Grégoire Bouillier – Le Cœur ne cède pas

oh les beau jours le podcast des frictions littéraires le cœur ne cède pas dernière parution de Grégoire Bouillet le cœur ne cède pas est une enquête littéraire impressionnante publiée dans un livre de plus de 900 pages accompagné par un site internet qui rend accessible toutes les pièces à conviction ce site dont grégire Bouillet nous fait la visite sert de fil conducteur à cette rencontre vous pouvez y accéder à l'adresse lecœurne pas.fr entretien avec l'écrivain Grégoire Bouillet animé par Oliva gesber et enregistré en public en mai 2023 au Théâtre de la crié à Marseille lors de la 7e édition du festival au les beau [Musique] jours [Musique] c'est l'histoire de Marcelle Pichon qui est une ancienne mannequin dans les années 4050 elle l'a été pour Jacques fat elle a vécu dans une extrême solitude et elle va décider en 1984 de se laisser mourir de faim tout en tenant pendant 45 jours le journal de son agonie elle est morte seule mais ça ne s'arrête pas là parce que son corps va être découvert plus de 10 mois après sa mort ce qui est très long on peut l'imaginer ce qui veut dire peut-être aussi quelque chose de la solitude dans laquelle elle a vécu le cœur ne cè pas c'est un roman mais c'est aussi un site internet dédié que vous avez fabriqué Grégoire Bouillet avec toute la la matière que vous avez amassé durant ces ces trois années 1 an et demi d'enquête un an et demi d'écriture en gros pour ce livre Le cœur ne cède pas qui est un roman tel que vous avez choisi de le de le catégoriser c'est une enquête c'est un grand livre de 900 pages 99 chapitre qui nous parle aussi bien sûr un tout petit peu quand même de vous et même peut-être beaucoup de vous à travers cette enquête que vous avez réalisée on vous dit un bonjour un bonjour euh très officiel bonjour Grégoire Bouillet bonjour olivia j'espère voilà avant d'entrer dans le dans le vif du sujet il va falloir que vous nous éclairiez sur une petite chose c'est votre passion pour les anagrammes mais surtout pour les ononomatopés ça vous vient d'où euh al je sais pas euh je sais pas peut-être de la BD euh parce que ça crée quelque chose sur la page parce que les onomatopés c'est quand même je m'attendais pas du tout à ce genre de question enfin je dois dire que là je tombe des NU bien joué hein vous êtes sur le canapé mais euh donc gre hump tout ça oui mais parce que en fait on peut mettre plein d'informulé dans uneopé j'ai essayé d'être intelligent bon je va pas faire beaucoup plus est-ce que vous écrivez comme vous parlez j'aimerais parler comme j'écris ce serait plus j'aurais l'air plus intelligent que je ne suis je pense euh non j'ai en fait je travaille beaucoup la langue mes textes enfin moi je suis un peu obsessionnel enfin euh moi j'avance paragraphe par paragraphe donc chaque paragraphe a une idée une situation quelque chose à dire et je peux passer je sais pas 10 jours 15 jours sur un paragraphe tant qu'il a pas craché ce qu'il avait à dire vraiment et que et que toutes les composantes de de l'écriture soient réunies à savoir un le sens 2 la fluidité la musicalité 3 la compréhension par un lecteur et quatre le petit mystère qui fait que à la fin du paragraphe je suis content quand je me mets à sourire c'est que il y a quelque chose qui arrive et ça ça me réjouit d'avoir réussi à écrire ça il y a eu on disait le rapport sur moi il y a eu le dossier m et maintenant il y a l'affaire cette affaire Marcel Pichon est-ce que vous diriez que c'est votre troisème enquête est-ce qu'il aurait pu s'appeler l'affaire Marcel Pichon après le rapport après le dossier est-ce qu'on a l'affaire oui enfin oui oui mais en fait le titre comme vous savez ENF il s'est imposé à moi parce que c'est l'une des phrases du journal d'agonie de Marcel en fait moi je m'étais jamais occupé de fit divers je trouve que la écrire c'est aussi une façon d'élucider alors que ce soit à soi que ce soit le monde que ce soit énormément de choses euh il y a cette tension là dans dans dans l'écriture et en tous les cas voilà alors je sais pas je pense que je me suis toujours un petit peu méfié du côté très littraire avec un grand l la littérature avec un grand l ça m'a toujours un peu à la fois évidemment et d'un autre côté la posture littéraire m'a toujours un peu embêté d'où peut-être les anomatopé aussi pour casser justement le côté sérieux de la littérature on est profond on est grave d'où les exergues par exemple qui vont aussi bien de bingenstein à Flobert mais au club de 5 et à wiouioui la voiture jaune parce que parce que c'est tout ça la culture aussi c'est c'est voilà en fait les les écrivains je disresse mais on s'en fiche les écrivains quand il tous les livres il y a des exerges et généralement l'écrivain il se la pète un peu quand même c'est il fait une exer qui est vraiment profonde avec un auteur vraiment important et tout ça et moi j'adore et moi je fais ça aussi c'estàd que j'adore des voilà les phrases profondes de grands auteurs sur des grands livres quoi voilà mais il y a pas que ça dans ma culture il y a aussi par exemple oui oui la voiture jaune ou je me souviens d'une exerc c'était juste i an euh les mémoires d'Anan la conttesse de figure voilà et voilà voilà et moi quand je fais ça je je je ris tout seul et je me dis il y a des chances quand même pour que le lecteur qui vient de passer d'une belle phrase de wiingenstein genre les limites de mon monde sont les limites de mon langage qui est une phrase fondamentale pour moi par ailleurs he et puis pour la littérature aussi à le chapitre suivant c'est i en voilà et c'est pour moi c'est voilà c'est créé ça c'est alors en exerg exerg pas les les les exerges en tête de chapitre ai non non mais là les les exerges du du du roman deux phrases une cage à l'ê à la recherche d'un oiseau Franz kaavka juste magnifique juste une voilà et qui correspond absolument à l'aventure de la trajectoire de Marcel Pichon et là mais pour la deuxème il va falloir peut-être glisser sur le divan de l'autre nous ne savons rien et nous ne pouvons rien savoir et pourtant nous savons tout de lui nous en av autant que sur nous-mêmes c'estàd rien tout le monde a on l'a refait ou pas alors elle est signée jaiacomo leéopardi alors c'est la bon alors bon elle n'est pas de jaiacomo leéopardi elle est totalement inventée c'est une phrase de moi que j'ai trouvé vachement bien vous êtes les seuls à qui je l'avoue vous AZ c'est à la fin de la tournée voilà voilà donc en fait et et je l'ai extraite j'ai fait croire qu'elle est tirée du Zil Baldon parce que Baldon fait 1200 pages et j'étais convaincu que personne n'irait rechercher la citation du Zil Baldon voilà donc donc c'est une phrase en fait elle était dans le livre mais je l' trouvé tellement pertinente que je me suis dit c'est ça qui doit apparaître au début et et on est là pour s'amuser aussi quoi pour jouer avec avec tous les codes enfin voilà c'est c'est pas juste gratuit c'est c'est jouer avec les codes oui alors qu'est-ce qui se passe là derrière nous alors ça c'est votre univers mental au moment où vous écrivez ce roman on peut dire ça non euh en fait c'est le c'est le bon dans les enquêtes policières tout le monde a vu ça à la télé il y a toujours le mur d'image on affiche les indices les suspects et tout ça bon en fait c'est vraiment un truc de fiction parce que jamais dans un commissariat de police vous ne verrez un mur d'image évidemment non les mecs sont pas assez débiles pour afficher au-dessus de tout le monde les suspects qu'on a et tout ça n'importe qui passant dans le couloir dira ah c'est lui le suspect ok évidemment non donc donc c'est vraiment un truc mais parce que c'est c'est très graphique c'est très beau et et en fait c'est je je nai pas conccté durant l'écriture c'est quelque chose que j'ai fait une fois que je savais j'ai suis très vite que je ferais un un un site internet euh regroupant tous les documents concernant l'enquête sur Marcel Pichon et donc je voilà je l'ai composé après comme un tableau et et alors je sais pas si alors en fait c'est très embêtant de le montrer avant d'avoir lu évidemment c'est quelque chose qu'il faut sur il faut aller sur le site après avoir lu le livre c'est mais on est à Marseille on s'en fiche donc donc là c'est je sais pas Nicolas tu peux appuyer sur n'importe quel pastil pour qu'on comprenne le le le non non pas celle-là pas celle-là pass non je sais pas voilà voilà voilà alors ça vous l'avez tout ça vous l'aviez donc dans la tête avant et à la fin vous l'avez vous l'avez parce que ça fait joli vous l'avez mis à plat oui et que ça raconte aussi comment vous AZ ét tur tous les documents que que que voilà il y a les extraits dates de naissance voilà c'est pas juste un jeu voilà c'est c'est aussi dans un lien avec la vérité c'est-à-dire que là on va rentrer un petit peu dans le dur de voilà ça va pas durer longtemps mais quand même un peu euh moi j'ai un rapport assez fort à la vérité euh