Everything You Don't Know Yet About Mélanie Laurent and Guillaume Canet

Published: Aug 09, 2024 Duration: 01:06:34 Category: Film & Animation

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jusqu'au jour où bon le métier d'acteur travaillait marchait plus pour moi et j'ai fait la la plage où j'ai été sur le devant de la scène tout d'un coup pour un truc où j'avais pas fait grand-chose àaraître en maillot de bain pendant 4 mois sur une plage et puis j'ai fait un film qui s'appelle vidoc dans lequel j'étais vraiment très très très mauvais et j'ai ah ben non [Musique] c'est un grand plaisir aussi de présenter la nouvelle organisation de notre forum les habitués de lo cararno savent qu'il y avait une autre organisation maintenant l'a rendu plus confortable plus co avec plus de couleur et c'est l'opportunité ce matin de rencontrer Mélanie Laurent et Guillaume cané lauréat du Prix Excellence Award David et Campari et j'ai aussi le grand grand plaisir de accueillir Thierry meranger des cahers du cinéma qui va mener la conversation avec Mélanie et Guillaume donc je invvite à me rejoindre sur scène Mélanie Laurent Guillaume cané et Thierry meranger bonjour à toutes et à tous et effectivement bonjour à Mélanie et à Guillaume c'est un très très grand tenonneur pour le festival et puis pour moi aussi à titre personnel de de vous accueillir ici de de vous poser quelques questions et puis bien pour vous aussi cher public vous aurez l'occasion de poser quelques questions suite à à notre échange voilà alors on on va commencer tout de suite avec le carne parlons de l' Carno de de cette actualité qui commence à être brûlante euh déjà votre rapport à l'Arno je sais que Guillaume vous connaissiez le festival Mélan c'est une première pour vous euh est-ce que finalement euh cette occasion de venir à à l'ocarneau comment comment d'abord comment vous la vivez euh qu'est-ce que pour vous représente aussi cette ce prix cet award que qui vous a décerné vous êtes en très très bonne compagnie vous le savez c'est pas pour vous faire rougir mais de Suzanne Sarandon à Gael Garcia Bernal Charlotte Rampling John malkovic enfin voilà les les les les grandes grandes vedettes du cinéma international sont ici et vous vous êtes ici en tant aussi que représentant du cinéma international mais du cinéma français donc est-ce que alors je vais pas vous demander si vous êtes investi d'une mission mais c'est quand même quelque chose dont vous êtes forcément un petit peu conscient Mélanie vous voulez commencer euh alors comment répondre à cette question euh non mais je je crois qu'il y a une enfin moi je sais que j'aime beaucoup aborder ce métier avec aussi un petit peu de d'innocence et de pas me rendre compte à chaque fois de tout ce que représente les choses sinon sinon on est ou trop impressionné ou sinon on se pose trop de questions donc je je je suis hyper heureuse d'être ici parce que je sais que le Carno est un grand festival de film d'auteur et de Cinéfil et que et que ça me faisait plaisir d'être là parce que ça faisait longtemps que j'avais pas été dans un film d'auteur de pur cinéma et que et qu'être pris dans ce festival c'était un un vrai plaisir un prix c'est toujours très impressionnant et intimidant mais j'essaie de pas trop y penser et voilà et tant mieux si si le Carno accueille des grands acteurs et après sur l'histoire de l'international c'était une grande question il y avait beaucoup de thèmes quand même on va y revenir alors moi non je je je connaissais le festival de lo Carno par de nom et de réputation mais j'avais jamais mis les pieds à lo Carno et j'étais très heureux hier de découvrir la pzza Grandé et de quand c'est vrai quand on monte sur scène et qu'on voit euh cette place immense avec autant de de gens présents et j'ai été assez stupéfait même par le le le silence pendant la projection et le respect de de de tous même de la ville autour euh c'était assez assez hallucinant de de de de pouvoir voir le film comme ça en extérieur dans un dans une attention aussi aussi grande donc j'ai été assez étonné et et et voilà et puis j'ai été très touché évidemment de de recevoir ce ce prix euh qui quand on voit des images de de certains films on a l'impression que c'est ça sent le sapin un peu quoi que c'est la fin de d'une carrière mais mais on nous a vu jeunes ouais mais j'espère que je reviendrai pour un un autre prix de d'excellence où je serai encore un peu plus vieux et où j'aurais fait d'autres choses euh non voilà j'étais très très heureux de de recevoir ce prix très honoré et et c'est c'est c'est vrai que c'est c'est toujours très agréable en fait les deux seules fois où j'ai eu des prix en fait en tant qu'acteur c'est en Italie en fait j'ai pris une interprétation à Rome alors nous sommes pas en Italie mais il y a quand même une un rapport à l'Italie assez important donc voilà je sais pas je me dis peut-être j'aais faire carrière en Italie en tant qu'acteur je parle alors on va revenir tout de suite sur le sur votre compagnonnage de cinéma parce que je trouve qu'il y a moi ce que je sais de vous mais je me trompe peut-être ce qu'il y a avec le dernier film trois films dans lesquels vous avez joué ensemble et le tout premier film c'est un courtmétrage de Shan Ellis c'est en 2006 c'est un tout petit film ça doit durer 5 10 minutes qui s'appelle voyage d'affaires euh euh qui est un petit peu un film un petit peu un peu blague hein avec une fin coup de coup de théâtre un petit peu euh et puis il y a mon garçon plus beaucoup plus récemment en 2017 de de Christian Caron et puis ce ce ce film international pour le coup euh le déluge trois étapes de votre carrière de cinéaste et trois types de film extrêmement différents et j'ai l'impression que c'est pas seulement une chronologie mais que vous êtes vous tout au long de votre carrière toujours capable de tourner dans un court-métrage de faire une production française de passer un international et je crois que vous faites partie des acteurs on parlera de votre carrière de réalisateur après mais qui ont cette versatilité là est-ce que c'est quelque chose dans une carrière qui arrive comme ça peut-être un peu par hasard ou est-ce que c'est un choix que vous faites dès le départ je comm euh alors moi au au moi j'ai j'ai en tant que spectateur j'aime beaucoup la diversité j'aime beaucoup voir des films très différents voir des genres de films très différents et et je prends beaucoup le plaisir avoir une une comédie toute simple comme un film d'auteur ou un film d'horreur enfin voilà j'aime j'aime les genres différents au cinéma et c'est vrai qu'en tant qu'acteur je me suis jamais mis de limite à une certaine famille ou un certain genre parce que j'ai toujours l'impression d'apprendre des choses et moi j'ai j'ai un côté un peu euh comment av euh j'ai j'ai un côté très euh euh comment dire volume enfin j'aime faire beaucoup de choses quoi j'aime travailler je je suis un un un acharné de de de boulot et j'aime expérimenter des choses différentes rencontrer des gens d'univers différent et à chaque fois j'aime j'aime apprendre des choses sinon j'ai l'impression peu m'emmerder de refaire les les mêmes choses donc du coup j'ai j'ai le la même envie en tant que en tant qu'acteur voilà de d'aller à la rencontre de d'univers différent et et et ça j'ai l'impression d'apprendre beaucoup en fait à chaque fois oui je suis un peu pareil je rajouteraiis juste que je crois qu'à un moment donné dans dans une carrière et c'est là où je pense que c'est un choix euh il y a un moment où on veut faire un certain cinéma comme si c'était mieux qu'un autre et puis y a un tout petit moment où on peut être un peu snob et ça je sais que c'est un vrai truc dans ce métier de se dire oui mais ça c'est trop populaire non mais ça je vais pas faire ça parce que ce Réal il a pas fait et je crois que ce moment-là en fait dans une carrière de se dire ça non parce que et c'est souvent des mauvaises raisons d'image et que on sait jamais comment va être le film je pense que ça nous emmène ailleurs et que si on reste très ouvert à toutes les propositions et d'abord on rendontre RRE des gens super et que une vie entière sur une carrière av rencontrer des gens merveilleux c'est quand même un peu important et intéressant parce que ça ça nous nourrit humainement et que je pense qu'à un moment donné si on se dit je ne veux faire que ce genre de film on se coupe de plein d'êtres humains et de plein d'expériences de plein de voyages et de plein d'histoires et que et ce qui est très beau quand on a une carrière et un peu pointu et très populaire c'est que on a un rapport avec le public aussi qui est merveilleuse parce que on n donne pas une grande tape dans le dos mais en même temps il y a du respect et en même temps il y a des films que certains enfants ont vu et et et c'est merveilleux en fait