L'invité du 12/13 Philippe Pujol sur RCJ

Published: Oct 07, 2020 Duration: 00:32:45 Category: News & Politics

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et de la rédaction un quartier de racailles c'est un prêtre qui le dit buts de bellevue ou de saint mauront 3e arrondissement en plein centre ville de marseille même si on ne parle et déambulent comme dans un village de montagne là où chaque village est connue reconnue chaque visage et le connu et reconnu au fil des heures que l'on passe encore dehors au pied de ces immeubles aux couleurs pâles qui raconte l'histoire en passe de s'effondrer on écoute la première minute [Musique] tous [Musique] à [Musique] ce quartier de ces moments quand le fondateur de la vie est arrivé on appelait les habitants les impasses en 1904 ça voulait dire la racaille [Musique] et il a écrit une lettre à tous ces bienfaiteurs en leur disant venez là venez voir que je vous fasse rencontrer la racaille et vous verrez que ce sont des enfants de dieu comme vous et moi mon invité ses filles plus jeunes filles depuis j'ai un bon jour jo vous êtes écrivain réalisateur de ce documentaire péril sur la ville dont nous venons d'entendre la première minute un film disponible sur arte.tv vous êtes journaliste à l'origine vous diriez peut-être aussi marseillais à écorce fait diversier longtemps au quotidien la marseillaise et prix albert londres en 2014 pour vos article racontant les quartiers chiites autres autrement dit les quartiers nord de marseille mais ce n'est pas au nord que nous entraîne péril sur la ville en plein coeur de marseille plutôt le temps d'un été au coin de la rue fontaine et du jet d'eau entre éclats de rires et de rage au pied d'immeubles fissurés du sol au plafond c'est la fête on va mourir dire à kader l'un de vos personnages qui rêve pourtant de dératiser le premier étage refuge une population venus d'un peu partout et qu'ici à rim dans la hantise de l'expropriation plus que de l'effondrement les plus jeunes vous avez beaucoup écrit sur marseille c'est un curé politique et sa spéculation immobilière péril sur la ville est cependant votre premier film comment donc nsn et ce désir de passer de l'écriture finalement très fouillée aussi bien journalistique qu'en tant qu'auteur de regarder ce fiel ce quartier finalement autrement avec avec des mots en fait je ne voulais pas raconter sur ce quartier qui est mon quartier d'enfance a fait verser dans lequel j'ai grandi sa mort on 3e arrondissement de marseille l'un des quartiers les plus pauvres de france et j'ai grandi là et je voulais pas raconter comme je lé fais dans mes livres c'est à dire avec beaucoup d'informations des magouilles politiques des enjeux par rapport à la drogue ça ça ce sont mes livres qui y aborde sa dans le détail moi je voulais quelque chose de plus esthétique et de plus presque poétique du journalisme politique ont pu le faire les russes au début du dix du 20e siècle et l'idée pour moi c'est de montrer ces gens dans ce qu'ils ont de plus beau et y compris à une certaine esthétique de la misère j'essayais pas trop pousser non plus s'il en bas trop loin et montrer aux filles aux enfin qui sont peut-être pauvres dans le portefeuille mais ils sont très riches parleurs leur personnalité donc moi l'idée c'est de faire quelque chose de très contemplatif et donc qui était orientée uniquement sur les gens semblent dénoncer je suis pas dans la dénonciation à ce que je peux faire par contre dans mes livres est-ce qu'on sent justement dans ce film que vous avez bâti autour de cet été se veut un moment comme ça un peu particulier mais qui est avant tout le récit d'un quotidien et là où on se demandait au grand quoi l'image était justifiée c'était qu'il y avait comme une urgence à saisir quelque chose d'un quotidien au bord justement que peut-être de s'effacer justement c'est le quotidien comme un récit de vie menacée pour moi marseille c'est une ville qui est en danger n'ont pas de gentrification même si on a un petit peu mais pour en discuter ce n'est pas forcément ce qui peut arriver de pire mais c'est surtout en danger de paupérisation et la paupérisation a commencé depuis longtemps est là elle a accentué sous le règne de jean claude gaudin le maire qui est restée pendant 25 ans et ensuite l'étape qui était en cours j'espère que ça va s'arrêter c'était l'étape de l'aseptisation c'est à dire en gros on enlève les noyaux villageois là moi je file me nourris aux villageois dégradée mais quand j'étais