Jeux paralympiques : une autre idée de la performance et de la différence

nous avons adoré les giio voici les Jeux paralympiques on se régale à l'avance c'est la cérémonie donc d'ouverture ce soir et puis 12 jours 12 jours de liè de jeux de sport pour en parler et bien nous sommes en compagnie d'un philosophe Bertrand Quentin bonjour bonjour vous enseignez à l'université Gustave Effel de Marne laavell on vous doit les invalider nouvelles réflexions philosophiques sur le handicap aux éditions en face de vous George Vigarello bonjour bonjour vous êtes historien vous avez notamment publié du jeu ancien au show sportif aux éditions du Seuil vous êtes un grand spécialiste du corps vous avez vous-même beaucoup pratiqué le sport comme enseignant d'ailleurs George Vigarello et tout d'abord j'aimerais qu'on parle des mots parce que les mots sont importants on parle aujourd'hui de personnes en situation de handicap ce qui marque une évolution sur le regard que l'on porte vis-à-vis de de ces personnes j'aimerais que l'historien que vous êtes nous dise qu'est-ce que ça signifie et par quels étape on est passé pour nommer ce corps vous avez tout à fait raison c'est très important la manière dont les objets sont désigné alors bien sûr la tradition c'est quand même ça porte sur le normal c'est qu'il y a de l'anormale à ce moment-là c'est relativement lourd et ça renvoie à quelque chose qui est de l'ordre quasiment de l'intolérable de la grande distance et je trouve que les mots se sont ensuite progressivement atténués en prenant davantage en compte bon disons la souffrance finalement de ceux qui sont dans ces situations on passe par le mot de déficient c'est quelque chose qui est un peu qui manque mais qui est pas forcément de l'anormalité et puis on passe à la notion de handicap et je trouve que le fait de parler de situation de handicap c'est encore plus atténué et dans une certaine mesure c'est encore plus respectueux reste que et Bertrand Quentin en parlera sans doute mieux que moi reste que ces situations peuvent être aussi vécues comme quelque chose qui est de l'ORD du normal voyez c'est ça le véritable enjeu me semble-t-il aujourd'hui et je trouve que dans le cadre des Jeux Paralympique certains athlètes paralympiques considèrent que la façon dont ils sont en quelque sorte désignés n'est pas l'idéal ils peuvent se vivre eux comme représentant quelque chose qui est parfaitement normal et qui mérite d'être prise en compte comme tel ce qui renvoie à une grande différence voyez c'est plus de l'invalide c'est quelqu'un qui assure qui assume quelque chose qui est deord de la réalité personnelle Bertrand Quentin vous êtes philosophe est-ce qu'on peut parler d'une identité pour une personne en situation de handicap est-ce que ça confèt une identité est-ce que en réalité et bien c'est juste un terme qui ne rassemble pas une population homogène alors c'est une question bien difficile parce que ça nous ramène au fait qu'il y a des handicaps très différents euh parler de handicap c'est parler de quoi on peut parler du handicap moteur du handicap sensoriel euh du handicap mental psychique et donc chacun de ces handicaps peut présenter des difficultés radicalement différentes et donc les regrouper tous autour de ce concept de handicap peut sembler étonnant et d'ailleurs dans histoire ça ne tombait pas du tout sous sous le sens que de mettre sous la même catégorie l'estropi et le fou qui n'avait rien à voir euh à partir du moment où on a produit ce concept de handicap et George a tout à fait raison de parler de l'importance de l'usage des mots utiliser le mot handicap c'est une manière de vouloir penser quelque chose qui va regrouper des réalités empiriqu qui peuvent sembler très diverses et pour rebondir sur le terme lui-même donc c'est un terme qui est très rcent on a si le mot a une histoire qui remonte au 16e siècle mais alors à l'époque c'était un jeu de hasard qui s'appelait le handend in cap on mettait la main dans un chapeau vous aviez des objets qui étaient cachés dans un chapeau il fallait deviner le prix de ces objets donc c'était ça n'avait pas de rapport avec ce que nous nous appelons le handicap mais il y avait quand même cette idée de hasard de chance et ensuite on est passé aux courses de chevaux dans le au 17 7e 18e siècle où le handicap est devenu le fait de rajouter un poids aux meilleurs chevaux de manière à garder du suspense dans la course donc c'était paradoxalement le handicap c'était les meilleurs qui allaient le porter pour qu'on continue à se dire