de de de se laisser aucune limite et de de pouvoir venir offrir des choses à à plein de gens et pas qu'un certain public donc je pense que c'est je pense que c'est terrible d'être snob dans ce métier après ça ça ça ouvre aussi à des critiques c'estd que effectivement il y a des gens qui vont aimer qui vont vous aimez dans un certain genre de film et pas dans d'autres donc ça en général il se cache pas pour faut pas les lire pour vous le dire et voilà il faut croire à à ses convictions et surtout il faut rester sur ses envies en fait de se dire que voilà à la B à la base il faut que ça ça nous plaise aussi à nous en fait alors vous parlez à juste titre de de conviction et d'envie il y a un autre point commun qui est très très évident il faut qu'on en parle entre vous euh outre votre succès en tant qu'acteur les les les prix reçus dans ce contexte-là vous êtes tous deux de plein droit cinéaste vous avez une très belle filmographie tous les deux euh vous avez d'ailleurs tous les deux vous avez reçu des Césars euh donc c'est quand même quelque chose euh pour pour nous pour nous Français euh qui qui est qui est extrêmement important c'est pas seulement comme ça une une gratification c'est aussi le une récompense le fruit d'un d'un travail d'une reconnaissance des des professionnels moi je voudrais savoir si vous analysez votre parcours de cinéaste de la même façon à savoir cette idée de ne pas finalement de d'être de que faire un film c'est pas seulement être devant la caméra mais aussi derrière et peut-être d'une certaine façon d'être beaucoup plus décideur qu'acteur à un moment donné moi en fait c'est ça c'est le le problème était différent enfin c'était pas un problème mais j'ai j'ai voulu au départ être metteur en scène je voulais pas du tout être acteur en fait je faisais des des films en en super 8 chez moi quand j'avais 15 16 ans dans ma chambre avec la colleuse où je coupais la pellicule et où je faisais des films comme ça en super 8 et en vidéo et j'adorais ça et je voulais être metteur en scène et puis je suis parti de chez moi à l'âge de 17 ans je suis parti à Paris et j'ai voulu bon j'ai fait des petits boulots mais je me suis dit pour que je puisse diriger des des comédiens il faut que je fasse il faut que je connaisse le métier de comédien donc je suis parti dans un cours de théâtre pour voir comment ça se passait et je me suis retrouvé sur le plateau un jour à faire une une improvisation on devait raconter une scène de de sa vie et moi j'ai j'ai j'ai inventé quelque chose de terrible et pendant une semaine les gens sont venus me taper sur l'paule en me disant ça va et tout le monde était extrêmement touché la pruve de théâtre à la fin de mon récit merci Guillaume et je suis merde ils m'ont cru et j'avais pas compris qu'il fallait raconter un truc vrai et du coup j'ai raconté une histoire terrible d'accident de voiture où j'ai perdu la femme que j'aimais enfin bon bref et du coup je me suis dit mais c'est génial c'est génial de pouvoir faire d'inventer tout ce qu'on veut en fait comme ça tout le monde nous croit et et donc voilà j'ai j'ai commencé à travailler en tant qu'acteur avant de de vouloir mettre en scène et c'est à la fin des films que je négociais en fait avec le di de prod avec les techniques je leur demandais à chaque fois s'il voulait pas faire pendant 2 jours un court-métrage et j'ai fait tout mes court-métrage comme ça à la fin des films notamment les film de Pierre jolivier par exemple je récupéis toutes les chutes de de de de pellicues je récupérais la caméra pendant 2 jours je demandéis au producteur de me payer moins mais de récupérer la caméra et j'ai fait mes premiers films en tant que metur en scène comme ça jusqu'au jour où bon le métier d'acteur travaillit marcha plus pour moi et j'ai fait la la plage où j'ai été sur le devant de la scène tout d'un coup pour un truc où j'avais pas fait grand-chose àar ître en maillot de bain pendant 4 mois sur une plage et puis j'ai fait un un film qui s'appelle vidoc dans lequel j'étais vraiment très très très mauvais et j'ai pas ah ben non et donc du coup j'ai pas reçu un scénario pendant un an et demi et là je me suis dit ok bon le la parenthèse est terminée maintenant il faut que je fasse mes films et j'ai fait mon premier film Mon idole qui parle du succès de de de voilà de ce dans quoi je m'étais perdu en fait très autobiographie et voilà enfin non pas très autobiographique quand même quand vous voyez le film Mon idole j'en suis pas là non plus quoi mais mais bon voilà donc en fait ça a été je suis devenu acteur en par accident en fait maintenant j'aime beaucoup ça je pourrais pas m'en passer mais c'est vrai que la la possibilité d'écrire des histoires parce que j'aime beaucoup écrire de raconter une histoire d'avoir une équipe avec soi et d'être le le fédérateur en fait de cette aventure je pense m'excite plus que que que que d'être acteur et de et d' je j'adore être acteur mais en étant metteur en scène je pense que être acteur seul et de dépendre de l'envie des gens et d'avoir forcément j'imagine des frustrations parce que c'est très dur c'est un métier qui est très très dur de dépendre de l'envie des des autres et de et d'avoir envie de rôle nous on a la chance de pouvoir s'écrire des rôles de pouvoir en écrire pour les autres et je pense que c'est une liberté et un une chance inouie en fait et pour vous Mélanie cette entrée en réalisation c'est la même histoire non mais ça dit pas si loin moi aussi je voulais être metteur en scène avant et donc j'ai fait un bac cinéma avec une option cinéma qui était une vraie option cinéma enfin on faisait des court-métrage on écrivait des scénarios on faisait des moodbard on faisait des donc j'ai j'ai fait 3 ans de court-métrage waouh c'était tellement pas bien mais mais bon voilà et puis après les après le lycée j'ai continué à faire plein de courométrage très mauvais mais j'ai appris tellement en fait plus on fait du mauvais plus on on se pose des bonnes questions et et après j'ai j'ai j'ai été actrice mais un petit peu par hasard parce que parce que j'étais par hasard sur un tournage par hasard où j'aurais pas dû être et par hasard de Part Dieu m'a dit est-ce que par hasard tu voudrais pas faire du cinéma il y avait Astérix d'ailleurs au début de votre vocation bah c'était sur ce tournage là j'acompagnis une copine sur ce tournage qui avait son père chef machino donc c'était très très par hasard cette histoire d'actrice et après j'ai j'ai tourné avec des des des gens extraordinaires j'ai beaucoup aimé ça j'ai rencontré une femme qui est là qui est venue me choper à 18 ans et qui m'a dit bon je vais m'occuper de toi on va faire des trucs donc elle elle est très responsable de de la carrière d'actrice euh tu peux dire son nom c'est Cécile fenbergenberg et qui s'occupe de Guillaume aussi qui a des bons flash en général sur les gens la preuve et et voilà et après et après c'est un directeur de casting qui est devenu producteur de clapiche qui s'appelle Bruno Levi qui m'a dit un jour bon allez arrête arrête de nous faire croire que tu veux être actrice viens faire ton premier film et et vas-y quoi donc il a fallu quand même que quelqu'un me dise fais un film pour que j'y crois vraiment et j'ai fait un premier film qui s'appelait les Adoptés que lui a produit parce qu'il est passé de direct de casting à producteur et voilà et maintenant je garde les deux et c'est vrai que c'est c'est très compliqué de quand on met un pied là-dedans de d'en sortir c'est très très addictif de d'écrire une histoire de commencer sur une page blanche de l'amener jusque là-bas en passant par toutes les étapes humaines et et passionnantes de trouver son équipe sa famille les gens qu'on dirige et être décisionnaire de tout oui c'est sûr que après quand on est acteur par exemple sur le déluge moi ça m'a fait beaucoup de bien de d'avoir un rôle aussi fort ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé j'étais hyper contente de me reposer sur un scénario sur un metteur en scène et de de mettre un costume de de me transformer physiquement ça ça m'avait fait du ça me faisait du bien j'avais tourné beaucoup en tant que réalisatrice et j'étais ravi de d'être prise en charge et de n'être que là pour pour donner des idées de l'émotion et et le personnage mais c'est agréable aussi alors d'ailleurs pour revenir au au déluge je pense que la plupart d'entre nous avons vu ici hier il y a quelque chose qui qui me frappe ça d'ailleurs été écrit déjà euh c'est le votre façon votre jeu celui de de Mélanie qui est beaucoup plus intériorisé d'une certaine façon et celui de de Guillaume qui est un rôle qu'on peut quand même appeler un rôle à transformation euh parce que voilà il y a quelque chose de spectaculaire dans la transformation en en Louis XV qui est la vôtre et on a l'impression d'une certaine