Le narcotrafic au prisme du journalisme d'investigation

Published: Dec 17, 2023 Duration: 01:22:30 Category: News & Politics

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monsieur Ploquin est-ce que vous êtes connecté que oui mais comme ça faisait déjà 20 minutes que je l'étais j'ai et du coup j'ai accepté les appels entrant c'est pour ça que ça a d sauter pas de souci bon bonjour à tous bonjour à ceux d'entre vous qui qui êtes avec nous au Sénat bonjour à Messieurs Ploquin et Pujol qui sont en visionférence je vais commencer pour entamer cette audition de notre commission d'enquête sur trafic par vous euh soumettre à une obligation euh légale qui est que euh un faut témoignage devant notre commission d'enquête et passible des peines prévu aux articles 434-13 434-14 et 434-15 du code pénal et donc je vais vous inviter chacun d'entre vous à prêter serement de dire toute la vérité rien que la vérité à lever la main droite et à dire je le jure je le jure merci je jure merci beaucoup monsieur pourquoi je dirait pourquoi on vous monre non mais c'est ça ne vaut pas que pour vous c'est pour tout le monde merci beaucoup merci de votre participation à ces à cette audition ce que je vous propose c'est que sur la base d'un questionnaire que vous avez duû recevoir euh on est un échange peut-être au cours duquel vous commencez par une petite oppo liiminaire sur les éléments saillants que vous souhaitez porter à notre connaissance et puis après on se prêtera au jeu des enfin vous vous si vous l'acceptez au jeu des questions-réponses je vous laisse entamer alors je crois que Monsieur plequin doit nous abandonner vers 18h20 est-ce que vous souhaitez commencer non mais je laisse mon confrère commencer il y a pas de problème simplement le oui ça nous laisse quand même une heure on a quand même une heure devant nous ça va oui mais vous êtes quatre et on va vous demander plein de choses on est quatre ou là d'accord ok d'accord d'accord alors il faut il faut commencer en en se présentant c'est cela oui que s'il vous plaît oui ok d'accord et c'est dommage qu'on ait pas de retour moi je vois pas à qui je parle mais bon c'est pas grave je vous vois pas je vois pas je vois personne c'est quand même c'est quand même plus sympa quand on voit les gens mais il y a pas de retour image ben nous on vous voit tous c'est de votre côté peut-être que vous n'avez pas non c'est pas grave c'est pas grave P on vous voit pas non plus hein d'ailleurs qui ah bon vous me voyez pas non plus non mais on voit l'autre alors comment je vais faire appareil photo caméra moyen ben non mais moi j'ai j'ai tout j'ai mis tout j'ai moi je me vois moi c'est un peu désagréable quand mais je vous vois pas vous comment on fait si vous souhaitez on commence par Monsieur Pujol et puis on vous prend après on vous laisse régler problème technique monsieur pu bonjour Alors moi je m'appelle Philippe je suis aujourd'hui écrivain et réalisateur de documenta je suis journaliste non pas par mon statut mais par mon prix alberland que j'ai eu en 2014 sur justement la thématique des trafics de drogues ça s'appelait quartier cheat et ça faisait suite à une autre série que j'avais fait sur Marseille en 2012 qui s'appelait les French decnection alors ça s'appelait French de connection c'est important parce que pour moi c'est l'inverse de la French Connection je vais y venir c'est comment on est passé de la drogue fabriquée à Marseille à l'époque de de la French Connection pour être exporté aux États-Unis avec dans les rues de New York tous les phénomènes dans les années 60 et 70 que l'on voit aujourd'hui dans les rues de Marseille de Paris dans les banlieux strasbourgeoisees toulousaines et compagnie euh c'est pour moi il y a eu un renversement une évolution qui s'est faite qui était je dirais pas prévisible c'est toujours facile après coup de dire que cétait prévisible mais en tout cas qui était logique et donc il y a eu une évolution ce renversement qui qui s'est fait je vais pas aller longemps là-dessus sur sur le Schengen qui fait que d'un seul coup la drogue a pu être euh exporter enfin importer plutôt depuis par exemple le Maroc pour le cannabis et le Mexique ou ou la Colombie pour pour la cocaïne et donc Marseille parce que c'est un port parce que c'est un une un lieu d'échange depuis longtemps depuis plusieurs milliers d'années et bien ça s'est ça ça s'est retrouvé porte d'entrée et il y a tous les symptômes à Marseille pour que la la les trafic de drogue s'installent de la pop isation une ville qui a un fonctionnement très urbain en son centre et très rural dans ses alentours des banlieux qui sont dans la ville donc un amoncellement de villages des banlieux dans la ville et une grosse paupérisation qui qui est constante qui qui s'accélère ça ça fournit la la matière première mais surtout ce qui est important pour pour pour comprendre le présent c'est de savoir ce qui s'est passé on dit tout le temps aujourd'hui on répète que les les règlements de compte sont sont faits par des gens perpétrés par des gens plus plus jeune et les victimes sont aussi des gens plus jeunes mais plus jeunes que quand c'est c'est c'est ça qu'il faut dire plus jeune que quand plus jeune qu'avant 2010 en fait depuis 2010 on a des règlements de compte de jeunes envers d'autres jeunes je vais venir pourquoi de maintenant mais il faut comprendre que jusqu'à à peu près 2010 2008 9 10 ça s'est mis en place sur 3 4 ans on avait un banditisme dit traditionnel je n'aime pas ce ce sens là où il y en a qui disent grand banditisme j'aime pas non plus ce sens là on avait un banditisme qui qui s'entretuait et donc on on avait au tapis des gens qui avaient 40 ans 35 ans 50 ans Roland Gabel il avait 60 ans passés Rachid thier il avait 60 ans passés et à partir de 2010 il y a eu ce changement c'est là qu'il faut comprendre une chose qui est importante 2006 il y a la mort d'un cahid assez important Farid berama Farid berama faisait le lien entre le banditisme de la French collection c'est un type qui a été formé par Tony langi Antoine cossu donc un homme du Belge donc il a il est tombé dans le réseau topas le réseau océan ce qui faisait de l'héroïne donc il est tombé dans un dans dans un quelque chose je dirais à l'ancienne pour parlerit comme comme les mecs des quartiers et il a quand même fait le le lien avec le le banditisme actuel c'est lui qui met en place le les sur plusieurs cités une sorte d'hégémonie sur les cités et on regardera qu'en 2000 et 2001 il y a eu un seul règlement de compte en 2 ans alors les règlements de compte ne sont les l'indicateur que d'une chose la concurrence c'est pas l'indicateur d'un niveau de band ça n'a aucun aucun rapport il peut avoir 100 morts 50 morts 20 morts ça n'est l'indicateur que d'une chose de la concurrence rien d'autre il y a pas d'autres éléments qui rentre en compte dans les règlements de compte donc à partir de 2006 Farid berama est tué par des Corses sur une affaire de machine à sous et là c'est 10 12 lieutenants qu'ont s'entretuer jusqu'en 2010 et ils vont se rendre compte qu'en fait c'est compliqué de tenir les cités c'est-à-dire d'avoir une gestion pyramidale être avoir un chef et tout une hiérarchie en dessous toute une série de personnes qui qui va jusqu'au gur jusqu'aux petites mains qui va gérer une cité c'est là qui se rendent compte que il faut il faut voir les choses autrement et ils prennent finalement le pli de ce qui se passe aujourd'hui dans l'économie légale ils vont ubériser le trafic de su ça va se faire sur 5 6 ans ça va pas se faire d'un coup ça démarre doucement en 2010 ça se met vraiment en place en 2016 et ça s'est accéléré en 2019 avec le le confinement c'est très simple on a des grossistes qui sont du trafic international qui sont des héritiers de la frenche ou des héritiers de grand banditisme à travers l'Europe hein ou à travers le monde qui vont être importé sur la France et sur l'Europe mais nous ce qui nous intéresse sur la France des immenses quantités de drogue principalement par conttainur assez peu par GoFast GoFast c'est pour amuser la télé hein mais en fait il y en a très peu par rapport aux quantités astronomi arrient tout simplement dans les containeurs et généralement c'est tout simple à Marseille c'est un exemple c'est pas uniquement Marseille à poruron arrive par jour 300 50 conteneurs de charbon de bois depuis l'Afrique de l'Ouest en Afrique de l'Ouest on a une mafia Corse implantée puissante et qui entre autres activités fait aussi dans la drogue et qui va récupérer par exemple de la cocaïne et va l'importer via le Gabon par exemple ça peut être l'Angola pour d'autres mafias jusqu'à Marseille ou d'autres villes comme comme tous les ports en gros tous les ports d'Europe mais Marseille c'est ce qui ce qui moi me me concerne et euh cette drogue là est vendue à des donc ça c'est les grossistes il vont être vendu à des semi-grossistes donc ce qu'on appelle souvent les dealers les chefs de réseau ils sont chefs de rien du tout ils sont uniquement semirossist ils ont quelques hommes avec eux ils récupèrent ce ce cette tonne là par exemple ils vont la distribuer sur des cités donc ça se fait ça se déroule souvent dans des dans des petites villes autour de Marseille donc grognac Gignac vitrol les zones gendarmerie puisquil y a encore des problèmes entre la relation gendarme police même si ça améli ioré ça reste quand même imparfait donc eu ils vont dans toutes les failles qui peuvent repérer et bon je vais pas rentrer dans les détails on aurait pas le temps mais la drogue ensuite est distribuée sur certaines grosses cités à Marseille les plus connu mais c'est pas les seules ça va être la Castellane ça va être herbelle ça va être la buusterine ça va être campagne l'évêque actuellement il y a la paternelle et voilà et puis alle tout cassé 10 cités je suis pas sûr même qu'elles y soi et ces cités là après avoir desont vont faire à la fois des ventes au détail et en même temps se mrossiste pour les autres et à chaque fois il y a pas de relation de hiérarchie c'est de l'indépendance pourquoi ils font ça parce que la gestion de terrain payer des gens sur le terrain c'est quelque chose de compliqué qui prend du temps il y a beaucoup de traison ça coûte beaucoup d'argent et si on paye bien les gens parce qu' il y a quelque chose de complètement faux qui se répète tout le temps c'est que les jeunes seraient bien payés je peux vous assurer c'est totalement farfelu si on paye bien les les les jeunes ben ils deviennent les concurrent donc c'est un souci en fait ils font tout au contraire et c'est le principal message que je veux faire passer ce soir que ce qui tient un réseau de stup aujourd'hui c'est la dette le but principal et quasi unique est d'endetter les jeunes qui vont être les petites mains et donc il y a plein de méthodes d'endettement la plus facile et basique c'est d'inventer un trou dans la caisse l'autre méthode est toute bête c'est qu'à chaque fois qu'une patrouille de police rentre dans une cité et il y a tous remu ménage qui a une saisie qui a une interpelle tion même qu' a rien ils vont trouver ce prétexte pour trouver des coupables des