"L'écologie pour changer le travail" avec François Ruffin, Agathe Le Berder, Cyrielle Chatelain...

est-ce que tout le monde est bien installé à peu près autant que [Musique] possible on le très rapidement parce que nos intervenants et nos intervenantes en parleront bien mieux que moi mais pourquoi parler du travail parce que oui on est un parti qui défendons la question du revenu universel la question de la diminution du temps de travail c'est caricaturé c'est caricaturé pour dire que c'est une manière de pas parler du travail et c'est une réflexion qui on doit articuler pour mieux montrer que cette demande c'est à l'inverse une réflexion sur pas ne pas travailler mais comment travailler comment avoir un travail qui a du sens comment avoir un travail qu'on choisit comment revaloriser les métiers qu'on fait parfois de manière contrainte et voilà donc cette question on a du travail on est souvent caricaturé et peut-être qu'il y a aussi cette réflexion à faire chez nous de se dire que ce combat pour la réduction de travail pour les loisirs pour les manpation c'est aussi un un combat sur les questions des conditions de travail y compris dans les milieux industriels y compris dans des des secteurs qui paraissent parfois très éloignés donc moi je veux vraiment remercier Charles Fournier de l'organisation de de cet atelier c'est la continuité d'un travail que tu mènes que tu as mené déjà en tant que vice-président du conseil régional alors plutôt sur les questions d'économie sociale et solidaire de structuration des filières et que tu continues au sein du groupe à l'Assemblée nationale parceque Charles Fournier était notre chef de fil sur la loi industrie verte qui l'a fait tout un rapport sur cette question de l'industrie et qu'il a fait ensuite un tour de France pour aller rencontrer à la fois euh les coopératives mais aussi les gros industriels archema St microélectronique et donc vraiment pour aller voir à la fois euh patron et salariés et discuter de la question des conditions écologiques de réindustrialisation de la France à la fois en terme environnemental et en terme social donc merci beaucoup euh pour pour l'organisation C ass sont présents euh pour un intervenir voilà François Ruffin député Picardi Debou membre du groupe écologiste et social que normalement ne présente plus mais que je vais quand même présenter alors voilà je pense que vous connaissez son travail journaliste réalisateur notamment des films merci patron et de Bou les femmes qui met la question du travail au centre à la fois comment on se bat quand on va perdre son emploi ou comment on arrive à revaloriser tous ces métiers du lien ces métiers qu'on ne regarde pas qui sont peu considéré et qui sont mal payés ton dernier ouvrage c'est justement sur la question du maltavail à la fois un état des lieux sur l'état du maltavail en France et aussi sur pourquoi est-ce que certains profitent de de ce maltavail je pense qu'on peut largement l'applauder aussi merci ça n rien àir avecatelier mais je me permets quand même surtout vous savez on a eu un petit sujet d'actualité qui s'appelait la dissolution et que François Ruffin a fait campagne et a été élu en Picardie c'est l'un des seuls députés de GA qui réuss [Applaudissements] àemtion je vous3 députés même si on a tous fait campagne même cétaitile ou c'est plus difficile que d'autres et cette cette circonscription elle aurait été perdue par la gauche si ce n'avait pas été François Ruffin qui était [Applaudissements] candidat pour nos autres invités nous avons Agath alors je c'est le BERD le Berder donc voilà qui est secrétaire général adjoint de l'ugide CGT inspectrice du travail avant ce poste chargé d'études au ministère du Travail euh donc une vraie connaissance à la fois de terrain des remontées mais aussi dans ta pratique professionnelle il me semble que vous aveznancé aussi une campagne sur la réduction de travail en 2023 l'usite CGT donc à la fois on va avoir des vrais points de convergence sur pourquoi parler de la réduction du temp de travail ça veut dire aussi parler je pense des conditions de travail et de de l'amélioration du travail pour tous et tous euh voilà donc merci beaucoup d'être là d'avoir accepté et de venir parler c'est que les syndicats ces deux dernières années contre la volonté d'Emmanuel Macron repris une vraie place c'est-à-dire une unité extrêmement forte pendant le combat des retraites et ensuite effectivement profiter de ce combat malheureusement on va dire on espère juste pour le moment perdu mais qu'on pourra bientôt gagner reparler des questions des conditions de travail du sens du travail dans un moment où c'est une question cruciale donc merci beaucoup à vousre donc à ses côtés Thomas coutre qui est économiste qui a été co-président et portepar porte-parole d'attaque France de 2009 à 2016 qui est chercheur associé à l'Institut de recherche économique et sociale et qui avant cela avait dirigé le département conditions de travail et santé au ministère du Travail donc cette question du sens du travail c'est quelque chose que vous portez beaucoup dans vos livres vous en avez écrit plusieurs le dernier en date c'est redonner du sens au travail une inspiration révolutionnaire donc on va parler de de cette question aujourd'hui coécrit coécrit pardon excusez-moi vous avez raison coécrit cet ouvrage et enfin à côté de vous ma notre toute nouvelle eurodéputé puisquelle fait partie si on rejoint le Parlement européen mais si ma dououline a rejoint le Parlement européen c'est aussi la continuité de très longs combats maouise Ben est sociologue de l'environnement elle a cofondé l'Université populaire et citoyenne à roubet dans lesqueles déjà la question de justice sociale de travail et Environnement a été fortement lié et c'est un combat que tu mènees particulièrement dans l'univers du textile donc elle est membre du collectif l'éthique sous l'étiquette elle est président d'une coopérative d'économie circulaire pour repenser justement ce milieu textile elle se bat contre la fast fashion et elle elle est également autrice d'un livre une mode éthique est-elle possible donc voilà ce combat qu'elle a mené sur le terrain de manière extrêmement pratique elle va et on le sait parce qu'on a travaillé ensemble à l'assemble grâce à son soutien sur le texte sur la fast fashion je sais qu'elle continuera ardemment au niveau du Parlement européen et moi je serai Chine je serais un peu inquiète de la voir arrivé donc pour commencer cet échange on va commencer par vous Thomas cout sur la question justement donc je disais la question du sens du travail c'est quelque chose que vous étudiez depuis longtemps mais vous trouvez qu'il y a une actualité très particulière depuis la question du covid que là où la question était d'occuper un emploi maintenant la question de quel emploi on occupe et de pourquoi on l'occupe devient important donc peut-être revenir sur pourquoi ça devient une question aussi importante aujourd'hui et quelles sont les transformations auquell on assiste dans dans le milieu du travail oui merci merci de l'invitation moi ça me fait très plaisir d'être ici parmi vous c'est la première fois que je viens à l'université d't des ver et en plus pour parler du travail ce qui est un peu une surprise pour moi parce que c'était pas tellement un sujet sur lequel je vous attendais et donc je suis très content que vous le preniez à bras le corp et et je dois dire c'est pas seulement les vers parce que je je ferai la même remarque dans les autres parties de gauche François on sa quelque chose c'est très difficile de parler du travail mais vent l'emploi la réduction du temps de travail les les salaires ça il y a beaucoup de choses dans les dans les programmes dans les discours des partis de gauche mais sur le travail les conditions du travail l'organisation du travail et comment on peut démocratiser le travail et la participation de chacun à son œuvre quotidienne ça c'est quelque chose qui est un impensé de la gauche et des écologistes et ça devient à mon avis de moins en moins tenable [Applaudissements] euh d'ailleurs j'entendais Grégory douset tout à l'heure dans la table ronde précédente qui expliquait comment qui Grégory douset qui expliquait comment à la mairie de Lyon ils accordaient une importance toute particulière aux questions d'organisation du travail de la municipalité j'ai trouvé ça extrêmement intéressant alors les dirigeants aujourd'hui les dirigeants de notre économie se plaignent beaucoup deune épidémie alors certains parlent d'épidémie de flemme d'autres parlent d'épidémie de troubles mentaux ce qui est correspond plus à la réalité euh l'impact économique du déclin de la santé mentale sur les entreprises françaises ne peut plus être ignoré ça c'était une tribune récemment publié dans le monde par le président de la Fédération des Hospitalières privé psy euh qui voit déferler dans dans les dans les hôpitaux psychiatriques privés des des salariés victimes de problèmes de santé mental l au travail lui estime à 80 % la proportion de de de personnes atteintes de troubles mentaux au originaire de leur travail alors les dirigeants sont nombreux à s'en plaindre mais il y en a pas beaucoup qui remettent en cause la racine essentielle de ces troubles mentaux ces troubles psychiques cette épidémie qui est l'organisation du travail qu'ils ont mis en place eux-mêmes depuis une trentaine d'années de façon systématique ce qu'on appelle le Lean Management je vais pas al je vais pas faire une description détaillée de ce que c'est le Lean Management il y un excellent bouquin collectif qui s'appelle que con du travail coordonné par Bruno Pier qui donc plusurs chapitre décrivent en détail ce que c'est que le management d'ailleurs ces déclinaisons selon les pays qui sont assez différentes mais en gros l'idée quand même particulièrement en France c'est de d'aller encore plus loin que le tellorisme dans la parcellisation du travail dans son contrôle dans son intensification le raccourcissement des délais la suppression des temps de pause et d'échange entre entre collègues et finalement d'accroître encore si c'était possible les principes même du tellorisme principe même du tellorisme c'est quoi c'est la séparation entre ceux qui conçoivent le travail entre ceux qui conçoivent le travail et ceux qui l'exécutent que ce que Simon appel le divorce entre la pensée et l'action Simone la philosophe et les salariés dans les entreprises sont soumis à une défante de changement organisationnel visant à intensifier de plus en plus leur travail à le mettre en chiffre à le numériser à l'algorithmiser maintenant sans qu'il soit jamais consulté ou presque jamais consultter ou associer à ces changements organisationnels et ce qu'on constate de plus en plus c'est que cette cette disjonction se divorce entre la pensée et l'action au travail rend profondément malade ça rend malade de ne pas comprendre pourquoi on travaille de ne pas fr de ne pas avoir la prise de pas avoir de de de de son mot à dire sur ce qu'on fait sur les décisions quotidiennes qui impactent notre activité quand vous êtes al je je vais pas rentrer là non plus dans des exemples concrets mais quand vous êtes aide soignante infirmière et que vous passez votre temps à faire du reporting à chronométrer vosos vos tâches que ça supprime toute possibilité d'échange et de prise en compte fine des besoins de la situation réelle du patient ou de la patiente et bien je peux vous dire qu'à la fin de la journée ça pèse lourdement sur votre mental sur votre moral et à la longue ça crée de multiplicité de troubles musculosquélétiqu de symptômes dépressif et cetera alors bien sûr les managers essaient de contrôler de plus en plus finement y compris avec les outils numériques et algorithmiques le travail mais le