enfant c'était un nouveau hui la joie qui était déjà pas très beau mais qui était un peu plus un peu plus vivant d'un point de vue de l'emploi en tout cas donc avec des gens qui travaillaient moins de gens rue tout simplement et le problème c'est que maintenant détruit ces deux villages en aidant les remplace par des bâtiments moche avec les parkings au rez-de-chaussée histoire de pas avoir des gens qui restent et netflix dans les étages histoire de pas avoir des gens qui descendent dans la rue et des trucs qui 2 comme on peut trouver dans toutes les villes et à marseille sud est et j'espère que ça s'arrêterait très fort pour faire ça et moi j'ai filmé ce quartier parce que je pense qu'il va disparaître j'espère me tromper mais je pense que ce que j'ai filmé là dans cinq à dix ans ça n'existe plus mais ce cas cette perspective non mais vous vous filmez justement à hauteur de pied à hauteur de rue c'est à dire au pied de ces immeubles non vous raconter finalement cette histoire et on va d'ailleurs mais ce qui pourrait apparaître comme un constat est d'ailleurs ce qui se dit ce qui va se dénouer aussi au fil de votre film on écoute justement comment kader vous décrire un de ces immeubles qui du 3e arrondissement de marseille je te dis ça va péter t-on enfin il marche c'est dur attention le carreau il peut péter mon enfant il se retrouve au rez-de-chaussée alors qu'il au deuxième étage c'est pas une vie c'est déjà il mérite pas ça elle est même déjà et je suis rentré en prison j'étais en prison dans une cellule c'était mieux que ce que les gens y vivent des fois je sors de prison je rentre dans la cellule c'est pas normal c'est pas normal mais c'est ce qui pourtant est le paysage aussi de de ce quartier de la butte en disant voilà c'est ça confirme aujourd'hui aussi c'est les essais des immeubles dans un état absolument épouvantable en fait c'est le noyau villageois donc ce sont des maisons de ville donc ça s'appelle trois fenêtres marseillais c'est à dire c'est une typologie de maisons qu'on trouve à marseille qui est assez joli il peut ressembler dans les films américains vous avez des brames stone là avec tout ce qu'on a vu quand on était enfant et à marseille à cet équivalent avec trois fenêtres marseille et c'est quelque chose qui pour moi d'ailleurs faudrait valoriser d'un point de vue urbanistique et la c3 fenêtre marseille dans ce quartier là ont été abandonnées et donc petit à petit sont les populations les plus précaires qui acceptent de vivre dans une situation fissurer avec des rats avec des punaises de lit est donc ce sont les plus pauvres toujours les plus forts et les derniers arrivés sont les comoriens dont il ya toujours plus de comoriens c'est à dire les maghrébins s'en vont eux mêmes parce qu'ils sont plus intégrés dans la société marseillaise donc ça veut dire qu'ils ont pour certains du travail pour beaucoup même du travail alors que les comoriens qui viennent d'arriver dans pas ça et donc on trouve de plus en plus de comoriens moi quand j'étais enfant dans ce même quartier dans cette même rue du jet d'eau on avait des gitans beaucoup là n'a presque plus et on avait l'italien corse moi j'étais de ceux-là et qui était précaire et qui sont partis depuis comme ce que ça a été mon cas est derrière plus toujours plus pauvres arrive sans l'emploi ce qui fait toute la différence et l'emploi ce qui fait la dégradation du quartier c'est l'absence d'emploi c'est un quartier qui était le ventre de marseille c'est là qu'il y avait des industries là il y en a plus et en plus après une spéculation qui se fait sur la misère ça c'est le règne au gaudin à l'état pur où les marchands de sommeil pour faire simple on spécule sur la misère et sur la possibilité ensuite de construire des immeubles aseptisé sur ces noyaux villageois mais ce que vous décrivez comme ce processus de paupérisation finalement ces immeubles dans cet état en son nom sont finalement les illustrations presque tangible c'est à dire on arrive à ce point limite et c'est un livre enfin c'est un livre et un film que vous avez tourné aussi après après après un fait finalement un effondrement qui a frappé l'opinion publique au delà de ce qu'ils pouvaient de différentes manières anticipé un tel drame qui est évidemment l'effondrement des immeubles de la rue d'aubagne le 5 novembre 2010 8 à 9 heures très précisément et qui leur a fait neuf morts ces temps on a quand même cet imaginaire là en filigrane c'est à dire que c'est pas un effondrement qui