🗣️ RENCONTRE | « L'art de mêler roman et autobiographie » – E. Becker et N. d'E d'Orves (27/04/2024)

Published: Jun 13, 2024 Duration: 00:46:29 Category: Education

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c d'être présent avec nous au festival du livre de créteille pour nous parler de vos livres c'est avec vous que nous ouvrons le bal des rencontres pour cette rencontre autour de l'art de mêler romans et autobiographie tout d'abord quelques mots pour vous présenter tous les deux Emma Becker vous êtes romancière en 2011 vous avez publié votre premier livre chez de Noël qui s'appelait monsieur en 2015 vous avez publié Alice et en 2019 vous avez publié votre troème livre la maison aux éditions flamarion dans ce livre vous reveniez sur vos années berlinoise dans une maison close ce livre a été très aimé et distingué par plusieurs prix littéraires dont le prix du roman des étudiants franceculture téérama et le prix blue Jean-Marc Robert en 2022 vous avez publié l'inconduite chez Albin Michel et aujourd'hui vous nous présenteer votre dernier roman ODIL l'été paru chez Juliard dans ce livre vous nous emmenez dans les EAU troubles d'une amitié sensuelle un éveil érotique entre ODIL et la narratrice qui dans votre œuvre est toujours très inspirée de votre propre vie merci Emma bcer d'être avec nous merci Nicolas destiendorb vous êtes écrivain et journaliste vous avez longtemps collaboré au Figaro et aujourd'hui vous êtes critique d'opéra au magazine culturel transfuge vous avez publié des romans des essais et des nouvelles l'un de vos premiers livres a été publié en 2002 et s'appelait Auton ou l'aurore impossible et pour ce livre vous aviez reçu le Prix Roger Nimier vous avez continué à publier avec par exemple le les orphelins du mal chez 84 édition ou chez xxo je crois en 2007 vous avez publié également Effel chez Michel Lafond en 2021 ou encore deux dictionnaires amoureux dont celui du mauvais goût qui est paru chez plomb en 2023 vous êtes membre du jury pour deux prix littéraires le prix Saint-Germain et le prix de la brasserie lip et aujourd'hui vous nous présentez votre dernier roman harletti un cœur libre paru chez Kalman levvi en 2023 dans ce livre écrit à la première personne harletti une grande comédienne et actrice du 20e siècle nous raconte son destin son histoire et ses amours tumultueuses merci Nicolas desendorf d'être avec nous merci vos livres sont très différents ils prennent place à des époques différentes ils ont des tons différents et pourtant il y a beaucoup de points qui les rapprochent des personnages Toutant en liberté et en sensualité l'amitié l'amour et aussi le retour dans le passé la redécouverte des souvenirs autant de sujets sur lesquels vous allez pouvoir croiser vos regards pour plonger un peu plus dans l'univers de vos livres est-ce que tous les deux vous pourriez nous présenter vos personnages nous dire pourquoi c'est leur histoire que vous avez choisi d'écrire est-ce que Emma Becker vous pourriz nous présenter ODIL et Nicolas destiendor nous présenter harletti alors ODIL est un est une femme dans laquelle j'ai fait rentrer beaucoup de de de femmes et de de petites filles que je connaissais quand quand j'étais moi-même petite et donc c'est une c'est une jeune femme qui est donc très amie avec la narratrice du roman elles se sont connu toute leur enfance et puis la vie les a séparé comme ça arrive souvent et la narratrice décide parce qu'elle a rêvé d'odil euh de retourner la voir et comme ça de de de rebrousser chemin dans les souvenirs et de se rappeler finalement ce qu' a été leur enfance leur adolescence et puis surtout leur éducation affective et sexuelle avec les hommes que ce soit ensemble ou séparément sont deux deux parcours qui se croisent et qui ont évidemment beaucoup de points communs beaucoup de beaucoup de choses qui les séparent également et bon ODIL est un peu est un peu moi aussi comme vous l'avez dit comme souvent dans mes dans mes livres Nicolas destiendar est-ce que vous pouvez nous présenter harlti telle qu'elle vous a inspiré harleti c'est plus simple parce que harleti c'est pas moi même si j'ai fait sous forme de mémoire apocryphe c'est que je l'ai fait au jeu bon harlti c'est les enfants du paradis c'est Hôtel du Nord c'est le jour se lève c'est donc c'est c'est une des comédiennes les plus emblématiques du cinéma français qui est très oublié aujourd'hui c'est aussi pour ça que j'ai fait ce livre harlti on connaît quelques répliques on connait quelques films et pourtant harleti c'est 94 ans de vie de théâtre de cinéma de de de musical c'est c'est c'est c'est une trajectoire incroyable qui épouse intégralement l'histoire du 20e siècle dans toutes ses convulsions 1898- 1992 donc elle traverse tout le 20e siècle et elle passe 26 ans dans le noir puisqu'elle est fait elle est morte aveugle elle a une vie à la fois lumineuse et extrêmement tragique tragique et extrêmement sombre et euh ben je trouvais ça passionnant de d'abord de la ressuscitée de qu'on se souvienne que c'est plus que quelques répliques et que et donc je lui ai donné vie par ma voix par ma subjectivité mais en même temps c'est une biographie réelle c'est tout est inventé simplement je me suis mis dans sa peau dans ses souvenirs dans ses dans ses désirs et je l'ai voilà je je l'ai fait vivre l'espace de 500 pages voilà et en effet dans vos deux livres