Paul Molac, député LIOT de la 4ème circonscription du Morbihan, conseiller régional de Bretagne

Bretagne 5 l'invité de la matinale et ce matin ce lundi matin notre invité est paul mollac député de la 4e circonscription du morbillan circonscription plot Hermel la Roche Bernard c'est important de le préciser et également conseiller régionale de Bretagne merci d'être avec nous ce matin Paul mollac bonjour bonjour c'est un plaisir vous savez bien et oui alors il y a longtemps vous n'avez pas entendu votre votre voix sur l'antenne de Bretagne 5 euh on avait envie de parler en cette période d'élections EUR européenne d'Europe évidemment mais aussi des territoires et on vous sait Paul mollac très attaché à votre territoire à à la culture bretonne d'ailleurs les auditeurs qui vont regarder la vidéo puisque nous sommes filmés maintenant à la radio vont voir votre très joli costume breton vous en avez fait un peu votre marque de fabrique oui oui oui alors tout simplement à l'Assemblée quand il y avait mon mon collègue brzerson qui était là il arrivait avec sa chemise à fleurs parce qu'il est polynésien et puis son kilte de de Polynésie et je me suis dit oh bah moi je peux bien arriver avec un gilet broton et donc celui-ci est un gilet avec les couleurs du vant donc il est noir avec des broderies qui don dont on a pris les modèles sur le les châles de ma grand-mère et avec les couleurs du vent c'estàdire le le jaune le blanc et le bordeaux donc c'est un gilet mode pleermel et comme pleermel bah c'est dans le le V hein et c'est pas simplement dans le morbillant c'est aussi au niveau des des vêtements parti dans le V en tout cas et là c'est le cas donc c'est un alors d'habitude j'ai aussi un gilet un peu plus cournoyé qui fait un peu plus qu'un Perrois celui-là mais celui-ci est vraiment plemel voilà et vous l'avez mis ce matin pour venir à VAG 5 et il est très élégant je dois le dire très joli on va quitter un peu la mode si vous me permettez Paul mollac pour parler des territoires mais finalement on n pas cisé si éloigné de de de de de de propos aujourd'hui on on parle beaucoup d'Europe avec les élections européennes dans moins d'un mois maintenant élections européennes qui cristallisent beaucoup de colère beaucoup euh d'agitation on le voit aussi on a un pays fracturé est-ce que demain une des solutions à ce pays fracturé c'est la clé des régions la clé des territoire B moi je le crois hein fondamentalement parce qu'aujourd'hui on a une Europe qui est en fait l'Europe des états parce que ils sont tous en train de se plaindre de l'Europe mais en fait c'est quand même eux qui la font parce que vous savez que le Conseil des ministres de l'Agriculture des différents pays décide d'un certain nombre de choses le Conseil des chefs d'État c'est pareil et la Commission décide elle aussi d'un certain nombre de choses mais honnêtement elle est quand même sous la coupe des états h et le le problème qu'on a en France c'est que contrairement aux autres pays où on a une large dévolution c'est-à-dire que les régions ont la capacité de lever l'impôt la capacité de faire des lois de pays ont la capacité d'adapter les règlements et malheureusement c'est pas le cas en France donc on a un système plus fédéraliste dans certains pays on pense évidemment à l'Allemagne ou à l'Espagne à tous en fait quand vous regardez tout quand vous regardez tous les pays qui nous entourent sont des états fédéraux ou des états avec des autonomies régionales alors il il y a des petits États il y a comme la Belgique ou la Suisse ou là la Suisse avec les cantons c'est historique et cetera mais le fédéralisme en Allemagne bon c'est venu plutôt après 1945 en Grande-Bretagne c'est venu en 1999 en Espagne après le franquisme et puis en Italie c'est venu après la Seconde Guerre mondiale aussi et et là ce sont des pays qui fonctionnent de cette façon-là avec une large autonomie aux différentes collectivités locales et moi je plaide à Paris pour ça aussi parce que quand quand je vais vous donner quelques petits exemples quand la région Bretagne par exemple veut faire un TER par exemple on a la fameuse loi sur les les trains express métropolitain et nous on a expliqué que avoir un un train sur