Ce film a tué son acteur principal

1994, Los Angeles, Californie. Nous sommes le 10 mai et la grande Première d'un film est organisée à Santa Monica. Une Première hollywoodienne, c’est normalement une grande fête avec tapis rouge, stars et paillettes, flashs des photographes. Une célébration du travail accompli par l'équipe du long métrage. Mais ce 10 mai au soir, l'ambiance n'est pas à la joie, aux sourires et aux accolades pour le réalisateur Alex Proyas qui a porté son projet à bout de bras depuis plusieurs années, ni pour son équipe. Non, l'atmosphère est même carrément plombée. Et la raison est assez simple. Le film en question, c'est The Crow, une adaptation de comic book noire comme la nuit, un chef-d'œuvre gothique malheureusement marqué par la mort de son acteur principal, Brandon Lee, fils aîné d'une légende du cinéma. C'est en effet sur le tournage de The Crow que le comédien a perdu la vie à l'âge de 28 ans. Depuis, l'ombre de cette étoile montante et de son terrible accident plane sur le film et le personnage d'Eric Draven lui octroyant un statut culte indiscutable au-delà de ses qualités cinématographiques. Alors qu'une nouvelle version longtemps attendue, est portée par Bill Skarsgård dans le rôle du anti-héros vengeur, sort au cinéma. Nous allons vous raconter l'histoire de The Crow qui a dès le départ une origine tragique. The Crow, au départ, c'est un comic book signé James O'Barr, publié en 1989. Cette création en elle-même est tragique et macabre. Dix ans plus tôt, à la fin des années 70, l'auteur est touché par un drame. En 1979, alors qu'il n'a que 18 ans, sa petite amie trouve la mort dans un accident de voiture causé par un conducteur ivre. Dévasté, il s'engage alors dans l'armée puis abandonne finalement l'uniforme après le décès de son père. Rongé par la colère, il revient à Detroit avec un projet terrible retrouver le chauffard responsable de son malheur et le tuer. Apprenant que l'homme est mort entre temps, il décide d'utiliser l'art pour surmonter sa frustration en espérant, de son propre aveu, purger une partie de sa haine sur papier. James O’Barr s'inspire alors de son propre vécu et d'un autre fait divers survenu lui aussi en 1979 l'assassinat d'un couple pour une bague de fiançailles d'une valeur de 20 $ pour donner vie à The Crow. Ainsi The Crow, c’est l'histoire d'Eric Draven et de sa petite amie Shelly, assassinés la veille de leur mariage. Ressuscité d'entre les morts par un corbeau et devenu immortel, Eric va chercher à venger la mort de l'amour de sa vie en traquant un par un leurs agresseurs, tel un ange noir. Un ange noir et blanc en réalité, puisque le personnage est habillé tout en noir, avec le visage maquillé en blanc, traversé de traits sombres. Visuellement, ce sont des stars du rock de l'époque, comme Iggy Pop ou Peter Murphy du groupe Bauhaus qui inspirent ce look. En revanche, concernant le maquillage, contrairement à ce qu'on pourrait penser et qui est d'ailleurs souvent avancé, l'inspiration ne vient pas du rock, mais d'une pièce de théâtre que l'auteur a vue à Londres. Pas d'Alice Cooper ou de Kiss dans The Crow donc. Ce projet de comic book est au départ totalement personnel et purement cathartique, sans volonté ni ambition d'une publication grand public. James O'Barr l'écrit pour lui, pour exorciser sa douleur et sa colère. Le problème, c'est que ça n'a pas vraiment fonctionné. De son propre aveu, se concentrer sur l'écriture de The Crow ne l'a pas du tout aidé. Au contraire même, puisque la BD l’a entraîné dans une spirale de négativité. “Au fur et à mesure que je travaillais dessus, les choses sont devenues de pire en pire, de plus en plus sombres, j'étais probablement plus foutu après qu'avant de commencer” dira-t-il. Sachant qu'avant la disparition de sa chère et tendre, l'auteur n'a pas eu une vie facile. Il a passé une grande partie de son enfance en orphelinat, sa mère ne pouvant s'occuper de lui et de son frère à cause de soucis mentaux. Pour vous donner une idée, quand les services sociaux sont venus chercher les enfants et ont demandé quand le petit James était né, elle a été incapable