Séisme au Maroc: l'interview en intégralité de Dominique Strauss-Kahn

bonsoir Dominique strauss-kat vous êtes en direct de Marrakech parce que vous y vivez maintenant quasiment quasiment toute l'année derrière vous on a voilà on aperçoit des vivres de l'eau de l'eau minérale on voit du monde autour de vous avec les les les tabliers mais qu'ils c'est le nom de votre association vous êtes en train d'acheminer des aides des secours c'est ça c'est ça mais qu'il est une association qui existe depuis 2015 ou on essaie d'aider à la relation principalement entre les mers les enfants la protection de la mer et des enfants dans les autres rurales et là on s'est mobilisé évidemment pour aider les zones sinistrées donc on a par exemple demain à convoi de 6 voitures de 6 4 4 qui partent pour amener des vives de l'eau du lait notamment pour les enfants mais cette association se mobilise est-ce que aujourd'hui sur place vous et d'autres vous arrivez à vous coordonner à organiser justement le le plus rapidement possible le plus simplement possible la cheminement des des secours vers ces villages qui sont parfois très isolés non le problème c'est justement la coordination la Communauté française au Maroc se comportait de façon extrêmement remarquable très mobilisé mais après toutes les initiatives individuelles mises bout à bout ça crée un peu de cafouillage et donc il faut que les autorités ce qu'elles font régulent un peu tout ça on peut pas aider des gens dans des zones aussi reculées que celles ou les le séisme a détruit les villages que parfois on peut atteindre qu'après quelques heures de marche quand la route a été coupée sans que on évite les embouteillages que tout le monde arrive en même temps fasse des choses qui ne correspondent pas obligatoirement aux besoins en réalité il faut coordination et il faut être près des besoins de la population on peut pas les inventer nous-mêmes sur place leur demander ce dont ils ont besoin et le fournir mais justement quels sont ses besoins primaires là pour la population il y a eu d'abord les couvertures il fait froid la nuit paradoxalement on peut trouver ça bizarre au Maroc mais il fait froid la nuit il y a les problèmes alimentaires évidemment et puis il y a des problèmes qui touchent aux soins médicaux avec ce cette nuance que les autorités veulent absolument contrôler ce qui se passe en matière médicale ce que je trouve évidemment absolument normal donc on achemine aussi bien des vêtements des matelas mais aussi de l'eau des vivres de l'huile du blé enfin bref l'ensemble de ce qu'il faut à ces gens qui n'ont plus rien il faut avoir vécu un tremblement de terre comme vous le disiez j'étais pas là lors du tremblement de terre il y a quelques jours au Maroc mais j'ai vécu quand j'étais jeune le tremblement de terre d'Agadir et je les souvenirs évidemment très présent les besoins sont immédiats ils sont très puissants et la façon dont la population est désemparée la rend incapable de les résoudre tout seul donc il faut apporter de l'aide vous avez parlé de votre propre expérience enfant vous avez donc vécu vous l'avez dit ce trop long en terre d'Agadir c'était le 29 février 1960 je crois que vous aviez avoir 11 ans vous avez raconté le traumatisme le bruit l'effroi le chaos vous êtes resté d'ailleurs logé sous une tente une quinzaine de jours c'est ce que vivent en ce moment même beaucoup de de Marocains tout de suite vous avez pensé à votre propre histoire est-ce que vous aviez vécu et ça vous donne peut-être l'idée que il faut agir le plus vite possible pour les enfants notamment évidemment ça les souvenirs remontent c'est inévitable la situation est différente à Agadir c'est ainsi dans un urbaine là c'est en zone rurale l'inconvénient de la zone urbaine c'est qu'il y a beaucoup plus de maisons qui est d'immeubles qui s'effondrent l'inconvénient de la zone rurale c'est que c'est très difficile d'accès qu'on a beaucoup de mal à apporter les secours mais effectivement moi j'ai vécu trois semaines sous les tentes militaires les mêmes j'espère qu'elles ont un peu améliorées mais les mêmes que celles