alors je m'appelle Gael faille je suis auteur compositeur interprète et mon nouveau roman s'intitule Jacaranda alors Jacaranda c'est l'histoire de cinq générations de rwandet c'est l'histoire d'une société qui se reconstruit après un génocide c'est aussi l'histoire du silence dans les familles à l'ombre duquel on grandit donc on suit comme ça à travers une fresque familiale euh 100 ans d'histoire du Rwanda cette idée de de faire un roman multigénérationnel mais venu en observant mes propres filles donc qui sont nées bien après le génocide j'étais très très envieux presque de mes filles qui ont pas à vivre avec ce poids de l'ethnie en permanence et ça m'a rappelé mon arrière- grand-mère qui comme dans le roman s'appelait Rosalie et que j'ai j'ai connu dans l'enfance elle avait grandi dans dans le Rwanda avant que les les colons belges un pose la carte d'identité ethnique et donc elle aussi nous parlerit de de ce Rwanda où l'ethnie qui est une fabrication coloniale n'existait pas et donc j'ai trouvé ça intéressant de me souvenir de cette aïeule et j'ai voulu comprendre ce qui s'était passé entre ces générations éloignées la génération de ma grand-mère la génération de ma mère et ma génération et c'était une manière aussi de de remonter à à la source de la racialisation de du peuple rwandais avec les conséquences qu'on connaît la conséquence la plus dramati tique qui soit le le génocide contre les toutciiens en 1994 Milan c'est un personnage français rindé français par son père Randé par sa mère donc les mêmes origines que moi il est il est dans cette famille franco-randaise où la mère ne parle pas de son passé n'évoque jamais le Rwanda il se pose pas plus de questions que ça et j'ai envie de dire qu'il est ignorant de son histoire et lorsque les conflits surviennent on confond souvent l'ignorance et l'indifférence c'est qu'il est pas indifférent à ça il ressent les choses il aimerait les exprimer mais il a pas les mots il a pas la connaissance et d'une certaine façon il est comme nous les lecteurs qui entront dans une histoire et qui n'avont pas les clés et c'est ça qui raconte Milan c'est que nous sommes tous ignorants mais on peut tous cheminer je dis pas comprendre mais au moins ressentir on a bien sûr besoin du discours politique on a besoin le discours historique mais j'ai l'impression que pour pour toucher l'autre dans son human il y a rien de plus juste euh que que l'approche sensible des artistes le personnage principal de de ce roman c'est c'est cette famille euh c'est les interactions entre euh tout toutes les générations il n'y a que par le lien que qu'on arrive à à retisser ce qui a été brisé et le lien il s'opère entre ces générations par par des mots par des gestes par des attitudes par des présences par du réconfort le personnage principal c'est la multitude des personnages euh qui discutent entre jacanda n'est pas un roman sur le génocide c'est un roman sur sur les répercussions de la violence extrême à une échelle humaine familiale et comment on retisse les liens humains après euh la la violence extrême et et donc c'est pas une histoire rwandaise c'est une histoire humaine c'est je dirais même une histoire universelle ce qui a traversé la société randaise et qui la traverse encore aujourd'hui euh pose tout simplement des questions humaines mon intention mon ambition c'est c'est plutôt de de donner des contours à à ce que l'âme humaine faire de pire mais surtout comment elle peut se relever et retrouver malgré les ténèbres qui nous en sert à chaque moment retrouver la lumière nécessaire pour qu'on apprenne à vivre ensemble