tiens la la course vaut le coup parce que quand un cheval est meilleur que les autres on sait à l'avance qu'il va gagner donc le handicap c'était mettre un poids supplémentaire donc ça c'est 18e 19e siècle et ça fait rentrer l'idée de la compensation et cette compensation c'est ce qui va amené 1917 dans le dictionnaire de la langue française de l'Académie française vous allez le mot handicap qui va rentrer donc c'est très récent et à ce moment-là c'est l'idée de compensation on va compenser parce que on a aussi beaucoup d'humains qui sont partis à la guerre 141 qui sont revenus démantibuler et l'État se sent une responsabilité par rapport à ça et donc il faut compenser et le handicap vient avec cette idée de compensation George Vigarello l'historien du sport que vous êtes l'historien du justement comment croissent-il ces deux champs pour aboutir à ce à quoi on va assister aujourd'hui c'estd ces Jeux Paralympique alors ils ont leur histoire elle remonte au mi-temps du du 20e siècle mais aujourd'hui on a une forme de consécration de ce sport oui je crois qu'il y a un double phénomène il y a un premier phénomène qui est lié évidemment à l'importance du sport si on prend si on revient à la guerre de de 18 on se rend compte que effectivement les handicaps sont pris en compte il on tente de les compenser mais on les compense avec la gymnastique avec du mouvement on les compense pas les inscrivant dans le dans l'univers sportif sans doute parce que cet univers n'est pas encore suffisamment affirmé lorsque cet univers est affirmé des des médecins je pense en particulier à celui qui a installé en quelque sorte ce type de de d'andisport c'est ludwiig Gutman dans la après la 2è guerre mondiale à la fois ils prennent en compte un l'importance cro du sport et de l'attention de plus en plus croissante au problème du handicap et c'est vrai que je reviens à ce que disait Bertrand Quentin c'est vrai que la question du handicap pose d'abord celui de la diversité lorsque Ludwig Gutman prend en compte ses handicapés il s'en tient à ceux qui ont un accident vertébral et qui sont en chaise roulante vous voyez et ensuite progressivement c'est là que la sensibilité s'instaore et progressivement des handicaps différents seront pris en compte pour entrer dans ce que l'on pourrait appeler l'univers sportif donc d'un côté vous avez la façon dont l'univers sportif devient de plus en plus important et deuxièmement la manière dont la diversité des handicaps devient de plus en plus prise en compte c'est un double phénomène et c'est un phénomène qui prend véritablement de la visibilité dans la 2uxè moitié du 20e siècle et qui prend de plus en plus de la visibilité aujourd'hui si on compare je cend un simple exemple si on compare la présence des spectateurs lors de la des premiers olympiqu où se trouve du paralympique à Rome en 1960 5000 spectateurs si vous prenez en compte le nombre de spectateurs et de téléspectateurs aujourd'hui aucune comparaison mais alors qu'est-ce que ça veut dire justement pour vous George Vigar est-ce que ça veut dire que le sport sise partout est-ce que ça veut dire que aujourd'hui les personnes en situation de handicap sont considéré comme des personnes comme les autres qu' n'y a plus de discrimination de stigmatisation selon vous oui il y a il y a deux alors concernant le problème du ap au sens spécifique du terme il y a quand même deux choses un la sensibilité croissante à son égard et de la revendication croissante de la part de ceux qui sont dans ces situations et on voit très bien que c'est leur revendication qui a changé aussi les épreuves prises en compte par exemple je reviens à ce que je disais lorsque j'évoquaé ce médecin qui a créé des rencontres parolympiques Lig duckman qui ne prend en compte que les traumatisés vertébraux puis vous avez après ce qui sont amputés qui disent mais pourquoi on ne prendrait pas en compte notre propre handicap et dans les années 70 leur revendication a fait en sorte que leur handicap est entré dans les classifications des jeux parallympiques on entendait Bertrand Quentin un certain nombre de critiques adressées au jeux par l'intique je ne sais pas si on on continue à les entendre mais l'une des idées consistait à dire que la personne en situation de handicap avait déjà un certain nombre d'épreuves et celle-ci demeure hélas au quotidien tel que prendre les transports en commun affronter les trottoirs et que cela crée en quelque sorte une une autre catégorie de personnes en situation de handicap les athlètes qui eux