Brest ou sur Renn ça nous intéressait pas c'était pas qui convenait pour nous ce qui convenait pour nous c'est de faire des des liaisons relativement rapides entre Rennes et Brest et entre Ren Nant et Ren quimpère et donc des liisons utiles finalement c'est ça donc il a fallu qu'on rentre en expliquant qu'il fallait modifier la loi et cetera et c'est compliqué parce que faut le faire avec le gouvernement faut le faire avec les députés et on n pas la possibilité la région Bretagne n'a pas la possibilité d'adapter la loi sur ces questionsl donc quelquefois ça marche et puis d'autres fois le gouvernement veut pas pour telle ou telle raison et ça ne fonctionne pas ça c'est pour la région si je prends le bloc communal les communes tout le monde a entendu parler des dents creuses dans D creuses voilà il y en a dans les vill il y a une terre là vous avez quelques ARS quelques centaines d'arts on mettra jamais un tracteur dedans de toute façon il a met avec les tracteurs de 220 chevaux maintenant on a même à place à peine la place de de tourner donc qu'est-ce qui se passe alors le bah normalement on doit pouvoir urbaniser il y a déjà tous les réseaux d'eau d'électricité téléphone il y a déjà une route qui vient donc on peut assez facilement et ça coûte pas très cher urbaniser ces dent creuses sauf que la loi dit c'est exceptionnel ah alors le maire de carantoir que je connais bien il me dit bon écoute moi j'ai un bourg 240 village comment veux-tu que chez moi l'urbanisation des dents creuses des villages ce soit exceptionnel c'est pas possible et donc bah il faudrait qu'il puisse dire ben voilà le terme d'exceptionnel nous ben non ce sera pas exceptionnel alorsant peut pas alors qu'on a un besoin cruel de logement ici en Bretagne on en a beaucoup parlé dans la presse et et ici au micro de la matinale euh il y a une incompréhension finalement du terrain le terrain que vous vivez vous Paul Monac et et vous vivez aussi la République puisque vous allez à Paris il y a une incompréhension des gouvernements alors je dis des gouvernement en règle générale par rapport au terrain oui complètement c'està dire que ça fonctionne par Statistique donc voilà on a consommé tant de terre agricole donc il faut pas en consommer é temp et cetera alors là-dessus ils ont raison sur le fond il y a pas de problème mais c'est comment on le fait et finalement est-ce que urbaniser les dents creuses ça ne permet pas à un moment donné de ne pas faire un lotissement en bordure de Bour qui prend de la terre agricole en général au bordure de Bour c'est pas la plus mauvaise voire d'en faire un plus petit c'est comme ça qu'il faut voir les choses donc on économise parce qu'on utilise de la terre qui de toute façon ne sera pas de la terre agricole mais ça on a beau ça rentre pas dans les statistiques ça c'est c'est pas c'est c'est difficile à rentrer et et le problème c'est qu'on a un certain nombre de choses comme ça il y a des objectifs par rapport par exemple à la décarbonation par rapport à moins de gaz à effet de serre donc le principe il est bon c'est l'application après qui est mauvaise parce que c'est purement statistique en fait on tient plus compte des réalités locales on nentend pas les élus de terrain on leur fait pas confiance ah non non ça c'est le problème ça c'est le problème on a une administration centrale qui pense que c'est elle qui incarne l'intérêt général et l'intérêt de la nation avec un grand N et que les élus ne eux par contre sont les représentants de leurs électeurs donc nous c'est pas l'intérêt général c'est l'intérêt de nos électeurs sauf que je je dis comme je dis bien souvent souvent l'intérêt général c'est souvent l'intérêt particulier de celui qui définit l'intérêt général donc nos braves gens qui sont dans nos ministères sont des urbains donc ils vont penser comme des urbains et finalement leur intérêt général à eux bah ce sera pas forcément le nôtre h et toute la difficulté est là et à un moment donné il faut un un équilibre donc il faut un contrepouvoir et le contrepouvoir c'est celui des territoires alors on voit des des territoires qui ont envie d'autonomie alors on va prendre l'exemple emblématique de la Corse depuis de nombreuses années la