Patrick Martin (président du Medef) : "Je sens les entrepreneurs inquiets mais pas résignés !"

Published: Aug 26, 2024 Duration: 00:12:40 Category: News & Politics

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[Musique] bonjour nous sommes toujours à la Reff du medf la rencontre des entrepreneurs de France 6e édition événement économique de la rentrée BS bien sûr les partenaires de cet événement votre invité à présent Patrick bonjour bonjour merci d'être avec nous président du Medef alors dernières infos on a donc un Emmanuel Macron qui écarte le nouveau front populaire de matinon est-ce que vous poussez un ouf de soulagement oui on pousse un ouf de soulagement en restant prudent parce que le panorama politique est tellement instable qu'il ne faut jurer de rien mais je l'ai suffisamment dit hier dans mon discours d'ouverture le programme du NFP en réalité le programme de la France insoumise comportait un certain nombre de dispositions fatales pour notre économie pour nos entreprises bon ça veut dire que ce qui vous rassure c'est que cette politique pro business pro-entreprise de l'offre comme on dit à l'œuvre depuis 2017 a priori ne devrait pas être remis en cause c'est ça l'info sous-jacente j'ai envie de dire alors je reste très prudent et je passe des messages à nouveau je m'en suis pas privé hier cette politique de l'offre tout le monde ne l'a pas suffisamment perçu parce qu'elle a probablement été mal vendue elle a donné d'excellents résultats en matière de création d'emploi en terme d'attractivité en terme de production en terme d'investissement euh pas sur le déficit commercial ni sur le déficit public j' venir j'all venir aussi on est d'accord on est d'accord mais il faut pas apporter de mauvaises réponse à de à de vrais problèmes et n nous notre appréhension plus que notre crainte notre appréhension c'est que cette politique de l'ofre qui donc a donné de de bons résultats ne soit pas dans le meilleur des cas suspendu dans le pire des cas écorné bon après il y a un nouveau cycle de consultation euh donc demandé par le Président de la République auquel ne participera pas on l'a entendu les le Parti socialiste ni les écologistes ni la fi ni la RN en fait l'impasse politique elle demeure elle est toujours là même si une option est écarté c'est pas pour me dérober que je dis ça évidemment qu'on est attentif à ce qui se passe sur le champ à proprement parler politique c'est essentiel pour pour la nation mais nous notre préoccupation c'est surtout de réinjecter dans les raisonnements les discours et les décisions politiques une forme de rationalité économique c'est absolument sidérant de voir que y compris dans le cadre des élections législatives on n pas parlé d'innovation on n' pas parlé de formation on n pas parlé d'investissement on n pas parlé de compétitivité on n pas parlé de concurrence internationale on n même pas parlé d'emploi et donc nous on est très inquiet de voir que ce débat qui qui qui est fondé qui a du sens qui a un républicain tout simplement soit déconnecté d'un certain nombre de réalités qui commande quand même la prospérité du pays après encore une fois il y a cette histoire cette idée qu'il y a ce blocage politique peut-être une instabilité politique est-ce que maintenant qu'on a l'option un nouveau front populaire est écarté est-ce que ce cette instabilité peut-être à venir vous inquiète bon je pense que nos politiques pour évidemment j'ai plus grand respect doivent faire une espèce de de reset et revenir finalement à des des modes de fonctionnement à des comportements qui ont existé et qui étaient plutôt efficac d'autres républiques on est sorti de la logique majoritaire mais ce à quoi je fais surtout référence c'est ce qui se passe au sein de l'Union Européenne a une inflexion il y aura une inflexion de la politique de l'Union européenne qui restera sur ces objectif en particulier environnementaux mais qui intègre maintenant beaucoup plus de réalisme économique mais ça se fonde sur quoi ça se fonde sur une grande coalition ou comme par enchantement on retrouve telle ou telle formation qui dans le contexte français ne veut pas se prêter à l'exercice s'il peut y avoir un peu de sagesse de bon sens et de réalisme ça sera très bien un premier ministre devrait être nommé c'est ce que dit l'entourage de l'Élysée sous haines il est temps après on est 7 semaines 7 semaines après le second tour législative alors il est temps il est temps déjà le président dans l'arché l'a redit hier dans son histoire parce qu'on a des échéances constitutionnelles sur le le vote enfin la présentation puis le vote du budget de la Nation le pays ne peut pas fonctionner