voilà pour moi c'est important la vérité je alors je sais bien que notamment littérature voilà les romanciers peuvent dire non mais la vérité ça n'existe pas elle est relative chacun la sienne et tout ça donc en fait la vérité est inaccessible et ça n'existe pas alors moi je veux bien qu'on dise ça mais seulement quand on a beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup cherché la vérité et à la fin on peut dire que effectivement on ne l'a pas trouvé mais mais c'est quoi la vérité et notamment sur cette affaire on va y revenir mais c'est quelle est la vérité vous av terase en train d'essayer de vous aider à la terminer non non je çais très très bien o j'allais ah oui oui oui tout à fait on dirait pas non je excusez-moi Olivia comme chez vous mais euh en revanche si on commence à dire euh que d'emblé à posé comme postulat de départ que la vérité n'existe pas à ce moment-là c'est la porte ouverte à l'impinité du mensonge parce que si la vérité n'existe pas à ce moment-là youi tout est permis donc moi non ça ne peut pas être ça il faut que aller chercher la vérité donc maintenant je suis prêt à entendre votre deuxième question mais vraiment j'avais une ratiche on a rien compris par contre à ce que vous venez dire vousavez pas compris faites confiance pour êtes son cé en fait c'est sympa merci je viens de me prendre un hpercute et vous êtes encore de son côté si on commençait par le début de ce livre par le prologue par le début de cette histoire aussi par ce courrier que vous recevez un jour est-ce que vous nous lisez est-ce que vous nous le ou bien sûr et ça commence par Monsieur Bouillet ouais je si vous le permettez je juste contextualiser ça fait un an et demi que j'enquête sur Marcel Pichon donc je vais faire très vite hein mais donc en 85 j'entends une émission de radio euh dans lequel il voilà j'apends que une femme ancienne mannequin s'est laissé mourir de faim dans son appartement en écrivant le journal de son agonie et on a découvert son cadavre 10 mois plus tard et à l'antenne un extrait du journal d'agonie était lu et il y avait une phrase qui disait genre mardi 28e jour de jeûne la langue comme un escargot et la langue c'est un escargot qui dégorge dans du C ouais mais alors la mémoire elle est touours si si mais moi tel que je me suis pendant 30 ans rappeler cette phrase c'était la langue comme un escargot et voilà cette phrase me me me reste et pendant 30 ans à tel point que quelqu'un m'a fait remarquer que dans tous mes livres il y a cette phrase c'est très rigolo depuis dans le rapport sur moi elle y est dans l'invité mystère dans le deè évidemment et et voilà en fait ça fait 30 ans que cette phrase voilà je l'ai en mémoire et tout ça et bon je trouve rencontre un type de Lina qui retrouve l'émission de radio voilà donc j'apprends queelle s'appelait Marcelle Pichon qu'elle s'est laissé mourir de fin au 183 rue Championnet à Paris 18e que elle était mannequin chez Jacques fat et tout ça et et mais vraiment dans l'heure qui suit la machine c'est c'est enclenché c'estàd que là j'ai été pris quoi en j'avais rien à faire et là de 1 heure plus tard j'avais tout à faire quoi avec deux questions qui étai un qui était cette femme c'estd qui se suicide en y mettant temps fou alors moi ma mère elle se jetait par la fenêtre ça mettait pas 45 jours dévaler les CIN étages c'était comme ça donc c'est quelque chose de très très particulier que de se tuer en y mettant 45 jours enfin voilà et la deuxième question c'était qui se tua en à petit feu le raconte en direct par écrit voilà et je trouvais que le le journal d'agonie avait bon bref donc j'enquête évidemment la première chose généalogie et cetera et je mets un an et demi à retrouver les petits enfants notamment la petite fille de Marcel Pichon parce que l'idée c'était si quelqu'un possède encore le journal est-ce qu'il avait été détruit en 85 est-ce que c'était la police qui l'avait est-ce que c'était la famille le seul espoir c'était évidemment de retrouver les membres de la famille et donc je je rencontre la petite fille de Marcelle Pichon je je prends un café avec elle alors évidemment elle était un peu sur la réserve ce que je comprends tout à fait en je voilà j'imagine que si un écrivain arrivait la gueule en fariné pour me dire bah tiens je suis en train d'enquêter sur votre mère qui se jetait par la fenêtre je sais pas comment je prendrai bon j'espère bien parce qu'en fait ça dépendra du livre et des intentions du bonhomme mais voilà et 3 jours donc ça se passe plutôt bien elle me donne quand même deux trois infos sur sa grand-mère et 3 jours plus tard je reçois ce mail voilà Monsieur Bouillet avoir accepté de vous rencontrer était une erreur quelques jours ont passé depuis notre rencontre et je vous informe que je m'oppose fermement à votre projet de lit sur ma grand-mère vous m'avez fait part de votre inexplicable passion pour l'histoire de ma grand-mère cela vous regarde moi ce que je ne m'explique pas c'est votre insistance et les recherches extrêmement intrusives que vous avez mené sur ma grand-mère dans l'optique de votre livre je les trouve déplacé et choquante je vous dis donc mon refus le plus ferme à ce que vous écriviez un livre concernant ma grand-mère ou qui impliquerait n'importe quel autre Mang de ma famille je suis certaine que vous respecterez ma décision je ne doute pas que vous trouverez ailleurs matière à exercer vos talents littéraires et à investir vos inexplicables passions avec mes salutations voilà et moi je reçois ce mail et avais par j'avais pas encore écrit une ligne ça faisait un an et demi que j'enquêtais et j'ai su immédiatement que c'était le début du livre aucune raison de planquer ça au contraire ça posait tous les enjeux tous les enjeux de ce livre là en particulier mais peut-être même de la littérature en général c'est des enjeux narratifs littéraires éthiqu juridique et là c'était voilà tout était là posé parce que bien évidemment alors c'est deuxème point voilà du enfin truc un peu dur quoi je dire et évidemment le sujet d'un livre alors tout le monde va vous dire ouais ça raconte un fait divhivers sur une femme et tout ça en fait un peu la gueule quoi quand on ça donne pas très envie bon ok c'est ok mais euh c'est oublié que le le véritable sujet d'un livre c'est la littérature c'est pas ce qu'il raconte c'est pas l'histoire qui a raconé euh mon livre est par exemple extrêmement joyeux sur une matière qui est assez atroce et assez sinistre la mort de cette femme donc on oublie toujours de parler de littérature parce qu'on va se concentrer sur le contenu du livre orors moi je tiens beaucoup à dire que en fait le véritable sujet et même quand l'auteur ne le sait pas ou qu'il ignore ou que enfin voilà le véritable sujet c'est toujours la littérature c'est pouvoirs s limite qu'est-ce que ça a à faire avec la réalité où est-ce que ça joue o est-ce que ça se rencontre où est-ce que ça se falsifie aussi c'est un peu comme vous du coup le le côté extrêmement joyeux mais avec un noyau une part de tragi est-ce queos vos livres vous ressemblent euh oui j'espère en tous les cas je je pense que mes livres d'aujourd'hui me ressemblent beaucoup plus que enfin non les livres enfin en 2002 en 2002 rapport sur moi je pense que je ressemblais à à à au type qui a écrit ce livre et que aujourd'hui je ressemble au type qui écrit le dossier m et et la euh le cœur ne sate pas alors la petite fille de Marcelle piéchou veut donc que vous n'écriviez pas ce livre et malgré tout vous décidez de de passer l'obstacle de contourner l'interdit d'écrire ce livre sur sa grand-mère de de d'aller chercher fouiller dans dans le passé enquêter et pour se faire vous allez embaucher un un inspecteur qui va vous prêter main forte une sorte de détective privé pour pour enquêter avec vous l'inspecteur bimort avec son assistante Penny lui c'est un peu votre double elle peut-être aussi d'ailleurs les deux euh oui alors le j'avais donc c'est interdit et je tiens à préciser que je je l'ai pas pris à la légère l'interdit pas seulement pour des raisons juridiques pour des raisons purement éthiques quelqu'un s'oppose voilà et c'est un c'est un vrai problème je je fais pas partie des écrivains qui pense que W liberté d'expression avant tout et fuck le reste moi c'est pas ce que je pense je pense qu'il y a une par de la littérature notamment quand elle s'occupe de la réalité de choses qui ont vraiment eu lieu et que cette par maudite il faut l'assumer euh et que si la petite fille de que j'appelle Rita ojab parce que c'est l'anagramme de rabageois si elle elle elle avait voulu faire un procès moi j'avoue que j'étais prêt à assumer ça alors j'imagine que chez FL Mario m'aurait dit tu fermes ta gueule on va plaider la liberté d'expression mais moi personnellement il y a une part maudite et il faut l'assumer en tant que tel il faut on peut pas s'asseoir là-dessus en même temps je suis pas complètement débile et euh et donc je