"Mélenchon est une personne très dangereuse pour la politique" : Jean-Michel Blanquer face aux GG

on va accueillir un homme notre invité qui connaît bien les coulisses de la politique RMC les Grandes Gueules c'est l'encien ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer aux éditions Albin Michel il signe ce livre qui s'appelle la citadelle bonjour monsieur Blanquer bonjour on est content de vous recevoir parce que habituellement les livres des hommes politiques sont d'un ennui mortel heinut faut le reconnaître et là c'est c'est c'est c'est tout le contraire c'estd que c'est vraiment une plongée au cœur du gouvernement de de votre passage au gouvernement on comprend mieux qui Emmanuel Macron qui l'entoure et cetera on on va y revenir mais et c'est quand même un peu lier là on recherche un un un premier ministre alors si je vous dis Bernard casnu ou Xavier Bertrand vous choisissez qui dans les deux cas c'est des personnalités qui sont dignes de la fonction et le critère que qui doit être retenu pour pour décider si j'étais dans la dans la dans la tête du président de la République c'est lequel des deux est capable de rassembler surtout lequel des deux est capable d'aller au-delà de la de la logique des partis euh dans les deux cas ils ont montré qu'il en étaent capable mais la question est aujourd'hui la responsabilité n'est pas seulement la leure mais c'est celle de alors qui est le mieux placé selon vous vous deviez trancher politiquement je je je pense que le le fait que Bernard casenuv vienne de la gauche et sait parler à la droite est une bonne chose mais d'une certaine façon on peut dire symétriquement la même chose de Xavier bertan il vient de la droite et il s'est parler à la gauche donc euh vous mîriez une pièce sur qui ah je parlerai avec chacun des deux sur le sur Non Non mais vousque non non je ne fais pas de Paris là non mais votre décider pour pour l'intérêt de la France pour l'intért de la France écoutez j'ai de l'estime j'ai de l'estime pour les deux pas c'est pas eux c'est c'est plus les partis puisque l'idée c'est de choisir quelqu'un qui ne soit pas censuré tout de suite concernant x Bertrand le RN même si Marine Le Pen a un peu bougé ce matin mais le RN dit ça sera plutôt la censure la gauche dit ça sera complètement la censure et concernant Bernard casdœuv dit la même chose on dit à peu près la même chose tout à fait et donc le le le raisonnement ne peut pas être que sur l'addition du nombre de députés qui qui VO ferait la motion de censure c'est la question de l'élan que l'un des deux surait créé dans l'opinion et cet élan s'imposerait aux partis politiques c'est la seule solution aujourd'hui on est dans une situation tellement inextricable avec une structuration partisane qui va tellement à l'encontre de ce que les Français veulent en réalité parce qu'on pourrait réunir les Français à 70 ou 80 % autour de qu ou 5 grands thèmes de grand intérêt publicque comme l'équilibre des comptes publics le le pouvoir d'achat l'autorité de l'État sur ces sujets-l c'est celui des deux ou ou ou ou un troisième mais en tout cas c'est celui qui saura incarner cela enthousiasmer l'opinion publique ce qui responsabilisera les partis qui disont je ne peux pas le censurer puis les Français à témoin que les Français le soutiennent les partis seront obligés qu le et une des caractéristiques de cette personne c'est son indépendance vis-à-vis du président de la République puisque le président de la République premièrement a un grand pouvoir qui ne doit pas lui être contesté qui est celui de de de désigner le Premier ministre mais deuxièmement il a perdu les élections législatives et donc il doit comprendre que son premier ministre est un vrai Premier ministre de de régime parlementaire et que ce totalement indépendant du premier minist du président répque sera une cohabitation ça a toutes les caractéristiques du d'une cohabitation je sais qu'on fait de la sémantique autour de ça mais c'est c'est indispensable parce que c'est cela qui créera l'élan populaire derrière ce premier ministre on a besoin parce qu'il y a un rejet d'Emmanuel Macron c'est je veux même pas aller vers cette appréciation c'est que de toute façon il a perdu les élections législatives il a perdu les élections c'est incontestable euh on peut dire à sa suite que personne ne les