Pierre-Antoine Baele - La force mentale du triathlon paralympique

Introduction salut et bienvenue dans la tribu extraterrière si c'est la première fois que tu tombes sur une de nos vidéos et ben sache que extra-terrien c'est avant tout un format podcast que tu peux retrouver sur les différentes applications audio comme Spotify Deezer Apple podcast je te mets les logos un peu partout mais sache qu'on est vraiment disponible sur toutes les plateformes audio et ça peut te permettre d'écouter tout simplement les épisodes pendant que tu cours que tu fais ta rando pendant que tu conduis ta voiture pendant que tu es dans les transports ou que sais-je que tu es en train de faire le ménage ou de faire ton jardinage en tout cas voilà c'est vraiment un format pratique donc n'hésite pas à écouter aussi sur les plateformes de podcast en revanche si c'est pas la première fois que tu tombes sur une de nos vidéos tu peux faire trois choses la toute première c'est tout simplement de t'abonner et de mettre la petite cloche tu sais où est-ce qu'elle se trouve là en dessous la deuxième chose que tu peux faire c'est aussi en parler autour de toi parce que tu sais très bien que le sport c'est toujours plus sympa quand c'est partagé et enfin la troisième chose que tu peux faire c'est t'abonner sur notre compte Instagram extra-terrien podcast on y partage un peu les coulisses les photos avec les invités bref des petites exclus aussi qui sont sympas des petits cadeaux tu trouveras plein de choses sympas et on y donne aussi des conseils pour que toi aussi tu deviennes un extra-terrien ou une extraterrière bon en tout cas je t'embête pas plus et je te laisse avec l'invité du jour Ciao salut Pierre Antoine salut Bart comment ça va ben écoute ça va ça va très bien je suis très heureux de t'accueillir à la maison depuis le temps que que je t'écoute enfin j'étais en face de moi on peut se rencontrer donc c'est une très belle journée pour moi aujourd'hui bah écoute plaisir partagé je sais que effectivement tu suis le podcast depuis très long moment peut-être quasiment le début et que tu m'avais écrit en plus très tôt dans l'aventure qu'on a l'occasion de d'échanger de temps en temps par message et que donc ça me fait extrêmement extrêmement plaisir de te voir aujourd'hui et de pouvoir échanger parce que j'ai suivi aussi ton ton parcours des 3 à 4 dernières années qui a été remplie d'embûches et tu vas nous tu vas nous raconter ça et puis en plus je suis hyper heureux pour toi parce que il y a quelques mois tu as eu ton c'est ce qu'on peut dire que c'est ton premier gros titre sur le sur la scène du Paratriathlon ouais on peut dire ça comme ça première premier Championnat du Monde premier grosses compétition et donc ça c'est c'était un truc de dingue ouais donc je suis hyper content et hyper ému de te rencontrer quelques quelques semaines quelques mois après pour célébrer un peu ça aussi avec toi tu vois et pouvoir en discuter que tu me racontes tout ça donc ça va être un super chouette épisode j'ai vraiment j'ai vraiment hâte il y a plein de sujets qui me tiennent à cœur dont on va pouvoir parler un petit peu aujourd'hui on va parler effectivement un peu de handicap mais aussi de Para triathlon on va parler technique voilà on va parler un petit peu de ce qui se développe mais avant tout tu vois j'ai tu le sais ce que tu écoutes le podcast il y a la question traditionnelle donc j'ai presque même pas besoin de te la poser parce que tu écoutes déjà mais quel est ton premier souvenir de sport écoute le premier souvenir de sport c'est on va dire la finale 98 finale de foot en 1998 c'est le premier moment où j'ai vécu un peu où je me suis rendu compte un peu Premier souvenir de sport et enfance de la ferveur qu'on pouvait avoir autour du sport j'habitais dans un petit village on sait tous réunis dans la salle municipale et on a regardé le match était projeté sur un grand écran et elle a fait forcément avec la victoire on est tous sortis fêter ça et moi j'habitais à l'époque dans le sud de la France pourtant c'est une terre de rugby et il y avait énormément de monde qui qui chantait et qui fêtait le titre de l'équipe de France et voilà c'est c'est pas forcément un souvenir personnel mais c'est la première fois où j'ai pu me rendre compte que le sport pouvait rapprocher pouvait unir et j'en garde un très très beau souvenir ouais mais tu m'étonnes des moments de joie et de liesse pour tout le monde c'est marrant que ce souvenir là parce qu'on vient d'avoir une conversation sur la chance qu'on a en France d'avoir une une culture sportive quand même et d'être un pays fan et supporter de sport pour les pour les équipes donc ça me ça me parle d'autant plus tu vois donc et c'est pas le cas dans tous les pays il y a pas une ferveur comme ça partout partout pareil quoi donc bah écoute et ça t'a donné envie de jouer au foot oui forcément en plus ma mère était lilloise elle adorait le foot aussi donc elle m'a transmis un peu cette passion du foot et donc comme on était dans le sud on vivait un petit peu les matchs à la radio on écoutait un petit peu les matchs du LOSC et voilà c'était un petit moment qu'on passait à deux mon père aussi était là suivez aussi un petit peu et donc c'était des moments qu'on passait en famille et autour de autour d'un match alors à l'époque c'était un peu difficile de voir les matchs à la télé on les écoutait plus à la radio et donc ouais c'était c'était un sport qu'on appréciait tous les trois et puis progressivement forcément à l'âge de l'adolescence j'ai voulu faire aussi du foot un petit peu comme beaucoup d'ados et je me suis mis en faisant c'est le premier sport que tu as pratiqué pas du tout j'ai d'abord fait un peu de basket vraiment quand j'étais tout jeune j'avais avoir 5 ans et et ensuite quand j'ai eu de déménagé dans le sud j'ai commencé le judo ok j'ai fait 9 ans de judo et en parallèle Grandir avec une agénésie du pied j'avais commencé à 11 ans le le foot ok j'ai fait 50 fautes en tout ok donc déjà un gros grossesse sportif alors on l'avait on l'a pas dit mais effectivement tu es né avec une agénésie au pied dis-moi si je me trompe et que je j'explique ça un peu vulgairement mais c'est un arrêt de la croissance de du fœtus sur une partie du corps ou est-ce que je le résume bien ou ouais c'est un beau résumé moi j'ai souvent tendance à dire que c'est nager une Asie du pied gauche que je suis né sans pied en fait c'est vraiment ça j'ai j'ai mon genou qui est fonctionnel j'ai un petit mollet forcément qui qui ne travaille pas vu qu'il y a pas l'articulation de la cheville et j'ai un voyant qui est très très long et pour pour imager un peu ça j'ai que 7 cm de décalage entre [Musique] [Musique] [Musique] [Musique] comme le handicap est encore très négatif en France et on en parle peut-être pas encore assez et ben était un peu particulière et en tout cas au judo j'ai eu une très bonne très belle approche le club m'a très bien accueilli à chercher à comprendre un peu ce que j'avais besoin comment je fonctionnais avant de me donner une réponse s'il pouvait ou pas m'accepter au sein du club et au final ensemble on a trouvé des solutions pour que je puisse pratiquer en sécurité de mon côté et aussi forcément du côté de mes adversaires parce que le judo ça reste un sport de combat avec du contact et on a mis tout en œuvre pour protéger en fait mes adversaires et mes partenaires d'entraînement pour que on puisse pratiquer ensemble et que on ne se blesse pas ouais ok ouais parce que effectivement il peut y avoir une toute une notion de danger mais c'est quand même le comble c'est toi qui est en situation de handicap tu vois et c'est toi qui peux te retrouver est un danger pour pour tes partenaires d'entraînement tes opposants tu vois c'est quand même ouais après c'est forcément la prothèse comme elle est dure comme c'est fait en carbone essentiellement ou en résine c'est forcément c'est c'est dur et par rapport au contact on peut avoir dans ce sport tout début pour être honnête je voulais commencer par le rugby et on m'invite on m'invite arrêté dans cette envie parce que Ben avec avec le sport de contact alors forcément quand dans les équipes de jeunes on n'a pas forcément le contact comme on peut imaginer le rugby actuellement chez les adultes mais forcément après il y aurait eu plus de contacts et ça aurait pu poser problème pour moi et pour les autres et donc du coup on va pas forcément accepter d'un sein du club on va dire que c'était plutôt un pari un peu fou et c'est pour ça que je me suis réorienté vers vers le judo OK et c'était aussi pour moi une belle école de la vie avec pas mal de valeurs qui m'accompagnent encore aujourd'hui et pour être honnête si si je me suis mis au sport et notamment au judo aussi pour pour apprendre à me défendre et à me contrôler par rapport à ma différence par rapport au moquerie que je pouvais subir à l'école des parce que là on parle de l'âge où tu arrives au judo à 9 ans c'est ça et donc tu subissais déjà des moqueries ouais effectivement forcément je venais de déménager je j'habitais à Lille je suis arrivé dans dans le sud de la France j'arrive donc dans un nouveau village une nouvelle école avec une différence et à ce moment là ça s'est pas très bien passé parce que parce que ben ok différent la prothèse ça fait ça fait ça faisait un petit peu peur et donc du coup ben tous les petits noms d'oiseaux et méchancetés qu'on peut se faire entre entre enfants je les ai subis et c'est pour ça que je me suis dirigé vers vers le sport et notamment le judo pour pour apprendre à gérer tout ça et à me défendre ok ouais ben c'est effectivement ça peut se comprendre et si tu je comprends aussi que si tu as choisi le judo c'est quand même de la défense physique du coup il y avait peut-être plus que des moqueries verbale et par moment ça pouvait peut voir à quel point les enfants peuvent faire des bêtises mais d'accord et j'ai une question parce que tu vois quand on s'est croisé tout à l'heure forcément tu vois moi je vois des photos de toi sur les réseaux quand tu es en train de courir ou que tu es en train de t'entraîner là on voit clairement ta prothèse parce que tu es en basket tu es en short du coup du coup je vois mais quand je t'ai vu tout à l'heure et qu'on s'est croisé dans la rue qu'on je suis allé entendre j'aurais pu absolument passer à côté tu vois si je l'avais pas su je pense que j'aurais pas deviné moi-même tu vois est-ce que plus jeune du coup toi tu as peut-être [Musique] pas dans ta prothèse était plus visible ou peut-être que tu l'as caché moins que qu'est-ce qui moi j'aurais pas deviné en fait tout à l'heure tu vois je pense j'aurais pu passer deux jours avec toi non stop j'aurais pas je suis pas sûr que j'aurais deviné c'est un peu c'est un peu on va dire le problème c'est que il y a beaucoup de handicaps qui sont invisibles moi quand je suis en pantalon j'en fais partie à part en short ou à part en tenue de sport mon handicap ne se voit pas et donc ça a pas ça pas été ça n'a pas été simple démon plus jeune âge forcément avec avec les moqueries ça n'a pas ça n'a pas été simple pour moi de d'avoir une vie on va dire normal et j'ai mis beaucoup de temps à accepter mon handicap en parler librement et à le montrer et on va dire que c'est un peu grâce au sport que que j'ai pu accepter mon handicap grâce à la découverte du monde handisport et ça correspond à peu près à l'âge de mes 20 ans donc ça a mis beaucoup de temps ça a été long pour moi c'est pas c'est pas toujours le cas il y en a pour qui c'est beaucoup plus rapide mais moi on va dire que c'est à partir de 20 ans où j'ai commencé à en parler librement aborder le sujet me balader en short sans me soucier du regard des des gens des autres et parce que Ben mine de rien quand je suis en short et ben ça se voit ça se voit beaucoup plus que quand je suis en pantalon et le regard interpelle alors il y a des bons ou des mauvais regards mais mais au début ça a été très long et d'accepter le regard des autres en fait c'est ça le