Algérie : une présidentielle pour rien ? Le témoignage de Xavier Driencourt

on va revenir sur une autre situation politique une autre élection d'ailleurs c'est en Algérie avec un favori le président sortant au plus grand me d'ailleurs DEES détracteurs et bien évidemment de ses opposants notamment Youssef somm pas réunis pour une élection transparente après une analyse approfondie n fait la démission est plus grave que la défiance la démission la démission bonjour xavidcour bonjour précisément quand on entend ces candidats justement dire répondre ce qui est intéressant dans la séquence qu'on vient de voir c'est il explique à ses partisans pourquoi il se retirent pas il concour euh mais est-ce que finalement la question se pose pas mais pourquoi on Contin les opposants continuent de se présenter alors qu'ils savent qu'ils seront battus oui ils le savent mais pour l'élection présidentielle algérienne comme pour les toutes les élections présidentielles algériennes depuis 62 en gros il y a deux conditions et et un paramètre deux conditions la première c'est d'être adoubé choisi plébiscité par l'armée qui fait le choix du du candidat bouté Flica avant Luis zerois Chadli avait été choisi par l'armée donc c'est la première FO après bouédian ça toujour ça pass tjour Leen d'ailleurs bouédien était le premier présidentéien était le premier et le premier militaire et l'armée est toujours allé chercher Chadli qui était le général le plus ancien dans le grade le plus élevé puis après qui a été assassiné puis zeral puis bouteflica c'est toujours l'armée qui a fait les présidents de la République c'est la première conditions la deuxième c'est justement on en revient à ce que à la présentation précédente c'està dire qu'il faut des donner une apparence de démocratie et donc avoir des des candidats qui sont un peu des des plantes verte des po- de fleur ou des figurants pour donner une apparence de démocratie parce que sans cela l'ONU les ONG l'Union européenne le Parlement européen et cetera critiqueraiit le le l'absence de démocratie dans l'élection algérienne donc c'est pour ça qu'il y a ces deux candidats un socialiste un islamiste qui sont ce qu'on appelle en Algérie des lièvres ou des fairevoir qui sont là qui savent parfaitement queils ne servent à rien mais ils sont là ça leur donne une petite audience comme chez nous pour pas des élections européennes ou autres il y a des candidats qui se présentent sans en sachant qu'ils n'auront aucune chance mais euh voilà ils font partie du décor et enfin il y a deux conditions et je dirais il y a un seul paramètre qui est important c'est le taux de participation et dimanche non samedi pardon il y aura aucun suspense à une éventuelle soirée électorale en Algérie tboun sera réélu mais ce qui est important c'est le taux de participation c'est le seul moyen pour la population de s'exprimer ou de ne pas s'exprimer de faire valoir son mécontentement mais euh qu'est-ce qui empêcherait aujourd'hui la population finalement de déjouer euh le scénario attendu d'avance de voter précisément pour un opposant non c'est impossible pourquoi c'est impossible parce que euh l'élection est quasiment faite par par avance le président de la République donc qui se représente il a nommé comme directeur de campagne son ministre de l'intérieur ce qui est quand même une drôle de confusion des des genres on a arrosé pas mal avec des fonds publics dans les campagnes les campagnes votent toujours pour le candidat du pouvoir il y a que les villes la cabilie le nord de l'Algérie qui ne votera pas en réalité h non il y a pas besoin de bourer les urnes il y a il y a plus besoin non quel est le bilan justement d'abdelmjid tboun ben c'est une grande interrogation et c'est pour ça que le le taux de participation encore une fois sera sera important peut-être on précise Xav r en courour que la précédente élection qui a vu l'élection justement d'abdelmjid tboun c'était fait dans le contexte d'un d'un mouvement de défiance par rapport au pouvoir le le iraac avec un taux de participation qui à l'époque avait été extrêmement faible extrêmement faible et je pense que là ce sera la même chose où et dans certaines région comme la kabiliie il avait atteint 2 % dans certains bureaux de vote donc 2 % participation quand vous voyez personne dans un bureau de vote ça ça finit par se par se voir mais donc je reviens à votre question là la situation interne économique n'est pas brillante euh le pays politiquement est quand même il y a une répression extrêmement forte en Algérie en ce moment tous vos confrères journalistes algériens sont ou en prison ou alors rédige sous la la dicté des des officines de de l'armée algérienne euh il y a une répression très très forte même vis-à-vis de la population