façon que vous incarnez deux deux façon d'être acteur euh dans dans dans ce dans ce film de façon extrêmement complémentaire pour le coup Guillaume comment vous avez reçu ce rôle j'imagine que dès le départ vous vous voyez en vous regardant dans une glace vous voyez que vous n'êtes pas Louis XV à l'arrivée vous êtes Louis XV euh non je suis sorti du du rendez-vous en aelan Cécile justement non mais c'est quoi en fait l'idée là pourquoi il veent me chercher moi donc je suis bon c'est une copro française il cherche un nom en France je pense qu'il y avait de ça aussi euh mais mais je sentais quand même que Johna avait très envie de travailler avec moi mais c'est vrai que je me voyais pas du tout euh parce que j'ai tout de suite euh regardé des des photos hein de Lou 16 c'est une blague pour ceux qui n'ont pas compris mais non mais j'ai regardé donc des des peintures de Louis X pour voir si je m'approchais euh de lui en fait pas du tout donc euh moi j'ai j'ai toujours aimé ça dans des dans des films j'ai toujours euh aimer me me transformer aussi changer un peu mon mon apparence ça m'a toujours ça m'a toujours plu de rentrer dans la peau d'un d'un personnage et là en l'occurrence j'ai eu très très peur au départ quand on a commencé à faire les les essais maquillages qui était tellement énorme c'est le cas de le dire que j'avais peur de ne pas pouvoir exprimer les choses sur sur le visage quoi c'est que d'avoir d'être empêché en fait au niveau des expressions euh et et et donc du coup je je j'étais assez méfiant et assez flippé et puis voilà plein de gens autour de moi m'ont m'ont rassuré en me disant que que non que ça donnait vraiment quelque chose de très intéressant au personnage et que voilà il y avait une donc voilà je me suis laissé aller là-dans et le plus dur pour moi ça a été d'oublier mon maquillage en fait ça a été vraiment de me dire que ça faisait partie partie de moi et que et que je je je en même temps je pense que ça m'a apporté une certaine fixité et un côté figé un peu de ce personnage Royal qui est et je pense que ça m'a sûrement un petit peu aidé aussi quelque part mais bon voilà j'ai essayé de jouer avec c'était assez assez étrange euh contraignant parce que c'est 4h de maquillage tous les matins donc j'ai j'ai commencé à 4h du Matth pour faire un le prê à tourner à 8h donc ça faisait des des grosses journées s qu'il y avait 1h et dei de démaquillage euh donc voilà mais c'était euh c'était assez c'était assez fort en même temps de rentrer pour le cas c'est le cas de le dire dans la peau de ce personnage et d'arriver le matin et de repartir le soir et de le laisser dans la loge maquillage et et c'était assez euh assez fort mais c'est un personnage que j'ai trouvé touchant à à jouer en fait j'ai j'ai aimé essayer de raconter ce que j'ai lu des des récits de cléy de son Vallet de chambre sur son incapacité à à gérer des émotions à à sa timidité maladive à voilà et c'est ça c'est tout ça qui m'a qui m'a assez enfin qui m'a passionné et je me suis laissé dire que vous avez même bluffé votre partenaire quand elle vous a découvert en Louis X Mélanie ou ouais j'étais très impressionnée puis c'était c'était très étrange de de parce qu'en plus je suis même pas sûr que le premier matin je l'ai vu en Guillaume parce que moi je venais pas à 4h je n'avais j'avais de moins en moins de maquillage moi à la fin ça durait 10 minutes moi j'ai vécu l'expérience inverse c'està dire que j'avais cette perruque où je pouvais même pas aller aux toilettes parce que je passais pas les portes en fait avec les plumes et tout ça et les corset et et très vite dans le film on a commencé à tout enlever les plumes la perruque donc j'ai même senti un poids en moins parce que c'était lourd et puis ça déséquilibre une perruque de cette taille là donc là moi c'était un travail des feuillages presque pour arriver à une espèce de c'était le contraire c'est que moi j' j'étais très heureuse de de de que ça dure 5 minutes le matin pour me faire vraiment les les pires cernes du monde et et enlever le maximum de choses et faire des trous dans le crâne et et que les cheveux soit effilé il y avait un une espèce de point en moins de à quoi on ressemble quoi parce que c'est le genre de film où on se regarde pas dans un miroir toute la journée pour voir si on va si c'est bien on essaie d'oublier tout et du coup donc j'ai pas vu Guillaume le matin je l'ai vu directement Louis X c'était très impressionnant et autant le corps que le visage c'està-dire qu'il y avait un truc dans le le faux corps était fou aussi quoi il y avait une silhouette qui était dingue et du coup même ouais pour moi c'était c'était génial parce que je le jouais je voyais un peu ses yeux mais j'avais l'impression de jouer avec un autre acteur et une autre personne quoi donc c'était c'était très fascinant alors moi ce qui me frappe dans le film au-delà de l'aspect reconstitution de de de la ressemblance avec les personnages c'est que c'est un film que je perçois comme très intime euh pour moi c'est d'abord un film sur un couple euh et c'est ce qui ressort pour moi de de votre jeu euh à à tous les deux euh est-ce que c'est des choses dont on parle en tracteur ou c'est ça se ou est-ce que c'est impulsé infléchi par le réalisateur ou c'est une espèce de chimie qu'on trouve dès la première prise comme ça ben je pense que c'est ce qui nous a séduit tous les deux d'ailleurs dans dans le scénario en fait parce que des films sur la Révolution il y en a eu plein sur la la souffrance du peuple sur la dureté de cette époque sur tout ça là il y avait vraiment l'intention de John LCA de raconter effectivement ce ce couple et je pense que tous les deux on a et c'est ce que j'ai trouvé très agréable mais on a justement ce regard de de metteur en scène aussi et et je pense qu'il y a un esprit critique assez rapide et assez aiguisé o on a l'habitude de lire des scénarios et de voir là où ça pêche là où ça pêche pas et c'est vrai que le premier jour quand on s'est vu euh on a parlé rapidement de je sais plus si on s'était parlé au téléphone avant je je me rappelle plus mais de certains trucs qui étaient un peu fragiles et on je me suis rendu compte qu'on était sur la même longueur d'onde sur les points qui pouvaient être fragile ou en tout cas qu'il fallait renforcer peut-être même nous dans le jeu et de souligner certaines choses plus que d'autres en fait et et ça a été euh et ça a été très agréable de voir à quel point on était assez vif là-dessus et et et aiguisé là-dessus et et et où on a pu tous les deux en parler à je Lucas sur certaines séquences en disant je pense que là on s'éloigne un peu de de de ce qu'il y a de plus important dans le scénario de ce qu'on raconte et notamment je pense à cette scène sur le toit où où il y avait quelque chose de de de d'important à faire passer et que ENF voilà enfin la scène sur le toit surtout le making of de la scène sur le toit et je me disais qu'en la faisant pour le coup c'était super pour ce metteur en scène d'avoir deux metteurs en scène qui pouvaient comprendre aussi la technique de comment marche un film c'est qu'on arrive sur ce toit donc on a une scène où on doit pleurer on doit se se retrouver on se dit enfin les choses enfin c'est la plus grande scène peut-être qu'on a joué tous les deux et quand on arrive là-haut ils avaient pas prévu qu'il y avait un avion qui passait toutes les minutes il y avait un aérodrome en fait toutes les minutes 30 il y avait un avion qui coupait la scène en fait c'estàd ça faisait tellement de bruit que il de la voltige en plus donc c'était pas c'était un truc de fou et donc on a joué cette scène qui dure plus d'une minute 30 avec deux trois avions dans chaque prise donc on jouait on s'arrêtait on se figeait et on repartait là où on s'était arrêté dans nos larmes dans notre émotion dans et j'ai vu un homme parce que moi j'avais jamais vu ça de ma vie hein avant j'ai vu un acteur homme qui s'arrêtait comme ça qui tenait l'alarme comme ça je faisais non il va pas me faire ce cou là quand même et bam et elle redescendait quand il fallait quoi et ça je l'avais vu non mais je l'avais vu dans chez des actrices cette espèce de maîtrise insensée de des émotions j'ai vu des actrices dire à des metteurs en scène tu veux tu veux que ça tombe à quel moment de quel côté l'alarme non mais parce qu'il y a des acteurs qui sont très techniciens qui n'enlèvent pas du tout le génie et et et l'émotion et tout ça mais il y a des gens qui maîtrisent tellement cette émotion là qu' sont capables de retenir les choses de rester ultra concentré et de relivrer l'émotion là où on s'est arrêté et et on s'est arrêté 250 fois c'estàd c'était fou quoi c'était la scène la plus importante à jouer pour nous et il y avait ce cette espèce de balai dans le ciel de de bruit qui faisait qu'on pouvait pas et je