responsables et leur dire aujourd'hui on vous paye pas et demain non plus pendant une semaine on vous pe pas il crée comme ça des dettes il a plein d'autres méthodes j'ai ces deux là il crée des dettes ce qui fait que depuis 2 3 ans il n'arrive plus trop à recruter les les les les dans les réseaux maintenant on a compris quand même dans la jeunesse que il il y a peu de carrière à faire donc on se retrouve avec un phénomène qui est très important et qui explique les règlements de compte actuels on va voir tous les vulnérables qui vont rentrer dans les réseaux de de suéfiant les vulnérabl c'est avant tout les jeunes de cité de la de de Marseille qui vont être avec une MRE seule qui vont être d'une grande fraterie il vont être le 7è enfant d'une grande fraterie il va y avoir ceux qui ont des problèmes psy un petit peu ceux qu' ont des problèmes carrément cognitifs qui sont un peu un peu atteints hein qui comprennent pas tout il va y avoir quelques handicapés il va y avoir toute une série de personnes vulnérables plein de raisons qui vont être enlevé pour moi c'est forme d'esclavage qui vont être pris et et on va les faire daler pendant quelques jours quelques semaines parfois quelques mois sans qu'il voit la famille sans qu'il voit le le reste du monde euh et après on va les relâcher puis on va les reprendre et cetera il y a un autre une autre portion importante de dealer à Marseille moi je les appelle pas trop deer c'est les petites mains c'est j'appelle ça les mains noires et euh qui vont être des des jeunes des quartiers populaires de de souvent échapper de foyer à travers la France qui voit à Marseille comme l'eldorado comme ça c'est les médias c'est ce que j'ai pu faire moi c'est ce qu'on écrit nous c'est ce qu'on ce qu'on véhicule à la télé dans nos articles c'est comme ça et on véhicule peut-être de temps en temps on y prend pas garde un peu un fantasme de de l'argent facile à Marseille c'est tout sauf réaliste si tu es pas un très gros bandit c'est mort et il y a cette envie de venir à à Marseille pour réussir et donc on a énormément de cas de jeunes de foyer qui viennent à Marseille et ceux-là ils sont totalement exploités parce qu'ils n'ont pas de d'éducateurs de parents de Tonton de de même de policiers qui connaissent qui vont les aider les sortir les ils ont plus ça ils sont totalement séquestré actuellement j'écris un livre sur ça donc c'est vraiment un sujet que que je traite totalement et et enfin il reste une petite portion alors des fois on en fait beaucoup dessus mais ça existe quand même un peu c'est les les micrans puisque c'est des vulnérables donc ils font un truc tout simple ils vont à la plateforme du bâtiment et là où il y a des BLS qui attendent pour faire du pour faire du du placau ben il leur disent bien il y a moyen de faire quelque chose de faire des sous et ils vont les exploiter ils vont les ils vont les et il y a eu plusieurs règlements de compte cette année de de jeunes africains qui se sont fait descendre pars ont piqué dans la caisse en pensant que ça allait être facile et donc voilà et ce qui va expliquer après qui est cet étalement de de de réseau cette auto-entreprise des réseaux c'est quand on est très endetté il y a plusieurs possibilités la première c'est tuer l'adversaire celui à qui on doit bon c'est pas si simple ils le font pas si facilement mais ça arrive la deuxième c'est plutôt celle-là qu'on fait souvent c'est on s'en dette encore plus en achetant un ou 2 kg de de cheit ou de coque et on essaie de le vendre pour se refaire le problème c'est qu'on s'en dette plus et pour se refaire il faut vendre la drogue à un endroit où elle est achetée et pour ça des coins il y en a pas des milliers et ils sont souvent déjà pris et c'est là qu'il y a des conflits de territoire parce qu' il faut se refaire faut faire des sous et et donc la difficulté est là bon je vais faire court je m'arrête là par ça peut être très long ce que je veux dire c'est que le vulnérable en bout de chaîne et la cible c'est de la cher canon ils sont très peu payés voire pas du tout voir exploités il y a des affaires très sordides il y a de la torture il y a on les brûle au cigarettes on leur fait on fait vraiment des ça c'est ça le truc et je pense que une des des des des méthodes qu'on devrait mettre en place c'est de lutter contre avant tout avant de lutter contre le trafic mais pour les vulnérables il faudrait vraiment travailler sur les vulnérables les profils j'ai donner rapidement quelques profils il faudrait partir plus en détail en travaillant sur les vulnérables on va leur couper un peu les vibres de de de de de matière de parce qu'en fait les jeunes de cité veulent de moins en moins travailler dans les réseaux hein c'est c'est vraiment de plus en plus dur pour eux à recruter on le voit sur les snapchat où ils embauchent ils demandent ils demandent à ce qu'il y ait des des des gars qui viennent sur T cité il font semblant d'augmenter les tarifs enfin on sent bien que il y a une galère he à recruter donc faudrait travailler là-dessus et ensuite on y viendra certainement sur les questions de légalisation moi je suis pas pour une légalisation immédiate et et et totale je pense qu'il y a plus subtile à faire je pense qu'il faut faire un gros travail sur les consommateurs ets je m'arrête là les consommateurs sont principalement moi j'appelle ça des toxicomanes mais je veux dire des gens sous addictologie donc on peut taper le consommateur à la sortie des points de stupe on peut les condamner tant qu'on veut mais il y a deux types de consommation en France la première c'est pour la performance la performance au travail la performance dans les études c'est la cocaïne et je vais donner un exemple cité bassin c'est une cité en plein dans une zone zone industrielle de Marseille en ple centrreville he en plein quartier nord et elle c'est une cité qui c'est un drive quiappelle ça un drive donc on vend on vend de la voiture et elle ouvre à 6h du matin cette cité parce que tous les gens du BTP qui doivent tenir avant ils prenaient un petit jaune ou un petit rouge pour tenir maintenant ils prennent des railes de coque parce que les prix sont devenus accessibles c'est une coque très mauvaise et je les vois je les ai vu moi aller à bassins acheter donc il y a il y a la performance on a des étudiants on a des gens qui travaillent dans l'immobilier on a des gens qui travaillent dans tous les métiers un peu compliqué dans restauration énormément et après on a l'antidépresseur qui sont les stupéfiants les premiers consommateurs des stupes sont les gens des quartiers Nord mais de façon flagrante et et lourde si on décriminalise à la façon portugaise et que on rend légale la consommation on va être dans un cadre légal pour faire un traitement de santé publique sur ces populations au Portugal ça a fait baisser de façon considérable la consommation je dis pas qu'on y arriverait d'un seul coup comme ça je suis pas un spécialiste en France mais je pense que c'est une voix é un peu urgente puis c'est de la santé publique voilà j'auris encore évidemment plein de trucs à dire mais je voudrais laisser la parole aux autres merci beaucoup c'était intéressant il vous avez fait des des propositions sur lesquelles on pour rebondir peut-être monsieur Ploquin si vous avez régler vos problèmes de caméra ah nous vous voyons et vous nous voyez formidable je vous cède la parole bon ben écoutez moi aussi je suis journaliste et documentariste ça fait 40 ans on va dire que je travaille sur ces sur ces sujets sur le sujet de la drogue et donc je fais à la fois des des livres quoi le dernier gros travail que que j'ai fait ça s'appelle c'est un Liv qui s'appelle les narcos français brise lomerta où je donne la parole aussi bien au douaniers au policiers que aux trafiquants de stupéfiants eux-mêmes qui racontent un peu qu'il font un espèce d'état des lieux mais comme mon mon collègue vient déjà de vous raconter un certain nombre de choses qui se passent notamment dans dans cette ville de Marseille qui est un peu la matrice qui est un peu le chaudron qui est un peu pour moi le lieu le laboratoire on va dire à la fois du grand banditisme français et surtout du trafic de stupéfiants depuis la la French Connection en gros où tout s'est inventé là-bas le le rapport on va dire la cette économie mondialisée la mondialisation du trafic de stupéfiant a probablement été inventé par des corsaux Marseillais à partir de cette ville d'ailleurs il travaillait déjà avec des des dockerss du port de Marseille mais là là on remonte très loin et euh à partir de là bon ça ça je crois que vous avez un peu compris donc comme on a pas beaucoup de temps je vais essayer de vous amener tout de suite euh vers ce qui moi me semble le plus intéressant aujourd'hui en terme de de nouveauté sur ce marché des stupéfiant et moi ce qui m'a frappé la raison pour laquelle j'ai j'ai fait donc pour pour France 5 pour France Télévision ce documentaire qui s'appelle la drogue et dans le prê c'est que précisément pour moi depuis on va dire une dizaine d'années ce que je voyais de nouveau c'est c'est c'est se passait non plus dans les cités où le mon collègue vient de le décrire ou o le où le le trafic est à proprement parl notamment dans la région parisienne encore plus mais enquisté c'est qu'il est là depuis ça fait 4 C générations que les que les trafiquants se succèdent et se et se remplacent et sont toujours de plus en plus dures parce qu'il faut toujours en faire plus que la génération précédente donc je voulais aller au-delà de cela et moi ce qui m'a frappé c'est de commencer à rencontrer des gens notamment en S sa qui est probablement le 93 qui est probablement on va dire qui est qualifié par par certains policiers de de narcodépartement parce qu'en fait les liquidités qui circulent sont probablement beaucoup plus importante que partout ailleurs en France et que cette économie parallèle qui n'est pas seulement alimentée par les stupéfiants à déborder l'économie réelle et probablement la supplanter on voir si les je si les Jeux Olympiques parviennent à inverser la tendance mais j'en suis pas sûr mais en gros je suis parti de là et du de rencontres que je faisais dans ce département de jeunes qui commençaient à me dire mais maintenan tu sais ici euh nous on est un peu àé trroit ça commence à être dur puis tu vois on s'entretue parce qu'on s'entretue aussi je voudrais le dire ailleurs qu'à Marseille mais ça se dit beaucoup moins et moi je suis assez frappé d'ailleurs à chaque fois qu'il y a un mort à Marseille on est appelé à s'exprimer à la télévision et à côté de ça moi à chaque fois je dis mais attendez il y a eu un mort hier à côté de Paris là dit kilomè de de la tourfel pourquoi personne n'en parle donc on en parle pas mais ça se fait autant donc je j'ai été frappé de rencontrer des jeunes qui me disaient bon c'est saturé on on risque de se faire tuer on a pas de place on a pas d'espace et ils ont commencé à les prospecter on va dire dans des villes secondaires et à s'éloigner des régions de la région parisienne en l'occurrence et pour moi le grand phénomène de ces 10 dernières années c'est la