Henri Guaino : "Emmanuel Macron aurait pu nommer Lucie Castets"

[Musique] Europe un soir 19h 21h pierre de Villen et nous sommes avec Lou Fritel bonsoir journaliste politique à parism bonsoir à raphaë stetinville bonsoir pierre directeur adjoint de la rédaction du JDD bonsoir à vous Henry gu bonsoir ancien député ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozi autant dire que ce château comme on l'appelle l'Élysée vous le connaissez bien vous connaissez bien ses couloirs et vous connaissez bien l'ambiance qui doit s'y comment dirais-je dérouler alors que que nous sommes on l'a dit tout à l'heure à plus ou moins 50 jours sans gouvernement sans Premier ministre avant de parler de ça est-ce que vous êtes étonné par la candidature officielle d'Édouard Philippe pour la présidentielle de 2027 non j'avais cru comprendre depuis longtemps qu'il était candidat enfin il nous l'avait dit redit voilà je pense que c'est pas une c'est pas une surprise maintenant il trouve peut-être que les circonstances exigent que il rappelle à tout le monde qu'il est candidat HM c'est une c'est une hypothèse en tout cas il est dans une il est dans un couloir de nage qui est bien différent de du du temps où il était candidat sans le dire officiellement on est quand même dans un dans un état du pays qui est différent de je pense que la la la la candidature non officielle d'Édouard Philippe elle doit avoir un an et demi 2 ans je me tourne vers mes camarades de raaphael stetinville et et loufritel au moins un an même auparavant on s'en doutait déjà pendant le précédent kenad Emmanuel Macron que il avait des véléités au moins pour l'aprèsmronisme et oui il avait aller plus loin déjà il avait dans mon souvenir il a déjà dit euh que il avait déjà dit qu'il était candidat voilà mais comment serandat sur les Chiquet politique vous le mettez où alors bien sûr c'est le patron d'horizon mais est-ce qu'il est de centre droit il est de droite du Centre où est-ce que Mo je sais pas si toutes ces notions encore ont encore beaucoup de sens euh dard Philippe c'est le fils spirituel d'Alain jupet voilà c'est c'est lui qui l'a qui l'a formé promu modelé voilà c'est c'est donc tout dépend où vous placez vous placez àain Jupé mais je crois qu'on se on se trompe en essayant de remettre les gens dans des cases qui ont depuis longtemps perdu beaucoup de leur signification c'est intéressant ce que vous dites parce que là où Emmanuel Macron voulait justement casser ce clivage gauche- droite les derniers mois les dernières semaines nous ont montré que au contraire les Français étaient volontaires de retrouver la droite la gauche et non pas cette espèce de ventreemot qui centre mais ça ça je je crois pas non plusf il sont je crois que avoir trois trois blocs est une catastrophe c'est une catastrophe parce que c'est l' stabilité assuré euh c'est une loi c'est une loi physique hein c'est d's vous avez un bloc au centre qui peut euh se se coaliser avec un camp puis se coaliser avec l'autre et donc donc voilà on joue en jouant à 3 on est on est certain que l'instabilité est au rendez-vous rende- parts égal puisque c'est le bloc central le RN et le nouveau front popul sachant qu'il y a en plus des petits partis qui peuvent faire qui peuvent jouer les les partis les parties charnières bon mais je crois que ça ça c'est le ça c'est le paysage politique mais c'est ça n'est pas le paysage de la de la société derrière C ces trois blocs il y a une société qui est profondément fracturée H qui ne se droitise pas contrairement à ce que ce que j'entend qui se radicalise VO elle se radicalise dans partie de la gauche elle se radicalise de l'autre côté de l'chiqué mais le rassemblement national c'est pas la droite hein c'est pas la droite d'abord il se revendique pas de droite mais surtout il faut regarder la sociologie et la sociologie du rassemblement national même si elle elle aujourd'hui elle sétend de plus en plus elle elle elle englobe beaucoup de classes sociales qui ne qui ne sont pas sociologiquement de droite c'était ça avait été la grande réussite du goulisme que de rassembler à la fois une partie grande partie des classes moyennes une partie de la bourgeoisie et et une grande partie des classes populaires donc il y a le le le le Front