a gagné mais il est qu' les a perdu qu'il a fait un Paris irrationnel le soir de de de la dissolution et que c'est revenu en boomerang c'était même pas un boomerang surprise d'ailleurs c'était un boomerang complètement prévisible donc a quelque chose d'absurde dans ce qui s'est passé euh voilà on en est là on va pas revenir sur le vous Jean-Michel Blanquer vous avez été le chouchou du président d'ailleurs vous le racontez hein on vous a même dit c'est le président bis Jean-Michel Blanquer mes éducations très populaires les Français étaient derrière vous on pensait vous peut-être pour matigon et cetera et puis à un moment donné vous êtes tombé en disgrâce parce que et vous le racontez aussi le Président vous a demandé des Têt de liste régional vous avez dit non et visiblement on peut pas dire non au président et puis derrière il y a eu aussi des polémiques sur l'islamisme et cetera mais vous qui connaissez bien le Président on va y revenir est-ce que quand même vous êtes capable de nous donner une explication sur la dissolution je pense que parfois le président a un goût pour ce qui est disruptif un goût aussi pour donner le sentiment et se le donner à lui-même qu'il a la maîtrise qu'il est au centre du jeu ce qui d'ailleurs euh institutionnellement est vrai pour un président de la République mais il faut pas abuser de ça et euh avec la disolution il a voulu en quelque sorte faire un faire un Paris et c'était évidemment totalement irrationnel mais vous savez ce qui est typique dans ce qui s'est passé c'est que euh l'article 12 de la Constitution lui donnait parfaitement ce droit mais l'article 12 prévoit aussi que on doit consulter le président de l'Assemblée la présidente de l'Assemblée nationale et le président du Sénat il a passé un coup de fil à chacun il les a vu très il a parlé très brièvement avec eux si tout simplement l'esprit de la Constitution avait été respecté c'est-à-dire prendre un peu de temps discuter je suis assez sûr que le bon sens aurait triomphé donc cette le fait de céder comme ça à l'immédiaté a été quelque chose de terrible et presque une sorte de fable de notre époque il faut beaucoup plus de calme beaucoup plus de de distance par rapport aux choses Stéphane sur la la dissolution de de mots il a pas été que seul il a consulté quand même un certain nom Dom min Gérald armanin était plutôt favorable à la à la dissolution mais mais revenons sur la la le blocage que l'on a aujourd'hui vous pensez pas qu'on devrait à mon sens un peu comme lorsque le président de la République dissou l'assembléeale il peut plus la dissou pendant 12 mois on devrait peut-être renforcer la Constitution en modifiant un article en disant simplement que lorsqu'il y a nouvelle élection du de l'Assemblée nationale il y a une espèce de sanctuarisation où on ne peut pas sortir le gouvernement sur une période donnée à partir du moment où le premier qui est arrivé en tête en l'espèce là le nouveau nouveau for populaire euh est nommé s'il nomme quelqu'un d'autre là les outils de la fonctionnent mais à partir du moment où il nomme euh le premier arrive en tête et bien on on sanctuarise une période on peut pas sanctionner le gouvernement je pense que ça créerait une rigidité de plus qui pourrait être gênante dans certaines circonstances en plus il est la réalité c'est ce qu'a dit le président est juste quand il dit personne n'a gagné le le premier arrivé vous savez ça aurait bien pu être le RN aussi bien est-ce qu'on aurait tenu le même langage si c'était le le RN je suis pas certain donc je suis pas certain que il y aurait les mêmes théories à partir en fonction des acteurs donc je je crois qu'il faut au contraire ménager beaucoup de de marge de manœuvre à la limite ce qui semble gênant aujourd'hui c'est justement le fait qu'il y ait un délai d'un an avant de de de dissoudre de nouveau mais il y a il y a un blocage et ce blocage nous en sortirons pas par des habilités juridiques malheureusement il y en a pas dev à disposition pas non plus par les logiques purement partisanes et moi je pense qu'il faut juger les uns et les autres en ce moment par leur capacité à aller au-delà de leur propres in est-ce que c'est quelqu'un qui écoute le président le président de la République est-ce que c'est quelqu'un qui écoute qui accepte les conseil qui accepte d'avoir tort