L'INVENTEUR de Miguel Bonnefoy : l'histoire d'un génie oublié | BOOKTUBE

Miguel Bonnefoy nous compte dans l'inventeur paru aux éditions rivages l'extraordinaire destin d'Augustin mouchaud qui au milieu du 19e siècle découvre l'énergie solaire Augustin Mouchot né le 7 avril 1825 à ce mur en Auxois dans l'atelier de serrurerie de son père Saturnin dernier-né d'une fratrie de 6 enfants le jeune Augustin est fragile délicat toujours malade et n'a pas la force de travailler dans la serrurerie notant néanmoins ses aptitudes intellectuelles sa mère le conduit à l'école après une scolarité sans passion et quelques nouvelles maladies il décroche le bac et devient professeur de mathématiques en 1860 en poste à Alençon en Normandie mucho découvre dans appartements qu'il occupe un livre sur la chaleur solaire sa vocation est née alors que toute l'Europe carburant au charbon le professeur de mathématiques se lance dans la construction d'une machine à énergie solaire baptisée octave en référence à l'empereur romain dont on disait que la beauté était telle que tout le monde baissait les yeux devant lui même le soleil décès en essai de démonstration foireuse en succès confidentiel son invention finit par intéresser Napoléon III malheureusement la chute de l'empereur après la défaite de la France contre la Prusse en 1870 puis le mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris l'année suivante met un frein au projet de l'inventeur embarque alors pour l'Algérie afin de peaufiner son invention et fait sensation lors de l'Exposition universelle de Paris en 1878 en fabriquant un bloc de glace avec la chaleur du soleil à l'issue de cette troisième exposition universelle dans la capitale dont on retiendra également la construction du palais du Trocadéro et la présentation de la tête de la statue de la Liberté l'inventeur recevra une médaille d'or puis la Légion d'Honneur l'avenir d'Augustin museau semble alors radieux mais la trahison d'Albert piffre son plus proche collaborateurs et la concurrence du charbon ont raison de son invention ses yeux ayant trop longtemps étaient exposés au rayon du soleil et des montagnes algériennes le pauvre bougre finit sa vie aveugle dans la misère affublé d'une épouse obèse autoritaire et malhonnête avec la verve savoureuse qu'on lui connaît Miguel Bonnefoy livre dans ce roman l'éblouissant portrait d'un génie oublié qui tel Icare s'est brûler les ailes à trop vouloir s'approcher du soleil