Refus d'obtempérer mortel : "Le refus d'obtempérer est un fléau", souffle Jean-Christophe Couvy

Jean-Christophe kouvi bonjour merci d'avoir accepté l'invitation des RMC vous êtes le secrétaire national du syndicat de police unité et hier soir une banale opération de contrôle sur l'autoroute A8 dans les Alpes Maritimes on est à la hauteur de Mougin qui a tourné au drame le conducteur d'une BMW noire a foncé sur un gendarme lors d'un refus d'obtempérer le gendarme est mort il avait 54 ans le conducteur avait tenté de fuir il a été arrêté cette nuit à Cann est-ce que vous avez des informations sur l'Inter appellationz je prends toujours des pincettes parce que c'est l'affaire qui est en cours et nous c'est les bripes d'infos qui nous remontent l'individu oui aurait été interpellé alors on nous dit qu' il se rendait au commissariat la gendarmie pour se livrer et qu'il aurait été interpellé sur le sur le trajet euh il serait âgé d'une trentaine d'années et il serait je dis bien il serait toujours parce que c'est pas moi qui qui qui les les les les dernières dernières infos mais il serait déjà connu pour avoir commis des violences sur des des des forces de l'ordre voilà pour avoir commis des violences il est connu pour violence sur sur des forces de l' déjà dans un passé donc proche pas proche je ne sais pas mais en principe vous savez quand quand on fait des refus d'obtempéré aggravé où on met on n' pas peur de foncer sur des policiers ou des gendarmes c'est que déjà dans sa prime jeunesse on a déjà eu une petite partie de délinquante voilà les primos délinquants qui font sur des policiers j'en connais pas beaucoup quand même donc pour aller jusque là jusqu'à prendre ce risque là il faut effectivement être déjà avoir déjà en quelque sorte un passé un passé Judici un passé de délinquence oui bah il faut alors encore une fois je prends je prends des pincettes hein mais ça ça va être très intéressant effectivement d'avoir le le curriculum vité de de cette de ce chauffard et même de ce meurtrier on peut dire parce que il y a quand même un paire de famille de 54 ans enfin voyez je fais je fais juste un transfert moi j'ai 53 ans j'ai deux enfants du même âge que lui lundi prochain c'est la rentrée scolaire qu'est-ce qu'on va dire à ces gamins là ils ont même pas eu de vacances ensemble parce qu'il fallait être sur le sur le sur le le le les Jeux Olympiques enfin je veux dire c'est en fait aujourd'hui il y a plus de petit contrôle et c'est vrai qu on dit on fait un contrôle banal et cetera tous les policiers nousous les collègues me le font remonter m'ont dit on fait plus de contrôle banal parce qu'aujourd'hui c'est un fléo voilà il y a 27500 refus d'obtempéré le refus d'obtempéré pour vous vous en parlez comme d'un fléo oui c'est un fléo c'est un fléo et c'est en fait c'est un symptôme de de de ce qui va pas dans la société c'estd qu'on on a on a inversé des valeurs aujourd'hui on a une partie de la société les gens sont des sociopathes ils vivent en dehors des règles de la société ils sont dans une démarche antisociale et en fait il ne respectent plus rien et donc nous je veux dire quand on est nous sommes des gens civilisés respectueux des lois on comprend pas ça onarrive pas à comprendre que des gens ne respectent pas justement le fameux VI le demande de s'arrêter et et qu'en réit c'est tout simple on s'arrête on donne les papiers alors sauf si on a quelque chose à se reprocher mais dans ces cas-là est-ce que vraiment d'aller tuer quelqu'un d'aller d'aller faire enfin endeuiller une famille et même toute une profession ça vaut vraiment le risque voilà encore une fois on nassume rien c'est-à-dire qu'on est délinquant mais j'assume pas le fait que je sois délinquant et je suis prêt à tout pour échapper à mes responsabilit tempér il tue il a tué un gendarme hier soir il tue aussi auss parfois ceux qui refusent d'obtempérer il tue aussi parfois on pense évidemment donc à à à Naël notamment il tue aussi parfois des piétons dans des courses poursuites aujourd'hui le refus d'obtempérer est un des des motifs de mort dans ce pays oui tout à fait et et en fait j'ai pris trois chiffres un samedi 24 août deux policiers la braravem des motards qui ont été renversés par un par un chauffard et qui qu'on a interpellé donc les collègues