elle est belle que si elle est partagée voilà et et moi je sais que j'ai des très très beaux souvenirs en fait de voir les les photos de mes proches quand je gagne ces ces victoires là de voir l'émotion qu'on leur procure parce que le sport de haut niveau c'est ça c'est c'est transmettre des émotions c'est faire vivre des émotions aux spectateurs et pour ceux qui en douteraient encore euh les jeux par olympique c'est ça c'est en fait c'est un partage d'émotions absolument extraordinaire moi je me souviendrai de long de la façon dont on a mobilisé les stades les Anglais qui étaient là à à coup de 80000 personnes tous les jours tous les soirs dans le stade qui crier parce qu'ils avaient compris qu'on était des athlètes de haut niveau parce qu'ils avaient compris qu'on était capable de les faire vibrer et de leur envoyer et des émotions et un message très fort et j'espère que les Français comprendront le message avant la fin des Jeux paralympiques il est urgent de le comprendre ouais et puis après quand on entend l'hymne français qui retentit dans tout un stade enfin c'est incroyable et et justement je pense que ces difficulté qu'on traverse rendre la victoire d'autant plus belle derrière je me souviens de ta réaction au jeu de de Londres par exemple pour tes prem ta ta première compétition en tant que au niveau des Jeux paralympiques où tu regardes ce ce classement tu savais pas effectivement si tu étaé première ou pas et cette explosion de joie derrière enfin qu'est-ce que tu ressens à ce moment à ce moment-là bah c'est un moment de libération parce que effectivement moi j'ai l'impression que je suis 2e que mon adversaire m'a m'a m'a passé sur la ligne et et à ce moment-là c'est beaucoup de déception parce que que je me dis qu'il va falloir encore attendre 4 ans pour atteindre ce titre que c'est pas passé à grand-chose et que déjà le matin j'avais eu une compétition compliquée donc et puis d'un seul coup c'est mon nom qui s'inscrit sur sur sur le l'écran et là là ouais c'est l'explosion de joie enfin on se sent d'une légèreté extraordinaire et ce qui est beau et encore une fois je l'ai dit tout à l'heure mais c'est de tout de suite voir en fait il y avait les coach France parce qu'en fait ce qu'on voit pas à l'image c'est que moi donc je suis assise par terre et je suis perçué d'avoir perdu sauf que le staff France qui lui a compris que j'avais gagné m'envoie un signal totalement contradictoire c'est que eux je les entends hurler je les entends crier et et en fait quand le nom s'affiche je vais congratuler mes adversaires et tout de suite je vais me tourner vers eux et là on voit qu'ils ont des larmes dans les yeux alors ils ont des larmes dans les yeux aussi parce que 5 minutes avant la course on avait déjà vécu une première Marseillaise et et moi ça je je l'ai pas beaucoup partagé mais je pense que cette Marseillaise et qu'elle est la Marseillaise de Mandy François Ellie euh dans sa catégorie du handicap sur le 100 m en en 2012 c'est aussi ce qui m'a permis de gagner parce qu'en fait on sort de la chambre d'appel qui est le lieu un peu où on est enfermé avec ses adversaires pendant 1 heure avant la course c'est le truc absolument horrible on se regarde comme ça dans le blanc des yeux et tout le monde veut la victoire et et on sait qu'il y en a qu'une qui va l'avoir et et on sort comme ça du de la Chambre d'appel on chemine pour être derrière la ligne de départ du du 100 m et on nous demande d'attendre avant de rentrer dans le stade euh parce qu'il y a un podium et donc le podium c'est celui de Mandy euh et va raisonner comme ça la Marseillaise dans le stade de Londres avec un tout un public qui se lève un public qui va acclamer Mendy et le fait d'entendre cette marseillaise le fait de voir Mendy sur le podium je me dis je peux pas laisser passer la victoire cette victoire elle est pour moi et là et là vous allez me prendre pour une folle mais il se passe quelque chose dans les jambes c'est-à-dire que le flux dans les jambes il est le bon c'est-à-dire que cette boule de stress qu'on a euh dans le ventre qui peut aussi bien un nœud qui qui vous met la pression là c'est un nœud d'énergie c'est un nœud qui voilà qui me donne la force au plus profond de mes tripes de de gagner d'aller chercher cette victoire