me suis un peu renseigné sur ce que j'avais le droit ou non de faire et ce qui a semblé au début un PRS obstacle un PRS problème c'est mais comment je vais faire pour raconter parce que moi c'est la réalité qui m'intéresse donc j'ai inventé cette agence de détective la bimort et investigation avec effement un détective en chef donc voilà JB Baltimore enfin j'en va pas se cacher donc le mec je sais pas centaine blanc étro bon on sait ce qu'on en pense aujourd'hui et il a une une une assistante parce que tous les détectives alors moi je voilà j'ai lu beaucoup de romans policiers dans ma chess mais pas que et donc c'était entre Nestor Burma lemy cochon Colombo enfin voilà toutes les figures de détective ou d'enquêteurs se sont imposés à moi pour fabriquer ce personnage et évidemment il a une assistante qui s'appelle Penny voilà et qui elle est voilà est une jeune fille bien de notre époque bien de notre temps avec des des une conscience extrêmement aigu de l'écologie du genre des questions de genre et cetera donc ce qui crée des post Mitou quoi c'est ça ouais voilà voilà donc le contraire de lui et c'est moi aussi he P vous aussi et oui on dirait pas comme ça mais mais quand même si voilà pénis c'est moi oui pénis c'est moi oui c'est un livre en fait qui metne l'enquête à travers bah à travers ses doubles mais mais mais tout simplement est-ce que vous diriez que aujourd'hui il y a que la littér qui peut mener l'enquête une enquête de ce style là sur une affaire de ce style là alors d'abord ce qui était intéressant et c'était que Penny et bimort sont des personnages totalement inventés mais eux n'inventent rien c'est tout ce qu'il trouent concernant Marcel Pichon est absolument avéré vrai il y a aucune pcification ou accommodement terraire et tout sur tout ce qu'il trouve voilà j'aime beaucoup C cette Peris c'est que la vérité avérée en tous les cas des faits se déploie à l'intérieur d'un cadre fictionnel et en même temps la fiction pour une fois est au service de la vérité je trouvais que j'avais été assez bon sur ce coupl-à c'est dans dans dans la problématique fiction réalité non fiction vérité liberté et tout ça je trouvais que là pour une fois les deux arrivaient à avancer de concert et voilà c'était assez chouette au service de la vérité ou du réel la fiction bah j'imagine que la vérité est une des composante de la réalité euh bon le réel on va dire le réel ce sera moins compliqué ouis je voulais que je m'allon on va glisser doucement là sur cette petite lacune de ma part et pour revenir et alors sur voilà est-ce que la littérature et j'ai je mémorisé et la seule à me pouvoir mener l'enquête alors peut-être que là c'est le moment de parler de comment la presse a parlé de et c'est là qu'on y arrive mais ça c'est mon job donc là tout de suite je vais lancer le sujet voilà et je répondrai après à la question voilà merci il y aura question si j'arrive à la placer donc on écoute Noël m Meur alors donc ça c'est la pardon on écoute d'abord surprise un petit peu d'ffits de donc là on est sur le site hein de Grégoire Bouillet météo pour vos retours c'est pas du tout le Grand beotan prévision complète tout à l'heure avec Laurent Boussier bonjour à tous dans son quartier le 18e arrondissement de Paris on l'appelait la petite dame aux cheveux gris Marcel Pich vivait seule dans son studio au milieu d'un immeuble de 7 étages elle avait 64 ans elle vivait certainement dans le souvenir de l'époque heureuse où elle avait été mannequin chez Jacques fat le célèbre couturier la petite dame aux cheveux gris était abandonné de tous et ne supportaiit plus cette vie de chien elle décida alors de se laisser mourir en écrivant jour par jour son agonie ces dernières notes datent du 6 novembre 84 date probable de sa mort et pendant 10 mois oui je vous dis bien pendant 10 mois personne ne s'apercevra de cette disparition après 10 mois d'indifférence on a retrouvé hier matin le corps momifié de Marcel Pichon François champ et fréé Astou alors je cite Noël ma mère il y a pas que lui dans le et alors donc je en intégralité ce qu'il vient de vous dire que je serais incapable de d'imiter la petite dame aux cheveux gris dans le quartier on l'appelait la petite dame au cheveux gr non mais sans déconner alors que tout le monde parle d'une grande dame brune ce que confirme les images montr Marcel Pichon peu avant sa mort notamment dans le documentaire d'Anne gaillard dont Noël ma mère a forcément eu connaissance puisque le reportage qui suit on diffuse des extraits il en sait quoi le mère si Marcel vivait certainement dans le souvenir de l'époque heureuse où il avait été mannequin de quoi est-il certainement certain que c'est-il d'une vie de chien elle ressemble à quoi sa vie de journaliste si aurait dit cul tuer ce ne serait pas pas plus mal donc il y a pas que ma mère il y a b lion et puis il y a belmart donc je suis désolé pour les fans de Belmar mais enfin c'est quand même voilà et ça répond à la question c'està-dire que il y a un récit non mais si la question du départ il y avait une question question oui la littérature est-elle peut-elle raconter une enquête celle-là oui celle-là et bien on voit très bien que le les médias par exemple ne livre pas une information sans un récit qui va avec sans une morale en fait et c'est ça le message le message et là on voit bien il invente quand même la petite dame au cheveux gris c'est c'est assez vertigineux ENF on parle quand même du journal télévisé hein que que nous regardons tous plus ou moins voilà et ils font tout ça donc donc tous les médias en fait ont créé une espèce de fiction pour raconter que le pathétisme du du du de Marcel Pichon de l'histoire et du fait divers de Marcel Pichon c'est un drame de la solitude en fait et ce n'est que ça à tel point que il a voilà il y a des journaux qui on titré l'indifférence à tué voilà en fait Marcel a été assassiné par l'indifférence la vôtre hein principalement la mienne aussi mais quand même donc pas celle de Noël ma mère par exemple lui non ou Bilalan les indfférences et tout le monde sauf lui quoi non mais là vous faites du mauvais esprit quand même un peu non non non non non non qui font du très mauvais esprit qui nous font du mal je crois c'est vra ouais c'est mon sentiment très profond la dernière phrase parce qu'on on va entendre ou pas la fin du sujet non on l'entend pas on arrête là oui oui d'accord donc la suite c'est quand même qu'on est avec les les gendarmes ou je sais plus au poste de police qui effectivement recueille des des des témoignages et et nous raconte l'histoire de cette petite dame aux cheveux gris dans le prisme de la la solitude des des personnes âgées hein abandonné et la dernière phrase est effectivement une sorte de de morale qui vient conclure la le compte ou la fable et qui dit la meilleure chose à faire pour éviter ça c'est occupez-vous de vos voisins c'est voilà il y a pas la police ne peut pas faire mieux c'est c'est vous c'est nous la société toute entière collectivement qui devont qui devont faire attention à nos proches à nos voisins et cetera donc donc voilà il y a toujours cette petite morale qui est injectée voilà soyez soyez bien soyez des gens bien s'il vous plaît euh en fait mais euh c'est c'est pas très grave en fait le fait divers je pense que les médias s'intéressent au VI divers parce que ce qui les intéresse eux c'est le fait de société ce qui les intéresse dans le fait divers c'est le fait de société c'est le fait que Marcel devienne le symbole de quelque chose de la solitude dans les grandes ville de l'indifférence généralisé et cetera or la littérature ce qui va intéresser la littérature dans le fait divers c'est évidemment le fait humain et donc moi tout ce que j'ai essayé de faire c'est de contester ce récit qui a sa part de vérité bien évidemment en je on a retrouvé son cadavre 10 mois plus tard il y a effectivement sauf que Marcel a tenu à un moment donné il y a une voisine qui est venue la la voir parce que il y avait du corrier devant sa porte et et Marcel l'a envoyé chier quoi en lui disant mais laissez-moi la paix laissez-moi tranquille foutez-moi la paix et cetera donc il y a une volonté et en fait c'est toute la question c'est d'essayer de savoir d'où venait ce choix de Marcel qui n'a rien à voir avec notre indifférence à nous c'était c'est il y a un choix voulu il y a une volonté de mourir et c'était restituer ce choix à à à cette personne qui s'appelait Marcel Pichon c'est quand même un livre qui où son histoire qui qui qui tort les les boyaux je c'est pas une histoire heureuse on est d'accord là-dessus et le plus dramatique c'est peut-être que tout ça lui est quand même arrivé que tout ça n'est pas le fruit de votre imagination à vous Grégoire Bouillet est-ce que vous auriez pu imaginer une histoire pareille est-ce que est-ce que la réalité finalement dépasse toujours la fiction est-ce que ce qui vous intéresse d'aller creuser derrière ces histoires réelles et