travail résiste d'une certaine façon parce que le travail vivant le travail réel c'est toujours autre chose que ce qui est prescrit par les managers on est toujours obligé de se débrouiller d'inventer d'improviser parce que les choses ne sont jamais comme c'est prévu par la par le par par l'encadrement la prescription ne prévoit jamais le le ce qui va vraiment se passer dans l'entreprise donc il y a toujours une un espace de liberté un espace de déploiement de ce que ce que les ce que les les psychologues appellent le travail vivant la suite de Marx d'ailleurs sauf que cet espace de déploiement du travail vivant il est de plus en plus comprimé de plus en plus rédu et de plus en plus marginalisé méconnu inconnu y compris particulièrement des managers et on a là euh la la racine de ce qu'on a pu identifier dans nos travaux avec Coralie Perrez comme la la perte de sens du travail euh ça signifie quoi cette perte de sens du travail ça signifie que on ne comprend plus à quoi sert notre travail on n'est plus en mesure de satisfaire les besoins réels des usagers on n'est plus en mesure de travailler conformément à notre conception du travail bien fait à notre à nos valeurs éthiques morales professionnelles y compris à nos valeurs écologiques parce qu'on a on est amené à faire des choses dans notre travail qui vont porter atteinte à l'environnement ce qu'on appelle le conflit éthique environnemental qui est une dimension croissante de la souffrance au travail et puis on peut plus non plus apprendre des choses nouvelles se développer accumuler de l'expérience croître enfin s'augmenter par son travail et donc ça ça pose d'énormes d'énormes problèmes de santé de santé mentale des problèmes de santé publique mais ça pose aussi un problème qui est peut-être moins bien identifié sur lequel j'ai essayé de travailler récemment qui est les répercussions que ça peut avoir dans la sphère politique il y a toute une série de philosophes de politistes et même de psychologues du travail comme Christophe Dejour ou y CLA qui ont identifié le fait que être soumis à un travail aliéné répétitif où on n' pas son mot à dire où on est un objet et pas un sujet ça a des conséquences sur la manière dont on conçoit dont on se dont on se voit comme citoyen dans la sphère dans la sphère publique si vous passez votre temps à obéir passivement à des ordres dans l'entreprise vous n'êtes pas en mesure de déployer un agir citoyen autonome et éclairé vous vous considérez comme incompétent de toute façon et ça va vous vous amener soit à l'abstention soit à un vote euh d'extrême droite et ça j'ai pu le documenter dans une étude récemment publiée par l'IRES l'institut de recherche économique sociale pour lequel je je travaille qui au service des organisations syndicales où j'ai pu montrer que le fait d'avoir peu d'autonomie dans son travail mesurer dans les enquêtes sur les conditions de travail du ministère c'est fortement corrélé à l'abstention aux élections j'ai utilisé les élections de présidentielles de 2017 et européenes de 2019 le résultat le même dans les deux cas et un autre résultat c'est que le le fait de ne pas pouvoir s'exprimer dans sur l'organisation de son travail dans le cadre de réunion organisé avec la hiérarchie le fait de ne pas avoir ces espaces de de discussion sur son travail est fortement associé au vote pour le rassemblement national si vous n'avez pas de voix dans votre travail vous sentez incapable de peser de dire ce que ce que vous ressenter que et de proposer des alternatives et bien ça nourrit un vote le vote d'extrême droit les travailleuses et les travailleurs réduit à l'impuissance dans leur travail sont des citoyennes qui se sentent citoyens qui se sentent impuissants dans dans la vie dans la vie alors euh ce cette organisation du travail elle a longtemps été accepté d'une certaine façon c'est ce qu'on appelle le compromis for vous savez on j'aime bien la formule on a échangé le pouvoir d'agir contre le pouvoir d'achat on a échangé l'acceptation de l'aliénation au travail contre la réalisation dans le consumérisme alors on voit bien qu'aujourd'hui c'est c'est plus tenable ne serait-ce que pour des raisons écologiques évidentes mais aussi pour les raisons de santé publique que je viens que je viens d'évoquer et donc évidemment il faut donner à chacun les moyens de vivre dignement donc la question du salaire et notamment des bas salaires reste une question absolument essentielle mais il faut aussi donner à chacun la possibilité de dire son mot sur sur son travail et de peser sur l'organisation quotidienne de son travail alors dans les programmes des partis on trouve des choses sur la démocratie au travail on trouve des choses sur les transformation de la gouvernance des entreprise la codétermination la participation des salariés au conseil d'administration VO même alisation des grands groupes financi financiers ou bancaires ou industriel c'est choses qu'on trouve dans les programmes des parti de Bouge par contre des propositions pour faire en sorte que instituer je dirais ce que j'appelle le mot à dire sur son travail là il y en a pas au mieux on parle de rétablir les CSCT les comités hygiène sécurité et conditions de travail qui ont été supprimés par les ces Macron mais dont on sait bien quand on connaissait un peu leur fonctionnement que voilà ils avaient un fonctionnement cert utile et nécessaire mais qui était très loin d'apporter des réponses suffisantes notamment sur les questions d'organisation du travail sur lesquelles ils étaient fort peu sollicité et fort peu investi donc moi je parle de l'urgence d'instituer de nouveaux droits pour que les salariés les travailleuses et les travailleurs puissent peser au quotidien puissent peser au quotidien sur les décisions qui les concern en particulier décision des changements dans l'organisation du travail qui défè sur eux au quotidien et qui aliment cette ce sentiment de perte de sens euh dans dans le dans l'article que nous avons dans le chapitre que nous avons fait avec Coralie Peres dans le bouquin que que c'est t du travail on a montré que oui les changements organisationnels en général ça dégrade le sens du travail ça dégrade la santé la santé mentale au travail sauf dans un cas quand les salariés disent qu'ils ont été associés à ces changements qu'ils ont eu leur mot à dire ils ont été écoutés on a pris en compte leur avis pour instaurer pour mettre en place ce changement ça ça concerne seulement 15 à 16 % des salariés voy c'est quand même très très minoritaire mais ces gensl ils vont mieux et ils trouvent plus de sens à leur travail que les autres même que les gens qui n'ont pas connu de changement dans leur travail au cours des des 12 mois qui précèdent l'enquête donc voyez c'est vraiment une question absolument essentielle cette question de la démocratie au quotidien je dirais de la démocratie la base la démocratie direct sur le lieu de travail alors comment il y a eu une tentative alors il y a bien longtemps beaucoup d'entre vous ne s'en souviennent pas nétait pas né à cette époque les lois au rou de 2000 pardon de 1982 il y a eu un loi sur le droit d'expression des salariés sur l'organisation de le travail l'intention était excellente mais ça a rapidement échoué pour trois raisons qu'on peut identifier que Jean luiême TIF la première évidemment c'est l'opposition du patronat qui souhaite pas du tout partager le moindre pouvoir en matière de décision sur l'organisation du travail ça ça n'a pas changé la deuxème raison c'était l'hostilité ou l'indfférence des organisations syndicales à l'époque sauf la CFDT qui avait été une des inspiratrices des guou tous les autres syndicats disaient ça c'est la collaboration de classe on va pas mettre notre doigt dans l'organisation du travail ça c'est au patron de faire on était dans le compromis for que j'évoqu tout à l'heure aujourd'hui les la plupart des syndicats sauf peut-être Force Ouvrière ont bougé fortement là-dessus et sont demandeurs de ce que certains appellentun dialogue professionnel la possibilité pour les salariés d'intervenir de débattre de l'organisation de leur travail et puis dernier point qui a expliqué la l'échec de l' lou c'est que elle était très flou et en pratique elle laissait au manager la main sur l'organisation des groupes d'expression sur le sur le sur le travail et très rapidement ces groupes sont transformés en CERC de qualité et puis finalement on dépérit donc si on veut aujourd'hui euh instituer euh une nouvelle loi et je pense il faut passer par la loi parce que la résistance du patronat là-dessus la négociation collective ne donne rien on l're on l'a bien vu depuis des années institué par la loi un nouveau droit à à à dire son mot sur son travail il faut prendre en compte évidemment les échecs du passé et les aspirations des salariés d'aujourd'hui donc il faut d'abord rétablir l'élection de déléguer de proximité en charge d'animer ce débat au plus près des salariés au niveau des collectifs de travail je dirais des unités 20 30 personnes qui est un délégué de proximité qui soit chargé d'organiser cette discussion avec les salariés il faut que ces délégués soit formé parce que c'est loin d'être évident d'animer des discussions comme ça sur le travail l'expérience montre que ça demande des compétences ça demande une formation il faut que les salariés a du temps pour pouvoir je termine pour pouvoir pour pouvoir participer à cette discussion donc nous ce qu'on propose c'est une demi-journée par mois de temps de délibération sur le travail en l'absence de la hiérarchie de façon à ce que la parole soit libre et avec évidemment ensuite des propositions qui sont formulés par les collectifs porté par les délégués auprès managers évidment ensuite la discussion peut s'engager le dialogue professionnel peut s'engager avec les directions sachant que si un accident du travail ou une maladie professionnelle elle surgit par la suite et qu'elle peut être imputée au fait qu'une proposition des collectifs de travail n'a pas été prise en compte une proposition explicitement formulée bien la responsabilité pénale de l'employeur est engagée ça c'est aujourd'hui dans le code dans le code du travail donc il y a un levier assez puissant pour peser sur les décisions d'organisation du travail bien sûr ça va seter une farouche résistance politique du du du du Medef et et la plupart des des grandes entreprises mais mais je conclurai qu'aujourd'hui nous avons besoin de réfléchir ensemble à pourquoi nous travaillons comment nous travaillons quel est l'impact de notre travail sur notre santé sur la santé environnementale sur la société en général sur la démocratie et on ne peut on ne pourra commencer alors revitaliser la démocratie politique que en revitalisant aussi la démocratie au travail et je pense que pour les écologistes y a aussi un en jeu très important derrière ça qui est la question de ralentir il faut qu'on ralentisse la machine inferernal dans laquelle nous sommes aujourd'hui on a besoin de ralentir pour délibérer et on a besoin de délibérer pour ralentir donc voilà je crois que cette question de la démocratie et des temps de discussions et de délibération au travail est aujourd'hui me semble-t-il un un une des questions clé et une des lacunes essentielles je dirais du programme de du nouveau front populaire merci de votre merci beaucoup on va maintenant je dois entendre la parole syndicale justement l'organisation de salariés de comment vous portez la voix des salariés dans ce moment où le maltvail est en train d'augmenter donc à la fois qu'est-ce que vous constatez depuis le syndicat et puis peut-être même avec votre expérience au ministère du travail et quelles sont les propositions que que vous portez en tant que que syndicat merci beaucoup merci de