menace est un effondrement qui est déjà intervenu et dont on sait à quel point cette dimension meurtrière est évidente à vous et le quartier que je filme et bien plus dégradée encore que n'aurait donc noyer eu ce drame qui est presque fondateur pour le marseille contemporain c'est à dire que la vision de la ville par les habitants eux-mêmes que ce soit les anciens les nouveaux habitants parce qu'on aime bien faire la différence c'est dommage d'ailleurs et bien c'est cessé il ya un changement de vision de cette ville c'est à dire que on a pris conscience que le bon vieux à metz et marseille du genre une sorte de fatalité qui touche cette ville et une population qui est apte et ça c'est la vérité a encaissé cette fatalité c'est vrai que les marseillais sont des fatalistes pas des rebelles des fatalistes et là d'un seul coup on s'est dit peut-être que il faudrait un petit peu agir contre cette fatalité et est ce que c'est en train de prendre forme on peut le penser on peut l'espérer en tout cas et après c'est vrai que c'est un moment fondateur ce 5 novembre 2010 huit mois j'étais d'ailleurs en train de faire un film à ce moment là et ce film là celui que dont on parle à perrine sur la ville par dans ce film n'est pas n'est pas le premier que j'ai fait j'en ai fait un autre avant sur des règlements de comptes mais ce film quand j'étais quand je les fais n'était pas écrit pour être autant porté sur le sur l'urbanisme et ça a un petit peu évolué justement après 5 novembre j'étais plus sur les gens que sur l'urbanisme et après j'ai mis les gens dans leur ministère j'ai légèrement modifié mon documentaire skieuse d'eben membres historiquement terre qui justement nous permet au travers d'une galerie de personnages d'appréhender justement toutes les facettes parce que encore une fois l'immobilier c'est une manière comme ça de faire d'eux de faire varier justement c'est cette quête ce questionnement sur l'état de marseille finalement de santé ou de ou d'insalubrité sûr on écoute justement de vos personnages madame thabet [Musique] sacré de consommer thébaux sort 11e jeu pareil c'est comme tout tout se dégrade alors dites moi comment ça se fait que le quartier d ouchy pourri parce qu'on ne s'occupe pas de nous moi il ya dix ans puissions que je suis arrivé ici c'était propre sur ce quartier et éprouvent matin s'ils dominent une catastrophe en est là le soir et là le soir ils se saoulent tous la gueule barbecue la question ça pourrait être évidemment fier pujol que fait la police mais là on a effectivement de deux voix qui a qui peuplent votre film et qui sont et qui peuvent laisser entendre aussi ça c'est à dire ce rapport au temps qui nous permet d'appréhender la dégradation que c'est à dire que justement marseille n'a pas été de tout temps au bord de l'effondrement c'est que en l'occurrence nom à ce quartier là était le paradis comme d'autres le décrit dans les années 60 et ont le sentiment justement de l'abandon un abandon vous c'est ça la question c'est un sentiment c'est une réalité cet abandon progressif qui a produit l'état actuel de ce quartier en effet déjà c'est pas un problème policiers vous mettre autant de policiers que tu veux tu en voilà ça changera strictement rien c'est pas utile et la police tourne pas fait ce qu'elle a à faire et quand on a une population compliqué mais la police décret c'est en bas la population recommence ce qu'est ce qu'elle a l'habitude de faire et qui pour elle est naturelle et c'est pas toujours répréhensible mais on a un problème d'incivisme plus que de délinquance mais là sur l'abandon du quartier oui clairement c'est un quartier qui était un quartier ouvrier donc temps que c'était un quartier ouvrier le parti communiste est trouvé son son vivier d'électeurs et s'occuper de ces gens là donc le pc le pcf était très présent sur ce quartier l'est toujours mais bon aujourd'hui sont plus d'ouvriers sont des chômeurs et le pcf ne sait pas faire avec des chômeurs parce que on peut pas on peut pas lui dire que c'est le patronat ou quoi que ce soit qui à la cause donc c'est la difficulté elle est là c'est qu'on est passé d'un quartier d'ouvriers qui est savez s'unir autour d'une cause et très souvent liée aux pour parti communiste à un quartier de deux prêts tiers puis ensuite les précaires sont devenus des des immigrés qui viennent à peine arrivés les trois quarts sans papiers cela ils s'unissent pas pour se défendre donc en effet et puis en plus ils n'ont pas d'intérêt en cours - intérêt électoral et n'ont aucun intérêt électoral ils votent pas pour certains n'ont même pas le droit de vote donc l'abandon il est immédiat s'il n'y a pas d'intérêts électoraux il n'y a pas de raison de s'occuper du quartier puis dans un second temps se rend compte que quand on s'occupe pas d'un quartier parce que électoralement ça vaut pas le coup ils se dégradent et quand ils dégradent enzymes attendre pour faire du business avec ça les marchands de sommeil c'est trop compliqué dans un premier temps de de raser de reconstruire autre chose on préfère on préfère faire de la défiscalisation sur un périmètre particulier et là on met en place les marchands de sommeil ces politiques et noir sans sommeil s'est mis en place de façon politique peut-être pas volontairement mais en tout cas ça se met en place de façon politique et après le politique a beau jeu de dénoncer le marchand de sommeil mais en fait c'est sa politique il a mis en place et à la fin quand même le marchand de sommeil ne peut plus faire de business parce que c'est trop dégradée que ça s'effondre sur les gens et là il ya dans le film un exemple d'un immeuble qui va s'effondrer qui à la limite de l'effondrement qui évacue et bien hier on passe à l'étape d'après la construction d'un immeuble moche à ces petits qui a ses petits disons qu'en fait c'est des étapes sont pas forcément pensé à l'avance souvent la politique c'est de la réaction c'est pas c'est pas de la planification c'est à dire même dans ce qu'il ya de plus malsain de mesquins en politique c'est rarement planifié c'est souvent de là une réaction à une situation donnée savent très bien s'adapter toujours et là je me pas un parti en particulier en avant là dessus et donc il ya un abandon qui se fait après après la qui se fait de façon visible après le deuxième choc pétrolier et la disparition de la seita voilà les cigarettes des disques bleus c'est à dire les gitanes été fait là bas à partir au moment où il ya plus hype lui tout ce qui va autour et ça y est ça ça explose moi je m'en vais de la fin des années 80 quand quand il n'y a plus rien en fait mais est-ce que à dire que les choses arrivent se sont mises un peu en place sans que c'était voulu c'est vrai que là je me réfère plus notamment au travail que vous avez pu faire dans la chute du monstre ouvrage que vous avez que vous avez fait paraître au seuil en 2019 j'ai écrit en même temps que je faisais le film dans lequel vous décrivez un système d'un cynisme je vous cite violent par rapport à ce qui était justement ce schéma paupérisation ségrégation expropriations et ajustements spéculation foncière et immobilière derrière en fait dans un premier temps 95 que jean claude gaudin prend prend la ville ils veulent gentrifié l'idée c'est la gentrification evol gentrifié le centre ville veulent démarrer par noël ça s'effondre et donc vraiment près du vieux port à ce moment là il tente de gentrifié par une méthode classique de périmètre de de défiscalisation ont fait des travaux et petit à petit on arrive à virer les pauvres et on met des d'abord des étudiants des artistes et ensuite des cadres le problème c'est que ça va marcher puisque à marseille les pauvres y peg y colle ils s'en vont pas ça marche pas et donc tu peux faire ce que tu veux et s'adapte à tous alors que les artistes et les étudiants eux y passe et derrière les cadres et sont jamais venus pour une raison simple c'est qu'il ya pas de boulot à marseille donc y'a pas de cadres donc la gentrification a raté au bout de 4 5 ans quand ils ont vu que la gentrification et il n'y arriverait pas ils sont passés à l'autre ce stade c'est à dire celui de la là encore plus cynique de l'exploitation de la misère sur ces quartiers là et c'est là qu'après c'est en ça que j qui réagissent il tente un truc ça marche rarement en fait ce qu'il tente marche rarement et donc ils s'adaptent immédiatement la l'adaptation à ces fêtes sur sur bas sur le marchand de sommeil sur la le business à misère ce que j'appelle la précieuse misère mais c'est donc une politique qui ce qui re qui se formule entre guillemets parce que vous montrer aussi ce jeu de langage c'est à dire au travers de l'idée qu'il faut désenclaver la butte qui consiste en fin a finalement ajustements encore plus accentué ses formes de renault afin de de ségrégation et de substitution d'un habitat un autre c'était à noter comme ça parce que ça revient la rénovation donc pour ne pas paraître spéculation leurs logements pour pas parler