Charlie Hebdo : 11 janvier 2015, ce jour qui bouleversa la France

[Musique] c'est un boulevard populaire jalonné de petits commerces comme Paris en connaisant aujourd'hui ce n'est plus un boulevard comme les autres le boulevard Voltaire le 13 novembre dernier 90 personnes y ont perdu la vie dans cette salle de spectacle Le Bataclan ce boulevard c'est aussi le lieu historique des manifestations parisienne entre les places de la République et de la nation il y a un an il a été le théâtre d'un autre événement qui marque l'histoire récente de la France après les attentat de janvier 2015 près de 2 millions de personnes y ont marché [Musique] la plus grande manifestation depuis la Seconde Guerre mondiale la marche du 11 [Musique] janvier cette foule défile sous les fenêtres de Cécile Jean-Luc et leur fille Alice ce jour-là ils sont aux première loge voilà ce qu'il filme ça a duré 5 6 he c'était ça s'arrêtait jamais il y avait un flot humain de gens qui venaient communier C impressionnant en tête de cortège il voit passer fait inédit 44 chefs d'État et de gouvernement venus du monde entier d'habitude il y a des manif de contestation 1er mai 8 mai ou des manif comme la Technoparade plus festive là c'était plutôt du recueillement c'était complètement différent et jamais jamais autant de chef d'État au même endroit au même moment juste devant chez nous ça restera AG gravé ça restera jamais gravé dans nos mémoires comment a été organisé cette marche du 11 janvier pour cet événement exceptionnel quel dispositif de sécurité a été prévu était-il à la hauteur pourquoi aucune marche n'a eu lieu après les attentats du 13 novembre [Musique] dernier l'histoire de la marche commence le mercredi 7 janvier le matin même les frères quashi attaque la rédaction de Charlie Hebdo unis pour laéocratie ensemble uni pour la démocratie ensemble uni pour la démocratie à 17h quelques responsable politique de gauche se donne rendez-vous place de la République où se tient un rassemblement spontané parmi eux Jean-Christophe cambadéiss le premier secrétaire du Parti socialiste un peu saisi je dis à tout le monde il faut queon se rassemble là ils ont touché quelque chose de de fondamental la liberté d'expression et les Français laisseront pas faire ce soir-là il y a aussi un autre habitué des manifestations le président de SOS Racisme Dominique Sopo je me dis il est important qu'il y ait une date d'unité je commence à contacter notamment les organisations antiracistes en premier lieu pour évoquer une marche le dimanche à République à 14h07 ce mercredi 7 janvier Jean Christophe cambadellis a posté sur les réseaux sociaux le premier message annonçant une marche j'appelle à une marche des républicains dès que cela sera possible à l'Assemblée nationale le député François Lam est chargé par le parti socialiste de mettre en musique une union de tous les partis association et syndicat la première réunion a lieu dans cette salle qu'on appelle le deuxè bureau cétait votre place c'était ma place oui donc ici vous aviez les organisations syndicales ensuite les parties de de gauche ici vous aviez les associations de défense des droits de l'homme et puis le centre et puis lui ici BR sort au feu et dominiic pchenard le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozi je crois que c'est la première fois que l'ensemble des organisations syndicales des grandes associations de défense des droits de l'homme et des partis politiques républicains se réunissaient ensemble pour organiser une manifestation j'ai senti le fait que notamment au niveau des partis les gens se regardaient quand même un peu en chien de faillance et essayer de savoir si l'autre n'avait pas envie de récupérer politiquement cette ambiance elle existait un peu mais c'était quelque chose qui n'était pas exprimé euh au demeurant mais c'est pas banal d'organiser une manif avec Monsieur non c'est c'est pas banal d'organiser une manifestation avec avec des adversaires politiques bon mais là lors de cette réunion c'est quand on sort voilà il a il y a l'appel c'est la France qui se lève quoi au bout d'une heure et dem de réunion l'idée d'une marche rassemblant responsable politique famille de victimes et citoyens est acquise pour la date ce sera le dimanche 11 janvier les dirigeants du Front national ne participeront pas à la marche leur présence n'est pas souhaitée par les organisateurs