de dire je me suis trompé il faut corriger le tir ou pas alors il y a plusieurs choses dans ce que vous avez dit qui sont différentes euh d'abord c'est quelqu'un qui écoute on peut pas dire le contraire c'est même quelqu'un qui a comme qualité de pouvoir passer du temps à vous écouter et et c'est pas toujours le cas de de tous les responsables et il est attentif et il vous donne même un sentiment de concentration donc donne un sentiment alors c'est ça après ou c'est après est- que ce sentiment correspond à la réalité voilà vous pouvez en juger après à la à ce qu'il a fait comme prise en compte des choses en réalité comme tout le monde il y a des sujets sur lesquels il écoute est prêt à céder puis il y a des sujets sur lesquels il démor difficilement ce qui peut d'ailleurs tout à fait s'entendre mais le problème c'est pour ça que j'ai appelé ce livre La Citadelle c'est quand il y a une forme de d'enfermement sur soi c'estàdire et ça c'est le risque de tout pouvoir c'est pas l'exclusivité de d'Emmanuel Macron c'estàd quand à la fin euh vous êtes dans la défiance c'est-à-dire vous vous mettez à vous méfier beaucoup trop de l'extérieur et vous vous repliez dans votre coupé du monde et coupé de la vie réelleond et puis vous voyez vous êtes prêt à écouter quelqu'un qui vous dit ah ouais c'est une très bonne idée d'aller dissoudre euh comme ça on va je sais pas quoi diviser la gauche surprendre tout le monde et cetera au lieu de euh d'ouvrir les fenêtres et d'écouter beaucoup plus largement et d'avoir une est-ce que c'est pas le problème d'ailleurs de nos institutions la 5e République et Emmanuel Macron il est vraiment dans dans les habits de cette 5e parce que ce que vous racontez c'est que il gouverne la France avec euh son secrétaire général Alexis coller alors pour le coup lui ne rend de compte à personne sauf au président de la République puisque Alexis coller n'a pas été choisi par les Français mais le Macron il a été choisi par les Français et donc on a un couple là qui depuis maintenant 7 ans gouverne la France prend des décisions et et moi c'est ça qui m'inquiète un peu c'està dire qu'on nous vend une démocratie représentative avec des élus et cetera puis finalement on se raperçoit quand même que tous les pouvoirs sont un peu près concentrés entre les mains de deux personnes souvent comme ça bah c'est souvent comme ça enfin non c'est pas souvent comme ça parce que ailleurs dans toutes les autres démocraties européennes c'est pas comme ça France en France alors euh ce que cette réalité que vous décrivez n'a pas été exactement la même du début à la fin si vous voulez ce que j'essaie de décrire c'est justement que de 2017 à aujourd'hui et notamment entre le prerier et le deième quinen il y a une des différences énormes moi j'ai vécu le meilleur et le pire sur ce sujet c'est-à-dire j'ai vécu le meilleur j'ai eu la chance et je lui en suis reconnaissant d'avoir une très grande confiance de la part du président de la République très peu d'interventionnisme direct ni de lui-même ni du secrétaire général et c'est ainsi qu'on a pu faire de grandes réformes en profondeur amorcer le rebond de l'école primaire en France transformer avoir un début de transformation de l'éducation nationale autant de sujets que je développe dans dans le livre et puis à un moment donné euh et et et pour moi je l'attribue notamment à aux suite de la crise sanitaire c'est-à-dire que la crise sanitaire elle a obligé en France comme ailleurs mais avec les institutions de la 5e République c'est un peu décuplé euh à à avoir le président qui décide beaucoup de choses tous les jours de manière très concentrée compris sur des choses qui ont trait à la vie quotidienne des Français c'était indispensable et Emmanuel Macron l'a plutôt bien fait mais le problème c'est que c'est comme s'il y avait eu un covid long si vous voulez c'est-à-dire après après ça une fois que la crise sanitaire était finie c'est'est installé ça et on l'a senti dans la campagne de 2022 il y avait cette cet enfermement sur soi et d'ailleurs c'était une campagne sans sans grand enthousiasme il y avait ça n'avait plus rien à voir avec 2017 il y avait plus les sujet de participation d'ouverture de bienveillance on était au contraire dans le dans le sujet de suivz le chef d'autant plus qu'il y a une guerre en raine et et