de donner une date de naissance exacte, seulement que c'était à peu près entre le Nouvel An et la fin janvier. Tout semble tragique dans la vie et l'histoire de James O'Barr et on retrouve définitivement cette noirceur et ce désespoir dans The Crow. Quatre numéros de son histoire sortent en 1989, sans connaître un succès fou, la sortie se passe plutôt bien. Certaines critiques évoquant, je cite, “Un personnage bizarre qui ressemble à un vampire et qui brutalise un voleur”. quand d'autres déclarent que “The Crow ressemble au Joker s'il était joué par Michael Jackson et si ça peut sonner bizarre en fait, ça fonctionne super bien”. Mais pas de quoi atténuer les pensées noires de James O'Barr toutefois, qui ne finira par trouver la paix qu'avec l'adaptation cinéma malgré la mort de son ami Brandon Lee. Mais ce drame, on y reviendra, il faut d'abord parler du film. Porté par ces bonnes critiques, The Crow est propulsé dans la catégorie prisée de “matériel narratif original qui donnerait un bon film.” De fait, les studios hollywoodiens commencent à se dire qu'une adaptation est possible, même si les premières pistes semblent très éloignées du résultat noir et mélancolique que nous connaissons. Puisqu'on parle notamment d'une comédie musicale portée par un certain Michael Jackson. Comme quoi le critique qu'on a évoqué tout à l'heure avait plutôt la vista. James O'Barr ricane face à cette proposition et puis d'autres noms circulent, comme Jon Bon Jovi. Décidément, l'idée de chanter dans The Crow a la vie dure. Christian Slater, Johnny Depp ou encore River Phoenix. C'est finalement Brandon Lee, immense fan du comic book, qui décroche le rôle après avoir convaincu l'auteur de sa capacité à incarner Eric Draven. Au début des années 90, Brandon Lee est une étoile montante du cinéma d'action. Il commence ainsi à marcher dans les pas de son illustre papa. Car je ne vous l'avez pas encore dit, mais son père est un immense talent du cinéma et des arts martiaux, une légende même, j'ai nommé le seul et unique Bruce Lee, mort à 32 ans en juillet 1973, alors que Brandon n'avait que 8 ans. Propulsé héritier du clan Lee, le jeune acteur s'illustre notamment dans des films comme Dans les griffes du Dragon rouge ou Rapid Fire et avec The Crow, il trouve le plus beau rôle de sa jeune carrière, ce sera hélas le dernier. Derrière la caméra, le projet est confié à Alex Proyas, un réalisateur australien qui a fait ses armes dans la publicité et les clips, notamment dans la société d'un certain David Fincher. Ça vous pose le talent du mec. Après Spirits of the Air, Gremlins of the Clouds un premier film de science-fiction resté confidentiel, Proyas s'attaque à l'adaptation de The Crow. Après il fera le fascinant Dark City, le solide I, Robot avec Will Smith et le très mauvais et même horrible Gods of Egypt. Mais on reste en 94 avec The Crow. Le réalisateur et Brandon Lee cliquent immédiatement et partagent la même vision du projet. Très impliqué, l'acteur propose par exemple d'être maquillé le soir avant de se coucher pour offrir un rendu moins propre qu'une transformation réalisée le matin-même. Tous les voyants semblent donc au vert pour le projet. Un projet finalement presque indépendant, avec un budget limité de 15 millions de dollars. Dès le début du tournage, les problèmes commencent. Le premier jour, un charpentier est gravement brûlé au visage, aux bras et au torse, alors que des lignes haute tension viennent toucher la grue sur laquelle il travaillait. Le même jour, un autre membre de l'équipe a un accident de voiture et le soir même, c'est un camion d'équipement qui prend feu. Par la suite, on recense plusieurs incidents, comme ce sculpteur confronté à des problèmes de gestion de sa colère qui fonce avec sa voiture sur l'atelier où il travaillait, ou cet ouvrier qui se plante accidentellement un tournevis dans la main. Simples accidents de travail ou début de la malédiction The Crow, chacun jugera. Et puis arrive le 31 mars 1993. Ce jour-là, en plein tournage d'une scène, un incident terrible survient. Brandon Lee, alias The Crow, doit se faire tirer dessus par