ont été blessés châel r un policier blessé à 18h et dans Lyonne si blessés dans deux gendarmes tout ça dans la même journée imaginez un petit peu tous les jours c'est samedi samedi 24 août un samedi sur la terre en France comme dirait Cabrel voilà mais c'est exactement ça et donc aujourd'hui tous les jours ce sont des chiffres qui tombent nous on a encore une fois c'est les on fait des statistiques c'est toutes les 17 minutes à 20 minutes voilà bon peut-être 3 minutesc est-ce que ça veut dire que les policiers aujourd'hui rechignent à juste procéder à des vérifications d'identité ou de papier alors c'est pas qu'il rchigne c'est qu'en fait on prend toutes les précautions nécessaires et on redouble encore plus de de de prudence j'allais dire parce que en fait en face de nous on ne sait pas à qui on a à faire et c'est ce qu'on dit aux citoyens et aux gens et on leur dit voilà nous on vous connaît pas alors vous effectivement vous nous dites moi je suis quelqu'un de très bien mais moi je sais pas qui est derrière un volant et on voit bien que derrière un volant malheureusement il peut y avoir un meurtrier voilà donc là vous avez vu il y a eu une une parenthèse enchantée pendant quelques temps où la police et la population ont discuté se sont rapprochés encore plus on sé les liens j'aimerais pas qu'on arrive dans une parenthèse des enchant en fait aujourd'hui et c'est la rentrée en quelque sorte aussi de de de ce point de vue-là Jean-Christophe couvi il y a Marc qui nous appelle au 321 il nous appelle de laavyon vous êtes à Manac bonjour Marc oui bonjour Marc ça vous a fait réagir cette cette triste actualité d'hier soir vous avez poussé la porte du 3216 vous vouliez éventuellement savoir s'il y aurait peut-être même une mobilisation comment vous réagissezv Marc en tant que citoyen bah déjà je suis euh je suis je suis atteré par par ce qui se passe parce que c'est encore une fois euh un gendarme enfin une personne des forces de l'ordre qui paye l'pau cassé de ce qui se passe aujourd'hui dans notre société il y a deux petites filles deux petites filles de 12 et 14 ans ou 14 et 16 ans je sais plus Ben qui ont perdu leur papa d'accord et là on se pose pas la question de dire est-ce que le véhicule était une arme par destination donc est-ce qu'il aurait fallu attendre que peut-être le le benah là toute façon on a plus on a plus le choix avant de sortir son arme de service si jamais le gendarme avait sorti son arme de service pour arrêter le véhicule qu'est-ce qu'aurait fait la presse qu'est-ce qu'aurait fait le le monde des médias le monde le monde des artistes Mbappé avec ce petit ange pour dire attention il y a une enquête on va le destituer de son arme de service pour voir si jamais non il faut arrêter il faut arrêter Mar je vous sens je vous sens même euh très presque ému enfin en tout cas vous avez il y a de la colère il a il y a vraiment un message à faire passer Marc vous êtes père de policier c'est ça c'est ça c'est ça et donc vous pensez quand vous voyez ce qui se passe vous pensez à votre fils bah évidemment évidemment moi si un jour on m'appelle pour me dire ben voilà il il a fait son travail il a fait un contrôle il est intervenu et puis et puis il est plus là parce que voilà le message qu'on passe au quotidien c'est dire d'abord on accuse la police avant de faire quoi que ce soit mettez-vous à la place des délinquants et je dis délinquants parce que je suis poli aujourd'hui ils n'ont il risqu rien voilà il risque rien voilà donc les seuls les premiers qui sont inmin c'est les intervenants c'estàd les forces de l'ordre si on fait passer le message à l'inverse ça veut pas dire donner un droit de tuer à la police c'est pas ça mais si on fait passer un message en disant attention les gars vous risquez de perdre la vie si vous dépassez la ligne blanche parce que les forces de l'ordre ont le droit légitime à à de de de tirerutiliser le arme de service d'accord vous risquez de perdre la vie non au lieu de faire passer ce message c'est d'abord est-ce qu'il avait le droit est-ce qu'il a bien décroché son truc est-ce que c'était une arme par destination tant qu'on mettra ses messages à la radio à la télé dans la justice on y arrivera pas à Marc je ferai passer le message tout à l'heure aussi à à à géralde Darmanin mais