on on fait un retour dans le passé et on redécouvre les les souvenirs vos deux personnages se plongent pour redécouvrir leur vie c'était quelque chose qui vous intéressait tous les deux de passer par ce biais du souvenir parce que même si une biographie pour pour harletti mais au départ elle elle explique qu'elle va se raconter donc elle revient dans dans ses souvenirs tous les deux vous aviez envie de faire ce retour euh dans le passé de de redécouvrir les souvenirs bah moi je suis un nostalgique de principe j'aime le passé j'aime ce qui s'est passé j'aime les souvenirs d'enfance j'aime sentir une odeur qui fait remonter de la mémoire euh sans forcément être Marcel prou hein mais euh et je voyais pas d'autrre manière de d'évoquer harletti moi je suis romancier je suis pas historien je suis pas biographe euh mais euh j'avais envie de pour l'incarner pour la fait pour la pour vraiment la mettre en scène la mettre en mot la mettre en vie il fallait que je passe par le truchement de ce de cette narration ça se ça se lit vraiment comme un roman c'est construit comme un roman mais simplement la chose c'est que tout est vrai et je trouve ça toujours très émouvant des ces gens qu'on va voir et qui qui se partent dans leur passé qui ont toujours une précision incroyable concernant des événements qui ont lieu parfois 50 60 70 ans en arrière alors que la mémoire immédiate est beaucoup plus floue et là c'est cette femme qui dans mon livre en tout cas a près de 90 ans et voilà et tire le fil de ses souvenirs et il y a tout qui remonte tout qui remonte des souvenirs des odeurs des de la sensualité des drames de la beauté de de l'amour tout ça voilà vous parler à l'instant du souvenir de de des odeurs des bruits on a aussi ça dans votre livre et ma ber puisque ces deux femmes qui ont je crois 30 ou 40 ans et qui se retrouvent elles replonge elle aussi dans leurs enfances et donc dans tout ce contexte là oui alors en plus bon pour pour le contexte odal a été m'a été commandé par Vanessa springora qui montait une collection qui s'appelle donc photos de trouble dont le but était de parler de d'imaginaire sexuel et de d'érotisme mais au féminin c'est-à-dire en essayant de se dégager un petit peu du euh voilà du fantasme masculin donc le fait d'évoquer des souvenirs était pour moi une façon de de voilà de raconter un peu ce qui jalonne la vie sexuelle et sentimentale d'une femme alors c'est ODIL c'est moi je pense que c'est pas mal de de de filles de ma génération j'essaie comme ça de raconter euh des événements qui je pense sont assez communs euh aux femmes que ce soit ma génération ou pas d'ailleurs je pense qu'il y a beaucoup de il y a beaucoup d'événements dans la vie d'une femme qui qui qui font écho chez ses conceurs et euh c'est un livre que j'ai écrit quand j'habitais dans le Var il y a pas si longtemps et le Var a pour moi enfin était vraiment là où je passais toutes mes vacances petites ça a été pour moi le lieu de de de de de découverte d'un certain d'un certain érotisme qui est tout entier contenu dans la nature dans cette dans cette chaleur accablante dans les cigales dans l'odeur dans euh dans dans voilà dans dans finalement dans tout un paysage que j'ai toujours trouvé d'une sensualité presque presque étouffante et c'était pour moi l'occasion rêvée de mêler justement ces paysage dont j'avais toujours voulu parler d'une manère ou d'une autre euh de rebrousser chemin dans ma propre sexualité affectivité euh et d'évoquer justement cette cet amour pour les femmes que je n'avais jamais eu l'occasion de de raconter avant et justement dans cette idée de de d'amour au féminin il me semble que la narratrice dans votre livre et sans plus tard quand elle é adulte qu'elle est hétérosexuelle et il y a un passage très intéressant où elle dit qu'elle elle a besoin d'exister aussi dans le regard des hommes dans le cas d'arlti c'est une femme hétérosexuelle mais qui vit aussi un moment un amour au féminin et dans vos deux livres c'est abordé d'une façon qui est assez intéressante parce qu'en fait la personne qui est hétérosexuel a forcément une domination sur l'autre qui lui est homosexuel ou elle parce que parce qu'il y a quelque chose o où on sait qu'on ça nira pas plus loin qu'un qu'un amour qui sera très très circoncis est-ce que tous les deux vous pourvez nous parler de cette cette idé là de l'amour au féminin quand on est hétérosexuel et de ses aventures pour harletti et pour pour ODIL vas-y vas-y parce tu parles en connaissance de cause moi je n'ai fait que me projeter moi j'ai j'ai essayé de j'ai essayé de décortiquer chez moi cette ce ce ce début de de vie sexuelle et affective que j'avais eu avec des des des des gamines qui avaient mon âge enfin oui donc des des petites filles des préadolescentes ensuite des adolescentes qui pour moi a été un mouvement enfin ce mouvement vers les femmes n'a jamais été questionné il me semblait que c'était tout à fait naturel c'était c'était mes amis c'était les les petites filles avec lesquelles je jouais il semblait tout à fait normal que le début de de de cet éveil à la sexualité se fasse avec des femmes après quand j'ai grandi euh je j'ai je me suis tournée comme ça vers les hommes complètement absolument sans frein et ça n'est que plus tard en écrivant ODIL que je me suis demandé finalement ce qui m'avait comme ça détourné de ce chemin qui paraissait