Corse demande son autonomie parfois même son indépendance là il y a un processus qui a été lancé par Gérald armanin un processus d'autonomie dans la République française c'est le terme précis on a entendu le président de la Région l Chen Girard on l'a évoqué ici au micro de la matinale et il l'a évoqué également là aussi au micro de la matinale avoir des envies d'autonomie avoir envie en fait que la Bretagne soit la deuxème région autonome en France euh on sensi qu'il y a une cristallisation des peurs euh l'autonomie l'indépendance et si demain on nous fait tout tous par les breton et porter l'abri breton pourquoi pas voilà il a a il y a ces peurs peut-être inf fondé évidemment là je je vous titille un peu Paul Monac vous les entendez ces peurs ces craintes oui bien sûr oui parce que derrière en fait c'est le problème de qu'est-ce que c'est être français h c'est ça en fait et donc le le le problème pour moi les choses sont assez simples il y a des citoyens donc moi je suis citoyen français j'exerce mes droits politiques avec les autres en fonction de la constitution de la loi et cetera et cetera ça c'est la citoyenneté et puis après en France les choses sont pas très claires on sait pas trop ce que c'est que la nation on sait pas trop alors pour pour certains la nation c'est parler parisiens en gros hein je vais je vais faire simple mais c'est un peu ça et et là je leur dis bah non écoutez et moi je dis bah moi je suis de nationalité bretonne parce que je suis breton ça m'empêche pas d'être un citoyen d'exercer mes droits politiques avec les autres mais je ne confonds pas les deux et tant qu'on ne frerapp pas cette extinction en France on aura un problème on pensera que à partir du moment où on a oublié de mettre un E qui s'entend pas quelque part c'est une faute et mon Dieu on est en train de tuer la langue française parce qu'il y en a qui vont jusque là non c'est pas ça et et là c'est pour ça que c'est pas clair chez eux et et si on faisait une distinction entre les deux ce serait beaucoup plus clair et on aurait pas à dire bon ben voilà il faut que les les gens arrivent et et il y a une forme de xénophobie h et quand quand quand je vois par exemple la République française n'est pas raciste ça c'est clair vous pouvez avoir n'importe quelle couleur vous pouvez avoir des places très importantes vous pouvez arriver à à des choses qui sont tout à fait satisfaisantes y compris à la télé y compris dans les ministères y compris ministre pourquoi pas à une condition c'est que vous parliez et que vous ayez les mêmes code culturel que nos braves gens qui habitent à Paris si jamais vous un accent si jamais vous avez pas les mêmes codes culturels et bien vous serez mis de côté et ça c'est une forme d'exclusion et et c'est je veux prendre un exemple là aussi et vous croyez vraiment que quelqu'un qui parle comme ça présentera le venteur à Paris et ben ça sera compliqués dans les écoles de journalisme on leur dit ah mais vous avez un accent pas la peine d'essayer de faire de la presse orale h et pourtant il y a eu des grandes voix qui avaient des commentateurs sportifs mais aussi on pense à André Arnaud qui F des grandes voies d'uropin Jadice il y a bien longtemps qu' avait cet accent du sud-ouest on a apathi Jean-Michel apathy avec un accent basque assez assez fort mais c'est un des seuls hein et oui c'est c'est compliqué au niveau des accents des langues c'est c'est vraiment en France c'est vraiment pas simple on dira un petit mot des médias tout à l'heure régionaux qui font un travail important pour la culture dans les régions en Bretagne ici et et et bien dans bien d'autres régions mais je voulais vous entendre aussi sur le fait de cette autonomie de la la Bretagne c'est aussi une une forme d'autonomie culturelle il y a longtemps que la Bretagne qui attire beaucoup d'ailleurs oui alors est-ce qu'il faut bien comprendre c'est que l'autonomie ce n'est évidemment pas l'indépendance d'ailleurs moi je suis pas favorable aux indépendances globalement on a à peu près 126 nationalités en Europe pour faire 126 états ça serait compliqué à gérer ce serait compliqué donc le j'allais dire l'idée française comme quoi il y a un état un peuple une langue il faut