Dominique Sopo dépose une première demande d'autorisation de manifester à la préfecture il est alors question d'une marche de 5000 à 10000 personnes reste à définir le lieu à Matignon Sébastien gros le chef de cabinet de Manuel Vals est chargé de coordonner la logistique de l'événement comp tenu du nombre d'initiatives qui allaient être prises notamment sur les réseaux sociaux on savait que les gens sortiraient les gens allaient spontanément vouloir faire manifester quelque chose donc quit a le faire autant vraiment le prendre à bras le corps et et l'organiser le choix se fait sur des critères symboliques mais surtout pratiques il y a eu l'hypothèse de du Champ de Mars où l'avenue des Champs-Élysées mais il a été rapidement pour des raisons vraiment d'ordre public d'organisation de fluidité on a favorisé le trajet République nation parce qu'il y a des voies d'évacuation plus simple parce que ça permettait de cheminer et que entre République et nation ça avait du sens le travail de Sébastien gros va se compliquer à la foule de citoyens souhait se joindre d'autres manifestants plus inhabituels de l'autre côté de la scène à l'Élysée le monde entier fait part de son émotion au président François Hollande les chefs d'État se bousculent au bout du fil sur cette photo le président s'entretient avec Vladimir Poutine le mercredi soir un peu plus tôt Barack Obama a appelé depuis son avion présidentiel en bas à gauche de l'image Jacques odibert le conseiller diplomatique du président est constamment à ses côtés le premier appel c'est Madame Merkel et Monsieur Cameron qui sont ensemble à Londres lui dit les mots qu'on dit dans ces cas-là de réconfort de soutien de disponibilité à aider et puis lui passe Madame Merkel un peu comme dans une famille je te passe Angela qui veut te dire des choses aussi et Madame mer lui redit le même genre de mot la première Angela Merkel fait part de son désir de se rendre à Paris dans son sillage elle entraîne les chefs du monde entier pendant que les ministres gèrent la traque des frères Kashi les collaborateurs du président s'activent Laurent stéphanini le chef du protocole de l'Élysée à du président sur cette image est submergé de demandes on a commencé à avoir des contacts avec des autorités étrangères souvent via les ambassades qui nous disait notre chef d'État souhaite manifester sa solidarité avec la France qu'est-ce que vous allez faire est-ce qu'il va y avoir un dépôt de GERB est-ce qu'il va y avoir une manifestation quelconque il aimerait être là la seule chose qu'on puisse faire c'est proposer à tous ceux qui souhaitent de venir on vous accueillera vous êtes les bienvenus tous ceux qui veulent témoigner de leur solidarité envers la France à ce moment-là viens qui veut le mot d'ordre est donné par le Président de la République pour l'élyisée c'estaquis les responsables étrangers qui le souhaitent pourront s'associer à la marche [Musique] citoyenne le vendredi 9 janvier la marche est lancée les chefs d'État et de gouvernement sont invités comment assurer la sécurité d'un tel rassemblement c'est la question qui occupe les hommes du président désormais d'autant qu'une nouvelle attaque a lieu une prise d'otage dans un magasin l'hyper cacher officiellement au sommet de l'État malgré l'inquiétude suscité par ces événements le projet de marche n'est pas remis en cause inviter les gens à leur compte sa pas s'il y aurait d'autres cellules bien sûr que c'était très compliqué ça mais nous avions un travail diplomatique à faire est-ce que vous avez été tenté de tout arrêter quand il y a eu l'hyper [Musique] cachur non non on pouvait pas se permettre de dire on va attendre de voir ce qui se passe pour organiser parce que ça aurait été dans des délais impossibles à tenir mais moi je sais qu'à partir du moment où j'ai été missionné pour organiser cela on s'y est tenu jusqu'au bout à la préfecture de police dans les sous-sols de l'île de la Cité un homme est plus inquiet Alain giblelin le directeur de l'ordre publique à Paris avec ses équipes depuis ce bunker il surveille les rues de la capitale grâce à plus de 1000 caméras Alain Giblin assuré la sécurité de la marche du 11 janvier et il est réticent pour un responsable de l'ordre public à Paris quand on sait qu'on a malheureusement encore des terroristes dans la nature et qu'on sait que le risque est très très fort tout