plus difficile et petite question à la maison vous vous appelez enfin vous parlez de handicap vous avez où est-ce que je paye pour y avoir un tabou est-ce que vous l'appelez autrement peut-être que comment est-ce que vous en parlez à la Maison du coup avec tes parents à la maison ça a tout le temps été un sujet que j'ai l'impression que tes parents t'ont poussé vers le sport t'ont poussé à aller vers les autres et ton ton on fait le maximum en tout cas pour que que tu ressens pas ça quoi ouais mes parents ils m'ont jamais rien d'interdits m'ont laissé toujours faire ce que j'avais envie ils m'ont toujours accompagné dans dans tous mes souhaits c'est c'est une chance ils ont toujours fait en sorte que que je puisse faire et réaliser ce que j'avais envie donc ça pour moi c'est une grande chance et ça a toujours été un sujet qu'on a mis librement sur sur la table ça pas été un sujet tabou même plus largement dans la famille que au niveau des grands-parents des ongles et des tentes ça jamais poser aucun problème et donc quand je suis arrivé ben voilà c'était il a fallu forcément aussi de leur côté se familiariser et apprendre le handicap tout comme moi mais mais ça a posé aucun problème Les relations face aux handicaps et tout doucement voilà c'est un sujet qu'on arrivait à mettre sur la table facilement et lors des petits moments aussi un peu difficiles à l'école il y avait aussi un peu de dialogue à la maison et ça faisait aussi du bien comment t'explique avec le recul que tu es mieux autant de temps à accepter cette différence j'ai peut-être pris du temps à voir ce fameux déclic et j'ai toujours voulu me considérer peut-être comme une personne tout à fait normale les sports que j'ai pu pratiquer avant de avant de découvrir le monde en eSport c'était on va dire dans le monde valide sans faire de distinction sans matériel spécifique et j'ai toujours voulu croire que j'étais pas différent mais en fait à un moment donné il faut avoir faut ouvrir juste les yeux et se dire bah voilà il y a une différence il faut vivre avec et voilà c'est peut-être ça que j'ai mis du temps à accepter et la découverte du monde handisport de rencontrer des personnes en situation d'handicap comme moi ça arrivait très tard à l'âge de 20 ans parce que avant ça aucune personne en situation de handicap inventer 20 ans pas vraiment très peu voilà très peu pas beaucoup dans mon cercle d'amis c'est très rare et les seules personnes que je pouvais rencontrer c'était chez mon prot [Musique] [Musique] [Musique] qui a une tête bien faite qui est intelligent qui voit son corps exactement comme celui des autres tu vois 99% il est exactement pareil et toi tu as absolument envie que tout le monde te voit norme comme quelqu'un de normal parce que tu te considères normal et que c'est un peu la société qui te rappelle que tu es un petit peu différent tu as un tout petites différences tu vois et de voir à quel point c'est dur de quand on est jeune quand on est enfant que la société nous rappelle qu'on est unique tu vois et le mot différent il est pas bien en fait c'est le qu'on est unique et on est tous unique parce qu'on a tous un côté pas différent des autres en fait tout simplement ou qui sort un peu de la norme tu vois tout à fait je pense que tu résumes très très bien la situation et même quoi pour imager en fait en fait je pense que c'est juste la différence qui fait qui fait un petit peu peur et qui nous rappelle que ben on est on est différent c'est je vais te raconter une anecdote quand moi je suis arrivé au football je me suis présenté pour la première fois sur le terrain j'ai rencontré l'équipe et l'entraîneur et l'entraîneur il m'a regardé il m'a dit ben qu'est-ce que c'est que ça est-ce que tu peux jouer au foot avec ça et en fait ouais c'est des mots qui qui m'ont un peu marqué et moi sur le coup je me suis dit ben ouais t'inquiète pas je vais te montrer que je sais jouer au foot que il y a aucun problème et que et quelques années après un an ou deux j'étais capitaine de l'équipe donc c'était une belle victoire pour moi mais sur le coup c'est quand même quelque chose de choquant alors cette personne c'était une personne en or qui c'est grâce à elle qu'on s'amusait tous les mercredis et tous les samedis et qu'on allait au match elle nous accompagner à chaque fois et en fait cette personne était un peu maladroite et elle connaissait pas le handicap elle a jamais été confronté ou handicap et par mécanisme de défense elle était un peu méchante par rapport à ça ou des mots un peu méchants et sur le coup ça m'a un peu vexé et ça m'a servi aussi du coup pour pour être prouvé que j'avais ma place dans l'équipe et peut-être faire mieux que ça et et donc tu vois c'est un petit peu ma force cette plus belle leçon de vie en tout cas je sais pas on en a pas parler et voilà et c'était quelqu'un qui avait un grand cœur mais qui était aussi un peu maladroit malheureusement et mais grâce à lui on a pu on a pu faire des trucs de fou et vivre avec l'équipe des moments extraordinaires et il en faut des gens comme ça dans les dans les clubs pour pour nous accompagner pour accompagner les plus jeunes et pour qu'on puisse pratiquer et donc merci pour pour ce qu'il a fait pour nous mais sur le coup un peu vexé et aujourd'hui en fait cette ce mot là et cette cette petite leçon je l'ai toujours en tête et l'idée c'est de d'en parler de d'essayer de te faire avancer l'image qu'on peut avoir sur le handicap de montrer que le handicap existe et aussi ben pourquoi pas pour faire un peu promouvoir le sport parce que le sport ça reste très important à mon sens et donc dans tous mes interventions dans ce que j'essaie de passer comme message c'est un peu c'est un peu les deux grandes idées de base que j'ai c'est de faire avancer l'image qu'on peut avoir sur le handicap de faire connaître le handicap pour sur pour montrer et pour pour que le premier regard avec une personne la première confrontation avec une personne en situation de handicap soit un peu moins rude que ce que j'ai pu subir ouais bien sûr pas comme tu l'as dit moi si tu veux mon quand je fais mon auto analyse un peu de ma relation au handicap Le judo avec la prothèse c'est que souvent quand on a tenté de m'éduquer peut-être c'est ton plus jeune j'ai fermé les yeux où j'ai évité le sujet tu vois et que forcément après mes premières confrontations avec des personnes en situation de handicap elles ont été maladroites parce que je m'étais pas formé avant et comme je te le disais extra-terrien ça a été probablement ma meilleure école enfin le meilleur la plus belle chose que j'ai appris à travers extra-terrien c'est justement être à votre contact tu vois parce que vous m'avez tout transmis de façon directe avec l'émotion et qu'on est en posé avec l'empathie la compréhension et et j'imagine que pour beaucoup de gens ça doit être un peu pareil en fait c'est à dire que souvent tu te mets un bandeau sur les yeux tu essayes de dire mais tiens le handicap c'est pas dans ma famille donc pourquoi j'ai mis intéresserais pas pourquoi je m'intéresserai que un jour il y a une situation qui t'arrive et tu peux très mal à droite et une fois que tu t'y intéresses bah tu ton empathie explose et tu comprends plein de choses et tu te dis mais quelles erreurs j'ai pu faire par le passé est-ce que je trouve formidable avec ta voix avec la voix de Alexis avec la voix de Solène avec la voile la voix de Mathieu de Marie Amélie Marie et tout ce que je trouve génial à travers vos voix c'est que Ben d'un côté vous forcez le respect et on est obligé de vous écouter tu vois et on est obligé de et là je peux plus je peux plus mettre ce bandeau sur les yeux que j'avais avant tu vois donc en tout cas ce que je faisais quand j'étais ado quoi donc je moi je vous remercie de ça d'ailleurs de ce que vous m'avez apporté je suis hyper content qu'on puisse en parler aujourd'hui parce que je te le disais à table à l'instant il faut absolument avancer sur ces sujets là et si les enfants sont moqueurs parce qu'ils sont le reflet de leurs parents et c'est leurs parents si des enfants qui se moquent c'est simplement que les parents l'ont pas expliqué quoi et du coup on vous parle à tous les deux avec Pierre Antoine c'est pour vous dire de parler à vos enfants de ce sujet là et ne les laissez pas indifférent et il faut les éduquer quoi par rapport à ça quoi donc merci infiniment tu vois de pouvoir parler de tout ça je voulais quand même revenir un petit peu sur le judo tu vois tu as vachement besoin de tes chevilles au judo c'est sûrement peut-être le l'articulation peut-être la plus importante on va dire parce que tu es en équilibre dessus déjà ta prothèse elle peut elle a 360 degrés de mobilité elle reproduit la mobilité d'une cheville de ton autre cheville comment comment est-ce que ça fonctionne est-ce que tu t'es avantagé tu es désavantagé parce que toi aussi des j'ai fait j'ai ma ceinture verte en jet d'eau donc tu pourras pas me la faire et mon père était champion de France junior donc tu vois donc il y a quand même tu peux tu vois il y a quand même quelques [Musique] enjambements ou l'utilisation de la cheville peut être très utilisant pour les crocheter notamment comment est-ce que tu t'en sors toi là dedans alors déjà pour pour situer un peu la voix pour restituer la prothèse j'ai moi comme j'ai un moyen qui est très long j'ai pas d'articulation au niveau de la cheville donc du coup il faut imaginer que en 7 cm de différence entre ma jambe droite et ma jambe gauche appareillée il faut donc caser un pied l'emboiture donc en car c'est la partie rigide et extérieure de la prothèse et le manchon c'est la partie qui est en contact qui est un peu plus souple et un peu plus agréable qui est en contact avec ma peau et donc du coup c'est un peu mission impossible il y a déjà très peu de pieds de marge que je peux utiliser ok il doit en avoir deux et moi du coup j'ai une prothèse qui est fixe donc avec une cheville bloquée à 90 degrés et je suis obligé de faire avec ok donc au judo j'ai dû m'adapter et dû apprendre à faire avec donc une jambe complètement valide et avec lesquels je pouvais utiliser tous les tous les sens et une jambe avec un pied complètement bloqué à 90 et donc moi en plus du coup on avait protégé avec alors je pense que c'était même des c'était un équipement qui venait de la boxe thaï je crois c'était genre des protège-tibia très souples et pour absorber un maximum de coûts et on avait mis aussi une chevillère pour pour protéger au maximum la prothèse et et donc l'idée c'était de se débrouiller comme ça d'apprendre comme ça à pratiquer le judo et ça m'a jamais porté préjudice et si ça fait appel à des vieux souvenirs mais si j'ai pas de bêtises j'ai même été champion de champion de load OK et j'avais discuté les intérêts région et je m'étais classé au mieux 6e si je dis pas de bêtises il est donc du coup ben ouais vous avez en plus même au club un très bon judoka et j'avais passé j'avais commencé les katas avec lui pour le passage de sa ceinture noire et j'étais un peu son son cobaye son partenaire qui faisait voler un peu aux quatre coins du tapis et on s'entendait bien c'était quelqu'un voilà toujours et c'était des bons moments et j'ai passé des bons moments au judo et j'ai appris beaucoup de choses OK c'est mentionné les peut-être les moqueries à l'école la Théo sport tu es dans un club félicitations à tes accompagnants en tout cas aux encadrant parce que il connaissaient pas la situation puis je vois qu'ils ont redoublé de créativité pour pour à la fois protéger tes adversaires et faire en sorte que tu sois dans de bonnes conditions donc il peut y avoir du captes un peu la tension peut y avoir de la jalousie tu gagnes tu gagnes tu montes les niveaux tu vas jusqu'au bout tu lâches rien parce que ce que tu dis pas là avec beaucoup d'humilité mais moi je le vois c'est que c'est beaucoup plus dur pour toi que pour les autres mais que tu t'accroches jusqu'à la ceinture noire tu vois comment est-ce qu'il réagissent les autres enfants