BCE, Fed : des baisses de taux trop timides pour les marchés ?

Published: Sep 13, 2024 Duration: 00:12:30 Category: News & Politics

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[Musique] bonjour bienvenue nouveau numéro de valeur ajoutée sur bourseorama aujourd'hui on vous parle des banques centrales parce qu'elles sont là clairement entrer en action bonjour Raphaël bonjour David Raphaël tu un directeur des stratégies marché de capitaux chez Tiko capital bon on sait les marchés c'est c'est une question ils sont préoccupés à juste titre par tout ce qui se passe sur les taux d'intérêt par les politiques monétaires c'est important les taux d'intérêt on le rappelle c'est un carburant qui est essentiel à la fois pour les marchés financiers pour les classes d'actifs plutôt risqué mais aussi pour l'économie réelle et donc on est dans une séquence banque centrale absolument une séquence banque centrale qui est très importante qui a été attendue très longtemps on a eu ce long cycle de remontere des taux pour combattre l'inflation puis un cycle de stabilisation aujourd'hui ça y est on rentre dans une un cycle de baisse de taux la question va être quelle va être la rapidité avec laquelle les banques centrales vont accepter de baisser les taux quelle va être l'ampleur des baisses des taux et puis comment vont réagir l'inflation et l'économie ça c'est une question qui taraude énormément on voit un petit peu l'économie chancelé on sait que ces politiques monétaires ont beaucoup d'impact sur l'économie vous venez de le dire comment tout cela va se déficeler on on va le savoir dans quelques quelques semaines quelques mois donc voilà on est clairement entré dans une phase de je sais pas si le existe de desserrement on du resserrement monétaire on est en en desserement monétaire et d'ailleurs faut noter que la BC a dégainé avant la fête qui est assez rare la BCE qui vient de se réunir maintenant ça sera autour de la Fed dans dans les prochains jours euh les deux ont gagné leur combat sil faut le dire après on va rentrer combien de baisse de taux GNN mais les deux ont gagné leur combat face à l'inflation enfin contre l'inflation elles ont les mains libres désormais pour baisser pour ajuster leur politique monétaire à cette nouvelle donne d'inflation oui David c'est intéressant la façon don vous posez la question parce que elle elle le disent pas comme ça alors peut-être qu'elle le pense on n sait rien mais aujourd'hui elles disent attention oui l'inflation certes reflu on a même été vous avez raison très satisfait de voir qu'elle avait bien reflué que finalement ça avait été fait de manière assez linéaire en revanche elle se garde bien de crier victoire de par de parler de de gain de cause après la BC est à 2,2 % d'inflation en zone euro on peut dire que on y est quoi quand on a 2 % de cible d'objectif quand on a 2,2 c'est les baissur du tra après il faut faut y rester aussi il faut y rester on sait que c'est quelque chose de très volatile l'inflation et puis lorsqu'on soulève le capot par exemple en Europe mais aux États-Unis aussi on se rend compte qu'en fait cette inflation et cette baisse de l'inflation aujourd'hui elle est principalement portée par deux facteurs l'inflation des biens il y a plus d'inflation des biens s stabilisé donc ça c'est très bien et aussi l'inflation de l'énergie or l'énergie c'est beaucoup plus volatile ça dépend de la géopolitique de de de différentes décisions en terme de pétrole et autres euh que la BCE ne maîtrise pas ce qu'elle doit maîtriser plus c'est sur l'inflation des services et là pour le coup on peut pas créer victoire l'inflation des services reste très importante services à la personne les restaurants les voyages le tourisme là il y a beaucoup d'inflation cette inflation les services cet été elle a remonté en Europe elle elle est aujourd'hui à 4.2% donc vous voyez que là pour le coup on est assez loin des 2 % et ça ça interpelle c'est un point de vigilance un point de vigilance et c'est aussi pour ça que madame la garde et la BCE se garde bien de donner trop de perspective en terme de baisse de taux selon elle le travail n'est pas terminé bon donc ce sera pas un dcernement monétaire agressif parce qu'on n'est pas en phase de se dire comme il y a 10 ans oh là là il y a un risque de déflation qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse et tout et tout donc c'est on parle de desserement monétaire plus classique alors voilà d'ailleurs je pose la question on ne sait pas c'est la question que se pose aujourd'hui les les marchés les banquiers centraux ne rpond pas même la garde le dit très explicitement elle dit ça sera réunion après réunion