On a parlé discriminations capillaires avec Olivier Serva, député du groupe LIOT, dans Quinze

La discrimination capillaire, une problématique majoritaire l'invité de 15 cette semaine c'est Olivier serva député Liot de la première circonscription de Guadeloupe bonsoir bonsoir m la commission des lois examiner mercredi votre proposition de loi qui vise à sanctionner les discriminations capillaires comment ça s'est passé et bien ça s'est passé avec une forme d'énergie parce que en dehors de l'Assemblée nationale il y a de fortes attentes je rappelle un chiffre six personnes sur 10 dans le monde n'ont pas les chevuxiss donc ce n'est pas une problématique de niche de minorité c'est une atique majoritaire dans le monde et en France il y a des millions de personnes qui attendent ça ou qui subissent ça parfois en silence de quoi s'agit-il il s'agit d'enrichir un dispositif législatif qui existe qui est l'article L 225 1 du Code pénal qui dit personne ne doit être discriminé et il y a 25 critères de discrimination dont l'apparence physique il s'agit de préciser ce critère d'apparence physique parce que quand je vous regarde bintil inignablement si vous êtes en photo pour un entretienur be ou bien en zoom je ne sais pas si vous êtes en situation d' handicap je ne sais pas si vous êtes en surpoid mais indéiablement quand je vous regarde je vois votre visage et ce que vous avez au-dessus de la tête donc cette question de la discrimination capillaire existe elle ne doit pas être non seulement méprisé euh invisibilisé euh je dirais moqué parce que derrière il y a la souffrance d'homm et de femmes en France et dans le monde qu'est-ce qui s'est dit à la commission des lois du Un an de combat législatif coup euh mercredi le texte va être proposé finalement à l'Assemblée le 27 et le 28 oui c'est bien ça le 28 normalement tout d'abord pour arriver à la commission des lois euh juste un an de combat qu même législatif parce que mes équipes notamment sur la suggestion de Guilen conquette et d'autres euh m'ont signalé cette problématique- làà et quand on commence à creuser euh ben on comprend que il y a une réalité et cette réalité on la dépose à l'Assemblée nationale et là s'en su une volonté pour nous de faire cela par passé par un texte transpartisan c'est-à-dire avec plusieurs groupes parlementaires qui s'y intéressent et là c'est pas si facile que ça parce que il y a bien évidemment 577 députés chacun veut déposer sa PPL et il faut trouver un consensus et je remercie à la fois euh mon groupe lotte liberté indépendant 3è territoire et mon Président bertrump encher qui a défendu cela déjà au sein de mon groupe puis au bureau des présidents de l'Assemblée nationale les 10 présidents de groupe de l'Assemblée nationale avec y Bron PIV et je remercie aussi le groupe Renaissance et son président Sylvain Maillard et Fanta beréé notamment et d'autres qui ont soutenu ça et qui ont coprésenté l'idée qu'on puisse inscrire cela à l'agenda et c'est ainsi que nous sommes arrivés mercredi à la commission des lois où nous avons pu effectivement défendre ça alors euh il y a une majorité large mais pas unanime sur ce sujet donc je préfère rester sur la majorité large il y a toujours des nuances c'est normal c'est la démocratie il faut que chacun puisse exprimer euh sa sensibilité et pourquoi pas son opposition mais ce que je sais c'est que dans le pays euh il y a des personnes aujourd'hui qui pourrait se dire ben vous savez tout un tas de personnes ont dû se lisser les cheveux s'aplatir les cheveux ne serait-ce que pour être recruté et j'ai rencontré des dizaines de personnes qui me disent vous savez monsieur le député maintenant je veux passer au cheveux naturel et quand je le fais et bien mon employur mes collègues me disent ben tiens aujourd'hui c'est euh Bob Marley ben tiens aujourd'hui tu as le paation sur la tête et là cette proposition de loi va pouvoir leur permettre de dire monsieur l'employeur monsieur mon collègue tu ne peux pas dire ça c'est