si clairement tracé et le livre était l'occasion justement de se demander si chez moi et je pense chez pas mal de mes contemporaines si l'hétérosexualité avait été réellement un instinct quelque chose de tout à fait naturel entre guillemets ou si c'était le fruit d'une éducation que à laquelle je pense sont soumis toutes les petites filles c'est-à-dire que on comprend très tôt que les petites filles sont amené à aimer les hommes à se mettre au service des hommes à être désirabl pour les hommes ce sont des questions que je pose c'està dire il y a je suis pas du tout il y a rien de de de béliqueux dans ce que j'écrit je me demande simplement j'essaie de de de décortiquer cet amour pour les hommes en me demandant voilà si on me l'a appris ou si ça a été chez moi un instinct voilà je sais pas si ça t'inspire une une réponse oui non mais pour arlti je sais pas le personnage d'arlti l'intérê c'est que c'est j'appelle ça un cœur libre c'est un c'est une personne qui avait une liberté de tout de ton de corps de choix qui était qui exerçait une fascination réelle sur ses contemporains qui avait un un magnétisme quand elle était sur scène je crois je crois que ça on se rend pas vraiment compte à l'écran il y a une présence incroyable mais les gens qui l'ont vu sur scène ont dit qu'il y avait une il y avait une quelque chose de fascinant et elle a fasciné aussi bien les hommes que les femmes et donc quand elle avait une histoire d'amour j'allais dire peu importe le sexe de la personne en face c'était c'était il y avait toujours ce jeu de ce jeu de fascination réciproque et il se trouve que à la fin des années 30 elle rencontre la la comtesse d'arcour qui est une grande aristocrate parisienne et elle vivent une histoire flamboyante juste juste avant la guerre mais il y a eu d'autres femmes il y en a quelques-unes avant ça c'est à l'époque on est on est dans les années folles c'est la la guerre vient de finir il y a une espèce de déferlement sensuelle dans Paris et et dans dans la vie culturelle dans la vie théâtrale c'était vraiment le c'était une grande j'allais dire c une grande partout généralisée après les 4 ans de les les les les 4 ans de guerre les 4 ans de front les gens ont libéré les plaisirs et il se passait des choses et harletti commence dans le théâtre et devient une personne très courtisée dans Paris je crois qu'elle s'est amusée de tous les côtés dans tous les sens donc il a jamais eu de voilà mais elle disait elle disait voilà qu'elle qu'elle aimait être déshabillé par les femmes et Rabillé par les hommes donc il avit une formule qu'elle avait mais bon mais elle a toujours voilà elle aimait pas s'imposer un carcan c'est pour elle ça ça rentrait pas en ligne de compte c'était une elle elle détestait qu'on lui impose quoi que ce soit il y avait aussi une forme de provocation j'imagine et puis eu cette histoire avec la avec la comtesse d'arcou qui qui a été cassé plus ou moins par la guerre et surtout cassé par sa rencontre avec ce fameux officialement dont nous reparlerons peut-être tout à l'heure qui a été le plus grand amour de sa vie et qui a causé sa sa grandeur et sa perte vous évoquez la liberté d'arlti j'ai l'impression que justement dans son historiel c'est très revendiqué la liberté c'est presque une vous disiez une provocation et dans votre livre Ma bcker mais dites-moi si je me trompe j'ai l'impression que la liberté est presque plus naturelle en tout cas dans votre uvre j'ai l'impression qu'il y a il y a un naturel à se sentir libre de certaines choses qui est pas forcément revendiqué et et que la sexualité tel qu'elle est vécu n'est pas toujours un étendard peut-être que chez charlti il y a peut-être voilà quelque chose de plus revendiqué et dans vos personnages quelque chose qui paraît plus naturel bah il faut voir aussi l'époque hein je pense que oui c'était pe sans doute plus facile de euh moi je je j'ai j'ai grandi après 68 c'est quand même passé beaucoup de choses entre entre ces deux époques euh non effectivement il y a pas pas de revendication euh particulièrement chez moi en revanche parce que euh je j'ai grandi euh dans une époque où euh il y avait cette espèce de de de d'obligation à la liberté sexuelle et presque de finalement on est passé d'une époque où où les femmes étaient très comment dire très empêché dans la sexualité à une époque où où finalement on est un peu poussé comme ça à la surconsommation en se disant que bon après tout il en restera bien quelque chose et je me suis souvent demandé si on avait pas quand même un petit peu perdu sexuellement nous les femmes parce que on est passé d'une interdiction de jouir à une obligation de le faire sans quoi on est dysfonctionnel ce sont des questions que moi je me suis souvent posée et c'est pour ça que j'ai eu envie comme ça de de de de repartir en arrière en voilà en me demandant si euh voilà si le si si si cet amour si cet amour des hommes euh bah comme je l'ai dit n'avait pas été n'avait pas été un dressage mais un dressage heureux d'ailleurs je veux dire je ne m'en plains pas du tout je pense que dans dans cette tentative d'analyser comme ça ce qui me ce qui m'a poussé vers les homres c'est peut-être aussi une façon de de voilà de les aimer encore plus d'y trouver d'y trouver une forme d'explication que je suis pas d'ailleurs je suis pas obsédé par l'idée de trouver mais le simple fait de