sans sans budget donc il faut en tenir compte après nous ce qui nous importe c'est évidemment que ça se décide le plus vite possible mais surtout que la décision débouche sur quelque chose de stable de concret et puis bien évidemment pro business ouaisant que la rentrée on le sait l'automne seront rythmés par évidemment les discussions autour du projet de loi de finance pour 2025 est-ce que que vous craignez en l'absence de majorité à l'Assemblée ce qu'on appelle un shutdown à la française une impasse budgétaire c'est un risque où on joue à super non alors le le le pire n'est jamais certain et on voit qu'on on sait qu'il y a certaines formations qui qui jouent la politique du pire avec des arrière-pensées purement électorales mais ça n'est pas mon pronostic ça n'est pas notre pronostic en revanche ce qui nous inquiète beaucoup c'est de voir le front politique de l'offre se fissurer puisque y compris certains qui portaient avec talent et efficacité cette politique en sont à dire il faut peut-être qu'on raisonne sur un ISF vert ou ceci ou cela ça on verra des signaux terrible certains dogmes économiqu sous Emmanuel Macron effectivement pourrait être remis en cause les aides aux entreprises de la conditionnalité ce sont pas des dogmes ce sont pas des dogmes des dogmes dire des piliers on va dire des piliers ouais voilà des piliers ça me paraît beaucoup plus positif et conforme à la réalité oui c'est c'est bien ça notre crainte il y a une autre dimension G suffisamment dit que l'économie n'était pas suffisamment prise en compte dans le débat public il y a une autre dimension qui n'est pas prise en compte c'est le contexte international qui est marqué par quoi qui est marqué par des tensions mais qui est marqué surtout par une intensification de la compétition économique et donc il il faut je n'ai pas de leçons à donner chacun est à sa place mais il faut que en tout cas mieux qu'il le font actuellement nos décideurs politiques intègrent la conjoncture la réalité de cette compétition internationale l'énormité des défis qu'on va avoir nous entrepreneur à relever sur la décarbonation sur la digitalisation sur la formation donc voilà qu'on qu'on travaille intelligemment ensemble et la politique de l'offre est une bonne solution dans le casadre de ce budget 2025 vous redoutez quoi plus une dérive des comptes publics ou peut-être un tour de vis sur les aide et et la fiscalité des entreprises je crains les deux je crains les deux à vrai dire ce qui est bien la démonstration que il faut pas apporter de de mauvaises réponses à de bonnes questions la sortie elle doit se faire par le haut d'abord en entretenant la dynamique économique les créations d'emplois l'investissement et puis par ailleurs enfin en se posant la question du coût et de l'efficience de la sphère publique j'y intègre les régimes sociaux en quoi justement les dans le cas de cette instabilité politique en quoi est-ce que les partenaires sociaux peuvent être justement à contrario un facteur de stabilité dans ce contexte politique qui est dégradé qui est incertain alors d'abord ils assument leur responsabilité c'est passé totalement inaperçu et c'est normal mais entre les deux tours des législatives les partenaires sociaux ont abouti à deux accords accident du travail maladie professionnelle revalorisation des indemnités de chômage c'est bien la démonstration que même s'il y a eu des expressions de la part de tel ou tel syndicat patronal ou salarial des expressions à proprement parler politique ce que je déplore la machine continue à tourner on a des désaccords profonds sur les retraites sur l'assurance chômage mais on se parle et on se respecte on n'est pas dans cette espèce de de cacophonie d'anathème procès d'intention de smatisation après l'assur chage pas eu d'accord il y a eu d'autres accords il faut en parler d'ailleurs aussi bien sûr mais mais dans l'histoire bien souvent il y a pas eu d'accord entre partenaires sociaux voyons le vert plutôt 3/art plein qu'est-ce qu'on on peut mettre au crédit d'ailleurs justement de ce qui a décidé récemment par les part sociaux il y y a un accord tout à fait remarquable et qui répond d'ailleurs à la demande sociale qui est l'accord sur le partage de la valeur en passant cet accord a été signé au en 2023 la loi qui a fidèlement repris cet accord a été voté le 29 a été promulguée le 29 novembre 2023 il a fallu attendre la veille du second tour des législatives pour que les décrets d'application de cette loi soi mis en œuvre nous on est on va on va le faire vivre cet accord qui va permettre d'aller encore plus loin dans la juste répartition des richesses créées encore faut-il qu'elle soit