là d'y mettre votre imagination voyez vous auriez pu inventer un truc pareil mais ça m'aurait moins captivé moi vraiment tous mes livres s'occupe de choses qui se sont produit dans la réalité parce que bon je suis pas le premier à le dire mais je trouve que la réalité a une imagination au-delà de toutes les imaginations qui la compos ce qui se passe quand même pour de vrai c'est hallucinant voilà voilà et et surtout il y a quelque chose qui moi m'intéresse beauoup beaucoup dans dans la fiction et sur un plan littéraire sur un plan d'écrivain c'est que la réalité n'a pas de morale des gens bien vont mourir dans un accident de voiture voilà ils étaient bien ils ont rien demandé à personne et la réalité arrive et ils sont fauchés toute la famille est fauchée il y a pas de morale les gentiles ne terminent pas bien alors que quand vous vous êtes un romancier vous éccrivez une fiction tous vos choix ressortent un de la de votre idée de la littérature et deux de la morale aussi c'est est-ce que l'histoire d'amour à la fin du livre se termine bien ou elle se termine mal c'est un choix et le choix même si elle se termine mal ça va être un choix moral aussi avec sa propre morale dans la réalité moi je suis pour rien si Marcel s'est laissé mourir de fin donc je suis complètement désengagé de la morale de l'histoire de Marcel Pichon et ce que j'ai envie de dire aussi c'était c'est que toute l'enquête du livre a consisté à non pas à essayer de comprendre la mort de Marcel picheron mais à élucider sa vie c'estàdire que l'erreur serait de croire que la mort de Marcelle contient toute son existence alors que pour moi c'est le contraire c'est son existence qui permet éventuellement délucider sa mort donc le D s'intéresse à la vie de Marcel Pichon depuis je sais pas ses origines dans le Berry son mariage en 40 voilà en pleine occupation en octobre 40 qui se marie en octobre 40 à Paris je mystère ENF voilà donc j'ai creusé tout ça donc c'est la vie de Marcel Pichon donc c'est pour ça que le livre est plus tourné vers la vie de quelqu'un plutôt que sa mort parce que sa mort est juste la dernière marche de son existence alors justement comment vous avez fait qu'est-ce que vous avez trouvé parce que Marcelle Pichon elle est pas née à l'heure d'Internet elle a sûrement laissé beaucoup moins de traces que nous en laissons tous euh aujourd'hui en en 2023 elle était pas une personnalité célèbre elle était elle était même plutôt une une inconnue en tout cas ces années post mannequina et là encore c'était pas la période de la p poisation des mannequins et et de la mode il faut se rappeler ce que c'était quand même la vie d'une mannequin dans dans ces années-là ça ne gagnait pas ce qu'une mannequin peut gagner aujourd'hui donc comment comment vous avez enquêté moin qu'une postière je crois j'ai retrouvé postière c'était des boulots enfin bref pas de sécurité sociale pas de de mutuel et tout ça et et c'était l'exploitation du corps des femmes aussi dans cette dans ou de leur être tout court aussi ouais comment vous arrivez à en faire un livre de 900 pages de cette personne anonyme d'abord ça m'a enchanté ça alors qu'est-ce que vous trouvez pour nourrir votre votre enquête qu'est-ce que vous allez trouver vraiment de décisif pour nourrir votre enquête alors alors effectivement il y a rien sur Marcel Pichon c'est mort est spectaculaire mais sa vie est complètement anonyme c'est en fait c'est une vie minuscule au sens de Pierre Michon voilà donc il y a rien et Penny à un moment donné d'ailleurs proteste et désespère un peu de mais on a comment est-ce qu'on va faire alors si on a trouvé quand même un certain nombre de choses et finalement on va trouver des choses mais en s'appuyant sur par exemple Penny RAL en disant mais genenada bon tout le monde connait genada genenada lui il est pas con quoi que que quand il se lance dans l'enquête de de Pauline du Buisson il sait qu'il a des rayons entiers de bibliothèque il a toutes les minutes des procès il est les témoins les témoignages les trucs et cetera il a une matière incroyable et nous on avait rien et pénni désespère et bimort quand même il en va de la sur vie de l'agence il dit non mais vous avez tort P c'est pas que nous n'avons rien nous avons nous et tout ce que nous sommes super phrase et et ce tout ce que nous sommes alors là moi je alors pendant h petite digression mais comme ça vous comprenez comment marche le livre aussi he euh pendant quand même des siècles quand l'homme se posait des questions c'était Dieu qui avait la réponse Dieu était la réponse ce qui était super comm pour pour maintenir les gens dans une espèce de servitude et d'ignorance mais pas très satisfaisant sur un plan intellectuel et puis incroyable d'audacieux philosophes ont débarqué voilà au siècle des Lumières notamment didroé d'Ambert et pour refonder l'arbre du savoir à partir de trois facultés exclusivement humaines c'est que devient le savoir quand on vire Dieu de l'équation et moi ça m'a enchanté de de découvrir ça et et didro d'Ambert dit en fait on peut arriver à savoir quelque chose à partir de trois facultés humaines et juste ces trois-là ça suffit la première c'est la raison alors la raison tout le monde a ouais en fait la raison c'est ce qui c'est c'est le lien de causalité c'est c'est ce qui fait que n'importe quelle chose par exemple cet objet imaginons qu'on sait pas ce que c'est en fait cet objet il a été produit il vient de quelque part et si vous remontez toute la chaîne de production de cette chose vous pouvez arriver à comprendre ce que c'est la deuxième faculté humaine si je suis trop long tu me dis c'est non c'est la mémoire la mémoire c'est le lien à analogique c'està-dire ah cette chosel ça me rappelle un truc que j'ai vu ailleurs dans un autre temps ou dans un autre espace je je dis pas que c'est la même chose mais au moins voilà et il y a une troisième faculté et c'est l'imagination voilà et donc en fait pour répondre à votre question toute l'enquête s'est faite à partir de un d'un rapport déductif et de raisonnement à partir des des peu de peu d'éléments qu'on avait mais on en avait quand même pas de la mémoire ça faisait penser à certaines choses et cetera et puis de l'imagination voilà avec des moments de découragement qu'on imagine il y a dû en avoir parce qu'on espère ouais mais il Val leur rien comparativement au au au moment de Jo oui parce que en fait plus qu'un une enquête c'est un livre de chercheur d'or pour moi c'est un livre de pas j'ai renoué avec le club des 5 et le trésor de Lille quoi par on était vraiment comme ça je vous jure que le jour où j'ai retrouvé la tombe de Marcel Pichon et c'est c'est c'est pas de la tarte ENF retrouver quelqu'un dans tout le monde s'est fichu enfin voilà enfin alà on a vraiment et que je dis on parce que c'est bimort PNY et moi voilà donc on a vraiment galéré le jour on l' trouvé mais vraiment j'ai eu envie de courir tout nu dans le cimetière tellement ça c'est au cimetière de bagieux c'était incroyable et la réalité elle est tellement fantastique c'estd que il faut avoir de la chance aussi voilà et et et la découverte de cette tombe sur laquelle il n'y a pas le nom de Marcel il y a que le nom de son père ENF voilà en sortant voilà enfin je v pas vous raconter vousirez peut-être mais voilà il y a le marbrier et et c'est comme ça que j'aiou enfin ouis ce roman c'est une histoire de cœur de cœur qui tient de cœur qui ne cète pas et d'un cœur que vous l'écrivain vous voulez mettre à nu alors vous l'avez raconté il y a cette phrase que vous entendez cet extrait dans cette émission de radio sur frculture dans les nuits magnétique malgré le supplice qu'elle va faire vivre à son corps cette privation le cœur et bien le cœur tient elle l'écrira avec avec sa plume aussi dans dans son journal le jeûne c'est la c'est la mort la plus horrible qui qui soit mais alors pourquoi elle va s'infliger ça et c'est un des mystères que vous allez essayer de de comprendre parmi les les pépites retrouvé il y a ce journal en intégralité en T les cas alors en 85 quand le corps de Marcelle a été découvert que la police al les flic ils ont appelé leurs copains journaliste de Franois et de Paris Match les types sont arrivés ils ont volé trois photos et ils ont déchirer une page du journal l'agonie ge assez sacrilège moi je vraiment mais en même temps je suis assez content parce que du coup ça apparu dans la presse et donc le livre n'existerait pas s'il y avait pas eu ce geste sacrilège des des des journalistes qui ont fait ça et moi j'ai donné alors évid je retrouve je va pas tout tout vendre quand même dans le livre mais on a fini par retrouver le onin on a fini par retrouver le journal d'agonie et j'ai donné ma parole de pas en dire plus de pas dire où vous l'avez trouvé qui vous l'a donné plus c'est dit on sait qu' l' et tout ça VO mais il s passé één quiit que d'un se coup c'était plus le journal mais ça je peux pas en dire plus parce que