"Nous ne pouvons pas travailler avec LFI", assure Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation

[Musique] bonjour Nicole Boubé bonjour ministre démissionnaire désormais de l'éducation nationale vous n'êtes plus en charge que des affaires courantes depuis hier soir pour combien de temps que vous a dit le Président hier le président a laissé entendre que cela pouvait durer quelques semaines mais au fond c'est à lui qu'il appartiendra de choisir tout dépend de la conception que l'on a soit on considère que et c'est ce que le président ce vers quoi le président s'engage que les élus que les parlementaires doivent travailler sur impact finalement de gouvernement et donc cela peut prendre quelques semaines effectivement soit le Président utilise immédiatement l'article 8 de la Constitution qui lui permet de nommer quelqu'un en charge de l'intérêt général et de trouver les modalités et les voix de cette coalition vous vous pensez que vous serez toujours en poste par exemple à la rentrée des classes qui vous concne directement c'est possible c'est possible en c'est possible que début septembre rien n'est changer encore c'est possible en tout cas je me prépare à cette rentrée scolaire évidemment vous aviez été nommé le 8 février au sein du gouvernement de Gabriel àal 5 mois c'est très court pour pour agir comment est-ce que vous vivez cette situation est-ce qu'il y a une forme de de frustration de déception non par définition je ne suis jamais frustré je ne suis pas déçu non plus je considère que l'éducation nationale c'est un peu un vaisseau du temps long c'est-à-dire que on ne peut pas brutalement inverser la préparation d'une rentrée ou inverser des grandes tendances donc c'est un système qui nécessite du temps long et de la stabilité l'histoire sera écrite autrement pour ce qui concerne à ce stade en tout cas elle va s'écrire comment comment vous voyez la suite alors la suite moi ce qui m'intéresse c'est nos élèves évidemment la rentrée scolaire est prête bien sûr et donc je m'attelle avec l'ensemble de l'administration de l'éducation nationale à faire en sorte que pour le 1er septembre le 2 septembre les choses se passent tout à fait correctement et normalement on va revenir dans un instant sur la rentrée sur les les professeurs notamment et les soucis de de recrutement d'abord la situation politique complètement bloquée on on a dit peut-être pour plusieurs semaines Gabriel Attal annonce vouloir prendre une initiative pour tenter d'aboutir à un Pact d'action vous pensez que le camp présidentiel peut encore être au centre du jeu malgré deux défaites électorales je d'abord la défaite a été moins importante que on l' qu'on avait pu à un moment donné le penser mais c'est pas ça l'essentiel l'essentiel c'est qu'actuellement aucune des forces présentes au Parlement n'a la majorité absolue à lui seul donc je ne vois pas comment on peut fonctionner autre ement que par une coalition ou un Pact entre plusieurs plusieurs partis et c'est cela que Gabriel hatal souhaite construire moi j'ai toujours pensé qu'il fallait aller vers cet arc républicain je ne suis pas la seule à le dire François baayerou l'a dit Édouard Philippe l'a dit également à un moment donné donc si vous voulez je ne vois pas comment on peut fonctionner autrement que par un accord entre qui irait de LR au socio-démocrate et ça ça mettra sans doute un peu de temps à se construire et en parlant à qui vous dites OLR les sociau-démocrates également est-ce que vous vous incluez les écologistes par exemple de Géral dit-moi je veux pas parler aux écologistes moi ce ce qui importe c'est d'avoir des points sur lesquels nous nous accordons et que certains écologistes peuvent reconnaître comme étant tout à fait important donc je ne vois pas si vous voulez que l'on nous ne pouvons pas travailler avec LFI parce que nous ne croyons pas au programme qu'il porte et nous ne croyons pas aux valeurs éthiques enfins ont le même programme avec les socialistes aujourd'hui oui aujourd'hui oui mais en réalité quand vous parlez avec certains d'entre eux on voit bien qu'il y a des failles d'ailleurs l'incapacité dans la laquel ils sont de trouver un candidat commun qui pourrait prétendre aux fonctions de Premier ministre montre bien les difficultés et depuis le début nous disons qu'il y a des difficultés au sein du nouveau front populaire mais peu importe c'est pas ça l'essentiel pour moi l'essentiel c'est d'arriver à construire quelque chose qui aille du centre droit on va dire jusque au centre gauche vous avez vous-même été une élu socialiste dans dans le passé qu'est-ce que vous dites aux socialistes ce matin vous leur dites quoi rompez avec Alfi claquz la porte de ce nouveau front populaire venez avec nous je ne suis pas comme ça il y a des choses qui demandent de la maturation et je on n' pas à imposer des oucases à tel ou tel député ou à tel ou tel parti je dis simplement que il y a nous avons nous à sans doute nous réorienter vers des politiques de centre-gauche et il me semble qu'il y a des points d'accord qui sont possibles et il devrait pouvoir se trouver naturellement avec un peu de temps et un dernier sujet politique qui divise votre camp présidentiel c'est la place du rassemblement national est-ce qu'il faut exclure le RN de tous les postes à responsabilité à l'Assemblée ça n'était pas le cas jusque- là ils avaient des vice-présidents est-ce qu'il faut les exclure de ces vice-présidences aujourd'hui non je ne crois pas qu'il puisse être exclus puisqu'il représente une force non négligeable mais d'ailleurs Gabriel Atal quand il dit nous ne voterons ni RN ni LFI ça ne veut pas dire que à un moment donné par le jeu des votes il y ait pas des postes qui puissent être attribués à ces partis ne pas les soutenir mais les laisser prendre ses postes c'est les majorités se feront à un moment donné soit par l'abstention soit par d'autres systèmes alors vous allez donc la votre place à l'éducation nationale à un 5e