pénétration de la drogue euh dans les territoires on va dire d'abord les les les villes moyennes secondaires et ensuite les les territoires ruraux le constat que je fais aujourd'hui c'est que cette drogue n'est plus l'apanage comme elle l'était dans les années 80 90 on va dire de consommateurs ultraurbain Marseille Lyon Paris la région lilloise mais que maintenant vous seriez surpris mais bon moi quand j'ai commencé cette enquête donc j'ai suivi ces jeunes je dis mais tu vas où tu vas tu vas t'installer où j'en ai suivi un comme ça qui m'a amené vers vers alançon Lemand et en fait j'ai compris à ce moment-là si vous voulez que c'est toujours pareil le le le trafic de stupéfiant c'est c'est qu' énergie formidable parce qu'il y a beaucoup d'argent et qui qui se réinvente en permanence qui réinventent des méthodes en permanence nouvelles et là bah ils sont tout simplement partis euh à la conquête de territoir qu'ils estimaiit vierge et qu'il était parce qu'on trouvait pas si facilement de la drogue il y a 20 ans à alançon qu'aujourd'hui et en fait ils ont ils ont créé ils ont étendu ce marché dans dans ces villes là et et donc je je me suis retrouvé comme ça dans des villes à priori rurales qui étaient jusqu'à présent relativement paisible euh où euh bah écoutez il commençait à y avoir des règlements de compte alors les règlements de compte à Marseille c'est une chose mais dans ces endroits-là dès lors que vous avez des règlements de compte dans des villes comme châteurou euh Blois Cavaillon enfin des villes un peu secondaires comme ça vous pouvez vous dire que c'est un marqueur le marqueur d'une véritable implantation que c'est au départ il y a pas de règlement de compte et c'est la raison pour laquelle ils viennent c'està dire qu'il viennent s'installer là il y a pas de concurrence il suffit d'aller chercher des clients il faut il faut aller chercher des clients mais ça c'est un autre problème les clients en vérité aujourd'hui sont partout et finalement les campagnes françaises ne sont ne sont plus des campagnes françaises que nous avons rêvé les campagnes françaises sont habitées maintenant par des gens qui sont souvent des voilà des pér urbains les anciens urbains donc ça ça a complètement changé à ce niveau-là et donc les règlements de compte surviennent trop tard c'est-à-dire que le moment où ça se passe ce qui est le cas aujourd'hui tous ces règlements de compte dans ces villes secondaires signifie que bon on il y a quelque chose qui s'est passé qu'on a pas vu passer que la police n'a pas vu que et il profit parce qu'à partir du moment où il y a règlement de compte c'est qu'il y a vraiment une bagarre sur le terrain pour implter pour pour vendre et cetera le produit et qu' y a pas qu'un seul dealer mais qu'il y en a plusieurs qui sont pas d'accord et qui s'entretuent comme d'habitude donc ça signifie que bah ils ont ilst ils ont tout compris ils sont allés vers des villes où la police judiciaire était très peu présente où la police urbaine la sécurité publique était déjà occupé autre chose dans des villes où les gendarmes ont mis quelques années maintenant ils se sont convertis on va dire à cette nouvelle matière mais la gendarmerie a mis un certain temps je sais qu'au Sénat on connaît mieux les par définition les sénateurs connaissent mieux les les gendarmes que les policiers mais les les les gendarmes ont fait un effort colossal là depuisel quelques années mais ils ont mis du temps et donc il y avait voilà les trafiquants de stupéfiants le le le leur façon d'avancer c'est ça c'est deons faible ils ont ciblé les villes où finalement la la gendarmerie était pas forcément encore formée pour pour détecter et tout un coup du jour lendemain on s'aperçoit que dans les contrôles routiers qu'on fait quand il y a des problèmes d'excès de vitesse d'accident de tout ce que vous voulez bah c'est plus c'est plus du calva qu'on trouve dans le dans le sang des conducteurs français c'est de la cocaïne des amphétamines des produits stupéfiants en tout genre du cannabis de la Marana tout ce que vous voulez et tout d'un coup on en trouve plus même davantage et dans des département Mo ça m'a surpris comme l'Orne euh comme voilà les départements de Normandie tout d'un coup il s'avérait que lors de ces problèmes ces contrôles routiers classiques apparaissait davantage des de la consommation de stupéfiants que de la consommation d'alcool ça veut dire que le produit aujourd'hui est largement implanté et en gros la question n'est plus seulement celle de la préfecture de police de Paris ou de la Préfecture de Police de de de Marseille mais la question maintenant se pose dans tout les recoins du territoire de savoir comment on traite ça comment on combat cette consommation comment et et et on se réveille probablement un peu en retard c'est pas c'est je trouve ça très intéressant que vous fassiez cette cette cette enquête aujourd'hui mais on est on se réveille un peu tard notamment si vous penchez par exemple sur la question de la de ce qui se passe dans le port du Havre euh moi moi je suis stupéfait parce que ça fait ça fait environ 10 ans qu'en gros les trafiquants les organisations criminelles mondiales parce que derrière derrière on a quand même les organisations criminelles ultra puissantes mondiales qui ont des moyens absolument colossaux ça fait 10 ans que ces organisations ont détecté le maillon faible qui était le port du abre pourquoi parce qu'on avait pas une police judiciaire dimensionnée parce que le port lui-même et les disons l'activité portuaire avait doublé de volume ce qui est formidable sur le plan économique en dis an sauf qu'on avait oublié que dans ce même temps il faudrait peut-être multiplier par deux puisque ça avait doublé en volume le nombre de douaniers le nombre de policiers donc on se réveille aujourd'hui c'est pas trop tard c'est c'est jamais trop tard je vais pas vous dire ça parce que faut pas se décourager mais on se réveille aujourd'hui en gros la digue à sauté et il faut la reconstruire c'est un peu un peu ça la la la grande difficulté mais pour vous rassurer parce que je vais pas voilà monopoliser ça fait déjà un petit moment que je parle je voulais juste terminer sur enfin je terminer je peux vous en parler aussi pendant jusqu'à demain matin si vous voulez mais bon vous avez autre chose à faire mais c'est juste un un un truc pour terminer qui que j'ai retrouvé là en en me penchant sur sur le fait que j'allais intervenir auprès de vous donc je suis tombé sur un article qui date et c'est ça qui est important du 5 mai 1983 c'est-à-dire il y a 40 ans et c'est un article c'est une interview que je que je fais à l'époque dans un quotidien qui s'appelait qui s'appelait qui n'existe plus le Matin de Paris et c'est en fait une interview du patron de la brigade des stupéfiants de Paris et le titre c'est je n'ai pas les moyens et je l'ai relu et c'est absolument extravagant parce qu'en réalité ce qu'il il y a François mitteran à l'époque qui dit bon il faut il faut se fâcher contre le trafic de stupéfiants François mitéron fait une conférence de presse sur la drogue on va se fâcher contre le trafic de stup moi je vais voir le patron d'abri d'up qui s'appelait Marcel Morin qui est un policier qui est un grand flic qui est mort il y a pas très longtemps et qui a notamment cassé à une époque la la French Connection à à Marseille et là il est en poste à Paris et il dit mais attendez moi je veux bien mais il faudrait peut-être multiplier par 10 le nombre de policiers de fonctionnaires de police de la brigette des stupes si vous voulez que j'y arrive il me dit des choses comme ça qui sont qui raisonneraient en réalité ce qui ce qui me frappe moi c'est qu'on pourrait euh re publier aujourd'hui l'interview de Marcel Morin en 1983 et qui pourrait dire à peu près la même chose ce qui signifie c'est pas pour vous décourager encore une fois mais c'est pour vous dire pour essayer d'inscrire le débat dans dans dans la dans la profondeur dans le temps c'est qu'en fait la drogue pour l'instant est quand même la grande gagnante de la criminalité organisée et que ça va être assez compliqué de se fâcher comme disait François mitteran voilà merci beaucoup merci beaucoup euh alors pour une raison technique qui m'échappe on peut pas faire plus de 4 heures de d'audition consécutive et donc donc à 18h on va avoir une une rupture de de faisceau donc je vais proposer à monessieur molignier Bertrand Monet d'intervenir ici en salle si par hasard messieur Pujol et et pleoquin vous avez envie de sauter sur la chaise parce que quelque chose vous arrache les oreilles vous le faites et puis si c'est pas possible avant 18h de toute façon la diffusion continue sur le web vous pouvez écouter et on est preneur de vos écrits comme il vous a été demandé ah non on relance la vision on me dit qu'on relance la visio et vous pourrez vous reconnecter donc voilà il y a pas de il y a pas de sujet euh alors je passe la parole à qui la demande allez bonjour William Molinier donc Europe 1 je vais essayer d'être d'être court moi je je donc je suis journaliste à Europe 1 et je m'occupe des des sujets de sécurité intérieure de défense et et de renseignement alors je n'ai pas comme mes comme mes confrères je suis pas aller voir de l'autre côté moi c'estàd du côté des des trafiquants donc moi ma connaissance est plutôt euh on va dire du point de vue policier ou en tout cas très macro je vais peut-être en profiter euh je je vais pas redire ce qui a été dit mais je vais je vais en profiter peut-être pour de cette intervention pour pour vous parler dans dans dans ce propos liminaire de la façon dont la la presse quotidienne nationale c'estàdire celle dans laquelle euh j'exerce depuis depuis 10 ans comment nous on traite de cette de ce sujet euh de la lutte contre les les stupéfiants euh quelques remarques d'abord d'abord un constat alors je crois que ça ça a été dit devant vous he ces dernières semaines l'estub c'est la première matière criminelle au au monde 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France 230000 personnes qui vivent directement ou indirectement du du trafic de de stupéfiants en France des délis Connex dans les quartiers même si effectivement plus aucun territoire aujourd'hui n n'est épargné comment nous donc médias on rend compte de de de cette quotidien de de ce quotidien pardon au quotidien de de cette réalité on met en fait l'accent sur c'estàd qu'on fait monter le le le sujet des stupéfiants en tout cas des règlements de compte liés au aux stupéfiants dans dans deux cas de figure un c'est quand il y a une victime collatérale donc une victime innocente et deux quand les des mineurs sont euh sont impliqués eux-mêmes dans le trafic et qui euh et qui euh s'entretue euh là vous avez dans ces deux cas de figure une caisse de de résonance médiatique nationale vous avez ça sur toutes les chaînes info dans en une ça montte voilà en une dans tous les dans tous les les les titres de presse mais globalement on chronique assez peu finalement euh on chronique pas régulièrement euh les règlements de compte entre trafiquants alors qu'en fait les chiffres ils dev