donc ça a permis la réélection mais ça a donné tout de suite cette espèce de de vide que que que que l'on a senti donc moi je fais une très grande différence entre le premier quinena et le deuxième quinena et ce que j'ai vécu oui pour ce que j'ai vécu si vous voulez j'ai eu le contraste total la disgrâce la disgrâce est venue comme je le dis par ce que vous avez dit non président sur sur les rional c'est ça oui et là vous avez la la bascule c'est-à-dire d'un seul coup quand tout le monde prend conscience que vous que que que vous navez plus tellement la confiance du président alors comme c'était sur cette confiance que je pouvais compter vous avez vu du sein même de la majorité euh ben le d'attaque ouais il y a un autre sujet aussi la lutte contre l'islamisme oui ça ça fait partie il y avait des gens vous avez été aussi l'homme qui refusait le communutarisme sur les valeurs républicaines et cetera et au sein de la macronie c'était pas forcément partagé par tous vous savez j'ai eu des des des grandes luttes à mener en interne si je peux dire sur ce sujet mais je sentais plutôt le soutien du président sur ces questions le fait est que en faisant cela je me suis créé une série d'adversités et à partir du moment où je n'ai plus le soutien du président ces adversités se sont déchîné c'est pour ça que vous avez vu lors de ma 5e année d'exercice de de ma fonction une espèce de de de campagne permanente d'attaque sur sur moi qui à un moment donné at par pourquoi ben parce que moi mais qui qui orchestre dans ces cas-là les les campagnes de dénigrement pour vous mettre sur le côté je ne donnerai pas des noms si c'est ça votre question mais g des gens qui vous souvz qui coup vous tournez le dos Richard Ferrand par exemple je pas me d'abord je veux pas me centrer sur ma personne ni sur d'ailleurs d'autres personnes ce qui compte c'est quand même c'est le cœur de votre livre non le cœur de mon livre c'est d'expliquer c'est l'exercice du pouvoir et comment tout peut basculer aussi à ou un autre parce qu'on est plus en grâce et on oublie l'intérêt général ou l'intérêt des Français pour en faire des querelles de personn parce qu'on a dit non un tel oui mais je pense c'est pour ça que oui mais mon livre n'est n est justement équilibré je crois parce qu'on voit les vertus de quand la confiance est un mot clé si vousz c'est un mot que j'ai euh souvent utilisé dans dans l'exercice de mes fonctions la confiance c'est un mot clé c'est évidemment la confiance des Français envers leur leurs dirigeants mais aussi la façon dont les dirigeants gèrent la question de la confiance et donc ça ne peut jamais reposer sur une seule personne c'est les logiques d'équipe de point de ce point de vue-là on peut faire beaucoup d'analogies avec le sport si vous voulez et même si vous avez un très grand joueur dans une équipe si euh vous avez pas un esprit d'équipe ça ne marche pas et donc le or j'ai vu marcher des belles choses il y a un bilan du premier quinquena qui est à mes yeux très positif avec bien sûr plein plein de nuances à apporter d'accord mais blanqu après vous c'est papenay qui est nommé j'ai rien contre papenay mais il incarna l'inverse ça a été d'ailleurs quelque chose d'incompréhensible ben c'est c'est c'est aussi ce que je décris dans livre si c'est normal ce qui est fou c'est que nous avons eu l'occasion d'avoir s'agissant de l'éducation nationale mais ça pourrait le raisonnement pourrait marcher pour d'autres sujets avec l'Éducation nationale nous avions l'occasion de 10 ans de transformation profonde euh j'allais dire calmement en tout cas avec constance parce que ces sujets-là sont des sujets de long terme qui supposent des sujets structurels quand vous prenez la question des savoirs fondamentaux à l'école primaire c'est évidemment pas du jour au lendemain que vous améliorez le niveau de tous les enfants mais c'est toute une série de facteurs sur lesquels vous agissez nous l'avons fait et d'ailleurs je je suis je n'ai pas un discours pessimiste ou je ne dis pas tout fou le camp ou nous avons tout raté c'est pas du tout ce que je dis je dis nous avons semé des graines et nous avions la possibilité de continuer à les arroser à semer d'autres graines et à un moment donné le président a perdu le fil de son récit et a quand il a envoyé ce signal et là en effet indépendamment