poser la question est quelque chose que moi je trouve très agréable je ne questionne pas enfin je je ne sens pas le besoin de me défendre de de ma sexualité que j'ai pu avoir que ce soit au bordel ou que ce soit avec des hommes ou des femmes euh en revanche j'aime j'aime m'en souvenir j'aime en parler j'aime en tirer des conclusions parfois fumeuses sans doute c'est un des des multiples plaisirs que la sexualité offre non pas juste dans sa concrétisation non pas dans les faits mais dans la pensée dans les mots qu'on utilise pour en parler c'est une joie constante parce qu'on peut toujours s'en souvenir et puis prévoir la prochaine fois quoi c'est très intéressant ce que vous disiez c'est le sexe hors du sexe tout ce qu'il y a autour et les conversations dans le dans votre livre Nicolas destiendor il y a une scène très importante avec justement ce C cet amour cet allemand et en fait dans une de leur premières rencontres il y a toute une promenade qui est très chaste où il ne se passe rien et vous faites dire à harlti cé le moment le plus érotique de ma vie donc c'est ce qui me fait penser à l'idée du sexe sans le sexe et qu'en fait le l'érotisme en tout cas peut-être et c'est une question que je vous pose il peut y avoir érotisme en dehors du du du sexe et la chasteté peut-être très érotique B aussi une question d'époque c'est ce que disait Emma c'est harlti Ava l'âge d'être ton arrière- grand-mère donc c'est une autre époque elle venait d'un milieu voilà c'était une fille de son père travaillit à la TPDS de la TP il était conducteur de tram moi et sa mère é'était lingère c'était des gens du du c'était c'était c'était des gens du voilà des des gens du peuple quivaient à à courbe voie c'est l'éducation éétait pas la même c'est un monde encore à la je dire l'enfance d'arlti c'est cela c'est un monde de de déterminisme social de déterminisme sexuel aussi je voilà les les femmes sont des reproductrice ENF c'est très on on a ça n'a rien à voir mais mais le oui le mais c'est une femme qui a met la séduction elle a met sédu et jusqu'à la fin de sa vie ouais elle elle avait elle avait un charme quand on entend les émissions de radio d'elle à la fin de dans les années 70 80 elle avait elle avait exactement la même voix que que dans ces films c'est étonnant la voix n'a jamais bougé tout à coup elle partait avec un rire en saccade comme très cristallin comme un rire de petite fille et et même moi quand j'écoute ça je il y a quelque chose dans ma tête je suis charmé alors que cette femme est morte donc il y a 30 ans elle n'est pas dans la pièce et pourtant il se passe il y a quelque chose de magique donc et elle elle elle faisait cet effet là au aux gens donc bon mais elle aimit le plaisir elle le dit elle en a profité à fond mais mais la promenade sur lesqu avant qu'il se passe quelque chose B c'est c'est comme tu dis c'est quand on monte l'escalier en sachant en sachant que ça va arriver mais c'est ce qu'il a de plus le plus émousant parce qu'on est devant le champ desibles tout peut arriver le meilleur comme le pire alors quand le meilleur arrive c'est très bien mais mais quand le quand le pire arrive c'est pas grave parce qu'au moins on aura on aur eu cette sensation et on a le souvenir et la nostalgie de cette sensation mais ça ça en plus je pense que vraiment ça transcende les époques c'est-à-dire que je suis persuadé que même il y a 500 ans de ça les gens certainement trouver une vertu érotique immense au manque à l'absence qui la différence oui qui la différence fondamentale entre érotisme et pornographie c'est le décalage c'est l'attente c'est le report c'est c'est le fait de de se faire attendre c'est fantasme fantasme la communication qu'elle soit épistolaire ou simplement dans le dans le partage à l'oral d'une expérience c'est oui c'est c'est bien souvent beaucoup plus érotique que que de passer à l'acte c'est ce qui nous sépare des animaux malgré tout oui oui oui c'est et pour revenir sur cette relation donc au départ fantasmé imaginé mais qui va devenir une grande une grande histoire d'amour c'est aussi un des moments sulfureux et qui a été compliqué dans la vie d'arlti puisque on est pendant la pendant la guerre pendant l'occupation et elle tombe amoureuse de l'homme dont il ne fallait pas tomber amoureuse B ça c'est ça a été ça oui ça comme je disais sa grandeur et sa perte elle a jamais été aussi heureuse de sa vie et jamais été aussi malheureuse ensuite elle elle voilà elle avait des histoires d'amour toujours très flamboyantes et là elle est on est on est pendant l'occupation elle est la comédienne la plus connue de France et d'Europe elle était déjà très populaire en Allemagne elle aurait pu partir Hollywood elle a pas voulu parce qu'elle avait plein de projets et c'était difficile de refuser de voilà de tout t quand on est la quand on est la plus grande star on n pas envie vraiment de voilà on n pas envie de tout tout recommencer et elle se retrouve à un dîner chez des amis communs qui étaient des amis ouvertement collaborationnistes d'ailleurs avec un beau jeune homme en face d'elle il a 10 ans de moins qu'elle il est il parle assez peu il a les oreilles pointues d'ailleurs elle va le surnommer Faun et commence un jeu de s de séduction qui dure plusieurs semaines plusieurs mois où il se passe rien mais il se parle il se rencontent dans des concert ils se rencontent