qu'aujourd'hui l'armée a installé pour loger tous ceux qui sont sans toi et quand on voit la façon dont ces gens ont tout perdu dans leur maison jusqu'à leurs économies qu'ils avaient en cash et qui n'ont plus insouteneux parce que tout ce qu'ils avaient été dans la maison et bien on se rend compte que la solidarité absolument nécessaire et après après viendra le temps de la reconstruction on peut dire que à l'époque vous avez finalement réussi à survivre grâce à un miracle vous pouvez le raconter oui enfin grâce à miracle c'est un miracle assez simple je suis dans un immeuble qui est resté debout c'est un immeuble qui était bien construit c'est celui qui avait le consulat de France d'ailleurs il a tremblé il est tas de fissure mais il est resté debout et donc juste après être dans les 10 minutes qu'on suivit la secousse mes parents ont rassemblé mais leurs enfants mon frère ma sœur et moi on est descendu on a sauté dans une voiture et on s'est réfugié dans la maison d'un ami qui habitait la banlieue d'Agadir où il y avait un grand jardin on était beaucoup d'ailleurs avoir la même idée donc il y a une grosse influence parce que dans le jardin on était à l'abri des risques de secousses futurs les maisons qui étaient à côté de moi n'ont pas toujours eu cette chance et j'ai un souvenir particulièrement difficile qui est que deux jours après j'ai insisté beaucoup pour faire un tour avec mon père en ville pour voir les dégâts il a eu une raison ou tord de céder à ma demande j'en sais rien mais en passant devant des maisons qui sont aplaties comme un mille-feuille de 2 mètres de haut alors qu'il y avait 10 étages et quand vous savez que vos copains de classe sont là-dessous c'est des souvenirs que que vous n'oubliez pas justement ces souvenirs alors on pense aux enfants aujourd'hui qui ont vécu ce tremblement de terre à Marrakech et dans la région et qui ont avoir ses souvenirs vous l'avez dit ça reste gravé dans ma mémoire on pense à ces enfants qui aujourd'hui sont traumatisés il faudra bien sûr il faut les aider matériellement mais il faudra aussi les aider psychologiquement absolument vous avez absolument raison en fait il y a trois phases pour moi il y a une phase immédiate qui est d'essayer de sauver le plus de gens possible qui sont encore sous les décombres les blessés il y en a beaucoup des blessés il y a une phase qui vient juste derrière mais qui a déjà commencé et qui est des délais survivants c'est à dire faire en sorte que d'une partition vie matériellement mais aussi psychologiquement et vous avez absolument raison il n'y a pas que les enfants qui sont traumatisés je vois beaucoup d'adultes qui peuvent pas entendre passer un camion dans la route à côté sans se mettre à trembler parce que c'est le même genre de vibration qui ramène à leur esprit ce qu'ils ont vécu puis après il y aura la troisième phase qui est beaucoup plus longue de la reconstruction mais ça on aura l'occasion d'en parler parce qu'il faut des années pour arriver à construire pour le moment il faut continuer à sauver ce qu'on peut sauver il y en a encore surtout des blessés bien sûr et puis il faut aider à survivre ceux qui sont dans les montagnes démunies de tout mais justement vous avez parlé de la coordination des secours c'est le plus compliqué que tout le monde achemine au bon moment les les bon s premiers secours mais est-ce que est-ce qu'aujourd'hui au-delà des initiatives individuelles vous pensez qu'il y a un problème entre le Maroc et la France pour la cheminement de ses secours justement Dominique Strauss-Kahn la question était inévitable oui il y a un problème entre le Maroc et la France il date pas d'aujourd'hui les relations sont exécrables et je pour beaucoup l'intention de commenter cela il reste que dans l'aide qui est à portée la France est présent je vous ai parlé de la Communauté française tout à l'heure il y a tout un ensemble d'ONG français qui sont sur le terrain je crois que la formation est passée sur vos antennes de de réservistes de ce coup du secours de la sécurité civile à Lyon qui ont débarqué à une trentaine avec des chiens du matériel