qu'on dépasse ça parce que si on fait ça on atomise l'Europe et donc c'est c'est pas c'est pas l'idée parce qu'aujourd'hui si vous voulez avoir un poids au niveau mondial ce sera l'Europe ou ce sera rien faut être clair d'autant plus en voyant la situation géopolitique on pense aussi à la guerre en Ukraine à nos portes complètement et on a des grands États qui sont à la taille des continents l'Inde la Chine la Russie et le Brésil et là c'est l'échelle européenne qui est la bonne l'autonomie c'est tout simple lement en rendre efficace l'action publique h je l'ai montré tout à l'heure en prenant l'exemple des dents creuses comment on veut que le bloc communal soit dans le domaine du logement efficace et bien faut lui en donner les moyens j'ai parlé des transport pour la région et en fait tout simplement c'est permettre aux collectivités locales d'être efficiente parce qu'aujourd'hui on pense que si on traite tout le monde de la même façon à Paris et bien on va être égau mais traiter de façon différente des situations des situations différentes les traités de façon égale ça revient à faire perdurer les inégalités donc la seule façon de s'adapter au territoire c'est de dire au territoire bah effectivement allez-y expérimentz et puis on regardera les résultats il y a des spécificités évidemment entre les régions des spécificités culturelles de mentalité aussi on pense pas dans dans dans le se de la la France comme on pense en Bretagne ou dans le nord de la France on oublie ces spécificités là on les a nivelé un petit peu au niveau national ah bah certains veulent carrément les voir disparaître mais je vais vous donner un exemple là-dessus qui va sans doute éclairer un peu prenons l'enseignement bilingue breton français ça fait 40 ans que ça existe h on pense aux écoles d'wan on pense aux écoles Diwan mais il y a aussi en fait aujourd'hui c'est dans l'enseignement public qu'il y a le plus d'enfants qui sont en bilingue ça fait 40 ans que ça existe 40 ans que l'éducation national ne réussit pas à former suffisamment de maîtres pour le 1er degré et le second degré croyez vraiment que si la région s'en occupait 40 ans après on aurait toujours pas réglé le problème on en parlerait sans doute pas parce que ce serait naturel voilà donc en fait on voit bien là que il y a il y a un vrai problème c'est-à-dire que l'État à partir de Paris commence à devenir inefficient parce que il faut dire aussi que on demande tout à l'état prenez aujourd'hui un maire autre autre fois il ne s'occupait pas de commerce il ne s'occupait pas de logement il ne s'occupait pas non plus de des de euh de police on peut im alors de police un pe peu carampette mais entre le commerce le logement et la médecine avec les maisons de santé c'est ça qui qui m'échappait aujourd'hui il s'occupe de tout ça donc on voit bien que la la puissance publique aujourd'hui s'occupe de tout avec des mes qui qui qui jette l'éponge parce que ça devient trop vite et très compliqué en particulier dans des petites structures des petites communes c'est vrai mais il y en a pas tant que ça he moi je vois les maires chez moi je suis je suis admiratif honnêtement parce que ils bossent ils voient les difficultés ils essayent des d' palier ils font un travail énorme un travail énorme et pourtant ils ont pas les moyens de les moyens réglementaires ou les moyens législatifs de faire ce qu'ils veulent donc moi je pense qu'il faut leur lâcher la grappe h et et ça ça s'appelle l'autonomie et on est très loin de l'indépendance qu'est-ce qui fait peur dans l'autonomie qu'est-ce qui fait peur au à ce qu'on appelle le pouvoir central parce que dans la les si vous voulez les idées françaises on est parti du principe que la France a toujours existé donc la gaaule c'était déjà la France alors quand je voyais le petit lavis c'était marqué la gaulle c'est la France avant la France bon faudra qu'on m'explique comment on peut être avant même de d'exister enfin bon et en fait le moyen-âge c'est la destruction de la France quelque part et après c'est les rois et la République qui vont refaire la France avec des provinces quand même et et là tout les provinces en fait quelque part se sont faites au détriment de la France c'est