dans des restaurants il se parlent un peu ou il se tournent autour parce qu'en fait surtout à l'époque ce qu'on oublie c'est que les autant les les soldats les simples soldats avaient le droit d'avoir des aventures avec des des des femmes de des pays occupés les officiers n'avaient pas le droit pour des histoires voilà je sais pas exactement LEF parce qu'il fallait donner l'exemple donc en plus c'est un amour interdit beaucoup plus pour lui que pour elle donc c'est elle au bout du compte qui qui qui qui est un peu allé le chercher ensuite arrive ce qui arrive et euh harleti détestait qu'on lui dit que sa conduite et elle l'assume et elle l'assume elle elle le revendique lors du de de la première de des visiteur du soir donc grand film de Marcel carnet Jacques prév sous l'Occupation au cinéma le le Madeleine elle arrive à son bras et comme c'éit un truc officiel il était obligé d'être en en uniforme donc ça mais euh il y a une forme de provocation et presque de coquetterie parce qu'en même temps contrairement à beaucoup d'autres comédiennes de l'époque elle n'a pas travaillé pour des firmes allemandes elle n'a pas fait de la propagande contrairement à Daniel darieux plein d'autres gens edit Piaf en Allemagne elle elle a juste eu une histoire d'amour fou avec un homme qui hélas était était du mauvais côté de la barrière et elle l' assumé jusqu'au bout et et cette histoire a fini dans les années 50 c'estàdire que ça ça a survécu à la guerre ça a vivoté après la guerre parce que l'intensité n'était pas la même les conditions historiques n'étaient pas les mêmes mais euh elle ne l'a et en fait ce qui ce qui les a ce qui a tué leur histoire d'amour ce n'est pas la fin de la guerre c'est le c'est la différence d'âge c'est le fait que lui voulait avoir des enfants il a épousé une jolie petite jolie petite allemande avec des nates et voilà et qui qui chantaiit du yodle ils ont fait des enfants et elle est vivoté dans sa carrière jusqu'au moment où elle a perdu la vue et puis ça pose la question de la morale dans les histoires d'amour c'est une question que je voulais vous poser à tous les deux est-ce qu'il peut est-ce qu'il doit y avoir une morale dans les relations amoureuses sexuelles érotique quelle place pour la morale puisquon lui a reproché son amoralité même considéré comme un crime à ce moment-là et il y a il y a aussi un moment important dans votre livre Emma Becker sur des relations entre des jeunes filles adolescentes ou 16 ans je crois qui ont des relations avec des hommes beaucoup plus âgés et ça pose tout cette question de ce qui est moral ou pas quel est votre avis sur cette place à donner ou pas à la morale je je pense que il a été prouvé à de nombreuses reprises que la morale n'a pas beaucoup de de comment dire de valeur érotique ce serait plutôt le contraire d'ailleurs je pense qu'à partir du moment où on se met à essayer de de de fantasmer des choses poli morales vertueuses qui font plaisir à tout le monde et ben on perd un petit tit peu on perd son on perd son érection tout simplement que ce soit en vrai comme dans la tête après évidemment que il y a un certain nombre de limites qui existent qui sont faites pour être plus ou moins autrepassé l'idée que enfin ce que je raconte dans ODIL en l'occurrence qui sont donc des hommes d'une trentaine d'années qui finissent par réussir à accoucher avec la narratrice et ODIL qui ont 15 et 16 ans euh j'en parla célébrement c'est c'est une histoire c'est une histoire qui m'est qui m'est arrivrive et et c'est vrai qu'à l'époque on m'aurait dit mais ils sont trop vieux pour toi tu as pas le droit moi évidemment en tant que que jeune fille j'aurais eu envie de dire mais si je suis je sais tout à fait ce dont j'ai envie en l'occurrence j'ai envie de ça je je je suis tout à fait libre je ne suis forcée à rien au moment où j'ai écrit odal et maintenant je réalise que c'est beaucoup plus compliqué que ça évidemment que on a le droit à 15 ans 16 ans d'avoir des fantasmes d'avoir des envies bien entend d'avoir des relations avec des hommes qui sont plus âgés qui ont plus de connaissance des femmes qui sont peut-être plus attentifs la vérité c'est que ils sont rarement plus attentifs ils son ils en savent rarement plus moi c'est mon expérience avec les hommes beaucoup plus âgés quand j'étais vraiment très très jeune et qu'on aurait dû en fait qu'on aurait pas dû me me toucher mais voilà encore une fois c'est c'est c'est très problématique d'expliquer aux jeunes femmes ce qu'elles ont droit de désirer en revanche il est tout à fait normal d'interdire aux hommes de s'en prendre à des à des gamines qui ont l'âge d'être leur petite sœur voir leurs filles je crois mais bon je dis ça ça voilà c'est je oui mais mais c'est intéressant cette idée que évidemment le ce qui n'est pas moral peut être très excitant et peut et peut évidemment susciter le désir et le fantasme et avec harlti j'imagine que c'est aussi un peu ce qui se passe dans C ça participe si ce n'est que ce sont c'est une histoire d'amour entre deux adultes qu'on s'entend et to voilà c'est c'est une histoire d'amour il ils viennent pas du et c'est tragique c'est ça qui rend aussi la chose très belle ils viennent pas du même bouillon ils sont officiellement ennemis si ce n'est que bon le à l'époque la France n'était plus en guerre elle était occupée voilà mais ça c'est le c'est c'est