c'est la fin du livre non je suis désolé ouais je peux pas je peux pas en dire plus là divant non non non non non non le divant non non non non non là je peux vraiment pas en dire plus c'est le livre à un moment donné alors ok je prendre un autre B il a des gens qui m'ont dit non mais cette enquête elle est infinie parce que en fait mais nous tous Enel quelquun se mettait à enquêter sur nous on est infini on a beau être minuscule une vie minuscule au C de pierreichon en fait c'est on a une vie quoi elle est passionnante cette vie là même si elle est pas connue ne serait-ce que sur un plan d'intériorité on vit énormément de choses tout au long de notre vie et par exemple ça a conduit donc comme on avait tellement rien on est aller voir donc c'est PNY évidemment qui l'idée parce que on pour aller voir un as on pourrait aller voir un graphologue puisqu'on avait une page de journal de Marcelle on pourrait aller voir un astrologue un graphologue et faire l'analyse et avoir accès un petit peu à l'intériurité et donc on est allé voir un astrologue une voyante et cetera et cetera mais là on va montrer la peut-être la page voilà donc voilà il y a cette page là qui est parue dans la presse et dans Paris Match en tous les cas qui l' reproduite une exenso donc vous voyez là c'est un escargo qui dégorge dans du sel voilà phrase c'est épouvantable l'eau n'est pas tolérable la langue c'est un escar arg qui dégorge dans du sel le cœur ne Sète pas la lucidité est entière la nuit l'estomac se contracte donc ça c'est un extrême audessus il y a des trucs pas mal aussi hein que la malédiction soit sur ce monde pourri moi j'aime bien cette phrase elle y raconte donc le le calvaire en fait qu'elle est en train de de de s'infliger de s'autoinfliger avec ce avec avec ce ce choix qu'elle a réelle on fait de se laisser mourir d'arrêter de de de manger d'arrêter de de boire ce journal de son agonie comment vous l'écrivain vous le vous le regardez vous le considérez comme matériaux est-ce que c'est un objet littéraire pour vous c'est un objet de vérité comment qu'est-ce que c'est une vraie vraie question parce que d'emblé je m'étais dit si je retrouve le journal d'agoni en fait je le voilà je demanderai à mon éditrice de le publier tel quel et moi je ferai juste une postfaste parce que je prêtais à ce journal une valeur littéraire c'est c'est un document littéraire pour moi c'est quelqu'un qui écrit en se laissant mourir de FA et je sais pas qui écrit à ce momentlà moi je ne connais pas d'exemples connus d'écrivains qui ont écrit leur mort en direct gens qui ont spéculé là-dessus enfin alors herb Gibert un peu mais mais en même temps c'est pas la même chose parce que c'est c'est une mort qu'il ne s'est pas donné à lui-même et et et et les livres de giber sont quand même beaucoup nourris de cette injustice et de ce scandale là donc c'est pas exactement la même chose mais c'est sûrement celui qui s'en approche le plus mais et donc je je voilà je je tenais absolument à lire à lire ce journal et j'avais très envie de le voilà qu'il soit publié tel quel quel que soit son contenu ou voilà ou Voilà il se trouve que au fil de mes recherches j'ai retrouvé le un journal d'agonie écrit par un écrivain japonais qui s'appelle maiko Shimada et qui imagine un type se laissant mourir de fin et le livre est le journal d'agonie de ce type c'est une pure fiction pendant 66 jours donc on a 66 entrées 66 jours et voilà on lit le journal d'agonie inventé et moi je j'ai pensé à Marcel à ce momentlà disant mais ça va pas la tête quoi non mais moi je me suis fait chier à crever pendant 45 jours et il y a un mec au Japon qui imagine ce que ça fait et là ça pose des des enjeux incroyables sur la littérature c'està-dire que finalement le journal d'agonie de Marcel possède quelque chose indéiablement que le livre de de l'écrivain japonais ne possède pas c'est indéniable il a une une force une puissance mais inversement le livre de masaiko Shimada possède quelque chose que le livre de Marcel que le journal d'agonie de Marcel ne possède pas et ça s'appelle la littérature pour faire enfin voilà le le le le cas typique c'est que en fait quand vous lisez le journal de Marcelle vous vous le recevez en plein cœur parce que vous savez qu'elle est morte si vous supprimez cet élément de votre lecture en fait le journal il voilà c'est c'est pas très bon quoi alors que le livre de Shimada vous posez pas du tout la question de savoir s'il a bien mangé le matin avant d'écrire son son journal d'agonie fictif elle il est là la elle est elle est là la littérature c'est-à-dire que vous posez pas la question de l'auteur c'est le livre qui tient debout tout seul or le le journal de Marcel il ne tient pas debout tout seul on a besoin de savoir que voilà voilà et moi en tant qu'écrivain et c'est pour ça que je pense que le le le journal de Marcel m'a un peu fasciné c'est que moi évidemment je suis du côté de l'écrivain japonais je suis du côté de la littérature ce que je travaille c'est la matière littéraire et avec le le soutexte social qui qui qui voilà qui est qui est au cœur même de la littérature enfin je vais pas faire mon Bart mais voilà et vous comprenez pourquoi en fait elle a ce besoin de raconter ce qu'elle endure cette souffrance qu'elle endure tous ces détails parce que c'est quand même très factuel aussi dans ce qu'elle écrit hein ce qu'elle n'a pas mangé ce qu'elle ressent et cetera son poids ça la la la courbe de poids est-ce que vous pensez qu'elle peut-être qu' y avait quand même inconsciemment l'envie de laisser une trace ah oui de toute façon le mystère ne peut pas être épuisé après moi j'ai des théories vous pouvez essayer d'interpréter oui oui et à la fin j'ai même une je pense que et P ont absolument élucidé ce qui s'était passé 183 jeanpenet jusqu'àprè du contraire personne voilà et toutes les les 880 page avant on posé un certain nombre de choses qui à un moment donné ont pris sens pour dire que en fait c'est certainement ça qui s'est passé alors je vais pas vous dire ce qui s'est passé he parce que pour ceux qui l'ont pas lu ceux qui l'ont lui savent mais le le le truc qui est intéressant c'est c'est cette précision ce que vous pensez qu'il s'est passé oui bien sûr oui vous dites ce qui s'est passé ce que vous pensez qu'il s'est passé oui oui oui oui non mais ok ok poursuivez je je je sens quelque chose dans votre question si vous voulez en parler vous pouvez vous allonger une seconde non non mais moi ça me va très bien parlons-en j'essaie déjà de trouver leueer pardon oui oui évidemment c'est une interprétation c'est une lecture possible et cetera on va faire t les guimets qu'il faut mais euh je trouve assez convainquant en tous les cas ce qu'ils ont trouvé et et et cette précision cette absence totale d'émotion en fait dans dans le journal de Marcel c'est cette façon incroyablement lapidaire de décrire sa propre destruction son autodestruction sa souffrance aussi voilà en fait j'ai trouvé exactement la même chos dans dans dans des contte-rendus de de nazis parlant de prisonniers qu' les assassinent c'est la même volonté presque fonctionnaire de rapporter la mort d'êtres humains et donc il y a un rapport à l'inhumanité de Marcel qui corrabore totalement l'interprétation qui n'est qu'une interprétation j'en sais j'en convient mais sur sur ce qui s sur ce qui est arrivé réellement à Marcel vous vous avez dit une fois sur votre rapport à l'écriture sur sur ce que l'écriture vous procure Grégoire Bouillet vous avez dit un jour quand j'écris je suis dans un état d'intensité de vie je suis persuadé que je ne pourrais pas mourir elle pensait peut-être comme vous en fait et ça s'est vérifié jusqu'à pr pas mort elle oui par contre non mais non mais non mais Crière même peut-être pour elle qui n'est pas écrivaine est-ce que c'est pas un élan vital comme vous vous pouvez le ressentir évidemment de manière dédoublé parelle pas écrit elle a fait le cont-rendu nazi de sa propre mort c'est pas du tout c'est pas mais il faut lire la fin du livre pour comprendre ce dont il s'agit c'est que évidemment ce n'est pas ce n'est pas de l'écriture au sens où moi voilà moi quand j'écris c'est un c'est vital ouais enfin pour moi écrire c'est ouais c'est des c'est une force de vie contre les pulsions de mort du monde enfin voilà il quelque chose de cet ordre mais il y a surtout l'idée de rentrer dans un temps et dans un espace qui non alors moi je suis comme tout le monde he enfin évidemment j'ai factcture de DF qui me pourra aller j'ai le chien de la voisine qui vraiment pénible voilà puis la bêtise la connerie la méchanceté tout ça en voilà les contingences de la vie qui font que on est absorbé par ces contingen et puis si un truc se passe et d'un seul coup je me lance dans par exemple cette enquête je continue de payer mes factures de DF vous inquiétez pas le chien de la voisine mais ça n'a plus aucune espèce d'importance c'est ça qui se passe je suis dans