m'avoir invité à cette à cet événement merci Thomas pour ta présentation très claire préalable peut-être partir d'un constat c'est que un constat très positif pour tout le monde c'est que depuis la mobilisation sur les retraites et notamment dans le cadre de la dissolution et de la campagne Express qu'on a tout et tous eu à faire on voit une vague de syndicat sicalisation dans tous les syndicats mais notamment à la CGT rien que sur le prier semestre 2023 donc le cœur de la bataille contre la réforme des retraites on a enregistré plus 200 % d'adhésion dans notre syndicat et on a vu de nouvelles adhésions dans la campagne législative qu'on a vécu il y a quelques semaines aujourd'hui donc ce qu'on voit c'est que il y a une mobilisation syndicale qui se fait qui est très forte il y a une hausse de la confiance donnée au syndicats notamment à la CGT en particulier chez les jeunes en particulier chez ce qu'on appelle à la CGT les travailleurs qualifiés à responsabilité les ingénieurs cadres techniciens agents de maîtrce profession intermédiaire qui représente aujourd'hui plus de la moitié du salariat ce qu'on constate c'est c'est justement l'organisation que je représente c'est la CGT des ingénieurs cadres et techniciens on publie chaque année un baromètre des cadres on les interroge sur comment ils se sentent au travail il y a toujours une question secrète qu'on ne publie pas parce que les résultats sont toujours trop tristes pour la CGT on le demande est-ce que vous faites confiance dans la ta pour défendre vos droit et en 2023 on a constaté que un/ers des cadres nous faisaient confiance et on a pris on a gagné 12 points en 7 ans ce qui est énorme donc on voit qu'il y a une hausse de la confiance qui se fait dans nos syndicats ce qui très positifectivement chez les ingénieurs qui techniciens on leur a demandé aussi est-ce que vous êtes prêt à vous syndquer pour gagner une hausse de salaire la réduction du temps de travail et il y en a 40 % qui nous disent que oui donc on voit qu'on a un espace qui s'ouvre pour nous pour l'organisation collective qu'est-ce que ça veut dire se syndquer quand on est travailleur travailleuse c'est un se questionner sur son rapport au travail ce que disait Thomas à l'instant c'est-à-dire pourquoi je fais ça est-ce que c'est bon pour moi est-ce que je me sens bien dans mon travail et c'est aussi vouloir reprendre la main sur le cours des événements sur ces 8 à 10 12 he par jour que je passe bah loin de ma famille loin de mes proches loin des activités qui potentiellement m'intéresse plus et puis c'est une volonté de casser l'isolement de ne plus être seul face à son travail de se rassembler pour à la fois se protéger et agir collectivement donc ça voilà un peu pour l'état des lieux qui pour moi me donne confiance dans le moment qu'on traverse aujourd'hui le mal travail il est très important on a parlé cyiel il il y a l'enjeu du sens mais il y a aussi les symptômes les plus graves aujourd'hui du maltavail qu'on constate qui sont les accidents du travail graves très grav voire mortel et les maladies professionnelles qui entraînent des morts au travail on a depuis quelques années un regain de mobilisation autour de la journée du 28 avril par exemple qui est la journée internationale de lutte pour la santé au travail et contre les accidents du travail et les maladies professionnelles puisquen France on est encore à trois morts par jour au travail ou en lien avec le travail c'était les chiffres de 2022 et donc c'est une réalité qu'il faut sur laquelle il faut qu'on se mobilise qu'on s'organise collectivement et qui est une réalité qui est directement imputable à ce dont parlait Thomas c'està-dire l'organisation du travail c'est l'organisation du travail par l'emploi employeur puisque l'employeur est le seul maître de l'organisation du travail dans l'entreprise ou dans les administrations qui induit ces accidents du travail mortel notamment en raison de l'intensification des rythmes pour maximiser les profits cette année il y a eu des grèves en lien avec la journée du 28 avril notamment au ministère de de l'environnement où il ils font face chaque année à des décès de leurs collègues dans le cadre de leur mission nous côté CGT gkatch je juste mentionner un outil qu'on a publié à ce moment-là mais c'est un guide pour faire face quand on est syndicaliste à des suicides au travail ou des tentatives de suicide puisque c'est aussi une des causes de la mortalité au travail et on on l'a publié dans un contexte où on avait on a pu montrer l'utilité des syndicats face à ce fléo des suicides et du et du mal-être au travail notamment à la Banque de France vous en avez peut-être entendu parler mais il y a eu une vague de suicide avec une action très forte de la CGT des enquêtes et ça me permet d'insister sur le rôle des syndicats très fort sur ces questions de sens du travail de santé au travail de lutte contre le mal d'être au travail mais les syndicats au quotidien les syndicalistes organise des actions pour lutter contre ce qui porte atteinte à leur santé à la santé de leurs collègues c'est nous qui faisons qui menons des enquêtes sur les accidents du travail pour voir reconnaître la responsabilité de l'employeur c'est nous qui faisons appel à des experts pour que ils fassent un état des lieux de la situation des conditions de travail de nos collègues et tout ce travail c'est un travail qui est malheureusement peu connu et qui pourtant doit être valorisé puisque c'est un travail de tous les jours le problème c'est qu'on a perdu énormément de droit Thomas en a parlé évidemment la suppression des CHS avec les ordonnances qui je rappelle he son le premier texte qu'a fait adopter Macron à partir de son élection c'est il est passé par ordonnance pour supprimer un un grand nombre de droits des travailleurs des travailleuses notamment les CHSCT mais c'est aussi la diminution du nombre d'inspecteurs du travail je peux en parler parce que c'est mon métier à la base mais donc il y a 400 postes vacants aujourd'hui en France rien que si on remplissait les post-vacances ce serait insuffisant pour répondre à la à la demande et aux besoins des des salariés il y a aussi des manques évidemment dans les effectifs de la sécurité sociale du contrôle des conditions de travail ce qu'on appelle les carsates la crramif la MSA pour les salariés agricoles et puis un manque de médecin du travail puisqu'on en compte moins de 5000 en France pour prendre en charge l'ensemble des salariés euh sur la question du du sens au travail pour moi elle couvre deux sujets importants que que Thomas a aussi mentionné la question du salaire qui est quand même un sujet très central en ce moment notamment dans la crise inflationniste qu'on connaît je pense c'est important de revenir sur ça sur l'enjeu du salaire euh parce que la part alloué au salaire dans la valeur ajoutée dans les richesse qu'on produit tous les ans a réduit et au détriment donc au détriment des salaires et en faveur du capital on rémunère plus les actionnaires qu'on ne rémunère les salariés et ça il faut le prendre en compte à quoi c'est dû c'est dû à une austérité sal ial généralisé sur les bas salaires évidemment mais pas uniquement particulièrement sur les salaires des professions intermédiaires et des cadres c'est là-dessus qu'ils font des économies c'est pour ça qu'aujourd'hui on a 3 millions de personnes qui se retrouvent au SMIC alors que le SMIC je le rappelle c'est un salaire minimum d'entrée pour les personnes sans qualification et c'est très important que les salariés puissent progresser dans leur salaire tout au long de la carrière au vu des qualifications qu'ils acquèrent et qui les rend plus efficaces et leur permet de produire plus plus efficacement plus rapidement donc qui permet à l'employeur pardon de de gagner en valeur ajoutée pardon merci donc on a ce sujet du SMIC ce sujet le sujet des inégalités salariales vous êtes probablement sensible à cette question mais les économies faites par le patronat se fond aussi sur les femmes notamment dans l'absence de reconnaissance des qualifications c'est ce qui fait qu'aujourd'hui une infirmière qui a un bac + 3 n'est pas autant payé qu'un technicien supérieur qui a un bac + 3 aussi parce que elle est dans un métier féminisé pareil pour une sage femme qui a un bac + 5 qui n'est pas payé comme un ingénieur et donc il faut revenir à cette question de l'association du salaire avec le niveau de qualification pour qu'on puisse récupérer la part de la valeur ajoutée qu'on a perdu ces dernières années un gros sujet aussi qu'on a c'est la question des exonération de cotisation sociale pourquoi on se retrouve dans cette situation où tant de salariés sont accrochés au SMIC et ne peuvent pas progresser c'est parce que on a subventionné les employeurs pour qu'ils ne rémunèent pas pour qu'ils ne payent pas leur partie de leur cotisation à la sécurité sociale et ça c'est une incitation pour eux à ne pas augmenter les salaires parce que si j'augmente les salaires mon salarié je vais devoir payer en plus des nouvelles cotisations sociales et donc ça c'est un gros chantier sur lequel on doit travailler et puis on a globalement l'individualisation des salaires qui est associé aux méthodes de management dont Thomas a parlé le LG de management c'est-à-dire donner des augmentations individuelles plutôt que des augmentations générales donner de l'intéressement de la participation plutôt que des hausses de salaires donner des primes comme la prime Macron plutôt que la aussi des hausses de salaires et donc là-dessus il faut je pense qu'on soit au clair sur ce qu'on attend et on a dans la période des mobilisations très fortes he de salariés pour citer des salariés cadres par exemple je sais pas si vous connaissez le cabinet Accenture qui est un cabinet de conseil international ils ont pour la première fois lancé leur première grève salariale c'était en octobre 2023 parce que leur patron enfin les dividendes ont augmenté de 15 % et eux en hausse générale de salaire ils ont eu 0 % voilà et donc à cette occasion ils ont mené leur première grève en terme de mobilisation il y a l'enjeu évidemment de l'indexation des salaires sur les prix qui fait partie du programme du nouveau front populaire c'est très important de le porter parce que ça permet de mettre en visibilité les salariés qui ne sont pas nécessairement osmic et ils sont très nombreux c'est des millions de salariés qui sont pas juste au niveau du salaire minimum et deuxièmement la nécessité de supprimer mettre fin aux exonération de cotisation sociale on fait payer les patrons la part qu'ils nous doivent sur la sécurité sociale et la mise en place de salaires minimaux d'embauche lié au niveau de qualification le deème axe en fait de cette question du sens du travail euh Thomas en a parlé c'est la question de la démocratie au travail aujourd'hui le travail c'est pas un lieu démocratique en fait l'employeur a tous les pouvoirs en matière d'organisation du travail sauf quelques rares exceptions on a parlé des scopes tout à l'heure ça a été évoqué euh les symptômes les plus grave de cette toutepuissance des employeurs c'est les sanctions qui sont données au lanceur d'alerte lanceur et lance d'alerte par exemple et il y en a de plus en plus notamment sur le champ environnemental et pourquoi cette démocratie au travail elle est mise à mal elle est mise à mal notamment à cause des reculs qu'on a subi avec les ordonnances travail mais aussi à cause de vagues enfin de de politique aujourd'hui de discrimination syndicale dont les cégtistes sont aussi les victimes et donc pour nous il faut un choc démocratique dans les entreprise c'est-à-dire donner plus de pouvoir évidemment pour nous au représentants du personnel regagner ce qu'on a perdu mais en