Hugo Auradou et Oscar Jégou : vers un retour des deux rugbymen français en France ?

heureux pin soir 19h 21h pierredeville toujours avec Jean-Claude daier Gill William Goldnadel et nous accueillons Maître Antoine V bonsoirons avocat de Hugo oradou et Oscar Gou qui ont donc si je comprends bien obtenu leur dernier feu vert pour un retour en France qu'est-ce qui va se passer maintenant bah ils sont dans l'attente de la dernière décision qui va peut-être leur permettre de de prendre l'avion très rapidement et il vont encore une autre décision la bureaucratie à l'ORS où je vous parle il v V rentrer là euh mais après qu'est-ce qui va se passer ben on va avoir une phase qui est assez inédite qui est une phase de réhabilitation médiatique parce que en fait depuis un mois et demi leur image a été celle de coupable il y a eu très peu de de gens euh qui ils sont toujours inculpés de violentou inculpé ça veut dire présumé innocent et c'est ça tout le débat en fait quand je vois encore que aujourd'hui alors même que le parquet argentin leur permet de rentrer dans leur pays que on a établi depuis un mois et demi les preuves de leur innocence bah il y a encore des médias qui titrent les présumés violeurs la présumé victime on voit bien qu'il y a un problème de présentation des dossiers judiciaires dans la presse donc aujourd'hui ben pour eux d'abord ça va être le retour dans leur famille euh ils vont pouvoir souffler un peu parce que vous imaginez la pression qui a été la leure euh être ils ont 21 ans hein r 20 21 ans euh ils sont des Internationaux de rugby a priori ils ont pas le profil de violeur si vous voulez et en 30 secondes tout inverse c'est-à-dire que des gens qui sont hyper sains deviennent presque des alcooliques des gens qui sont dans le respect des valeurs du rugby deviennent des gens violents des gens qui sont innocents de tout deviennent des présumés violeurs et donc effectivement pendant les prochains jours ben d'abord ils vont rentrer chez eux ils vont retrouver leur famille qui n'ont jamais douté un instant de leur culpabilité ils vont retrouver leur club vous savez quand quelqu'un est mis en cause parfois on licencie avant même qu'il y ait une décision de justice là ils ont eu un soutien absolu des clubs et ils vont retrouver j'espère l'équipe de France parce que c'est des sportifs de haut niveau et que la Fédération alors ne peut pas les soutenir judiciaairement parce que c'est pas son rôle mais à organiser que il puisse bénéficier d'une défense efficace et aujourd'hui on va se demander si on arrive à effacer une trace indélébile qui est que ils ont connu une campagne médiatique très difficile menée d'ailleurs par l'avocate de la plignant dans des conditions qui sont objectivement pas positives ni pour la justice ni pour le respect des individus et on va essayer de voir comment l'opinion publique qui a été mobilisée sur ce dossier bah réagit à tout ça le feu vert donné par le parquet au retour en France est assorti de règles précise la justice argentine les joueurs doivent notamment se présenter s'ils sont convoqués au consulat d'Argentine en France et établir une adresse réelle et virtuelle voir se présenter à Mendoza si cela leur est demandé c'estàdire qu'ils vont faire des allers-retours oui non ils feront pas d'aller-retours parce que ce dossier il ne tiendra pas et donc il va être classé la question c'est dans combien de temps et que depuis en fait déjà plusieurs jours on a toutes les manœuves dilatoire possible et imaginable pour demander des expertises des contreexertises récuser les procureurs et quel été le déclic Antoine V parce que on se souvient de la justice extrêmement ferme ferme et fermée j'allais dire cadenacé au début de cette affaire et là tout d'un coup on a ce ce retournement B il y a deux choses d'abord la justice elle est pas fermée ou ouverte elle est comme on la présente donc en fait on a présenté ces gens comme des violeurs puisque c'est ce queon entend compris en Argentine y compris en Argentine qui est d'ailleurs pas un pays qui est très favorable au violeurs he c'est-à-dire que un pays dans lequel le droit des femmes quel pays est favorable non mais ce que je veux dire c'est qu' il y a une tradition dans les pays d'Amérique latine euh qui ont été très marqués justement par les violences faites aux femmes et on peut pas suspecter la justice argentine d'avoir été particulièrement sympathique ou laxiste avec ces deux joueurs donc très vite quand même au regard du profil des explications données ils ont déjà pas été placés en détention ce qui était un signal positif parce que ça voulait dire qu'on on donnait du crédit à leurs paroles à leur profil et et à ce qu' disaent euh très vite sont apparus dossier de l'enquête des éléments objectifs qui étaient très disculpants les vidéosurveillan notamment où