Michael Massee qui incarne le méchant Funboy. Les comédiens font ce qu'ils ont à faire, le coup de feu retentit. Brandon Lee tombe au sol. La prise est bonne, mais l'acteur ne se relève pas. L'équipe ne réalise pas tout de suite la gravité de la situation avant de prendre conscience de la terrible réalité. Alors que le pistolet utilisé pour la scène devait être chargé avec des balles à blanc, c'est une vraie balle qui est partie et qui a touché le jeune comédien à l'abdomen, perforant plusieurs organes vitaux avant de terminer sa course près de sa colonne vertébrale. Malgré l'intervention des secours, Brandon Lee va succomber à ses blessures à l'âge de 28 ans, quelques jours à peine avant son propre mariage, comme le personnage d'Eric Draven. Meurtre, complot, malédiction en lien avec le dernier film de Bruce Lee, son père, où il jouait un film dans le film où son personnage recevait une véritable balle ? De nombreuses rumeurs ont circulé à l'époque. Non, en réalité, il s'agit juste d'un triste hasard. Un simple mais terrible accident. L'enquête révèlera ainsi que lors d'une précédente utilisation, le pistolet avait été utilisé avec des balles factices, c'est à dire de vrais projectiles dont on a retiré la poudre et que l'un de ces projectiles était resté bloqué dans le canon. La cartouche à blanc tirée lors de la scène de The Crow a alors libéré juste ce qu'il fallait de puissance pour déloger la véritable cartouche et toucher le comédien. La personne en charge de la vérification des armes à feu sur le tournage était alors absente à cette heure tardive, l'incident ayant eu lieu dans la nuit. À partir de là, le projet The Crow aurait pu être annulé et disparaître. Il n'en sera rien. À la suite du décès du comédien, le tournage reprend sur décision des producteurs, avec l'accord de la famille de Brandon Lee et de sa fiancée Eliza Hutton, qui souhaitait que le film sorte pour célébrer sa vie, son talent et le travail investi dans le projet. Il ne restait à l'acteur que deux ou trois jours de tournage pour boucler ses scènes, mais elles étaient essentielles. à commencer par celle au cours de laquelle Eric Draven se transforme dans son appartement. Ou encore ce plan iconique qui le voit marcher de dos vers une fenêtre, un corbeau sur l'épaule. Le scénario est alors réécrit pour s'adapter à ces circonstances exceptionnelles et pour permettre à sa doublure cascade de prendre le relais sans trop montrer son visage. Et quand il doit le montrer, l'équipe pense d'abord utiliser un masque du visage de Brandon Lee initialement conçu afin qu'il puisse être porté par des cascadeurs. Mais l'idée est vite abandonnée et le masque détruit car il met mal à l'aise tous les membres de l'équipe. The Crow va alors miser sur une technologie de pointe à l’époque, nous sommes au début des années 90, rappelez-vous, du face replacement qui permet de greffer le visage du défunt sur celui de sa doublure. Un processus qui ajoute alors 8 millions de dollars au budget du film. Et ce cascadeur vous le connaissez, du moins sa silhouette, c'est ce monsieur Chad Stahelski. Doublure réputée notamment de Keanu Reeves sur Matrix puis coordinateur de cascades. Il est ensuite devenu réalisateur sur les quatre films de la saga John Wick. À l'époque du drame, il a 26 ans. Il a connu Brandon Lee plusieurs années auparavant lors de séances de gym et d'entraînement. Les deux hommes partagent leur goût de l'effort, des arts martiaux et de The Crow. Ils deviennent proches au point que l'acteur lui confie, avant l'officialisation, avoir été engagé pour le rôle d'Eric Draven. Chad Stahelski connaît donc la passion de Brandon Lee pour ce personnage. Sur sa bande démo de cascadeur, il affiche un langage corporel et une démarche très proches de ceux de Brandon Lee. Contacté par la production, il se voit proposer cette délicate mission. “Je sais que certaines personnes auraient refusé de le faire,” confie t il, “mais je savais seulement à quel point Brandon était heureux de faire The Crow.” Pendant plusieurs jours, il travaille étroitement avec le réalisateurAlex Proyas dévasté par la situation, mais