discriminant c'est sanctionné par la loi voyez donc il y a une avancée très importante parce qu'aujourd'hui on ne peut pas se satisfaire de quoi zéro zéro binti c'est le chiffre de condamnation pour discrimination capillaire ou discrimination physique en France en 2020 il y en a pas alors qu'il y a plusieurs critères de discrimination donc ça veut dire que la loi n'a pas les outils pour faire sanctionner une discrimination qui existe vous mettez en Les cheveux, des facteurs discriminants avant plusieurs chiffres de femmes noires sur trois disent changer de coupe de cheveux pour se présenter dans le monde du travail une femme blonde sur deux se teint en brune pour paraître plus intelligente aux yeux de l'employeur et 30 % des personnes chauves ont moins de chance de progresser dans l'entreprise auprès de quelle source avez-vous obtenu ces chiffres c'est important de préciser cela quand j'ai commencé à m'intéresser à le sujet j'ai compris plusieurs choses la première chose c'est les chiffres auquels vous faites état c'est une étude sud de Dove et de linkending réalisé aux États-Unis en Grande-Bretagne à partir de 2008 alors je les ai auditionné he dove c'est une filiale d'unilover 127000 salariés 60 milliards de dollars de chiffre d'affaires c'està-dire en gros machin et ils y ont consacré plus de 50 millions d'euros pour des études depuis 2018 et je salue cet investissement là et ce ne sont pas eux qui ont fait les études ce sont des cabinets indépendants la béliser ceux qui mesurent par exemple la confiance aux États-Unis enfin bref des gens sérieux avec un protocole sérieux c'est pour que tout tous les mauvais coucheurs qui existe un petit peu parfois sont minoritaire mais ils existent mais on va vous dire c'est pas en France ce sont des humains binti ce sont des êtres humains où du sang coule dans leurs veines et ils ont des émotions des sensations et ils subissent la discrimination mais je vais venir à la France aussi oui parce qu'en France on peut pas vraiment compter les choses on peut pas compter les choses mais on a quand même des éléments et donc ces chiffres viennent de de cette de ces étudesl et vous l'avez très bien dit deux femmes noires sur trois disent qu'elles doivent se changer de coupe de cheveux avant d'aller en entretien d'embuche une femme blonde sur tris dit que pour progresser dans l'entreprise pour paraître apparemment au yeux d'un employeur plus intelligente elle doit se teindre les cheveux en brun et les cheves ont 30 % de chance en moins de progresser dans l'entreprise ce sont des chiffre issu d'une étude qui prouve aussi une problématique sanitaire on doit mettre le Doig et appuyer est fort dessus tenez-vous bien quand les personnes souvent les femmes mais pas que utilisent des produits lissens toxiques avec de la soud des autres depuis des années depuis 5 ans 5 ans c'est l'âge où les premières discriminations apparaissent on demande aux petites filles notamment de se licer les cheveux pour que à l'école ça se passe mieux et bien il est prouvé queelles ont ces femmes trois fois plus de chance d'avoir des cancers de l'utérus trois fois plus de chance d'avoir des fibromes donc on ne peut pas accepter que ces produits en plus qu'il mettent en place un standard je dirais aplatissant puissent rendre malad des femmes et des hommes en plus nous avons rencontré des chirurgiens esthétiques et nous ont dit deux choses tout ceci crée souvent des alopécies cicatricielles et des cicatrices par rapport aux brûlures et puis et là cela concerne tout le monde pas que des noirs des personnes caucasiennes aussi des alopécies de traction vous savez parfois dans certains mé on doit avoir un chinu impeccable tirer ça tire sur les racines et bien ça crée des alopécies de traction pour tout le monde donc pour toutes ces questionsl nous voulons célébrer le cheveux naturel nous voulons célébrer pour beaucoup le seul cheveux qui pousse vers le ciel pour les cheveux crépus notamment et bien nous disons que cette loi est