un temps et dans un espace qui n'a plus rien à voir avec le temps et l'espace de la société tout ça existe toujours mais moi j'ai beaucoup mieux à faire et je pense même que je ne peux pas mourir ce qui fait jusqu'à présent vérifier d'autant qu'au moment où vous éccrivez ce Liv vous n'alz pas très fort en fait ça va pas super bien et qu'en fait cette enquête que vous allez mener ce livre que vous allez écrire alors que vous vous sentez comment comment vous l'écrivez perdu plutôt désœuvré un peu d ronchon quoi dans même teigneux teigneux je peuxêre teigneux ouais ouais ouais ouais un peu crisp quoi voilà vous transformez dès lors en roquet en enquêteur et ça va aller beaucoup mieux vous allez pouvoir aller mordre le molet de quelqu'un ouais moi moi mon sentiment c'est que vous vous remettez il y a pas la place pour dans cette société c'est très compliqué trouver des endroits où on peut donner le meilleur de soi et là c'est juste donner le meilleur de soi donner le pire de soi ça ok mais le meilleur de soi et et je pense qu'il n'y a que là où on peut donner le meilleur de soi c'est les les meilleures choses les meilleurs élans qui sont en nous en a cette aspiration à vivre à être libre je sais pas à à embellir le monde quoi en voilà l'enrichir de d'une façon ou d'une autre voilà et je pense que que l'art ça sert à ça et la littérature notamment et et c'est pour ça ça que ça me rend heureux d'écrire c'est que d'un seul coup je peux donner le meilleur de moi-même stop c'est très joli ce que vous venez de dire on s'arrête là et on repart dans le dans le site que vous avez fabriqué que vous avez conçu vous rapportez toutes les pièces de votre enquête et on va retrouver parce que c'est un moment précieux et que le temps passe un extrait du documentaire d'Anne gaillard de 1984 en fait ce que vous allez voir c'est rien de moins que le le visage et entendre la voix de Marcel Pichon Nicolas lafit on clique ou ça r les d'Ô est bien par queoind bientô et si vous n'aviez pas d'alliance qu'est-ce qui se passerait et bien je pense que tiens je ne sais pas je mets je mets c'est c'est la coutume je sais que c'est la coutume je sais qu'on garde ma main je c'est moi qui l'ai acheté vous voulez que j'ai un mari j'ai un mari oui vi vi me rejoindre bien sûr c'est tout c'est fait des choses que auquelles on tient et une femme seule après 50 ans les autres femmes ont peur euh puis que c'était un bal de retraité euh j'étais je pense que j'étais une des seules à être femme seule et je suis restée seule toute la soirée j'étais avec des amis bien sûr et couple mais je suis je me suis sentie femme seule au milieu de de 100 ou de 100 personn il faut sortir alors Marcel qu'est-ce que vous allez faire maintenant que cette journée est finie cette journée est finie je vais rentrer un peu tristement quelqu'un pour se confier pour partager les joies que l'on a vu et cetera et cetera recommencer tout à l'heure vous m'avez dit l'humour ça serait ah ça serait que quelqu'un me dise bonjour chéri la journée était bonne je raconterai oui la journée j'aimeraiis j'aimeris bien s j'aimerais parler de moi au pluriel et à la troisème personne ah elle était triste dame dans le train je ne suis pas celle-là je suis pas celle-ci je suis pas cette femme voilà et je suis cette femme j'aimerais bien jouer un rôle mais mon rôle c'est le mien malheureusement c'est quoi votre rôle et bien c'est celui qui s déroulé c'est c'est nos nos conversations voilà mon rôle alors que si j'avais à tenir ce rôle le je dirais bonjour chéri vous aimeriez être quelqu'un d'autre que vous bien [Musique] sûr c'est pas vous qui avz rajouté la musique du c'est le documentaire qui insiste quand même très très lourdementant quand même Anne gaillard demander mais la phrase que vous aviez dit sur l'amour la la solitude vous pouvez la refaire là en direct pour la caméra enfin il y a des trucs comme ça il y a énormément de Ch alors al le doc s'appelle compartiment divorcé ça raconte l'histoire de ces femmes qu' ont plus de 50 ans et qui se retrouvent seul qu' on assez peu de moyens pour pour vireou totalement dimin enfin disonsle voilà et du coup il est diffusé en janvier 1984 dont quelques 8 mois avant qu'elle s'enferme rechampionnet et qu'elle se laisse mourir de fin c'est un document assez incroyable c'estàd que vous avez Marcel Pichon VO alors Mo si vous voulez savoir à quoi ressemble quelqu'un qui va se tuer dans 8 mois bah voilà 8 mois après un peu à tout le monde à n'importe qui en fait pour vous c'est Marcelle réincarné c'est pas qu'elle est réincarné c'est c'est elle d'un seul coup la la réalité là impose c'était elle et ce qui était intéressant c'était de d'écouter ce qu'elle dit euh au-delà de la tristesse du chagrin de sa solitude voilà qu'on lui pousse et puis en plus ajoute la dgio du mépris de Godar et tout ça ok mais elle dit des trucs très très intéressants très troublants enfin elle n'arrête pas de de de s'échapper d'elle-même pour donner la parole à quelqu'un d'autre donc enfin voilà elle vous voulez que j'ai un mari ben j'ai un mari voilà non mais c'est la coutume je dois porter une alliance parce que les portiers d'hôtel parce que les portiers d'hôtel à ce momentl elle est deux fois divorcée elle vit dans un minuscule studio elle fréquente plus les palaces et elle porte encore une alliance et son argument qui complètement extravagant quand on y réfléchit c'est dire non mais comme ça ça rassure les portiers d'hôtel à la fin vous avez entendu elle dit mais il y a un trouble d'identité ENF de personnalité très profond puisque elle dit mais oui j'aimerais parler de moi et elle le dit spontanément là c'est pas c'est pas la journaliste qui l'incite à parler de ça c'est il y a un silence et d'un seul coup elle sort ça j'aimerais parler de moi au pluriel et à la trème personne et là là il y a a y a moi c'est pour ça que j'adore la réalité c'est que c'est pas un personnage que j'aurais pu inventer ce trouble là je ne pouvais pas l'inventer et c'était assez bouleversant mais au moment où moi je je je tombe sur le documentaire c'est un peu au début voilà c'est après que que que j'ai retrouvé l'émission de radio voilà où j'ai entendu la langue comme un escargot et cetera et évidemment je pars avec un sentiment même si je pense faire un travail rigoureux et d'honnêteté intellectuel pour vraiment je parle avec évidemment une empathie pour cette femme bien évidemment et je regarde ce docummentaire et et j'écris à ce moment-là euh peut-être que Marcel était un peu conne et et en écrivant cette phrase j'ai j'ai j'ai j'ai un rire qui qui qui qui est un rire du sacrilège c'estàdire que je suis en train de casser ma propre compassion et ma propre empathie pour elle et je sais que je suis en train de sauver le lecteur aussi il ne va pas avoir avoir une empathie obligatoire pour Marcel Pichon il y a une liberté on peut considérer il y a des gens qui n'aime pas du tout Marcel Pichon qui la trouve que c'est qui trouve que c'est une femme détestable c'estàd que ce n'est pas parce que elle est morte de cette façon-là qu'elle s'est doné la mort que on doit forcément s'apitoyer et moi j'ai adoré écrire cette phrase et j'ai réfléchi je laisse ou je laisse pas parce que Ctait violent quand je vi je viens d'écrire 70 pages mettant en scène quand même cette histoire et ce qu'elle m'a fait et d'un seul coup j'ai écrit peut-être qu'elle était un peu conne et et je sais que là je sauve le livre que le livre va devenir un livre et non pas un plaéidoyer et je sais que le lecteur aussi va être sauver de ses propres émotions il pourra dire je l'imis bien ou je ne l'aimis pas bien uniquement parce que il y a ce il faut choisir ces gros mots hein dans un texte il faut pas les mettre n'importe où et il faut qu'ils a un vrai sens vous sauvez le vous sauvez livre mais est-ce que vous l'avez sauvé elle c'est pas mon but elle c'est pas mon but de la sauver h c'est mon but c'est de c'est de comprendre voilà alors c'est c'est quoi c'est la raison justement cette envie de compréhension qui a remplacé ce billet de de compassion après ça pourquoi vous avez poursuivi non mais j'ai non parce que il y a un mystère il y a un mystère Marcel Pichon mais c'est voilà il y a un mystère Marcel Pichon et donc c'est ça qui m'a tenu en haleine un autre cas voilà qui qui m'a vraiment que j'ai trouvé et que j'ai mis dans le livre bien évidemment parce que c'était important c'est donc je me suis intéressé donc elle a 19 ans quand elle se marie en 40 en 1940 à Paris et je me suis intéressé à la je me suis dit mais qui se marie 40 qu alors que ça fait 3 mois que les allems occupent Paris et je me suis intéressé évidemment un peu à la collaboration et je trouve dans les archivesen donc qui sont les archives de la Cho parmi la liste des personnes persécuté des personnes civiles persécuté par les nazis je trouve une Marc Pichon dingue vous pouvez pas savoir trouver le nom de Marcel Pichon né à Paris [ __ ] c'est