etc et donc la société civile française les médecins français les Français du Maroc sont présents maintenant la relation d'État est à est en effet difficile mais pourquoi pourquoi est-elle si difficile à tel point que le roi n'a pas répondu officiellement à la proposition d'aide d'Emmanuel Macron vous avez employé le mot exécrable l'adjectif et que c'est grave écoutez c'est difficile pour un ensemble de raisons à pas faire maintenant de la géopolitique qui touche à la fois à la façon dont les Français sont très en arrière de la main par rapport aux autres pays européens sur la question du Sahara occidental à la fois qui touche à la question des visas qui s'est posée il y a relativement peu de temps il y a eu la fameuse histoire plus ou moins inventée ou pas je n'en sais rien du logiciel Pegasus il y a eu comme ça tout un ensemble de de situations qui ont durci les relations entre la France et le et le Maroc et notamment aussi le voyage l'importance de née par le président Macron à sa relation avec l'Algérie donc je suis pas certain qu'elle ne soit pas terminée par la fiasco mais qui en tout cas beaucoup touché les Marocains bref peu importe les raisons je suis pas là pour en juger ce qui est sûr c'est que la rations sont pas très bonne du coup en effet beaucoup de propositions publiques ont été faites à sa roi lequel contrairement à ce que je lis de si ou là n'a rien refusé il a simplement choisi parmi ses propositions celle qui lui convenait le mieux et à vrai dire encore une fois ce problème de coordination est tel que il faut éviter à tout prix un afflux démesuré d'aide vous savez quand vous avez une route sur lequel un éboulement vient de se produire il continue de s'en produire parce que c'est pas terminé on dégage des routes il y a de nouveau des éboulements il faut deux bulldozer pour dégager la route c'est pas parce que vous en mettez 6 que vous allez être trois fois plus vite vous allez même aller moins vite parce qu'ils vont gêner donc le matériel nécessaire existe au Maroc les Marocains sont totalement mobilisés la solidarité entre marocains et formidable et aujourd'hui je crois que tout ce qui peut être fait est fait alors les internationales étaient évidemment utiles mais on peut pas focaliser là-dessus alors le Maroc est un pays notamment Marrakech qui vit beaucoup du tourisme et notamment du tourisme français Jamel Debbouze était avec nous cette semaine en direct de Marrakech et lui il estimait que s'il est touristes ne venaient plus là à Marrakech ça sera en quelque sorte une double peine pour pour le pays il disait avec son humour les touristes sont faits pour Tourister donc il faut qu'ils viennent est-ce que vous êtes d'accord avec ça oui je suis d'accord mais il viendront d'abord Marrakech a été très peu touché enfin c'est difficile à dire quand il y a eu des morts mais à part la medina dans le cas la somme de maison qui était construite de façon un peu artisanale ce sont effondrées il y a très peu malgré tout de de de décès et les dégâts matériels sont pas énormes donc la ville de Marrakech est là parce que parce que l'épicentre est à 80 km bon donc je pense que les touristes seront là moi j'ai cru beaucoup pendant le covid par exemple les touristes n'étant plus là que vous allez prendre d'autres habitudes et puis qui reviendraient pas j'ai eu totalement tort très rapidement ils sont revenus et donc je pense qu'il en sera de même cette fois-ci mais c'est vrai que la ville vit beaucoup de son image touristique et de ce qu'elle offre pas seulement aux Français il y a beaucoup d'Européens beaucoup d'Américains qui sont là mais elle vit beaucoup du tourisme qu'est-ce que vous dites aux Français à vos compatriotes qui qui vous écoutent qui vous regardent et qui peut-être sont en train de réfléchir et d'annuler vous leur dites quoi venez n'annulez pas on a besoin de vos gens je leur dis qu'ils ont qui leur dit qu'ils ont tort que d'ailleurs ça sera je pense ne t'a été publié dans quelques semaines tout le monde s'apercevra que les risques sont derrière nous et que la encore une fois malheureusement le séisme touche des