national d'abord puis le rassemblement national ensuite a d'abord vider les classes populaires qui votaient traditionnellement pour le parti communiste hein les premiers qui sont partis et qui ont fait la qui ont fait émerger le le Front national ce sont les les les communistes voy il se passe quelque chose alors d'un peu similaire en Allemagne si si vous regardez bien c'estàd que la FD par exemple elle est à la fois les elle se [Musique] sent voilà beaucoup plus dur mais je parle de ce qu' a été le le Front national à une certaine époque et elle a des références qui sont à la fois des références qui datent de l'époque communiste et de l'époque d'avant voilà et puis est en train de naître aussi en Allemagne un parti de gauche radical puisque là avec des ancien de de de la l'extrême gauche allemande ou la gauche radicale plus que l'extrême gauche et on voit voit bien c'est suivre un chemin qui qui est assez comparable mais tout ça on se trompe en pensant que on bascule entre la ce qui était là ce qu'on appelait la gauche par exemple au moment où François mitteran a été élu à forciori au moment du Front populaire he c'est c'est et ce qui a été la droite de ce qu'on a appelé la droite à mon avis un peu abusivement parfois du depuis le début de la 5e République c'est c'est enc une fois le le le golisme avait transcendé tout ça et là les les prochaines élections elles se jouont sans doute d'abord sur sur cette radicalisation si elle continue à à à monter et et puis elles auront une un fondement plus sociologique qu'à mon avis qu'idéologique mais quand Nicolas Sarkozi dans le figero il y a quelques jours dit la France est de droite qu'est-ce que ça veut dire vous êes pas d'accord avec lui non je suis pas d'accord c'est ça ça veut dire qu'on met l'ensemble des électeurs du rassemblement national dans la droite voilà alors on peut dire aussi moi je pourrais vous dire si on veut reprendre les vieilles étiquettes bah les Français ils se droitisent sur la sécurité l'autorité l'ordre l'immigration et puis droitisent pas beaucoup ils sont gauchissent plutôt sur le pouvoir d'achat sur les retraite sur voilà enfin sur le social sur la question sociale la question sociale on en parle pas elle est là elle est elle est posée elle est énorme et elle joue un rôle dans la radicalisation aussi aussi important que que la sécurité l'autorité et ce estce que voilà je pense qu' il faut oublier il faut regarder l'état de la société pour avoir une clé compréhension de la politique de la politique française l'assemblée aujourd'hui elle reflète en fait cette fracturation de la société et c'est la raison pour laquelle aussi elle est les les les tendances ils sont probablement de plus en plus irréconciliables question pour vous de raphaë steinville oui enri Guen si les catégories anciennes ne sont plus pertinentes pour définir le paysage politique tel qu'il se donne à à à nous si le clivage ga droite n'est plus pertinent quel est le nouveau clivage qui s'impose pour vous pour essayer de de de lire finalement cette cette cette nouvelle vie politique est-ce que c'est un bloc élitaire contre un Bloc populaire est-ce que finalement ces trois blocs tels qu'ils se dciinent aujourd'hui euh euh son sont pertinents pour comprendre la vie politique sont-ils représentatifs en fait mais les trois blocs non les trois blocs ne sont pas d'abord il y en a il y en a pas trois en réalité il y en a au moins quatre voilà il y a don un on peut dire qu'il y a le rassemblement national d'un côté ses électeurs euh on pu mettre peut-être au conquête bon euh et puis il y a quelque chose qui est qui son les qui ressemblent au débris de ce qu' a été la droite euh à partir du moment où on a on a liquidé le le RPR pour faire l'UMP puis puis LR qui petit à petit s'est vidé de de de sa se son vidé de leur substance euh qui regroupe on va dire euh LR et une partie de la macronie enfin ce qu'on appelle la macronie hein euh voilà moi je sais pas si c'est qui le 4e voilà et ben donc vous avez ça ça en fait deux déjà après vous avez vous avez le centre euh alors que ce soit le centre droit le le centre centre C vous écartez le centre du bloc présidentiel c'est il y a des gens très centristes enfin je je veux dire le modem c'est c'est pas modem ne