elle né en 1923 Marcel est né en 1921 mince comment ça mince ça va pas la tête quoi tu es en train de de trouver dommage qu'elle ait pas été persécutée par les nazis c'est ça que tu es en train de faire pourquoi pour les besoins du livre parce que littérairement ce serait quand même super cool qu'elle ait été tout le monde marcherait dans la combine enfin elle serait paré de l'aurur nazie et donc on serait plus libre d'avoir le moindre sentiment par elle parce que de tout de toute façon elle serait la victime par définition et moi je le raconte comme ça en disant mais c'est c'est dingue à quel point c'est c'est c'est inscrit en nous ce pathétisme là où on ne peut plus être libre de nos émotions parce que c'est ça là il y a des bons là il y a des méchants et là c'était fermé le banc il y avait plus d'histoire de Marcel Pichon parceque d'un seul coup elle aurait été persécutée par les nazis et là ok il y a plus d'histoire et donc j'étais finalement très content et content d'abord pour Marcelle qu'elle ait pas été persécutée par les nazis enfin je tiens à le tire haut et fort mais surtout pour mon livre parce que d'un seul coup je je restais libre toutes les de toutes les émotions enfin voilà ça c'était super important et c'est un moment important et de le raconter c'est quel que soit l'honnêteté avec laquelle voilà pas tomber dans les ornières des sentiments consensuels des émotions toutes faites des trucs qu' on est pris en otage moi il y a rien qui me je sais pas qui qui me détruit plus que que que être pris émotionnellement en otage dè dès qu'on'exige de moi une émotion je la ressens pas voilà je peux pas la ressentir donc je voilà j'étais content qu'elle n'est pas et content pour elle aussi que voilà à aucun moment vous êtes tombé à mour d'elle mais non mais ça n'a pas lieu d'être non c'est pas ma chose je suis amoureux de la réalité voilà de l'histoire de l'histoire mais pas de la personne non non mais c'est c'est très très ça ça n'a pas été ma chose ça n'a pas été mon ma porte-parole ça pas été mon désir vous n'avez pas été son pigm lion et je n'ai pas non non je n'ai pas essayé de l'inventer j'ai pas ENF ou j'aurais pu essayer d'en faire B voilà c'est c'est tellement facile enfin moi ça ça Meuse quilà vous prenez n'importe quelleine du 13e siècle vous en faites une féministe non mais ça va pas la tête au 13e siècle quoi c'est pas possible donc je moi j'ai rien injecté de moi Marcel a été une espèce de boîte noire autour de laquelle je suis j'ai tourné et que j'ai investigué du mieux que j'ai pu il y a une phrase il y a un exerg oui oui qui dit parce que chaque nouvelle information que j'arrivais qu'on arrivait à obtenir sur Marcel Pichon modifiait la perception qu'on en avait le documentaire modifie la perception que j'avais de Marcel j'avais une espèce d'empathie pour elle et d'un seul coup cette empathie a glissé vers autre chose vers un autre une autre espèce d'intérêt pour Marcel Pichon en l'écoutant et donc il un exert qui dit c'est comme une guitare dans une pinture cubiste voilà et pour moi Marcelle c'est exactement ça c'est une guitare dans une à chaque fois qu' il y avait je termine juste mais sur sur donc elle se nit elle se marie en 40 elle a 19 ans et j'ai vraiment j'ai fait plein d'hypothèses et on a fait plein d'hypothèses avec Bimo et Penny voilà on a rivalisé de de pour découvrir mais 6 mois plus tard que quand j'ai retrouvé les enfants de Marcelle puisqu'elle a eu deux enfants que en fait son premier fils il était né en décembre 40 ah bah oui elle avait 7 mois quand elle était enceinte elle é enceinte de 7 mois quand elle s'est mariée ah bah oui et là c'est la toute la perspective changer encore parce que il y a aussi une histoire de condition féminine on traverse tout le 20e siècle la condition des femmes pas divorcer sans argent euh voilà c'est C cette histoire de se marier à 19 ans parce qu'elle est enceinte alors est-ce que c'était un peu contraint et forcé pas du tout je n'en sais rien mais en tout les cas on traverse comme ça énormément de choses de de la condition féminine du 20e siècle moi j'avais une dernière question et après est-ce que vous vous avez des questions parce qu'on a plus énormément de temps en fait c'était ça qu'on était en train d'essayer de régler vous laisser ce tempsl moi j'avais juste je vous donne je vous apporte le micro est-ce qu'il y a des est-ce qu'il y a une image manquante il y a forcément des frustrations est-ce qu'il y a une image une quelque chose qui vous a manqué en fait qui Contin à vous travailler une image manquante de la vie de Marcel Pichon alors j'ai un regret oui c'est j'aurais adoré retrouver les registres des écoles j'aurais adoré savoir qui était Marcelle Pichon quand était quel élève elle était 10 ans salut donc en fait il faut le savoir il y a il y a donc il faut le savoir n'est-ce pas non il y a pas eu de l'éducation nationale n'a pas mené de politique patrimoniale sur ces registres donc il y a rien donc quand l'armoire des registres des écoliers et des écolières étent pleine et ben on virait la registre la rangé du haut et pour mettre les nouveaux registres qui est absolument catastrophique voilà donc je ne saai jamais les appréciations des professeurs donc dans les années 25 26 27 30 32 et pourtant donc il y en a quelques-uns qu' qu' ont survécu à ce à ce naufrage donc par exemple al j'ai retrouvé une Denise Pichon voilà il y a voilà il y a plusieurs pichons j'ai trouvé aussi une jeune vievvre cocu bon enfant molle ok une marguerite leupen enfant paresseuse bon je me suis pas privé de m'amuser avec tout ça mais pas et ça c'est un vrai regret voilà merci Grégoire B il a une question du coup dans la salle pour euh j'en profite parce que vous êtes sur le divan j'aurais aimé que vous nous disiez quelques mots euh sur ce postit que nous on voit qui est à l'extrême droite enfin quand moi je le regarde et qui s'appelle petit bounoule vous avez lu le livre yes vous vouz vraiment que je parle de ça euh je sais pas Nicolas tu veux cliquer dessus tu vois petit non oui oui oui tiens très très bien ouis allez voilà vous oui celui-là oui celui-là très bien euh bah non en fait non ouais non non non non en fait que vous dire moi dans tous mes livres en fait je il y a toujours une espèce de malentendu a toujours que que je parlais de moi grave erreur je suis toujours parti de moi pour aller vers les autres l'histoire la littérature le monde tout ce que vous voulez donc le point de départ c'était moi et voilà souvent dans la critique on a voilà et là c'était la première fois où je partais de quelqu'un d'autre d'un fait Diver mais il se trouve que ce fait Diver n'a pasrêté de croiser ma biographie et par exemple donc Marcel a vécu quasiment toute sa vie dans le 15e arrondissement de Paris rue javel et moi j'habite rublemet alors quelle était la probabilité pour que cette femme née en 1921 à laquelle je pensais depuis 30 ans est habité toute sa vie à 100 m de chez moi c'était déjà assez troublant alors on invente les coïncidences hein c'est c'est nous qui leur donnons un sens mais quand même le berceau de la famille Pichon c'est bomier entre en voilà en plein cœur du Berry et moi j'étais envoyé comme vous le savez avec mon frère quand on avait 12 13 14 15 16 ans on é envoyé dans le Berry chez les grands-parents maternels et je peux vous dire que lorsqu'on est deux de près àos en plein lesence hormonale être enenvoyé en vacances dans le Berry on aou c'est juste une punition on a retrouvé si jamais Grégoire ah oui voilà euh donc ça c'est voilà et je me suis bon non moi je suis plusique aussi he pas dans mes livres mais voilà et en fait je me suis vu chercher mais devenir complètement hystérique à chercher à remonter la généalogie de Marcel Pichon je me suis vraiment vu à un moment donné et évidemment on découvre propres Ress une fois qu'on a épuisé quelque chose de son hystérie qu'on se qu'on se voit je me suis là là c'est au-delà de la recherche pour le livre là un invesement personnel tout ça donc alors moi j'ai une donc du coup ça m'a ramener à moi parce que j'ai une GIE un petit peu lacunaire on va dire on va dire comme ça je la faire très bref je ne le répèterai pas je en 1960 mon père comme Brigitte le père appelé sous les drapeaux voilà faire la guerre alors lui pareil il était au foyer voilà comme ça doit être marqué d'ailleurs voilà mais il a vu beaucoup beaucoup de de voilà d'atrocité mais il a pas participé et ma mère femme assez incroyable par ailleurs tout juste marié il avaient voilà elle traverse la France elle traverse la Méditerranée elle va retrouvver à jouu et là euh je ne le répèterai pas euh il y avait un un interne à l'hôpital de tisoujou et bon bah ils étaient jeunes et beaux ils sentaient bon le sable chaud ils ont fait un truc à tro et je suis né voilà qui est une espèce de secret de famille c'estàd que Mo j'ai la peau un peu mat voilà ce genre de truc voilà donc je je j'ai été accueilli et aimé comme un