ça qu'on met dans la tête des gens en fait non ben c'est c'est autre chose de toute façon la France n'existait pas avant avant je dirais si on prend la Bretagne par exemple entre en France qu'au 16e siècle en 1532 donc et mais on est dans l'idée que la France est voilà les les régions ne sont pas légitime que finalement ils ont essayé à détruire la France alors qu'en fait elles n'ont jamais pu le faire hein et et tout ça ça se met dans la tête des gens par l'école entre autres alors qu'en fait non la France est une construction historique hein qui s'est faite au Moyen-Âge mais aussi à l'époque moderne et qui s'est terminé en gros je dirais en 1860 avec avec la Savoie et Nice voilà et c'est cette construction historique bien elle est en place euh très peu de gens veulent veulent sa mort hein donc on est vraiment dans dans une espèce de de paranoïa là parce que les indépendantistes ils sont très très peu nombreux on a entendu des des députés en tout cas des des responsables politique on pense au rassemblement national qui à un moment on ont eu l'idée ont imaginé que les région pourrai disparaître euh je vous ai senti vous vous tendre tout à coup pierre maollac euh Paul mollac pardon je vous appelle Pierre Paul mollac oui alors c'est c'est ça fait partie des des des des idioties qu'on peut entendre en ce moment alors pour faire des économies on va supprimer la région alors je dis aussi on supprime donc les dotations qu'on donne au lycée je suppose on supprime donc les TER donc en fait bon tout ça c'est bien gentil mais on ne supprimera évidemment pas les services que fait la région elle en fait un certain nombre dans le en particulier on parlait en en off tout à l'heure du transport effectivement la région essae de développer le TR en en mettant plus de rames essae de développer les cars régionaux en mettant plus de cas régional alors par exemple je pourrais prendre la ligne pleu Hermel van où on s'est arrangé avec la communauté d'agglomération de Vann avec les communautés de communes de plmel et de brossellande OBC pour avoir en fait on leur a dit bon voilà nous ce qu'on propose c'est qu'on a un carart qui fasse plaire Melvan assez rapidement donc qui s'arrête le long de la C voie mais qui ne s'arrête plus dans les différents villages libre à vous ensuite de mettre en place des transports qui seront payés à moitié par la région et à moitié par vous pour desserv à partir de ces points là sur la C voie de desservir tous les tous les bourgs et les villages que vous voulez desservir c'est vous qui voyez h et du coup on a augmenté le la la fréquentation en quelques mois de 75 % et on a non plus de navettes comme on avait autrefois mais h on a privilégier l'efficacité finalement VO oui et puis le service rendu aux habitants on essae en tout cas et et c'est ça le le l'intérêt si vous voulez des collectivités locales parce que elles peuvent mettre en place un certain nombre de services pour les habitants et certains trouvent que c'est encore cher mais sachez que 90 % de la somme elle est payée par les communauté de commune et par la région est-ce que une région comme la région Bretagne a assez de moyens pour faire vivre ses ambition son ambition politique en gros est-ce que l'État pourrait faire un effort sur la dotation alors c'est le grand le grand moment parce que l'État qui est quand même assez je vais dire assez curieux h le déficit c'est lui les collectivités locales n'ont pas le droit de faire des déficites Don elles ne font pas de déficit de fonctionn et et il vient dire que c'est de la faute des collectivités locales s'il est en déficit c'est quand même un peu fort de café tout ça et la région Bretagne alors au niveau de la mobilité effectivement on voudrait qu'il y ait un versement additionnel pour pouvoir faire plus de mobilité encore parce que là en fonction de nos de nos budgets on voit bien qu'on n'y arrivera pas on va pas pouvoir développer plus donc c'est une proposition qu'on a fait au ministère parce qu'on a pas le choix de le faire nous-même on peut pas lever l'impôt et pour l'instant c'est non donc bon j'avais proposé moi euh pendant la la loi sur les fameux train express métropolitain cette proposition qui n'a pas été retenue