populations très déshéritées dans les montagnes mais heureusement en contrepartie aucun centre vital touristique ou économique n'a été véritablement atteint et donc je pense que la vie économique est touristique continuera comme par le passé donc je dis à mes compatriotes français qui aiment le Maroc continuent à venir au Maroc et aucun doute la su peut-être pas demain matin c'est pas le moment d'encombrer mais à partir de dans 15 jours il y a aucune raison de de ne pas venir ce qu'il faut ce qu'il faut c'est que par ailleurs s'ils ont l'intention de faire quelque chose pour aider un peuple ami dans la culture et si proche de la nôtre aujourd'hui c'est de passer par les différentes structures qui existent mon association plein d'autres pour fournir les moyens d'aider tout à l'heure vous évoquiez les risques psychologiques que subissent les gamins oui pour traiter ça il nous faut des psychologues il faut des gens que l'on sait le métier et ça pour le coup il va falloir il y a un peu de délai c'est pas demain matin obligatoirement mais c'est quand même bien tôt il va falloir les faire venir notamment de France ou d'autres pays européens et plus de France parce que la majorité des Marocains parlent quand même plus français que qu'une autre langue européenne Dominique Strauss-Kahn vous avez dirigé le Fond Monétaire International est-ce qu'aujourd'hui les les grandes institutions doivent s'unir et lancer un appel un appel à débloquer des fonds un appel à l'union pour la reconstruction vous pour aider le Maroc écoutez c'est pas leur fonction il faut que chacun fasse son métier c'est pas le rôle du FMI ou de la Banque mondiale que lancer un appel en revanche elles doivent tenir compte de la situation particulière qui maintenance celle du Maroc dans l'analyse qu'elles font de la situation de ce pays de ces risques macroéconomiques et des financements qu'elle lui fournissent mais ce que vous dites touche à un point beaucoup plus précis qui est qu'il se trouve qu'une fois tous les trois ans l'assemblée générale du Fond monétaire et de la Banque mondiale se tient à l'étranger deux années sur trois Washington une année sur 3 étrangée cette année c'est à Marrakech et c'est à Marrakech début octobre et donc la question est pendante de savoir si ces meeting annuels comme on dit vont se tenir ou pas et moi j'invite le FMI et la Banque mondiale à ne pas renoncer sauf s'ils autorités marocaines ont décidé autrement mais à ne pas renoncer a priori à tenir ses meetings à mon avis pourront avoir lieu tout à fait normalement si maintenant les autorités marocaines considèrent que soit c'est malvenus soit il y a des risques ou tout autre raison alors évidemment il faudra se plier alors décision Christophe Barbier c'est bien l'économie marocaine est-ce que le pays à la puissance nécessaire pour reconstruire les infrastructures et les habitations mais je pense surtout à des habitations qui seraient construites à un niveau antisismique aux normes antisismiques bonjour monsieur Barbier le développement économique du Maroc est très rapide en ce moment évidemment il a été entravé par le covid comme tout le monde mais il est très rapide et donc les ressources nécessaires pour reconstruire oui je pense que le Maroc les a ce qui n'empêchera pas que les investissements étrangers seront évidemment bienvenus alors les normes antisismiques c'est toute une histoire il y a d'énormes antisismiques très modernes qui font notamment au Japon par exemple sans doute aussi dans beaucoup d'autres pays développés que les immeubles sont construits de telle manière que lorsqu'il secoue si bouge un peu et tout se passe bien ça c'est très sophistiqué mais ne serait-ce que de la construction en dur ça peut plus classique ça peut suffire à résister quand on n'est pas juste sur les picentre et c'est ce qui s'est passé à Marrakech dans la partie occidentale moderne de la ville où il y a très peu de néanmoins l'expérience semble montrer je parie tout à l'heure de d'Agadir en 1960 elle au Sénat il y a quelques années Marrakech aujourd'hui que les failles sismiques sur laquelle se trouve le Maroc