et derrière voilà je me mets dans les starts je jaillis des starts je pense que j'ai jamais fait un aussi bon départ de toute ma vie et après c'est le blackout c'est-à-dire que moi je ne me souviens pas de ma course et je me réveille on est à allez 7 m de la ligne d'arrivé et je sens que ça remonte je sens que ça remonte et là je me dis allez il faut plonger faut plonger faut c'est la ligne des épaules qui compte et donc je me jette sur cette ligne d'arrivée je je tombe je me brûle je me fais mal et puis il y a cette attente et puis il y a la victoire et c'est un moment qui est absolument merveilleux et et puis après il y a tout ce tour d'honneur avec les 80000 personnes et 90000 anglais voilà qui qui nous saluent qui nous acclam euh et et ouais ça restera un des plus beaux moments sportifs de de ma vie a que d'émotions ouais c'est il y a finalement peu d'endroits où on peut retrouver toutes ces émotions et le sport le procure donc c'est pour ça l'ouverture sur des de ces Jos ça promet pour la suite est-ce que tu as encore aujourd'hui quelques routine habitude qui t'aide à rester performante et en pleine forme euh continuer le sport régulièrement je l'ai je l'ai évoqué effectivement tout à l'heure mais je me suis rendu compte dans dans ma mission en fait je me suis laissée un peu prendre au jeu de me dire j'ai pas le temps de faire du sport et en fait je me rendais compte que j'avais un esprit qui était plus étriqué j'avais un esprit qui n'arrivait plus à penser j'avais une une locution qui était beaucoup plus hé et des instant que j'ai commencé à recourir régulièrement à me remettre des objectifs sportifs et B certes il y avait 1hure ou 2h dans la journée où je prenais du temps pour faire du sport plutôt que de d'être sur mon ordinateur ou ou en réunion euh mais ça me sert en fait parce que derrière je suis beaucoup plus productive donc ça c'est vraiment mon secret c'est de continuer à s'entretenir à entretenir cette question du lâcher prise par l'objectif sportif par la pratique régulière du du sport et puis après le secret c'est de s'entourer c'est de déléguer c'est de responsabiliser c'est de faire confiance euh voilà moi je sa je sais que c'est vraiment mon mode de fonctionnement et et j'ai la chance encore une fois d'avoir une équipe au sein du Comité paralympique où on a vraiment confiance les uns avec les autres alors bien évidemment il y a il y a une question de hiérarchie mais en tout cas voilà moi je je suis vraiment Fiè de travailler avec toute l'équipe euh avec les acteurs qui sont au niveau de Paris avec tous les acteurs qui travaillent aussi en territoire et c'est vraiment euh nos visions partagées nos nos parcours de vie respectifs qui nous permettent de grandir il y a pas une personne au Comité paralympique qui sait mieux que l'autre c'est vraiment notre intelligence collective le fait aussi de de s'entourer de de faire des partenariats avec d'autres acteurs qui nous permet de grandir euh et qui permet au Comité paralympique de livrer le le meilleur projet et le projet le meilleur projet c'est quoi c'est celui qui correspond aux pratiquants c'est celui qui correspond à la personne en situation handicap sur un territoire donné HM ok est-ce qu'il y a un un livre ou une ressource qui a particulièrement marquer ta vie s'il y avait un livre que tu pouvais offrir aux personnes qui sont chères autour de toi pour les aider dans leur quotidien alors moi j'aime beaucoup les livres où c'est des témoignages personnels où on raconte des des parcours de de vie mais en fait j'ai une chance dans ma mission c'est que moi j'ai pas besoin de dire les autobiographies c'est que souvent les les personnes très inspirantes j'ai la chance de les rencontrer et et je me rends compte encore hier soir j'ai eu la chance de dîner à côté de Marie José Perrec et voilà personnage extraordinaire et quand elle vous raconte ses entraînements son parcours de vie ce qu'elle a vécu à sydné c'est des témoignages qui sont à la fois durs qui sont à la fois lourds c'est des parcours de vie qui sont heurté mais dès l'instant qu'elle vous que ces personnesl vous partagent les les clés derrière de de la reconstruction bah l'idée c'est pas de faire du copier-collé l'idée c'est de de voir comment bah son processus les questions les