ministre à l'éducation nationale en l'espace de à peine plus de 2 ans est-ce que ce ce manque de de de continuité à l'éducation nationale n'est pas un problème dans le contexte qu'on connaît si je pense que c'est une difficulté pour l'éducation nationale parce que c ministres en même pas 2 ans puisque je rappelle que papendia a été ministre jusqu'au 20 juillet 23 donc en même pas un peu plus d'un an en réalité je trouve que c'est une difficulté pour cette ce ministère parce qu'on a besoin d'y voir clair et je le disais tout à l'heure on a besoin d'un peu de temps long pour l'éducation nationale vous seriez bien rester plus longtemps quoi exactement est-ce qu'il y aura à la rentrée que vous êtes en train de de préparer vous dites la rentrée est prête est-ce qu'il y aura bien un enseignant devant chaque classe à la rentrée nous faisons tout pour cela évidemment ça a été les les concours ont permis de recruter plus de 21000 nouveaux personnels de l'éducation et puis nous recrutons des contractuels des personn personnel contractuel pour combler les difficultés là où il y en aurait il y a encore un souci de de de recrutement les les concours absolument sont déficitair de plus de de 3000 postes oui c'est ce que je vous disais mais à comparer aux plus de 21000 qui ont été recrutés nous savons cela nous avons préparé une réforme du recrutement des enseignants cette réforme n'a pas pu aller jusqu'à son terme du fait de la dissolution et donc maintenant des affaires courantes mais cette réforme est prête et elle devrait nous permettre d' urit le recrutement de nos enseignants parce que c'est une réforme qui en mettant le concours au niveau de la licence et en permettant de rémunérer pendant 2 ans les futurs enseignants pendant qu'ils se préparent à leur futur fonction est extrêmement attractive et je crois beaucoup dans cette réforme ça n'aura pas un effet aussit que ça ve dire que jusque là les efforts les revalorisations salariales le choc d'attractivité qui a été promis n'a pas fonctionné non vous savez j'ai eu l'occasion de le dire cette question de l'attractivité de l'éducation est une question qui est partagé par beaucoup de pays en Europe il est important de revaloriser les salaires il faudra continuer en ce sens il est important de modifier le recrutement nos enseignants c'est cet ensemble là dans lequel nous étions engagés et j'espère que cela continuera il y a une autre réforme dont vous avez hérité à la suite de de Gabriel Atal notamment qu'il avait lancé c'est celle du choc des savoirs ces groupes de niveau qui sont prévus pour les math et le français pour les élèves de 6e et 5e et qui doivent commencer à la rentrée ça nécessite des postes supplémentaires est-ce que cette réforme va pouvoir s'appliquer par alors d'abord moi j'ai souhaité que soit misise en place des groupes de besoins qui répondent vraiment à chaque besoin des élèves et pas au niveau des classes c'est un petit peu différent parce que cela veut dire que je refuse absolument tout tri des élèves et c'est bien cela qui se mettra en place ces groupes de besoins nous avons mis en place les moyens nécessaires j'ai donné de la souplesse aux établissements pour qu'ils puissent adapter ce principe à leur réalité locale et je suis persuadé que ça se mett ça veut dire quoi de la souplesse ça veut dire qu'il y en aura pas forcément dans toutes les classes si il y en aura forcément dans toutes les classes mais vous comprenez bien bien que la situation n'est pas la même dans un collège qui a une classe de 6e et dans un collège qui a 10 10 classes de 6e il faut savoir s'adapter à la réalité du terrain c'estàd qu'il y a des établissements qui manqueront d'enseignants pour le faire non je n'ai pas dit cela ça pourrait arriver mais en tout cas pas au 1er septembre et que il y aura dans tous les collèges évidemment des groupes qui répondront aux besoins des élèves mais pas forcément dans toutes les classes si j'ai bien compris 6e 5e 6e et 5e il y a y a un autre élément qui qui émerge les évaluations qui devaient s'appliquer à la rentrée pour les élèves de 5e et 3e elle devait être obligatoire elle ne vous nous confirmez ce matin finalement elles ne le seront pas non je confirme qu'elles ne le seront pas nous donnons les outils aux établissements qui voudraient s'en emparer je rappelle ici que les élèves sont évalués en 6e et en 4e au collège hein puisqu'ils seront évalués dans toutes les classes à l'école élémentaire mais au collège aujourd'hui ils sont évalués en 6e et en 4e nous pensions pouvoir développer ces évaluations parce que c'est des des outils pour mieux prendre en compte ce que sont nos élèves mais les choses sont un peu compliquées à mettre en place à la rentrée prochaine c'est la raison pour pour laquelle nous décalons le caractère obligatoir manque de matériel informatique pour les faire pas seulement c'est il y a toute une série de compleit il faut des tablettes il faut du temps il faut des salles et donc nous avons évidemment prise en compte la réalité des établissements je disais vous avez eu peu de temps finalement pour lancer la la la moindre initiative au cours de votre mandat à l'éducation nationale et puis là vous n'avez plus le droit en tant que ministre démissionnaire est-ce qu'il y a des choses que vous auriez aimé faire et que vous n'avez pas faite oui j'aurais aimé travailler sur la cohésion au sein de l'école sur la mixité dans nos établissements scolaires et dans nos classes j'aurais aimé travailler sur l'appui individualisé à chaque élève donc la pédagogie différenciée tout cela est à prolonger parce que des choses existent déjà et puis j'aurais aussi beaucoup aimé travailler sur le temps de l'enfant parce que je crois qu'aujourd'hui nous ne pouvons plus dissocier le temps de l'école le hors temps scolaire le temps des professeurs j'aurais beaucoup aimé sur ce sujet là merci Nicole Bou d'être venu ce matin sur RMC et RMC story ministre démissionnaire de l'éducation nationale [Musique]