par le gouvernement et pas par la majorité des députés malheureusement donc euh voilà mais non on n'a pas forcément les moyens de le faire mais vous voyez bien que c'est des moyens qui sont euh liés en fait à la possibilité de changer le règlement ou de faire la loi là encore on revient à la décentralisation aux envis d'autonomie complètement et il y a un territoire dans la République qui fait des lois de pays c'est la Nouvelle Calédonie donc là on pourrait s'en inspirer finalement B je pense et les on a parlé de la Corse tout à l'heure mais pour la Corse c'est vraiment une question démocratique parce que ça fait trois fois que Gilles Siméoni est élu en Corse sur un programme de ce type et jusqu'à maintenant on disait non h et là bah je trouve que G vernement est assez écairé et je pense que c'est une bonne chose parce que la Corse ne peut pas être gérée comme une autre région française c'est évident sa place dans la Méditerranée est très éloignée il y a plein de choses qui sont compliquées pour eux à la fois la loi litorale à la fois la la loi montagne les deux donc c'est c'est vraiment une région très particulière pour ça et et l'un des des choses que nous voulons nous et le le président de la Région l'a dit hein effectivement nous nous voudrions que le statut qui a été négocié soit voté et rentre dans la Constitution la constitutionnalisation on pourrait dire comme ça de la régionalisation ça fait peut-être un un titre un peu pompeux on on on a aussi les le côté culturel on voit la Corse une région à forte identité culturelle la Bretagne l'est aussi alors il s'agit pas de dire qui est plus à forte identité que l'autre mais on voit quand même des des régions qui reviennent à leur identité la Bretagne a toujours été très attaché à sa culture à sa musique aux langues alors je dis aux langues en Plurial puisque il y a deux langues en Bretagne le Breton et et le Gallot la région a fait énormément pour les les langues régionales alors oui on a on a fait beaucoup mais on continue à faire parce que si vous voulez le le budget de la région pour les langues en quelques années a été a été augmenté de 20 %. donc c'est assez énorme parce que on est plutôt dans une un moment compliqué au niveau des des finances publiques on est plutôt sur l'économie aujourd'hui ah bah les collectivité locale en fait le le budget des langues en Bretagne c'est le seul budget qui ne baisse pas ce qui est une bonne nouvelle pour la culture quand je vois mes collègues sur les autres le sport et cetera il me disent tu as de la chance toi donc vous voyez et et je pense que bon c'est important c'est c'est un budget à peu près d'une dizaine de millions si on R ajoute le budget de d'un certain nombre de départements on doit arriver à peu près à 15 millions h h donc c'est c'est un budget qui est quand même conséquent alors bien sûr on voudrait toujours plus mais et et en particulier le la la chose qui est importante c'est la capacité de négocier avec l'État parce que bon si vous prenez l'enseignement bah c'est c'est prérogative d'État h si vous prenez les routes nationales c'est prérogatives d'État et on a un petit sujet là en ce moment parce que nous on voudrait bien que l'affichage en en Haute-Bretagne soit trilingue h mais bon j'ai bien je suis passé là côté de pléet j'ai vu que c'était pas triling donc c'est un peu compliqué alors avec le le le avec la préfecture puisque nous on lui a dit que bon bah la la solution qu'on a arrêté c'est on fait du biling en Basse-Bretagne breton français on fait du triling euh quand on est en Haute-Bretagne bon il va falloir qu'on discute encore un petit peu avec la préfecture pour que tout ça se mette en place il nous reste trois petites minutes Paul Mac je voulais vous entendre aussi toujours sur la culture euh aujourd'hui il y a des grandes inquiétudes sur les médias Paris en particulier en France on est dans une époque troublée on entend beaucoup de fake news beaucoup de choses on a la chance en Bretagne d'avoir des médias vivants alors on va on va prêcher un peu pour notre chapelle les radios associativesag 5 en fait partie il y en a d'autres bien entendu et toutes ces ces radios permettent justement l'expression politique l'expression