c'est l'amour éternel l'amour impossible mais il y avait pas de voilà le c'est c'est là on arrive dans de la morale idéologique ou politique il y a pas de il y a pas eu de de prédation il y a pas eu de viol il y a pas eu de de manipulation c'était limite c'était elle qui était plus âgée que lui euh donc c'était très voilà c'est c'est vraiment c'est ils auraient pu se rencontrer un autre moment je dir il y a eu c'est le coup de foudre ils se sont vu il voilà ça ça les a foudroyé et c'était juste impossible de de de contourner cet amour qui a voilà qui a qui qui a vraiment causé la un peu la ruine de sa carrière mais je crois que pour rien au monde la VI pour rien au monde elle ENF elle elle aurait voulu annuler tout ça si cétait à refire elle l'aurait refait de toute façon et c'est ce que permet l'autobiographie aussi de parler à la première personne on peut mieux comprendre le le le sentiment de de de de cette femme de de ce qu'elle a ressenti et mieux comprendre l'amour dès lors qu'on qu'on est dans la tête et dans les pensées d'un personnage on le comprend mieux aussi bah c'est ça en face moi c'était le c'était le le défi que je me suis donné parce que jusqu'à présent je suis un homme et alors à la limiteà le seul moment où je me sentais peut-être chez moi c'est quand elle avait son aventure avec la comtesse d'arcour parce que là j'étais du beau côté de la barrière mais c'est en fait l'exercice de style le plus intéressant c'était de faire un livre où je faisis parler harleti sans faire du harleti c'est ne pas ne pas av un ton goyeur ne pas avoir un ton artificiel en rajoutant des répliques ne pas recaser toutes les répliques qu'on lui avait prêté qui étitent pas force qui était souvent apocrif c'estàdire que qu'au bout du compte on entend d'arlti sans que ce soit du de de d'une imitation d'arlti voilà il fallait que je sois sur cette ligne de crête entre le non pas la parodie mais entre une espèce d'hommage appuy et stylistique et juste un floremanesque qui une une un rythme de ton de voix de grammaire qui en fait on entend la voix de comme si on mettait une radio on entendti qui nous parle parce que malgré tout c'est elle et moi et d'écrire en se mettant dans la peau d'une femme c'était c'était un exercice particulier en fait je l'ai pas oui mais je l'avais déjà fait j'avais fait une biographie de Mar Richard il y a quelques années en utilisant le même procédé qui est plus qu'un procédé en fait c'est venu naturellement c'està-dire que le il se trouve que alors peut-être parce qu'en plus arlti était une femme extrêmement masculine assez androgine qui a joué des rôles androgines par exemple dans les visiteurs du soir elle joue le rôle de d'un chevalier du Moyen-Âge dont on sait qui s'appelle Dominique prénom épicène on ne sait jamais en fait si c'est un homme ou une femme donc c'est pas ça a pas été un c'était même pas un sujet pour moi c'est vu naturellement et j'ai pas eu à à me dire tiens est-ce qu'une femme réagirait comme ça j'étais tellement habibé si je puis dire d'arlti j'ai lu tous les livres qui exigent j'ai écouté toutes les interviews donc au bout du compte je pense que ça s'est mis dans un dans un coin de mon cerveau ça ça ça a déplacé le curseur et la chose est venue très très naturellement sans que jamais je me dise non une femme ferait pas ça alors peut-être vous me direz que en fait il y a des erreurs je me rends pas compte mais mais je je travaillais avec des éditrices sattaché de press il y a beaucoup plus de femmes dans l'édition maintenant que d'hommes et personne ne m'a m'a pointé tel ou tel détail apparemment ça ça fonctionne et pourtant je reste un homme je vous rassure oui mais quand on je crois que quand on écrit en plus on n pas du tout la même la même perception des rôles genré c'est-à-dire ceci dit moi je pense pas avoir jamais écrit dans la peau dans la peau d'un homme mais je vois très bien ce que tu veux dire c'està dire tu tu finalement la littérature c'est le moment où on se rend compte que les personnages hommes les personnages femme finalement n'ont pas grand-chose de différent et les choses qui révoltent les hommes ou qui ou qui les excitent ou qui qui leur font peur sont les même chose que qui terrifie les femmes et et les stimulent en fait finalement la littérature est presque dépourvu de rôle de gens enfin il me semble he quand on écrit en tout cas et on touche le le la forme et la façon de travailler c'est un peu notre sujet aussi comment mêler le roman et l'autobiographie et m'avait cœur comment je me suis toujours demandé dans vos livres comment ça se passe est-ce que vous partez de votre histoire que vous romancez ou vous écrivez des romans inspirés de votre propre vie est-ce que est-ce qu'il y a un point de départ plus d'un côté que de l'autre bah là en l'occurrence pour ODIL c'est vraiment partie d'un rêve que j'avais fait qui m'avait paru passionnant mais comme comme souvent les rêves vous paraissent passionnants quand quand vous venez de vous réveiller et puis plus vous y pensez plus en fait bon en l'occurence ce rêve là m'est resté et c'est comme ça que je suis que que que j'ai eu l'idée de de parler d'odil enfin de parler de de cette jeune femme euh mes romans en général euh ça part d'une scène que j'ai envie de raconter et je me demande qu'est-ce que je vais pouvoir tirer comme ficelle à partir de cette scène qu'est-ce