avaient des performances bien entendu au-delà du commun est-ce que philosophiquement cela pose un problème pour vous est-ce que c'est au contraire une étape importante dans l'intégration de tous dans l'inclusivité les les catégories que l'on crée peuvent être des catégories dangereuses si elles amènent à aostratiser mais dans la mesure où ce sont des catégories qui aident à permettre des pratiques sportif qui soit qui a une certaine homogénéité là ça ne ça ne présente pas une difficulté conceptuelle importante euh au-delà de la difficulté conceptuelle il y a la question en fait de savoir si ces jeux servent la cause de ces personnes ou bien les desservent en créant des héros qui sont comme tous les héros inaccessibles alors c'est effectivement une une très bonne question parce que cette visibilité soudaine là pendant 11 jours ces Jeux paralympiques vont nous présenter des corps différents des corps que les spectateurs ne sont pas habitués à voir donc cette visibilité nouvelle euh elle peut poser question on peut se dire euh cette est-ce que ce regard est positif par rapport à l'inclusion du handicap il me semble que c'est très important dans la mesure où justement les corps handicapés sont relativement peu vu dans les médias euh même si vous avez quelques succès au cinéma où on a eu un certain nombre de films plus plus plus vous parlez des intouchables non je je pensais à quelque chose en plus aujourd'hi ah ce film de cette année mais film d'Artus qui atteint les 10 millions d'entrées et qui est bien entendu et une manière aussi de présenter euh les personnes en situation et qui nous et qui nous parle du handicap mental et psychique ce qui est assez rare justement parce que intouchable c'était plutôt du handicap moteur là on est dans le handicap mental et psychique et arriver à penser que des personnes handicapées mentales et psychiques puissent partager notre vie de manière beaucoup plus directe que simplement à travers des représentations éloignées c'est quelque chose de nouveau euh donc là on a bien la question de l'accessibilité je pense que l'accessibilité elle est au cœur de de nos questionnements par rapport au paralmpique George vigaré aussi d'historien que vous êtes fait de l'éthique est-ce que c'est une manière donc d'inclure tous et toutes dans les pratiques sportives ou bien une manière d'héroïser certains en relégant d'autres alors évidemment il y a un paradoxe ce paradoxe c'est soit on héroïse et à ce moment-là on crée quand même de la distance soit on réinstalle ces situations dans ce qui est de l'ordre de la banalité moi ce qui me frappe en quelque sorte si je prends en compte le temps c'est l'immense lenteur avec laquelle ces phénomènes se déroulent s'enrichissent se diversifient euh renvoie à une sensibilité de plus en plus aigue à leur sujet c'est ça que je que je trouve le plus intéressant si vous voulez c'est extrêmement lent et dans la mesure où c'est extrêmement lent effectivement l'avenir nous dira mais personnellement je suis assez optimiste parce que si on fait la comparaison voyez si si on fait la comparaison entre la manière dont les choses étaient euh présentées et vécues dans les époques éloignées on se rend compte qu'il y a des distances considérables je pense moi j'avais travaillé sur l'obésité je pense à l'exemple de l'obésité vous savez c'est seulement au début du 19e siècle que les obèses commencent à dire mais enfin la situation face à laquelle nous sommes confrontés est intolérable nous sommes pas reconnus nous avons la difficulté à être aimé et cetera c'est la première fois qu'il dit ça regardez le temps qu'il a fallu ensuite pour qu'il soit davantage accepté et que vous ayez aujourd'hui sur la deventure des magasins ronde et belle mais justement parce que dans votre histoire du corps dans les différents livres que vous avez consacrés à ce thème George Vigarello et vous avez beaucoup insisté sur les normes il y a desnmes en matière de corps le beau le lait tout ceci évolue d'ailleurs le beau à une époque n'est pas nécessairement le le beau à une autre il y a donc la question du poids il y a la question de la normalité du corps aujourd'hui toutes ces chosesl ont beaucoup évolué par exemple avec la chirurgie avec un certain nombre de de tentative de modifier ce corps immensément évolué intervention de la technique qui permet effectivement de surmonter ce qui peut apparaître comme des différences peu tolérables ou discutables et cetera et en même temps je reviens à ce que disait tout à l'heure Bertran Quentin ce qui