"Une guerre des nerfs" : Michel Barnier, nouveau Premier ministre, raconte le Brexit

plusieurs fois ministre de l'environnement des affaires étrangères de l'agriculture ancien conseiller général député et sénateur de savoir ancien député et commissaire européen il a occupé tous les postes et il a évidemment été le négociateur en chef de l'Union européenne pour le brexit voici Michel [Musique] [Applaudissements] [Musique] Barni bonsoir bienvenue est-ce que vous voulez un peu de vien bienvenue ça va vous en prie très bien merci bonsoir Michel Barnier bienvenue sur le plateau de quotidien voici une partie de l'équipe ça fait un moment qu'on vous court après on est donc heureux de vous avoir ce soir moi particulièrement parce que vous avez été un élu de ça de la Savoie ensuite parce que vous êtes une des figures importantes de la politique française et européenne vous publiez ce livre La grande illusion journal secret du brexit 2016-2020 c'est chez galimar 1600 jours de pourparler et de négociation de blocage de retournement de situation d'attaque d'enfumage aussi de coup fourré ma première question comment est-ce que vous avez réussi à garder votre calme et si vous l'avez pas gardé à quel moment vous l'avez perdu non je l'ai pas perdu mais j'ai je l'ai gardé parce que je je suis savoyard ah oui il y a des Savoyards qui d'Urs d'ailleurs vous avez oublié de dire une chose importante pour ce département que vous connaissez bien cette région c'est que dans ma vie publique j'ai passé quand même 10 ans de ma vie organisée avec jean-clae kil des jeux olympiquesou c'est d'Alberville et que je suis pas sorti de ces 10 années comme j'y étais rentré j'ai appris un nombre de choses qui m'ont été utiles après notamment le le fait que des citoyens dans une entreprise dans une collectivité dans un pays ils ont envie d'être fiers ils ont envie de de s'améliorer personnellement en participant une réussite collective c'est ce qui s'est passé pour les jeux d'Alberville mais même quand quand on est seul je sais pas dans chez soi ou je sais pas quoi qu'on a passé une journée de négociation qui s'est mal passé on peut craquer on peut on peut mettre point sur la table pas fatigué on a des doutes quand Théresa ma à trois reprises a échoué à faire adopter l'accord qu'elle avait signé avec nous par sa propre majorité à la Chambre des communes j'ai eu des doutes ou on vous a vu perdre patience plusieurs fois ah bon vous m'avez vu perdre patience ah bon oui ouais moi j'ai pas souvenir d'avoir perdu patience j'étais très patient c'était School of patience une école de patience le le brexit voilà i'm not hearing any whistling just the clock ticking est-ce que vous pouvez traduire et nous dire pourquoi cette phrase est importante pour vous oui parce que ça c'est Boris Johnson qui quand il est ministre d'affaires étrangères ose dire qu'ils aillent se faire voir avec le budget qu' qu'on leur demandait on leur demandait simplement de payer à 28 ce qu'on avait décidé à 28 comment il dit qu' faut faire voir dans en quel terme Go whistle Go whistle ça c'est de whistle Go whistle et moi je lui réponds dans une conférence de presse à notre heing any whistling je n'entends personne siffler just clock ticking juste une une montre qui tourne et le temps passait et tous les jours je rappelais ça donc tous les jours je rappelais qu' la montre tournait voilà on écoute la phrase vous la prononcer le 12 juillet 2017 just clocking voil et là vous vous parlez vous parlez par en confre de presse mais est-ce que vousz est-ce que vous parler aussi au téléphone de version en version privée Johnson je lu ai parlé une ou deux fois dans le bureau de J Junker on s'est vu plusieurs fois la dernière fois que je l'ai vu il y avait une campagne de presse contre moi j'en ai eu beaucoup he des des tabloïdes notamment une campagne qui m'a accusé d'être le patient zéro d'avoir communiqué le covid que j'avais eu en mars l'année dernière et que les Britanniques ont eu quelques temps après oui oui m'ont tout faitin donc et donc il m'accueille dis down Street et il me dit alors j'ai vu que tu nous avais refilé le covid en souriant parce céit même si on doit pas rire de ça