même de la de la personne de de PAP mais quand il a envoyé ce signal il a envoyé un signal de confusion c'est-à-dire d'incohérence et donc évidemment que ça à nuit alors après l'instabilité des ministres de l'Éducation a été quelque chose aussi là aussi par-dà les personnes quelque chose de grave on a à la fois le record de la plus grande stabilité d'un ministre de l'Éducation avec votre serviteur et vous avez ensuite le record de la plus grande instabilité des ministres de l'éducation donc Emmanuel Macron B deux records en même temps on va continuer les les questions passer en revue ce que vous dites dans votre livre l'actualité politique Étienne vas-y je trouve que ce matin vous êtes fait un peu piquer la Vette par Édouard [Musique] Philippe moi je vous dans ma tête je vous je je vous confonds un peu enfin je vous confonds pas mais je trouve que vous avez un peu des ressemblan des démarches un peu similaires et puis vous êtes vous êtes un peu la même représentation symbolique de gens adaptés comme ça et puis tous les deux peut-être avec une un grand avenir politique je vlais savoir ce que vous en pensiez un peu Édouard Philippe qui ce matin pense déjà 2027 qui se déc sur cette question pourquoi maintenant candidat à l'élection présidentielle les Balan scou vous êtes candidat aussi voilà j'ai fait j'ai fait un un portrait d'Édouard Philippe d'ailleurs dans le livre mais le je je je pense qu'il a évidemment une stature qui lui permet de et il a raison de se déclarer maintenant je suis pas convaincu par ce par ce timing mais je prétends pas avoir forcément la la bonne analyse que ce dont je suis sûr c'est qu'il faut pas pourquoi c'est pas le bon timing je pense qu'aujourd'hui il faut être concentré sur le Premier ministre justement et sur les grands sujets de la France donc la la la question de de 2027 est est une situation ou mais c'est pas le problème tout le monde n'est pas obsédé par 2027 ce qui d'ailleurs ce qui empêche de débloquer la situation aujourd'hui parce que tout le monde pense à7 oui oui justement en ce moment le message qu'on doit passer c'est pensons à autre chose que qu'à 2027 alors pense à 2025 et 26 Édouard Philippe et il se dit que on peut avoir une présidentielle anticipée parce que le problème c'est Macron d'abord aujourd'hui on doit d'abord consolider les institutions ça doit être la première démarche deuxièmement quanden même une telle hypothèse arriverait on n pas besoin qu'il se déclare maintenant pour éventuellement être en faveur de lui ériurement c'est pas ça n'est pas c'est pas indispensable mais Édouard Philippe il est un peu double he pardon et c'est ce qui transparaît dans votre livre vous étiez l'un de ceux qui disait il les écoles on les ferme vraiment c'est en dernier lors du covid he parce que c'est les enfants il faut les protéger du confinement l'enfermement et il y a eu des batailles au sein même du gouvernement vous étiez plutôt d'ailleurs soutenu par Emmanuel Macron qui estimait qu'il fallait ouvrir les les écoles le plus rapidement possible et le plus prudent de la bande c'était quand même Édouard Philippe c'est amusant de voir qu'aujourd'huiard pH il se présente comme celui qui va faire des choses massives disruptif et cetera alors qu'en fait ça a été un premier ministre très prudent en même temps ça l'a rendu aussi très populaire comment vous l'expliquez ça je crois qu'il faut lire le livre parce que tout ça est complexe et je décris il faut faire justice à tout le monde je veux pas être maniqué sur ça mais c'est vrai que pendant pendant le premier confinement édard Philippe incarné les positions de prudence et d'humilité aussi c'est plutôt l'humilité que la prudence qui lui a value la la popularité fait qu' disent je ne sais pas vous savez ça du jour en lendemain il est arrivé je sais que je ne sais pas et d'un seul coup hop une immense popularité donc donc c'était donc cette je crois que c'est plutôt l'humidité que la prudence qui avait eu la popularité mais en tout cas voilà c'était en effet sa position le président de la République lui était une position non mais c'est pas la modestie le président de la République alors il avait moins l'humilité mais il avait il avait le sens de la décision et je dois pour restituer les choses telles qu'elles étaient honnêtement à cette époque j'ai formé une sorte