devrait effectivement nous alerter puisque globalement on vous les a donné je crois on est à 400 personnes enfin 400 morts lié mort violente lié au au trafic de stupéfiant un peu plus ou moins je ne sais plus mais c'est cet ordre d'idée en 7 ans beaucoup plus beaucoup plus que le le terrorisme où on a 270 morts depuis 2012 dont 80 % concentrés sur deux attentats le 13 novembre et Nice comparaison non pas évidemment pour dire qu'on surtraite le terrorisme mais si vous mettez ces deux euh ces deux données en parallèle on voit bien qu'on sous-traite médiatiquement les morts violentes liées au au trafic de stupéfiants et j'allais dire le stupéfiant le produit stup enfin le le le le trafic en lui-même puisque aujourd'hui une tonne de de de de cocaïne là où ça faisait peut-être l'ouverture des journaux il y a 20 ans aujourd'hui ça ça fait un entrefilet ou un petit papier pourquoi est-ce qu'on on sous-traite à mon sens cette question là d'abord évidemment pour des questions de de ressources internes à la à la presse quotidienne nationale c'est une matière très compliquée envoyer un journaliste ou une équipe de journalistes dans sur les lieux d'une fusillade dans un quartier showud surtout en en télé c'est une prise de risque pour la sécurité du du du du journaliste parce que bah tout simplement parce que comme les policiers les journalistes ne sont pas les bienvenus lorsqu'il y a un fait de ce type pour s'implanter dans le quartier ça demande du temps ça demande l'investissement ça demande un travail de de de fond important des moyens en fait on a de ce point de vuelà les mêmes les mêmes sujets les mêmes problématiques que que les enquêteurs autre raison ça a été un peu abordé mais autre raison pour laquelle on on soustraite de mon point de vue cette question là c'est parce que le trafic de stupéfiants en fait fait partie du quotidien des Français il s'est intégré totalement au au paysage et donc d'une certaine manière on ne le voit plus et on ne lerque chronique plus c'est le point de Deal le le la cage d'escalier squatté c'est devenu en fait une sorte de décorum habituel de certains espaces public et si on dézoome on ne raconte pas non plus quotidiennement le blanchiment de trafic de stupéfiants à travers le bureau de tabac à travers le fast food l'entreprise de BTP qui vient faire qui vient faire des travaux à l'inverse à l'inverse donc ce qu'on va traiter nous c'est le les nuisances connexes au au trafic de stupéfiants dès lors qu'ell deviennent insupportable ou inacceptaable pour les riverins les squats les vols les violences et cetera et cetera et même logique côté blanchiment c'est vrai que on on on s'intéresse au montage ultra complexe qui demande une ingénierie particulière mais donc la criminalité du quotidien finalement d'une manière générale les les médias en tout cas les médias nationaux euh s'y intéressent peu au quotidien et c'est justement ça donc qui est à mon sens inquiétant parce que ça veut dire que finalement l'opinion publique c'est en quelque sorte endormi mis sur sur ce sujet finalement une transaction de stupéfiant dans la rue c'est devenu quelque chose de totalement euh normalisé euh et que si elle ne provoque pas de nuisance ou d'incidents cela ne va pas être dénoncé euh l'omerta en fait qui s'est installé dans dans dans ces quartiers c'est devenu non pas une omerta c'est pas c'est pas le mot mais en fait c'est c'est cet omerta se dilue en fait dans une sorte de d'indifférence enfin se prolonge dans une sorte d'indifférence médiatique euh juste un exemple aujourd'hui vous un habitant une personne appelle au standard d'une radio ou ou ou envoie une lettre à une une rédaction explique qu'il y a un trafic de stupéfiant en bas de chez lui bon courage pour déplacer une équipe de journalistes sur place euh voilà il a il aura toutes les les les difficultés du monde à médiatiser son affaire parce que euh malheureusement c'est devenu une une une banalité euh donc pour conclure on traite ce sujet dès lors qu'il est exceptionnel et en fait c'est là la difficulté c'est-à-dire que le trafic de de de stupéfiant puisqu'il est omniprésent dans la vie des français n'est plus quelque chose euh d'exceptionnel et globalement euh les les les politiques publiques euh tentent ENF en tout cas c'est comme ça que moi je le perçois euh au au vu des des des annonces depuis euh euh de de depuis que je suis ce ce sujet tente euh d'apporter des mesures exceptionnel alors que euh c'est surtout des réponses directes en fait au trafic de stupéfiants euh qu'il faudrait euh qu'il faudrait apporter c'est-à-dire recentrer peut-être l'action euh sur euh euh le trafic à proprement parl mais donc on pourra y revenir sur d'éventuelles autres questions merci beaucoup ben écoutez Bertrand Mony vous allez terminer ce t de piste bonsoir je suis Bertrand Monet je suis professeur à ldec où je suis titulaire de la cher management des risques criminels et dans le cadre de mes recherches je publie des reportages en partenariat avec le le journal Le Monde donc j'ai fait une série de de reportages il y a 3 ans un documentaire télévisé et une série récente de reportages et de documentaires spécifiquement axé sur une organisation criminelle qui s'appelle le cartel de Sinaloa qui est l'un des grands cartel mexicain je travaille par ailleurs sur un cartel enfin une organisation ncoorganisation colombienne dans la région de Cali est l'une des l'un des gros producteurs de de cocaïne notamment de la cocaïne qui arrive ici et puis je travaille au Brésil sur deux organisations toujours de la même façon en essayant de rencontrer des membres de ces organisations pour les filmer et filmer leur trafic je travaille au Brésil dans la région de San Paulo sur le primero commando de la capitale qui est l'une des des principales mafia brésiliennees qui est stratégique pour notre sujet parce que c'est elle qui tient le port de Santos qui est l'un des grands ports duquel proviennent les tonnes de cocaïne qui arrivent en Europe j'ai été enlevé d'ailleurs par le PCC cette organisation 28 octobre 2016 et puis je travaille aujourd'hui sur le commando vermeillo qui est une autre mafia brésilienne qui elle aussi est très active en Europe notamment via le Portugal mais pas seulement alors moi j'ai un œil finalement assez non pas éloigné de la France mais mais je serai beaucoup moins informant que les les journalistes que vous avez invité ici sur le cas français pour autant je pense que effectivement je je peux peut-être être utile à votre commission dans la mesure où euh je peux tout d'abord ce sera le premier point décrire rapidement à qui nous faisons face euh en tout cas pour la cocaïne je parle pas du tout de cannabis je ne connais pas mais la cocaïne et les autres drogues qui arrivent ici bah finalement elles sont produites par qui l'autre point pour reprendre celle qui parmi les questions euh que vous nous avez posé en tout cas celles sur lesquelles je peux être intéressant informant euh quels sont les points qui permettent enfin quels sont les les les les façons dont ces organisations proposent distribuent de nouveaux produits pour pas être dans la gardeaprès euh trisème sujet l'utilisation des outils numériques notamment des cryptoonnaies qui est un vrai sujet moi dans tous les échanges que j'ai avec eux les conversations que j'ai avec ces gens il me parlent que de ça aujourd'hui euh autre point qui à mon av est central notamment dans la fonction de votre institution euh le blanchiment je pense qu'aujourd'hui en matière de politique d'action publique il y a énormément à faire sur le sujet j'ai bien vu que vous avez entendu des gens autrement plus qualifiés que moi pour parler de ce sujet- là mais l'axe d'effort à mon avis il est là euh et puis enfin peut-être d'autres recommandations peut-être des réflexions sur ces politiques publiques al les organisations sur lesquelles je travaille moi je suis professeur àeddec une école de management donc j'ai un œil assez microéconomique sur le sujet et finalement la comparaison avec une multinationale légale elle répond malheureusement très très bien ce sont des organisations agiles Apple aujourd'hui n'est pas le Apple d' y a 10 ans malheureusement les gens qui produisent les drogues ont exactement la même agilité c'est terrible à dire mais c'est vrai celles sur lesquelles je travaille sont des organisations qui sont de deux types les organisations mafieuses brésiliennes sont extrêmement structurées le le primé au commando de la capitale dont je parlais tout à l'heure c'est la raison pour laquelle d'ailleurs je n'ai pas été exécuté par ces gens j'ai été enlevé par un groupe qui voulait m'exécuter mais il ne pouvait pas le faire de leur propre chef il fallait que je sois jugé par un juge et cetera par l'étatmajor du PCC qui est en prison bref extrêmement pyramidal et vous avez d'autres modèles notamment ce des cartels mexicains notamment le cartel de Sinaloa qui sont des fédérations qui sont en fait des coopérative pour reprendre des modèles que nous connaissons et ce sont à mon sens les plus dangereuses parce qu'elles sont capables de s'adapter de façon extrêmement rapide au marché qu'elles souhait pénétrer euh je ne sais pas si les cartels mexicains sont les principaux exportateur de la cocaïne qui est consommée en France mais en tout cas sont des exportateurs majeurs et le cartel de Sinaloa il est structuré de la façon suivante il y a un étatmajor qui comprend un nombre très restreint de membres dirigés par El maillot le chef qui a succédé el chapo enfin bref et en dessous ce sont des clans autonomes il a une centaine de clans le cartel de Sinaloa attention hein c'est 19000 membres les gens qui pour beaucoup sont à l'origine de ce qui arrive ici encore une fois c'est vraiment des multinationales et c'est un exemple hein 19000 membres des dizaines de milliards de dollars de chiffre d'affaires et chacun de ces cette grosse centaine de clans on va parler de Business Unit si vous m'autorisez cet anglicisme ici est structuré de façon très autonome il peut faire ce qu'il veut je lisais récemment dans le Wall Street Journal que le trafic de fantanille qui est le blockbuster du cartel aujourd'hui était arrêté par le cartel de Sinaloa c'est impossible à dire parce que certains clans oui ont décidé d'arrêter d'autres continuent à produire qu'est-ce qu'ils vont produire demain chaque clan a une autonomie totale et une innovation réelle entre ses mains pour produire un produit qui tue c'est c'est la façon dont c'est structuré pourquoi c'est uniquement dans une vocation dans un but économique d'agilité de création de valeur c'est terrible à dire mais ces gens sont des extrémistes économiques donc voilà à qui on a affaire après au sein de chaque clan voilà y a les sicarios il y a ceux qui s'occupent de la Supply Chain de la logistique attention c'est des gens qui ont des connexions dans le monde entier moi j'ai des heur de témoignage filmé de gens qui m'expliquent combien coûte le le le le l'export d'un kil de cocaïne alors non pas depuis la Colombie mais depuis couakan depuis leur territoire jusqu'ici en m'expliquant que le principal coût c'est pas le