les gens qui mettent des posts sur Facebook ou sur Twitter la police vient les chercher et puis on les emmène en prison après un jugement rapide donc la situation politique est vraiment pas brillante il y a beaucoup de haragas qu'on appelle les gens qui veulent traverser la Méditerranée via l'Italie ou via l'Espagne et puis aussi sur le plan international sur le plan diplomatique l'Algérie a accumulé une série d' échec l'Algérie a été refoulée des des bricks où elle avait présenté sa candidature malgré le le soutien de de Poutine avec le Maroc les relations sont rompues au Mali c'est la même chose euh à l'est il y a la Libye et le général aftar qui descend vers le le le Sud algérien et puis aujourd'hui avec la France une nouvelle crise donc le bilan du gouvernement de tbou n'est pas parti particulièrement brillant où on sont les islamistes ils sont toujours présents dans le paysage boutflica les avaent fait revenir dans le jeu politique il contrôl les mosquées il contrôle le commerce informelle et puis aujourd'hui surtout ce qui est très ennuyeux très inquiétant c'est une espèce d'alliance tacite implicite entre les islamistes et l'armée qui ont le même agenda pour c'est-à-dire il a une islamisation de l'armée il y a une islamisation de l'armée et puis ils ont le même agenda c'est-à-dire éliminer l'influence de la France au profit de d'un monde islamique pour les islamistes au profit d'un monde islamique également pour les militaires et au profit de l'anglais et toutes les mesures récentes qui ont été prises l'élimination du français dans l'enseignement la fermeture des des écoles privées la fermeture des des églises en cabili et cetera tout ça va dans le même sens donc les islamistes sont très présents dans le paysage politique et c'est pour ça d'ailleurs qu'il y a un islamiste qui qui qui qui se présente aussi aux élections TR le tropisme précisément pour l'anglais est-il la traduction d'un rapprochement avec avec les États-Unis pas forcément mais les États-Unis et la Grande-Bretagne les Anglo-Saxons comme disait le Général de Gaulle euh ne sont pas mécontents de voir que l'anglais progresse et que on met devant le président Macron quand il est à à Alger jamais été très coopératif de façon générale pour l'influence de la France en Algérie exactement peut dire ça comme ça et donc et les Algériens ou en tout cas les décideurs algériens peuvent dire c'est au nom de la modernité l'anglais c'est la langue de l'avenir de l'Internet et cetera la Russie revient en force Alger elle a toujours été présente en Algérie mais en ce moment il y a quand même quelques signes aussi bien au Mali que avec les bricks dont on parlait qui montre que les relations sont pas forcément au beau fixe mais elle est très présente très influente oui que reste-t-il donc d'un mouvement dont on a parlé tout à l'heure qui était le Irak rien rien il a été enterré muselé je crois qu'il n'a pour l'instant aucun avenir tant que l'armée est en place et si vous voulez le le il faut bien réaliser que en Algérie l'armée qui a vaincu le colonisateur français en 62 l'ALN l'armée nationale de libération elle se considère encore aujourd'hui comme propriétaire du pays et les Algériens ne sont que les locataires ou les usuzufrutiers je dirais et donc voilà c'est c'est un résumé brutal de la situation mais un locataire on peut le avoir tous les droits sur lui les les relations avec la France sont devenues exécrables euh est-on parvenu au pire état des relations entre les deux pays non on a non il y a toujours des crises des hauts et des bas là il y a une enè crise c'est la 4e depuis le 2017 l'ambassadeur d'Algérie c'est la 4e fois qu'il est rappelé en Algérie là la crise elle est due à la ça vous étiez ça vous était arrivé quand vous étiez en PO non non non non non il l'ambassadeur actuel ça fait la 4èe fois qu'il est qu'il est rappelé en Algérie cette crise elle est de à la reconnaissance du Sahara Occidental par la France ce territoire qui est au sud du Maroc que le Maroc revendique don dans le Maroc revendique la la souveraineté et qui territoire qui avec le soutien de l'Algérie veut son indépendance il y a des les saraoui ou une partie des saraouis soutenus par l'Algérie dont certains sont réfugiés sur le territoire algérien à Tindouf ce qui fait dire à l'Algérie que c'est un problème équivalent à celui de la Palestine alors que c'est pas tout à fait le cas une partie effectivement des SAR de la population saraoui veut une république saraoui indépendante et soutenue par l'Algérie h euh quel est l'impact d'ailleurs de cette question dans la campagne et et et plus exactement est-ce que l'opinion algérienne attache autant d'importance à cette question que n'en attache le pouvoir algérien non le moi j'ai jamais entendu