je pense je lui dis oui c'est peut-être le contraire donc voilà c'est quoi la c'est pour pour nous c'est un mystère cette personne on le voit ici pour vous c'est qui on m'a dit qu'il allait chez le coiffeur d'ailleurs régulièrement oui on a des doutes parfois c'est un personnage je dis baroque dans dans mon livre très pragmatique comme on dit hein en politique ça c'est un peu de la langue de bois hein c'estàdire que il a dit des choses différentes selon les périodes il est très pragmatique très très intelligent très cordial il est très chaleureux un peu il pousse beaucoup faut pas le prendre pour un idiot quoi non il faut surtout pas le sous-estimer voilà honnête est-ce que je peux dire ça je oui je je n'ai pas de raison de dire le contraire franchement je je vais pas juger les gens sur des choses que je ne connais pas mais oui je pense qu'il est honnête et ceux qu'il compare à Trump souvent on a dit ça dans les médiasoui parce que c'est le même type de de populisme vraiment oui oui je pense que c'est on a vu la campagne qu'il a faite d'ailleurs avec des mensonges pour gagner le brexit il il se baladait avec un bus rouge je m'aide cette photo dans le livre où il disait on va récupérer 350 millions de livres chaque semaine pour les mettre dans le service de santé pour les Britanniques c'est un mensonge et quand je reçois Farage un autre populiste je lui dis Nigel Farage c'est cette photo là elle est elle est pas vrai c'est pas vrai ce que vous écrivez sur le et il me répond ah oui j'avais dit à Boris qu'il av il fallait pas le faire il fallait pas dire ça ou oui et il l'a dit donc campagne a été une campagne de mensonge de démagogie mais elle s'est appuyé sur une vraie colère sociale une vraie angoisse sociale dans les régions pauvres du Royaume-Uni et ce qui s'est passé là-bas ressemble à ce qui se passe chez nous c'està dire le sentiment d'être abandonné de pas être protégé par l'Europe par par le gouvernement pour avoir de service public plus d'avenir plus d'usine et je dis simplement qu'il faut faire attention parce que moi j'ai géré pendant 4 ans un événement improbable qui s'est produit il y a des choses improbables qui peuvent se produire chez N faut faire attention sauf que ça ça arrive exactement ça peut arriver la faute à qui la faute à qu'est-ce qu'on peut reprocher à l'Europe on peut lui reprocher être arrogante d'avoir une bureaucratie quelquefois arrogante et vous savez Yan Bartz quand les bureaucrates prennent le pouvoir à Bruxelles comme à Paris c'est qu'on leur a laisser le pouvoir que les hommes oui donc il faut que les hommes politiques assument et dirigent il y a eu des erreurs beaucoup plus profondes moi je suis libéral he je suis un homme politique libéral mais je je ne suis pas favorable à ce qu'on a appelé l'ultralibéralisme qui a consisté à déréguler a laissé les banquiers faire ce qu'ils voulaient on a vu la crise des produits toxiques des des des bonus insensés des services financiers qui se mettent à leur propre service plutôt que d'être au service des gens de l'entreprise des artisans des industriels donc ça c'est une erreur profonde d'une Europe trop libérale qui a dérégulé et quand la crise est arrivée la crise financière on était désarmé hein est-ce qu'on peut lu reprocher aussi de ne pas être assez présente à nos yeux d'être trop loin ou de pas savoir expliquer qu'elle est prêt ouais parce qu'on est très prêt la politique et pourquo sa pas demain je vais on a on a on a plein de de de réalités de près de chez nous comme on disait de l'Union européenne mais on sait pas l'expliquer puis parfois elle est trop tatillonne elle est trop rentre trop dans les détails sentiment que que Bruxelles s'occupe trop ça m'a été dit par des Britanniques trop des des choses de la vie quotidienne peut-être pas c'est des grandes choses des grands enjeux et trop des petits he on va marquer une pause musicale on continue à la discussion tout à l'heure quotidien ce serir avec une des figures importantes de la politique française européenne Michel Barnier c'est quoi la qualité principale que do avoir un bon négociateur de respecter ce qu'il est en face de lui et puis de savoir qu'il a des lignes rouges