rencontres re que ces personneslà ont noué comment ça les a transformé et comment nous on peut se l'appliquer à nous-même dans notre projet de vie donc voilà donc moi le conseil c'est voilà bien évidemment lisez écouterz écouez les podcasts parce que c'est c'est très enrichissant mais aussi aller à à la rencontre de l'autre et et et il y a aussi des rencontres très inspirantes qui sont des rencontres de personnes qui sont totalement inconnues du grand public c'est-à-dire que moi j'ai aussi partager des des rencontres avec des personnes qui ne sont pas des personnes connues mais quand elles vous partagent leur parcours de vie euh les épreuves qu'elles ont traversé euh et ben déjà vous faites preuve d'humilité par rapport à votre parcours personnel euh et puis derrière ça rebousse ça ça nous remobilise aussi dans les combats qu'on mène au quotidien HM ouais merci en tout cas pour le pour le partage par rapport à tout ça moi c'est aussi dans ce cadre- làà que je j'organise ces podcasts hein pour aller effectivement aussi à la rencontre de personnes très inspirantes de plein de domaines différents et après comme tu le dis il faut pouvoir euh non pas faire un copier-collé mais effectivement pouvoir s'inspirer euh au cô tidien dans ce qu'on traverse et donc c'est une vraie chance pour moi et merci encore de de prendre ce temps on arrive à la fin et donc j'aime bien finir avec une une question qui me tient particulièrement à cœur quel conseil est-ce que tu donnerais à la personne que tu étais il y a 10 ans il y a 10 ans 2014 oh là année difficile justement je lui dirais de retrouver le sens de sa vie c'est en fait l'année4 201324 est une année où où j'avais perdu euh le sens du sport de haut niveau où je savais plus pourquoi j'étais là où je je prenais plus aucun plaisir à faire du sport de haut niveau parce que je m'étais pas posé la bonne question je m'étais posé la question du comment et en fait je lui dirais arrête de de te focaliser sur le comment pose-toi la question du pourquoi et une fois que tu auras ton pourquoi tu trouveras la route pour cheminer voilà donc c'est ça c'est posez-vous la question du pourquoi avant de vous poser la question du comment OK et comment est-ce que tu fais pour déterminer ton pourquoi est-ce que tu as des exercices des techniques est-ce que c'est du ressenti comment est-ce qu'on peut faire au quotidien parce qu'effectivement je pense qu'il y a beaucoup ce sujet de sens hein quand on le voit au notamment au niveau du travail au niveau des nouvelles générations aussi mais pas que euh il y a il y a vraiment un sujet autour du sens comment est-ce que toi tu as fait pour trouver ton pourquoi alors moi j'ai deux de deux ressources pour trouver mon pourquoi déjà je me parle à moi-même de me rappeler le le sens des chose me dire mais pourquoi j'ai fait ce choix là ah oui c'était dans tel contexte mais qu'est-ce que j'en attendais de ce choix-là voilà et et puis après de recheminer de remettre les briques et de me dire ok est-ce que je suis encore en accord avec ça oui non et à chaque fois de réajuster finalement le le projet et puis après cette quête de sens elle peut aussi être encouragée nourrie éclairée par les personnes qui nous entourent donc bah moi quand il y a des moments difficiles parce que être dans des fonctions à hautees responsabilité ça veut pas dire ça veut pas dire être plus fort que tout le monde c'est aussi accepter ses faiblesses c'est aussi accepter qu'on a des moments de doute et pas forcément chercher àer caché voilà moi je suis pas une force de la nature je suis pas devenue championne paralympique parce que j'étais plus forte que les autres mais certainement peut-être parce que je me suis posé des bonnes questions au bon moment et que j'ai su m'entourer des personnes qui m'ont aidé à répondre à ces questionsl donc voilà la quête de sens elle passe aussi par le fait de partager ses doutes de partager ses inquiétudes et de poser ses questions à des personnes qui nous entourent et en qui on a confiance OK et ben un grand merci pour ton témoignage et vraiment un super moment passé ensemble donc merci pour ton témoignage en l'occurrence merci pour le temps que tu as pu prendre à quelques heures encore de l'ouverture de cgio et tout meilleur pour la suite merci [Musique]