du transit justement par l'hôtel qui menace toutes les familles qui seraient éventuellement mise dehors pour des raisons et là pas de relogement plus c'est pas vrai on les met dans un hôtel puis petit à petit ils sont même plus d'un réseau ils sont laissés comme ça en divagation à travers la ville se débrouille or ceux qui ont des amis vont chez des amis ceux qu'on rien mais sous couchard disait voilà ce qui se passe oui mais quand vous montrer justement c'est cette force de lettres d'attachement à ce quartier aussi ambivalent qu'il soit entre les générations entre justement né d'une famille à l'autre mais avec parfois la dénonciation au coeur de dire mais c'est pas possible qu'on laisse les choses aller comme ça mais en même temps c'est pas possible d'être ailleurs c'est pas possible de se détacher de cet habitat aussi aussi dégradée soit il a tout connu s'est dégradée mais c'est un endroit où pendant l'été on est assis sur les trottoirs les plus propres du monde puisqu'ils sont lavés à l'eau potable comme disait jean claude melin c'est à dire que j'ouvre les lots comme dans brooklyn zouk moi ça me fait penser à bout kenney ouvre léger d'hôtel et gedo qui nettoie fin qui coule ou là c'est sûr qu'en termes écologiques c'est pas à leurs problèmes premier et il se mouille s'amuse avec ses jets d'eau et en fait c'est des trottoirs les images sont impressionnantes quand on regarde ce qu'on voit des enfants jouaient dans les trottoirs mais on peut pas faire plus propre et ils sont assis ils sont assis sur ses trottoirs ils vivent dehors ils adorent ça il se régale ils sont comme dans un village on est dans un village on n'est pas dans une cité on n'est pas c'est un village est un village cosmopolite très marseillais alors maintenant le dans ce village comme je disais ces comoriens des maghrébins quelques gitans des restes d'italiens y en a vraiment rien là qui conteste fugue et les italiens il ya une gêne une grand mère qu'est la scène italienne y en a une autre qui m'apparaît un moment une italienne donc il ya encore des italiens et encore cette mixité là et même quand ils s'entendent pas sur tout ils discutent toujours ça c'est très marseillais donc ça discute tout le temps quand on va les mettre dans des bâtiments aseptisé et y en a autour de la butte but c'est c'est fini cette manière de vivre on passe à autre chose on passe on passe à une misère mondialisée c'est à dire complètement terne et qui est focalisée sur un écran sur snatch à toi [Musique] en train de construire encore un doublé de m garder chez nous pas sereine et plus encore moi je pense que les gants tout raser dans le quartier y aura plus l'ancien belle de mai aura une nouvelle belle de merde et le détour d'ailleurs comme la y aura des tours et voilà il y aura d'autres gens du quartier qui va habiter là il y aura plus rien pour les vrais gens de la belle de mai or là on parle du quartier de la belle de mai mais on parle toujours du cas c'est de l'abus tous dès sa mort on sait en fait on à la butte bellevue sur le nom du micro quartier à marseille tous les cas pas vraiment d'arrondissement on parle par quartier donc la butte but qui est aujourd'hui sur le quartier de saint mauront mes cartes chez sam on sait le plus pauvre de marseille et à côté un quartier un peu moins pauvres collet qui s'appelle la belle de mai et puis c'est plus joli donc les habitants les plus pauvres de la butte bellevue ils disent qu'ils sont de la belle de mai c'est plus valorisant alors que les anciens il pas encore de saint morand en fait la réalité à cadastral c'est sa mort on met les gens au quotidien et d'isabelle ii mais parce que c'est c'est parlant c'est parce que c'est moins humiliant que d'être de sa mort quelque part cette manière de nommer de nommer le quartier raconte là aussi c'est possible d'attachement d'appropriation aussi du quartier et encore une fois dans votre dans votre film qui à cette dimension très politique très contemplative ou rencontrer différentes générations ça va déborder des plus jeunes aux plus âgés et est-ce que du coup c'est devenu central d'exprimer voilà justement ce ce regard ses difficultés aussi à se battre à défendre parce que là on les entend c'est à dire à la fois la nostalgie déjà de perdre pas de face à ces projets d'immobilier et de d'aseptisation de ce quartier en même temps ça qui dit mais tu me proposes un f5 et je suis je suis je serais déjà loin où un cas où un jardin à la place d'un encore d'un internat d'une concentration