que je vais pouvoir raconter d'intéressant euh quel est le prétexte que je vais trouver pour pouvoir raconter cette scène qui me paraît euh riche en enseignement ou alors moi qui m'a qui m'a apporté quelque chose qui m'a fait ressentir des trucs incroyables euh c'est souvent comme ça que c'est souvent comme ça que ça paraît il me semble que la vie réelle est est tellement riche euh que bien souvent on n pas besoin d'inventer des histoires et il y a il y a pas de de de de de track ou d'autocensure parfois de se dire ça c'est c'est aussi mon intimité c'est ma vie mais j'ai l'impression que chez vous c'est assez naturel il y a il y a ce plaisir là aussi de oui euh après c'est toujours ce qui est toujours un peu emmerdant c'est les autres enfin c'est les autres autour de vous dont vous parlez euh vous essayez quand même de les préserver un minimum alors aual j'ai pas tellement eu ce genre de de de problème parce que cette femme dont je parle et qui existe vraiment je je l'ai pas vu depuis depuis les calandres Grecs donc je sais qu'elle ne lit pas mes livres euh mais quand je parle je sais pas moi de mes parents comme c'était le cas dans Alice ou dans Monsieur je parlais d'un homme qui existait qui était marié qui avait des enfants il y a toujours quand même un moment où on se dit bon on va essayer de de sauver les meubles on va faire en sorte que que mon impudeur ne vienne pas voilà ne commence pas à poser problème dans la vie dans la vie de ces gens-là mais en ce qui me concerne non je je sais pas tellement pourquoi euh ça ne me gêne pas à ce point de parler de ces chosesl je je suis pudique mais pas à ce pas pas ce niveau-là il me semble que c'est pas une espèce de de de comment dire de de sacrifice de ma part j'ai pas décidé que j'allais faire de ma sexualité quelque chose de public mais mais dans les faet ça c'est c'est quand même un petit peu comme ça que ça s'est passé parce que justement il me semblait depuis que j'avais commencé à avoir une vie sexuelle spécialement avec les hommes qui avait une telle théâtralisation de soi en tant que femme une telle on se que que je me donne est tellement en spectacle d'une certaine manière que je me suis dit bon ben je dois pas être la seule et et très certainement ce que je dis va raésonner dans dans chez certaines femmes chez certains chez certains hommes ça ça peut pas être uniquement mon problème à moi et puisque vous disz intéressant on peut être plusique de plein d'autres choses que de sa sexualité oui Nicolas destiendor est-ce que vous pourriez partager avec nous cette idée de faire justement une biographie alors que vous êtes romancier mais du coup vous en vous l'évoquez un petit peu tout à l'heure mais cette façonl de de se mettre vraiment dans la peau du personnage pour écrire à la première personne mais c je vous dis il y avait pas de de de techniqu particulières le je quand quand je fais ce genre de livre moi sinon je suis plus romancié que biographe mais quand je fais ce genre de livre je lis tout ce qui je m'imprène je m'immerge dans le dans la dans la vie de ce personnage je lis toutes les biographies existantes all en avait pas beaucoup je revois les films donc petit à petit vous dis ça infuse il y a pas de il y a pas de mais mais mais je suis dans je reste vraiment il y a une dissociation complète forcément contrairement à Emma entre ce que entre entre ce que je suis et ce que j'écris moi je suis on écrit des livres qui sont quasiment aux antipodes l'un de l'autre moi je suis vraiment dans l'imaginaire je me cache derrière mes livres depuis toujours peut-être qu'un jours je je casserai le je casserai la coquille on verra ce qu'il y a derrière mais mais moi j' moi j'aime j'aime inventer des histoires j'aime inventer des mondes j'aime inventer des personnages en m'inspirant de personnage réel mais je j'adore cette faculté extraordinaire de de de de se servir de ce qu'on a dans la tête pour pour créer des mondes parallèles euh par et là là dans le dans le livre est-ce que vous avez eu des des des réserves ou des rétiscence à mêler l'imaginaire et l'ffit parce que vous êtes beaucoup documenté vous le disiez mais il y a toute une part d'imagination sur ses pensées ces ressentis de toute façon c'est-à-dire que le et c'est ça qui était très amusant c'est que c'était il fallait que je devienne plus arléti qu'arlti euh que que je voilà tout est vrai simplement c'est c'est un peu comme un biopic c'est-à-dire c'estàd que j'étais pas la petite souris cachée dans un coin à entendre les dialogues entendarlti à voir ce qui s'est passé lorsqu'elle a eu sa première nuU avec son allemand lorsqu'elle a eu ses premières aventures lorsqu'elle a perdu la vue j'ai lu juste des témoignages donc et c'est ça le le le le moment le plus intéressant c'est c'est voilà jusqu'à quel point est-ce que je peux me permettre de prendre des libertés et là non plus je je me laissais aller c'est qu' une fois que j'étais vraiment dans la la rédaction du livre je me posais plus de question ça venait et pour moi ça en fait il fallait que ça soit naturel c'estàdire que c'est la différence entre le la vérité et et et le vraisemblable fallit il fallait que ça sonne vrai et qu' du compte ça soit vrai que ça soit passé exactement comme ça peu importe personne ne pourra jamais le vérifier et c'est pas grave puisquearlti existe et c'est vraiment à l'étiqué dans ce