coût de transport c'est le coût de corruption et quand on parle de corruption alors ça je l'avais pas mis à l'image parce que j'ai pas pu le vérifier mais c'est en tout cas ce qu'ils disent il me donneent poste par poste tous les gens qui le corrompent les transitaires les dockers oui mais les douaniers oui mais les policiers et pas seulement au Mexique et pas seulement à Rotterdam et pas seulement enverse et il me disent évidemment si on pr pas 18000 dollars par kilo 1 kil de cocaïne c'est à peu près 60 63000 pure 100 % 60 63000 € ici P à 100 % le prix de vente le prix auquel ils vendent ici sachant qu'il achète 1000 dollars en Colombie donc la marge est importante sur ces 63000 dollars le principal coût c'est 18000 dollars 15000 € pour la corruption voilà donc voilà ils sont ils ont cette capacité hein comme c'était ça a été dit de façon évidemment très juste par Monsieur Ploquin ils ils ont cette capacité encore une fois de pénétration très forte et très ancienne de leur de des hubs que sont les pororts donc en face voilà on a des multinationales qui vendent des produits qui sont très très rentables j'étais terrifié là il y a quelques semaines lors de du dernier entretien que j'ai eu avec ces gens du cartel de caloa je leur disais bon alors qu'est-ce que vous pensez monsieur Pujol vous vous évoquiez ce sujet de la légalisation je le pososea la question parce que finalement leur business historique c'est la Marie Rana c'est en train de mourir parce Queaux États-Unis de plus en plus Mar est légalisé il dit mais nous on n'est pas inquiet parce que on est comme des qu on aura toujours du business pourquoi parce que ce que nous vendons finalement c'est la satisfaction de certains vis et on trouvera toujours des gens qui ont des vis à satisfaire donc la légalisation c'est pas le problème on vendra du cannabis encore plus fort en THC et cetera et cetera je sais que vous avez auditionné des gens encore une fois plus autorisés les produits qui vendent encore une fois ils sont vendus avec une marge telle que leur capacité de pénétration à mon avis est difficilement contterable le trafic de cocaïne encore une fois selon le type de cocaïne dont on parle et selon les organisations et le nombre d'intermédiaires qui est central he dans la structure du prix la rentabilité du trafic de C varie entre 4000 et 6000 %. il y a pas de produits légaux qui soit aussi rentable le trafic de fantanille qui est une drogue qui tue qui est la principale responsable des 130000 morts par overdose d'opioï aux États-Unis on n pas trop concerné aujourd'hui ça risque de venir le trafic de fanttainille c'est 2400 % et c'est beaucoup plus simple à produire c'est une chaîne logistique extrêmement réduite j'ai pu filmer et toute la production c'est d'une simplicité terrible voilà donc des multinationales qui ont des produits très puissants euh pour revenir sur le fantanil deème point de mon propos la façon dont ces organisations arrivent pour répondre à cette question que vous posez euh arrivent à pénétrer ses marché là ça j'ai pu l'observer j'ai pu observer un échec il y a 4 ans 3 ans pardon un produit qui a pas pris ici qui s'appelle le cristal qui est une métamphétamine qui marche très bien aux États-Unis qui marche très bien en Amérique du Sud qui marche pas ici et j'ai pu euh entendre des captations de son sur WhatsApp entre les narcos du cartel de Sinaloa et leurs principaux clients hein les grossistes hein qui achètent ici où les gens du cartel disaient on va te mettre un peu de Swarovski Swarovski pour eux c'est le surnom du cristal en référence à la marque de de de de bijoux swwarovski on va te mettre un peu de swwarovski gratuit comme ça tu pourras tester le marché et en face les gens disaient oui vas-y vas-y on verra bon forcé de constater je parle sous l'autorité de des journalistes qui suivent ces sujetsl bien mieux que moi ça n'a pas pris ici al je dis pas qu'il y en a pas c'est très réduit ce qu'il teste aujourd'hui c'est ce qu'ils m'ont dit euh c'est la possibilité de vendre sur les marchés européens jéalon de la semaine prochaine la semaine dernière pardon et ça y est ça a pris euh de vendre du fantanil hein cet opioïde extrêmement puissant qui est entre 30 à 40 fois plus fort que l'héroïne vous avez sans doute vu des reportages sur ce sujet c'est terrifiant pour l'instant on est épargné pourquoi parce qu'aux États-Unis il y avait un marché préexistant qui était celui de la consommation euh de de de médicaments opioïdes de façon totalement abusive qui était qui étit consommé comme des drogues qui se marché séant tari sous l'autorité des des S sous l'impulsion des autorités sanitaires américaine ça a créé un vide et donc beaucoup de gens qui étaient addictes à ces médicaments se sont tournés vers l'héroïne qui n'étit pas assez forte et donc vers un produit encore plus fort le fantanî produit par les Mexicains au en Europe on n' pas ça on est préservé de ça mais pour autant ils peuvent tout à fait essayer de créer des conditions de marché encore une fois et ils le font en proposant du fantanil à leurs partenaires commerciaux j'en ai rencontré quelques ce sont des alors c'est pas des gens qui appartiennent en tant que tel à des organisations c'est des gens qui sont freelance mais qui ortent des tonnes de drogues qu'il revendent qui ce sont des intermétiaires entre les Mexicains la mocro mafia la Camora d'autres organisations d'Europe de l'Est et ces gens-là ils achètent par centaines de millions je reviens à ça ce troisième point comment se règlent les transactionsi ma question c'est toujours comment est-ce que vous faites payer est-ce qu'on paye avant est-ce qu'on paye après c'est toujours un sujet parce qu'ils ne connaissent pas ils sont obligés de gagner de nouveaux marchés donc bah des fois ils prennent des risques financiers très forts et donc soit ils disent tu tu nous paye d'abord et on te livre après bon mais ça marche pas toujours ou alors ils font confiance et il prennent le risque de ne pas être payé sachant que eux sont quand même à des milliers de kilomètres donc c'est toujours c'était toujours compliqué aujourd'hui ils ont une solution magique qui s'appelle le Bitcoin ils se font payer pour beaucoupin de clan du cartel non pas par leurs clients américains mais pour leurs clients par leurs clients européens c'estd les clients sur lesquels ils ont prise assez faible en cas d'impayé ils sont payés en cryptoonnaie et je ne dis pas que le le le Bitcoin est un outil inventé pour des pour le blanchiment d'argent je dis absolument pas ça la vocation de Bitcoin elle est magnifique hein mais le blockchain qui garantit finalement l'anonymat d'un détenteur de Wallet d' un portefeuille de Bitcoin c'est évidemment extrêmement attractif pour ces gens-là euh ils ont une question quand même qui est de le blanchiment après c'est-à-dire que on peut être payé en Bitcoin mais si on veut utiliser son argent en monnaie Fiat il va bien falloir le convertir et à ce momentl évidemment vous allez attirer l'attention du banquier mais toujours est-il que oui pour cet usage du numérique en tout cas le seul point sur lequel je je peux je pense pour être informant c'est effectivement les narcos en tout cas ceux que je vois y compris les Brésiliens utilisent massivement les cryptos dernier point le blanchiment sur les techniques de blanchiment elles sont connues je sais que vous avez audité ici des gens auditionnés ici des gens autrement plus plus autorisés encore une fois mais ils blanchissent de façon classique par injection du cash dans la trésorerie de commerce avec qui ils ont des partenariats ou qu'il possède évidemment en utilisation ça c'est un vrai sujet dans parmi les professions assujéties j'ai entendu ici des banques très trèsè très critiqué sans doute à raison parfois c'est le tras peut-être un peu forcé les banques dans certains pays font face à un tsunami d'argent sale donc elles font ce qu'elles peuvent mais elles sont elles se mettent en conformité évidemment avec les lois et les les directives mais il y a je pense un acteur qui est massivement utilisé que sont les bureaux de change les bureaux de change et surtout dans le dans leur vocation de transfert de fonds de cash vers des comptes en banque son sont très très utilisés par les narcos et ça je pense que ils sont assujétis aux mêmes lois que les banques je doute de la vélocité de ces entreprises à mettre en place ce que les banques ont mis en place et puis surtout surtout surtout dans le blanchiment utilisé les les techniques de blanchiment utilisé par ces grandes organisations criminelles je parle pas des autres mais les grandes organisations criminelles elles doivent blanchir des dizaines de milliards de dollars et pour ça il y a pas 50 solutions il faut utiliser des paradis bancaires c'est-à-dire des États qui euh sont censés réagir mais ne réagissent quasiment pas lorsqu'une demande de coopération judiciaire leur est faite et ne transmettent aucune information sur les données bancaires de criminels recherché par des états-tiers je pense notamment à Dubaï où j'ai assisté à un entretien entre un narcotrafiquant du cartel de Sinaloa et une société fiduciaire dont des cadres lui expliqué j'ai enregistré hein cette cet entretien encore une fois j'en ai fait une partie d'un documentaire qui est publique sur le le monde euh et ce que ce que disent ces cadres de la société fiduciaire est parfaitement légal ils ne commettent aucune infraction à Dubaï en expliquant à un ararco Mexicain dont ils ne connaissent même pas le nom comment blanchir via l'immobilier à Dubaï pour conclure s'il est une action à mon avis qui doit être conduite en matière d'action publique euh certes elle doit avoir un volet judiciaire mais aussi diplomatique le plus dynamique qu'il soit il n'y aura pas de ralentissement de business illégaux qui chiffre à 2400 ou 6000 % de marge tant qu'on ne touchera pas le couteau suisse qui permet à ces gens de blanchir ces gens vendent de la drogue non par plaisir mais par à pas du gain s'il est devenu difficile pour eux de blanchir c'est-à-dire d'utiliser leur argent ils seront tentés ils seront moins tentés de le faire et l'outil qui leur permet de blanchir ce sont les paradis bancaires au premier rang desquels Dubaï je vais pas m'étendre sur ces raisons mais c'est c'est lié à l'importance de l'immobilier à Dubaï et l'action publique à mon avis elle doit aussi porter sur des pressions sur ces trous noirs de la finance mondiale les États de l'Union européenne le Royaume-Uni comme comme le les États-Unis ont été capables d'appliquer en un temps record des sanctions contre un état autrement plus puissant les paradis bancaires la Russie pourquoi ne le fait-on pas sur ces paradis bancaires ce serait à mon avis réduire à la source les problèmes auxquels aujourd'hui la France fait face en matière de narcotrafic j'en ai terminé écoutez on a beaucoup de et donc c'est notre rapporteur Étienne blanc qui va commencer les questions très bien merci j'avais une question à Monsieur pugul et la violence et vous l'expliquez par le fait que le trafic crée de la dette les masses de drogue arrivent sur un port français