puis ado puis jeunes adultes dans ce club là tu vois est-ce que le sport rend le contexte plus facile tu vois ou est-ce qu'au contraire la compétition le l'attention du des encadrants est-ce qu'au contraire ça la rend plus difficile là où l'école c'est beaucoup plus la jungle et qu'il y a pas de valeur partagée au judo on nous apprend quand même le respect avant toute chose quoi effectivement alors l'une des motivations aussi de faire du sport c'était de montrer que j'étais comme tout le monde et donc le judo ben le judo c'est quand même une belle école de la vie et donc là il y a des valeurs importantes comme le respect la modestie le contrôle de soi et en fait pour passer les ceintures tu le sais très bien il faut il faut montrer un petit peu toutes ces valeurs là l'entraînement il faut forcément aussi réaliser des techniques et montrer qu'on a le niveau aussi pour passer la ceinture suivante mais je pense que du coup le fait d'être dans le cadre judo ça simplifié beaucoup de beaucoup beaucoup de choses et en fait finalement je retrouvais plus ou moins les mêmes camarades euh à l'école que au judo mais bizarrement les moqueries elles étaient pas au judo mais elles étaient à l'école comment l'expliquer ben je sais pas je pense que c'est le cadre le cadre judo avec les valeurs qu'on essayait de de nous inculquer et chose qu'on avait peut-être pas forcément à l'école et tout doucement j'ai monté un peu les étapes et donc rectification j'ai c'est peut-être l'un de mes seuls regrets j'ai pas passé ma ceinture noire j'ai arrêté à la ceinture marron pour me consacrer pleinement au football c'est peut-être l'un de mes regrets en sport mais il y a jamais trop tard peut-être que je reviendrai au judo et que je passerai cette ceinture noire qui sait mais mais voilà c'est tout ce que je te souhaite c'est gentil trop bien et ouais pourquoi pourquoi arrêter à ce moment là tu vois [Musique] de pas avoir essayer d'aller plus loin tu vois parce que comme j'étais j'étais actif je faisais le judo et le foot en même temps et à un moment donné c'était un peu un peu compliqué de consigner les deux et j'ai dû faire aussi un choix par rapport à l'objectif qui est du football qui était de viser en fait la montée en ligue régionale donc gagner le championnat départemental pour accéder à la ligue régionale et je voulais me consacrer pleinement à l'équipe j'avais envie de vivre un moment avec mes potes au football et j'ai dû faire un choix et malheureusement j'ai j'ai pris le choix de quoi j'ai fait le choix d'arrêter le judo pour me consacrer pleinement au football je regrette pas parce qu'on m'a été on a été champion champion de champion de load et j'ai réussi à faire une année L’envie de bien faire en niveau régional on a joué comme des contre des équipes comme 7 comme Béziers et moi j'ai pris j'ai pris du plaisir mais il manque un petit quelque chose un petit accomplissement au niveau judo et un jour ça me trotte et un jour j'y reviendrai très certainement ouais moi je te connaissant je suis sûr que que tu vas tenir parole ce qu'on oublie de dire c'est que c'est toujours avec c'est pas du ce que tu fais toutes ces performances là c'est sur le circuit valide je déteste ce modèle est-ce que j'ai pas un autre mot pour dire les personnes n'en atteintes de handicap ça fait un peu long après elle valide c'est le mot un peu raccourci et qui qui marque le plus c'est sûr que Ben valide invalide c'est c'est des mots qui sont un peu un peu choquants un peu dur mais c'est souvent le mot qu'on emploie et ben écoutez s'il y a des gens qui connaissent des gens qui bossent à l'Académie française et qui peuvent mettre un petit coup de nettoyage dans ce vocabulaire inapproprié ça serait super voilà on cherche des mots bienveillants intelligents et qui mettent pas forcément les gens trop dans des cases et un peu moins abruptes que valide et invalide donc voilà désolé petit coup de gueule du moment mais du coup tu fais tu fais tout ça avec voilà on le dit avec des copains valides c'est là pour le coup dans le football c'est pas les mêmes valeurs qu'au judo tu vois pour avoir fait un peu aussi donc j'imagine que si tu es capitaine de l'équipe tu forces le respect les copains les coéquipiers ils te soutiennent à 2000% c'est le cas aussi des équipes adverses que que vous allez battre Béziers auxquelles qu'on la France ça se passe aussi bien ouais ça c'est sur le terrain ça s'est jamais trop mal passé par rapport au handicap forcément sur un terrain il y a toujours un peu de tas de versité il y a des fois des mots des noms d'oiseaux qui volent un petit peu mais voilà je pense que mon handicap n'a jamais été source de problème au football moi quand j'ai rentré sur le terrain j'étais une autre personne voilà j'étais un bulldogue lâché sur le terrain et par rapport à ma différence j'avais forcément envie de bien faire de montrer l'exemple et c'est peut-être aussi pour ça que à un moment donné j'ai été capitaine de l'équipe et j'allais un petit peu sur sur les copains qui voulaient pas courir après le ballon qui était fatigué au bout de une petite demi-heure de jeu et alors que moi j'avais un pied en moins et que je courais partout et voilà c'était un peu mon tempérament c'était bienveillant forcément à ce moment là parce que mais il y avait pas de jugement par rapport par rapport à mes mes coéquipiers mais voilà moi ça me ça m'énervait intérieurement de voir certains qui jouaient peut-être pas forcément le jeu pour l'équipe alors que moi j'avais une différence et que à fond que je me donnais à 100% mais après ça fait partie des moments de vie d'une équipe des moments de vie de tous les jours et voilà j'ai pris aussi un peu à relativiser mais sur le coup j'étais un peu énervé et je criais un petit peu après tout le monde j'étais aussi pendant longtemps défenseur derrière derrière tout le bloc équipe et donc ouais j'aimais bien crier un petit peu sur tout le monde d'aboyer un peu fort je t'imagine pas du tout comme ça tu es tellement calme et tellement serein je t'imagine pas j'ai surpris beaucoup de monde sur un terrain de foot effectivement mais parce que voilà Pierre-André c'est un peu la force tranquille et tout calme il parle tout doucement tranquille posé petit sourire et tout je t'imagine pas sortir les crocs et hurler sur les camarades mais ce que je comprends tu vois de aussi de plusieurs épisodes que j'ai pu faire avec avec des para raclettes [Musique] c'est qu'il y a ce côté où vous culpabilisez sûrement un peu d'être différent et du coup vous donnez encore plus dans le sport à l'école tu me diras ce qu'il en était pour toi mais il y a cet effet ou pour compenser une différence vous vous êtes ultra exigeant avec vous-même vous vous donnez encore plus vous redoublez d'efforts tu vois et celles qui m'a fait ouvrir les yeux je te disais tout à l'heure c'était Solène pyré en pareil escalade qui était première de sa classe qui parlait pas un mot qui était au premier rang mais complètement dans le coin pour que personne la voit elle levait jamais la main elle disait pas un mot pour pour pas que les mauvais élèves par tu vois qu'est-ce qu'il en était pour toi à l'école est-ce que tu avais ce même cette même envie de bien faire cette même envie de de ouais de je sais pas si c'est compensé une différence comblée en vide ou je sais pas quoi mais c'était cette même exigence que tu peux voir sur un terrain de foot ou sur un tatami c'était un peu différent l'école moi ça a jamais été trop mon truc l'école et j'étais pas pour autant perturbateur mauvais élève j'étais dans la moyenne je pense en essayant d'être honnête mais peut-être toujours à faire les petits coups en douce les mauvais coups en douce mais mais voilà après je pense c'est surtout ça c'est essayer de compenser ce qui nous manque de montrer qu'on est toujours la même chose de montrer qu'on est quelqu'un de tout à fait normal et que et que on peut fonctionner comme tout le monde ok moi l'école moi ça a jamais été trop trop mon truc en troisième je voulais même faire un BEP apprendre un métier et partir partir rapidement sur le chemin du travail et quand ma prof principale elle a vu ça elle a fait des bons à la convoqué tout de suite mes parents et a dit malin aux vu les résultats de pire Antoine parce que j'avais quand même à 14 ou 15 de moyenne quoi c'était c'était correct et elle m'a Le chemin vers le triathlon orienté plutôt 14 ou 15 dans ma classe des premiers je sais pas où je t'aime mais ouais alors de mémoire ouais ça devait être ça peut-être 13 je suis peut-être un peu un petit peu gentil en disant 14 15 mais l'idée en fait également orienté vers une vers une structure vers une filiale plus technique alors je sais pas si tu étais dans ce cas-là mais moi j'ai fait un bac STI j'ai mis mécanique ou en fait elle m'a vendu un peu le projet ou on passait une journée sur sur la semaine dans un atelier à apprendre un métier alors nous moi c'était une option productique donc j'ai façonné avec avec des machines à commande numérique des pièces donc c'était moi ça m'intéressait en fait j'avais rapidement le souhait de vouloir travailler et d'être aussi autonome toujours un peu au même d'essayer de m'assumer d'être rapidement autonome et d'être comme tout le monde et c'est pour ça que je voulais partir sur un sur une filiale on va dire un peu plus une filiale professionnelle plus courte avec un BEP et pourquoi pas un bac pro sur la suite tu t'attendrais cette ceinture noire tu es champion de départementale de foot comment est-ce que tu tombes dans le triathlon le chemin jusqu'au triathlon a été a été long parce que moi du coup après après le football j'ai arrêté un petit peu le sport pour me consacrer sur sur mes études c'était le moment du bac au moment c'est important moment aussi où ben j'ai eu j'ai une petite une petite moto pour me déplacer de profiter un peu avec les copains et ma copine donc voilà j'ai mis un peu le sport de côté et donc à 20 ans j'ai eu l'opportunité de d'avoir ma première prothèse de dédiée à la pratique sportive ce qu'on appelle jusqu'à présent c'était que des prothèses de la vie de tous les jours ce qu'on a pu aussi dans les prothèses de bain pour aller dans l'eau donc avec des prothèses qui permettent de une pratique on va dire aquatique et excuse-moi je te coupe ça coûte combien une prothèse comme ça une prothèse comme la mienne aux alentours de la vie de tous les jours de la tous les jours moi si aux alentours de 2500 euros alors à savoir que ça je trouve ça intéressant faut la changer en plus parce que tu grandis il faut la changer forcément en fonction de la croissance c'est comme une chaussure c'est exactement la même chose ça change en fonction de la croissance de la personne qui la porte et il y a même des fois des prothèses que j'ai jamais pu porter parce que entre le moment où la où la con on l'a fait en fait un moulage de ma jambe pour pouvoir fabriquer après à partir de ce moulage la prothèse et le moment où j'ai j'ai pu la récupérer j'avais déjà grandi beaucoup beaucoup trop et impossible de rentrer dans la prothèse ça m'est déjà arrivé donc à ce moment là voilà c'est c'est un peu la paire de chaussures excuse-moi tu feras attention alors quand je dis 2500 euros c'est à la prothèse que j'utilise aujourd'hui je pense que quand j'étais plus jeune j'avais des pieds un peu moins performants un peu moins évolué que maintenant forcément là aussi on a cette chance là c'est que la technologie évolue et maintenant on a des pieds de plus en plus performants c'est vrai que ça fait ça fait cher et donc on a quand même un système de santé qui qui nous permet d'avoir des prothèses de marche remboursées intégralement remboursé on a le droit de prothèses de marche en état de fonctionnement donc ça c'est vraiment une chance par contre aujourd'hui à l'heure actuelle on n'a pas la possibilité d'avoir du matériel dit de loisirs donc du matériel sportif donc moi ma prothèse de Madame de course ma prothèse de compétition ma prothèse de vélo je me débrouille autrement pour pour