me frappe lorsque vous regardez la manière dont les jeux ont évolué dans les époques relativement récentes ce qui me frappe c'est la prise en compte de plus en plus diversifiée de ce qu'on pour des handicap si vous prenez l'exemple de l'athlétisme pendant très longtemps c'était seulement les différences physiques qui étaient prises en compte et puis progressivement vous avez les différences visuelles et puis vous commencez à voir les différences intellectuelles qui sont prises en compte uniquement dans les années 90 donc cette diversification me paraît également extrêmement intéressante parce que elle accompagne la manière dont la sensibilité peut aider à regarder autrement ce qui est deors du handicap Bertrand Quentin un mot sur justement la manière dont ceci a évolué alors quelque part je reprends un peu George en disant que peut-être que il y a un temps long mais il y a aussi des accélérations et le phénomène de médiatisation peut participer à des des effets d'accélération euh le je disais que l'important c'était quand même cette question de l'accessibilité comment rend-t-on notre société plus accessible aux personnes en situation de handicap il y a une trentaine d'années quand une personne handicapée en fauteuil roulant arrivait devant un bus c'était très compliqué donc elle avait un handicap et une une déficience et un handicap important maintenant avec des bus à plancher sur Biss elle rentre sa déficience est resté la même mais son handicap a diminué la société permet de relativiser le handicap on va pouvoir refaire la fête puisque ce soir et bien c'est la cérémonie d'ouverture de ces Jeux paralympiques 12 jours 12 jours qui vont nous permettre à nouveau de connaître la fièvre des Joos on en parle avec l'historien George Vigarello vous avez notamment publié du jeu ancien au show sportif aux éditions du Seuil vous êtes un grand connaisseur de l'histoire du corps et du sport et je l'ai dit aussi vous avez vous-même pratiqué l'éducation sportive vous avez été prof de PS Bertrand Quentin vous êtes philosophe à l'université de Gustave eel à Marne laavallée on vous doit notamment les invalider nouvelles réflexion philosophique sur le handicap vous êtes l'un des rares philosophes à penser cette question le rapport au corps différents et puis en duplexe avec nous notre camarade Nathalie yanetta bonjour Nathalie salut Guillaume bonjour à tous vous êtes directrice du service des sports de Radio France le rappelle alors on remet le couvert natthalie vous êtes heureuse ouais on est ravi de enfin voilà rallumer un peu cette flamme olympique qu'on a vraiment dont on a vraiment beaucoup beaucoup profité pendant 17 jours au mois de juillet et au mois d'août et et là les les paralympiques c'est vraiment c'est un beau je trouve qu'ils ont trouvé un un bel outil marketing les organisateurs avec le match retour the game is not over parce que normalement c'est pas totalement une continuité en réalité ces deux univers différents les Jeux Olympiques et les Jeux paralympiques pour tout un tas de raisons mais là il y a une vraie continuité il a fallu juste allez on s'est on s'est arrêté quelques jours pour dormir un peu plus de 5 he pour changer un peu les sites les adaptés et on recommence et je trouve que voilà cette espèce de continuité qu'ils ont imposé est assez juste on est très heureux de cela alors il faut quand même quelques explications Nathalie on a débuté hier dans les matins de France Culture mais on on va poursuivre ça parce qu'il y a trois sports à découvrir qui sont spécifiques de ces Jeux Paralympique la boia le CESS foot et le Gold ball peut-être quelques mots à ce sujet alors le Gold ball le C FOOT et la BOA le GO le point commun entre le CESS foot et le Gold ball c'est que c'est des non voyants qui pratiquent qui pratiquent ces deux sports euh on comment dire le bon le cessifou tout le monde comprend de quoi nous parlons c'est du football mais euh pratiqué par des non voyant donc la grande particularité c'est qu'il faudra se taire quand on encourage en général en général quand on est dans un stade avec une une équipe de sporco on a tendance à évidemment encourager les joueurs pas du tout là il va falloir se taire euh ce sera dans le 6 au pied de la tour F là ce fameux site iconique que qui qui était le Beach volet pendant les Jeux olympique à ce moment-là va falloir se taire ces joueurs jouent au football ils y jouent grâce évidemment à leur capacité à se à se se situer dans l'espace à travers aussi le son le son de la clochette qu'il y a dans le ballon