sont actives et donc la question de construire à l'avenir surtout des immeubles d'assez grande auteurs selon les normes antisémiques internationales avec tout ce que ça sophistiqué s'oppose et sans doute là les investissements étrangers seront seront les bienvenus Dominique Strauss-Kahn vous vivez la majeure partie de l'année donc à Marrakech vous êtes beaucoup éloigné de toutes les affaires françaises vous sentez plus marocain que français désormais je me sens aussi marocain que français j'ai passé mon enfance dans ce pays j'y suis maintenant depuis 15 ans mon épouse est marocaine beaucoup de mes amis sont marocains mais mes enfants sont en France et donc mon cœur est partagé mais mais oui je me sens très marocain j'ai pas de difficulté à le dire et quand je sens le Maroc souffrir comme il souffre aujourd'hui pas juste seulement ceux qui ont joué dans leur chair parce qu'ils sont dans les décombres mais tous les Marocains autour que je vois souffrir de voir leurs frères marocain dans cette détresse quand je vois ce Maroc là je vois que cette idée que je me suis toujours faite de la solidarité nécessaire dans une société et que je ne sens pas toujours dans une société comme la nôtre en France quel que soit les combats modestes que moi j'ai pu mener avec d'autres et bien cette seule lettre d'arrêter là cette solidarité de fait là le fait qu'on aide son voisin le fait que on laisse pas un vieux à la rue le fait que quand quelqu'un a besoin de manger on lui ouvre sa table c'est de cela a été là je la retrouve au Maroc et de ce point de vue là je me sens très marocain un ordinateur vous vous avez l'impression que cette solidarité vous qui avez vécu dans les deux pays elle est moins présente en France aujourd'hui qu'au Maroc d'une part et quel regard portez-vous enfin qu'elle regarde je veux dire porte les Marocains aujourd'hui sur la France on disait tout à l'heure mais malgré vos tentatives vous n'allez pas m'entraîner très loin sur ce sujet il y a une certaine animosité réciproque entre la France et le Maroc c'est très dommage pour ma part je le regrette infiniment pour les raisons que j'ai évoqué tout à l'heure c'est que je me sens vraiment des deux côtés et je pense que le pont qui a existé pendant très longtemps entre la France et le Maroc à enrichi les deux pays et est nécessaire aujourd'hui aux deux pays elle nécessaire au Maroc parce que la France est dans une certaine mesure une une mère nourricière qui a longtemps exercé et elle est nécessaire à la France parce que le Maroc exerce aujourd'hui une influence telle sur l'ensemble de l'Afrique francophone on sent économique j'entends que c'est évidemment pour la France couper un bras que de ne pas utiliser ces liens avec le Maroc pour et développer l'Afrique francophone aujourd'hui on en est pas trop là vous avez raison et mais si vous voulez le fond de ma pensée le problème n'est pas entre le Maroc et la France le problème vient de certaines difficultés qui a pu avoir et qui vont ma part sont largement françaises et donc ce problème passera avec le temps une certaine arrogance de la diplomatie française oui arrogance peut-être je ne sais pas en tout cas je dirais moi plutôt mes connaissances moi j'ai connu des diplomates français qui connaissaient parfaitement le Maroc et je crois que ces dernières années sont les premières depuis l'indépendance du Maroc où il n'y a pas un vrai spécialiste du Maroc à l'Élysée et bien ça se sent vous pourriez servir d'intermédiaire Dominique Strauss-Kahn là peut-être pour la réconciliation écoutez je ne cherche aucun rôle et je suis à disposition de tout le monde aujourd'hui je suis surtout à disposition de ceux qui sont en train de mourir dans les montagnes la réconciliation ça sera pour un autre jour merci Dominique Strauss-Kahn merci d'avoir été en direct avec nous et je rappelle que vous êtes à la tête de cette association marocaine qui s'appelle mekil et qui est en train justement d'acheminer des aides de premiers secours auprès des femmes et des enfants qui aujourd'hui ont tout perdu et qui ont perdu leur famille et qui en ont grandement besoin