la faire financer c'est pas pris en charge par la sécurité sociale et ce que je trouve important c'est qu'on a quand même un bon système de santé en France on quand on va à l'hôpital quand on fait les soins on est bourse pinceau mais ça coûte quand même de l'argent et moi je je j'attache beaucoup d'importance quand même à regarder un peu les factures que je vois passer sur mon décompte Amélie là et quand je vois le prix je me dis c'est quand même une sacrée somme on a de la chance et c'est une somme que je dois pas débourser et je pense que c'est important d'avoir conscience c'est que ça représente quand même une somme d'argent un travail derrière réalisé par mon prothésiste et donc aujourd'hui on a quand même de la chance d'être en France et d'avoir toutes ces moyens techniques et financiers pour nous accompagner dans la vie de tous les jours clairement clairement donc attends on était on était excuse-moi c'est moi qui t'ai coupé qui était fait faire cette petite parenthèse sur les sur les protestes parce que je trouvais ça intéressant tu donc tu fais du foot tout à fait une petite pause pour rentrer dans la vie active doucement et tu as envie de découvrir un nouveau sport qu'est-ce qui qu'est-ce qui t'arrive ouais alors au football tu m'as parlé de prothèse donc je sais pas où est-ce que tu voulais m'amener mais je te coupe plus en fait au football on s'est quand même rendu compte que je courais plutôt vite et j'avais envie en fait de découvrir la téthisme découvrir la têtise mais pourquoi pas d'avoir une prothèse vraiment dédié pour la course donc les fameuses lames de course et donc grâce à mon prothésiste de l'époque il m'a mis aussi en relation avec un ancien athlète de l'équipe de France d'athlétisme handisport et c'est un peu grâce à lui que grâce à lui grâce à toutes l'équipe qui était autour de mon prothésiste et le patron de la boîte qui m'a accueillait c'est un peu grâce à toutes ces personnes que j'ai eu ma première lame de course et la possibilité de découvrir le monde handisport comme je parlais tout à l'heure grâce à l'athlétisme et donc c'est un peu à ce moment là où c'est un peu basculé pour moi parce que ben je rencontre à ces fameux ce fameux athlètes Dominique André qui a pris un peu de son temps pour m'accompagner sur mes premiers pas avec une lame parce que c'est pas forcément évident de courir avec une noble la première fois il m'a donné des conseils et on a partagé ensemble donc je regardais un moment quoi c'est un souvenir incroyable et c'est un peu grâce à lui que tout a commencé c'est lui qui m'a aussi donné l'EN de pratiquer le sport à haut niveau quand je l'ai vu arriver sur le stade avec sa casquette et son t-shirt France lui qui avait fait les jeux de les Jeux d'Athènes forcément ça m'a ça m'a mis plein de paillettes dans les yeux et j'avais vraiment envie de faire comme lui et d'aller le plus haut possible dans dans une discipline et donc à la suite de ça j'ai commencé donc la téthisme en club entre-temps moi je suis revenu sur la région lilloise pour finir mes études j'étais sur terre d'athlée j'étais donc à Villeneuve-d'Ascq pour fuir mes études et à Villeneuve-d'Ascq il y avait donc un grand club d'athlée qui avait une section du sport moi l'objectif c'était vraiment de c'est de pratiquer au plus haut niveau et donc du coup avec ma prothèse spécifique pour la course donc pratiquer au plus haut niveau handisport et donc je voulais intégrer une section handisport pour pour pouvoir être en relation et en relation avec d'autres athlètes également et donc en fait le plus proche de à ce moment-là c'était donc le club de Villeneuve-d'Ascq qui m'a qui m'a accueilli mais de façon incroyable et connaissait beaucoup plus le du coup le handisport ils avaient beaucoup plus de structure de matériel pour t'accompagner te donner envie de faire progresser alors étonnamment non parce que parce que c'est un petit peu ça le problème c'est que même si on a le label on va dire handisport [Musique] il y a pas forcément tout ce qui va avec chaque handicap est différent donc il faut s'adapter à chaque fois et jusqu'à présent ils avaient jamais eu de prothèse de personnes appareillées c'était beaucoup de noms malvoyants et de fauteuil et donc en fait finalement il a fallu aussi apprendre à faire avec moi et on s'est vite rendu compte que j'avais le même fonctionnement qu'une qu'un athlète avec ses deux jambes et que il fallait peut-être un peu plus de temps sur certains exercices pour appréhender l'exercice notamment sur les fameux passages de haies on fait des heures et des heures à passer au dessus des en apnée et donc pour moi j'ai mis un peu plus de temps pour pour appréhender et réussir certains exercices parce que par rapport au handicap par rapport à cette petite différence manque d'équilibre aussi avec parce que là elle est bien pour courir mais au niveau équilibre c'est un peu compliqué donc il faut apprendre à l'utiliser à travailler avec et cet apprentissage comme je disais aussi tout à l'heure plus ou moins long en fonction des athlètes mais il a fallu prendre le temps un certain temps pour apprendre à l'utiliser correctement et donc j'ai été bien encadré dans un premier temps au club après j'ai un je suis rentré dans un autre groupe avec un athlète de mon club mais lui il y avait un groupe plutôt sur l'île avec un autre entraîneur qui qui connaissait aussi des les entraîneurs qui étaient en place au sein de l'équipe de France d'athlétisme donc il y avait aussi un lien direct et c'est pour ça que j'ai opté opté pour m'entraîner avec lui et ça me permettait aussi de passer du temps avec avec Antoine perel que j'ai retrouvé maintenant au triathlon qui était athlète de Villeneuve-d'Ascq et nous on s'entraînait à deux et on était les deux enduits du groupe et c'était assez assez sympa des moments on a passé des bons moments à deux et avec le groupe et et avec ce coach là j'ai appris aussi beaucoup et et il m'a fait un peu aussi repousser mes limites quoi et grâce à lui Ben aujourd'hui j'ai encore des choses des moments de vie avec lui des certaines choses qui a pu me dire et mettre en place lors de des entraînements que que j'utilise encore aujourd'hui donc j'ai l'impression que c'est que le sport c'était vraiment ta bouffer derrière frais là tu vois je t'en parle des petites étoiles dans les yeux ça te fait plaisir de repenser assez souvenir là et tout tu avais l'air hyper impliqué en plus dans le sport et que vraiment c'est à ce moment là que tu as vraiment ce déclic de d'assumer qui t'aide de prendre confiance en toi d'accepter beaucoup plus le regard des autres c'est dans cette période là c'est ouais c'est cette période là c'est aux alentours de 20 ans 21 ans forcément du coup pour la première fois on va dire mon handicap est pleinement visible sur mon lieu de sport parce que le judo il y a le pantalon qui est à moitié qui cache à moitié la prothèse le foot avec les chaussettes c'est pareil et donc là du coup la lame de course ben je peux pas mettre un pantalon il y a rien qui peut la cacher une chaussette de compression il y a rien du tout et donc du coup le fait de pouvoir la montrer de montrer mon handicap sur la piste impossible de cacher la prothèse c'est c'est à ce moment là que ben j'ai pris un peu aussi conscience que je pouvais avoir une vie normale et et de la montrer pleinement leur rencontre du monde handisport ce que je disais tout à l'heure parce que faut savoir du coup si j'ai pas pratiqué dans des structures handisport et que j'ai pas rencontré le monde handisport avant c'est que pour mon handicap au Judo et au foot c'est pas aménagé pour c'était pas aménagé pour mon handicap le judo actuellement c'est c'est fait ou partout en France partout dans les au niveau des catégories parce que ben on y reviendra après mais les catégories handisports on est souvent classé par catégorie catégorie handicap pour essayer d'équilibrer un peu le débat sportif et donc si je dis pas de bêtises au judo actuellement c'est réservé donc pour les sourds et non et malvoyants et donc quand on a une prothèse il y a pas de Judo handisport pour ceux qui portent une prothèse et qui ont un handicap de jambes c'est pour ça que j'ai pas pratiqué le foot actuellement il y a le foot en béquille donc sans prothèse ok ça c'est assez impressionnant quand je les vois jouer sur le terrain de foot ils font des retourner acrobatiques avec des avec les béquilles et tout c'est ça claque c'est un truc de fou et je les ai ils sont sur une jambe les mecs et ils jouent au foot et c'est vraiment un nouveau sport c'est assez récent c'est trop cool pas sûr que en tout cas j'ai pas connaissance à ce moment-là quand j'avais 13 ans j'ai pas connaissance que ça existait à ce moment-là c'est pour ça que je me suis pas tourné vers ça et moi je pouvais aussi je pouvais courir à l'époque je cherchais pas plus que ça et c'est quoi c'est un manque de connaissances c'est un manque c'est de la volonté c'est tu vois je vais rencontrer Benjamin Louis tu vois qui qui crée du contenu pour que handisport qui a créé l'association et les différents réseaux sociaux de coeur handisport ça dit quelque chose ça fait je le suis aussi depuis sans doute le début ou pas loin et tu vois et il me racontait son histoire je l'avais interviewé jusqu'à 18 ans je ne savais pas que ça existait je ne savais pas et c'est pour ça que lui son combat il est venu de là c'est de dire je veux que tous les jeunes de 12 ans 15 ans s'il recherche de l'information sur le sport sur le handisport il la trouve et qui puisse trouver le plus facilement la structure la plus proche de chez eux tu vois c'était quoi c'était un manque de volontaire manque d'informations un manque de tout simplement pas l'envie aussi tu vois tu vois comment avec le recul je pense que comme je disais tout à l'heure c'est vraiment l'idée de d'être considéré comme quelqu'un normal donc j'avais pas forcément envie d'aller voir ailleurs et je voulais pratiquer comme tout le monde et puis après je pense aussi que par manque de d'information parce qu'à partir du moment où j'ai eu l'opportunité de rencontrer Dominique André on a parlé d'avoir une première lame de course pour courir et ben forcément j'ai fait mes petites recherches et j'ai vu que le monde handisport existait que l'athlétisme ont disparu existé et voilà c'est des opportunités et c'était un moment où je me suis dit pourquoi pas pourquoi pas aller courir avec des gens qui sont comme moi avec le même handicap et voir ce que je vaux par rapport à eux puis c'est peut-être aussi toi qui était prêt à ce moment-là pour aussi pour faire ce pas là quoi et j'ai une question tu vois c'est qu'est-ce que tu dis aujourd'hui à un ado quelqu'un qui fait du sport c'est ça bouffé d'air frais parce que il est en pleine puberté qui cherche son identité il sait pas trop d'où il vient ils sont encore différents au collège c'est pas tous les jours facile L’entrée en équipe de France tu vois avec tous les petits les petits trucs qu'on voit pas forcément plus difficile de trouver une copine des copains qui qui se moquent de lui même en soirée il invite mais un peu de lui tu vois le sport il sent mieux tu vois mais 15 ans c'est toujours une période un peu plus compliqué quand tu vas dans un collège et que tu vois ces jeunes tu vois qu'est-ce que quels conseils tu leur donnerais pour pour aller mieux pour aller de l'avant je pense qu'il faut pas perdre la notion de plaisir peu importe le niveau de pratique avant tout c'est de se faire plaisir de faire ce qu'on a envie et si c'est à travers le sport qui qui peut avoir cette petite bouffée d'air frais et pensez à autre chose il faut continuer je pense que le sport c'est une belle école de la vie et c'est pas forcément toujours simple mais à un moment donné on tombe sur les bonnes personnes sur les personnes qui nous tordent un petit peu la main qui qui comprennent qui essaie de comprendre et moi c'est un petit peu aussi grâce à ça j'ai rencontré les bonnes personnes je me suis entouré des personnes qui qui se