et le son qu'il partage pour savoir qui attaque et qui défend donc ce le C FOOT c'est réservé au N au nos voyants comme le GO B le B en gros vous êtes vous êtes sur un terrain de volet on on va on va caricaturer un petit peu trois personnes trois personne face à face le but c'est déélancer au plus loin la balle pour là aussi marquer des buts entre guillemets c'est un 33 là aussi silence total et puis la bocha c'est un mélange de de de de pétank et de jeux d'échec parce que c'est il faut il faut beaucoup de stratégie et là c'est réservé à des gens avec des handicap moteur et physique majeur on a parlé hier on a eu un report ortage à ce sujet c'est très intéressant George Vigarello de voir l'évolution des sports alors ça c'est quelque chose que vous avez suivi en tant qu'historien et cette évolution avec une adaptation certains sports sont sont les mêmes le cyclisme on va le retrouver la course bien sûr on va la retrouver aussi et puis d'autres qui supposent des adaptation comme vient de nous l'expliquer Nathalie yanetta vous avez raison c'est extrêmement intéressant parce qu'en fait si je prends l'exemple du football qui vient d'être cité en fait ça renvoie à des qualités qui sont relativement originales et qui ne sont pas nécessairement celles du footballeur je dirais excellent il s'agit là de savoir écouter de savoir se repérer voyez ça renvoie à des types de sensibilité qui sont au fond relativement spécifiques et je trouve ça très intéressant parce qu'on voit comment en quelque sorte le paraolympique est conduit à inventer des pratiques avec le fait de se référer à des qualités physiques qui ne sont pas nécessairement celles du sport appelons-le habituel et commun cela marque aussi l'évolution puisque quand on prend l'évolution des différents sports le fait de faire rentrer certaines disciplines à l'intérieur du sport là aussi c'est quelque chose qui est intéressant du point de vue historique et du point de vue de la société mais c'est extrêmement important quand vous regardez la façon dont les pratiques ont évolué vous rendez compte que non seulement elles se sont diversifiées mais elles prennent en compte des qualités qui n'étaient pas celle sollicité dans les jeux précédents il y a une chose qui me frappe beaucoup par exemple dans les au fond disant les machines ou les les appareils qui sont inventés récemment ça me frappe beaucoup parce que si vous prenez le surf si vous prenez le vol libre l'il Delta et cetera vous rendez compte que ces pratiques font appel à des qualités qui étaient relativement peu présent est peu sollicité auparavant à savoir quoi l'écoute l'écoute l'écoute de ce que vous ressentez pour vous situer je pense au surf pour vous situer sur la vague il faut que vous écoutiez l'information que vous donne euh le le flot et si je renvoie au football dont nous parlions tout à l'heure effectivement il y a à la fois une écoute de de de la balle mais il y a aussi la difficulté de percevoir le lieu où se trouve le partenaire le lieu où se trouve l'adversaire voyez il y a une sorte de de sollicitation d'une attention extraordinairement aiguisée de la sensibilité alors évidemment Nathalie on retrouve les disciplin que l'on a l'habitude de voir dans les Jeux Olympiques d'abord parce que il y a les disciplines Rennes enfin je je pense que ce sont les disciplines Renn la natation et puis tout ce qui relève de l'athlétisme oui la natation l'athlétisme alors pour le coup euh les le le le cyclisme est aussi une très grande discipline paralp évidemment Natalie toujours alors ça l'est par ailleurs mon cher Guillaume évidemment dans la vie de de vous tous mais mais c'est vrai que en au Para c'est c'est vraiment des très grands champions hein qu'on découvre régulièrement tous les tous les 4 ans sur sur sur les vélos donc oui c'est c'est les trois on va dire que c'est les trois disciplines majeures nous français on a aussi forcément un regard qui se tourne vers le Para triathlon parce que l'un des plus grands champion français qui sera d'ailleurs porte- drapeau ce soir hein Alexis enquinquan euh va normalement devrait être couvert d'or dans ce para triathlon donc voilà il y a aussi il a il y a des il y a des sports aussi historiques lui il y va pour gagner et d'ailleurs et d'ailleurs ah il va pas faire semblant a priori ouais ouais ouais il va pas faire semblant c'est c'est un petit peu la même chose pour pour des des des des stars qu'on a vraiment qu'on a qui sont qui sont de plus en plus familières parce que c'est en fait le défi il va être là