ressemble pas à LR vous pouvez pas le mettre dans le même si vous voulez absolument faire ce genre de bah je vous rappelle que absolument rien du tout je vous mets à l'aise voilà si si on ve si on veut faire ce genre de classification c'est pas possible moi je vous rappelle quand Nicolas Sarkozi éta élu en 2007 il y avait un candidat MoDem candidat MoDem qui s'appelait François berou qui a fait 18 % des voix au au premier tour que quand Jacques Chirac s'est présenté il a eu contre lui édard Baladur bon et édard Baladur a a incarné bien qu'il venait de de qui venait de du cabinet de Pompidou du RPR et il a il a incarné il a eu un électorat qui était un électorat de centre droit et de centre centre tout court bon et Jacques Chac incarné encore puisqu'on avait pas créé l'UMP incarné encore incarn ce qui restait du Golis c'estàd quand même une volonté je vous rappelle qu'il a gagné sur la fracture sociale voilà c'est c'estagne puis ensuite voà et ensuite ben vous avez vous avez la gauche et là là aussi vous pourriez on peut discuter il y a une partie de la gauche modéré centre gauche qu'on peut raccrocher on peut raccrocher à ce bloc on pourrait raccrocher au moins idéologiquement à ce bloc central et puis vous avez une gauche qui se radicalise donc il a il y a quatre blocs avec pour certains des vastes communiquant et pour d'autres une étanchéité totale l'ou frritel oui pour rebondir sur cette question du clivage vous parlez beaucoup de social mais est-ce que on n pas dans une nouvelle époque est-ce qu'aujourd'hui c'est pas le clivage identitaire qui se substitue non mais c'est plusieurs il y a c'est c'est en vouloir r moteur de vote oui mais en moteur de vote c'est vrai que on parle beaucoup d'immigration on parle beaucoup de la question intersectionnelle on voit en Europe aussi comme par exemple je crois que c'est au Portugal ou en Espagne où le fait d'avoir présenté un candidat trans à l'élection de missmonde a fait bondir le parti nationaliste enfin en tout cas a donné de de nouveaux électeurs de de énormément de pourcentage au parti nationaliste mais voyez que c'est pas la même chose enfin déjà c'est pas la même chose le clivage qui se dessine autour de ce qu'on appelle le boquisme et puis le clivage qui se dessine autour de de plus puissant c'est plutôt ça a pas de plus puissant il faut arrêter de de d'essayer de mesurer ce genre de l'intensité de ce de ce genre d'opposition voyez bien ça traverse toute la société avec beaucoup de de contradictions les c'est et ça ça avant il y avait en gros les les les collectivistes les anticollectivistes les partageux et puis ceux qui était pas bon euh et encore il y a eu des moments plus compliqués encore une fois le gaulisme a été un moment euh on a on a transcendé la politique a transcendé a transcendé ce ce ce clivage mais même même Nicolas Sarkozi dans son gouvernement il y avait des ministres de gauche il y a eu couchner il y a eu Frédéric piteron il y a eu il y a eu des gens très très très différents cétait c'était oui as cé encore uneam de débuchage plutôt que d'alliance cette C cette époque est déjà une époque de de transitionjà a déjà qué ce ce qu' a été le RPR par exemple n'existe n'existe plus à ce moment-là c'est c'est on imagine voilà voilà c'était l'UMP et et encore Nicolas Sarkozi était lui-même à mon sens pas pas le centre de gravité de l'UMP intellectuellement idéologiquement je je il a aussi il a gagné sur le travail sur enfin il a beaucoup de transgression si vous regardez la campagne de 2007 que je que je connais bien euh voilà donc et c'est c'est le le problème est qu'on retrouve dans toutes nos sociétés occidentales c'est que la société se défait et que ça ce ce cette cette dislocation de la société se retrouve dans la politique dans la politique qui est en partie responsable qu'elle soit de droite ou de gauche hein La grande illusion de la Grande Illusion a été celle des années fin des années 80 et des années 90 pourquoi on a on a liquidé le le le le RPR des gens alin Jupé rappelle que que Édouard Philippe pour qui j'ai par ailleurs la plus grande amitié mais il a il était le directeur général de de le premier directeur général de l'UMP hein c'est pourquoi parce que un certain nombre de gens disaient au fond la démocratie