me disais ça c'est génial quand on a un partenaire sur qui on peut vraiment compter parce que si on a un partenaire qui pète les plombs ce qui aurait pu arriver avec beaucoup beaucoup beaucoup de gens il y a pas la scène en fait par que il y a plein d'acteurs qui sont capables de dire non mais vous vous foutez de moi ça ça on arrête on va pas jouer avec 150 avions dans l'heure donc ça c'est surtout le fait aussi qu'on soit metteur en scène je pense qui fasse que nous en tant que metteur en scène on naimerait pas se retrouver dans cette situation avec un acteur qui nous dise bon il y a des avions tu nous emmerde on arrête mais on pas blit nous on avait envie de l'aider aussi donc comme on sait comment ça se passe et que on peut reprendre après bah on avait ce ce truc de s'arrêter de se dire ok t'inquiète pas on va le faire mais c'était un peu un peu surréaliste effectivement mais pour la petite anecdote par rapport à ce que tu racontes je sais pas si ça vous intéresse mais si si si sur mon premier film au cinéma qui s'estappel Barracuda avec Jean rochfort j'avais une scène très très dure où j'étais attaché enfermé dans un voilà il me il m'a kidnappé et j'étais attaché à une chaîne et je dois courir un moment et je tombe au sol et je me mets à pleurer pleurer et c'était mon premier film au cinéma en fait et je et je pleure je pleure et on fait la deuxième prise et je pleure à nouveau et la scripte vient voir et me dit excuse-moi est-ce que tu peux faire attention parce que la première prise tu as pleuré un peu plus de l'œil droit non et là non moi comme je démarrer je me suis dit ah ouais c'est technique ah ouais je pensais pas que c'était aussi dur que ça quoi il faut que je pleure plus et donc j'ai commencé à faire ma troisième prise en pleurant en essayant de pleurer pour ça plus de droit et et donc après j'ai appris que la scripte était bidon et complètement folle et que et que plus jamais on m'a demandé de pleurer plus d'un œil que de l'autre mais mais mais bon voilà c'était pour la petite anecdote alors je voudrais qu'on qu'on aborde et cette question de finalement de l'investissement de l'acteur est une je pense une passerelle pour aller vers ça euh ce qui est aussi un de vos points communs c'est le fait de de travailler ou d'avoir travaillé beaucoup euh avec avec les anglo-saxons et en particulier avec avec les les les Américains les États-uniens on va dire enfin on va aller même plus au au-delàin euh je rappelle simplement Mélanie que vous avez joué pour denisville neuve vous avez joué dans le concert alors c'est pas vraiment américain hein mais quand même euh on est à l'international euh évidemment il faut qu'on mentionne inlorious Bastards on ne peut pas euh ne pas mentionner euh ce ce rôle pour lequel vous avez été acclamé dans dans le monde entier euh et puis vous avez également tourné et là-bas en tant que réalisatrice euh bah Guillaume Guillaume c'est c'est pareil euh acteur dirigé vous avez dirigé des des acteurs là-bas euh vous avez parlé tout à l'heure de de de la plage pour Danny Boyle euh on pourrait revenir aussi sur l'expérience Blood Ties euh et je pense que tous deux euh vous incarnez d'une certaine façon une forme de je dirais même peut-être d'ambiguïté dans le rapport qu'on peut avoir nous euh européens avec les États-Unis c'est-à-dire une forme de de fascination une volonté d'y être d'y faire carrière d'y tourner avec d'autres professionnels là-bas vos vos homologues et puis d'un autre côté quelque chose qui finalement euh n'est pas totalement vous d'une certaine façon je me souviens Guillaume que vous aviez dit après Blood Ties que c un système qui ne vous convenait pas euh est-ce qu'on peut revenir là-dessus rapidement moi moi j'ai j'ai très sincèrement jamais voulu faire de carrière aux États-Unis pour la simple et bonne raison que je connais pas beaucoup d'acteurs qui enfin en tout cas homme je parle homme qui qui ont fait des carrières avec des rôles extrêmement intéressants à part Vincent Cassel qui arrive à faire des des très des très très beaux films mais très quand même on est employé pour jouer des méchants ou pour jouer des des mec un peu débile ou et c'est vrai que c'est pas forcément les plus beaux rôles en fait et moi je je j'ai la chance d'avoir des super beau rôles en France donc j'étais très heureux de faire les films en France maintenant quand j'ai fait cette expérience avec danib B j'étais vous imaginez hyper heureux je pars faire un film avec la star mondiale du moment qui était Leonardo DiCaprio dans un des plus beaux pays du monde avec où on a tourné dans en Thaïlande c'était extraordinaire j'ai vécu une expérience magnifique seulement j'ai vu après tout le système qui avait autour euh où je je sais que je suis pas fait pour ça je je suis fait pour quelque chose de plus droit de plus euh euh VO voilà et et et il faut savoir surfer en fait dans ce dans ce milieu et et moi je je je je peut-être je suis je suis pas assez patient ni ni pour pouvoir faire ça mais l'expérience que j'ai eu avec après j'ai eu des expériences en tant qu'acteur formidable avec Jerry Schatzberg notamement où j'ai tourné dans le Bronx un film qui s'appelle the day the ponis comeb que j'ai adoré faire avec des acteurs formidables j'ai notre expérience avec massite Ad jedine avec Kira nightley dans un film qui s'appelait last night que j'ai adoré j'aime beaucoup ce film avec Eva mandz et tout ça c'était un film vraiment très très agréable à faire et j'ai beaucoup aimé ça mais c'était des films indépendants qui étaient pas dans la folie hollywoodienne que j'avais vécu avec la plage où où voilà j'avais vécu des choses assez étrange dans dans dans tout le le marketing et dans toute la promotion du film dans laquelle je me sentais pas à l'aise en fait ces filmsl indépendant je me sentais vraiment à ma place dans un dans un mode de fonctionnement un peu normal ce que j'ai vécu de plus difficile avec blot c'était très différent c'est que j'ai découvert ce que c'était en tant que metteur en scène de venir faire un film indépendant enfin petit budget à New York avec les syndicats avec tout ça et où je me suis retrouvé dans des situations surréalistes où en plein milieu d'une prise de de deux acteurs qui sont en train de jouer et ben tout d'un coup les lumières s'atteignent alors qu'ils sont dans une scène d'émotion tous les deux en train de jouer tout d'un coup boum clac la lumière s'arrête lunch break et là j'étais pas prêt du tout à ça en fait donc comme je suis quelqu'un d'assez sanguin ça n'a pas du tout fonctionné parce que moi je je suis pas quelqu'un de qui est beaucoup dans le amazing et c'est great et tout ça c'estil y a quelque chose qui me plaît pas je le dis et donc ça la confrontation s très très mal passée parce que j'ai découvert tout le système en fait que j'aurais dû demander une ce qu'on appelle une Grace c'està-dire que c'est un truc qu'on a le droit de demander une fois par semaine où on a le droit de de de d'avoir de finir la prise petit extra si tout d'un coup on dépasse sur le launch break ce qui pour moi me paraît totalement aberrant en fait que des techniciens ne veuillent pas attendre la fin de la prise que deux comédiens sont en larme en train de jouer dans un café tous les deux l'un en face de l'autre et que non c'est l'heure cl on coupe ça j'ai pas réussi du tout je pouvais pas parler au figurant parce que je me prenais des amandes tous les jours j'avais à la fin de la semaine j'avais des amendes monstrueuses parce que en fait un figurant quand on lui parle il devient acteur làbas donc en fait les figurant des fois venent me dire bonjour J'arrive un matin sur le plateau je vois un figurant sur une chaise il dit je peux rester à bien sûr il se lève il appelle réalisateur m'a parlé ah ouais donc je me faisais avoir donc avec le chef opérateur qui était français aussi qui touchait des fois au au projecteur il avait pas le droit parce que c'est le travail d'unun d'un électro on se prenait des amendes à la fin de la semaine on avait des amendes énormes et donc bon voilà j'ai tellement d'anecdotes à ce sujet mais du coup j'ai j'ai eu un petit souci de de voilà donc j'ai très envie par contre de travailler avec des acteurs anglo-saxons parce que c'est extraordinaire parce que j'ai j'ai un j'ai un j'aime beaucoup leur manière d'aborder le le les rôles le travail des rôles la manière dont ils s'impliquent dans leur dans leur dans leur travail et donc ça j'ai j'ai adoré j'ai rencontré des acteurs extraordinaires comme Clive Owen comme Billy crudop comme James can comme enfin voilà t tous les acteurs formidables AC qui j'ai la chance de de travailler sur le film et ça j'aimerais beaucoup revivre ça c'est plutôt le système qui a autour dans lequel je me sens moins moins à l'aise mais mais bon voilà et vous mél c'est une anecdote de 52 minutes je pense