ensuite ils sont éclatés vers des intermédiaires et puis ensuite s diffusé vers des consommateurs vers des dealers et cetera à l'échelon plus faible à votre connaissance est-ce qu'il y a des paiements en cash on nous a dit tout à l'heure que c'était peut-être possible avec le système des bitcoins de dire je livre uniquement si je suis payé et selon vous est-ce que ce système d'endettement est vraiment à l'origine de la violence notamment des règlements de compte et des assassinats que l'on connaît pour défaut de paiement ou alors comme vous l'avez dit pour se refaire et et et reconstituer un un un réseau local moi j'aimerais vous nous disiez selon vous quelle est la part du paiement en cash et du paiement en différé alors qui s'inscrit monsieur Pol oui on parle pas des mêmes personnes en fait puisque tout est segmenté puisqu'il y a plus de pyramidal puisquil y a plus de de de de chef de tout ça si je prends la cocaïne il a les cartels mexicains qui font qui font eux beaucoup d'argent les les fameux 4000 % ok moi je parle des gamins eux ils font rien ils font des embrouilles des emmerdes pas d'argent et des r M de compte la violence pour ces jeunes qui sont des milliers ceux qu'on appelle dealer quand on les interpelle mais qui sont pas dealer hein euh la violence pour ces gamins c'est la seule compétence qu'ils ait tout de suite exploitable être au violent c'est le seul truc possible faire peur à l'autre le zigouiller le torturer parce que ils ont pas les les contacts ils ont pas les réseaux ils ont pas de matière à à à diffuser ce qui veut dire que si je parle de d'argent liquide ces jeunesl ils ne payent qu'en argent liquide uniquement les les les les les petits qui vont acheter 10 kg par C 1 kg par ça 20 kg Cuxa c'est que de l'argent liquide ensuite est-ce qu'il y a de l'argent liquide entre le semi grossist celui de la Castellane qui prend qui fait ses 500 kg semaine grosso modo et qui va acheter au très gros qui a amené ça par conttainur là oui aussi principalement l'argent liquide on n pas trop dans des dans des dans du paiement maintenant ils ont mis en place les système de micro paiement aussi alors à la base ce sont des microopaiements qui sont faits par téléphone pour un petit peu pour envoyer des sous au bled ou pour c'est à la base c'est c'est quelque chose de bien quoi et c'est vrai qu'ils utilisent un petit peu ça pour pour certains paiements mais comme ils se font quand même avoir par la police c'est pas non plus quelque chose de de surutilisé chez les petits j'ai envie de dire ceux qui s'entretu ceux qui attirent l'attention ceux qui sont dans les réseaux marseillais on est principalement dans l'argent liquide par contre les grossistes de ça eux quand ils achètent au cartel quand ils achètent au Maroc eux c'est des c'est c'est en effet c'est de l'argent euh qui va falloir blanchir donc il vaut mieux que ça rentre des systèmes de de cryptage et quant à la violence elle elle est proportionnelle au niveau de de de de faiblesse c'està-dire on utilise des gros calibres la calach kckof quand on est un petit calibre et les gros réseaux de stup il y en a quelques-uns je parlais de la Castellane et quelques autres vous verrez il y a rarement des règlements de compte et quand il y en a ils sont fait au 9 mm c'est-à-dire ils sont fait de façon efficace au gloc des armes plus petites plus plus plus enfin plus adapté à au meurtre en fait et donc il faut réussir en fait à segmenter un peu ces marchés là quand on veut les combattre quand on veut combattre quand on veut régler les problèmes dans les cités c'est pas les cartels pas du tout on n'est pas dans un système de cartel donc en effet il y a plein de niveaux il y a la diplomatie il y a il y a un travail comme je disais sur vulnérable un travail de police qui est plutôt effectué mais qui a atteint ses limites on pourrait avoir plus au moyens un travail de PJ c'est encore autre chose qui lui aussi est plutôt effectué 50 % des règlements de comptes sont résolus à Marseille alors son 30 % à l'échelle français donc ça bosse mais pour autant ça ralentit pas le le problème ça veut pas dire qu'il faut pas le faire ça veut dire que c'est pas la solution unique donc en effet faut aller sur du social évidemment pour les jeunes et il faut aller ensuite sur la sction financière pour les pour les réseaux avec les paradis fiscaux et compagnies alors selon vous aujourd'hui qu'est-ce qui fait défaut à la France pour lutter efficacement contre ce narcotrafic un manque de moyens des déficience juridique réglementaire une absence de de volonté de priorité euh non made vous quel est aujourd'hui le point faible si je peux comen vouz je continue ou je je fais court euh pour moi il y a il y a il y a pas de de de manque juridique lourd sauf si on parle de dépénalisation moi je vous l'ai dit je suis favorable petit à petit et je suis sûr que la dépénalisation règlera pas tout je le sais j'en suis persuadé mais la décriminalisation une certaine dépénalisation va permettre de de de travailler notamment sur les consommateurs et c'est quand même le de la guerre hein parce que s'il y a moins de s'il y a moins de demande il y aura l'offre se rencontrera un peu de vide je ne crois pas moi que toute une population peut basculer sur une autre drogue les drogues elles sont elles ont une fonction et le fantanil en France pour le moment ça prend pas le crack à Marseille ne prend pas du tout pas du tout c'est 40 personnes qui prennent du crack parce que c'est pas la drogue dont ils ont besoin alors je sais pas dans 10 ans ou dans 20 ans j' n'i aucune idée mais aujourd'hui c'est pas ça donc il faut travailler toujours pareil de façon plus sociale plus plus sur les population vulnérable en premier au niveau policier on a fait des progrès depuis 2015 assez considérabl hein c'est c'est ça a été amené en 2012 par par hos le Premier ministre de l'époque qui a qui a vraiment accéléré les choses et ça s'est senti évidemment il manque toujours des moyens mais c'est pas le problème principal aujourd'hui problème principal à grande échelle et ça je suis pas compétent c'est de la diplomatie on est d'accord mais à petite échelle c'est du social très clairement c'est c'est du social moins d'en rue moins de rénovation urbaine plus de travail sur les gens monsieur mon pe dire juste un tout petit truc parce que effectivement dans 5 minutes je dois vous quitter euh juste une toute petite toute petite histoire c'est celle du du trafic de de cocaïne euh en provenance de la guillane française vers le territoire hexagonal euh juste un élément un pourquoi est-ce qu'à un moment donné les les la pression C exerci sur l'aéroport de Cayenne euh alors que jusqu'à présent c'était pas le cas c'est très simple en fait et qu'à un moment donné euh au au départ longtemps cette cette cocaïne a était acheminée à partir du du Surinam vers euh l'aéroport d'Amsterdam pendant très longtemps ça a été la ligne la ligne officielle on va dire de la de la cocaïne de cette cocaïne là en tout cas qui est arrivé du Surinam sachant que le Surinam est donc un pays un narco-état qui a une frontière avec la France et qui est à proximité de la Colombie où euh les barons de la drogue colombien ont tous une ville là enfin c'est voilà on a on a donc quasiment un bout de Colombie qui touche le territoire français il faut il faut faut jamais l'oublier d'une part et d'autre part deux îles ou trois enfin les Antilles françaises à mi-chemin pas à mi-chemin mais à proximité de de de de bateau à moteur de de la Colombie il suffit d'aller là-bas une fois et de s'en rendre compte vous allez sur une plage et les gars la France l'Europe c'est là c'est-à-dire qu'en gros l'Europe est à portée de de bateaux avec de bons moteurs des côtes du Venezuela ou ou de la Colombie extrêmement facilement et à partir du moment où vous êtes euh en Guadeloupe ou en Martinique le rebond est relativement simple en utilisant toutes les failles les pororts et cetera mais juste vous dire qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné ça va basculer vers l'aéroport de Cayenne c'est extrêmement simple quand vous regardez c'est juste que les les Hollandais on ont fait très fort en terme de communication je sais pas si ça fonctionnait vraiment très très bien derrière mais ils ont expliqué au trafiquants qu'ils installaient à l'aéroport de chipol des super scanners qui allaient permettre de détecter en gros tous ceux qui transporte transpor de la cocaïne incorporée et qu'on passerait on passerait tous les voilà tous les passagers dans ces scanners qu'on les détecterait alors ils l'ont fait ils l'ont fait en vrai ils ont donc acheté des scanners ils ont équipé l'aéroport de scanner qui n'existe toujours pas côté français et c'est c'est c'est c'est aussi c'est aussi bien la communication qui a été faite autour de ces scanner que leur implantation réelle qui a dévié le trafic et après ils sont rendu compte que c'était très simple vous savez il y a il y a un fleuve à traverser hein le le Maroni entre le Surinam et la France et la et et la Guyane euh moi j'y suis allé là pour le pour le dernier documentaire et c'est vraiment frappant il y a une vedette de de police française qui patrouille régulièrement sur le le fleuve à partir du moment où elle sort parce qu'elle peut pas sortir tout le temps à partir du moment où elle sort vous avez des des sonnettes qui s'activent un petit peu partout et plus personne ne bouge sur le fleuve en tout cas plus personne ne transportant des produits illégaux ne bouge sur le fleuve c'est là là vous vous rendez compte quand vous êtes face à face à ce à à ce fleuve de l'immensité de la difficulté du problème c'est qu'il y a des centaines de piroges qui passent toute la journée et que en face il y a qu'une barque qui paraît qu'il y en aura une deuxième bientôt mais il a fallu quand même 4 5 ans à l'état français pour réagir aujourd'hui le problème est pas résolu complètement on n pas encore ces fameux scanners mais mais globalement le problème a été résolu en mettant un filet de sécurité extrêmement sévère au départ de Cayen et quiconque essae aujourd'hui de d'embarquer le le le verrain assez facilement il a il y a vraiment une barrière qui a été dressée mais je suis prêt à parier je suis prêt à parier parce que je voilà j'ai des informations de ce côté-là que en fait ça va être assez ils vont ils vont rapidement trouver le moyen de contourner cette barrière et comment bah par la corruption dont on a déjà parlé plusieurs d'entre nous ont déjà parlé il suffit de corrompre quelques policiers quelques douaniers quelques dockur quelques personnel des quelques personnels naviguant et de passer cette première barrière très apparente c'est ce qu'ils sont en train de faire c'est-à-dire en gros d'introduire le produit au-delà de cette première barrière de la contourner ça va être relativement simple tout ça pour vous dire voilà l'élément essentiel de ce que je voulais vous dire c'est que l'installation à un moment donné la communication est extrêmement importante vis-à-vis des trafiquants et et aussi la technique et les investissements parce que c scan C scanner coûte cher