culturelle euh est-ce que aujourd'hui la région doit faire un peu plus pour conserver ses médias dans un moment où ils sont fragiles on pourrait le dire comme ça alors ce qu'on essaie de faire c'est la mise en place de la radio numérique H le D plus ouais et ça ça va nous coûter un peu d'argent parce que j'ai j'ai déjà vu les les budgets ça va et c'est là-dessus qu'on qu'on est parti aujourd'hui donc oui alors on on est souvent au niveau des radios la la collectivité qui donne qui soutient le plus et en particulier quand on a des alors moi je m'occupe du du budget langue he donc donc en particulier les radio qui font du breton et du Galot effectivement reçoivent un abondement par rapport à au Galot et au breton donc c'est c'est quelque chose que alors difficile parfois effectivement parce que le DAB plus ça va ça va être des des moyens en plus et mais on est dessus oui oui avec l'importance de conserver ces médias régionaux on a longtemp parlé d'une d'une radio d'une télévision publique régionale voilà plus voilà al on va pas on va pas tirer sur nos confrères de France 3 ou de Radio France mais voilà il y a eu cette idée là un moment c'est toujours dans les dans les cartons alors c'était dans les cartons mais en fait on voit bien qu'à Paris ils ont pas trop envie de le faire ça l'idée c'est de de se débarrasser plutôt des chaînes publiques malheureusement parce que ça je je pense que ça fait partie de l'offre globale parce que il faut faudrait pas qu'il n'y ait que ça évidemment mais mais de de l'offre globale et je crois que c'est pas très c'est pas à l'ordre du jour donc si on veut faire ça il faudra qu'effectivement ce soit la région qui soit moteur alors nous on a quelques idées c'est vrai mais ça demande pas mal d'argent aussi voilà toujours le le nerf de la guerre un dernier mot on voit une situation très compliquée aujourd'hui au niveau politique à à quelques semaine de l'échéance électorale européenne en une minute on est voilà une petite minute est-ce que ça vous inquiète le climat actuel oui parce que je je pense que les les Français ne regardent pas la réalité comme elle comme elle est réellement c'està-dire qu'il se il voit un certain nombre de choses des anecdotes qu'il y a par exemple à la télé et ils pensent que c'est la réalité alors je je je vais vous donner un petit exemple là aussi parce que j'aime bien les exemples ma maman qui à cette époque- làà avait à peu près 94 ans me dit comme ça oh dis donc euh il y a des crimes quand même alors je lui dis écoute maman tu as vu plus de crimes que d'habitude appel Hermel elle me dit ah non on pas appel Hermel ben je lui dis pourquoi tu me dis ça alors elle me dit ah bah on voit bien à la télé oh ben je lui dis maman t'inquiète pas hein le jour où il y aura plus de crime en France ils iront chercher à l'étranger donc faut pas confondre euh si vous voulez les crimes il y en a toujours eu malheureusement malheureusement h et euh la fréquence des crimes aujourd'hui on a un problème grave c'est celui des bandes et en particulier lié au trafic de drogue h alors ça effectivement c'est c'est un vrai problème mais je dirais la guerre des gangs ça date pas d'aujourd'hui donc à un moment donné il faut regarder les choses et il faut voir un peu un niveau statistique c'est devenu pe plus violent aujourd'hui B non en fait non parce qu'on voit que les crimes de sang ça baisse h globalement et donc non c'est pas devenu plus violent non non bien au contraire c'est plutôt plus policé qu'avant voilà reste en Bretagne on a toujours des problèmes qu'on a pas avant justement autour du trafic de drogue dans dans les villes même dans nos campagnes voilà oui parce que ils ont tendance à venir aussi dans les campagnes donc mais alors le gouvernement il travaille il faut continuer à travailler sur ces questions parce que le trafic de drogue c'est ça qui nourrit finalement le crime organisé on va devoir se quitter là Paul Molac député de la 4e circonscription du morbillant conseiller régional et avec ce ce magnifique costume que j' admiré là pendant toute l'interview merci oup d'avoir été avec nous je vous souhaite une très belle journée merci à vous et très belle journée Bretagne 5 le 79 Stéphane am