qu' dépassera pas donc d'être patient on le disait tout à l'heure et de ne jamais bouger de sa ligne donc j'ai jamais bougé de ma ligne qui était de défendre les intérêts européens britanni qui sont partis c'est pas nous qui les avons quitté donc il y a aucune raison qu'on qu'on paye les conséquences nous Européens de leur départ et comment on dit à quelqu'un qui dépasse la ligne stop c'est tout oui comment on dit à quelqu'un qui dépasse la ligne comment on peut taper sur les doigts ah non on lui dit non est-ce qu'il y a des techniques genre on s'en va on quitte la pièce est-ce qu'il y a des des choses comme ça des des il y a des moments il y a eu des moments où on a interrompu ou raccourci des réunions on avait plus rien à se dire il y a plusieurs moments on a constaté qu'on était en désaccord y compris à Londres au mois de novembre là j'ai pensé qu'on n arriverait pas puis je voyais bien les Britanniques qui tirai qui tirai il y a une sorte de guerre des nerf que vous pouvez lire parce que je décris ce bouquin je l' écrit en fait jour par jour pendant 4 ans j'ai pris des notes et puis à la fin j'avais 1200 pages donc donc j'ai réduit à cela et c'est j'ai ajouté beaucoup d'anecdotes aussi de de ma vie personnelle ce que j'ai vécu avant hein voilà mais non a je savais qu'ils avaient besoin d'un accord parce que le brexit en fait a des raisons il faut les comprendre il faut tirer les leçons mais ça pose tellement de problèmes ça crée tellement de perturbation pour l'économie que Boris Johnson avait besoin d'un accord donc qu' on a fait un accord c'était intelligent de le faire et de penser à l'avenir aussi mais pas jamais au détriment de de nos valeurs et de ce qui est la l'Union européenne est-ce que c'est normal qu'on ait pas tout compris nous moi j'ai pas compris en fait ce qui s'est passé vraiment pendant la négociation ouais pendant les négociation par que c'est très compliqué il y a un dessen de Plantu que j'ai mis dans ce bouquin c'est pas dommage je regrette de pas le savoir en fait c'est pour ça que j'ai fait ce bouquin parce que si vous le lisez comme vous l'avez lu j'invite ceux qui m'écoutent à le lire est assez facile lire d'ailleurs les petits chapitres qui se suivent j'espère qu'on comprend mieux cette négociation et pourquoi oui on comprend mieux mais est-ce que c'est normal que pendant les négociations je comprenez pas c'était trop compliqué parce que vous m'avez pas invité avant oh si ça c'est pas vrai on n'a pas arrêté de vous inviter vous ARIZ m'invité plutôt mais non c'est très compliqué il y a un dessin de Plantu qui dit on me voit c'est première fois que Plantu me caricaturer d'ailleurs à la une du monde alors on me voit dans un coin et il y a quelqu'un qui dit ah ça y est j'ai compris Barnier alors si vous avez bien compris c'est que Barnier c'est mal expliqué donc par en fait c'est un céit c'était très compliqué parce queil y avait tellement de conséquences sociales humaines les pêcheurs les agriculteurs les citoyens ceux qui m'écoutent il qui ont vécu au Royaume-Uni qui il a des Britanniques qui vivent chez nous qui nous écoutent aussi on a sécurisé les droits de 4 millions et demi de personnes les droits sociaux les droits de de résidence pour toutes ces personnes leurs familles et le et la durée de leur vie on a fait payer au Britannique ce qu'il devaiit on a tenté de trouver une un accord sur l'Irlande en Irlande c'est pas une question de commerce de marchandise c'est une question de paix les les femmes et les hommes j'ai j'ai visité un jour l'Irlande du Nord et dans un petit village j'ai rencontré une dizaine de femmes je vous jure qu'il y en ait plusieurs qui pleuraient en me disant il faut pas que ça recommence on veut pas que ça recommence et donc on a essayé que ça ne recommence pas tout au long de ces 4 années et demi j'ai cherché à comprendre les raisons qui ont poussé les plus de 17 millions de citoyens britanniques à voter contre l'Union européenne et alors oui je pense estce que vous avez compris oui je pense qu'il y a des raisons britanniques une nostalgie de ce qui a été le Royaume-Uni très grand pays commonweals un empire il y a probement des raisons moins moins