créée ouais c'est le point de départ cette crise politique provoquée par la dissolution et cette absence de majorité est-ce que déjà il y a un impact ou sur l'activité des entreprises voyez que le chef le moral des chefs d'entreprise avait augmenté de 3 points à 97 points en en juillet on se dit quoi on se dit que finalement on retourne vers une forme de normalité on c'est très instable c'est très instable on a eu des bonnes surprises je dirais sur les chiffres macros du du premier du 2uxè trimestre la France devrait faire plus que les 1 % prévu par le parle de 1,2 % on va avoir un effet positif des j qu'on a nous soutenu à bout de bras et et qui qui sont un motif de fierté mais également de performance économique pour la France après la dissolution est intervenue le 9 juin donc à la fin du T2 ouais don je rappelle les chiffres positifs ouais moi ma ma conviction eu mon analyse audelà de ma conviction c'est que malgré tout cette dissolution et les conséquences qu'elle a eu ont suspendu beaucoup de décisions chez les chefs d'entreprisees ça c'est la réalité en terme d'investissement en terme d'embauche c'est ce que j'ai fait dans ma propre entreprise moi j'ai dit plus une embauche plus 1 € d'investissement j'ai même annulé un très gros investissement dans mon entreprise alors si rien ne bouge sur la fiscalité ça serait déjà une satisfaction pour le patronat si rien de Bouge si déjà il y avit pas de oui alors dans un monde idéal il faudrait que cette trajectoire de suppression de la CVAE qui a déjà été considérablement ralenti soit prolongé il reste combien il restait je crois que c'était en deux fois alors initialement ça devit être une fois ensuite en deux fois et après en 5 fois donc voilà il reste combien il reste 3 4 milliards de base il reste il reste 2 milliards Milard ouis 2 milliards euh et c'est important dans le cadre de la la compétition c'est pas un sujet de principe mais bon si déjà il y a pas de remise en course de tout ce qui a été fait sur la fiscalité des entreprises bien sûr mais également sur la fiscalité des investisseurs ces idées sarenues et dangereuses auà d'être sarenu sur l'augmentation du taux de prélèvement forfaitaire unique ou le rétablissement ne serait-ce que partiel de d'un impôt de solidarité sur la fortune c'est extraordinairement dévastateur si un effort éta demandé aux entreprises dans le cadre du rétablissement des comptes publics parce qu'on est au-delà de 5 % qu'est-ce que leentre j'entends ici et là y compris de la part de de certains amis politiques he qu'il faudrait que les entreprises contribuent plus à l'effort de guerre bon euh à nouveau ne faisons pas abstraction ni du contexte politique ni du contexte international n'oublions pas surtout que malgré les progrès évident considérable et qu'on a salué sur les dernières années les entreprises françaises restent les plus taxées au monde et je recite un exemple que j'ai donné hier dans mon discours l'apprentissage il y a 25000 apprentis dans les fonction publique il y a un million d'apprentis dans les entreprises privées alors qu'on vient nous chercher des pous dans la tête alors qu'au contraire il faut nous encourager il faut nous stimuler il faut nous contrôler par ailleurs je pense que ça serait une mauvaise trajectoire votre psychologie en cette rentrée s'il fallait la définir en un mot ah on est très combatif on a 10000 visiteurs ici à laarf sauf rare exception je ne sens pas des gens résignés je sens quand même des entrepreneurs inquiets avec des disparités sectoriel pour certains qui commencent sectoriel on pense à l'immobilier la conruction tout la filière construction alors ça c'est c'est un échec des gouvernements précédents qui ont considéré qu'il y avait pas de sujet alors que c'est 10 % du PIB c'est 12 % de l'emploi c'est 40 % des dépenses contraintes des ménages modeste ils sont passés complètement à côté du sujet B ce qui dev arriver arrive effondrement des mis en chantier on commence à avoir 10000 suppressions d'emploi dans l'ensemble de la filière quand je dis l'ensemble de la filière ce sont les entreprises du bâtiment à proprement parler mais c'est l'amont industriel quand on voit la baisse de la production des cimentiers c'est glaçant c'est les agences immobilières c'est les promoteurs et donc ça a été je crois que même Bruno Le Maire en est convenu ça a été une un angle mort dans dans la et donc ça se paye aujourd'hui avec les comptes publics aussi avec les comptes publics voilà merci pour cet entretien donc avec Patrick Martin le président du medf dans cadre de la RF du mdfch 6e édition merci à vous merci [Musique]

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