on sait tous que dans la performance on s'attache à des visages à des références aujourd'hui Alexis enquincan et nantonin Kaita par exemple qui elle aussi va faire ses derniers jeux et qui est multimédaillé en athlétisme pour le coup sont désormais je crois vraiment des visages connus de la part des Français parce qu'on les a beaucoup montr beaucoup médiatisés parce qu'ils étaient en l'occurrence nantenal un deuxième relayeuse de la flamme à Marseille parce qu'on les a retrouvé dans le dernier relais de la célèbre cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques le 26 juillet parce qu'on les met en avant et c'est comme ça aussi que le sport paralympique se développe mais comme tout le sport c'est par des icônes par des exemples et par des inspirations humaine pas seulement iconique hein vraiment humaine c'est ce qu'il recherche d'ailleurs ces champions ils veulent être traités comme des championnes et des champions avant d'être des héros ou des super-héros donc je crois que tout ça va permettre de découvrir à la fois des nouveaux sports des nouveaux sportifs et des nouvelles sportives mais un petit peu plus aussi nous changer le regard que nous avons chacun et chacune à la fois sur le handicap et vous voulez que je vous dise le fond de ma pensée Guillaume à la fois sur nous-mêmes parce que le dépassement de soi c'est la base du sport c'est je pars de là j'arrive là peu importe la ligne d'arrivée selon ma ligne de départ est-ce que j'ai fait mieux et ben ça c'est des leçons aussi qu'on devrait appliquer à la société et à chacun et à chacune d'entre nous je crois alors en plus ce qui est intéressant dans le casre de ces deux immenses champions en quincan et et Keita c'est qu'ils sont très très âgés mais alors tellement vieux 38 et et 39 ans euh ouais ça aussi c'est euh quelque chose qui c'est une particularité ouais de de des des para des paraathlètes c'est la longévité ils sont en capacité et ça George Vigarello l'expliquera mieux que moi parce que c'est un spécialiste du corps il il ils arrivent à pousser leur organisme bien différemment que que les que les valides une carrière de valide allez en gros c'est 7 7 ans on va considérer que T jamb deux olympiade et déjà c'est beau il y en a très peu qui par exemple comme Florent manodou ont réussi ça ou encore Mélina Robert Michon et ses 7 Olympiades d'affilé il y a aussi ça chez eux parce que il y a le corps mais il y a aussi l'objet qui les accompagne et qui leur permet de de de de de pratiquer leur discipline et puis parce que parce qu'au bout du bout ils ont le le le sport est totalement intégré à leur vie peut-être plus que chez des champions valides pour qu' le sport est à un moment donné une carrière et ensuite il passe à autre chose et oui parce que ce qui est est magique dans leur cas alors ka par exemple en 2012 elle expliquait donc qu'elle allait raccrocher finalement elle est resté donc voilà donc c'est c'est un peu comme comme Aznavour ou d'autres leurs adieux habituels George Vigarello il y a effectivement à la fois donc un enjeu d'inclusivité pas seulement du point de vue de l'âge mais aussi du point de vue de ces personnes en situation de handicap avec ses champions qui vont donner des visages à ces performances oui absolument alorsi moi je voudrais revenir un instant sur la question de la diversité les Jeux Olympiques classiques appelons-les comme ça nous présente une sorte de diversité considérable à la fois des pratiques des sensibilités des réactions possible et cetera c'est une sorte de conservatoire de la diversité mais il se trouve que les parents ont aussi leur propre diversité je pense c'est un exemple très simple ceux qui ont un handicap visuel et qui courent avec un guide le problème c'est pas seulement l'EFF et cetera c'est l'entente avec le guide donc vous voyez il y a il y a la sollicitation en quelque sorte de qualités qui sont pas forcément présentes dans les pratiques habituelles j'ajouterai une chose sur la question que vous me posez j'ajouterai une chose c'est que il y a évidemment une vision qui consiste à séparer les jeux appelons les classiques et les jeux paraolympiques mais il y a aussi une vision possible qui consisterait à faire en sorte que les deux jeux soient présents de manière contemporaine et c'est vrai qu'il y a des tentatives je pense en particulier à un cas qui se trouve à akitain il y a des tentatives d'essayer de créer des clubs où à la fois les sportifs appelons-les valides habituel et les sportifs handicapés sont présents sont confrontés aux