il est 17h je suis désolé c'est une anecdote qui en dit long quand même he sur les les rapports entre le cinéma européen et du cinéma américain vous avez vécu des choses G qui en train de regard vraiment besoin de raconter toutes ces tu vas plus jamais faire un film là-bas c'est pas grave mais si on voulait faire un lien avec le déluge en France les réalisateurs sont un peu des dieux et aux États-Unis on est des techniciens sauf quand on est c'est ça qui m'a pas plu bien sûr non mais c'est vrai en France ça ne viendrait même pas à l'idée de qui que ce soit de venir dans une salle de montage en première semaine et de dire à un metteur en scène bon tu en es où aux États-Unis c'est dans le deal des metteurs en scène que au bout de tant de semaines on a le droit de les virer et ils ne reviendront plus jamais toucher leur film donc en fait on est pas on est déjà pas considéré comme des des créateurs on est considéré comme des des techniciens et si jamais ça se passe pas bien et ben on est remplaçable ce qui est pas du tout un concept français ou même européen donc il y a un vrai choc de culture et de manière de travailler qui en plus d'être très syndical il y a quelque chose comme ça où on est très étonné de pas avoir notre liberté donc moi la l'expérience que j'ai eu c'était sur un film qui s'appelait Galveston où où moi je j'avais des des ouais mes anecdotes c'est je vais voir le les acteurs et et ces premiers jours de tournage mon producteur il est là toute la journée à côté de moi et je vais les voir et je dis venez on enlève tout le texte ils avaient SEP pages de texte en fait ça n'a aucun intérêt de parler de tu vas lui dire merci c'est tellement mieux non et les deux ils me font ah ouais voilà et j'arrive de derrière et je dis au très naïvement au producteur c'est tu vasir ça va être vachement mieux il s'attend à cette page d'explication parce que les américains ils aiment bien expliquer quand même les choses et de prendre le spectateur par la main et tout d'un coup il regarde et il se passe rien et il entend dire aning merci et il me regarde il me fait merci pourquoi merci je dis tu vas c'est mieux non on dit plus rien et moi je repars hyper contente et tout et le seul truc qui m'a sauvé c'est que les acteurs étaient hyper heureux de travailler comme ça sinon j'aurais été viré dans l'heure je pense mais et il y avait ce truc aussi alors moi c'était pas lunch break c'était le le compte à rebour ça des ouf il me mettait le truc dans la gueule comme ça genre il reste 56 55 54 53 et donc tu pe rien faire de toute façon ils sont en train de jouer les gens donc ça bon ben ça c'est des beau couppétage de plomb et un jour j'avais un chefop français aussi heureusement et il y a une Magic Hour de dingue la lumière elle est sublime on tourne à Savana et c'est la fin de journée ce que je n'ai jamais compris de tout le tournage c'est pourquoi on arrêtait quand la lumière était si belle et j'ai les deux acteurs dans la voiture donc c'était Ben Foster et alaning qui eux adoraient travailler comme ça parce qu'il ne travaillaient jamais comme ça j'avais mon chef h et je vois qu'il y a un micro qui est pas encore enlevé dans la voiture et on se regarde tous et tout le monde est là il faut qu'on s'arrête et là je regarde tout le monde et je dis est-ce qu'on peut faire un truc qu'on a pas du tout le droit est-ce qu'on peut rouler vas-y roule et on s'échappe et on et on a on a la caméra et et on y va quoi et on on derè la voiture mais comme dans les fils de l'homme où il faut surtout pas se faire goler quoi et la voiture démarre tout doucement et le producteur nous regarde et tout le monde fait non non vous revenez et nous on est là on fait vas-y vas-y vas-y et on est parti 3h ce qu'on avait pas du tout le droit de faire et comme on avait la caméra et j'avais mes acteurs on se faisait des petits trucs de lumière et tout est dans le film parce qu'évidemment c'était des super plans parce que c'était libre quoi et quand on est revenu j'avais l'impression queon allait se faire engueuler comme des enfants quoi et heureusement on a les acteurs parce que le seul truc qui peut nous arriver c'est quand les acteurs qui sont les dieux là-bas beaucoup moins que les réalisateurs euh s'ils sont avec nous alors on peut faire passer plein de choses mais oui oui c'est des systèmes très très différents et moi je me suis même battu physiquement même au montage ah oui physiquement ben c'està-dire qu'il a vraiment voulu changer la fin et et je me suis je me suis mise comme ça c'était ridicule donc vraiment la question du fin j'ai fait vraiment genre tu tu ne j'ai un petit peu poussé comme ça j'ai fait non tu ne toucheras pas à cette scène c'était ridicule mais je voulais pas qu'il rentre la salle de et vous avez gagné j'ai réussi ouais cétait quand même un exp B c'était ridiculé et en même temp j'ai dû faire très peur parce que j'ai dû faire des trucs qui étaient ridicules mais peur voilà donc il faut vachement se battre là où en France on nous fait quand même confiance et mais en même temps c'est on s'éclate enfin moi j'adore aussi h me mettre comme ça devant une salle de montage Mélanie vos derniers ou prochains films euh ont été ou vont être montrés sur Netflix pour voleuse euh et sur prime euh pour libre est-ce que euh travailler avec pour des plateformes est une façon de de rendre les choses plus simples pour vous de ce point de vue-là alors simple non c'est pas plus simple en plateforme c'est même compliqué en terme de liberté de confiance et non non ce qui ce qui est pas simple encore aujourd'hui parce que en fait on en est presque enfin on avance on avance mais je veux dire on continue quand même à faire plein de films d'époque avec des budgets de fou et et moi je suis pas sûr qu'on donne ces budgets là à des femmes encore donc moi si on me donne 14 millions comme pour voleuse en me disant fais ton film d'action féminin qui quand même beaucoup moins cher que plein d'autres films d'action masculin moi si on me les donne pour aller au cinéma je vais au cinéma mais on me les donne en plateforme en me donnant un budget qui est quand même deux ou trois fois moins que certains autres budgets parce que quand même je suis une femme et qu'on va quand même faire un film de femme donc je suis encore dans ce truc où quand je demande avec une ambition de faire beaucoup plus on me le donne pas donc je sais pas je pense que c'est vraiment en train de changer vraiment en train d'évoluer ça c'est sûr parce que libre par exemple c'est la vie de Bruno sulac il y a 7 ans je voulais le faire et RIMENEZ voulait le faire et Marchall voulait le faire c'était le sujet que ces deux hommes voulaient faire donc moi il y a 7 ans quand je disais je veux faire Bruno suac on me disait oui oui bien sûr et en fait c'est moi qui l'ai fait au final parce que ils se sont ils ont fait d'autres films de la chance mais je veux dire 7 ans plus tard ça a moins choqué que face à ces deux monstres du cinéma en fait une femme et envie de traiter cette histoire très masculine donc je sais qu'on évolue beaucoup et que ça avance mais moi je rêve d'un moment de d'un scénario sur une table et qu'on dise et ben ce film avec que des femmes on va te donner le même budget ça va arriver hein mais j'espère que j'aurai encore la patate quand ça arrivera et le prochain pour le faire bravo non mais je juste un petit mot pour le film de nightightingale qu'on attend aussi non non non bah j'ai fait 9 semaines de prépa et il y a eu le covid et il s'est jamais fait et je suis pas sûr que j'y retournerai du coup vous aussi Guillaume le moment du du covid ou le postcovid a été un pour vous un moment compliqué j'ai mis mon micro [Rires] oui je votre carrière au moment du du covid et le post covid il y a eu une une une vraie difficulté à ce moment-là alors moi le au moment du covid j'ai j'ai bah j'étais en pleine prépa en fait d'asérix on avait déjà beaucoup avancé on avait fabriqué construit beaucoup de de décors déjà et tout et on a dû arrêter tout du jour au lendemain donc on a et je sais pas Mo une centaine de personnes engagées qui ont dû tout arrêtter du le vendredi soir on a on est tous partis des bureaux et on s'est dit au revoir et moi pendant le covid comme c'était un moment quand même d'introspection assez fort parce que quand on se retrouve en famille enfermé je pense que pour certains pour beaucoup en tout cas ça ça permet de se faire un petit point sur soi-même et et je me suis levé un matin et j'ai ouvert mon ordinateur et j'ai marqué lui j'ai je aucune j'ai aucune explication à pourquoi j'ai j'ai écrit ça et j'ai commencé à écrire des choses au départ je pensais que c'était une pièce de théâtre j'ai commencé en fait à me à me à me à m'adresser en fait à à une partie de moi que j'aimais pas voilà à lui à ce ce connard comme je l'appelais et j'ai écrit