de d'immeubles après il ya ce qu'ils disent et à la réalité par exemple dans le film est une jeune fille qui s'appelle nour qui déménage qui s'en va qui est d'un elle a atteint un niveau social qui est un peu supérieur culturel je dirais plus que social elle a fréquenté le milieu dede culture gay de marseille et en fréquentant ce milieu-là s'est ouvert un peu de la musique à des choses qui sont pas ouvert sur le quartier et elle est lampard dans le film bombe elle est revenue depuis elle revit à nouveau ce quartier parce que en fait pour des raisons très pratiques est lié à ses parents elle y assesseurs donc il ya en fait une facilité de vie puisqu'on avec l'entr'aide sachant que nature pas de boulot il ya une entraide quelque chose quelque chose de très pratique qui fait que tu vis là et en plus ça beau être un quartier plein de pièges tu connais des pièges c'est oui son et donc tu es mieux dans un quartier avec plein de pièges dans tu connais les pièges que dans un quartier avec moins de pièges mais il sait pas où ils sont donc en fait ils y reviennent ils sont inspirés tout le temps tout en c1 à la fois beau et à la fois un souci parce qu'ils ont du mal à pour certains à sortir un petit peu de ce monde là à se grandir on va dire et mais c'est cet attachement au quartier est lié aussi à son histoire il est marqué d'histoire ce quartier sthers et pas si on parle pas de barres d'immeubles parle vraiment de jolis trois fenêtres par seuil et avec des ens des vieilles enseignes sont magnifiques on mettrait des bobos là dedans il se régaleraient adorerait et ils sont là dedans il voit bien que ça accès chargé d'histoire qui font partie de cette histoire et qui font partie du soir de marseille donc ils ne se sentent pas contrairement aux sites et du 9-3 ne se sentent pas exclus la société marseillaise ça c'est quelque chose qui est très mars y est c'est à dire que nos quartiers populaires sont dans la ville et même au centre ville et les gens des milieux populaires sont marseillais et ceux qui sont pas marseillais c'est plutôt ceux qui sont un peu plus bourgeois ou classe pavillonnaire et donc il ya cette inversion par rapport à la manière de voir à paris qui fait que tu es marseillais avant tout en étant des classes populaires donc il ya cet attachement aussi à son propre quartier manière impartiale et parisiens tous conviennent en dehors des comptes dépassent excès même ex des gens en aient parisien est en fait le terme de parisiens en rigole c'est vrai le terme de parisiens c'est le terme que on donne à tous les gens ce qu'ils sont qui sont dans la halle le modèle mondialisée c'est à dire une pensée un peu uniforme ce qui pour moi est typiquement parisienne une pensée un peu uniforme manière d'être d'apt de s'habiller de manière de parler de tenir son mug compte en discute donc en fait ce qu'on appelle parisien en effet sont rarement parisien déjà le parisien pour moi c'est plutôt les tizi parisien parle comme ça et c'est très proche de marseille et cela mais ce qu'on appelle parisien c'est l'ailé c'est sur quoi adhérer totalement à l'attitude mondialisé et les marseillais se rendent pas compte mais quand on parle de parisiens c'est de ça dont on paraît en effet ils peuvent venir de toulouse quoi c'est possible en fait vous montrer comment on fait communauté même sans le vouloir même sans aucun moyen de le faire par le partage justement de c'est de ce lieu de ces espaces aussi fissurer soit il mais est ce que est ce que justement parce que vous montrer aussi comment certains essayent voilà il ya des mobilisations il ya des collectifs qui se monte avec effectivement cette ambivalence à la fois dénoncer ce qui va mal en même temps proposer quelque chose dans l'ordre de ce qui pourrait améliorer ce qui est réparé les dégradations justement en cours est ce que c'est de nature ce regard de cette un journalisme qui n'en est pas c'est à dire d'aller y at il des modes et des moyens y at il des traits vraiment d'organisation de d'opposition possible au sein de au sein du quartier pour empêcher justement ce processus d'aléas d'aller à son terme d jusqu'à sa disparition déjà il ya toujours dans ce quartier des restes du parti communiste français pcf on le voit il est même là il survit un peu la toutoute ou un panneau qui menacent de tomber les jeunes n'ont aucune idée de ce que c'est et m'ont dit les communistes recéder habitants d'istres où ça a un rapport avec la guerre fait savent pas trop mais à côté de ça il ya