on voyait bien que cette femme n'avait pas été prise par les cheveux pour être conduite dans une chambre la chronologie aussi elle est restée 3h dans la chambre le deuxième joueur arrive 1 heure plus tard la chambre n'est pas fermée et cetera et puis au fil de l'enquête des éléments disculpants complémentaires sont apparus et notamment une expertise médico-légale qui dit en substance que le récit qui est fait par la plaignante n'a pas pu se produire parce qu'elle dit qu'elle a été attraper par les cheveux tirer au sol asphixier stranguler et l'expert médical dit il y a pas eu de de marque qui correspondre à ça puis d'autres éléments le fait que la plignante n'avait pas dit qu'elle était atteinte d'une maladie qui l'empêche de coaguler et donc que ces marques qu'on avait vu sur sa peau était dû à cette maladie davantage que à des blessures comme l'avocat de la plignante a cherché à le faire croire dans la presse et nous on a vécu à la fois une enquête qui progressait et qui objectivement marquait l'absence de culpabilité des joueurs et en même temps une campagne médiatique qui faisait passer tout un tas de fausses informations à droite à gauche et qu' fallaitour cont mais on peut pas et et d'ailleurs on veut pas parce que la presse c'est comme les juges on en a besoin donc si vous voulez l'idée c'est pas quand vous dites par exemple les juges les juges quand ils vous accusent c'est dur mais c'est aussi eux qui vous libèrent et aujourd'hui il y a des juges qui ont libéré ces deux joueurs et c'est une décision qui est suffisamment rare pour qu'elle soit accueillie avec un certain soulagement William ravi de cette décision que j'ai suivi d'assez près si vous voulez et en tant qu'avocquat et en tant qu'homme bon il est difficile de résister à l'air du temps comme quoi la parole des femmes est sacrée non il y a des femmes qui disent la vérité il y a des femmes qui sont menteuses comme comme comme n'importe qui je n'ai pas trouvé qu'en France je vous le dis confère je n'ai pas trouvé qu'en France même la Fédération au début était un peu timide pour clamer l'innocence en tous les cas la présomption d'innocence de nos deux joueurs ce qui est vrai aussi que je pense ce que j'ai vu c'est que on a vu très vite les contradictions de de la plignante il me semble également que le parquet argentin s'est montré quand même assez responsable dans cette affaire donc je pense mais mais mais malgré tout l'air du temps c'est que vous avez un musicien comme Ibrahim malouf et lui il a été relaxé il a été relaxé et bien malgré tout vous avez des des des endroits on ne veut pas de le festival de daville au festival de daville donc il faut comprendre dans quel contexte complètement irrationnel et idéologique nous vivons aujourd'hui et moi je le refuse et en tant qu'avocat et en tant qu'homme je pense qu'il y a un souci de culture judiciaire en fait c'est-à-dire que par exemple vous donnez l'exemple de la Fédération c'est pas qu'ils les ont pas soutenu c'est que la Fédération n'est pas préparée à connaître ce type d'événement judiciaire donc l'emploi des mots c'est pas rien une femme qui accuse si elle accuse en justice c'est une plignante mais ça devient pas une victime la victime c'est la reconnaissance de quelque chose donc déjà utiliser les mauvais mots ça veut dire qu'on parle mal des choses et je crois que cette affaire montre que ce qui est très important c'est que on doit respecter alors même ce mot-là présomption d'innocence veut rien dire en fait on a le droit bah parce que présumer les gens innocents ça veut pas dire qu'on a pas le droit de parler de l'affaire et donc souvent les avocats sériigent en disant on n'a pas le droit de présenter des faits bien sûr que la presse a le droit de présenter des faits mais elle doit le faire avec une certaine réserve avec un discernement et je crois que effectivement quand il y a un courant qui emporte les choses le discernement cède je vous confirmeement oui mais il y a un autre un autre point c'est que dès qu'on défend des accusés on a l'impression qu'on attaque des victimes ça c'est faux dès que on critique l'emploi d'un mot on a l'impression qu'on attaque la presse c'est faux la presse c'est la liberté d'expression la presse c'est la liberté de s'informer donc il faut aussi pouvoir sortir d'un discours qui est toujours maniquéin entre les femmes les hommes les victimes les accusés la justice la presse en fait il faut de la mesure il faut de la proportion il faut utiliser les bons mots et il faut parler des choses avec une certaine réserve jusqu'à ce que la justice ait le temps de se proncer merci Maître Antoine V d'avoir trouvé le temps pour passer par le studio d'eurin je rappelle que vous êtes l'avocat de Hugo horadoou et Oscar Géou merci beaucoup Jean-Claude daciier Merci à VOUS Gilles William goldnadelle