ce film qui s'appelle lui et j'ai écrit en 3 semaines et je devais au mois de septembre quand on a repris après le confinement reprendre la prépa et j'ai convaincu mon producteur de l'époque à Atal de de de de faire ce film et donc bah en fait le le le du coup le confinement a été plutôt ma ma permis en fait de de faire ce film ce qui était bien parce que c'est un film que j'ai qui a pas été beaucoup vu qui a pas beaucoup marché mais mais qui est un film que j'aime beaucoup et moi qui m'a permis de chasser ce connard même s'il en reste toujours un petit peu mais mais mais mais mais en tout cas je je voilà c'est un film qui m'a que j'ai j'ai vraiment beaucoup aimé faire et et que j'aime et que j'aime beaucoup donc voilà le le confinement m'a m'a servi beaucoup et et voilà je trouve que au niveau de la création c'est vrai que c'est pas mal aussi de c'est toujours très agréable des fois d'avoir enfin moi j'ai aimé quelque part j'ai pas aimé évidemment le covid dans lui-même et et les ravages qu'il a qu'il a fait mais j'ai j'ai aimé que le monde s'arrête un peu en fait que la folie de la rapidité dans laquelle on vive et que ça permett à plein de gens de changer de métier de changer de vie de de se rendre compte que c'est quand même très agréable de se poser un peu et de pas être dans ce dans cette productivité constante et j'ai trouvé ça quelque part que même voir la nature se réveiller de voir certaines choses de plus voir d'avion dans le ciel de plus voir enfin il y avait il y avait un côté et je mets bien à part évidemment tous les cas de de malade et de et de mort qui a eu et qui a été terrible et des des des des gens même proches que j'ai perdu qui ont du covid donc c'est ça était une période atroce mais en même temps euh je sais pas c'était comme s'il fallait quand même en garder aussi un un une leçon de de tout ça quoi parce que maintenant n on a oublié on se sert la main on s'embrasse comme si on et et et mais voilà je pense que c'est en tout cas si on peut se garder ça en tête je trouvais ça assez sympa en fait j'aimerais bien que de temps en temps il y ait à nouveau des petites pauses comme ça qu'on puisse faire des breaks mais sans la maladie sans le covid de se dire comme si céit un accord international de se dire que pendant 3 semaines on arrête tout et on se pose ça serait pas mal puis ça permet d'écrire des films ça pendant ce temps-là TR films du coup TR films moi j'ai envie de relire ce que vous dites là à un autre de vos points communs qui me paraît absolument fondamental c'est votre engagement euh à l'égard bah de de la planète je dis ça comme ça pour simplifier euh en en de mot Mélanie on sait que vous avez coréalisé demain avec Cyril Lon qui est un film qui a eu un formidable succès euh que que vraiment beaucoup beaucoup de gens ont vu et apprécié et qui a redonné de un peu d'espoir à beaucoup de gens euh on sait combien vous avez travaillé sur la question des fonds marins par exemple Guillaume vous de votre côté euh on vous a vu notamment à travers des rôles dans la fiction que vous avez tenu qui sont des rôles où moi j'avoue vous avoir découvert dans au nom de la terre ou dans acide qui sont de très beaux films pour moi euh on voit vraiment que cet engagement est non seulement ancré en vous mais qu'il ne fait qu'un avec votre vocation de de cinéaste et d'acteur comment est-ce que vous voyez les choses maintenant est-ce que vous voyez j'imagine poursuivre sur cette voie sur cette veine est-ce que vous voyez ça comme quelque chose d'un peu différent ou à côté de la carrière entre guillemets de de de vedette quel regard portez-vous sur ce sur cet aspect de vos vie j'ai va pr moi j'ai toujours eu beaucoup beaucoup de mal à à avec l'idée de en tant qu'acteur euh de de de de défendre des cause ou de de de Me politiser ou de de m'engager sur des des choses je me sens pas à l'aise avec ça en fait euh pourquoi parce que j'ai toujours eu la sensation qu'un un acteur c'était bien de garder aussi une part de de mystère et de de et c'est vrai quand on s'engage en politique ou en ou sur des sur sur certains thèmes euh on peut au bout d'un moment enfin moi je sais qu'en en tant que spectateur ça m'est arrivé de d'avoir des acteurs tout d'un coup j'arrive plus à les voir dans leur rôle parce qu'ils sont tellement empreint de de de leurs conviction politique et tout ça que tout d'un coup j'arrive pas à les voir dans un personnage normal en fait enfin normal donc du coup je trouve que le cinéma et on a cette chance dans l'art de pouvoir exprimer des idées des choses à travers des fictions à travers des films et c'est vrai qu'en l'occurrence le le projet de nom de la terre moi j'ai j'ai grandi dans un milieu rural j'ai toujours été très proche des paysans j'ai toujours fait des choses euh de mon côté sans forcément que ça se sache euh là c'était l'occasion pour moi parce qu'il y avait ce support de ce film où on racontait l'histoire de cet homme qui s'est suicidé en buvant des pesticides et et tout ce que ça raconte au-delà de ça dans cet acte euh de de de de révolution par rapport à ce qui se passe au aujourd'hui dans dans le monde agricole où je rappelle que en France euh un un agriculteur se se suicide par jour euh et enfin le le le pourcentage est même pratiquement de de deux agriculteurs par jour il y a 200 fermes qui disparaissent par semaine donc en fait c'est ce sont des des chiffres moi qui m'alarmment et c'est vrai que ce ce sujet ce film me permettait d'en parler en fait tout comme acide par rapport au au réchauffement climatique et et et au problèmes environnementaux donc voilà je trouve ça assez formidable d'avoir la chance de pouvoir exprimer des des idées à travers des films et et et je pense que pour nos générations à venir euh c'est bien que inconsciemment à travers des films à travers des histoires ils ai cette ces exemple que aujourd'hui dans un film on fume plus une clope et on la jette par terre euh on fait de MTR et on la met dans un cendrier si les acteurs font ça dans les films bah peut-être que les jeunes derrière vont pas avoir envie de faire comme dans les films et de jeter la club par terre et voilà c'est des exemples cons comme ça mais je me dis que ça peut toujours être intéressant et vous Mélanie c'est sur la voie documentaire que vous vous êtes aventuré avec grand grand succès euh oui c'est ça il y av il y a eu plein de choses avant pour en arver là mais alors moi je je pense pas complètement pareil j'ai l'impression que euh comment je vais expliquer ça euh il y a quelque chose de très angoissant à devenir connu du jour au lendemain à cause d'un rôle et d'un film il y a quelque chose où quand on veut faire ce métier on veut pas spécialement devenir connu on veut pas spécialement qu'on vous reconnaisse toujours dans la rue et que il y a un truc d'anonymat qui part euh moi j'éta c'était c'était pas ça donc j'avais vraiment envie et puis ça arrive et puis moi ça puis ça nous est arrivé assez tôt dans un âge assez jeune de tout d'un coup il y a un moment où on est dans la rue et puis à un moment où on le sera plus jamais de la même manière et ça c'est un peu entre guillemets quand c'est pas ça qu'on veut faire spécialement le revers de la médaille de d'être acteur et et et moi j'ai toujours pensé que très vite comme il y a cette vie qui change au lieu de mal la vivre que ça devienne un outil et et je pense que dès qu'on a cette cette chose qui nous arrive qui a du très bon et du très mauvais c'est-à-dire de plus jamais être anonyme à plein d'endroits dans le monde ce qui peut être très vertigineux euh alors il faut que ça serve à quelque chose parce que si ça sert pas à quelque chose il y a que le vertige qui reste il y a que les films et le fait d'être connu pour ces films là en revanche dès que dès que cette reconnaissance elle sert de plateforme dès que cette reconnaissance elle sert de de parolle qui peut être entendu de caus qui peut être mise en lumière de alors à ce moment-là je me dis bon bah ça sert à quelque chose donc moi je suis allé voir Greenpace ouais j'avais 20 ans euh on s'est on s'est engueulé très fort parce qu'ils m'ont dit que évidemment j'allais faire ça et que toutes les actrices faisaient ça et que évidemment je ferais par avec elle puis finalement j'ai j'ai été en Amazonie et puis j'étais dans des forêts primaires et puis j'ai vu des orantoutant et puis on a on a fait des trous dans la tête on a fait des barrages enfin bon et donc je faisais ça et puis 4 jours après je retrouvais Tarantino pour inlorous Bastard au Japon à faire de la promo avec encore de la terre sous les ongles c'était complètement improbable d'avoir été à côté Jakarta et de me retrouver dans dans un hôtel ayat à parler d'un rôle mais ça m'a vachement aidé c'est-à-dire que j'avais l'impression que ça rééquilibrait aussi beaucoup de choses parce que