quelqu'un en Algérie me parler de du dossier du Sahara de du dossier saraoui on on conteste évidemment le l'appartenance au Maroc du de cette partie du Sahara au nom de la doctrine de l'intangibilité des frontières en Afrique des frontières issues de la décolonisation mais c'est un problème c'est pas l'Alsace Lorine de l'Algérie c'est un problème qui concerne les militaire qui trouve aussi un certain nombre d'intérêt je pense donc voilà c'est pas un sujet d'intérêt national mais là c'est vrai que avec ce qui s'est passé avec le Maroc ça va sans doute revenir un peu dans le débat mais franchement c'est pas un sujet euh quel est quellez-vous d'abord guêter dans les les prochains jours j'ai peut-être une question préalable euh l'é pour la question la question d'immigration aujourd'hui les autorités algériennes continuent-ell ou ont-elles l'intention de coopérer avec la France puisque quand même l'Algérie et les Algériens sont le premier peuple d'immigration en France aujourd'hui non elles n'ont pas l'intention de coopérer avec la France mais elles n'avaient déjà pas l'intention de coopérer avec la France notamment sur le cas des distribution des laisser passer conçu misetf et le taux je ne sais pas quel est le taux officiel aujourd'hui il faudrait poser ça poser la question à Monsieur Darmanin je ne sais pas quel est le taux officiel de de réalisation des OQTF algérienne mais il a jamais été très élevé il était à 7 % à un moment on est peut-être passé dans les derniers mois à 20 % mais voyez 20 % ça laisse 80 % de gens en situation irrégulière Vous avez écrit uneès d'ailleurs sur la question pour la front d'apole on le rappelle quels peuvent être justement les les leviers de la France pour pouvoir faire évoluer cette situation bah il y a cet accord de 1968 mais si on voulait toucher au cœur du système il y a un dossier qui qui est un échange de lettres couchner medelsi qui date de 2007 et qui exempte de visa tous les détenteurs Algériens de passeport diplomatiqu or vous pouvez penser qu'en Algérie les passeports diplomatiqu sont diffusés très largement à toute la nomenclature algérienne les diplomates mais aussi les militaires les politique leur famille ils ont des passeports diplomatiques à vie alors que du côté français c'est quand même très limité moi en quittant Algérie j'ai rendu mon passeport diplomatique au ministère des Affaires étrangères et donc tous ces gens de la nomenclature algérienne viennent et peuvent venir en France sans visa pour faire leurs affaires financières se faire soigner et cetera et si on voulait euh envoyer en tout cas un signal à au système algérien on commencerait par dénoncer cet accord c'est un simple échange de lettres donc le ministre des Affaires étrangères nommé par Monsieur Barnier peut le faire sans même l'autorisation du président de la République c'est un échange de lettres et c'est pas un accord international donc ce sera un signal très fort ça priverait du droit de venir en France beaucoup de généraux et d'officiels algéri rien euh il y a d'autres leviers il y a oui il y a d'autres leviers le les circuits financiers le change algérien avec un dinar inconvertible donc les circuits de financement les biens immobiliers les accords de sécurité sociale bon l'accord de 68 sur l'immigration il y a beaucoup de dossiers oui euh qu'alz-vous guêé dans les dans les prochains jours d'abord en Algérie rien rien parce que demain donc monsieur tboun sera réélu et puis après les choses repartent comme comme avant je pense que ce qui sera important c'est pas dans les prochaines semaines c'est dans les prochains mois à mon avis les Algériens vont essayer de se positionner vis-à-vis du prochain candidat aux élections présidentielles en France pour essayer de faire faire voilà faire valoir un certain nombre d'arguments ce qui sera important de surveiller en revanche c'est la Mosquée de Paris les consulats algériens quoi tous les les groupes algériens en France et notamment la Mosquée de Paris qui est le la véritable ambassade de l'Algérie en France sur quelle base ça sera ma dernière question Xav r encour la France pourrait fonder des relations stables durables et sain avec l'Algérie j'ai toujours dit et écrit qu'il faut établir un rapport de force la réciprocité c'est le seul mot que la diplomatie algérienne comprend et accepte donc il faut établir de la réciprocité merci beaucoup Xavier dancour je signale et je rappelle votre note qu'on peut retrouver sur le site de la fondapple sur les fameux accords de 1967 euh 68 1968 j'avais une hésitation vous venez de clarifier donc les accords de 1968 entre la France et l'Algérie et euh tout le tout le travail et puis tout ce que vous avez écrit justement sur la question merci beaucoup Xavier rencour d'être venu