situations je dirais d'entraînement avec des entraîneurs qui sont pas forcément compétents sur les mêmes objets qu'est-ce que vous en pensez Bertrand Quentin vous qui êtes philosophe philosophe du corps situation de handicap euh et bien il me semble que les personnes en situation de handicap en tant qu'athlète on va vivre quelque chose d'un peu différent des autres athlètes dans la mesure où comme toutes personnes en situation de handicap elles ont subi le regard d'autrui depuis leur plus tend enfance si c'est un handicap de naissance et puis depuis leur handicap acquis et que cette pression du regard des autres est quelque chose qui est très fort qui très forte et qui dans le cadre des Jeux Olympiques est exacerbé parce qu'il faut bien se dire qu'une personne en situation de handicap un corps étrange ou peut avoir un corps étrange quand il s'agit d'un handicap visible et qu'il y a un milliard de personnes qui vont regarder ce corps étrange et cette pression là supplémentaire on n'y pense pas mais l'athlète doit avoir une énorme force intérieure pour arriver à assumer le regard des autres et ça me fait penser d'ailleurs à la différence entre les les devises des Jeux Olympiques et des Jeux paralympiques la devise des Jeux Olympiques c'est plus vite plus fort plus plus haut plus fort c'est donc la performance physique qui mise en avant la devise des Jeux paralympiques c'est l'esprit en mouvement donc il y a une insistance sur l'idée que il y a une intériorisation de cette il y a cette force intérieure qui doit permettre à l'individu de de se dépasser et ça ça fait quand même une différence et alors Nathalie yanetta ce qu'on a vécu de de merveilleux durant les Jos c'est aussi l'attraction exercée donc on le disait par certains athlètes je pense bien sûr à Léon marchand qui a qui nous a enthousiasmé qui a fait que beaucoup de de jeunes vont se retrouver dans les bassins dès la rentrée et alors il y a on peut dire une sorte de Léon marchand il s'appelle Alex Portal il est français il a il a aussi 22 ans alorsicap qu'il voit mal et alors là aussi on va pouvoir s'enthousiasmer pour lui alors oui ça c'est si on veut rester dans un comp dans un comparatif de sport mais mais le vrai terego entre guillemets de Léon marchand il s'appelle Alexandre léoté il est pour le coup sur un vélo pourquoi je les compare parce qu'on nous avait annoncé Léon avait annoncé en venant je je vais faire finale et donc je vais faire cinq médailles ce qu'il a fait et bien Alexandre loté va faire lui aussi à priori plusieurs médailles d'or dans sa discipline et normalement on devrait pouvoir comparer ces deux garçons et leur performance de manière mécanique c'est le cas de le dire hein parce que vraiment Léon est rentré dans la piscine et mécaniquement à gagné ses courses Alexandre luté il a une espèce de côté un peu solaire ce garçon en même temps extrêmement timide la puissance qu'il dégage sur son sur son sur son engin proportionnel sa douceur oui à sa douceur de vie c'est un garçon ultra gentil ultra délicat et en même temps sur son vélo il ne laisse aucune chance à personne il a une puissance incroyable donci moi je prerais plutôt le parallèle entre Léon marchand et Alexandre léoté mais oui il y a les frères portales évidemment en natation qu'on va suivre en réalité il y a de nombreuses stars qu'on va qu'on va découvrir qu'ell soit française ou qu'ell soit étrangère d'ailleurs mais un peu comme un peu comme pendant les jeux en réalité même nous les journalistes de sport qui sommes accoutumés à commenter des championnats du monde et championnats d'Europe quel que soit les sports on découvre toujours des des histoires et surtout des champions dans des sports qu'on a peu l'habitude de voir et de commenter bah là d'une certaine manière il va y avoir des des personnalités vous allez voir pendant les 12 jours qui vont s'imprimer euh qu'on va supporter qu'on va aimer et et il va y avoir un emballement euh je crois vraiment sociétal pour une raison simple c'est que l'emballement il vient de l'ambiance l'ambiance elle vient des stades si les stades sont plein ça marche et les stats sont quasi pleins il reste je crois tier stanga ce matin au compteur disait 500 places encore qui vont être mises en vente au fur et à mesure ça veut quand même dire que tous les stades seront pleins et la clé elle est là elle est dans l'enthousiasme elle est dans le fait de supporter de pousser ses athlètes et ça je crois que ça va marcher comme ça a marché pendant pendant les Jeux Olympiques et oui parce que ce