moderne c'est deux grands partis deux gens raisonnables débarrassé de des masses de à la fois de militants d'électeurs Savit tout ça euh c'était pas c pas très convenable et pas très raisonnable donc des gens on réunit les gens raisonnables on a en grande partie de centre gauche un grand parti de centre droit soi-disant comme dans les grandes démocraties modernes qui alterneront au pouvoir dans le cercle de la raison voilà ils sont à peu près d'accord surt ils sont d'accord sur l'Europe la mondialisation la la le le libéralisme de voilà tout puis après ils se sont commencé à être d'accord sur beaucoup d'autres choses euh au fond les uns parlaient un peu d'immigration mais ne faisaient pas grand-chose les autres faisait qu'on même qu'on en parle mais tout ça en fond tout ça évoluit dans quelque chose qui était compatible d'ailleurs c'est c'est ça explique peut-être aussi que les cohabitation il en a eu trois je vous rappelle ce sont pas trop mal passés parce que c'est malgré les divergences des entre les uns et les autres on pouvait diverger sur la nationalisation de telle ou telle entreprise euh bon euh il av av un accord sur l'essentiel c'est cet accord on l'a vu au moment du traité de la campagne de masrich on l'a vu de la Constitution européenne on l'a vu aujourd'hui on est à la recherche d'un consensus qui n'arrive pas alors le consensus il faut pas le chercher dans une démocratie mais dans une démocratie on est obligé de de ça vudrait dire que tout le monde est d'accord donc il y a plus de politique il y a RIM rien c'est même le rechercher une erreur est une faute mais il faut qu'il y ait du débat il faut que idées s'affrontent il faut qu'ell soit que les contradictions soient surmontées hein on cherche des compromis une coalition oui mais surmonté la compromis nécessaire parce qu'on vit avec les autres et que les autres sont pas tous d'accord avec soi-même avec vous ils sont même toujours pas toujours d'accord avec eux-mêmes donc euh compromis êt la compromission voilà on va pas mais ce qu'il faut en revanche on a besoin du consentement et ce qui est en cause c'està dire j'accepte même si au fond c'est pas mon camp qui gagne c'est pas mon idée qui est majoritaire j'accepte quand même la loi que je que je désapprouve mais j'accepte de la de l'appliquer de la respecter ça c'est ça c'est s'appelle le consentement sans consentement il ne peut pas y avoir de démocratie il peut même pas y avoir de de de peut pas y avoir de gouvernement et de Premier ministre on va en parler dans un instant avec Henry gu qui est notre invité ce soir sur Europe 1 hein soir 19h 21h pierre de vin toujours en compagnie de Lou Fritel journaliste politique à Paris Match de Raphael steinville directeur rejoindre la rédaction du Journal du Dimanche et d'Henry guenud ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozi Nicolas Sarkozi dont il a été question ce matin puisque Eric cioti était l'invité de la grande interview europc news et voilà ce qu'il dit à propos du bilan de l'ancien président le bon sens c'est ce qui manque à ceux qui nous dirigent depuis tant d'années et y compris dans ma famille politique quand je vois monsieur Sarkozi soutenir aujourd'hui avec un Zè effrainé monsieur Macron euh moi aujourd'hui je suis libre j'ai été souvent dans une formation politique ù de par mes responsabilités j'aiété un peu entravé de dire ce que je pensais mais si on en est là c'est quand même parce que Monsieur Nicolas Sarkozi a perdu c'est-à-dire aussi parce que son quinquena certes dans des conditions difficiles avec la crise économique que je n'ignore pas mais que l'espérance qui était né en 2007 a été déçu que le carcher n'a pas été passé que l'intervention à Libye a été une faute lourde qui a ouvert des vannes d'immigration tout ça il faut le dire nous n'avons jamais à droite fait cet état des lieux Henry g qu'est-ce que vous répond à Eric CTI je n'ai absolument pas envie de répondre de répondre à ça je mais c'est quoi c'est fa c'est c'est c'est inexacte c'est c'est un mélange d'inexactitude de de euh de choses fausses de et de choses vrai voilà je veux dire c'est il y a jamais tout n'est parfait tout tout n'est jamais parfait dans un dans un quinquen on le compare à beaucoup d'autres on est plutôt que