moquaient pas de moi et bien s'entourer c'est important et surtout essayer d'en parler parce que je pense que voilà en parler c'est c'est important alors je suis peut-être pas le mieux placé pour ça parce que je garde beaucoup de choses pour moi et je parle pas beaucoup mais je pense que le fait de d'en parler à quelqu'un à quelqu'un de confiance de tout ce qui peut tout ce qui peut le gêner de toutes ces moqueries ça permet aussi de décharger et pourquoi pas de se trouver un camarade avec un handicap similaire ou pas mais avec une différence et de vivre des moments avec lui et de parler chacun de sa perception des choses je pense que au travers la parole au travers le partage de nos expériences on apprend et je pense que ça c'est important c'est important pour avancer pour pour accepter et d'aller surtout à son rythme pas vouloir aller trop vite Le budget pour un paratriathlète et ça arrive quand ça arrive ça prend le temps que ça prend mais pas vouloir aller trop vite et comme on dit souvent pas vouloir être grand trop vite ok bon bah très chouette alors si j'ai bien fait mes devoirs il me semble que du coup tu cours tu commences à avoir des des bons résultats et tu reçois une lettre un peu par hasard de pour les sélections de triathlon et que c'est un peu le c'est un peu là le début de l'histoire ouais alors c'est un peu comme ça je passe sur que il y a une lettre dans la ferme et après 4 ans tu veux te renseigner c'est ça tout à fait après 4 ans d'atelet ben j'avais envie de un petit peu autre chose j'avais envie de m'amuser aussi et tu vois pas les possibilités d'aller en équipe de France ou là on pourrait être honnête je suis un petit peu loin du niveau qu'il faut pour faire des sélections je fais j'essayais du saut mais enfin c'était pas c'était pas trop pour mon postérieur alors j'hésite arrêté et je me suis consacré sur du sang et du 200m et ouais j'avais pas forcément le niveau pour pour aller pour aller plus loin pour honorer des sélections [Musique] donc pas de 800 pas de 1500 et en fait moi à ce moment-là j'avais envie de découvrir un peu autre chose j'ai envie de faire du vélo et en fait je me suis dit pourquoi pas le triathlon pour j'ai pas trop bien nagé mais on va apprendre c'est pas grave et j'avais pas de vélo non plus j'avais jamais fait de vélo de course mais j'ai toujours été attiré par par le Tour de France et je passais mes étés à regarder à faire la classique à faire Roland Garros sur le Tour de France et puis le le gros événement sportif qui pouvait y avoir chaque été et donc j'ai toujours été après le Tour de France tu vois dernier week-end de juillet premier août donc ça ça a toujours animé les étés et j'avais toujours eu envie de monter sur un vélo de course et je me suis dit pourquoi pas j'ai rencontré à ce moment là aussi des amis qui faisaient du triathlon en fait tout s'est fait un peu naturellement et donc en septembre 2016 je fais un essai au club de triathlon et en fait ça m'a tout de suite tout de suite plu parce que je trouve un club qui est très familial où on s'entraîne sérieusement mais on se prend vraiment pas au sérieux ça rigole ça boit des coups à la fin de l'entraînement quoi vraiment l'esprit triathlon qu'on retrouve un petit peu sur les compétitions et qu'on retrouve un peu partout quoi dans les clubs voilà c'est un peu la façon dont je conçois le sport à ce moment là vraiment s'amuser prendre du plaisir avec des copains etc et dans ma pratique ben forcément par rapport aux déséquilibres que je peux avoir dans l'eau par rapport au matériel que je peux utiliser en course à pied et en vélo j'entends parler donc de journée de détection qui s'organisait par la Fédération de triathlon par lesquels tous les plus grands triathlètes français par Astrid la tête français sont passés je me dis ben pourquoi pas ça peut être intéressant pour pour savoir comment m'entraîner question bête est-ce que on essaie de bricoler une palme côté moignon pour pouvoir utiliser faire un travail avec deux palmes ou aussi ça ça vaut pas la peine voilà pour l'idée en fait c'était vraiment d'y participer pour pour répondre à mes questions et pour pour Atteindre le haut niveau continuer ma progression dans ce sport tous les juste prendre de l'info quoi juste prendre de l'info rencontrer un peu aussi ben d'autres d'autres [Musique] athlète et c'est là notamment cette journée là que j'ai rencontré pour la première fois Alexis Alexis en quinquant qu'on ne présente plus et j'ai retrouvé et on est en fait j'ai même pas retrouvé on est parti ensemble avec Antoine perel qui faisait de l'ateler avec moi on est parti tous les deux sur cette journée de quoi sur ce week-end c'est sur trois jours sur ce week-end de détection ou ça se fait à Cannes ok à Cannes en fait les installations sont top parce que à Cannes c'est vraiment un endroit un lieu idéal ça se fait au mois de décembre et en général la météo est très clémente et vraiment dans un endroit très très restreint on a une piscine de 50 extérieur un anneau de vélo et une piste d'athlétisme au centre de l'anneau je crois savoir où c'est donc c'est à Cannes-la-Bocca c'est un endroit incroyable ou les hauts bergères fait pas mal de séances aussi et donc du coup on s'est retrouvé là-bas et donc j'ai eu pas mal d'infos pas mal j'ai eu l'occasion de rencontrer Alexis qui m'a montré aussi un peu le matériel qu'utilisé vu que il y a un handicap similaire bien et en fait finalement ça a débouché quelques mois plus tard sur une première manche de Coupe du monde à Besançon en fait la Fédération ils te disent ok vous êtes en équipe de France Pierre-Antoine alors forcément ça se ça se passe pas pour tout le monde comme ça mais l'idée sur ces journées de détection c'est déjà d'Orient un maximum de paratriathlète c'est toujours très bienveillant et c'est d'essayer de construire avec eux leur projet sportifs et en fait moi c'est un peu tombé par hasard comme j'ai dit le but c'était pas de faire du sport de haut niveau c'était juste de m'amuser et par rapport à mon handicap par rapport à ce que j'avais fait comme je me débrouillais plutôt bien en course à pied l'entraîneur national Nicolas Becker m'avait appelé à ce moment-là c'était sans doute au mois de mai je crois et qui me demandait si j'avais envie de tenter l'expérience et de faire une compétition internationale et en fait nous en France on organise chaque année une coupe du monde à Besançon et c'est une chance pour nous parce que on est un peu plus de place en tant que Français et donc du coup on peut on peut prendre leur place et donc ça permet de c'est trop bien c'est juste à côté et ça permet de lancer certains triathlètes dans le humain et je pense que beaucoup beaucoup pratiquement tous Je n’ai pas envie de dire de bêtises mais on est tous passés par là ça sans doute été pour tous la première course au niveau international mais je me souviens très bien d'Alexis qui me dit qui veut passer par là en toute première course et c'est vrai que c'est plus simple d'aller à Besançon que Le problème de catégorie d'aller à Yokohama donc écoute c'est trop bien il y a deux questions qui me viennent à l'esprit la toute première c'est tu l'as mentionné tout à l'heure le prix des prothèses le triathlon est un sport quand même qui coûte cher qu'on se le dise notamment ce qui a une dimension vélo avec le matériel de le très bon matériel de vélo coûte très très cher toi il y a trois sports donc potentiellement trois prothèses donc tu vois où est-ce que je veux en venir pour un sport pour un sport amateur notamment [Musique] dans un pour un para triathlète est-ce que ça peut faire peur le budget au début tu vois quand quand tu te dis inscrit est-ce que c'est un gros investissement de ta part parce qu'il y a beaucoup de tiens là tu vas faire trois sports donc tu dois avoir trois investissements supplémentaires quoi je me rends pas compte aussi de tout ce qui faut prévoir ou pas ouais forcément ça peut faire peur après on y va petit à petit alors c'est sûr que Ben niveau prothèse nous les pas pour moi en tout cas les parallèles tête forcément il y a une petite notion matérielle supplémentaire à ajouter et à penser mais je pense que ouais ça se construit petit à petit j'ai pas acheté tout de suite un vélo dernier cri voilà il faut d'abord commencer par un premier vélo voir si ça si ça plaît et puis petit à petit on gravit les échelons et une [ __ ] adaptée absolument pas moi j'ai une [ __ ] classique et on est venu en fait créé avec mon prothésiste alors au début ouais effectivement au début c'était une chaussure je veux des glisser ma lame dans la chaussure OK et ensuite avec avec des conseils d'Alexis on est venu créer en fait une petite un petit cale-pied en carbone sous lequel on a fixé la cale d'accord sur ma [ __ ] classique et je viens glisser la lame dedans c'est comme ça que je [ __ ] avec avec le vélo en compétition et par contre sur une petite cale en plus et à l'intérieur de cette cale tu viens mettre ta lame qu'est-ce qui te permet de pédaler et du coup j'imagine que c'est la lame après derrière laquelle avec tu vas courir ouais tout à fait du coup tu es quasiment pas de transition et c'est ça et tu bats les valides en transition c'est ça je leur mets la misère pour une fois on dit souvent que la transition c'est c'est la quatrième discipline du triathlon nous ça se ça se vérifie et ça c'est encore vérifié cette année au championnat d'Europe ou le troisième à des meilleurs temps que moi sur les trois disciplines et la différence se fait sur la transition donc je pense qu'on est grâce à Alexis on est très performant là-dessus et donc ça je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'il faut garder et par contre pour les entraînements j'utilise j'utilise une prothèse de vélo d'accord ce qu'on appelle la c'est comme assez classique de façon assez classique un pilon donc c'est une prothèse avec un tube et la cale au bout d'accord ok [Musique] de de la chatte de Pierre Antoine écoute on va faire abstraction ok hyper intéressant donc toi ça te fait pas peur tu vas progressivement c'est possible on peut en plus en t'écoutant en étant un peu astucieux un peu malin on peut faire en sorte que ça cette limiter le budget et pouvoir essayer facilement au sport la deuxième question que je voulais te poser tu vois c'est justement c'est un des un des paradoxes du triathlon c'est que d'un côté il y a le triathlon très familial très club très on rigole on fait beaucoup de vélo du coup on mange bien on voit bien aussi dans certains endroits on fait un peu la fête c'est tranquille et à cause de l'autre côté c'est le sport le plus exigeants qui est un des sports les plus exigeants qui existent parce qu'il y a un niveau de dingue qu'il y a trois sports considérer les considérés sports endurance qui met ça nécessite trois fois plus d'entraînement et quand tu passes cette barrière là ça devient tout de suite beaucoup plus dur est-ce que pour toi c'est c'est ce que tu voulais tu as passé un peu de ce monde de clubs très sympa ou il y a pas toujours la dimension de performance à l'équipe de France l'équipe du monde être dans l'équipe de alors je sais pas où on était Alexis maintenant il a quoi il a quatre petites cinq titres de champion du monde cinquième cinquième donc je sais pas à l'époque ça devait être son premier ou son deuxième quelque chose comme ça même pas même pas en 2016 et si je dis pas de bêtises 2017 son premier ouais ouais ça doit être sûrement être ça ouais tu as raison bon en tout cas je voulais t'illustrer tu vois que ça devient beaucoup plus sérieux toi c'est ce que tu voulais découvrir un peu ce niveau et sortir de cette ambiance un peu club ouais j'ai toujours eu envie de faire du du haut niveau intérieurment même si au début triathlon je voulais y aller pour m'amuser mais depuis que j'ai rencontré Dominique André l'objectif c'était de d'atteindre un jour le haut niveau et ça s'est fait de façon progressive alors pour rebondir un peu sur ce que tu disais tout à l'heure j'y suis pas allé seul non plus