évidemment que Greenpeace il m'ont é faire ce voyage parce que je faisais le Tarantino sinon ils en avaient rien à de moi donc c'était intéressant de de de commencer parce que je pense que comme j'ai commencé ce métier un peu par hasard je crois que j'ai passé ma vie entière même encore jusqu'à hier soir en voyant le film à ne pas me sentir très légitime euh parce que j'ai eu tellement de chance et ça j'ai j'ai travaillé toute ma vie sans me poser la question de savoir si j'allais pas travailler ce qui est ultra rare dans dans ses carrière et je crois que je me punis à plein d'endroits je crois que je me sens pas légitime à plein d'endroits sauf quand je me dis que ça peut servir à autre chose et quelque chose d'un peu plus grand et demain euh c'est 3 ans hein à pas faire de film ni en actrice ni en metteur en scène enfin c'est j'étais metteur en scène sur ce film mais c'est 3 ans en fait où tout s'arrête pour aller suivre des gens en se disant que si on fait 1000 entrées on est content donc le succès il nous a complètement dépassé mais mais au final à 41 quand les gens dans la rue me m'arrêtent en me disant j'ai j'ai tout lâché je bossais dans une banque et maintenant j'ai un jardin euh c'est le c'est ce qui me fait le plus plaisir au monde euh après vu ce qui se passe dans le monde et vu là où on va moi ça me paraît fou que les artistes ne soient pas tous engagé à à que ce soit en acteur dans les films engagés qui permettent de parler en promo de tous les vrais problèmes moi ça me paraît fou en fait c'est comme si on disait à quelqu'un et donc vous ça vous intéresse l'humanité non ça m'intéresse pas tellement enfin pour moi l'écologie c'est même pas l'écologie en fait c'est ça vous intéresse de savoir si on va s'en sortir ou pas non je m'en fous un peu ça me passe un peu au-dessus en fait ça concerne tout le monde et ça il y a plus de clivage c'est ça concerne absolument tout le monde dans les pays du monde entier les catastrophes naturelles donc ça me paraît toujours un peu étrange que ce soit pas au cœur encore plus de des sujets je me souviens à Cann il y a je sais plus combien il y a 3 ans quand j'étais dans le Jurie je j'ai fa une crise de larme en plein parce qu'on était un peu fatigué aussi et je disais il y en a pas il y a pas un film qui parle de la du monde en fait de notre monde là c'està-dire il y a pas un c'est pour ça que j'ai adoré moi acide je l'ai vu il y a pas longtemps et j'ai adoré ce film parce que je le trouvais bon c'était presque un film d'horreur mais je trouvais ça hyper important qu'on ait un un un de metteurs en scène qui fassent un film aussi fort et qui raconte que bah en fait les pluies d'acid ça va nous arriver à un moment donné et et et de le voir en France dans des décors français ça existe mais je veux dire on a énormément du mal à l'imaginer à ce niveau-là en France demain donc ça c'est hyper important de de continuer à éveiller les gens et le monde et et je me suis un peu aussi culpabiliser ces derniers temps de de pas faire des films plus engagés par exemple ce que je vais faire maintenant plus euh le l'artiste il est il est là pour regarder le monde et c'est le pont entre une vision artistique et et et les gens et et je pense que c'est important régulièrement d'être engagé de faire des choses et de parler de ce monde là et parce que c'est notre responsabilité en fait si on fait pas ça en fait on sert pas à grand-chose en si on divertit mais moi je comprends même pas le concept d'avoir je sais pas combien le truc des followers machin là je comprends même pas le concept d'avoir des des des plateformes aussi immenses ou des ou des athlètes qui ont qui peuvent passer des messages et qui qui le font pas moi ça me paraît hallucinant ça pourrait changer le monde il y a des gens qui pourrai changer le monde et qui le font pas je crois que c'est particulièrement important qu'on entende cela euh notamment à lo Carno euh effectivement qui nous permet de bah de vous entendre et de de de parler de cette partie essentielle je trouve de votre travail je pense qu'il est il est temps euh de vous laisser la la parole profite juste pour dire que les Suisses ont un modèle agricole formidable donc je les félicite parce que je sais pas si vous êtes au courant mais c'est un des seuls pays qui ne produit pas à perte en fait et qui qui ont des règles de production justement pour que pour que les ce qui ce qui soit produit soit ENF qu'il a pas plus de qu' a pas de surproduction et donc pas de de de déchets de gaspillage et et et c'est un modèle don je sais beaucoup de pays d'Europe essayent de suivre ce qui n'est pas facile donc je sais pas si vous Tiz au courant mais vous avez un très bon modèle agricole voilà alors vous avez la parole pour parler de mode de production agricole Suisse ou d'autres choses si vous le souhaitez n'ayez pas peur de de lever la main attendez le micro amène un micro madame merci d'abord je voulais dire que c'est très sympa de pouvoir pour de vrai après avoir vu beaucoup de films avec vous et aussi pour menalie Laurent il y avait hier une liste de film mais ils ont pas parlé du lion blanc que personnellement je trouvais magnifique et euh vous avez abordé la facette intimiste du film dans le contexte historique mais vous parlez de votre engagement est-ce queussi en en interprétant ses rôles vous avez pensé à sensibiliser pour le statut de prisonnier aussi par exemple qui dépasse aussi toutes toutes les limites du film je sais pas alors c'est là où c'est c'est très intéressant c'est là où il faut pas non plus que l'acteur dès qu'il fait un film s'engage parce que l'engagement il est enfin c'est ça prend énormément de temps c'està-dire que demain par exemple on a fait 140 villes pour en parler et après demain c'est des demandes dans le monde entier tous les jours en fait donc l'engagement il y a un moment donné quand on choisit de de de s'engager par exemple en tant qu'activiste et de défendre les les les droits de la planète par exemple si à chaque fois que je fais un film je me dis bon maintenant je vais défendre les prisonniers maintenant je vais défendre je vais vraiment me focuser sur les lions je vais là après je ça va dans tous les sens surtout enfin c'est qu'à un moment donné là pour le coup ma parole elle n'a plus d' plus de sens et plus d'impact du tout donc je pense que c'est important que les artistes défendent une cause et la défendent bien plutôt que toutes les causes et les défendent plus donc donc non je je faire des potagers en permaculture dans les prisons par exemple excusez-moi je pensais qu'on vous traduisez alors euh je suis euh passionné de de film et j'écris de film euh comme pas comme un critique mais comme le public et euh en voyant beaucoup beaucoup de films je suis arrivée à une étrange conclusion que je vais diviser avec vous c'est-à-dire que les films qui m'ont plus passionné je vais à des festival je veux je je vois des films bon le leur façon de réconter euh plus encore que euh le sujet et bien sûr euh ce si vous appréciez ça c'est ça peut-être très utile aussi pour faire de films impignanttis comme Mélanie disait une pti c'est quoi une pti engag engagé mais moi je je partage totalement votre avis moi ça m'est arrivé de me retrouver dans des dîners avec des gens qui ne me raconaient pas des choses extrêmement intéressante mais avec qui j'ai passé des des moments merveilleux et je pense que dans la manière dont vous racontez les choses c'est extrêmement important en fait et je me suis retrouvé extrêmement touché par certains films qui n'avaient pas forcément la forme une forme cinématographique incroyable mais dans la manière dont c'était raconter ça me touchait beaucoup et ça faisait passer l'idée et je pense que tout ça tient souvent à la sincérité avec laquelle on fait les choses et pour moi on en revient toujours au même point c'est que quand on est sincère dans un propos dans ce qu'on raconte on arrive à à tout ouch les gens en fait et c'est pour ça que souvent moi j'avais appris ça avec James Gry où dès que j'essayais de parler de quelque chose que je connaissais moins il me disait non raccroche-toi à ce que tu connais toi de ce que tu vis toi de ce que tu ressens toi de ce qui t'a ému toi et et et colle-toi à ça ça te permettra de ne pas faire des des des des suppositions sur Qu'est-ce que tu peux ressentir quand tu te retrouverais dans cette situation situation là et en fait cette sincérité là et cette honnêteté là elle fait que même si c'est un film à petit budget qui raconte quelque chose sans beaucoup de forme on peut être touché par le propos et par le sujet sans que ce soit un très grand fil je sais pas si j'ai répondu à la question mais si bien écoutez pour des raisons de de temps on va être obligé de 50 minutes rest là merci beaucoup d'être venu vous remercie vraiment du fond du cœur [Musique]

