Pot de départ pour Bruno Le Maire : «Nous avons un dérapage des comptes publics qui est dramatiqu…

Europe un soir 19h 21h pierre de Villen et j'accueille les chroniqueurs de la première heure bonsoir Anto andréons chef du service politique du JDD bonsoir Alexandre malafaille bonsoir pierre de V fondateur du singank syopia on va accueillir Marc Toti dans un instant d'abord je voudrais qu'on écoute Bruno Le Maire partant de Bercy avec cette phrase mes chers amis je pars comme dirait Michel Sardou je vous a je vous aime mais je pars bonsoir Marc Toti bonsoiréconomiste président du cabinet assez oui c'est mignon mais est-ce que c'est approprié bah pas vraiment c'est-à-dire qu'aujourd'hui encore une fois on peut pas rigoler avec ce qui est en train de se passer à l'heure actuelle en France c'est-à-dire que nous avons un dérapage des comptes publics qui est dramatique c'est-à-dire qu' en ce qui me concerne ça fait j'ai 30 ans de carrière c'est la première fois que je vois un aussi fort dérapage entre les annonces et les prévisions c'estàdire que là on parle de 2024 mais pour 2026 par exemple Bery avait annoncé 3,6 % de déficit et maintenant le direction du Trésor annonce 6,7 4 points d'écart c'est énorme la dernière fois qu'on a vu ça c'était avec la Grèce donc c'est quand même très dangereux c'est globalement encore une fois on voit bien qu'il y a ce dérapage des comptes publics et ça c'est très dangereux parce que le bilan c'est vrai bon évidemment moi je Bruno le il est sympathique je l'ai rencontré plusieurs fois et cetera malheureusement il m'a pas écouter mais c'est vrai que bah oui bah oui je lui conseillé d'arrêter d'augmenter la dette publique mais n on a on n pas arrê d'augmenter cette dette publique malheureusement et les chiffres sont catastrophiques hein depuis 2017 la dette publique rendez-vous compte a augmenté de 950 milliards d'euros c'est les fameux 1000 milliards et sétabl à 300 3300 milliards j'ai voilà 3200 milliards bravo vousz connaissez les chiffres mais surtout le plus important c'est que si à la rigueur on avait augmenté cette dette publique et que en échange on avait eu une croissance forte on avait eu beaucoup de création d'emploi une baisse de la pauvreté une une je dirais la paix sociale comme on l'appelle de nouveau régulièrement mais c'est pas le cas c'est que sur la même période pendant que la dette publique a augmenté de 950 milliards le PIB français donc la richesse qu'on crée en France a augmenté de 560 milliards il y a 400 milliards d' d'écarts qui ont je va pas dire qu'ils ont disparu mais c'est clair que il y a à gag VI parce que Bruno lomer il dit vous savez le covid a été la catastrophe mondiale économique la plus la plus terrible depuis 1929 on sait très bien que le covid c'est 200 milliards et il reste 800 donc c'est quoi ces 800 milliards ben voilà c'est ça le problème c'est c'est queeffectivement le le covid AB bon bien entendu et puis parallèlement sur le covid excusez-moi on a géré un petit peu n'importe comment c'est-à-dire que on a distribué à tout le monde même ceux qui qui n'en avaient pas besoin il eu des filou d'ailleurs bah malheureusement il y avait un chiffre intéressant c'est que en 2020- 20021 donc pendant le covid les les créations d'entreprises on ont exploséou pourquoi bah pour avoir les aides évidemment maintenant les entreprises elles disparaissent donc comment on donnait ces aides sans regarder en plus sur le chiffre d'affaires évidemment donc il y avait des notamment je dirais dans la restauration c'était plus intéressant de ne pas travailler que d'ouvrir et de prendre des risques et cetera donc encore une fois on a fait ça en début du bon sens et puis bon on a abusé si vous voulez moi je je sais que je pas dire que j'en veux à brunou lumer mais c'est vrai que surtout assez conseiller parce que s conseiller parce que ah on a perdu Marc toati on va essayer de le joindre mécaniquement peut-être sur un un téléphone avec un fil non parce que voilà c'est peut-être ça on va essayer en attendant Alexandre malafaille 3300 milliards de dettes 80 milliards par an jusqu'en en 2027 ça ce sont les intérêts de la dette qui devra qui sont à peu près autour de 35 50 aujourd'hui peut-être 80 c'est les prévisions des des économistes les plus les plus pessimistes en 2027 16 milliards à trouver tout de suite