j'ai des copains j'ai j'ai aussi mon prothésiste qui qui m'accompagne mon club ma ville donc Villeneuve d'Ascq Villeneuve-d'Ascq et Villeneuve d'astre long qui m'accompagne dans ce projet là et l'idée avant c'était vraiment un épanouissement personnel dans la pratique et donc progressivement on se prend un petit peu au jeu on a envie de faire plus et ça c'est un petit peu tous les triathlètes c'est un peu c'est un peu pour tout le monde pareil dès qu'on commence à mettre le pied de la [ __ ] on a envie de toujours plus de toujours être plus rapide etc et donc petit à petit en fait bah ça c'est ça s'est mis en place de façon naturelle donc avec donc un encadrement au sein du club d'encadrement aussi un peu plus personnalisé avec un coach perso et et puis voilà et puis amélioration progressivement du matériel utilisé pour être aussi plus performant notamment en transition et voilà petit à petit à force de chacun mettre les idées sur sur la table on arrivait à faire quelque chose de très correct pour pratiquer déjà dans un premier temps en prenant du plaisir et sans se blesser c'était le plus important je pense aussi quand je parle de blessures à mon idée qui qui a joué un rôle incroyable aussi tout au long de mon accompagnement notamment quand je suis tombé que je me suis cassé donc voilà c'est c'est une affaire d'équipe c'est sûr que je cours seul mais sans toute l'équipe qui est autour de moi ce serait ce beaucoup plus difficile d'arriver à ce niveau là et aujourd'hui du coup avec les dernières performances et les objectifs qui arrivent on la fait rentrer dans l'équipe un préparateur mental et un préparateur physique aussi pour pour étoffer un petit peu tout le monde et cette équipe et on va se faire accompagner aussi sur la partie datation par un entraîneur de natation ok donc on voit qu'il y a une augmentation du professionnelisme et tout doucement c'est un petit peu vers ça qu'on que j'ai envie de tendre et de prophétiser un peu plus ma pratique dans tous les points que ce soit au niveau sportif au niveau média au niveau accompagnement l'idée c'est vraiment de de même au niveau financier l'idée c'est de pouvoir avoir une vie à côté et d'avoir une vie perso à côté parce que jusqu'à présent il y avait aussi beaucoup d'investissements personnel pas forcément alors ça ça risque de peut-être pas trop changer mais pas forcément partir en vacances ou partir en week-end comme comme tout le monde et beaucoup d'argent injectés dans ce projet dans ce pari peut-être un peu fou à la base mais ça me faisait ça me faisait plaisir je prenais plaisir et donc voilà là l'idée c'est de essayer de basculer un petit peu et de professionnaliser un petit peu tout ça et de faire vivre cette aventure à plus grand nombre possible de personnes ok quand tu mentionner l'équipe c'était l'équipe de France où ton équipe qui est autour de moi donc comme je te vois très humble et très très posé et tout je me suis dit je voulais je voulais je voulais je voulais être sûr quoi mais trop bien et ben écoute tu me diras qui avec qui tu bosses en prépa mental je serai que de savoir mais c'est génial on a pas encore mentionné un sujet parce que c'est vrai que comme tu sais sur quel sujet je vais t'amener parce que on est on est en train de faire un grand bon parce que effectivement ta première grosse médaille cet hiver ça sent hyper bon pour Paris tu es pour déjà 2023 ça va être une très belle saison pour toi mais entre ta découverte du triathlon ta première compétition et maintenant il y a eu quelque chose qui est compliqué à comprendre pour nous les valides c'est que il y a une histoire de catégorie durant laquelle alors tu vas me l'expliquer je fais juste un petit teasing vous devez passer devant un juge devant un jury qui a un comité médical en fait plus précisément et qui va déterminer votre niveau de handicap si on peut vulgariser ça comme ça et qui va en fonction de la note qui va vous accorder vous allez vous retrouver dans une certaine catégorie ce qui peut dans certains cas être avantageux dans certains cas être très désavantageux est-ce que tu peux nous raconter cette histoire effectivement par rapport au handicap on est obligé de nous classer dans des catégories donc en para triathlon c'est un sport qui est relativement jeune par rapport à l'athlétisme où il y a énormément de catégories parce que ça c'est bien développé et c'est un sport qui est ancré dans le monde en eSport depuis si j'ai pas de bêtises c'est le début les premiers jeux en 1960 à Rome le Paratriathlon en comparaison donc le premier la première fois que c'est arrivé au jeu c'était au jeu de Rio 2016 alors si je dis pas de bêtises j'ai pas fait mes devoirs mais je crois qu'il y avait quatre catégories à l'époque et donc après les Jeux de Rio on est passé à 6 catégories donc grossièrement donc la première catégorie ben on va parler des fauteuils où on regroupe les fauteuils donc au sein des fauteuils il y a aussi une distinction entre ceux qui ont les abdos et ceux qui ne les ont pas pour être deux catégories deux catégories de fauteuil il y a une différence au temps qui est qui est faite pareil pour les tandem donc ça c'est la deuxième catégorie et tandem on appelle ça et tandem mais c'est pour les athlètes non et malvoyants donc là ils sont trois B1 B2 B3 en fonction de l'acuité visuelle donc de non-voyants à malvoyants on va dire les B3 du coup ceux qui sont malvoyants peuvent courir tout seul ils ont quand même un tandem ils ont obligatoirement les B1 étant les athlètes qui ne qui ne voient pas et ils sont obligés si j'ai pas de bêtises de courir avec des lunettes opaque ok il y a certains athlètes qui voient un peu mais qui ne peuvent pas être classés en B2 et donc du coup ils sont classés en B1 et pour pour que ce soit équitable il court avec des lunettes opaque et ben monsieur Thibault Rigaudeau ou Cyril Viano si vous écoutez cet épisode contactez-moi il faut qu'on discute de tout ça je pense que ouais ils pourront bien t'expliquer ça moi je je j'explique ça de façon assez simple mais ils pourront rentrer dans les détails et c'est Thibault c'est un attaque extraordinaire et qui est bien bien accompagné par partie beau qui je vais pas en dire plus mais ils pourront te raconter leur histoire qui partage avec leurs compagnes et c'est un peu un beau projet donc on a fait donc on a fait les fauteuils les malvoyants non-voyants donc là on est à deux catégories on les compte comme deux catégories comme deux catégories préciser quoi qui sont aussi sous divisés en fonction de du degré de handicap catégories à faire tout à fait donc ça c'est les 4 catégories debout et donc on va de la catégorie 2 donc pts 2 jusqu'à pts 5 et donc là on répertorie en fait les athlètes de du handicap le plus lourd pts 2 à handicap le plus léger pts 5 ok le plus lourd c'est quoi le plus lourd en deux en catégorie 2 en pts 2 on retrouve essentiellement tout ce qui est amputation fémorale en pts 3 on peut retrouver beaucoup de de maladies neuro ok en bts4 c'est toutes les amputations donc tibial et au niveau du bras complet ok donc c'est c'est ma catégorie actuellement et la dernière catégorie et la dernière la catégorie 5 pt5 c'est un peu tout le reste et c'est essentiellement des handicaps au niveau de l'avant-bras une main avant bras ou aussi on peut retrouver quelques pieds beaux ok voilà ok voilà grossièrement à quoi ça ça ressemble et donc ce que je veux surtout aussi dire c'est que au sein d'une même catégorie parce qu'il faut avoir à l'idée c'est que en fait c'est un panel un panel de handicap et que au sein d'une catégorie il y a déjà une différence parce que avec ce total de points on a donc un total de points hauts et un total de points bas qui représente une catégorie et en fonction de où on se trouve sur cette fameuse catégorie et ben si on se retrouve plus sur le haut du panier on aura peut-être plus d'avantages certains par rapport à quelqu'un qui est un peu en dessous et donc c'est plus ou moins équitable mais si on parle vraiment d'équité pure il y a déjà une petite différence sur une catégorie mais à un moment donné il y a tellement de handicaps différents qu'on peut pas faire autant de catégories par rapport au handicap on est obligé d'être regroupés et l'idée c'est d'essayer d'équilibrer au maximum les débats et donc souvent ça pose problème on peut le voir en natation ou notamment avec Théo curin qui qui est un peu sujet assez probable de catégorie c'est un peu c'est un peu la loterie et c'est un peu le on est obligé de faire avec c'est que d'une année à l'autre s'il est catégories changent et ben la tête qui était performante on peut le devenir moins et à contrario comme moi comme moi c'était le cas cette année j'ai changé de catégorie et d'un athlète on va dire moyen bon je suis devenu un athlète médaillement quoi médaillé mondial donc et donc ça peut jouer vite dans un sens comme dans un autre et en fonction de ces fameuses catégories et donc c'est c'est un peu le le Lot et la loterie du handisport malheureusement ouais pour peut-être pour résumer les gens qui étaient pas au courant de l'affaire sur tesoins c'est que il était du coup entièrement médaillable et du jour au lendemain la catégorie a changé tu es au courant n'a ni à chaque fois au niveau de des quatre membres des quatre membres et du jour au lendemain la Commission a décidé qu'il allait nager avec des gens qui avaient des bras et des jambes pour lui qui n'en n'avait pas c'était très compliqué quoi qu'est-ce qui se passe pour toi raconte-nous je crois que c'est à Besançon que ça se joue la première fois tu vois un juge alors le comité médical pour commencer vraiment au tout début quand j'arrive sur ma première compétition internationale à Besançon [Musique] c'est en 2016 après les Jeux de Rio les catégories ont été revues parce que ben forcément on peut avoir des changements de catégorie comme comme c'est bon cas mais également souvent après les Olympiades les fédérations revoit un petit peu les catégories pour essayer d'équilibrer un peu plus les débats et donc c'est ce qui s'est passé en triathlon donc de 4 on est passé à 6 catégories Besançon c'était le début de la saison donc il fallait à ce moment-là que la Fédération Internationale reclasse revoir tous les athlètes déjà sur le circuit moi étant nouveau à ce moment là ben j'ai pas eu de place en classification à Besançon donc par rapport à mon handicap on dit ben tu vas courir en pts4 donc moi j'étais content je cours ma première compétition je la fais avec Alexis plus cigale moi je suis derrière je suis loin derrière mais c'était ma première c'était un moment extraordinaire et quelques semaines plus tard quand je fais ma deuxième compétition internationale en Espagne j'ai la chance de passer en classification et là en fait à l'issue de du petit entretien avec les médecins ils m'ont dit Valentino qui est trop long tu vas passer en pts 5 ok donc moi des avantages et des gens qu'on peut-être juste une main moins par exemple c'est ça qui ont leurs deux jambes surtout et qu'on leur des gens ouais et qui ne doivent pas s'arrêter à la sortie de l'eau pour enfiler une prothèse comme c'est mon cas et donc du coup pour moi ça change énormément les choses ça change la donne complètement parce que en homme oui chez les hommes oui par contre chez les femmes il y a une athlète il y a une athlète américaine qui est qui est classée comme moi qui a un handicap pratiquement identique au bien et qui est classé aussi en 5 ok après je pense qu'à ce moment là bon moi c'est une découverte je me dis bon bah de façon quoi qu'il arrive 4 ou 5 ça revient au même il faut que je progresse il faut que j'apprenne il faut que j'avance dans dans l'acquisition de l'expérience en triathlon c'était ma première année je me dis pour le moment ça change pas grand chose et en fait au final à force de passer du temps sur sur les circuits à l'entraînement je me suis rendu compte que ça changeait beaucoup de choses en fait de d'être en quatre ou cinq et donc si je peux pas gagner en fait et je