rassemblement de foule nous on voit ça je dirais pas d'un très bon œil d'un point de vue sécuritaire donc dans un premier temps on a essayé non pas de dissuader mais on a essayé de leur dire vous savez c'est pas très judicieux de faire un rassemblement massif pour lui un tel rassemblement est synonyme de danger clairement nous nous sommes posé la question de savoir si nous ne devions pas diffuser un message en disant attention c'est risqué on se rend compte que sert à rien d'endiguer une marée avec des arguments qui certes sont importants certes sont impactants mais qui sont pas de nature à arrêter cet élan profond qui est arrivé du pays le cadre fixé par les responsables politiques est clair Sébastien gros le résume dans ce document adressé au Premier ministre cela équivaut à l'organisation d'un G20 ainsi que d'un immense défilé du 1er mai en moins de 48 he surtout écrit en gras sur sa note l'impératif numéro 1 est bien stipulé la [Musique] sécurité nous sommes le samedi 10 janvier veille de la marche le directeur de la sécurité publique envoie plusieurs dizaines boulevard Voltaire et alentour on va repérer tous les points potentiellement à risque tous les égouts qui passai sous les itinéraires ont été visités sécurisés un certain nombre d'appartements également sont CBL de façon à voir si les occupants qui parfois peuent être connus des services de police peuvent ou pas présenter un risque par la manifestation tout est passé au peigne fin de la simple poubelle au véhicule garé concrètement on fait enlever tous les containers à bouteille on fait enlever tous les v Libes on fait enlever tous les autolibres tout ce travail là a été fait je dirais dans un jour un jour et demi sur une manifestation ce qui est très très court très très [Musique] court nous sommes le dimanche 11 janvier en fin de [Applaudissements] matinée autour de la place de la République et du boulevard Voltaire les Français affluent vers le lieu de la marche plus nombreux que personne ne l'avait jamais imaginé on cont près de 2 million de manifestants ils n'ont qu'un mot à la [Applaudissements] bouche ue une silhouette blanche portée par la foule une marionnette géante une Marianne celle qui lui a donné vie nous l'avons retrouvée à Vincen dans un ancien hangar de l'armée au milieu d'un BRIC àrac la metteur en scène Arian mouchkin bonjour Mon Chéri ça va ça va vous ça va bien au lendemain des attentats du 7 janvier elle dépoussièr et réveille la marionnette géante c'est bon qu'est-ce qu'on attend là encore du travail artiste engagé elle l'a créé en 2010 à l'occasion des manifestations contre la réforme des retraites pour la marche du 11 janvier elle rajoute du sang sur le visage de sa créature métaphore d'une France blessée ça va ça suffit ça suffit un tout petit peu voilà c'est bon ok et baisser un tout petit peu [Musique] voilà [Musique] voilà participer à la marche lui apparaît comme une évidence dès qu'on a dit qu'il allait y avoir une grande manifestation on l'a préparé on lui a dit qu'elle allait nous mener c'est les partis politiques qui avaient appelé à une marche c'est ça qui vous a décidé on avait appelé une marche les Français avaient appelé une marche dans toutes les villes et on avait besoin on en avait besoin de cette marche moi je pense qu'on avait besoin du 11 janvier pour pour pour pouvoir repartir au travail et et à nos activités ça aurait été terrible qu'il a [Musique] rien au son des tambours AR M et sa troupe monte une mise en scène pour la marche il va un peu plus vite un peu plus vite un an plus tard elle accepte de nous la refaire partager voilà là on recule on pche pche en arrière en arrière en arrire attaqué samarian livre un combat au corbeau allégorie des terroristes revenez revenez revenez revenez là et gagne allez vous reculez allez allez allez voilà et on marche voilà c'était ça à peu près voilà elle salut voilà voilà voilà ok il y a des gens qui ont eu la gentillesse de nous dire que ça leur avait fait du bien que ça les avait aidé à manifester que c'est donc je pense que c'était important oui et que ça ça le reste et que ça le sera de nouveau un jour les derniers participants à rejoindre la marche sont les chefs d'État et de gouvernement pour eux la journée commence à l'Élysée jamais le palais présidentiel n'a connu un tel afflux de dirigeants pour les hommes du président c'est un casse-tête logistique