belles de de spéculateur qui voulaaiit séparer ou se débarrasser des règles européennes qui les contraignent quis obligent de la transparence et puis il y a eu cette colère sociale dans beaucoup de régions où l'Europe a démontré qu'elle ne savait pas protéger les gens contre la mondialisation la désindustrialisation toutes les réponses sont pas cherché à Bruxelles il faut être honnête il y en a qui doivent être trouvés à Paris comme à Londres les régions il y a beaucoup de réponses à trouver de changements à faire à Bruxelles et l'Europe a retenu la leçon je crois qu'on commence à la retenir on l'idée de l'identité nationale n'est plus un gros mot l'idée de politique industrielle n'est plus un gros mot on est moins naïf dans nos échanges commerciaux on commence à investir ensemble en empruntant ensemble donc je pense qu'on on a compris qu'il fallait s'occuper des grands sujets et démontrer que être ensemble si on veut pas que l'avenir de nos enfants se décid à Pékin ou à Washington cet avenir là on doit le construire ensemble en parti tout en respectant ce qui est très important ce qui fait notre identité notre langue il y a 24 langues en Europe c'est pour ça que c'est compliqué maintenant on va parler de quelqu'un d'intelligent mais rarement dans le partage et dans la confiance quelqu'un qui a une gestion trop solitaire du pouvoir et chez qui on ne voit pas toujours la frontière entre la solitude et l'arrogance est-ce que vous voyez de qui je parle oui j'ai dit ça du président de la République quand on m'interrogeait sur ce qui vouit séparer de lui et je pense que la gestion du pays depuis quelques années est trop militaire et qu'on fait pas assez confiance aux gens moi je pense que les citoyens ils ont besoin d'être considérés ils ont raison de demander être considéré quel qu'il soient quel que soient leurs idées et je pense que chaque chaque citoyen est nécessaire voilà ce que je pense et donc il faut mettre du collectif et il faut davantage travailler avec les syndicats avec les élus locaux qu'on a un peu oublié dans la crise du covid je pense que ce pays a besoin de plus être comme il est dos à dos que les gens soient dos à dos il faut qu'ils soient ensemble vous êtes un homme de droite mais de quelle droite je une droite de progrès une droite républicaine je viens du gaulisme alors pour ceux qui m'écoutent ça peut pas peut-être dire autant de choses que pour moi moi je me suis engagé quand j'avais 15 ou 16 ans j'étais au lycée Jean-Moulin Alberville pour de Gaulle parce que c'était le contraire d'un politicien VO c'est quoi le contraire d'un politicien bah c'est quelqu'un qui regarde l'avenir de son pays les grands enjeux plus que ça un politicien ça devrait faire ça aussi non oui mais parfois le S aussi de sa propre élection domine moi je pense que l'avenir du pays est plus important chez nous à droite il y a ériic Futi il y a Guillaume Pelletier il y a Nadine Morano mais toutes ces figures qui partagent presque tout avec le rassemblement national et c'est dans ils sont dans votre famille OLR oui mais c'est pas vrai qu'il partage tout parce que beaucoup de ceuxl sont opposés dans la circonscription Eric sootti par exemple il a le front national en face de lui mais je peux vous dire que les batailles sont très dures contre contre eux pour les pour les battre le front nationalti il a dit la diff ce qui différencie les républicains du rassemblement national c'est globalement la le le la capacité à gouverner globalement a-t-il dit moi je pense que c'est en tout cas c'est pas ce que je pense si vous m'interrogez moi je vais pas me déterminer par rapport à tel ou tel le Front national c'est l'extrême droite avec une histoire et ce n'est ni mon histoire ni mes valeurs voilà ce que je peux vous dire voustez pas seul dans le par et moi je ne je ne ferai jamais aucun compromis il y aura jamais de complaisance ni de faiblesse à garde des testes d'extrême droite voilà mais maintenant il a une a trop dans votre partie qui font des compromis avec le rassemblement national non il y a pas de compromis il y a pas de compromis c'est le sens des débats difficiles qu'on a eu cet ans dernier en revanche il faut écouter