obtenir des nouveaux faire baisser les seuils à partir desquels on a une représentation des salariés dans l'entreprise donner plus de moyens notamment en heure puisque pour mener toutes ces actions dont je vous ai parlé les enquêtes les alertes les expertises et ben il faut du temps et donc ce type de moyen il faut aussi démocratiser l'accès à l'information la transparence dans les entreprises aujourd'hui il y a beaucoup d'opacité sur ce que fait ce qui'est la stratégie de l'entreprise quels sont les produits qu'elles utilisent quelles sont les données concrètes sur les conditions au travail et il faut pouvoir avoir un meilleur accès à ces données là quand on est salarié ou représentant des salariés et puis une revendication qu'onorte notamment à lugict pour les salariies qualifiés à responsabilité c'est la possibilité d'avoir un droit individuel garanti collectivement de refuser un ordre qu'on juge contraire à notre éthique professionnelle et de formuler une proposition alternative et être protégé pour ça de la même manière qu'on l' avec le droit d'alerte ça c'est quelque chose qu'on qu'on porte pour ne plus pour faire en sorte que ces salariés soient plus enfermés dans soit tu te soumets soit tu tu te démets et tu quittes l'entreprise euh je vais juste finir sur le le secteur public parce que il me semble que ça faisait partie initialement de notre préparation mais c'est vrai que nous ce qu'on remarque c'est que dans le secteur public ces enjeux sont pire qu'ailleurs en fait quand on parle de secteur public pour nous du service public on parle évidemment de l'état de l'hospitalière de la territoriale qui d'ailleurs est essentielle he pour la transition environnementale c'est ça fait partie des services publics qui sont centraux et qui sont pourtant les les les moins bien financés mais aussi la question du transport de l'énergie en matière de salaire ils ont perdu 16 % de pouvoir d'achat dans le dans le secteur public donc il y a une urgence à augmenter aujourd'hui le le salaire des fonctionnaires et en matière de démocratie il y a eu aussi des reculs avec la loi 2019 sur sur les fonctionnaires ce qu'on sait en tout cas c'est qu'il y a des luttes syndicales gagnantes pour repartir avec de l'espoir sur ce sujet chez EDF dans dans secteur de l'énergie une mobilisation historique menée par l'ensemble des syndicats mais évidemment porté par la CGT pour lutter contre le projet Hercule de démantellement de l'entreprise EDF qui est c'est une victoire syndicale on a réussi à faire reculer à la fois Macron et le patronat de l'énergie sur ce dossier d'autres luttes importantes j'en [Applaudissements] parle une autre lutte importante c'est mon c'est l'inspection du travail vous connaissez peut-être Anthony Smith qui est collègue de machedouline qui est inspecteur du travail et qui avait été suspendu sanctionné parce qu'il voulait bien faire son travail comme le disait Thomas il a été sanctionné par Muriel penico et sanctionné pardon par ellisabeth born et il a gagné on a gagné après des mois des années de lutte notamment avec le soutien des parlementaires et c'est là je voulais insister par là-dessus sur l'importance du soutien des parlementaires dans lesmobilisation notamment des services publics pour les rendre visibles et nous permettre de gag merci peut-être revenir bien sûr sur ces constats mais aussi sur le fait que s'il y a enfin les chiffres sont quand même hallucinants he trois morts par jour liés au travail c'est énorme et en fait on en parle très peu tu parles d'indifférence finalement et donc c'est c'est pas une fatalité c'est ce que tu dis c'est c'est il y a des choix qui ont été faits qui profitent à certains donc à qui ça profite pourquoi ils ont ont été fait et comment est-ce qu'on peut un peu changer les choses vaste question merci beaucoup sy merci madame la Présidente euh je remercie Charles de non seulement de d'amener cette question du travail à l'université des écologistes mais aussi de la porter à l'Assemblée sur la l'industrie il est venu chez moi sur les questions de la logistique si vous voulez moi je je j'aiétéis en première ligne pour assister à ça comme reporter chez moi mais aussi ailleurs puisque avec là-bas si j suis ou avec mes films je me suis déplacé un peu partout dans le pays pour voir le mal-être installé dans le travail en particulier dans les classes populaires au travail et il y a une occasion qui est manquée qui a été citée par Thomas c'est la crise covid la crise covid elle fait que ce qui appartenait au paysage ces gens qu'on ne voit pas qui sont invisibles mais qui sont quelque part souterrains dans la société alors qu'ils en sont fondement et bien il ils apparaissent parce que nous on arrête moi j'arrête de travailler franchement quand l'assemblée arrête de travailler c'est pas un souci majeur pour le pays quand on n' pas de gouvernement pendant 2 mois on s'en sort encore mais si jamais pendant 2 mois vous avez plus de caissière si jamais pendant 2 mois vous avez plus de de de charis si vous avez plus de manutentionnaire si vous avez plus l'auxiliaire de vie si vous avez plus de d'aide à domicile si vous avez plus d'assistante maternelle si vous avez plus tout ça la société elle s'arrête immédiatement voilà ça ça a révélé ça comme on le dirait sur le plan de la photographie ça a été révélé ça excellent rapport commandé par Elizabeth born 1emière ministre à Christine Erel économiste du travail et elle lui commande un rapport elle met en lumière Christine herel les 17 métiers de la seconde ligne qui aujourd'hui ont des conditions de travail moindres qui respirent des mauvais produits qui sont malades à 60 ans quand c'est pas avant qui sont sous-payés et ainsi de suite mais qui en revanche dans ces 17 métiers ont un plus grand sentiment d'utilité que la majorité de la société ils ont bien raison d'avoir ce sentiment d'utilité parce que s'ils font plus leur boulot c'est fini ça s crroule quelle est la conclusion donc rapport académique remarquable de Christine Erel rendu à elliizabeth borne à l'époque Premier ministre qui en tire cette conclusion nous faisons confiance au dialogue social pour aboutir à quelque chose d'intéressant c'est-à-dire par la main invisible du marché associé à la gentillesse mêlé des syndicats et des patrons on va tout va aller pour le mieux et la Providence va revenir dans le monde du travail vrai évidemment c'est pas ça du tout qui s'est passé résultat moi pendant la crise sur les retraites quand je suis sur les sur les ronds-points ce dont on parle c'est inaptitude inaptitude inaptitude je Meux dis bon est-ce que c'est ça vraiment augmenté ou bien c'est un effet de looup qu'est-ce qui se passe et là je me lance dans un rapport à la demande de la enfin de la commission des affaires sociales j'utilise un petit bout de truc pour aller creuser cette question là il y a aujourd'hui 100000 inaptitudes par an et c'est le ministère du Travail qui a fini par me révéler ce chiffre ça a été bon l'enfer pour avoir un chiffre mais 100000 il y a au moins 100000 personnes qui entr à l'emploi pour cause d'inaptitude à moitié les deux plus gros facteurs c'est les TMS les troubles musculosolétiqu donc c'est physique le deuxième gros bout c'est les burnout donc c'est troubles psychiques voilà les deux gros facteur avec un mélange de deux sur les inertitudes mais dans la lettre que m'envoie le ministère du Travail me dit ça n'augmente pas donc en gros euh rien à signaler c'est normal 100000 faut Imagineer 100000 personnes par an qui rentrent à PO l' emploi c'est comme si tous les ans on voyait disparaître la totalité de l'industrie automobile dans notre pays bah ça ferait du bruit là c'est passé sous le silence dans l'indifférence on met la poussière du main sous le tapis et on passe à autre chose et ils me disent ça n'a pas augmenté c'est faux en disant ça a doublé on est passé de 50000 à 100000 donc et c'est je dirais ce ce mal travail là euh que j'ai tenté de révéler maintenant je veux dire puisque je m'adresse ici aux écologistes et au-delà à la gauche je pense que si on dit tout ça sur le travail c'est au nom du travail c'est au nom des travailleurs je le dis franchement c'est pas pour supprimer le travail parce que si on supprime le travail il y a plus rien qui existe cette tente elle a été montée par du travail qu'il soit salarié ou bénévole si j'ai un micro que que la sono fonctionne c'est parce qu'il y a du travail derrière c'est parce que on a construit le micro parce qu'il y a l'électricité qui a été amené tout ça c'est un énorme travail donc quand on vient faire la critique du travail tel qu'il existe aujourd'hui c'est pas pour le faire disparaître et même j'ai des doutes sur le faire diminuer d'accord je peux me faire siffler ici mais mais en revanche c'est bel et bien au nom du travail je le dis parce que le travail à cette double face d'être à la fois une souffrance et une douleur aujourd'hui pour bien des personne et en même temps sur la deuxème phase du travail il y a la fierté il y a l'utilité et il faut pas que à gauche on oublie la part de fierté et d'utilité de participer à la [Applaudissements] société je le dis parce que on doit pas traiter les travailleurs vous savez les travailleur dans le lexique travailleur est devenu salarié travailleur c'est actif salarié c'est passif c'est un contrat de travail et c'est tout et donc ça dit quelque chose ça dit quelque chose entre autres d'un parti communiste qui à la Libération avait héroïsé par exemple les les mineurs les travailleurs de la métallurgie et ainsi de suite et qui en avait fait des acteurs des acteurs de leur travail et des acteurs de l'histoire il faut pas si on veut parler aux gens il faut en faire des acteurs aussi des acteurs possibles de cette histoire là et pas seulement les traiter à mon sens en victime en comptabilisant seulement le nombre de morts le nombre d'une aptitude et ainsi de suite mais souligner dire à quel point toujours notre notre société repose largement sur leurs épaules je le dis aussi parce que je pense que c'est le seul chemin que nous avons pour faire une écologie populaire si nous plaçons pas le travail comme trait d'union entre écologie et populaire nous n'arriverons pas à rendre l'écologie populaire l'écologie c'est du travail l'écologie c'est du travail si demain vous voulez transformer nos déplacements transformer nos logements en finir avec les 5 millions de passoirs thermiques réparer les canalisations installer et dans les champs avoir un atelier de réparation par quartier et par canton si vous voulez faire tout ça il y a une masse de travail là-dedans et donc je pense que pour s'ad rester aux classes populairire il faut pas leur dire que le travail va disparaître il faut dire que le travail va exister et que on a besoin de travail dans dans tous secteur là il me semble que c'est le trait d'union possible entre écologie et populaire passe par le travail je vais vite parce que il y a il y a 10 minutes j'en suis à combien bon j'en suis à ce qu'il faut non non je je vais très vite sur des thèes donc du coup j'affirme mais il y a un lien immense entre travail extrême droite chez moi c'est par les délocalisation très clairement que c'est installé la peur que la peur a rebondi sur on va chercher les bouqumissaires les les assister ainsi de suite on réclame du protectionnisme qui n'a pas été apporté par la gauche à l'époque et aussi l'installation comme ça a été dit par Thomas mais ça été documenté par quelques chercheurs le fait que le ressentiment à l'intérieur de l'entreprise rebondit en ressentiment public en ressentiment à l'extérieur de l'entreprise je fais un lien entre travail et éducation dans mon bouquin sur le mal travail qui s'appuie largement sur les travaux de de Bruno palier que c'eston du travail leur