persuadé que terminer le film aurait été le souhait de Brandon Lee. Ensemble, ils regardent toutes les images tournées par l'acteur et le cinéaste lui explique précisément ce dont il aura besoin sur le tournage. Les quatre séquences manquantes sont mises en boîte. Le processus de face replacement peut être lancé et le film sort finalement l'année suivante, le 13 mai 1994 aux États-Unis et le 3 août 1994 en France. Sans la séquence où Brandon Lee a trouvé la mort, qui n'est évidemment pas dans le montage final. Chad Stahelski reste fier d'avoir concrétisé la vision de son ami. “Aujourd'hui encore, je reste persuadé que Brandon aurait voulu que nous fassions ce que nous avons fait et bien fait. Et le film est toujours un classique et l'un de mes préférés.” a t-il expliqué par la suite. “Je suis fier de ce travail, on ne peut bien évidemment pas changer la situation, mais c'est un beau testament de la personne qu’il était.” De son côté, Michael Massee le comédien responsable malgré lui du tir fatal, restera fortement marqué par ce drame. Ce n’était pas censé arriver. Je n’étais même pas censé manipuler l’arme dans la scène jusqu’à nous nous commencions à tourner la scène et que le réalisateur la modifie. Ce qui est arrivé à Brandon était un accident tragique. J’ai pris une année de repos et je suis revenu à New York, je n’ai pas travaillé pendant tout ce temps. J’ai juste passé mon temps avec des amis proches et la famille, pour essayer de m’en sortir comme n’importe qui tenterait de sortir d’une tragédie pareille. La seule différence avec cette tragédie c’est qu’elle a eu lieu avec une caméra allumée et c’est devenue une chose médiatique. On ne peut pas se remettre d’un tel événement. Je l’ai traversé et les choses continuent à changer. Je connais la fiancée de Brandon qui est aujourd’hui mariée à quelqu’un d’autre et a une petite fille. Et je l’ai vue au parc avec sa fille En voyant ça, j’éprouve de la joie tout en pensant à plein de choses. Car ce n’est pas l’enfant de Brandon. Vous devenez continuer à aller de l’avant, la vie est extraordinaire et très résiliente. Et vous devez prendre le meilleur quand vous le voyez et c’est ce que j’ai fait. En revanche, la mort de Brandon Lee, dont il était très proche, a paradoxalement aidé le créateur de The Crow, James O'Barr, à tourner la page de la disparition de sa petite amie qui, souvenez-vous, avait été à l'origine du personnage en 1989. C'est ce deuil et le visionnage du film près d'une vingtaine de fois qui lui ont permis de mettre un point final à la douleur qui le rongeait. Il regrette malgré tout d'avoir été l'auteur de l'œuvre qui a conduit indirectement à la mort de son ami et des années plus tard, il a avoué avoir fait don des recettes générées par le film à des œuvres de charité. Ne pouvant décemment pas profiter de cet argent. Et surtout, il n'a pas tourné la page de The Crow pour autant. The Crow sort donc en 1994 avec un bel accueil critique et public, 50 millions de dollars de recettes dans le monde et un peu plus de 850 000 entrées en France. Mais surtout un statut de film culte, d'œuvre à part et de long métrage testament traversé par la noirceur, la mélancolie, la lumière et évidemment l'esprit de Brandon Lee. Après le film, The Crow n'a pas disparu. Le héros a fait son retour en comics déjà avec plusieurs nouvelles séries jusqu'en 2019, dont The Crow : Dead Time qui a vu James O'Barr reprendre la plume. Côté cinéma, le studio Miramax continue de pousser l'idée d'une saga, voyant un vrai filon à exploiter. Un second film sort donc en 97 et honnêtement, il n'y a pas grand chose à en dire, si ce n'est la présence de notre Vincent Perez national sous le maquillage, salué par James O'Barr d’ailleurs, et celle de Iggy Pop qui avait dû renoncer à sa participation dans le premier film et qui se rattrape ici. Le vrai point fort de The Crow : La Cité des anges, c'est le titre de ce second épisode reste sa bande originale avec des titres signés Hole, Korn, Deftones, Iggy Pop, forcément, ou encore Rob Zombie. Rob Zombie qui tente par la suite de monter sa propre version mais futuriste avec The Crow 