Bouillet sauf que je suis pas totalement m' Bouillé voilà et et c'est la première fois et je posais déjà des questions comme ça dans mon tout premier livre mais mais moi ça m'a jamais embarrassé je sais pas comment dire ça les gens qui qui je sais pas qui qui qui qui cherchent leur racine j'ai toujs l'impression qu'on dirait des végétaux je suis pas une plante verte je suis désolé je suis pas une plante verte donc donc moi ça m'a jamais troublé les gens il disaient mais quand même ton vrai père là tu as pas envie de le rencontrer je à part qu'il montre sa [ __ ] je vois pas ce que je pourrais apprendre de lui quoi en je fantasme pas du tout je sais que il y a beaucoup de fantasmes là-dessus notamment notre époque trucs identitaire mais moi pas du tout moi mon pays c'est les livres que j'écris voilà c'est c'est c'est c'est là où je suis c'est c'est c'est pas d'où je viens parce que voilà mais il se trouve que j'ai fait un test ADN que je n'avais jamais fait et c'était assez rigolo et le résultat se voilà vous lirez dans le livre le résultat et comment mon père a réagi c'est un c'est l'objet du livre c'est la littérature vous l'avez bien dit peut-être pass on est passé beaucoup sur Marcel Pichon son personnage qui devient antipathique à la fin d'ailleurs oui je dirais qu'on peut trouver tout il y a des raisons pour laquelle on peut la trouver antipathique voilà mais la quête on l'a fait avec vous et on entre surtout dans dans l'acte d'écrire j'espère que maintenant vous allez écrire de nouveau mais ça je vraiment c'est il faudra qu' un truc il faudra qu'il se passe quelque chose enfin ça c'est pas moi qui décide c'est la meilleure métaphore que je peux trouver c'est comme quand on tombe amoureux on décide pas de tomber amoureux on peut décider de se marier voilà mais on décide pas de tomber amoureux et moi je cette histoire de Marcelle Pichon elle vient de tellement loin je l'ai pas décidé j'ai c'est pas Mo qui me suis dit tiens l'ffet divers ça marche assez bien je en écrire un je en trouvver un et puis je trouvé celui-là et tout ça puis il y aura toutes les composantes bah non c'est voilà il faut qu'il se passe quelque chose et je sais pas si peut-être qu'il se passera plus rien on le sent tout au long du livre que un vraiment un grand écrivain bah merci beaucoup ça vraiment je regrette pas d'être venu [Rires] hein bonjour Merci euh deux choses est-ce que la petite fille de Marcelle elle vous a recontacté après la publication du livre et la seconde j'ai un grand fantasme qui est de faire un index de votre livre parce que le site internet est fabuleux mais mais mais parfois j'ai envie d'aller me replonger dans certains passages et j'ai trouvé que c'est ce qui m' donc je prévois un gros travail et qui est de faire un index éditrice qui doit tre quelque part par là peut-être pour la publication du livre de poche et bien on aurait un index avec 10000 entrées pour un mot ah mais j'adorer j'adoreris j'ador j'ador résidence si vous voulez non mais c'est génial en fait moi ce que je trouve très très joyeux avec ce livre c'est donc il y a l'adresse de la bimort investigation et donc on peut contacter Penny et bimort et je reçois à peu près 5 m par jour depuis septembre et et et c'est PNY qui répond parce que c'est la fille fa la secrétaire donc elle Râ évidemment et très souvent elle termine par un petit PS en disant ne trouvez-vous pas curieux de correspondre avec un personnage de fiction voilà et moi j'adore que le livre se prolonge comme ça voilà que ça crée des choses quoi en que ça bouge voilà c'est pas juste à l'intérieur du L c'est le livre se déploie aussi dans voà alors pour répondre à votre question j'étais fin septembre une librairie à Strasbourg qui a des brumes donc voilà il y avait du monde et ça se passait bien et voilà et puis à la fin il y a la petite séance de dédicace et tout ça donc il y avait un petit peu de monde voilà c'était cool et puis il y avait un type tout au bout il tenait absolument à passer le dernier on sait pas trop quoi qu'est-ce qu' me veut celui-là voilà et puis il finit par arriver il se présente donc jeune gars 25 ans barbu aujourd'hui tout le monde est barbu he vraiment voilà non mais tout le monde veut de la liberté mais tout le monde se copie quoi bon bref et et et il se présente et il dit bonjour je suis l'arrière Petitfils de Marcel Pichon ah ok enchanté je me dresse et ça bonjour comment allez-vous ENF voilà voilà le mec très sympa il bon il c'est plutôt des mangas que il avait pas lu mon bouquin voilà il il avait bien aimé la science et au bout d'un moment j'ai dit mais euh et votre tante parce que moi à chaque fois je faisais un truc à Paris je m'attendais à ce qu'elle déboule quoi en j'ai entre la pas la peur mais ENF si ouais un peu la peur parce que ça aurait été un problème quand même qu'elle fasse un procès et puis qu'elle déboule et qu'elle fasse parce que c'est un engin quand même cette femme enfin voilà c'est un peu à N mais elle a elle a beaucoup d'excuses elle a beaucoup d'excuses et euh et et il me répond alors écoutez elle a lu et elle a bien aimé comme quoi c'est la preuve c'est le livre ça peut pas être des intentions d'auteur qui dire ah non j'ai voulu faire ça c'est le livre qui va faire la la différence justement je je me suis posé la question quand quand vous vous avez dit que vous avez reçu la la lettre de la petite fille et que vous vous aviez déjà commencé à travailler sur le livre depuis un an et demi et que vous saviez que vous alliez la mettre en première page et que vous avez ce que j'ai entendu c'est que vous aviez trouvé une astuce littéraire pour pouvoir écrire et que vous et que vous avez choisi d'avoir du coup une agence détective avec ces deux personnages du coup quelque part c'est cette petite fille aussi qui vous a aidé à trouver j'ai révélé une obè c'était incroyable enfin voilà mais voilà ça c'était incroyable ça s'est révélé une obè totalement une obè parce que moi j'avais jamais fait ça j'aurais jamais eu l'idée euh voilà de de faire des des voilà ce dispositif fictionnel pour me mettre un tout petit peu à l'abri sachant que c'est la fiction qui tout ce qui concerne Marcel je le dis et je le répète et c'est l'une des fonctions du site hein c'est de vérifier regarder tout est vrai les actes de naissance sont les bons les trucs les documentaires les trucs moi je veux pas que le lecteur se dise ah mais alors ouais c'est peut-être inventé ou pas en c'est la liberté du évidemment du lecteur de d'imaginer que ça peut être inventé il y a quelqu'un qui m'a dit tu as re pas de question oui c'est c'est en fait peut-être que Marcel toute cette histoire est totalement inventée il y a quelqu'un qui m'a dit ça quoi il me prête vraiment des qualités vraiment fantastique quoi je c'est hornme quoi voilà et je rejoins la dame j'ai j'ai été happée par par votre écriture pour plein de raisons et mais au début en fait c'est le c'est le c'est le titre qui m'a c'est le titre du livre qui qui qui m'a attrapé et au début j'ai j'ai pas trop aimé votre écriture quand j'ai quand j'ai lu j'ai en fait c'est comme vous dites j'avais l'impression que vous étiez là et que vous parliez et et je trouvais pas de dans dans l'écriture je trouvais pas et en fait j'ai continué et petit à petit ce que j'aimais pas c'est devenu quelque chose que j'ai adoré quoi euh vous avoir à côté et c'est encore mieux hein c'est en plus je vous ai convaincu en cours de route c'était pas gagné au départ j'adore B vraiment merci merci beaucoup waouh a personne non c'est Nicolas qui envoyé un message pour dire que il FAAR ouais je crois que c'est ça donc vous voyez pourquoi je fais 9 page he c'est c'est parce que les formats c'est vraiment vous avez remarqué qu'il y a quand même beaucoup de lectrices hein plus de lectrices que de lecteur non il y a des lecteurs oui il y a des lecteurs mais il y a plus de lectrices que de lecteurs si à chaque fois c'est tout le temps comme ça c'est y a que les femmes qui lisent ce sont les femmes qui lisent ce sont les femmes qui lisent ou messieur passz le beau quand même et laapéro c'est à quelle heure à Marseille à 16h on a merci 1000 foiscou on va aller prendre tous ensemble remercier l'exceptionnel Nicolas lafit qui a programmé et préparé toute cette pour contre merci aux équipes du théâtre au son à la lumière merci merci à tous merci à les Beaujour et merci au Théâtre de La cri merci le festival beauonjour remercie Grégoire Bouillet ainsi qu'Olivier jesbert qui a animé cet entretien merci à l'équipe du Théâtre de la crier qui a accueilli le festival les références bibliographiques de l'auteur sont disponibles dans le descriptif du podcast pour ne manquer aucun épisode des frictions littéraires abonnez-vous à ce podcast sur toutes les plateformes habituelles la 8e édition du festival au les beaujours aura lieu du 22 au 26 mai 2024 à Marseille montage Arthur Jam voir Benoît pacto un podcast produit par des livres comme des idées