les gens notre devoir d'homme politique de droite ou de gauche ou du centre c'est d'écouter les les angoisses les préoccupations les demandes des gens et ça c'est très important hein d'ailleurs comment vous analysez ce qui se passe aujourd'hui justement ce que vous disiez la séparation le glissement vers la droite l'extrême droite le le niveau de haine le niveau de la violence les débats est-ce que vous qui connaissez les pay nos voisins ça se passe ça se passe comme ça aussi oui il y a des mouvements populistes nos voisins aussi en Allemagne moins qu'ailleurs mais en Italie encore que le mouvement d'extrême droite est maintenant au gouvernement avec le Premier ministre vous avez un mouvement populiste en Belgique au Pays-Bas vous avez des mouvements nationalistes au Royaume-Uni et donc ces mouvements là qui disent des choures simples caricaturales qui qui qui utilisent les peurs des gens utilent les peurs donc moi je pense qu'il faut répondre aux peur autrement en ayant une parole publique qui soit respectée j'ai toujours dans ma vie politique penser qu'il fallait être digne et dire ce qu'on va faire et et respecter les gens est-ce qu'on peut dire que la droite qui n'est pas la vôtre qui est la droite populiste est en train de dominer l'Europe oui mais il y a pas de fatalité euh Bart il y a pas de fatalité il y a la fatalité si on est fataliste un homme politique il peut pas être fataliste on doit changer ce qui doit être changé je vous ai dit à Bruxelles à Paris répondre aux vraies question question lié à à l'immigration à l'autorité de l'État à l'éducation on doit respecter les gens et répondre aux questions hein j'ai une dernière question il y a pas que l'extrême droite qui peut répondre aux questions et je pense même que même s'il trait des problèmes les réponses qu'ils apportent ne sont pas les bonnes qu'est-ce que vous avez ou qu'est-ce que qui vous manque pour vous lancer dans la voenture de la présidentielle non je vais participer à ce débat en toute hypothèse mais au moment où vous me posez cette question les Français ont des angoisses des souffrances notamment les jeunes liés au covid et et bien avant il faut d'abord penser à ça et à eux deuxièmement nous avons des élections régionales et départementales c'est pas de la politique politicienne c'est c'est la gestion des lycées des collèges de l'action sociale des transports scolaires donc c'est des choses très importantes pour la vie des gens donc il faut aller voter aux élections régionales et départementales et puis dans ma famille comme on l'a dit il y a beaucoup de divisions il y a beaucoup d'ambitions donc si je peux être utile et moi j'ai envie d'être utile ça veut dire quoi être utile puisque vous êtes nombreux à dire ça je veux participer au débat je veux être utile concrètement pour vous ça veut dire quoi en oui j'ai envie d'être utile mon pays tant que j'ai de l'énergie tant que je garde la même capacité de m'enthousiasmer ou de m'indigner que lorsque j'avais 22 ans que j'étais pour la première fois par des citoyens en savoir j'ai envie de participer au débat alors où comment être utile ça peut être candidat à l'élection présidentielle ça peut être mais mais le moment n'est pas de privilégier une démarche individuel personnel les les gens on ralbol des querelles ralbol aussi des des hommes politiques qui se parlent entre eux franchement il faut qu'on qu'on parle aux gens et donc j'ai pas envie de participer à des débats de curelles personnelles et d'ambition personnelle et donc mon parti est est en difficulté il est en convalescence il y a des des tas de talents autour de la table dans ce parti he des gens que vous avez cité vous avez invité ici on n pas réussi à faire des talents nombreux une force collective donc je veux travailler cette force collective voilà ce que je merci Michel barniet d'être venu sur le plateau de quotidien si vous n'avez pas compris ce qui s'était passé pendant le brexit P la négociation allez allez voir ce livre acheter ce livre c'est la grande illusion journal secret du brexit 2016-2020 et c'est chez galimar après vous comprendrez tout merci beaucoup Michel Barnier d'être venu sur le plateau de quotidien