c'est il a raison Marc Toti c'est difficile de partir tout Guiré en citant Michel Sardou c'est peut-être pour ça qu'il part peutêtre pour ça qu'il est oui parce qu'il aurait pas dû partir avant parce que c'est ça aussi la question souvenez-vous de la phrase de Chevénement qui disait un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne ouais disons que très objectivement l'équation pour n'importe quel ministre des Finances depuis maintenant une vingtaine d'années elle est elle est très difficilement soluble qu'on le veuille ou non il y a une espèce d'inertie du système et de blocage du système dès qu'on veut commencer à le toucher dès qu'on veut commencer à le réformer alors faudrait peut-être avoir plus de courage les politiques on ont peut-être manqué et pas seulement Emmanuel Macron mais très sincèrement quand vous voyez le la la masse d'argent qui est dépensé et et les attentes et les demandes des Français par rapport à tout ça parce que c'est très facile de dire on va faire des économies mais vous les faites où et vous les faites comment [Musique] h 16 c'est le minimum du minimum min d'c tout monde vous prenez sujet par sujet ministère par ministère dans les sports les anciens combattants tout le monde a un coup de rabau qui lu fait mal dans la défense on vous dit que c'est en train de freiner et pour aant on parle pas d'austérité vous avez marqué austérité ça c'est le mot interdit on est d'accord parce qu'vidment ça fait ça fait peur mais bon c'est le chemin qu'on prend sauf que voilà sauf moi je dirais Bruno Le Maire il a plutôt pas si mal tenu son job pendant 7 ans et pour une fois on a eu quelqu'un pendant 7 ans c'est quand même rare Marc toiti vous êtes revenu oui j'ai je crois que dès qu'on a dit du mal de Bruno ler ça apé je sais pas ce qui s'est passé si fait exprès ou pas non je plaisente bien sûr mais mais vous savez la question que je vous posais c'est est-ce que il aurait dû partir avant c'està-dire qu'est-ce qu'à un moment donné il avait le choix et de dire parce qu'on sait très bien que on a on a 6 et je parle sur le contrôle d'Anton André on a quand même un Jupiter locataire de de l'Élysée qui a dû quand même lui dire qui lui-même connaît un peu la finance qui a dû lui dire tu fais ça ça ça et ça est-ce qu'à un moment donné il aurait pas dû dire ben moi je ne suis pas et dans ce cas-là je m'en vais ce qui est clair c'est que c'est Emmanuel Macron qui était au commande clairement c'està dire c'est lui qui n'a pas voulu baisser la dépense publique je pense que Bruno le mer il avait cette volonté à la base finalement il l'a pas fait malheureusement mais le drame c'est que effectivement il fallait peut-être dire en monstop d'ailleurs c'est ce qu'a fait Emmanuel Macron vis-àis de François Hollande il est parti comme ça et puis ça après c'est comme ça qu'il a pu devenir président moi je je pense que oui tout à fait mais le le vrai enjeu c'est de dire surtout en 2020 effectivement en mars 2020 on croyait que c'était la fin du monde donc bon je dis pas le contraire mais ensuite on a bien compris que c'était pas qu'il fallait arrêter d'augmenter cette dette publique que les taux d'intérêt allaient augmenter que ça allait nous coûter extrêmement cher donc là je pense en 2022 et même en 2023 il fallait dire non on ne suit pas une bonne politique donc j'arrête et là là je pense qu'il serait sorti avec les honneurs parce que là aujourd'hui regardez ce qui ce qui reste malheureusement ça rester comme un boulet c'està-dire que ça fait 2 ans de suite que il nous annonce une baisse du déficit et que le déficit est en train d'augmenter et on a une procédure pour proc pour déficit excessif au niveau de l'Union européenne antenin Andr moi je voudrais relativiser quand même un tout petit peu ce discours descliniste parce que je je vous écoute marcti sagement et je respecte infiniment votre expertise enfin on considère comme acquis aujourd'hui un chômage qui est quand même relativement bas et qui a jamais été aussi bas depuis 30 ans on considère que c'est un acquis alors que c'est quand même le résultat aussi de choix politique vous parlez de la croissance tout à l'heure la croissance française elle va être à 1 voire 1 1 % à la fin de l'année vous avez raison c'est pas énorme enfin quand on se compare aux autres pays Européens on est plutôt