un mur ou une un des personnages qui se promènent qui gic dans le quartier qui donne des tracts pour expliquer que le quartier est en danger donc il ya encore une lutte mais c'est les anciens à côté de ça il ya madame tab etc el chérif quelque part près pas patron du c est qu comitié d'intérêt de quartier quelque chose qui est un petit peu populiste on est on est on commençait à être d'un petit poujadisme la très marseillais là aussi et ça travaille ensemble sont pas toujours d'accord sûr c'est à dire qu'ils votent pas pareil je pense mais en attendant ils sont d'accord sur l'idée de conserver le quartier y trouve des accords quelque chose de très fort c'est aussi ça ils trouvent des accords tout en étant très haut très différent politiquement parlant et ils sont dans la lutte mais là on entre et encore de parler de personnes âgées quoi les très jeunes il ya ceux qui sont bien ceux qu'on appelle à tort pour moi les bobos il y en a quelques-uns dans ce quartier qui sont tout simplement des gens qui acceptent oui et film c'est une institutrice qu'accepte tout simplement la mixité sociale si c'est ça être beau baisser bien lé pa bourgeoise bohème allait même pas elle est normal en fait elle est elle qui étaient mes parents à l'époque dans ce quartier là c'est pas parce qu'il s'est paupérisée que quand ils remontent un peu on appelle ça de la gentrification quand on en sera à lutter contre la gentrification ça sera bien voilà mais est-ce que et là puisqu'on annonce est un film qui a été diffusée finalement avant les élections municipales sont ont évoqué tout à l'heure mais est-ce que ce qui s'est joué quand même c'est à dire la chute du système gaudin et il avait la manière dont une nouvelle mère d'une nouvelle étiquette politique telle qu'on n'en avait pas connu depuis le plus jamais ça m'est passé à gauche et et en plus avec une alliance donc reposant sur une alliance citoyenne autour et de la figure de michel ribeiro là elle est petite et le lv écolo est ce que cet allié est ce que ce qui s'est passé au cours de ces municipales ça a un lien d'une manière ou d'une autre qu'est ce que ça nous dit de l'avenir de loria on va d'abord être positif et après les interrogations d'abord c'est parce qu'il fallait sortir d'un d'un système politique mortifère que des gens réalisaient un peu travers mes livres un peu à travers le boulot des journalistes locaux et même au niveau national ça on en a pris conscience et il un travail de fait qui fait que beaucoup de gens de la gauche centre gauche et même un peu de centre droit se sont dit on peut pas rester comme ça on peut pas avoir des immeubles qui tuent les gens c'est pas possible c'est le quart monde sait mais même dans certains pays du tiers-monde ils n'arrivent pas des choses pareil donc il ya eu une prise de conscience là dessus et ça s'est cristallisé autour de michel roux bureau là parce que une personne pas connu parce qu'une personne qui n'est pas que sur l'ego qui est dans un médecin donc qui a joué à l'om lent plus dans la première équipe féminine de l'om qui a pas forcément eu un grand niveau s'est passé à la question en tout cas qui est une sorte d'identité marseillaise et qui étaient rassurantes là dessus et qui n'étaient pas dans la langue de bois habituelle maintenant autour d'elle elle avait des gens qui savaient faire cette politique avec la langue de bois et c'est nécessaire c'est bête hein mais s'ils ont gagné une élection tu peux pas y aller tout seul même pour la gagner totalement puisqu'il a fait il ya eu des combats c'est à dire c'est surtout la division de la droite qui a fait gagner la gauche parce que là c'est là que fut moins positif la gauche elle a pas réussi quelque chose et cesson et c'est un enjeu majeur paca marseille là c'est un enjeu national c'est la perte des quartiers populaires et quartiers populaires étaient de gauche communiste à l'époque où c'étaient des ouvriers socialiste on c'est devenu quand on a utilisé le monde associatif pour faire adhérer les gens mais il ya eu tellement alors déguster sympa puis petit à petit on a tellement exploiter les gens par l'association en gros une sorte de chantage à la subvention père simple et ça c'est pas marché et c'est partout et donc ça a petit à petit détruits aussi le lien des quartiers populaires avec le politique est aujourd'hui quartiers populaires votent plus ou votre peu ou vote de façon farfelue c'est en bas avoir des maghrébins qui vont voter front national parce que pour être pour