comment organiser cette arrivée simultanée de si nombreux responsables étrangers tout le monde est accueilli à l'Élysée par le président les gens sont invités à à patienter dans la salle où leur est servi une collation quand vous avez un si grand nombre de chefs d'État et gouvernement qui viennent vous ne pouvez pas vous permettre de de faire des choses trop sophistiquées comment les conduire sur le lieu de la marche un chef d'État important se déplace avec son véhicule deux ou trois véhicules suiveurs avec un service de sécurité qui lui est propre et donc c'est un petit cortège de TR qu voitures pour les pays les moins importants jusqu'à parfois plusieurs dizaines de véhicules pour les pays les plus importants acheminé 144 chefs d'État de gouvernement en voiture sur un lieu déjà noir de monde pour organiser la dépause rien que ça ça pouvait prendre plus d'une heure donc c'était soit ils venaient tous par le même moyen de locomotion en l'occurrence le bus soit il ne pouvait pas venir pour les acheminés boulevard Voltaire CIN bus sont affraités on le voit sur ces images Laurent stéphanini le chef du protocole de l'Élysée est à la porte du bus voulez pas qu'il y ait la moitié d'officiers de sécurité dans le bus des chefs d'État et de gouvernement et on y est parvenu en assurant un filtrage énergique à l'entrée du bus numéro 1 du bus numéro 2 on nait pas fait de plan de bus parce que c'est très compliqué ça allit trop vite RAR sont les photos officielles prises dans les bus l'agent de sécurité de Benyamin netaniaahou en a pris quelquesunes le Premier ministre israélien les a posté sur sa page Facebook sur l'une d'entre elles on le voit au côté de François Hollande devant Nicolas Sar et son épouse Jacques odibert lui ne trouve pas de place assise et voyage debout parmi les leaders du monde quand on est monté dans l'autobus c'était un moment extrêmement émouvant et Paris était vide donc on s'est dit mais ils sont tous là-bas que se passe-t-il et lorsqu'on s'est mis à approcher l'endroit de la marche l'endroit de l'attentat C des gens à perte de vue en autobus on voit de haut en plus c'était extrêmement émouvant plus personne parlait dans [Musique] l'autobus arrivé sur le boulevard Voltaire Laurent stéphanini positionne les chefs d'État et de gouvernement au côté de François Hollande leur place ne doit rien au hasard c'est lui qui a souhaité en particulier avoir Madame Merkel à sa droite et le président Kaï du Mali à sa gauche voilà donc notre principal partenaire en Europe et le chef d'état d'un état confronté au terrorisme que l'on sait alors ensuite il m'avait donné aussi quelques instructions disant ne mettez pas tous les Européens ensemble évidemment était plutôt monsieur netaniahou d'un côté monsieur Abbas de l'autre à la préfecture de police Alain giblelin suit le déroulé de la manifestation depuis la de commandement ce 11 janvier plus de 100 caméras sont braqués sur le parcours j'étais moi-même à la place du commandant PAF ici pour diriger les opérations avec une salle qui était beaucoup plus peuplée puisque là on est une journée assez calme mais cette journée là croyez-moi c'était une véritable ruche on était plus de 50 là moi j'ai le souvenir d'avoir regarder beaucoup d'acuité l'arrivée des des cortèges des chefs d'État et là je peux vous dire Mo sont très fort dire on avait la rétine collée aux écrans quoi on avait zoomé en gros plan toutes les caméras étaient dessus la préfecture de police mobilise ce jour-là plus de 3500 policiers nous avons dû mettre ce qu'on appelle des tireurs. des tireur d'élite sur les toits il y en a eu un certain nombre nombre très important pour assurer la sécurité un nombre très important malgré toutes ces mesures de sécurité y avait-il un danger le 11 janvier pour le directeur de la sécurité publique la réponse est oui le grand public pouvait imaginer à la suite de l'assaut de l'hypercacher que c'était fini et dans l'esprit du grand public c'était fini cétait fin non évidemment pas ça a été notre angoisse toute la journée du 11 les service enquêteur n'avait pas la certitude qu'il n'y avait pas dans la nature un ou des compli des frèresioulibali qui ne pourrait pas venir se manifester pour venir faire un carnage à l'occasion du rassemblement de foule à l'époque ce n'est pas cette angoisse qu'affichent les plus hauts responsables policiers au contraire le directeur