livre que c'est du travail il montre que il y a une donnée particulière à la France il y a deux données particulières à la France qui expliquent qu'on soit plus dans le mal travail que dans des pays équivalents la première chose c'est le poids de la finance qui a contribué à faire des choix sur délocaliser les entreprises ainsi de suite mais il y a une deuxième chose c'est la puissance des diplômes dans un pays comme le nôtre qui fait que ceux qui ont des diplômes à l'intérieur de l'entreprise se sentent supérieurs et peuvent imposer leur choix et qui a pas le choix et qu'on est sur un fonctionnement très hiérarchique avec les les les salariés eux-mêmes si vous voulez je pense que ça doit nous imposer une réforme de l'éducation je pense qu'au collège ça y est je vais sur un truc mais je pense qu'au collège jardiner bricoler faire de la techno et tout ça ça doit pas être quelque chose de marginal ça doit être quelque chose d'ord pour construire des êtres complets moi je suis un être complètement incomplet mais il faut nous faut construire pour demain des êtres autonomes et des être complet et qui fait que quand on se dirige vers de la plomberie qu' on se dirige vers de l'électricité qu'on se dirige vers couvreur ça soit pas un signe d'échec mais que ça soit un choix qu'on a effectué parce qu'on y a touché au collège et que il y aura une reconnaissance de la société qui sera lié à ça travail et démocratie j disait la Révolution a fait des Français des rois dans la cité mais elle les a laissé ser dans l'entreprise bon roi dans la cité franchement je doute tous les jours mais mais en tout cas les aéair dans l'entreprise c'estàdire que quand on rentre dans l'entreprise il y a plus de droit à la parole et j'abonde pleinement à ce qu'a dit Thomas sur le fait qu'il nous faut une démocratie dans l'entreprise par le haut c'estàdire la présence des salariés au conseil d'administration mais il nous faut aussi une démocratie dans l'entreprise par le bas c'estàd par des temps de discussion possibl sur comment se fait notre travail comment on l'organise comment on veut faire sans présence de la hiérarchie une minute je vais y arriver sur enfin enfin mais sur quelque chose qui m'est cher sur rassembler la France des Bours et rassembler la France des tours sur les quartiers et les clochers il est évident que quand on prend la question du travail quand on on va à Paris ou quand on est dans les grandes métropoles les travaux que j'ai cité tout à l'heure car manentionnaire auxiliaire de vie assistante maternelle sont des travaux qui sont effectués par des racisés quand on va dans chez dans le Vimeux dans des coins plus éloignés les mêmes travaux sont effectués par des Blancs pour parler franchement quoi d'accord par des Blancs et par des blanches pour parler franchement je pense que le travail est un de de rendre sa fierté au travail et de pouvoir bien vivre de son travail est quelque chose qui fabrique du commun entre les Bours et les tours enfin il s'agit pas pour moi aujourd'hui d'aller chercher les compensations une souffrance dans le travail il faut diminuer VO éliminer la souffrance à l'intérieur du travail et évidemment c'est pas juste quelle place do occuper le travail dans vies s'agit poser mais quel est le contenu de notre travailel est cont travail que veuton produire et que ne veuton plus produire il faut puisse avoir une délibérationle ça pas lestionu comment veuton le produire enfin je termine par ma Maxime traditionnelle lesis tous les habitants de notre pays doivent pouvoir vivre de leur travail ils doivent pouvoir bien en vivre pas en survivre et ils doivent pouvoir bien le vivre je vous [Applaudissements] remercie je pense beaucoup de choses qui doivent raisonner ma dans ce que tu as dans ton expérience peut-être de sujets quand on dit quoi produire et comment produire dans le textile ça s'applique fortement donc qu-ce que tu as pu constater quels sont les combat justement sur cette surproduction et dégradation de ce qu'on vend et de la manière dont on le produit généralement ça va ensemble et de l'autre côté dans l'aspect positif ce que tu as pu constater dans tout le domaine de l'esss notamment des coopératives de la manière dont quand on change l'organisation y compris la structure j'ai administr mais c'est pas le bon mot justement démocratique de l'entreprise comment ça a un impact sur le travail et l'intégration de tous au sein de de l'entreprise merci beaucoup alors je vais essayer de pas redire ce qu' a déjà été dit brillamment par les précédents intervenantes et intervenant simplement partir de du point de départ de mon engagement ça ça permet aussi d'avoir un autre un autre un autre angle d'attaque euh moi je suis engagée je suis sociologue de l'environnement je suis engagée en politique depuis longtemps et en tant que écologiste qui fait de la politique quand on discutait avec d'autres partenaires d'autres partis politiques très souvent on nous disait vous vous comprenez rien à l'économie vous comprenez rien du tout vous êtes là avec vos utopies de transformation des villes de transformation du travail de l'économie une transition écologique et cetera mais l'économie c'est pas ça et les entreprises ça peut pas suivre votre modèle une entreprise ça doit être rentable sinon il y a pas de travail sinon une société ne fonctionne pas alors j'ai été me former j'étais déjà sociologue de l'environnement et puis je suis allée faire un an de de de de de cours du soir pour passer un Master 2 en économie innovation toute la journée on parlait de business voilà et euh je vous le dis parce que c'est important de de se rendre compte que du coup on passe un peu de l'autre côté du miroir d'abord on rencontre plein d'entreprises effectivement avec qui on discute business et puis on on rencontre aussi euh des des des experts qui ne savent pas expliquer plein de choses qui se passent aujourd'hui dans le monde économique et puis après j'ai entrepris j'avais déjà entrepris j'avais fait une une association une coopérative un restaurant coopérative mais là je changé d'échelle puisque j'ai entrepris aussi avec des grandes entreprises parce que j'ai créé une fédération une coopérative d'entreprises petites et grandes dans le domaine du textile et je peux vous dire une chose très simple c'est que euh dans c'est venu confirmer ce que moi j'avais constaté sur mon territoire on a désindustrialisé c'est comme chez François on a fermé des entreprises textiles qui fabriquaient des produits dont nous avions besoin on les a fermés parce que les entrepreneurs ceux qui qui avaient le capital à l'époque ont décidé d'investir ailleurs c'est les grandes famille que vous connaissez les buliers par exemple et cetera on va plus investir dans le textile à partir des années 80 on va investir dans la grande distribution de manière plus massive c'est même antérieur hein bien sûr et puis pour la partie de de l'activité qu'on va c'estàdire la distribution et bien on va sous-traiter la fabrication à des pays où ça coûte moins cher et puis nous on va garder le le le commerce le marketing la communication je je résume un gros tra ce qui se passe à ce momentl c'est que les salariés des entreprises sont évidemment toutes les entreprises qui ferment une à une sont désespéré les fabriques les peignages et cetera et cetera et puis moi à ce momentl de l'histoire je rejoins une lutte une lutte de salariés c'est peignage de la tosé et euh on les aide en fait à s'organiser pour se battre pour garder leur outil de travail et c'est un peu ce qui s'est passé avec les Duralex et c'est pour ça que j'étais j'ai je rejoins toujours ces luttesl euh parce queil voulaaiit créer une coopérative aussi mais à l'époque c'était pas mur c'était au début des en 2004 c'était pas encore mais on est quand même allé voir hardard deeline en en Ardèche qui est une coopérative lainiiaère par CIT un peignage de laine et on a essayé de voir comment on pouvait puis c'était pas c'était pas possible à ce moment-là mais on a fait plein d'autres choses passionnantes j'ai pas le temps de tout vous raconter toujours est-il que ça j'ai gardé en tête cette idée que il faut une économie des besoins c'est-à-dire de quoi avons-nous besoin sur un territoire ù on a besoin de se vêtir que on peut y répondre par des activités locales que si on investit même un tout petit peu d'argent on peut garder des moyens de production et faire participer les salariés qui sont les premiers experts de leur métier à la réinvention de leur activité ils savaient que leur activité telle qu'elle était il fallait la changer ils avaient plein d'idées formidables donc on n pas pu la appliqué dès 2004 mais 10 ans plus tard j'ai monté une coopérative sous un autre format qui fabrique à la demande qui fait d'autres choses et cetera et cetera pour en revenir à la question du travail c'est un tierslieu en fait donc il y a une hybridation des métiers c'est ce que vient dire ce que vous avez toutes et tous dit hein c'est-à-dire que on peut faire effectivement de la couture confectionner des produits l'après-midi mais le matin on peut faire des photos on peut accueillir un groupe on peut accueillir des lycéens pour leur faire une sensibilisation à l'écoconception ou à au gaspillage vestimentaire on peut faire des conférences le soir il y a plein de choses qui s'y passe et c'est inclusif puisque on fait des formations inclusives de type si vous voulez on met c'est des formations inclusives à la couture à l' cycling et à la vente durable et donc c'est des formations à la mode circulaire donc c'est des nouveaux des nouvelles formations innovantes qui n'existaient pas avant et qu'aujourd'hui tout le monde vient chercher chez nous qui se sont déployés dans toute la France et qui permettent à des gens qui sont euh RA de tout de suite commencer à faire valoir leur savoir-faire souvent c'est des gens qui savaient déjà un peu coudre et de trouver un métier dans un atelier d'insertion ou de faire toute autre chose il y en a qui ont créé leur activité il y en a qui ont ouvert leur boutique il y en a il y a des tas de parcours passionnants mais ce qui est intéressant c'est la mixité des profils puisque dans un même lieu vous avez des créateurs qui font des produits de mode et d'habillement hyper design et puis vous avez aussi des dames qui après avoir élever leurs enfants reprennent une activité vous avez des grandes entreprises qui viennent de tenir des séminaires et puis vous avez un défilé mode le soir et ça c'est une hybridation des métiers des modes de vie la vie rentre c'est faire société mais je pense que que que tu le diras bien mieux que moi Charles puisque tu en parles souvent donc c cette cet exemple là moi il me nourrit aujourd'hui pour me dire que j'ai encore plein de choses à vous partager mais je vais droite au but il y a deux choses à mon avis qui sont stratégiques c'est qu'il faut protéger ses entreprises parce que et même les plus grandes parce que aujourd'hui on on a une situation de concurrence déloyale ce qui se passe sur nos territoires quand vous créez recréez par exemple la confection donc l'activité manufactuère don on a besoin et bien c'est que on subit bah l'arrivée de sitite de vente en ligne et cetera vous me direz ceux qui choisissent d'acheter du made in France sont peut-être pas susceptibles d'acheter du Chine ou du temmu ou je ne sais quoi sauf que il y a un dommage collatéral qui est que les entreprises de distribution qui ont commencé à changer de modèle qui ont commencé à réinvest dans le Medine local c'est-à-dire qu'ils ont commencé à recréer des liens et de à acheter des produits fabriqués en France dans nos ateliers et bien ces entreprises elles cette concurrence là elles la vivent de plein foué jeis vous prendre un exemple très brièvement euh on parlait