et pose un certain nombre de problèmes liés au droits de l'homme qui font que en France on a parce que bon c'est une fouille un scanner incorporée ça permet y a il y a eu des des barrières qui on qui ont empêché cette implantation et qui ont retardé le contrôle voilà moi je je voulais je voulais vous remercier pour l'invitation et je suis désolé je suis obligé de de partir un rendez-vous merci de votre contribution merci pour votre écoute et je serais heureux de vous lire monsieur Monet oui très rapidement encore une fois pour pour passer pas mal de temps avec des des trafiquants ils ne font ça que pour l'argent voilà donc la façon d'être efficace c'est de diminuer leur motivation et donc de compliquer leur possibilité de de gagner de l'argent pour ça je pense que et ça répond aussi à une des questions que vous posiez la saisie des avoirs je sais que vous avez auditionné l'autorité en France mais à mon avis c'est vraiment l'exemple italien était remarquable bon c'est une chose mais c'est aussi limité il y a des trous dans les dispositifs antiblanchiment qui à mon avis il serait très très simple de combler on a parlé des cryptos soyons précis comment est-ce que un quelqu'un qui vend même 10 kg de cocaïne peut-il utiliser des cryptos les cryptonnaaies ça ça s'achète généralement sur des plateformes en ligne mais ça s'achète aussi en cash soit on peut les acheter directement en cash c'est malheureusement parfaitement légal c'est sans aucune limite il y a pas de loi qui limite le montant possible de de d'achat en cash de crypto premièrement et deuxièmement il y a des outils qui sont extrêmement faciles parfaitement lgau vous pouvez en acheter à 300 m d'ici dans les bureaux de tabac vous pouvez acheter des cartes prépayées avec du cash on ne vous demandera rien sinon une pièce d'identité et le buraliste qui vous la vend n'est pas fondé à vérifier l'authenticité de la pièce d'identité euh et avec ça vous allez acheter une carte transcche ou autre je veux pas in criminer de société mais euh évidemment c'est pas une personne qui en achète c'est 3000 vous transformez euh votre chiffre d'affaires de la vente de coque en carte prépayée avec lesqueles vous alleer sur des plateformes parfaitement légales qui vous permettent d'acheter autant de cryptoonnaiees que vous voulez euh et je pense qu'il n'est pas très compliqué de limiter ou en tout cas de de de de contingenter les possibilités d'achat de ces ces ces ces cartes par exemple en obligeant à ce que ces ces cartes ne soient achetées que dans des organismes comme la poste ou autrees et pas voilà donc c'est des choses à mon avis très simples qui peuvent pour revenir à ce que disait monsieur ce que disait monsieur Ploquin faire comprendre à ces gens que c'est plus aussi facile qu'avant voilà et lutter saisir les avoirs c'est une chose compliquer le blanchiment c'est tellement facile aujourd'hui de blanchir ça va forcément faire disparaître certaines vocations merci je crois qu'il y a quelques questions mariearlette Carlotti oui merci à tous parce que vraiment c'était très intéressant et vous nous faites mesurer l'ampleur de notre tâche c'est extrêmement inquiétant alors moi je suis très sensible à ce que tu as dit à ce qu'a dit Philippe Pujol parce que tous les quartiers de Marseille dont il parle ça me parle je les connais mais du coup il a fait tomber en moi une espèce de fantasme il disait l'argent facile à Marseille oui moi je pensais que les petits des quartiers les minau qui revendent qu'on appelle dealer ou que justement vous venez d'appeler les vulnérables et ben je croyais qu'au moins il gagnit un peu d'argent quoi voilà donc vous êtes en train de m'expliquer que ils sont surendettés qu'ils sont dans un système qui sont même pris au piège définitivement et je trouve ça très intéressant moi j'ai très bien compris depuis le début que chasser les points de Deal bah c'était nécessaire mais ça faisait un peu de de l'image ça faisait de l'extérieur mais ça servait au fond à rien et là vous expliquez que désormais il va falloir aller plus loin s'occuper des vulnérables s'occuper vous avez un peu répondu à la question que je voulais vous poser s'occuper des questions sociales ça veut dire avoir aussi au-delà des services publics qui ont quitté ses quartiers et cetera mais avoir aussi des mesures d'accompagnement et dans notre rapport peut-être faudra-t-il aussi qu'on évoque comment les sortir de là un jour il y a quelqu'un qui est venu témoigner ici et qui a dit finalement il faut leur dire qu'il rentent dans des réseaux moi moi à l'intérieur de moi je me suis dit mais non ce qui est important pour eux c'est finalement d'avoir une assise sociale d'exister dans la société vous êtes en train de faire tomber tout ce que je croyais de ce point de vue vue donc voilà expliquez-moi mieux et comment on peut davantage les accompagner au-delà de d'avoir des écoles des services publics qui fonctionnent et des hôpitaux et cetera et la deuxième question elle est pour Monsieur Mony là moi je j'ai j'ai bien compris comment comment ça pouvait se structurer vous avez expliqué le système pyramidal les coopératives selon les endroits comment ça se plaque en France ça parce que je sais pas comment on se structure au niveau là j'ai parlé du plus bas de du deal maintenant je parle d'en haut comment ça comment vous plaquez ça en France je prends l'exemple de la Corse où il y a eu des choses complètement qui n'étaient pas très pyramidales voyez le petit bar en cor du Sud où où la brise c'était des copains qui fréquenter le bistro les enfants ont voulu je sais pas comment on arrive à monter le système français comment il comment il se il se décortique ce système français par rapport à ce que vous avez vécu un peu partout non non mais il fallait développer l'idée et est-ce qu'il y a d'autres questions moi j'en rajouterai une peut-être sur euh moi je suis entré dans dans cette commission d'enquête avec l'idée qu'il avait la pas du gain et puis on découvre que la criminalité forcée elle est à tous les étages ce qui nous a été dit sur sur Marseille mais c'est ce qui est dit par rapport à certaines formes de corruption on parle des doers on voit que c'est pas forcément pour gagner beaucoup d'argent c'est des fois pour se protéger et protéger sa famille est-ce que vous pouvez làdessus donner quelques éclairages et je crois que question oui vous avez fait vous avez parlé d'une expérience que vous avez partagé sur le blanchiment à Dubaï la problématique quand on Sete aux questions de blanchiment c'est que on Sete en fait à la au carrefour de tous les trafics parce que beaucoup cherchent à blanchir pour contourner les sanctions économiques puisque vous parliez à un moment de la Russie pour la Russie pour tourner les sanctions économiques utilise aussi ces ces réseaux et toute notre difficulté effectivement c'est de d'essayer de de regarder comment tout ça fonctionne donc dès qu'on rentre sur la question du blanchiment on on se confronte à la au au financement du terrorisme c'est on retrouve tout ça en fait tous ces circuits euh vous n'avez pas mentionné le Venezuela qui justement est aussi un je dirais une sorte de d'autoroute entre la Colombie et ce qu'on a vu encore tout à l'heure les Antilles et qui justement aussi aide beaucoup à je dirais blanchir l'argent c'est pour financer simplement l'état un état qui était sous sanction donc comment euh cont tenu de parce que on parle des des plateformes on parle de Dubaï mais je crois que c'est notre c'est Christophe perueux qui avait qui a dit que il n'y a plus du tout de réponse de la part de Hong Kong cela bloque complètement toutes les enquêtes donc nous en fait on est en train de se rendre compte que que euh dans ce domaine en réalité effectivement on sorte aujourd'hui un mur puisqueil y a des gens des nations qui ont intérêt et finalement qui ont un intérêt convergent avec cette industrie de la drogue non alors dernière série de réponses monsieur Monet oui alors madame peut-être que Monsieur Pujol répondra de façon plus autorisée que moi sur la façon dont c'est ce type de structure existe en France je ne travaille pas en France donc je malheureusement je je ne connais pas euh pour revenir donc je vous prie de m'excuser pour ça mais je vraiment je je suis pas autorisé à le faire euh pour venir à votre point sur la oui la la l'implication forcée finalement que décrivait monsieur Pujol pour les les trafiquants eux-mêmes enfin les c'est C ces jeunes ont porté euh je pense qu'effectivement il y a une partie des autorités corrompues qui n'ont tout simplement pas le choix et c'est le la bonne vieille retournel Plata au plomo quand on est à couiaacan la capitale du car Hel de Sinaloa qu'on vousit dans certains quartiers de saan Paulo ou à Manaos qui est l'épicentre du trafic au cœur de l'Amazonie les policiers font la circulation pour laisser passer les narcos ils sont payés par eux mais est-ce qu'on peut les incriminer je ne le pense pas parce que c'est soit collaborer gagner de l'argent pas énormément d'ailleurs soit prendre une balle dans la tête et et ce qui s'est produit au avavre encore une fois je n'excuse pas mais j'explique hein donc voilà éloignons-nous évidemment des des des des considérations à l'emportepèce mais voilà je pense que toute personne confrontée à ce choix-là avant de penser à l'argent il va d'abord penser à la vie de son enfant parce que généralement c'est les deux euh sur la question du blanchiment monsieur le sénateur je pense que effectivement tout est là alors je n'ai pas travaillé au Venezuela donc je je je ne je ne connais pas tout est là et c'est impossible de quantifier la proportion dans les flux d'argent euh placés dans des paradis bancaire ça a été très très bien évalué he par des chercheurs namment chercheurs français l'Université de Colombia euh on sait que c'est à peu près entre 5 et 7 % du PIB mondial voilà ce que ça représente 5 à 7 % du PIB mondial c'est très très très très aessus du chiffre d'affaires criminel ça veut dire qu'en fait dans ces paradis bancaires qui trouve-t-on sans doute des organisations criminelles à l'évidence j'ai pu l'observer mais pour beaucoup des entités qui sont parfaitement légales on va du fraudeur fiscal pardon qui ne sont pas des des organisations criminelles on va il y a des entités illégales qui sont les fraudeurs fiscaux c'est une chose mais il a aussi des entreprises et je vous renvoie la lecture d'un d'un d'un livre absolument magistral fondé sur sur l'expérience une expérience extensive de du juge Renau van runbeck qui a passé son des années à essayer de de de casser ces réseaux là qui s'est heurté à ce mur que vous évoquez des entreprises qui sont parfaitement légales et qui font dans ces pays ce qu'elles appellent de l'optimisation fiscale est-ce de est-ce de l'évasion fiscale en droit non c'est de l'optimisation fiscale mais la seule justification à à à à l'existence encore aujourd'hui de ces trous noirs c'est quoi c'est que que tous les États notamment la zone OCDE on parle pas de la Chine savent très bien que dans ces paradis bancaires on trouve des orations criminelles contre lesqueles elles lutent