largement au-dessus on a évité la récession comme attendez je vais terminer si vous voulez bien on va évit la récession comme ça a été le cas en Allemagne la France reste depuis 5 ans le pays le plus attractif en terme d'investissement étranger on a encore eu 15 milliards de levé de fond à Versailles au mois de mai dernier euh donc si vous voulez je trouve que cette cette facilité à ne pas voir et à ne pas créditer ce qui a ce qui a plutôt réussi et d'ailleurs quand vous parlez avec les les chefs d'entreprise et vous dit surtout n'inversons pas la tendance générale je rappelle que les allègements de charge pour les entreprises sont quand même assez massive et c'est et c'est pas très répandu dans la culture française donc oui les déficit public des RP est-ce aussi grave que ce qu'on dit je ne pense pas parce qu'en fait 0,5 ou 0,8 points de croissance en plus sur une année votre déficit mécaniquement il baisse donc attention à ne pas non plus crier au loup et tout voir en noir alors vous avez raison faut pas moi je suis de nature optimiste mais il faut aussi être réaliste et je vais relativiser tous vos chiffres évidemment taux de chômage à 7,5 % c'est c'est le taux de chômage de catégorie A si vous prenez le taux de chômage toute catégorie confondu on est à 16,5 % de taux de chômage c'est ça la réalité on a changé les catégories pr le même critère que celui qui sur lequel on mesure le T d'empou d'accord certes mais encore une fois quand il y a des des des radiations et cetera c'est facile de faire baisser le taux de chômage après évidemment c'est un gros problème ce qu'on a évoqué là parce que faire de la croissance avec du déficit ou avec de la dette évidemment c'est facile sauf que tous les pays justement nos voisins et notamment les Allemands qui commencent à d'ailleurs à s'agacer eux ils ont réduit ils sont ils ont réduit leur déficit ils sont à 1,5 % du PIB justement pour tenir leurs engagements c'est pour ça qu'ils n'ont pas fait une croissance forte donc nous évidemment on n' pas tenu nos engagements donc c'est facile de faire de la croissance quand on on dérape sur les comptes publics et quant aux entreprises je suis désolé chiffre de la Banque de France nous battons des records historique de défaillance d'entreprise donc vous voyez je pense qu'il fait bien de partir maintenant brunur parce que là les chiffres vont vraiment être mauvais mais c'est ça le paradoxe parce qu'Anton a raison en disant qu' à Versailles on a une attractivité tout ça c'est d'ailleurs le boulot plus de Macron que de que de Bruno Lemer mais et d'un autre côté on a permettre très rapidement l'attractivité c'est très simple quand on fait des cadeaux fiscaux aux entreprises étrangères pour investir en France évidemment qui vient investir en France donc moi ce que je souhaitis c'est qu' c'est toutes les entreprises qui investissent en France elles ont une une rour fiscale pendant 5 ans ça c'est oui B oui après 5 ans faut voir si elle reste ou pas tes avait mis son usine en France il aurait eu 5 ans de moi ce que je c'està dire que moi ce que je souhaiterais c'est que justement on fasse on réduise la fiscalité pour tout le monde par pour les entreprises d'ailleurs pour également les ménages et juste je vais terminer parce que j'ai entendu tout à l'heure votre question sur sur le sur la rigueur il y a pas de rigueur en France savez le problème c'est que aujourd'hui ça c'est un problème fondamental 32 % de la dépense publique ce sont des dépenses de fonctionnement donc et c'est ça qui va falloir aujourd'hui c'est à ça qu'on doit devoir s'attaquer sans évidemment casser le social bien entendu même s'il faudra faire des efforts faudra lutter contre la lutte sociale a Berci hein bah avec plaisir si on me laisse faire moi si si on me laisse faire avec plaisir mais si c'est juste pour avoir un titre ça m'intéresse pas mais ce que je veux dire donc mais c'est évident que l'enjeu est là moi je reste optimiste parce que je pense qu'on peut encore sauver la France mais il est clair que là on a vraiment tiré sur la corde au maximum et elle est à deux doigts de se casser et quand elle va casser évidemment malheureusement ça va faire mal on passera votre candidature à Michel Barnier merci beaucoup Marc toati d'avoir été avec nous en direct sur 1 19h26 onevient tout de suite à tout de suite