pertinente et qu'elle a sa raison d'être concernant les personnes Des témoignages en nombre racisées en 2022 la Cour de cassation a donné raison à un Stewart d'Air France qui avait pourtant été mis à pied puis licencié pour inaptitude la compagnie lui reprochait de porter des tresses nouées en chignon ce qui est pourtant autorisé pour les femmes Abou trauré s'est confié à TF1 il parle de la perruque qu'il portait en l'écoute j'ai même pas vraiment les mots parce que c'est ça me semble tellement dénué de bon sens de devoir se traverstir à ce point pour pouvoir travailler tout simplement est-ce que c'est son histoire qui vous a poussé à soutenir cette loi oui je l'ai rencontré Aboubakar trauré euh quand on regarde bien ce qui s'est passé vous avez cité la Cour de cassation novembre 2022 c'est au bout de 10 ans de procédure o en première instance il perd en 2uxème instance il perèd avant qu'il introduise une instance en 2012 il est depuis 10 ans en conflit avec son employeur Air France donc ça fait 20 ans de souffrance que ce monsieur subit d'ailleurs le 28 il est mon invité à l'Assemblée nationale et bien 28 mars pour le passage de la loi à l'hémicycle et bien oui ça m'ainpirit pourquoi parce que comme vous l'avez dit en fait la Cour de cassation reconnaît une discrimination mais non pas sur le principe de discrimination capillaire ce dont il s'agit mais sur le principe de discrimination genrée homme-femme puisque dans le règlement intérieur derri France les femmes peuvent porter les cheveux plus loin que l'encolure et les hommes juste à l'encolure et donc euh on remarque donc là un trou dans la raquette législative et il s'agissait de préciser par un notamment en disant que personne doit être discriminé par sa longueur sa couleur sa texture ou sa coupe de cheveux et c'est pour ça effectivement que cet arrêt rarissime rarissime il y a quasiment pas de condamnation sur les discriminations je vous ai dit zéro en 2020 pénalement et donc aujourd'hui c'est une bonne chose que cet arrêt puisse être fait vous me disiez ouais mais ce sont les États-Unis et bien citons les chiffres en France que ce soit le Défenseur des droits que ce soit laadil crap qui lutte contre toutes les discriminations que ce soit Jean-François Amadieu professeur émérite de sociologie à la Sorbonne il dit dis toutes et tous qu'il y a un problème de discrimination capillaire en France et que Jean-François Madieu dit quelque chose de formidable il dit que ça platir ses cheveux c'est s'aplatir soi-même et quand on s'aplatit soi-même et ben on aplatit sa personnalité on est ni bien pour soi ni pour les autres alors il s'agit en France enfin d'accepter l'originalité et de regarder plus la qualité de l'homme ou de la femme plutôt que de son apparence des témoignages comme celui d'Abou Traoré vous en avez reçu beaucoup un paquet plein euh ce ils sont tous touchants d'ailleurs d'ailleurs on a euh parfois les médias nous en ont demandé on les on les livre et puis ces personnes témoignent très rapidement très vite en disant tout ce qu'on peut subir c'est-à-dire que ben quand on a les cheveux naturels on les traite de mouton ENF les trait de de toutes tas de choses qui ne correspondent pas à une réalité humaine dans ce pays et si certains euh euh certains je j'ai j'ai j'ai écouté certains crypto chroniqueurs dans certaines chaînes faire l'intéressant et l'intéressante en voulant faire des jeux de mois de balles et méprisant sur des situations de souffrance et bien quand la douleur d'autrui n'est qu'un songez quand il s'agit de personnes qui n'ont jamais subi de euh discrimination capillaire parce qu'elles ne sont pas dans le cas de cheveux non lisses et bien elles devrait au moins s'abstenir En France, un passé colonial qui laisse des traces est-ce qu'il y a un problème en France à reconnaître cette discrimination capillaire car ça rappelle qu'en France il y a eu des EAU humains il y a pas si longtemps on observait des hommes des femmes noires et on s'étonnait de leurs