peux pas gagner par rapport par rapport aux autres difficiles de gagner difficile de faire aussi bien en vélo et en course à pied avec un athlète qui a deux jambes et aussi au niveau des transitions comme on disait tout à l'heure quand je me retrouve face aux champions par olympiques allemands par exemple Martin Schulz qui a juste une partie de l'avant bras en moins bah lui dès qu'il sort de l'eau il est pas à s'arrêter à la sortie de l'eau pour enfiler sa prothèse il va directement sur son vélo alors c'est sûr que pour enfiler la chaussure pour enlever la combinaison c'est peut-être un peu plus compliqué finalement on peut dire que ça peut s'équilibrer mais après une fois sur le vélo une fois qu'il est posé sur son prolongateur il y a peut-être un peu plus de watts il y a autant de watts forcément un équilibre qui est un peu plus plus un peu plus intéressant et à pied bon ben c'est pareil ça tourne ça tourne mieux alors après à force de travail on peut on peut y arriver mais les accompagnements les aides pour arriver au niveau son pas pareil quand on est médaillable ou pas ou quand on est performant ou pas du tout et donc c'est un petit peu tout ça en fait qui qui change qui change beaucoup c'est toute l'accompagnement qu'on peut avoir en tant qu'athlète de haut niveau et performant et en tant que athlète moyen et peu performant l'accompagnement n'est pas du tout pareil et donc depuis que j'ai changé aussi de catégorie ça me permet de mettre en place des choses que j'aurais jamais pu mettre en place si j'avais pas changé de catégorie et de pouvoir aussi être me permettre d'être plus performant par la suite mais tu le dis de toute façon très calme mais je sais que tu as du pousser pour changer de catégorie parce que c'est quand même une injustice je crois que tu vas voir la Fédération Française d'abord et c'est eux qui te c'est eux qui te déclassent et qui te disent qu'ils vont me soutenir mais ça n'a pas été si simple tu mets combien de temps du coup entre tête de demande de tu fais appel grosso modo de la décision un peu ça prend combien de temps avant de se sachant qu'il y a eu l'année covid qui devait pas être les plus réactifs ouais ça a été long et puis c'est aussi moi de mon côté côté personnel de prendre la décision parce que au début je me dis bon ben voilà quoi qu'il arrive il faut que je progresse que j'avance donc je fais une année une deuxième une troisième voilà après il y a forcément la déco vide et un moment donné j'ai fait un peu le bilan je me dis bon ben je m'entraîne beaucoup c'est chronophage j'ai investi de l'argent bon quel retour j'ai finalement pas grand chose j'ai envie de plus et c'est à ce moment là que je me dis bon bah qu'est-ce qui est possible pour pour aller plus loin pour pour faire mieux qu'est-ce que quels sont les solutions qui qui s'offrent à moi et tout bêtement c'était en m'a toujours même endroit toujours à Besançon en 2021 je discute avec le guide d'Antoine et il m'interpelle comme ça au moment du retrait des dossards il me dit toi il faut qu'on discute un peu un peu bizarre je dis mais pourquoi il veut me parler comme ça et en fait on a parlé un petit peu de ma catégorie de handicap et il me dit bah c'est pas normal que tu sois classé dans cette catégorie là donc je vais me le citer c'est Olivier Johan un ami du coup et c'est lui un peu qui qui m'a mis un peu la puce à l'oreille c'est grâce à lui que qu'on a un petit peu enclenché toutes ces démarches et donc du coup on est allé tous les deux voir la fédé voir le classificateur national Cyril masure on a mis un peu le sujet sur la table ça a commencé un peu à germer un peu partout et donc Cyril m'a proposé de repasser en classification au championnat de France donc pour resituer la chose en septembre 2021 donc je repasse avec lui on prend du temps pour pour discuter pour mettre les choses à plat pour pour évaluer mon handicap et donc en accord aussi avec le médecin de l'équipe de France c'est plutôt le référent classificateur national et référent national et donc qui est aussi membre de l'équipe de France mais et donc du coup il prend aussi contact avec un classificateur national à ce moment-là international à ce moment-là qui est qui représente qui organise les classifications au niveau de World triathlon et ensemble ils prennent la décision de de Me déclasser de me passer en pts pts 4 donc là 2021 en plus j'avais j'avais ma mère mon oncle ma tante tu vois il y avait du monde pour revenir me voir au championnat de France grande fierté j'étais très heureux et sauf que ben ça c'est pas très bien passé par la suite car l'idée derrière c'était de j'avais obtenu donc ma nouvelle classification au niveau national c'était de faire la même chose au niveau international et donc la fédé m'envoie au mois d'octobre 2021 au Portugal sur une sur la dernière branche de Coupe du Monde de l'année et donc l'idée c'est de repasser en classification là-bas en plus je vois la même personne qui avait donné aussi son accord à Cyril pour me changer de catégorie et donc là à l'issue de la classique on dit bah en fait non t'es pas assez handicapé pour passer en quatre on te maintient en 5 ok donc là gros coup de massue j'avais même envie de remballer le vélo et de repartir et donc là il y avait quelques athlètes de l'équipe de France et Jules et Jules Jules rims est déçu en fait là tu me disais forcément tranquillité mais forcément déçu parce que je savais que ça change énormément de choses ça conditionnait beaucoup la suite de l'aventure et le process quoi donc ouais pour moi pour moi voilà c'était juste ce passage au Portugal c'était juste validé une étape c'était juste un tampon sur une feuille qu'il fallait valider pour pour changer de catégorie et donc gros coup de massue et Jules athlète pts 2 rue Jules Ripstein qui est champion du monde Abu Dhabi aussi lui cette année il dit ballon tu es là c'est bête de repartir fais la course prendre du plaisir et puis on verra après et en fait bah ça a été un peu déterminant parce que sur la course je vois un athlète britannique qui a le handicap handicap quasiment similaire au bien qui court en catégorie 4 qui est là sur la course et quand je vois ça je suis je suis très très énervé quoi je me dis mais quel est le pourquoi cette différence de effectivement entre lui et moi je fais une belle course pendant longtemps j'espère je reste je reste Les questions de la fin un peu concentré je fais la cour j'étais là pour la course je m'étais remis dans ma course grâce à Jules donc voilà je fais ma course forcément j'en parle au staff qui est présent je dis bah voilà explique-moi quoi là il va falloir qu'on aille poser des questions parce que je comprends pas quoi et moi j'aurais été l'archétype de l'athlète qui qui pète un plomb qui va avoir le comité qui hurle tu vois qui dit mais ça qui dit mais quelle est la différence quoi tu vois j'aurais pris le team j'aurais mis à côté de moi tu vois je j'aurais été moi j'aurais été j'aurais explosé donc bravo d'avoir regardé ton calme quoi sur le coup il y avait une course à faire et donc je me suis concentré sur ma cour j'ai mis toute toute ma rage sur sur la course pendant longtemps je suis troisième de la course chose qui m'était jamais arrivé de jouer un podium en catégorie 5 et au final j'ai mon pote Antoine Besse qui qui court aussi dans dans qui courait dans ma catégorie qui me double sur la course à pied si je dis pas sur la fin du vélo donc moi je suis content que ce soit un Français qui prennent la troisième place mais moi je finis 4e et donc à la fin de cette course c'est ton meilleur classement c'était mon meilleur classement à ce moment-là en pts pts 5 et donc à la fin de la course on va avoir les les officiels avec Nicolas Becker on demande un petit peu expliquer d'avoir une réponse parce que ben on comprend pas bien et donc à partir de là il savait pas trop quoi nous répondre effectivement ça il y avait quelque chose qui n'allait pas c'était visible et même même l'entraîneur national anglais comprenait pas forcément cette différence de jugement et donc on s'est un pied un petit peu appuyé sur tout ça pour pour faire pencher un peu la balance et ils nous ont donc promis une réponse avant Noël ils allaient statuer sur mon cas et une réponse avant Noël forcément à Noël on a pas eu de réponse début janvier je crois on a une première réponse on nous demandant qu'il fallait faire des tests tests complémentaire pour montrer un peu la différence droite-gauche que je pouvais que je pouvais avoir donc c'est chose qu'on a qu'on a fait brillamment et donc on a fourni donc des tests c'est des tests vélo pour vraiment identifier la différence droite-gauche et donc on a envoyé tout ça à la Fédération internationale et et longtemps après je sais plus on doit envoyer ça au mois de février longtemps après donc longtemps pour moi c'est que deux mois mais au mois d'avril Cyril m'appelle et mes couilles il me dit bien Roton j'ai une bonne nouvelle on a obtenu ton changement de catégorie donc tu es officiellement adapté bts4 ok c'est le 7 avril 2022 donc c'est une date qui restera qui restera gravée et soulagement parce que parce que enfin je pense rien à voir voler mais enfin je me je cours dans ma catégorie en tout cas les armes je cours à armégan et c'est ça qui me fait du bien c'est vraiment ça qui me fait du bien un soulagement à ce moment là et aussi à l'instant T tes perspectives de dingue qui pourraient qui pour arriver donc parce que là à ce moment là il se passe quoi tu tu as déjà fait un peu les petits calculs pour voir quel classement tu pourrais avoir si tu changes de catégorie tu te dis j'imagine que tu dois redoubler d'efforts à l'entraînement surtout que qui a un monsieur et qui a Monsieur Alexis devant mais tu sais que tu t'arrives sur les podiums mathématiquement si tu transposes les temps que tu fais tu sais que dans la catégorie forcément je m'amuse à regarder en fait les classements comparé des classements 4 et 5 tu t'es projeté quoi tout simplement dès les championnats de France en fait finalement et donc un peu c'est un peu rageant parce que au Portugal si si j'avais changé de catégorie à ce moment là j'aurais gagné la course avec quelque chose comme deux ou trois minutes d'avance et donc forcément ben je suis obligé de regarder un moment ce qui se passe dans la Catherine en dessous parce que je veux aller dans cette catégorie et les calculs sont sont vite fait parce qu'on peut on peut facilement transposer comme c'est sur le même lieu c'est pas de course qui se font à deux endroits différents là c'est c'est des conditions similaires c'est le même parcours donc on peut facilement faire deux heures d'écart de différence entre le départ c'est quelques minutes d'écart parce que on part par vague et des fois les vagues sont espacées de 2-3 minutes et donc du coup on peut facilement transposer d'une catégorie à une autre et avoir un résultat assez fiable du résultat de mon de mon classement de ce que ça aurait donné sur la catégorie en dessous ok donc ça donne des ailes ça fait en ce que ça fait plaisir là qu'on la première consécration et je suis sûr qu'il y en aura beaucoup d'autres c'était c'était hier donc tu arrives deuxième derrière Alexis d'ailleurs mais vraiment pas loin je crois si mes souvenirs sont bons une minute 45 quand même ouais quand même donc je croyais que c'était beau je croyais que c'était il y a encore il y a encore costaud et il y a encore beaucoup à m'apprendre donc qu'est-ce que tu te dis en passant la ligne d'arrivée c'est beaucoup beaucoup d'émotion à ce moment là c'est c'est un truc de c'est un truc de dingue je crie c'est l'une des premières fois que j'écris autant et c'est du soulagement parce que toute la saison finalement la saison a commencé tôt après avoir appris au mois d'avril que changer de catégorie j'étais envoyé au mois de mai à Yokohama sur la première manche de Coupe du Monde et et jusqu'au championnat du monde je suis tout le temps en deuxième derrière Alexis et donc l'objectif pour moi c'est de faire