d'axe avec le Président si on peut dire dire ça et on était tous les deux sur la même position c'est-à-dire le déconfinement le plus rapide possible euh et et moi j'ai toujours été ça s'est vu très en faveur de du non confinement et vous étiez critiqué à l'époque et aujourd'hui avec le recul les enfin on sait que vous aviez raison on a peut-être confiné trop longtemps les enfants les jeunes il y a des ados qui ont eu du mal à s'en remettre il y a des jeunes qui ont perdu en niveau scolaire je je je vous remercie de le dire parce que si vous voulez ce qui est très euh particulier c'est que j'ai pris des paquets de critiques pendant pas seulement là mais pendant un an disons enfin pendant tout le temps où ça a duréou de l'agressivité de la de la dureté mais à un niveau qui excède le niveau habituel je dirais et euh et c'est pour ça que je reviens sur certaines polémiques de l'époque où on voit ce que vous venez de dire c'estàdire queavec le recul si vous regardez l'annexe 1 du livre pardon j'y fais référence mais on a fermé 12 semaine si vous prenez le Royaume-Uni c'est 27 euh le Danemark 34 la la pone 43 et cetera et cetera si vous vouz l'Allemagne 38 donc par ce volontarisme que nous avons eu à l'époque c'est 12 contre 38 pour nos voisins ben j'aurais cru avoir un peu de reconnaissance d'avoir d'avoir fait ça c'est l'inverse qui est arrivé c'est-à-dire au contraire toute l'agressivité qui s'est accumulée pendant tous ces temps-là j'en ai je l'avais encore en réservoir si j'ose dire en sortant de en sortant de la crise Z habitant alors moi je j'ai une question alors ne pensez-vous pas que en fait la crise qu'on traverse aujourd'hui elle est elle est pas le fruit et d'ailleurs la fin des partis politique qui a signé Emmanuel Macron en 2017 en est le début la fin d'une façon de faire de la politique de la part de l'ensemble de la classe politique en dehors en plus du parisianisme et de cette espèce de mépris d'éloignement général je parle pas d'individu en tant que tel mais général il y a une défiance à l'égard de la classe politique dans sa totalité de la part des Français qui est exponentielle qui qui grimpe et est-ce que c'est ça c'est pas une crise encore plus profonde que que que la crise d'un Premier ministre actuellement où est-ce que ça en est aussi une des conséquences parce que moi qui a fait de la politique pendant longtemps c'est quelque chose que j'ai toujours connu qui s'est accentué qui qui n'arrête pas de s'amplifier et qui du coup excède les gens et de toute façon quoi qu'il arrive ils ont pas confiance ils ont plus confiance en personne et comment on sort de ça comment comment on renoue l'idée que faire de la politique c'est noble que faire de la politique c'est pour le Sens du bien commun c'est pour l'intérêt général qu'il y a pas d'intérêt comment on fait pour pour faire en sorte que la démocratie ce soit quelque chose que chaque citoyen sanctuirise et et préserve or c'est pas ça qui se passe JeanMichel blanqueur oui d'ailleurs toutes les démocraties ont ce problème et il faut qu'on fasse attention parce que à la fin c'est la démocratie elle-même qui peut s'affaer la démocratie n'est pas n'est pas garantie pour toujours j'essaie de contribuer à cette discussion par le livre qui n'est pas un un livre noir sur ce sujet je veux dire la question de l'intérêt général elle parcourt le livre et euh et je suis de c'est pas du tout un livre qui dit tout se pourri c'est pas non plus un livre qui dit tous merveilleux j'essaie de de montrer justement ce qui se joue et et par exemple dans dans le dans dans le dans ce qui se passe tout au long des du mandat d'Emmanuel Macron je crois bien montrer justement le fait que Emmanuel Macron il est dédié à à l'intérêt général mais il y a à un moment donné euh c'est c'est d'autres facteurs qui viennent perturber cela aujourd'hui par exemple un sujet clé qui est présent dans ce que vous venez de dire c'est l'égalité des territoires c'est le fait que le monde entier est soumis à ce qu'on appelle la métropolisation ça crée des différences inouï c'est le problème des déserts médicaux c'est le problème de mobilité alors la traduction politique de ça c'est ce que vous appelez le le le parisianisme qu'on peut qu'on peut trouver sous différentes formes y compris en dehors de Paris et cette et ça on doit lutter