2037. L'histoire d'un jeune garçon ramené de la mort pour venger sa mère assassinée par un prêtre satanique le soir d'Halloween. Le projet n'aboutit pas et Rob Zombie ira faire ses débuts de réalisateur dans l'horreur avec La Maison des mille morts. Pendant ce temps, la saga The Crow gagne un nouvel opus, The Crow : Salvation, avec Eric Mabius et Kirsten Dunst. Sa carrière aura été très courte. Une sortie directement en vidéo aux Etats-Unis et moins de 50 000 spectateurs dans les salles françaises durant l'été 2000 dont votre serviteur, excusez du peu. Oui, ce film, je l'ai vu au cinéma. Six ans plus tard, c'est au tour d’Edward Furlong le John Connor de Terminator 2, d’enterrer définitivement sa carrière avec The Crow: Wicked Prayer, qui là n'est pas du tout regardable, saignage d’yeux garanti ! Signalons tout de même que dans aucune de ces suites n'apparaît le personnage d'Eric Draven laissé à Brandon Lee, pour la postérité. Du moins au cinéma car à la télévision, il faut quand même évoquer la série The Crow : Stairway to Heaven, dans laquelle Mark Dacascos reprend le personnage et le maquillage pendant 22 épisodes inspirés du comic book original. Son créateur, James O'Barr, n'a lui-même jamais été impliqué sur ces différentes suites, ni sur la série. Très fier du film original, il a toujours été plus ou moins contre ces projets. D'autant qu'il n'avait jamais envisagé de suites, l'histoire d'Eric Draven étant à ses yeux une lettre d'amour pour sa fiancée dont il gardait encore la bague de fiançailles. L'aura originale de The Crow n'a donc jamais été retrouvée dans les suites. Du coup, que fait-on dans ces cas-là à Hollywood ? Eh ben un remake ! Le projet de relancer The Crow remonte à 2008. Tout de même. Durant toutes ces années, le remake passe de mains en mains, notamment celles de Stephen Norrington qui est initialement envisagé pour le mettre en scène. Le monsieur s'y connaît en adaptations de comics puisqu'on lui doit La Ligue des gentlemen extraordinaires. De quoi mettre The Crow sur des rails solides. Non, je déc*nne, tout le monde a été soulagé qu'il lâche le projet. Par la suite, Bradley Cooper, Luke Evans ou encore Robert Pattinson figureront sur la longue liste des stars envisagées pour reprendre le rôle, sans succès. Un nouveau projet, plus concret, est envisagé pour sortir en 2019 et pour incarner le héros et donc remplacer Brandon Lee, c'est Jason Momoa qui est annoncé, mais à seulement cinq semaines du début du tournage, le comédien et le réalisateur Corin Hardy quittent le navire pour différends créatifs et financiers. Et c'est finalement Rupert Sanders à qui l'on doit Blanche-Neige et Le Chasseur, ou encore la version live de Ghost in the Shell avec Scarlett Johansson qui récupère le projet. Il confie le rôle de The Crow à un comédien qui aime bien se transformer Bill Skarsgård, devenu célèbre pour son interprétation creepy de Grippe-Sou ou Pennywise pour les puristes, le clown tueur de Ça : chapitres 1 et 2. Les premières photos de son look dans The Crow divisent. Entre mullet et tatouages, on est assez loin de la version immortalisée par Brandon Lee. Le réalisateur du film original Alex Proyas ne valide pour sa part pas du tout le projet. Sans dénigrer le travail accompli, il éprouve trente ans après de grandes difficultés à accepter un tel film. Malgré cela, et malgré les critiques sur les premiers visuels, la bande-annonce de The Crow, nouvelle version, a su intriguer et faire de ce remake l'une des curiosités cinéma de l'été 2024. Une curiosité qui permet au passage de donner un coup de projecteur sur cette pépite noire des années 90 qu’est The Crow. Trente ans après, c’est plus que jamais l'occasion de découvrir ou redécouvrir le super-héros le plus beau et tragique jamais mis en images. Et on espère que cette vidéo vous aura donné envie de le voir. Merci à Paul Duclairoir, Pablo Auguste, Constance Mathews, Bambou Yat Wah et Nina Lasauca pour leur contribution à cette vidéo et big up évidemment à Brandon Lee. On vous donne rendez-vous très bientôt sur AlloCiné. à plus.

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