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Category: People & Blogs

Everybody come this way everybody [music] [music] [music] be [music] [music] [music] come on everybody come [music] on come on [applause] [music] [music] go who was in the theater just watching the documentary so it just released amazon prime on september 20th and for those of you who are there yes... Read more

Naidra AYADI et Joséphine DE MEAUX au micro de Citizen Cannes TV thumbnail
Naidra AYADI et Joséphine DE MEAUX au micro de Citizen Cannes TV

Category: Entertainment

Une petite réaction à chaud non mais ça va ça va ça pourrait être pire mais bon moi j'ai froid quand même Read more

The Notorious Landlady FULL MOVIE | (Jack Lemmon, Kim Novak, Fred Astaire) STREAM CITY thumbnail
The Notorious Landlady FULL MOVIE | (Jack Lemmon, Kim Novak, Fred Astaire) STREAM CITY

Category: Film & Animation

[music] [applause] [music] [applause] [music] [applause] [music] [applause] don't you point that beastly thing at me you little loud don't you dare slly me are you all right mrs dunhill of course i'm all right that wasn't that little monster's c pistol that was a real shot from number 33 38 caliber... Read more

Sonic 3 Trailer Starring Keanu Reeves - #movie #reactionvideo thumbnail
Sonic 3 Trailer Starring Keanu Reeves - #movie #reactionvideo

Category: Film & Animation

Hey guys check this out wait for it he is much more impressive than the hedgehog i f previously dude i'm standing right here you're colorful bunch we don't want to fight you actually sonic i would like to fight w my turn can we just talk about this he's too powerful sonic i can't believe i'm saying... Read more

Daniel Kokotajlo, Morfydd Clark and Robert Emms on Starve Acre | BFI Q&A thumbnail
Daniel Kokotajlo, Morfydd Clark and Robert Emms on Starve Acre | BFI Q&A

Category: Film & Animation

Guys what this film is such a atmospheric movie to watch especially you know in a situation like this with a soldout audience mori have you kind of seen the film with an audience have you kind of experienced that um yes i have um yeah and it's great i love watching horror with an audience because i... Read more

Extra Time with Paul Ross - Aug 30th 2024: Movies on Freeview this Weekend thumbnail
Extra Time with Paul Ross - Aug 30th 2024: Movies on Freeview this Weekend

Category: Entertainment

[music] [applause] [music] and you don't need to tell you what i going to remind you good morning it's friday which means after your working day done i m's nearly over you can kick back relax chillax plenty of football around other things you may be doing with yourself or your family but also to relax... Read more

Trap (2024) OFFICIAL REVIEW by Orestis Maltezos thumbnail
Trap (2024) OFFICIAL REVIEW by Orestis Maltezos

Category: Film & Animation

D i'm sorry ry what was [music] that [music] your for the past 10 years ight yamalan has been going through a directorial period away from big hollywood projects with personal films of his own prod production and mostly self- financed trap is again such a film regardless of the distribution by warner... Read more