aussi bien de valider cette belle saison par une médaille et donc forcément beaucoup beaucoup de soulagement et une grande fierté du du chemin accompli d'avoir peut-être aussi jamais baissé les bras au moment où j'aurais pu dire bon bah voilà je suis pas dans la bonne catégorie c'est le jeu c'est comme ça et je clique la porte et je m'en vais on n'a jamais lâché on n'a jamais baissé les bras et toute l'équipe qui est autour de moi m'a aidé pour ça et donc ça c'est c'est voilà c'est beaucoup beaucoup de fierté à ce moment-là j'imagine j'imagine mais c'est ce que je comprends toi tu vois c'est la [Musique] la force de ta résilience quoi c'est quand je rencontre toute son histoire avec tous les moments qui a pu avoir et ce que je connais toi je vois énormément de résilience je vois quelqu'un qui n'a jamais rien et je suis très très admiratif tu vois de cette force et tu vois je te fais une confidence peut-être que je vais être mal à droite mais c'était Matthieu Thomas qui m'avait dit tu sais les moules les para raclettes on a deux on a deux vies en fait et notre carrière de sportif elle commence le jour où on est qu'à Paris et on peut avoir des carrières beaucoup plus longues beaucoup plus riches tu vois et moi quand j'étais jeune il y avait souvent un cauchemar que je faisais souvent tu vois c'était de de qui m'arrive un accident grave et que à la main au pied la jambe tu vois et quand j'entends vos parcours je me dis je serai presque heureux parce que je me mettrais à fond dans le sport comme vous le faites et peut-être que ça aboutira tu vois et je trouve vos histoires elles sont tellement belles ton histoire est tellement belle et c'est que le début tu vois je suis content qu'on se voit maintenant parce que on se reverra préparer je suis sûr pourquoi pas faire un truc avec elle plusieurs copains mais je trouve ça trop beau la résilience que vous avez et toi le pouvoir que tu as de jamais avoir rien lâché quoi donc c'est cool et c'est quoi la motivation pour après la comment est-ce que est-ce que c'est tu te dis waouh enfin c'est que le début à 30 ans c'est le début de la consécration de la reconnaissance et tout de de ce travail là et du coup voilà est-ce que tu dis ok je peux tout arrêter je je serai quand même heureux est-ce que c'est Paris est-ce que c'est rendre certes ta copine tes proches tu vois c'est c'est quoi maintenant le la suite de l'histoire et quel sens tu as envie de mettre à cette histoire je pense que c'est avant tout un projet personnel mes proches m'accompagnent mais c'est pas pour autant qu'ils vont m'aimer plus au même mois si je réussis ou pas dans ce projet [Musique] mais en fait c'est un objectif personnel que je me suis fixé je pense quand j'ai rencontré Dominique André de d'aller le plus loin possible et faire du sport de haut niveau cette rencontre elle m'a vraiment elle m'a vraiment changé et et je suis sûr que tu l'as déjà vu que tu l'as vu ce film mais la méthode Williams et en fait dans ce film le papa il parle d'un plan c'est pas trop quoi moi de façon dont je l'ai vu je suis pas trop si il a vraiment écrit ce plan mais pour moi en fait c'est ça il y a un plan c'est d'aller jusqu'au jeu il a écrit mais on le voit pas on le voit jamais et on le voit jamais dans le film mais et en fait moi j'ai tendance à penser quand je le regarde que je sais pas s'il y a vraiment un plan si si en fait moi c'est ça c'est que mon objectif c'est d'aller c'est d'aller à Paris quoi de faire les jeux Paris ce serait ce serait juste incroyable et en fait j'ai un peu cette impression là que je tiens le plan vraiment avoir de chemin de route et petit à petit on passe les les étapes et plus le temps avance plus je me rapproche de cet objectif et plus j'ai une équipe adorable et grande autour de moi et je me donne maintenant de plus en plus de chance d'y participer et voilà tout doucement on grandit ensemble et je pense que c'est ça le plus important et je serai l'aboutissement ce serait rarement de participer au jeu et pourquoi pas de monter sur la plus belle la plus belle marche partagez ça avec Alexis s'il veut bien me laisser un petit morceau mais voilà c'est c'est ça l'idée c'est de progressivement faire ce que j'ai toujours eu envie de faire prendre du plaisir toujours parce que ça je pense que c'est le plus important si il y a pas de plaisir il y a pas de perf et surtout le partager partager comme Dominique a pu partager avec moi ben essayer de le partager avec un maximum de personnes de mon entourage avec mon club et avec les personnes surtout qui ont toujours été là pour moi et ça je pense que c'est plus important et ce que je trouve aussi hyper beau dans ton histoire c'est que j'ai entendu que que l'enfance l'adolescence est pas toujours facile tu vois et que tu as mis des mots tu vas sur ce qui t'était arrivé et que le moment où c'est passé tu as une deuxième espèce de deuxième vie voilà qui a l'air super belle tu vois en tout cas qui a l'air de s'embellir de jour en jour donc c'est trop beau et et je suis sûr que ça inspirera plein de jeunes tu vois aujourd'hui qui sont peut-être pas hyper bien dans leur peau qui ont du mal à trouver dans leur place et étant des plus beaux exemples que tu vois le sport est libérateur quoi donc ça fait plaisir ça fait plaisir comme tu dis j'ai pas forcément eu d'accident de la vie et j'ai pas j'ai pas perdu ma jambe mais je pense que le moment qui a où ça a basculé pour moi ces moments où j'ai réussi à accepter mon handicap c'est à ce moment là que ma deuxième vie a commencé et c'est un petit peu c'est un petit peu le but le but c'est pas forcément moi de me mettre en valeur c'est surtout de de raconter de partager mon aventure pour me montrer que c'est possible inspirer les personnes en situation de handicap et essayer de faire avancer l'image du handicap tout simplement tu l'as lu ce livre votre deuxième vie commence le jour où vous comprenez que vous n'en avez qu'une non j'ai pas encore lu non il y a un livre aussi un film pardon il a été adapté au cinéma mais je te le recommande je te le recommande tu as déjà fait une partie de ce chemin là mais moi c'est un des livres fondateurs de mon bonheur de d'accepter qui fuit je te raconter un petit peu mon histoire ça a été je mets mes petits traumatismes tu vois chacun son échelle tu vois mais mais ça a été un des livres fondateur ou depuis je te dis restons optimiste toujours positif et un jour ça se passera bien je me suis régalé je vois que le temps tourne on est on est à Lille chez toi et il faut pas que je loue contre de retour j'ai les deux petites questions de la fin que je voulais te poser la première c'est est-ce que toi il y a eu des livres des films qui vraiment ont marqué profondément et que tu recommandes autour de toi tant ils t'ont fait du bien tant ils t'ont transformé dans ton laissait passer des messages donc tu nous as parlé de la méthode Williams j'imagine que c'est effectivement c'est un film qui met une grosse claque qui ouvre les yeux sur beaucoup de choses est-ce que tu as d'autres recommandations de contenu que tu aimerais partager lime voit qui m'a qui m'a marqué par rapport à mon histoire c'est le livre d'Oscar Pistorius alors j'ai oublié le titre [Musique] mais voilà c'est un livre que j'ai lu quand j'étais un peu plus jeune et Oscar Pistorius raconte toute son histoire et ouais c'est c'est un livre qui qui m'a marqué et puis ouais la méthode Williams quoi avec ce fameux plan encore en tout cas moi je le vois je le compare beaucoup à moi ou à la base voilà c'est un rêve un peu fou on a on va élaboré un plan et et puis on va y aller et donc ouais ça c'est c'est de c'est un film qui m'a qui m'a marqué ok ok trop cool et si vous avez toujours pas vu aller voir riding rising Phoenix c'est une obligation pour tous les Français fan de sport point barre voilà et si d'ailleurs il y a un réalisateur français qui peut faire la même chose pour Paris ça serait ça serait top je veux bien le financer en partie effectivement j'ai pas pensé mais ouais vas-y Phoenix c'est c'est l'un des films qu'il faut voir avec des belles des belles histoires et notamment Jean-Baptiste à Lèze bien sûr que j'ai eu la puissance de côtoyer aussi sur mes années à clé et ouais c'est chouette film je le je le Martel ça fait un peu cliché ça fait un peu ça fait parfois un peu trop mais toutes les personnes valides qui l'ont vu on vécu un déclicatura on le voyant et j'ai encore des messages d'auditeurs qui me disent tiens mais j'ai écouté je l'ai enfin vu ce film j'ai pleuré j'ai eu une révélation j'ai appris des choses je verrai jamais le sport deux fois de la même manière quoi donc regardez-le toute dernière question comme tu le sais j'aime bien faire un passage de micro pour vivre un petit peu cette aventure de façon humaine et avoir ta recommandations qu'est-ce que tu me recommandes d'aller à qui est-ce que tu me recommandes d'aller dans le micro je sais que tu as dit beaucoup de noms et que tu m'as soufflé déjà quelques quelques idées mais de qui on a pas parlé encore aujourd'hui que je pourrais aller voir voilà comme ça moi je te dirai Thibault forcément Thibault et Cyril qui est Thibault qui accompagné par Cyril Cyril qu'on ne présente plus Cyril viedo ils vivent un super super parcours ensemble qui partage maintenant avec leur conjointes donc bah ouais ça je pense que ça peut être un chouette moment à partager à trois ou pourquoi pas à 5 si tu arrives à avoir à voir tout le monde toute la famille forcément voilà si je prêche aussi un peu pour pour ma paroisse pour le Paratriathlon et chez les femmes en ce moment je suis inspiré par par une athlète qui est arrivé un petit malheur c'est aussi une discipline on n'entend pas beaucoup parler le patinage de vitesse alors j'espère ne pas écorcher son nom mais c'est Tiffany et aux marchand qui raconte un peu son malheur et l'après la préaccident dans sa pratique et je trouve qu'elle a la mental l'acier et en tout cas son histoire est inspirante donc si on peut en savoir un petit un peu plus et la découvrir à travers un de tes podcasts ça pourrait être ça pourrait m'intéresser bah écoute ouais je suis parfaitement aligné pour un pour Tiffany et je j'ai pris contact avec elle on verra si elle si elle est prête c'est aussi un moment pas évident en ce moment pour elle ça fait quasiment ça fait plus de 6 mois que que son accident et tout donc je en tout cas mon micro est ouvert pour elle et on te fera un petit coucou je t'enverrai l'épisode et si vous ne la connaissez pas allez la suivre sur les réseaux sociaux ça lui enverra beaucoup de force et c'est une des rares athlètes qui documente sa réactivation qui partage tout les moments de bonheur les moments plus durs et ben ça ça met du baume au coeur et ça fait aussi avancer je trouve le sport de partager ces moments là beaucoup plus durs dont on voit pas beaucoup voilà donc écoute merci merci infiniment pire Antoine de m'avoir accueilli ! aujourd'hui j'ai été un petit peu bavard j'ai passé deux trois petits coups de gueule deux trois petits messages je me suis permis parce que je sais que tu me connais un peu et que tu le ferais enfin tu me jugerais pas si je me permettais de le faire maintenant mais en tout cas je me suis je me suis je me suis régalé j'ai passé un super moment j'espère qu'on qu'on a des livres plein de beaux messages pour les auditeurs et j'espère que c'est un plaisir partagé et que on peut se donner un rendez-vous à Paris c'est sûr mais on se reconva sur moi j'imagine merci à toi Bart de m'avoir donné le micro c'est un plaisir de t'avoir depuis le temps que je t'écoute en fait rencontrer et on peut prendre rendez-vous à préparer quand tu sachant qu'on va venir cette cette année en 2023 à Paris pour le Test Event ça peut être pourquoi pas l'occasion aussi de se faire un petit coucou à ce moment là on fera ça on organisera un petit truc je vais contacter la fête des triathlon et vous réservez un petit un petit temps de micro c'est obligatoire voilà merci beaucoup Pierre Antoine et puis à très vite salut !