de participation des salariés au travail a des entreprises que vous connaissez sans doute je vais pas citer le nom des marques mais qui ont commencé à devenir des entreprises à mission à lancer des programmes de RSE à faire participer tous leurs salariés y compris dans les boutiques à réinventer leurs modèles à refabriquer en France et à réinvestir même dans des outils de production en France ils ont aujourd'hui pris une telle claque avec cette concurrence qu'ils ont tout arrêté ils ont changé les dirigeants ils ont stoppé les dynamiques et ils refont de l'achat en grand import as usual business as usual ils ont pas changé ils ont ils ont pas pu continuer dans la dynamique qui était là leure parce qu'ils avaient plus les marges de manœuvre pour le faire ils auraient dû le faire avant ceci dit mais bon donc la concurrence desloyal c'est un problème à tous les niveaux et le deuxième sujet c'est dans quoi on investit pour l'économie et j'arrête là vraiment moi je crois que quand une entreprise est en difficulté comme c'était le cas de mon beau peignage de la tosé avec mes copains belgass et tous les copains là qui voulaient faire une coopérative et bien il y avait en même temps un gros projet de réaménagement de reconversion du site industriel où ils étai et c'était des milliards d'euros de du fond Fed et cetera qui arrivaient sur ce territoire pour réinvestir dans de l'activité l'activité n'est jamais arrivée et toujours une friche je spoiler alerte c'est resté comme c'était mais plus sérieusement il y aurait suffi de 1 % des fonds d'investissement pour les aider à monter des des activités coopératives sur le territoire ils voulaient par exemple faire de la gestion provisoire en mettant des moutons enfin c'est c'est bête he faire une ferme urbaine dans un endroit où à roubé il y a vraiment peu d'espace vert il voulaient faire des recréer en fait eux-mêmes leurs propres emplois il y aurait suffit d'un % participatif sur ce gros budget d'investissement pour tout changer pour changer le visage du projet de réaménagement pour changer et inventer aussi notre économie sur ce territoire quand une entreprise est en difficulté il faudrait qu' nous arrivions a déployé des moyens considérables pour faire en sorte que la reprise en scope en coopérative quand c'est possible quand c'est pas des trop gros fonds comme la cidérurgie et cetera mais quand c'est des activité où qui demande pas trop de capital et bien plutôt que d'attendre un repreneur dont le seul la seule qualité c'est d'avoir rité ou d'avoir réussi à lever des fonds je dis juste un truc vous savez dur Alex le repreneur qui était en concurrence avec eux c'est un repreneur qui n'avait pas d'argent c'est la BPI qui lui donnait 4 millions en fond de roulement en cash et 3 millions en investissement les gens arrivent avec zéro ils peuvent racheter une entreprise simplement sur leur nom et les Duralex ils avaient ils avaient juste une garantie d'emprunt voilà donc vous vous rendez compte de l'inéquité avec laquelle on traite les gens ceux qui travaillent dans l'entreprise et ceux qui viennent parce qu'ils ont un nom une entreprise des connaissances et des réseau c'est pas juste à la fin ils ont gagné c'est une bonne nouvelle donc je je je termine là-dessus recréer de l'équité dans le traitement des gens des citoyennes et des citoyens ceux qui souhaitent s'impliquer dans l'avenir de leur entreprise Eton les à le faire aidon les à être parti de la reprise de leur activité de la réinvention de leur activité et en plus ce qui est super chouette c'est qu'on peut tous s'impliquer dans cette histoire c'està-dire que nous en tant consommateur nous en tant client citoyen d'un territoire on peut s'impliquer et venir dire nous on aimerait bien que telle entreprise bahelle fasse aussi telle activité que les les terrains qui sont autour bah ça devienne une ferme une ferme enfin des jardins partagés pour faire de voilà et les salariés peuvent s'impliquer aussi dans toutes ces ces aventures là et je crois que ça peut contribuer à réinventer le travail Charles a initié ce travail sur l'industrie de dire en fait comment est-ce qu'on arrive à faire selon les besoins et à pas dire on produit plus mais on produit autrement et on produit moins mais dans un modèle industriel relocalisé soutenable et en terme environnemental et en terme social donc vous voyez il s'est donné un défi assez colossal il va nous en parler c'està-dire de comment dans ce Tour de France il a réussi à rencontrer différents types d'industries et à faire des propositions qui font que on arrive à penser dans une pensée écologiste des limites planétaires et de besoins et de partir de besoins et non plus d'un système de surconsommation et com on arrive à penser ce modèle industriel en France Merci Merci peut-être tu m'écarterai un tout petit peu parce que je parlerai beaucoup du travail aussi dans non non non il y a pas de souci peut-être simplement vous dire moi j'ai j'ai longtemps travaillé sur la question de la démocratie et comme beaucoup d'écologistes sur sur l'approche de la démocratie participative alors je l'ai appelé permanent parce que je sentais déjà qu'il y avait un truc qui allait pas très bien avec cette histoire de la démocratie participative si Bou qui est sorti il y a pas longtemps qui dit pourquoi il faudrait en sortir de la démocratie participative il est un peu provocateur quand on lit il dit pas exactement ça mais je je j'ai travaillé là-dessus puis je travaille effectivement sur les questions d'industrie et je me suis dit quand même on passe 80 % du temps éveillé au travail et c'est l'endroit où on pose plus du tout la question de de de de la démocratie et donc en croisant les deux sujets qui ont été ceux qui on nourrit t mon parcours et mes engagements politiques je je je je je suis arrivé à une conclusion que on alors est deux il y a une phrase que j'emploie tout le temps c'est on change pas le monde sans les gens et on change pas non plus le travail sans les gens qui qui qui le font et donc du coup travailler sur la réindustrialisation pour moi c'était pas simplement une question de savoir queles étaient les impacts de cette industrie les impacts négatifs mais c'était de se dire qu'il y aura pas de réindustrialisation sans de nouveaux droits salariés sans de nouveaux acquis pour les salariés dans dans les entreprises prise et je pense que l'usine puisqu'on veut réindustrialiser donc on veut ramener des usines on veut réinventer des usines et ben une des premières dimensions et pour moi elle est centrale c'est celle de ceux qui vivent dans l'entreprise qui font vivre cette entreprise qui sont au cœur de cette usine et malheureusement quand vous regardez la production législative là-dessus la production des partis politiques là-dessus y compris à gauche et je partage tout à fait ce qui a été dit par par Thomas coutr finalement on on on vous parle on a eu une loi industrie verte qui ne nommait jamais celles et ceux qui travaillent dans dans dansre c'est quand même dingue de dire on va se projeter sur un futur de l'industrie dans notre pays et on ne parle pas de celles et ceux qui sont qui sont dedans c'est vrai quand on est on parle du programme du nouveau fond populaire il est souvent difficile de dépasser la question du pouvoir d'achat qui est un sujet majeur la question des salaires qui est un sujet majeur mais moi je crois qu'il y a trois composantes dans le travail il y a l'activité que l'on fait et le sens qu'elle a il y a les revenus et il y a les relations que produisent le travail et à mon sens au trois niveaux pour certains c'est la dégradation totale c'estàdire que pour beaucoup le travail s'est dégradé sur les trois dimensions l'activité qui n fait pas sens les relations qui sont abîmées et le revenu on a parlé de la smicardisation ça a été très bien dit j'ai pas besoin de m'étendre là-dessus et je peux donner un exemple vécu avec avec François quand j'ai étaé dans sa circonscription effectivement on a été rencontrer des salariés de la logistique alors c'était pas Amazon mais bon c'était la même famille la même famille de de de gros anthropologistiqu ça représente quand même près de 30 % des emplois industriels pour vous dire dire combien il y a eu un transfert d'une partie de l'activité productive vers une activité de distribution et nous il y a des régions où c'est très marqué quand le textile s'en va en Picardie c'est on a un hub logistique qui s'est installé et en région Centre valdeoire et ben on retrouve à peu près la même dans certain nombre de de territoires où on a on est saturé ça veut pas dire qu'il y aura pas d'entrepôt demain ça veut pas dire qu'il y aura pas de travail dans ces entrepôts mais en tout cas on est saturé et l'activité productive elle a elle a elle a disparu et quand on rencontre les salariés dedans je juste un témoignagei qui m'a marqué profondément c'est un salarié qui nous expliquait que toute la journée il avait un casque sur la tête il il était donc complètement coupé de toute relation avec ses collègues et toute la journée il entendait valider valider valider il disait que quand il rentrait chez lui il avait encore le valider valider valider valider dans la tête tu rappelles François de cette cette expression là et à ces gens-là on a raconté une promesse de l'automatisation dans dans l'entreprise qui serait au service du de la lutte contre le Mal travail qui va aller améliorer les conditions de vie dans dans le travail vous allez voir on va retirer des tâches pénibles en vrai partout j'ai été ça veut pas dire que ça soit une généralité mais l'automatisation elle a accéléré les chaînes de commandement elle s'est concentré sur le commandement dans l'entreprise et elle a accéléré les cadences elle a accéléré les volumes qui sont transportés par exemple par ses ouvriers dans dans dans la jistique elle n'a pas amélioré et à chaque fois on vous explique d'ailleurs les exosquelettes bon peut-être on le fera mais pas tout de suite parce que c'est pas prêt c'est pas mur et qu'elle a d'abord servi l'accélération de la productivité parce que c'était ça c'était ça l'enjeu et donc abîer encore un peu plus celles et ceux qui travaillent dans dans l'entreprise et donc une de mes conclusions essentielles c'est qu'on ne réindustrialisera pas le pays sans réinventer le travail sans retravailler sur ce qu'est le travail moi j'aime bien ce que dit Thomas cout il l' pas dit là mais en tout cas moi o je l'ai lu peutêtre jeai pas bien compris mais c'est qu'il y a TR sens au travail et et les trois sont en berne il y a ce que je fabrique le sens presque procédural à quoi je ser qu'est-ce que je fabrique et de plus en plus des salariés travaillent sur des productions complètement séquencé ils ne savent pas ce qu'il produisent ils produisent un élément d'un d'un d'un bien dont ils ne verront absolument pas la fin le deuxième c'est l'épanouissement est-ce que je j'ai quelque chose à apprendre làdans est-ce que je est-ce que je pr puis le troisième c'est l'impact sociétal de ce que je fais je vais vous donner l'exemple des polluant éternel et de ce qu'on a vécu avec le lobby de la la poêle à frire c'est comme ça qu'on l' mais en même temps ce que ça a généré chez les salariés qui travaillent chez Tefal pas tous mais on aurait pu balayer d'un rever de la main en disant finalement ces salariés sont les alliés de le de leur patrons et acceptent de faire des poils qui sont dangereuses pour notre vie bah nous on les a accueilli à l'Assemblée nationale céit pas simple hein l'échange hein effectivement ils arrivaient eux plutôt avec les arguments que leur avaiit donné la direction on leur a donné d'autres qu'on a on leur a mis par exemple accès à ce que des chercheurs disaient sur quand vous chauffez à plus de 240 5 deg le PTFE qui