mais que ces paradis bancaires sont aussi surtout en temps de crise absolument nécessaires à des entreprises qui leur propres entreprises qui finalement sont drogué à une forme d'vison fiscale qui est tolérée qu'on appelle optimisation fiscale mais un magistrat il va pas appeler ça optimisation fiscale je pense vous en avez auditionn plusieurs qui ont dû vous dire cela donc en fait tout est là c'est une forme d'hypocrisie fondamentale à mon sens à telle enseigne qu'il existe un paradis bancaire sur le territoire américain l'état du delower hein donc et combien de paradis bancaires entoure la France et voir c'est un il y a pas de définition du Paradis bancaire mais combien d'états ne sont-ils sont-ils si peu coopératifs y compris des états européen he donc tout est là c'est cette forme d'hypocrisie tant qu'on a pas résolu ce problème fondamental voilà pour ce qui est de Hong Kong l'entretien auquel j'ai assisté les les ingénieurs en blanchiment d'argent qui conseillai le narco etc qui j'étais ont tout de suite mentionné ça et ont dit on va passer par Hong Kong parce que Hong Kong c'est la Chine et Hong Kong maintenant depuis que l'État chinois est vraiment extrêmement présent ne coopère absolument plus c'est le le trou noir du trou noir avec Dubaï il y a un autre pays je terminerai là-dessus qui en train vraiment de de devenir une forme de paradis bancaire à l'heure où on parle deélergissement européen c'est le montenégro hein qui est bien connu de beaucoup de narcotrafiquants pour la permissivité de son système bancaire euh et là aussi le nombre de réponse aux demandes de coopération judiciaire à mon avis est extrêmement faible donc encore un nouveau paradis qui est né mais voilà je rejoins votre votre point c'est un mur d'opacité qu'on ne pourra à mon sens faire tomber que par une pression l'État français pour ça je pense doit être cité en exemple he le ministre de l'Intérieur s'est déplacé il y a quelques semaines à Dubaï ça n'a pas plu mais il est allé porter la voix des autorités judicière française si chaque État européen faisait cet effort là peut-être peut-être qu'on arriverait à convaincre il y a une autre question je terminerai là-dessus sur sur Dubaï et sur d'autres paradis bancaires c'est le rôle géopolitique qu'ils ont aujourd'hui notamment en Moyen-Orient qui fait que contraindre Dubaï aujourd'hui c'est sans doute se priver d'une voie diplomatique peut-être utile par ailleurs donc là il s'agit de pragmatisme et non pas d'aveuglement mais toujours est-il que oui ce mur en tout cas on n pas encore trouvé la solution pour le faire tomber monsieur molignier au Pujol oui non simplement peut-être une une remarque parce qu'on parle de quelles sont les les les solutions euh dans la lutte contre le les les trafics de stupéfiants euh en fait la question aussi il faut que s'interroger je pense sur euh quel est le but de guerre en fait pour reprendre un terme euh un terme euh militaire c'est-à-dire que vous avez je crois 60 tonnes enfin en tout cas c'est les projections vous avez 60 tonnes de cannabis qui rentent sur le territoire français chaque mois euh dans les meilleurs mois on est à 10 10 tonnes de cannabis saisi euh on est à 10 % euh voilà du du SI euh je suis nul en math mais voilà ça c'est quand même une une proportion assez assez faible et surtout il y a pas de rupture de il y a pas de rupture dans la chaîne d'approvisionnement c'estàdire queil y a il y a aucun consommateur qui vous dit que il a du mal à à se procurer son produit donc la question voilà c'est vrai que souvent enfin moi moi j'aimerais j'aimerais comprendre quel est le quelle est la la parole publique là-dessus quel est le but de guerre quel est le but de de la lutte du trafic de stupéfiants est-ce que c'est de contenir cette évolution est-ce que c'est de l'accompagner ou est-ce que c'est de la reférainer et de la refaire tomber et tous les moyens qui vont être mis en place derrière doivent être à mon sens pris à la lumière de ce de cette réponse à cette question merci Monsieur Pujol vous Z le dernier mot oui sur la sur l'approche sociale sur questionapoche sociale c'est dans la continuité de ce qui vient d'être dit d'ailleurs euh si on si on fait fait un zoom un zoom arrière on part on part du du du départ c'est-à-dire les consommateurs s'il y a de la drogue s'il y a des gens qui qui en prennent comme le disais il y a principalement des consommateurs pour des raisons peu de festif le festif c'est peut-être ce qui se voit le plus parce que on est peut-être amené à en croiser à connaître ça mais en fait la masse de la consommation n'est pas une consommation festive pas du tout et donc déjà il y a un travail à faire sur les consommation et le travail à faire sur la consommation ne se fais ne se fera que dans un cadre légal et vous avez des des addct qui vont dire qu'il faut un cadre légal tout simplement on est la médecine du travail quelqu'un on va lui demander alors l'alcool il va dire ah oui j'abuse un petit peu c'est vrai si on va lui dire la cocaïne moi'y touche pas alors que si dans un casre légal il pourra dire c'est vrai j'abuse un petit peu et là on pourra rentrer dans système de soin déjà il y a quel chose à faire sur le consommateurite on parlait de l'proche sociale àortter sur les vulnérablesppeil prenant rapidement quelques cas je disais a les mineurs les mineurs accompagn les MNA bah aujourd'hui particulièrement à Marseille et probablement ailleurs c'est pas la population la plus accompagnée finalement donc c'est une population vulnérable qui au-delà des des considérations morales et idéologiques est une matière une une matière idéale pour pour des petits dealers qui vont avoir besoin de plus faible queeux pour travailler gratuitement de la même manière les foyers qui sont des les foyers de de de jeunes hein de jeunes un problème on va dire et des mesures AEMO c'est c'est sont des des des foyers qui sont saturés aujourd'hui ils ont été saturés à partir ils ont toujours été assez pleins mais on les a saturé au moment où il y a eu le confinement parce que les jeunes se retrouvant à la maison bah il y en a qui ont pris des roustes qui se sont fait taper dessus et donc on a pris ces jeunes et on les a mis en foyer pour les protéger sauf que ça a rempli les foyers de jeunes qui bon étaient pas dans des problématiques de drogue de de on les a mis pour les protéger on les a mis dans des endroit où au contraire on va les recruter on va aller les chercher et donc ça c'est c'est peut-être qu'il faudra un petit peu revoir la manière de de de de faire du social avec des les différents profils et ensuite euh pour pour pour les les les jeunes vulnérables de chaque il y a des cas différents hein mais de de de citer ben il faut cibler enfin les merceul les enfants vont tomber dedans à coup sûr les grandes frateries les enfants vont tomber dedans un truc tout bête un enfant qui n'a pas sa clé pour rentrer chez lui en sortant du collège qui va attendre en bas en jouant en jouant dans la cour il est foutu il va se faire attraper d'abord face sont sympa on va le faire rêver et ensuite on va la on va l'attraper il suffirait tout simplement qu'il y ait un lieu pour ces jeunes en Allemagne ils appellent ça les enfants clés faudrait qu'il y ait un lieu où ils attendent où ils vont quelque part donc avant c'était les centres sociaux mais les centres sociaux il y en a moins et ils sont moins attractifs pour plein de raison donc voilà il y a il y a évidemment toute une série de solutions et si on continue à remonter euh si moi je m'arrête jusqu'à la barrière euh qui est la douane aujourd'hui la douane à Marseille moi je suis fils de douanier père et mère j'ai grandi à caserne des douanes aujourd'hui la casern des doines il y a plus de doigners et sur le port il y a cinq doiniers pour Port Saint-Louis du Ron c'est monumental donc on peut avoir un scanner mais le scanner qui va scanner un containur si c'est un containur de charbon de bois la densité du charbon est exactement identique à la densité du cheat ou de ou de ou de la cocaïne donc ça ne sert à rien là si on doit avoir des moyens les moyens douaniers doivent être remis massivement et particulièrement de douanes judiciair c'est-à-dire d'enquête et euh et à la question quel est le modèle français euh ben en fait la mafia moi pour moi il y a pas de mafia en France parce qu'on a quelque chose d'un peu plus un peu plus français je dirais la mafia c'est quand le banditisme va corrompre je faire en version courte va corrompre et va tenir d'une main ferme des politiques des des des des des magistrats même s'il le faut enfin en tout cas ils vont corrompre énormément en France on a quelque chose de plus sournois qui s'appelle le clientélisme c'est-à-dire que jamais un élu à Marseille va se maquer avec un trafiquant de drogue directement ça n'arrivera pas déjà ils ont pas ce cynisme là et en plus c'est c'est c'est c'est plus subtile finalement ça se fait sur du clientélisme c'est-àdire les trafiquants de drogue vont avoir des assauts qui vont avoir ils vont avoir des entreprises ils vont avoir différentes choses qui vont travailler indirectement pour l'élu mais surtout ils vont travailler d'un point de vue électoral ils vont pas travailler directement avec des échanges d'argent les échanges d'argent ils se font presque légalement sur un marché sur et ensuite sur des aides aux élections ça peut paraître dérisoire et rigolo on en fait des galjades mais en fait comme c'est permanent bah ça devient quelque chose qui est plus puissant ou au moins aussi puissant que le banditisme ça nécessite pas de violence pour eux il y a pas de violence et si on prend un juge antiorruption ça a été le cas on a pris le juge du chîn c'est une sorte de juge antiorruption qui est resté quelques années à Marseille mais tu repars bredouille parce qu' de la corruption il en a très peu donc euh le clientélisme ça se ça ça se combat plutôt avec les services d'inspection des des des les inspections des services inspections administrativ les les les enfin voilà toutes ces chambres là c'est pas très sexy c'est pas marrant c'est pas très euh c'est c'est c'est pas très médiatique mais c'est finalement des des des des des des choses qui ont été totalement affaiblies ces dernières années et si on veut combattre pour le système français qui est pas que marseillais c'est juste que à Marseille c'est un peu plus fort et surtout plus visible mais euh il faut faut combattre le clientélisme avant tout en tout cas certains clientélisme parce que là aussi le clientélisme on en viendra pas à vousout mais certains clientélisme donc euh donc oui il y a plein de il y a plein de d'orientation à prendre c'est un problématique m multisectorielle c'est certain merci euh sauf à ce que vous ayez des choses à rajouter à ce stade je vois pas de demande d'intervention chez mes collègues donc on va vous remercier très chaleureusement de votre participation à cette commission d'enquête et on va se plonger dans vos écrits dans vos documentaires pour approfondir tout ce que vous nous avez dit merci beaucoup Monsieur Merci beaucoup

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