c'était pas si mal voilà je va me faire que des amis en disant ça euh mais moi je vraiment je n'ai pas honte de ce qui a été accompli pendant le quinquena de Nicolas Sarkozi même s'il y a eu des des erreurs mais euh c'est comme ça aujourd'hui on parle du je dire va pas voilà je vais pas refaire le non mais vous m'avez répondu vous m'avez répond ni le procès de de ni le procès d'éic cotti ni le procès du quinquen de Sarkozi maintenant si vous voulez un jour on organise une émission entière de plusieurs heures et puis on verra ce qu'il y avait de bien ce qu'il avait de de moins bien on n'est pas dans un tribunal populaire non plus je voulais juste votre réaction ti du passé ça ça ça vous l'pp je rappelle que le la dernière élection présidentielle de LR c'est c'est 4 et5i % en un peu plus 4,7 que l'élection présidentielle de de 2012 Nicolas Sarkozi a perdu je crois un point et demi de points enfin 50 58 ou 58 et demi donc je voilà je voudrais pas remuer le couteau dans la play mais si on si on le remue on va faire mal à beaucoup de monde on était resté sur le consentement que vous vouliez de enfin que vous manifestiez de vos pleins vœux pour j'imagine pour la situation actuelle 50 jours sans gouvernement avec des atermoiments je disais tout à l'heure du de d'Emmanuel Macron est-ce que ce sont des atermoimentss qui sont justifiés selon vous alors d'abord vous me disiez tout à l'heure je devais bien connaître l'ambiance qui règne aujourd'hui parce que c'est sans précédent voilà ce qui se passe est sans précédent on na jamais vu ça quelle que soit la République d'ailleurs c'est c'est alors les choses se passaient moins à l'Élysée jadis mais quand même c'est on a vu si on a vu sur la 4e République des gouvernements qui duraient en MO 6 mois je crois bon mais c'est pas ce qui se passe aujourd'hui c'est c'est qui n'est pas un dénis de démocratie mais qui est forme de dénis de réalité il y a eu des élections ces élections elles sont pas venues toutes seul à l'échéance elles ont été provoqué par le Président de la République lui-même qui a donc posé une question de confiance au français il a eu une réponse et la on peut alors on peut interpréter à l'infini moi je je fais pas partie des gens qui vous expliqu toujours voilà c'est tout ce que les Français ont voulu dire comme s'ils avaient dosé exactement la la la la composition de l'Assemblée non mais il y a une chose en tout cas qui qui ressort de l'élection il y a une chose qui est certaine qui est une évidence qui s aux yeux qui devrait sauter aux yeux de tout le monde c'est que les Français ont dit pour des raisons qui sont parfois contradictoires les unes avec les autres mais ils ont dit au président de la République que il ne voulait plus de sa politique voilà que au fond condamnait sa politique le le perdant c'est le président et le bloc central qui le soutenait voilà qu'est-ce qu'il fait il ne l'accepte pas qu'est-ce que vous direz l'impression que ça continue comme avant je ve dire c'est comme sil s'était rien passé comme si les Français n'avaient pas parlé comme si les Français ne lui avaient pas dit je ne veux plus de votre politique alors ça va d'ailleurs au là ce que les Français ont dit c'est ils veulent plus ce qui se passe depuis 2017 mais les Français ils ont poussé un un cri pour la plupart d'entre eux en disant ça on veut plus que ça continue comme ça voilà mais évidemment ça nous renvoie à ce qui s'est passé avant ça fait 40 ans aussi il a fallu 40 ans pour en arriver à cette situation donc ça c'est c'est un fait majur et on a l'impression que alors d'abord on a eu l'impression que B c'est pas très important tout ça il a les jeux olympiqueson et puis les vacances et puis pas possible enfin je je on a besoin d'un gouvernement et et et et on voit bien la dérive que que que produit le fait de ne pas avoir respecter ce qui me paraît être une règle fondamentale de la de de la du du régime régime parlementaire et d'une démocratie c'est c'estàdire que le Président de la République malgré la façon dont tu rédigé l'article 5 de la Constitution ne peut pas considérer que il est il est libre de toute contrainte pour décider pour choisir son son son premier ministre et il ne peut pas non plus et c'est là on voit bien la dérive de de