bien dire qu'ils sont français on va voir ça au des gitans qui votent fn parce qu'ils attendaient rassemblement national 10 mois je paie un rom gelé régulièrement on va avoir des mais on a des votes totalement farfelu dans les quartiers populaires la masse quand même ne votent plus l'enjeu majeur c'est de faire adhérer ces gens autour d'un projet politique le problème ce qu'on les a tellement travaillé au gré des décennies ça va être dur est pour moi le seul moyen aujourd'hui c'est plus de la promesse et de l'action donc maintenant pour revenir sur marseille au sein du du de la ville si pendant six ans ils ont une action même moyenne même est alors papa plus ambitieuse que sable c'est pas si simple non plus même s'ils ont une action s'insère en tout cas sur les quartiers populaires ils pourront essayer d'avoir électoralement ces voix là est tout l'enjeu pour leur survie politique est là parce que les bobos qui gagne on va dire c'est les bobos qu'on votait printemps c'est un peu un résumé mais à les nouveaux arrivants marseillais ça suffit pas non plus s'il y en a pas assez de nouveaux arrivants c'est surtout ce qu'ont pris conscience en classe quand même intellectuelle cela ne rompt pas à chaque fois une droite divisée comme ça arrivait en face donc il faut forcément reconstituer quelque chose donc il ya un enjeu politique qui est la prise en compte des quartiers populaires et comme ya plus l'emploi il faut partir sur autre chose et moi mon avis faut partir sur le respect des simplement là une intégration alors pas le mot galvaudé d'intégration ils sont déjà intégrés sont déjà français n'est pas de problème ils ont les comportements de cancer a mené les au bled en algérie tiennent pas 2 1 donc il faut les intégrer totalement dans notre dans notre histoire notre société pour moi c'est déjà fait mais il faut que ce soit fait d'un point de vue médiatique déjà pour commencer puis dans l'action ensuite et peut-être est en effet dans l'action qui consisterait quand même à sauver justement se bâtit qui est qui est déjà là il ya les murs sont là mais sont ils encore porter assez après tu construis à l'identique et que c'est pas un problème tu as le trois fenêtres marseillais tu le construis avec des nouveaux matériaux un peu moins cher tu fais la même chose parce qu'en fait ça veut dire que tu as un rez-de-chaussée sur lequel tu peux rester sur pas de la portée discutée et après c'est la configuration est fait pour le partage entre les gens croient tout simplement cette dépense est comme ça à la fin du 19e et qui pourrait être repensée justement à luna effectivement de 2,2 ce qui est de ce qui est arrivé entre temps mais qui n'est pas une fatalité c'est vraiment ce qu'on ressent aussi dans dans le film encore une fois qui qui se balade qui nous a qui nous emmène au gré justement de ce temps de ses manières de vivre etc mais qui n'ont rien à prouver mais simplement effectivement abandonnés à être reconsidérée dans un jeu politique en effet qui les aura oublié tant de temps merci philippe pujol d'avoir ici avec nos cieux rcj donc je rappelle péril sur la ville et diffusée en ce moment sur arte.tv et an pendant encore un long moment vous avez vraiment loupé d'un an oui les quartiers me dit c'est sur youtube si oui c'est bon ça va c'est sur youtube ce quarté pour ce pas connu c'est gratuit ouais c'est gratuit c'est en ligne et et ça et ça en vaut la peine je rappelle également que il ya notamment celui que j'ai lu mes ados qui elle c'est le dernier la chute du monstre marseille année zéro fier pujol au seuil qui a été publié il ya un an pile novembre 2019 c'est vraiment le dernier que j'ai fait en restait 1 entre temps restent en course est tellement la joie des plus jeunes ce qui est qui a qui nous emmène voilà c'est vrai y ait eu un roman il ya eu un peu de casse aussi je crois deux podcasts j'ai un autre film carrie ou là sur l'islam à marseille clame sinon n'est pas par exemple vous ne l'évoqué pas dans ce film slap adria pas de raison ça n'a pas sa place mais bon j'ai un film entier sur l'islam à marseille donc ça va je rattrape oui mais dans le lit vous disiez que c'était c'était intéressant aussi quand même dur du refuge et comment on pouvait aussi comprendre l'islam mixité je prendrai même si plusieurs c'est la fin de cette édition merci à toutes et tous de l'avoir suivi je vous retrouve demain à 8 heures pour un nouveau journal retrouvez-les invite règle

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