qui est aussi passionnant dans ces jeux paralympiques George viarelloce qu'il y a aussi des des histoire de vie c'està-dire que chacun alors Alexandre luté donc par exemple il a fait un vaiss à sa naissance donc sa jambe droite est dotée d'une puissance très faible Alex Portal il voit mal on raconte aussi ces histoires là alors c'est très important parce que d'abord le sport c'est un lieu où on raconte des histoires c'est un lieu où il y a des logiques narratives si vous voulez il y a des gens dont on suit le parcours dont on suit également les succès les uns après les autres et ce c'est un lieu de feuilleton je trouve ça très intéressant concernant la question du sport et il se trouve qu'effectivement dans la situation du handicap cette cette problématique dans ces situations sont encore poussé plus loin parce que chacun a une histoire tout à fait particulière qui a conduit à se lancer dans ce type de pratique et donc au fond l'attention émotionnelle me paraît encore plus grande que dans le cadre du sport alors que j'insiste beaucoup alors que l'univers sportif est un lieu narratif Bertrand Quentin le fait de se raconter pour une personne en situation de handicap de raconter son histoire la cycliste Marie Patouillet elle a une malformation au pied à la cheville on le demande à chaque fois dans les Jeux paralympiques oui et puis ça permet peut-être pour les personnes handicapées qui sont sont dites normales qui ne sont pas des super-héros du sport et cetera de se dire finalement que on peut prendre appui sur ces histoires pour se dire moi aussi je peux arriver à avoir du courage dans la vie ça va tirer tout le monde vers le haut c'est un petit peu ça contrebalance un peu la représentation misérabiliste des personnes en situation de handicap et c'est en cela que même si on dit qu'on va avoir affaire à des super handicapés c'est quelque chose qui est positif je pensais à Philippe croison qui est qu'on a souvent entendu qui étit lui-même amputé des quatre membres et Don présent sur la chaîne pour la première émission consacrée à la santé de Marina carrière d'encos vous allez pouvoir l'entendre sur France Culture c'est un vrai héros lui aussi ben voilà et surtout il y a du narratif il explique que quand il s'est réveillé à l'hôpital en ayant les quatre membres amputés il a pensé que il allait se suicider et que ça ne servait à rien et là il y a ses enfants il y a sa femme qui sont venus et sa femme lui a dit mais tu tu n'es pas handicapé tu es père de 4S de il avait deux enfants je crois de de deux enfants tu as avant tout paire tu n'es pas avant tout handicapé et c'est important de souligner que le handicap est quelque chose qui doit être adjectivé et pas substantialisé quand on dit personne en situation de handicap ou déjà personne handicapé on veut dire que c'est d'abord une personne et il se trouve que de manière adjectivale un handicapé là et Philippe croison a permis beaucoup par ses histoires on parle de narration de de montrer que le handicap doit être surmonté dans la mesure où la vie a du sens même avec le handicap bon alors qu'est-ce qui va se passer naalieana donc 12 jours 12 jours avec différents sites également et un nombre d'athlètes qui n'a jamais été aussi important pour ces 17e Jeux paralympiques d'été oui c'est c'est aussi ça qui fait qu'à un moment donné les Jeux paralympiques sont en train de s'imposer c'est par le nombre évidemment d'athlètes qui participent au début de mémoire je crois qu'il y avait 400 athlètees qui participaient à une espèce de de oui de tournois SP c'é en 1960 voilà de tournois sportifs on va le qualifier comme ça là là ils sont presque 5000 4400 athlètes de dans dans de très nombreuses catégories et dans de très nombreux sports les Français vont avoir une très belle délégation et s'avancer avec donc du coup mécaniquement plus de chance de médailles l'objectif c'est de de d'intégrer le top 8 des nations comme l'objectif chez les his c'était d'intégrer le top 5 des nations bah là là l'objectif fixé c'est top 8 en gros ça veut dire qu'il faut faire un peu plus de 20 médailles d'or euh ce qui ce qui est beaucoup hein 20 médailles d'or c'est c'est le double de Tokyo si on si on se dit si on se dit les choses de manière un peu voilà donc il y a effectivement un certain nombre de pression qui pèse aujourd'hui sur nos athlètes merci beaucoup Nathalie yaneta évidemment ces Jeux paralympiques sont à suivre sur toutes les antennes de radio Radio France merci à George Vigarello et à Bertrand Quentin de nous avoir accompagné