est utilisé dans la poêle et ben il devient extrêmement dangereux c'est pour ça qu'on en retrouve plein dans les analyses de l'eau à la sortie du drin de chezfal et ça c'est pas un truc on le demandé s'ils étaient on les testait régulièrement sur LesPAC moi j'ai été testé j'en ai beaucoup dans mes cheveux vous le savez ce qui me reste de cheveux vous savez je fais partie des députés qu'en ont le plus mais eux sont pas testés régulièrement de cheveux ou de pifas faut voir et et et et et et eux ne sont pas testés régulièrement il n'y a pas dans l'organisation de santé dans l'entreprise un test régulier pour savoir s'ils sont contaminés par le produit sur lequel ils travaillent et vous voyez moi ça quand j' entends ça je me dis qu'on ne réindustrialisera pas on nécologisera pas l'industrie si on travaille pas sur toute sur toutes ces dimensions et c'est absolument fondamental j'ai pas le temps d'être trop long mais pour moi ça veut dire conquérir de nouveaux droits il y a trois dimensions de droit qui me paraissent essentiel il y a ce qui a été évoqué par Thomas coutre qui sont les droits d'expression sur l'organisation du travail je je viens pas dessus parce que tout a été tout a été dit et bien mie peut-être que je ne l'aurais dû mais pour moi c'est central effectivement de penser l'organisation dans le manifeste que j'ai pu écrire sur une industrie qui serait réellement verte j'ai fait un chapitre sur le le type d'outil d'outil de production qu'on aura demain l'usine de demain quelle manière elle s'organisera parce que pour moi c'est extrêmement important le deuxième c'est évidemment la protection des salariés la protection des salariés les questions de santé ça a été évoqué et je pense que là-dessus il y a de nombreux droit qui doivent être qui doivent être acquis par exemple quand vous allez travailler dans une France à 50° qu'est-ce que ça veut dire que se retrouver dans une usine sous une température dans de telles conditions moi j'ai visité avec Criel Arkema du côté de Grenoble Greno un jour de canicule j'avais le les équipements de protection moi j'ai je tenais une heure dans l'endroit je tenais une tellement il faisait chaud et puis on sortait dehors il y avait les bassins de de rétention des produits chimiques j'interroge le directeur de site en disant vous qu même pas étonnant qu'on ait retiré des critères de pénibilité d'exposition au produits chimiques et Mexique ben non il les touche pas ils sont pas exposés aux produits chimiques ce qui me paraissait moi complètement vain je suis ressorti incommodé incommodé par ce que j'ai vécu dans cette après-midi et je pense que pour toi Siel c'était à peu près la même donc il y a des enjeux de ce côté-là droit de retrait il y a revisiter le travail parce que les conditions dans lequel le travail va s'exercer vont se transformer c'est aussi les questions de production que tu as pu évoquer à mon avis c'est important et puis la troisème la troisème dimension c'est un droit stratégique un droit de participation à les décisions et j'insiste quand même sur la codétermination je vais déposer une proposition de loi en septembre sur la codétermination la codétermination c'est la place des salariés dans les choix stratégiqu de l'entreprise moi je suis même favorable je sais que c'est pas le cas dans tous les pays parce que des salariés qui sont membres des CSE des conseils sociaux et économiques puissent aussi être ceux qui sont administrateurs dans l'entreprise pour qu'il y ait un lien direct entre ce qu'on discute dans un conseil administration d'entreprise est-ce qu'on discute dans un CSE parce ça peut pas être Dex endroits qui se disent pas les mêmes choses ça ça me paraît très très important je suis mieux 10 an que le programme du NFP alors je sais pas si on a le droit ou si je vais me faire retirer mon investisure pour la prochaine fois Paris qu'il va il y a plein d'élection vous savez on est on s'y prépare mais je je je je je propose sil a 50 % de salariés dans les conseils d'administration à partir de 250 salarés dans les entreprises quand le programme dit un/ers moi je crois qu'il faut on a de bons exemples autour de nous l'Allemagne on a la Norvège on a le Danemark on a plein de pays européens et je pense que quand on fera ça on aura des chances de faire durer les entreprises beaucoup plus que quand c'est le capital qui s'en occupe quand les salariés sont dans le tour de table ils ont une préoccupation quant à la durabilité de leur travail quant aux conditions d'exercice de leur travail quant à l'avenir de leur entreprise et je finis là-dessus elle l'a dit ma dououine je dis souvent que une entreprise s'appelle une société voilà et que ça pas grand-chose une société en vrai c'est devenu totalement privatisé par le capital et que moi je crois que l'entreprise doit redevenir une société avec des composantes le capital le travail mais pourquoi pas au-delà de ça les territoires qui peuvent être déshabillés du jour au lendemain et c'est des conséquences dramatiques dans des territoires quand toute une activité quand toi à tfal dit romilli c'estfal etfal c'est romilli si vous leur dites que c'est pas bien les pifas vous êtes en train de leur dire qu'il y aura plus d'histoire à romil ça veut pas dire qu'il faut continuer avec les PFAC mais ça veut dire qu'il faut faire avec les salariés pour penser autrement le devenir du du du du territoire et puis pourquoi pas des ONG et cetera et il y a plein de possibilités mais en tout cas et là on a des modèles on a les scopes qui sont des modèles qui peuvent totalement nous inspirer làdessus mais pour moi c'est aussi un des sujets importants droit de protection droit d'expression et droit de décision dans l'entreprise c'est à ce prix là qu'on aura une réindustrialisation verte j'ai deux questions je su je suis assez surpris euh parce que je pense que l'organisation du travail le fonction des entreprises n'est plus adapté aujourd'hui à la soci et aux attentes des uns et des autres ça c'est très clair par contre je suis très surpris que vous parliez pas de deux concepts un qui a fait ses preuves mais qui est pas très déployé aujourd'hui c'est l'entreprise d libérée aujourd'hui Airbus l'a mis en place dans une division je crois oui mais c'est c'est aujourd'hui il y a des entreprises qui fonctionnent avec ça et dans lesquelles les salar ne veulent pas revenir au système hiérarchique précédent et puis quand on parlait de d'association des des salariés au conseil d'administration dans les entrees un peu plus importantes il faut regarder le concept de bicamérisme qui est ce que est développé par Isabelle Ferreira qui est une sociologue à Louvin et Dominique MEDA et Dominique MEDA aussi qui ont écrit là-dessus et c'est quelque chose qui est très très intéressant et très important et qui qui qui peut fonctionner hein et d'ailleurs je crois que dans certains pays ça fonctionne donc entreprise libérée ça quand même plus d'avantage que l'entreprise aujourd'hui hiérarchisée terorienne ou militaire et puis l' concept de bicamérisme merci beaucoup je chavou je suis conseillère départemental dans la haute vé de l'ude et je porte un projet de revenu de transition écologique et je souhaiteraiis très vivement qu'on introduise dans le programme d'Europe Écologie maintenant ou même du nouveau front populaire encore mieux ce revenu de transition écologique qui répond à tellement de pasévelopper tout ce que vous avez dit mais au niveau démocratique au niveau projet territorial on peut le coupler avec les territoires chômeur où il y a tout un plidoyer sur le travail descent et j'aimerais vraiment si on fait un travail ensemble là-dessus j'aimerais vraiment y participer parce que je pense que c'est essentiel on met de l'argent actuellement pour refaire des moteurs électriques mais pas du tout pour investir dans la transition écologique en partant du bas en partant du terrain en partant des territoires voil ma question là vous m'entendez bon ma question c'était sur l'écosyndicalisme ça fait des années qu'on est essaie de con est quelques-uns au sein des vers et bien au-delà essayie de porter ça et bon c'est ça ça sera une des réponses à toutes les questions qui ont été posées c'est quoi l'écoyndicalistme c'est on parle de l'utilité sociale des des productions on parle des risques et pollution industriell et cetera là il y a un enjeu de partenariat entre les travailleurs les syndicats la Confédération paysane des experts et cetera il y a deux exemple la la CFDT a lancé le pouvoir de vieecement qui va au-delà du pouvoir d'achat avec greenpce ATD carmond Oxfam et cetera la CGT avait lancé la plus jamais ça qui est devenue l'alliance écologique et sociale bon la copine de la CGT pourra peut-être nous expliquer pourquoi il y a eu quelques difficultés au Conseil fédéral mais ça continue en endroit moi je suis sur rouan on a eu des exemples vraiment de de partenariat très utiles qui ont gagné par exemple le directeur général de Greenpeace est venu avec Martinez les élus écolos les salariés de l'entreprise bien sûr le syndicat CGT de l'entreprise et tout ce truc on a gagné par rapport par rapport au débat donc là je pense que il y a al si dernière chose et je m'arrête il y a un truc qui qui renvoie à ça c'est le blog syndicollectif.fr qui régulièrement donne des infos intersyndicales et écoyndicales et peut être un point d'appui sur d'autres choses qui s'agit moins de survivre dans des métiers qu'il ne faut plus faire je suis désolée il y a des métiers qu'il ne faut plus faire pu faire rapidement euh donc en fait il faut offrir aux salariés la possibilité de bifurquer et moi cette histoire de budget formation compte formation ou des 16 ans on a un certain nombre d'années prise en charge pour bifurquer j'ai pu bifurqué mais parce que il y a eu une intersyndicale parce qu'il y a eu j'ai j'ai j'avais des conditions possibles les moyens de le faire mais beaucoup n'ont plus de sens à leur travail voudrait bifurquer j'en suis témoin tous les jours et ne peuvent pas donc ça c'est une première chose la deuxième chose c'est convaincre effectivement du management et nous avons des personnes comme Olivier amant par exemple qui parle de robustesse et qui montre que par rapport aux fluctuations grandes fluctuations le lad management ne tient pas parce qu'il il ne marche que sur l'optimisation donc le grain de sable il fout tout par terre donc là nous avons des alliés nous avons des alliés au CHI project pour voir aussi qu'on aime ou on nime pas Jean covissi je m'en fous mais ils on on fait un travail métier par métier pour voir ce qui ne fait plus de sens et ce qui pourrait en faire donc nous avons des alliés qu'il faut activer et voilà donc moi ces deux points c'est leur permettre de bifurquer là où c'est possible le bio c'est cher l'éco c'est cher les conditions de travail acceptable c'est cher viveu vive vive Alibaba vive amazone quiit du protectionnisme toute façon c'est des discussions qui continueront vous pourrez croiser tout le monde sur le site des JD c'est ça qui est sympa et même après vous avez vu il y a des élus engagés qui répondront à vos questions et à vos sollicitations je aussi demander à nos intervenants de faire un peu cours pour pour les réponses voilà on peut peut-être commencer si tu veux très court et je suis à votre disposition pour poursuivre la discussion simplement sur le protectionnisme évidemment on a un engagement très important je vais siéger à la commission commerce international et la coordonné au niveau du Parlement européen et donc on a dans notre programme dans les engagements que je prends et on pourra en reparler après un sujet stratégique d'ailleurs j'en ai parlé tout de suite la concurrence déloyale et la question du protectionnisme si on veut une notre économie à notre travail