à partir des données qui seront à notre disposition que nous déciderons et nous refons refusons de donner des perspectives sur la fréquence des baisses et sur l'EMP dans on est dans le brouill parce eux-mêmees banquiers centraux BCE sont aussi dans le brouillard le fait de ne pas s'engager comme ça sur une voie sur un calendrier sur le niveau de chaque baisse ils sont prudents ils sont méfiants ils se rendent compte qu'effectivement CER certaines de ces données d'inflation ne sont pas encore satisfaisantes services les services en particulier ces services sont en particulier nourris par les hausses de salaire en Europe qui reste robuste les salaires ont augmenté de 4 % et Contin continuent de nourrir cette inflation des services et donc plus vite que l'inflation les salaires donc ça redonne du PIR d'achat ce qui est de bonne augure pour la croissance à venir alors oui vous avez raison et d'ailleurs c'était quelque chose qu'elle avait mentionné la fois d'avant malheureusement ça s'est pas vraiment réalisé on a vu une demande intérieure assez à ton le la baisse de l'inflation et la hausse des salaires n'a pas permis aux consommateurs de d'augmenter ses niveaux de consommation donc il y a une déception mais c'est vrai que sur l'inflation même si on est sur la bonne voie on y est pas encore malheureusement et c'est là la grande inconnue pendant ce temps-là l'économie ralenti ouais madame Lagarde et la BCE ont encore révisé à la baisse leur perspective de croissance pour cette année de 0 inquitude ou pas il y a une inquiétude de la part de la BCE sur la croissance en zone euro on a une une Allemagne qui est en quasi stagnation il y a un la vigilance était sur l'inflation elle est toujours mais moins le sujet maintenant c'est plus la croissance alors oui il y a une inquiétude mais il y a aussi une ambivalence parce que dans souvenez-vous que dans le cadre de la BCE son mandat ne porte que sur l'inflation là où la Fed aux États-Unis un double mandat inflation plus emploi donc en théorie elle doit rester complètement focalisée sur cette dynamique d'inflation maintenant aujourd'hui l'éléphant dans la pièce c'est que l'économie a des fondamentaux qui se détériore en particulier en Europe mais aujourd'hui ça devient un phénomène mondial on n'est pas dans un un cadre de récession on n'est pas dans un un cadre d'arrêt brusque de l'activité mais c'est vrai que les fondamentaux de l'économie sont moins bons et même si on regarde la croissance croissance récente elle est principalement principalement portée par le commerce extérieur très bien et les dépenses gouvernementales la consommation l'investissement en particulier dans l'immobilier soit stagne soit sont en chute donc les fondamentaux de l'économie sont pas bons et là le risque existe le risque existe que finalement il faille agir beaucoup plus vite pour les banques centrales que ce qu'elles font et donc c'est donc c'est le risque d'erreur de politique monétaire c'est ça faut faut oser dire le mot je veux dire c'est ça c'est ça le le risque qui g fasse pas assez voilà qu'elle soit trop attentiste qu'elle attend effectivement d'avoir des signaux plus concrets de baisse de l'inflation et pendant ce temps-là l'économie continue de souffrir de ces taux qui sont élevés aujourd'hui ce qu'il faut comprendre c'est que la politique est très restrictive les taux ont quasiment pas bougé juste 25 points de base euh euh et donc 50 points de basse sur l'année pendant C anlà l'inflation baisse beaucoup donc les taux réels augmentent donc les BA de T côté BCE sont trop timides par rapport à ce dont as besoin d'économie réelle au-delà de l'impact sur les marchés c'est le risque et et et vous vous souvez qu'on dit souvent que les baisses et les hausses de taux mettent entre 18 et 24 mois à impacter l'économie donc le problématique des banquiers centraux c'est qu' ils ne savent pas à l'instanté l'impact que leur politique aura sur l'économie on ne le saura que plus tard et malheureusement plus tard il sera peut-être trop tard donc les plus optimistes vous diront écoutez pas d'alarmisme on a certes une économie qui décélère mais ça reste raisonnable et pendant cela l'inflation continue à refluer on est dans le cadre de l'atterrissage en douceur les plus pessimistes vous diront attention en fait l'économie est vraiment en train de ralentir la politique est beaucoup trop restrictive il faut accélérer or le mandat de l'inflation est en ce qu'il est les banquiers centraux en particulier la BCE ont décidé de prendre leur temps bon la Fed elle va dégainer Raphaël sa première baisse de taux dans les prochains jours il y avait pendant longtemps C longtemps pendant