plus en plus marqué il n'est pas libre non plus de composer lui-même les les coalitions qui lui conviennent ni de de de choisir le Premier ministre si l'article 8 dit le président choisit le Premier ministre point oui c'est c'est c'est c'est certain et puis vous savez à Rome euh on disait rien sur le pouvoir de l'empereur mais euh cgula voulait enfin historien romain nous explique qu'algula les gens d'p en tout cas elle est assez assez significative euh pour montrer qu'il n'avait pas de limite à son pouvoir il voulait nommer son cheval sénateur bon euh non mais voyez c'est prenez au pied de la lre il y a rien non mais dans la Constitution il il n'est pas il n'est pas euh il n'y a pas il n'y a pas de limite il faut faut s'en mettre sinon il y a pas non plus écrit que il doit être français il y a pas non plus écrit que ça doit être un homme une femme un être humain enfin il y a rien donc constitutionnelle qu'il faut suiv mais c'est pas seulement une coutume constitutionnelle en fait c'est un c'est un principe fondamental et il faut se il faut en faire une règle voilà le président de la République moi je m vertu à dire ça il aurait dû après 48 he après le résultat l'élection il aurait dû convoquer les présidents de de des groupes des groupes de la coalition arrivé en tête que ça lui plaise ou pas que ça nous plaise ou pas c'était ainsi leur demander un nom alors soit ils étaient capables d'en donner un dans un délai raisonnable soit ils n'était pas capable s'ils étaient capable d'en donner un il aurait dû le nommer il n'appartient pas non plus au président de la République de précensurer le le le gouvernement et c'est à l'assemblée de le faire bah il aurait nommé il aurait été qu'est-ce que c'est que cette cette et puis il aurait peut-être été censuré par l'Assemblée à ce moment-là il avait une marge de manœuvre plus grande la démonstration avait été faite que ça n'était pas que ça ne pouvait pas marcher mais elle avait été faite par ceux qui devaient la faire c'est-à-dire les parlementaires c'est euh voilà maintenant on est dans une dans une situation qui une situation cfcayenne faille Emmanuel Macron aurait dû purger l'hypothèse Lucy casté la la la la proposé et a nommé à matigon selon vous il aurait même pu nommer Jean-Luc Mélenchon il aurait pu dire bah c'est le président du groupe le plus important ou c'est bien la difficulté c'est c'est que dès dès l'origine dès le soir du du 7 du 7 juillet du 8 juillet aucun des des partis qui composent le nouveau front populaire ne s'accordait sur un nom d'ailleurs vous avez raison c'est le 7 juillet CIT lundi le 8 il aurait pu il aurait il aurait pu en choisir un il aurait pu choisir celui qui avait le plus grand nombre de sièges dans la dans la coalition et puis il aurait pu donner quelques 15 jours 3 semaines je sais pas pour pour pour trouver un nom d'prè ils ont fini par en par en trouver euh voilà s'il n'était pas capable il faisait la démonstration que bah il était pas capable de se mettre d'accord mais à mon avis se serait mis d'accord sur sur un nom et à mon avis ce ce ce candidat aurait probablement été censuré par l'Assemblée mais qu'est-ce quel enfin d'où sort cette idée que puisqu'il y a un risque que l'assemblée censure je je je je ne je nom je ne nomme personne enfin je ne vous nomme pas c'est ça n'est c'est pas possible et puis alors après ça on dev avec avec ses atermoiments est-ce qu'il met en danger d'une certaine manière sa fonction oui alors il met en danger les institutions de la 5e République et en danger sa fonction or sa fonction c'est elle le dépasse c'està-dire c'est parce que là on demande la destitution du du président de la République tout à l'heure on entendait et c'était hier soir sur LCI Florence Portelli qui est pas du tout lfiste elle est elle est qui dit que peut-être que ça serait bien qu'il démissionne non alors moi je suis pas du tout enfin je suis pas du tout d'accord mais je je pense que ça la démission quasi forcée du président de la République et des élections dans un mois c'est toujours encore une fois dans des conditions où le débat démocratique le rendez-vous démocratique est manqué comme il a été manqué en 2022 pour l'élection présidentielle et comme il a été man il a été manqué là pour l'élection