alors il y a plusieurs réponses à à à ce que vous dites d'abord euh je pense que la nature même des responsables politiques voyezmi je ne faisais pas de politique avant d'être ministre je n'en fais plus actuellement vous en ferez plus jamais non je ne dis pas que j'en ferai plus mais je ne dis pas non plus que c'est un but absolu pour moi que d'en refaire si vous voulez vous savez nous tous c'est votre cas comme le mien on sert l'intérêt général chacun à are façon et dans la Grèce antique ou dans la romantique et bien vous vous pouviez être un citoyen cultivant ses champs et puis à un moment donné vous prenez une responsabilité de sénateur une responsabilité de conçu et bien et puis après vous repartez dans vos champs éventuellement vous revenez un jour en France vous avez des gens qui parfois ne font que ça toute le vie et et ça crée des profils si vous voulez qui qui je déonce parfois dans le livre je peux citer exemple si vous voulez bien sûr Françis Baou oui il a fait alors que vous aviez parlé des jeunes mais oui c'est ça c'est quel métier enfin c'est important de savoir exercer un métier d'ailleurs compris pour vousmême c'est une fois que vous n plus de la politique il faut pas être dans une situation et puis c'est important de se replonger dans la dans la vie conir ce c'est qu'un bilan savoir vous avez quand même trempé votre plume dans l'acide parce que pour citer François Beyrou vous en faites un protit quand même assez singlant vous dites il est le génial inventeur du volontarisme d'atmosphère une fumée que l'on sent toujours mais que l' n voit jamais amis des forces de l'esprit il reste à l'état gazeux ah bah c'est oui dis ouais si vous voulez dans le cas de François beou qui a été quand même irritant pour moi c'était de voir donner des leçons tous les jours et comme on peut comparer nos bilans parce qu'il a fait 4 ans de ministre de l'éducation et le mien euh au moins j'ai fait des choses si vous voulez euh le et donc le euh c'est très facile si vous voulez de dire ah oui blancire les les gens sont énervés à son sujet et cetera euh très bien mais euh au moins j'ai quel j'ai quelque chose à présenter et j'ai des arguments très forts euh pour dire qu'il y avait des raisons pour faire ces choses-là et le tout en circonstances difficiles alors que j'ai eu à rattraper toute une baisse du système scolaire depuis plusieurs décennies euh dont certaines sources euh sont dans les années 90 quand il a eu des des responsabilités donc je ne je comment dire pour toi est silencieux mais faut pas non plus trop me chercher euh le et je conseille la lecture du livre de Jean-Michel Blanquer et la visite du bureau du ministère d'éducation nationale Jean-Michel Blanquer François baayrou c'est c'est quelque chose mais la Pérou avec berou c'est fini pour vous là je reste je reste toujours ouvert mais si je pense que je suis une personne plutôt gentille mais mais il faut pas non plus dernière question justement comment on fait pour que les la grande partie de nos territoires qui souffre justement de cette espèce d'éloignement de la classe politique et qui considère que toute façon il compte jamais comment on développe les territoires pour que la France soit entre guillemets à égalité dans le la la relation avec la classe politique et la relation avec l'économie le progrès et ceetera par que c'est un vrai sujet ça votre question elle est elle est c'est une des plus grandes question qui soit c'est d'ailleurs pour ça qu'on a organisé 3 jours de travail à Hain la semaine dernière avec ave le laboratoire de la République dans un territoire en pleine en pleine Bourgogne qui souffre de de de ça souffre du déclin démographique autour de lui souffre du déclin économique et social souffre d'une forme de désespoir et et pourtant on voit les les pistes par exemple je suis allé dans un petit village où quelqu'un a recréé une sorte de de mini supermarché si je puis dire euh qui a rassembler tout le monde autour et a créer de la revitalisation les écoles j'ai protégé au maximum les les écoles rurales lorsque j'étais ministre de l'éducation nationale parfois c'est difficile parce que la démographie est ce qu'elle est quand il y a plus d'enfants mais on les a sauvegardé au maximum et souvent c'est le sujet est qualitatif c'estàd comment par exemple vous faites envie de vous