quelques semaines quelques jours l'option d'une baisse de 50 points de base 0,5 % de ces Tau et puis les chiffres d'inflation qu'on a eu il y a quelques jours montrre qu'à priori on se dirige plutôt vers une première baisse de 25 points de passe c'est ça le scénario le plus crédible c'est en tout cas c'est très débattu le marché reste encore partagé est-ce que ça sera 25 point base 50 points de base dans le cas de la Fed on a un petit peu moins de visibilité que ce qui était le cas pour le la Banque centrale européenne aujourd'hui effectivement si vous regardez les chiffres de l'inflation d'une part et le fait que l'économie américaine semble ralentir mais de manière assez raisonnée beaucoup de d'économistes pensent que 25 points de base suff pour commencer en revanche si vous là encore vous faites l'exercice de regarder la tendance sur l'économie qui est quand même un tendance à un ralentissement qui devrait se prolonger dans les mois qui viennent alors là encore comme on vient de le dire la politique est beaucoup trop restrictive et il serait peut-être intéressant de d'accélérer et là il y a une vraie incertitude que va faire la banque centrale si elle se elle se comporte comme elle a dit qu'elle se comporterait à savoir suivre la donnée 25 pas de base et le plus raisonnable maintenant il y a aussi un scénario où elle prend acte du ralentissement elle encore une fois a un mandat autour de l'emploi donc elle décide d'un petit peu avancer ses ces baisses de taux elle procède avec 50 points de base aujourd'hui le le marché les investisseurs sont très partagés ça veut dire que il y a pas d'automaticité des deux côtés de l'Atlantique BC ou Fed dans l'idée que à chaque réunion de politique monétaire il y aura nécessairement une baisse de taux le le marché attend plutôt une baisse trimestrielle côté BCE côté Fed aussi on est dans le brouillard d'ailleurs je pense que Jérome Pell est aussi parce que l'issue de l'élection américaine en fonction de qui va sortir du chapeau camalaris ou Donald Trump ça n'a pas du tout le même impact sur l'inflation US oui et vous faites bien David de de le préciser parce que ce manque de perspective sur les politiques monétaires c'est problématique pour les marché traditionnellement les politiques monétaires sont assez linéaires les banquiers centraux tentent de donner une certaine visibilité sur la suite depuis quelques mois depuis quelques années en étant si dépendant de la donnée aujourd'hui les les banquiers centraux sont incapables de donner des perspectives au marché et donc ça crée beaucoup de volatilité sur les marchés en particulier sur le marché des taux d'intérêt en particul en particulier sur le le marché des bons souverains euh des marchés qui traditionnellement sont des marchés stables on parle vraiment de la tuyauterie de l'économie et du marché c'est taux d'intérêt c'est bon souverain et là depuis quelques mois on a vu beaucoup de volatilité beaucoup d'incertitude ça crée des des des des frustration et des stress de marché euh et c'est vrai que on serait en droit d'attendre un petit peu plus de visibilité de ce point ce point bon pour clore on se dit quoi raphaë malgré tout ce nouveau cycle monétaire en théorie il est favorable à toutes les classes d'actifs risqué en dehors du monétaire pour qui c'est pas une bonne nouvelle c'est bon pour toutes classes d'actifs action obligation immobilier alors effectivement on peut penser que un cadre d'inflation qui décélère euh et de cycle monétaire de baisse de taux traditionnellement ça peut être vu comme favorable à aux marchés aux actifs risqués un petit bémol en revanche les baisses de taux c'est intéressant pour les investisseurs lorsqu'ells arrivent pour les bonnes raisons à savoir l'inflation qui reflue et l'économie qui se stabilise si on met des baisses de taux pour les mauvaises raisons parce qu'il y a trop d'inflation ou parce qu'il y a une alerte économique et qu'il faut très très vite venir soutenir l'économie historiquement les les marchés ont pas bien réagi donc on revient à ce débat atterrissage en douceur versus atrissage en catastrophe est-ce que l'économie va gentiment décélérer ou est-ce qu'il y a un risque de crash on a encore en droit d'espérer que cet atterrissage soit en douceur auquel cas les actifs risqués devraient rebondir mais il y a encore une incertitude d'où le stress récemment sur les marchés allez merci beaucoup explication signé Raphaël tu es un directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tiko capital merci Raphaël merci av valeur ajouté revient dans quelques jours ici chez vous sur bourserama [Musique]

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