cheveux en 94 en France à Nantes il y avait un village et des personnes noires retenues dans un zoau offrait leur folklore je cite un article lu hier sur franceculture un village ivoirien sponsorisé par la marque de biscuit c'était il y a pas si longtemps en fait oui c'est ça bien évidemment vous faites référence à à l'esclavage quat siècles d'esclavage colonial laisse des traces parfois qu même laisse des traces dans ce qu'on appelle l'épigénétique même on dit que certaines personnes sont marquées génétiquement euh ok bon ben ça c'est l'histoire maintenant nous sommes en 2024 on avance tranquillement moi je note malgré tout que à la représentation nationale à une très large majorité on a voté pour l'adoption de cette PPL alors s'il y a des mauvais coucheurs des esprits chagrins ou des personnes qui veulent tout mélanger euh je leur laisse cette responsabilité là moi je préfère regarder vers l'avenir vers l'humain vers la beauté diverse qu'elle soit caucasienne ou qu'elle soit noire ou qu'elle soit maghrébine indienne que sais-je encore euh ça reste une beauté humaine plus le fond que la forme des avocats des DRH répondent on a pas Des avocats et DRH contre ce projet de loi besoin de cette loi le code du travail actuelle s'attaque déjà aux discriminations sur l'apparence physique on les a vu ces derniers jours sur toutes les chaînes qu'est-ce que vous leur répondez et ben sur toutes les Ch on les a vu mais on n' pas invité celui qui a proposé la loi par exemple pour être en contradiction c'est arque en général on fait de la contradiction alors ces avocats enfin certains avocats parce que tous ne pensent pas la même chose hein on a peut-être interroger ceux qui pensent là je leur dis une chose vous avez 25 critères de discrimination dans le l2251 et vous avez en face zéro condamnation pour discrimination alors un peutre sérieux messieurs dames d'accord à un moment donné aujourd'hui le législateur manifestement ou ce qui pourrait les justiciables pourrait faire appel à la loi n'ont pas les outils suffisants pour pouvoir nommer la bonne discrimination je peux vous dire queaboubakar truré ou bien d'autres me disait parce que je posais la question est-ce que vous pensez que cette loi est importante il me disait oui monsieur le député vous savez pourquoi parce qu'on va enfin nommer la vraie cause selon laquelle nous sommes victimes discrimination capillaire c'est pas un problème de noir de blanc parce que les blondes les roues peuvent aussi être discriminé c'est un problème de discrimination capillaire et donc quand on a un dispositif inopérant c'est le cas aujourd'hui zéro discrimination et bien on se pose la question au lieu de pouvoir chicaner sur un dispositif qui d'ailleurs ne rajoute pas un critère supplémentaire il précise un critère de de discrimination physique la discrimination capillaire et je le répète quand je vous regarde je ne sais pas si vous êtes euh obèse si vous êtes je dirais en situation d'handicap mais je sais qu'est-ce que vous avez auudessus de la tête le texte sera discuté devant l'Assemblée le 28 mars prochain est-ce que vous pensez vraiment que cette loi peut passer écoutez la commission c'est une énorme étape où nous avons aujourd'hui très clairement le groupe majoritaire Renaissance tout le bloc nupè notre groupe lot et une abstention du rassemblement national je dois remarquer que la seule député qui s'est intéressé vraiment aux auditions c'est une députée du rassemblement national qui a un regard bienveillant et qui ne vote pas contre donc aujourd'hui les conditions sont réunies pour que cela passe le 28 à l'Assemblée nationale et les républicains ils se sont pas positionnés les républicains sont hésitants ils n'ont pas donné de consignes de vote ainsi que le modème de façon assez surprenante aussi assez hésitant à faire à suivre donc merci beaucoup Olivier serva vous d'être passé dans 15 je rappelle que vous êtes député liotte de la première circonscription de Guadeloupe à bientôt à bientôt Mo