je reviens avec vous Jean-Christophe kouvi sur le témoignage de Marc à la fois j'entends bien et j'entends évidemment cette émotion et cette inquiétude même du père de famille mais il y a aussi il y a aussi eu Naël il y a aussi eu c'est-à-dire que il y a aussi des gens qui savent que à un moment eux-mêmes ils peuvent perdre quand même la vie en en en refusant d'obtempérer aussi parce que parce qu'à un moment le policier va tirer parce qu'à un moment ils vont se retrouver dans la folle course poursuite à éventuellement avoir un un un accident est-ce que ça malgré tout à un moment ça ça ne restreint pas je sais pas si ces personnesl elles ont ça dans la tête en fait elles ont peut-être pas de recul nécessaire moi je ça vient peut-être aussi de leur éducation la façon de penser ils prennent ça comme un shot d'adrénaline c'est un jeu on est comme dans un jeux vidéo c'est GTA c'est super je franchement je me pose des questions à qui on a en face de nous et quand après alors j'ai beaucoup voilà je sais que la maman de Naël c'est on perd quand on perd un enfant de toute façon je veux dire notre vie s'arrête quelque part mais mais ce que j'ai pas ce que j'ai pas aimé et c'est qu'on dise oui mais qui n'a pas conduit déjà à 17 ans sans Perm cette phrase cette phrase elle a été prononcée par la mère de Naël lors d'un rassemblement elle a dit qui n'a pas qui n'a jamais conduit sans permis et qui n' qui qui encore respecte voilà mais en fait c'est symptomatique c'est pas elle que j'en veux mais c'est je dire c'est symptomatique parce que derrière il y a pas eu de résonance ça banalise ça banalise tout et donc dans dans quelques années on dira qui n'a pas Dilé bah d'ailleurs on voit qu'il y a des députés qui l'ont fait qui l'assument mais qui n'a pas Dilé qui n'a pas tiré la kalashnikov dans des enfin je veux dire on va aller jusqu'où comme ça à un moment donné il faut il faut aussi s'insurger se dire voilà stop oui c'est c'est un délit très grave et derrière il y a des vies qui basculent il y a des familles entières qui sont en deuillés et c'est pas la rigolate d'avoir des gamins alors là c'est pas le cas mais mais d'avoir des personnes qui n'ont pas de permis qui n'ont pas de d'assurance et encore une fois qui vivent en dehors de la Société des règles de la société euh Jean-Christophe couvi hier encore une fusillade dans le centre de le centreville de Besançon qui a fait deux morts SEP fusillades ces derniers jours à à Grenoble est-ce que Jean-Christophe Koui vous avez l'impression qu'effectivement il y a eu cette parenthèse enchantée en quelque sorte des des Jeux olympiques mais que la réalité de cette délinquence en centre-ville Besançon c'était vraiment dans le centrreville en plein jour elle est toujours là mais elle est toujours là de toute façon alors effectivement on a eu à un moment donné on a détourné l'attention sur les Jeux Olympiques parce que ça a fait du bien à la société on a vu d'ailleurs que les gens normaux euh voilà quand c'est c'est le respect quand vous allez voir des policiers et bien les policiers sont des miroirs de la société on vous parle bien on vient avec des sourires ben vous souriez vous rigolez vous échangez vous faites des selfies en échange quand en face de vous vous avez des délinquants avec des gens qui peuvent pas vous blirer et qui sont là juste pour pour essayer de vous tuer bah je suis désolé comment on doit reprendre on doit faire et là on voit bien effectivement qu'à Besançon c'est des villes moyennes mais c'est c'est un fléo qui touche tout et la réalité elle est là alors oui on prend des tartines de réalité tous les matins au réveil mais nous on vit dans cette réalité en tant que policier et c'est bien qu' a cette parenthèse enchanté mais il faut comprendre maintenant et on attend aussi qu' que le voilà les politiques s'en parent de ce problème à long terme et qu'on règle le problème une fois pour toutes que les politiques sen AR encore faudrait-il qu'il a un véritable gouvernement mais c'est le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald de daranin qui sera mon invité tout à l'heure à 8h30 merci Jean-Christophe kouvi d'être venu dans ce studio pour répondre à mes questions secrétaire national du syndicat de police unité et puis merci à Marc pour son témoignage [Musique]