c'est indispensable oui juste un mot sur deux choses euh l'entreprise libérée donc moi j'ai un peu bossé là-dessus et en gros l'idée c'est que oui il y a des il y a des patrons éclairés qui sont arrivés à mettre en place notamment dans des PME des modes d'organisation beaucoup plus décentralisé qui par certains côtés se rapproche de de l'autogestion sauf que le profil continue à être monopolisé par le patron mais à part ça on a des modes d'organisation extrêmement intéressant dans de boî c'est baisser les PME chezirbus ou dans d'autres grands groupes où ils ont tenté des expériences de ce type ça a très vite tourner cours parce que le top management n'a pas suivi les directeurs de de sitite ou les directeurs de de chaîne qui qui s'étent lancé et quand ils sont partis quand ils ont été mutés l'organisation a été remise au carré et donc ça c'est voilà y a des tentatives qui sont parfois intéressantes mais qui ne prospèrent pas dans les grands groupes la deuxème chose c'est sur le revenu de transition écologique alors c'est ce sera un débat en soi mais moi je suis absolument convaincu que l'histoire du revenu universel on donne un chèque à tout le monde et chacun fait ce qu'il veut avec c'est pas comme ça qu'on va y arriver euh par contre le revenu de transition écologique qui va financer des projets encré dans des territoires amorcer la possibilité d'autoorganisation local pour répondre à des besoins dans des circuits courts dans les entre dans des des projets collectivement gérés démocratiquement gérés alors là je crois qu'il y a vraiment un un projet très intéressant à développer qui pour l'instant effectivement est encore un peu dans les les je vais choisir mes questions je je suis un peu partiale d'abord sur la question de la bifurcation je pense que ce terme il est vraiment intéressant parce qu'en plus il est revenu dans le centre des débats avec les jeunes d'agroparitech qui ont annoncé ne pas souhaiter s'investir dans les industries pour lesquelles ils avaient été initialement formés je pense que l'enjeu c'est la bifurcation collective et pas uniquement individuelle parce que sinon on fait reposer uniquement sur les individus à la fois la liberté la responsabilité de bifurquer aujourd'hui il faut qu'on bifurque effectivement pour ça il faut des droits collectifs et on en a globalement parlé c'est d'ailleurs ce que cherche à faire la CGT ça fait partie et ça répond aussi à la question sur Plus jamais ça on a publié en mai 22 propositions un plan d'action environnemental sociale environnementale pour lier les deux questions de social et environnemental pour faire en sorte de reprendre la main sur le travail de ne pas subir les délocalisations les licenciements collectifs comme il se joue en ce moment par exemple dans l'industrie automobile ça a été évoqué 100000 emplois qui sont menacés pourquoi parce qu'on a juste pas su prendre le tournant du véhicule électrique alors que nos camarades CGT nous disaient dès les années 2000 mais nous on sait fabriquer des entreprises électrique à bas coup peu cher qui permettrait aux gens d'acheter en fait des véhicules électriques ici fabriqués en France et pas fabriqués en Chine qu'on fait venir sur des cargos c'est le projet Helios qui est devenu le projet Gazel qui sont inspirés directement de projets qui ont été menés dans les années 70 par des syndicalistes 1g et tech chez Renault qui ont voulu fabriquer et qui ont inventé comme ça la Twingo en fait la l'expertise ça a été racontée elle existe chez les salariés mais il faut juste pouvoir avoir les espaces pour qu'elle s'expriment c'est la démarche C GT et je vais finir euh là-dessus justement il y a parmi les droits qu'on n pas évoqué mais je pense qu'il y a l'enjeu d'avoir pour euh les les CSE un droit de vetto sur certaines stratégies de l'entreprise pouvoir véritablement euh imposer euh des alternatives et puis on a créé justement à la CGT un outil qui s'appelle le radar travail environnement on l'a créé avec pour un réveil écologique et une association de jeunes diplôm nomé engagé sur les questions environnementales je vous laisse quelques papiers sur le sujet vous pouvez les faire tourner si vous voulez qui est un outil qui vise à donner la parole justement aux salariés sur qu'est-ce qu'ils feraient à partir de leur microexertise professionnelle individuelle pour transformer le projet stratégique de l'entreprise et surtout les organiser collectivement pour qu'on puisse dépasser juste l'étable de bah mon avis sur mon boulot c'est ça mais vraiment le gagner concrètement comme le font les camarades avec le projet Hercule comme ça a été fait sur la centrale de Gardane où où on a proposé des alternatives concrètes à chapppelle d'arblé et cetera qu'on porte et à la fin on gagne je je vais répondre à toutes les questions sur sur la question du bicamérisme en fait quand je parle de 50 d'une certaine manière ça oriente vers la question du bicaméris qui ferait une représentation du capital et du travail au moins par égal à l'intérie de l'entreprise après la question est de savoir comment on l'organise cette discussion à l'intérieur de l'entreprise de quelle manière est-ce qu'il y a deux chambres une chamb quelle façon se fait donc ça c'est c'est voilà mais en tout cas évidemment c'est la direction qu'il faut prendre sur la question du revenu de transition écologique moi je partage je voudrais parler de salarié la CGTI associé d'ailleurs du côté de l'aéronautique à Toulouse les ateliers d'Icar qui ont fait un travail assz extraordinaire pour analyser qui disait en gros notre secteur va décliner ça répond un peu à la question des emplois qui devrai disparaître ou pas moi je pense que c'est au salariés concerner qu' faut aussi un peu poser la question et c'est aussi un peu avec eux qu'il faut réfléchir à qu'est-ce qui doit disparaître l'activité doit modifier eux disent il y aura moins d'avion et il y aura pas de croissance c'est pas possible de continuer une croissance dans la matière et ils disent on a plein de compétences qui pourrai servir dans plein d'autres domaines ils ont fait ce repérage ils ont fait un boulot de dingue pour dire voilà et aujourd'hui ils défendent l'idée d'une polyactivité c'est-à-dire qu'une journée de leur semaine qui serait pas une réduction du temps de travail ou qui serait une réduction au vue de l'entreprise pourrait être socialisé pour des activités d'utilité de transition et je pense que là il y a des choses à réfléchir parce que ça me paraît extrêmement intéressant sur la question de de de l'écyndicalisme moi je pense qu'il faut surtout aussi inscrire beaucoup mieux dans le dialogue dans le dialogue social la question écologique il faut un dialogue social écologique c'est dit dans la loi mais c'est peu à mon sens mis en œuvre par exemple les bandes de données sociales et environnementales sont pas à la hauteur la formation pour pouvoir débattre de ces questions là n'est pas n'est pas suffisamment au rendez-vous et je pense que si on va plus loin là-dessus alors il y aura dans le syndicalisme en général cette question sera mise à la même auteur que la question sociale et pour moi ça c'est assez amental puis quand même parce que on est un truc écolo on parle pas de réduction du temps de travail et François serait sans doute voilà je je je moi je crois pas qu'il fallit faire disparaître le travail il faut lui retrouver sa fierté pour autant la question qu'il occupe la place qui est occupée la façon dont on le partage et le temps qui pourrait être libéré au service d'une participation démocratique qui serait renforcée parce que dans le travail on aurait retrouvé des vertus d'une démocratie au travail à mon avis la question elle se pose plus dans ces sensl que d'une approche seulement par la p dis lesit dontim préupation céit quandme le travail c'est enfer à la fin on doit avo une bonne pension parce que c'est bien mérité d'avoirant je dis ça je trouve que toutes ces dimension du travail c'est pas cell qui sontor du débat c'est dommage et que c'est dans les temps à venir un sujet [Applaudissements] du mouvement ouvrier c'est à la fois l'histoire d'une fierté par le travail et en même temps d'une réduction par le congé maternité les congés payés les 40h et ainsi de suite donc il y a pas à dissocier je dirais le droit à la paresse de la fierté du travail le droit à la paresse doit pouvoir le droit à des jours de paresse en tout cas je dis j'ai amené mon bouquin il est grat je le livre gratuitement la sortie pour pour ceux qui le volulent comme ça ça permet de faire plus court un point sur et c'est lié à ce rapport au temps je dire la réduction du temps de travail qui a été produite par la gauche plurielle a eu des effets qui ont été des effets très contrastés et dans des endroits très négatifs avec le temps qui est passé au travail doit être intensifié d'abord on choisit moins quand est-ce qu'on vient parce que voilà et le temps il s'est retrouvé être intensifié quand on me cite Airbus moi j'ai Airbus chez moi à molt donc dans la Somme àérolia et d'abord ce qu'il font avec les sous-traitants c'est la mise en pression des sous-traitants donc il a ce qu'on fait dans l'entreprise et ce qu'on fait subir à ces sous-traitants et ensuite les récits qui me sont fait c'est d'une très forte intensification au nom parfois même de l'ergonomie ça veut dire que auparavant le gars allait chercher son outil à à son truc pour mettre des vis et percuter maintenant ça lui pas au-dessus donc du coup il a plus qu'à le faire comme ça mais il a multiplié par de le nombre de vis qui sont mises et en fait c'est des troubles musculosculétiques qui me sont décrits à partir de 35 40 ans d'accord donc c'est pour moi le la question du temps au travail est absolument essentielle je considère que le le travail ça doit être comme la nage la brasse coulé on fait une brasse on respire on fait une brasse on respire çaà dire qu'on a des temps de pause à l'intérieur de son travail aujourd'hui les salariés sont mis en apné ils travaillent ils travaillent ils font des tâches ils font des tâches ils font des tâches et ils ne respirent plus à l'intérieur de tout ça ce qui produit des troubles psychiques et des troubles physique à la fois dernier point sur la question du protectionnisme c'est évident moi je suis pour les taxes aux frontières je suis pour des B barrière doanière je J pour les quotas d'importation et depuis longtemps il est évident qu'en économie ouverte si on est en économie ouverte et ben il y a un dumping social fiscal environnemental qui se produit et il faut instaurer des règles s'agit pas de de construire une autarciie il faut instuire des règles commerce Dison on a vu ce qui s'est passé par exemple sur les masques il y a une vraie volonté de Macron de dire voilà on veut le retour du masque en France après le covid résultat on a donné de l'argent on a subventionné pour qu'il y a des usines de masque qui se créent et dans la foulée dans les mois ont suivi les mêmes usines qu'on à qui on avait donné des centaines de milliers d'euros ont fermé parce que c'était quand même 99 % du masque chinois qui était produit impimporté donc il faut choisir soit on on choisit d'avoir une industrie qui produit ça au moins sur un certain pourcentage de notre de notre consommation et à ce moment-là faut instaurer des règles à ça soit on on choisit de juste avoir le moins coûtant immédiat et à ce moment-là on pose pas de règle mais si jamais on veut le vrai retour d'une industrie si on veut améliorer les conditions travail si on veut un certain nombre de choses sur le plan environnemental il y a la nécessité d'une [Applaudissements] protection et ben merci à tous bonne continuation de de ces journées d'été juste vous dire pour Pronger

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