installer dans un village parce que l'école est dynamique parce que l'éducation nationale a joué le jeu de ce dynamisme et que certains maires savent très savent très bien faire et on fait tout ça repose sur des exemples concrets il faut que des familles se réinstallent dans les villages tout ceci est absolument essentiel AZ un deuxième livre à faire vous avez un deuxième livre à faire il faut donner un un programme un projet voilà un projet pour que on désengorge les grandes villes et qu'on permette du mieux vivre dans les territoires et qu'on fasse une pierre de coup et ça tous les Français l'attendent doit avoir un projet collectif dont d'ailleurs le sujet de l'environnement est est un élément constitutif important on peut aller vers plus de qualité de vie on peut aller vers plus de contrat social plus de bonheur à être ensemble en retrouvant notre territoire B oui alors on vous a préparé le blanchiroscope la petite galerie de portrait des noms de personnalités on va vous demander un commentaire assez rapide première personnalité Jean-Luc Mélenchon et tu dois de vous dire quoi alors un commentaire rapide sur ce que vous aspire un commentaire un ex un ex républicain euh qui a dérivé vers des thèses qui qui vont contre euh la stabilité de de la République une personne très dangereuse euh dans le paysage politique parce qu'il a beaucoup de charisme beaucoup de capacités oratoire et il a emmené une partie du de de une partie de de nos concitoyens vers des thèses qui sont dangereuses Alain Delon immense un immense acteur une fierté française un homme qui a marqué son époque et et vous savez récemment j'ai été voir le cercle des poètes disparus au théâtre joué excellemment par Stéphan fress et j'ai vu deux jeunes acteurs j'étais heureux de les voir parce que non pas parce qu'il ressemblaient à l'in Delon mais parce qu'ils avaient un talent incroyable ça m'a ça m'a frappé je me suis dit tiens finalement contrairement à ce on se dit parfois en réalité bien sûr il y a des jeunes là qui peuvent peut-être être alon et les Jean-Paul Belmondo de demain Brigitte Macron une femme extraordinaire qui réalise une sorte de en même temps de personnalité c'està-dire elle est à la fois joyeuse et sérieuse et elle apporte je crois beaucoup d'humanité dans dans dans la citadelle euh Marine Le Pen Marine Le Pen l'autre l'autre risque pour pour notre démocratie parce que je pense que même s'il y a une stratégie différente de celle de Jean-Luc Mélenchon qui lui stratégie de brutalisation du pouvoir public la stratégie de la patte blanche est est un autre risque et on l'a senti à l'occasion des élections législatives c'est les Français n'ont pas envie qu'on bascule dans quelque chose qui en réalité sera au nom de l'ordre sera un désordre si vous voulez il y en a qui au nom de l'antiracisme font du racisme il y en a qui au nom de l'ordre vont faire du désordre dernier nom Alexy CER secrétaire général de l'Élysée un un un serviteur de l'État tout à fait respectable mais qui euh euh mais on ne devrait jamais rester 7 ans dans des fonctions pareilles ça fait quoi du coup quand on restes 7 ans dans les fonctions pareilles tout être humain quel qu'il soit lui comme un autre euh doit de temps en temps euh voirut chose sortir l'ésée il faut de temps en temps les dérives c'est quand vous et quand vous prenez 200 décisions par jour et que vous croyez que elles vont être bonnes parce que c'est vous qui les prenez du coup c'est quoi la date limite de de de péremption tu reste 3 ans tu tu ah je pense que même 5 ans c'est beaucoup pour pour cette fonction là c'est-à-dire que vous êtes vous êtes dans unement c'est pas possible même je pense Président on se prend pour le président à un moment al c'est plus confortable parce que vous prenez pas les tomates vous prenez pas les cris et ca donc vous avez un qui assume tout et puis l'autre qui est qui est en back office si on peut dire pour faire les choses c'est normal c'est un mode de fonctionnement que je ne conteste pas parce qu'il est très utile et contribue à l'efficacité mais est une personne respectable mais la logique dans laquelle ils sont entrés n'est pas la bonne merci Jean-Michel Blanquer la citadelle donc aux éditions Alb Michel merci d' avir été avec nous en direct sur RMC dans les GG dans les grandes guees RMC RMC story [Musique]