général de la police promet dans la presse aux manifestants une totale sécurité les autorités ont-elles voulu rassurer la population et minimiser le danger on est contraint d'afficher tout le temps une totale sécurité pourquoi parce que c'est un message qu'on fait passer très fort vis-à-vis de ceux qui auraient tendance à à vouloir créer des des problèmes sur la manifestation nous sommes obligés d'afficher cette ce degré de sécurité maximum à entendre François lamis cette marche c'est aussi l'histoire d'un Paris on Paris sur le fait que comme on a été rapide que dans l'organisation de cette manifestation et que il s'est passé très peu de temps en fait entre la mort de Coulibali des frères quashi et la manif elle-même il a pas de possibilité d'organiser un attentat les services de la préfecture de police ont fait le maximum pour faire en sorte que ce soit sécurisé en sachant que le risque zéro n'existe pas bien entendu mais on s'est donné moyens de le faire voilà dans la tête d'une grande partie des Français reste le souvenir d'un moment de communion exceptionnel reste aussi l'image forte de la marche celle qui va faire le tour du monde celle des 44 chefs d'État et de gouvernement bras dessus bras dessous à la brochette des chefs d'État c'était c'était impressionnant ils sont tous là tous ensemble et finalement ça prend peu de place quand vous regardez la photo tout d'un coup ça devient à la fois c'est trèd très fort très très imposant et en même temps très fragile pourquoi n'y a-t-il pas eu de marche après les attentats du 13 novembre Thierry était à Paris pour la marche du 11 janvier il a fait 2 heur de route depuis Cambray dans le nordpcalais lors de cette marche il se fait remarquer par un geste inattendu qui va devenir un symbole j'ai d tiens moi j'aurais bien emboisser un flic j'ai dit un flic et j'avais mon beau frère qui est à côté qui a commencé un bisou un bisou et tous les gens en fin de compte derrière ils ont dit ben un bisou un bisou mais il y avait je sais pas c'était une il y avait 200 300 400 600 personnes j'en sais rien 1000 personnes qui disait un bisou allez après on a rigolé j'étais assez assez content parce que j'ai j'ai fait un signe comme ça en d'un signe de victoire on va dire et tout le monde a applaudi il y avait ça applaudissait de partout en fin de compte les gens étaient ravis du geste aujourd'hui nous nous accompagnons Thierry à de pas du boulevard Voltaire devant le bar la belle équipe où 19 personnes ont perdu la vie lors des attaque du 13 novembre assis en [Musique] terrasse après le 11 janvier je pensais pas que ça ça pouvait arriver sincèrement je disais non ça n'arrivera plus et j'ai eu tort malheureusement moi j'étais dans la rue pour ça pour ça s'arrête aussi on aurait pu refaire une marche mais je pense que c'était pas la réponse cette fois on est loin du BIS on est loin du bisou on est loin du bisou si personne n'a marché après les attaques du 13 novembre il y a une raison officielle le chef de cabinet de Manuel Val nous la livre aujourd'hui ça n'arrivera pas puisqu'on est en état d'urgence nous y serons encore jusqu'en quelques semaines jusqu'en février et donc il y aurait unesens à organiser une manifestation d'une telle ampleur alors même que nous sommes en état d'urgence pour le responsable de la sécurité publique il y a une autre raison on s'est aperçu que tout le monde pouvait être frappé c'était pas telle ou telle religion qui était frappé comme ça pu être le cas sur les attentats du MO janvier c'était pas des caricaturistes parce qu'ils avaient osé faire des caricatures qui n certain et cetera c'était tout un chacun selon le policier un sentiment nouveau est apparu en témoigne cet incident survenu au lendemain du 13 novembre autour de la place de la République un mouvement de panique il y a eu un néon d'une boutique qui a pété avec un bruit un petit peuessembl une détonation il y a eu un mouvement de panique on a pu observer sur les caméras on a des gens qui ont Fall être piétiné et là avec C de silération cette espèce de de peur qu'on peut qu'on peut imaginer peut-être a-t-il une prise de conscience de la part des gens que il été risqué de manifester à les mêmes conditions que que l' janvier certains parlent de sidération d'autres de peur un sentiment que les Français avaient surmonté ce 11 janvier pour aller marcher boulevard [Musique] Voltaire