législative donc mais le problème c'est bien celui-là c'est que maintenant il n'y a il y a plus de solution il y a ça c'est pas possible c'est pas possible c'est inédit en l'urrence dans aucune des républiques de France qu'est-ce qu'est-ce qu'il fait maintenant là vous dit il vous appelle il vous appelle Henri et vous dit Henry g donnez-moi une solution qu'est-ce que je dois faire maintenant qu'est-ce que vous lui répondez vous lui dites pas monsieur le Président vous lui dites il y a plus de solution monsieur prés solution et dans le cadre qu' a qu' l'a défini et dessiné il n'y a pas de solution ça veut dire qu'il s'en va c'est ce qu'on disait mais sil s'en va c'est pas une solution non plus non mais d'accord mais fait quoi si s'en va il c'est l'équivalent de de ce qui est arrivé à macmaon 177 c'està direire que il y avait un président de la République qui avait des prérogatives le lendemain il en avait plus voilà il a été forcé de démissionner vous savez il se soumet oou il se dém voilà pour ne pas avoir respecté le pas avoir respecté la règle voilà c'est c'est il aurait eu ensuite les coups des plus franches là on est il est en train d'abîmer la légitimité de sa fonction sa propre légitimité mais où en sommes-nous de la crise que nous vivons est-ce que c'est seulement une crise politique encore une crise politique o on est déjà passé à autre chose et peut-être une crise institutionnelle ah ben on on est en train de passer pass à autre chose enfin on a créé les conditions en tout cas pour passer à autre chose donc mais en une foi les les les les Les Français votent rejettent rejettent une politique bon si vous leur si vous leur servez un gouvernement quel que soit d'ailleurs la la moi je crois pas que l'assemblée arrivera à se mettre d'accord mais même en admettant qu'elle se metent d'accord derrière l'assemblée encore une fois il y a la société donc si vous leur servez un gouvernement qui ressemble à ce qu'ils ont rejeté vous croyez que ça va améliorer la la la légitimité des institutions croyez que ça va améliorer la la confiance que les Français n'ont déjà plus dans la dans dans dans la politique dans une société qui a besoin de politique puisqu'elle est profondément désunie donc moi je il y a il y a des options options il va bien falloir en choisir un mais il n'y a pas de solution c'estàdire un choix qui résoudrait le problème posé c'est-à-dire avoir un gouvernement qui va pouvoir gouverner même avec des contraintes importantes je je je donc pas de solution on va se quitter il y a des options et pas de solution c'est pas la même chose les options option c'est vous en prenez un qui qui soit respectable et puis vous voyez ce que fera l'assemblée puis puis R et on est dans une situation on peut plus dissoudre pendant un an donc là l'arme de dans une assemblée qui est fracturée donc par difficilement gouvernable et l'arme de dissuasion de la dissolution a disparu pour un an voilà vous vous retrouvez donc dans un régime d'assemblée qui concentre tous les pouvoirs mais de ces pouvoirs il n'en reste qu'un en réalité c'est celui de renverser au fur et à mesure tous les gouvernements qui passent voilà on est dans cette situation là c'est c'est il fallait vraiment fallait vraiment le faire pour y arriver donc il va falloir trouver quelqu'un de de raisonnable on va qui va essayer puis si ça marche pas on en trouvera un autre et je voilà je ne sais pas dans quel é la vie parlementaire et politique continue comme ça jusquou mais derrière il y a la société encore une fois on on néglige ou on sous-estime le potentiel potentiel explosif de l'état de nos sociétés c'est pas vrai qu'en France c'est vrai en Allemagne c'est vrai aux États-Unis on parle de crise démocratique pas crise politique crise démocratique c'est une crise de c'est c'est une crise de la démocratie une crise des sociétés hein c'est on les a on les a démantelé les sociétés même enfin regardez les États-Unis regardez c'est vous avez de deux parties du pays sont prêts à se à s'entretué en fait c'est la violence qui monte elle elle est considérable voilà et pourquoi parce que la mondialisation telle qu'on l'a faite a détruit la société parce que nous on a rajouter la façon dont on a fait l'Europe je dis pas l'Europe en elle-même la façon dont on l'a faite toutes les politiques qu'on a mené en négligeant que derrière derrière les chiffres derrière les statistiques derrière les approches comptables derrière la la fameuse fameux cercle de la raison il y a des gens et il y a des gens qui vivent qui aiment et qui souffrent voilà et quand ils souffrent trop ils deviennent violent et la violence elle monte de de partout donc là en jouant avec les institutions on on il faut pas en arriver là mais non parce que il faut pas jouer avec les institutions il faut pas jouer avec ce genre de règles qui maintiennent le minimum de consentement nécessaire à la cohésion de la société et donc à la légitimité du pouvoirci beaucoup Henry Guen d'avoir pris le temps de de nous expliquer et de nous éclairer sur cette crise politique démographique ce manque de respect envers les électeurs les Français qui ont été si nombreux à voter voilà les options que vous proposez ce soir sur en plus il été nombreux à voter

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Naufrage dans la Manche : au moins 12 migrants décédés, selon Darmanin thumbnail
Naufrage dans la Manche : au moins 12 migrants décédés, selon Darmanin

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Ce naufrage a présent celui d'une embarcation de migrants au large de boulogne surmer 12 morts chiffre confirmés il y a moins d'une heure par gérald d'anin le bateau était visiblement surchargé lionel gougelot vous êtes sur place bonsoir bonsoir pierre bonsoir à tous attend des précisions sur ce nouveau... Read more

Communication politique autour de la nomination du futur Premier ministre avec Emilie Zapalski thumbnail
Communication politique autour de la nomination du futur Premier ministre avec Emilie Zapalski

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Europe 1 vous écoutez culture médiia sur europe 1 jusqu'à 11h avec thomas h et vos invités ce matin thomas oui je reçois ce matin deux spécialistes de la communication politique émilie zapalski fondatrice de l'agence émile conseil émilie conseil et le politologue jean-christophe galien pour tenter d'y... Read more

Gouvernement : le nom du nouveau Premier ministre ne sera pas annoncé ce mercredi thumbnail
Gouvernement : le nom du nouveau Premier ministre ne sera pas annoncé ce mercredi

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[musique] l'attente se prolonge pour matignon la piste xavier bertrand tient toujours l'accord une autre piste vient s'ajouter à celle du président des haut--fance celle du président de l'amf et maire de cann david lissnard bonsoir arthur de laabordons d'abord jusqu'à quand cette attente qui soyons... Read more

Le RN menace de censurer le futur gouvernement Bertrand thumbnail
Le RN menace de censurer le futur gouvernement Bertrand

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Jean-claude dessier gill william je vous dois je vous vois tous les deux circonspect n'est-ce pas monsieur alisio confirme qu'au fond le rn veut attendre un an un petit peu plus quelques semaines de plus avant que éventuellement il gagne les prochaines élections il sait très bien que la france la l'assemblée... Read more

Pascal Praud : "C’est Marine Le Pen qui choisit le Premier ministre" thumbnail
Pascal Praud : "C’est Marine Le Pen qui choisit le Premier ministre"

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Alors c'est vrai que on pensait que ce serait le jour j hier finalement ça sera pas aujourd'hui ce sera pas demain parce qu'il y a une manifestation ce weekenden et que donner un nom aux manifestants ça serait peut-être les regonfler un peu en en énergie donc on va maintenant attendre lundi on sera... Read more

Présidentielle : l’ancien premier ministre Édouard Philippe annonce officiellement sa candidature thumbnail
Présidentielle : l’ancien premier ministre Édouard Philippe annonce officiellement sa candidature

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Fm europe 1 13h 13h47 sur europe 1 europe 1 13h dernière partie avec vous sélim zo et vos deux chroniqueurs du jour jul teress journaliste politique au journal du dimanche et gabrielle clusel rédactrice en chef du site d'actualité boulevard voltaire et on continue à parler de ce poste de premier ministre... Read more