livre oui parce qu'il y a des moments o où en tant que lecteur on se demande si ça s'est exactement passé comme ça ou pas il y a des rencontres presque un peu magiques avec certains hommes qu'elle croise sur un cheval ou quoi il y a vraiment et et nous on se dit elle avait l'air en même temps tellement magnétique c'est possible qu'il soit arrivés des trucs vraiment très étonnant et un peu magique que que rarement on peut vivre et en même temps peut-être c'était vrai peut-être ça n'était pas mais pour le lecteur on se dit c'est vraisemblable ça aurait pu en l'occurrence j'ai vraiment rien inventé j'ai vraiment rien inventé ce enfin c'est tel que que ce qu'on ce que disent les biographies qui peut-être se permettre de de de aussi de de transgresser ou de travestir un peu la réalité mais et c'est une époque o les VI était beaucoup plus romanesque on vit maintenant dans une dans dans des temps où les gens restent enfermés chez eux derrière des écrans ce quiétait la vie parisienne dans les années de de dans dans les 50 premières années du siècle tout le monde était dans la rue les gens se croisaient les gens se rencontraient on s'abordait en fait c'est une femme qui qui a passé son ans comme elle dit à rencontrer des gens sur les trottoirs c'estàd que elle est abordée par des hommes c'était une époque où on pouvait se faire draguer par un monsieur sans tout de suite que le monsieur parte voilà parte au commissariat de police et donc si elle n'avait pas été parfois pas harcelé mais en fa il a pas été face à des messieurs un peu insistants à cette époque- làà elle aura pas fait la carrière qu'elle a faite à chaque fois c'est des rencontres en fait voilà impromptu dans un autobus dans un tramois dans la rue devant c'est comme quand elle rencontre Paul Guillaume le fameux March de marchand de tableau qui qui qui la trouve mignonne qui lui tourne autour qui commence un peu à la regarder avec une certaine insistance et qui lui dit mademoiselle est-ce que vous a déjà fait du théâtre et en fait elle elle est très cach non et il lui dit écoutez de l'autre côté c'est le théâtre des Capucines ça appartient à un ami à moi il lui donne sa carte allez vous présenter de ma part et en fait c'est comme ça qu'elle a obtenu son premier rôle alors qu'avant voilà elle était sténodaacyo donc c'est s'il y avait pas ce genre de de rencontre magique qui paraisse beaucoup plus improbable de nos jours sa vie n'aurait pas été ce qu'elle a et MAV cœur sur ce que disait Nicolas de sendorf que peut-être la vie semblait plus romanesque avant quel est votre votre avis sur la question euh est-ce que ça semblait plus romanesque qu'avant euh par rapport au fait qu'on ait le droit de de de draguer à l'époque là encore je pense qu'on a tout à fait encore le droit de draguer simplement il y a que les les courageux qui s' colle parce que les courageux savent très bien que les femmes n'ont rien contre le fait de se faire draguer ça ce qui devient emmerdant euh c'est quand le type est lourd et ne sait pas comment s'arrêter ça a toujours été comme ça et ça ça ne changera jamais je c'est c'est d'ailleurs le mais je je ne te charge pas et puis arlti savait dire STOP aussi elle elle elle savait montrer les barrières c'est-à-dire que aujourd'hui on part du principe que les femmes ne peuvent pas se défendre d'elles-même donc il faut absolument remettre tout un monde aux normes il y a quand même une un mélange d'infantilisation des femmes et puis moi je pense pas qu'il une victimisation effrainé des hommes je pense juste qu' que que brusquement il fait il il y a l'érruption d'une voilà d'un d'un d'un ralbol d'être comme ça tout le temps à la merci des hommes donc pour les l'époque je ne sais pas moi je trouve cette époque assez romanesque je je certes on se rend compte certainement moins dans la rue euh on est moins lié les uns aux autres mais je crois qu'il y a quand même une folle poésie dans la manière qu'on a de de de communiquer enfin d'essayer de briser cette solitude qui est sans doute plus pesante qu'à l'époque d'arlti c'est je crois qu'on est beaucoup plus seul les uns les autres mais la façon qu'on a de de de s'atteindre en s'écrivant en S le texto est quand même un moyen de de communication que je trouve extrêmement romantique alors bien sûr la lettre elle est encore plus mais on trouve quand même tout un tas de petites astuces pour que le le pour que le romantisme et et la galanterie d'une façon ou d'une autre continue continue à vivre moi je suis assez l'époque dans laquelle on vit n'est pas forcément toujours réjouissante mais moi j'en suis très contente c'est peut-être un peu mon côté BA ça ça fait du bien aussi et vous évoquez il y a quelques instants le fait qu'aussi les femmes peuvent dire stop et peuvent avoir ce pouvoir làà aussi de de choisir il y a une scène importante dans dans le livre c'est une partie à plusieurs dans un dans un club et en fait la la la femme choisit de ne pas regarder mais elle elle aime le moment elle est complètement dans le moment avec son compagnon et avec d'autres hommes et elle dit mais on m'enlèvera pas le droit de ne pas regarder parce qu'en fait c'est chens ce que vous disiez on peut choisir et et être maître ou maîtresse aussi de ce moment bah oui bien sûr et puis moi j'ai toujours trouvé dans le fait de ne pas voir une vertu érotique folle mais comme c'està dire c'est un thème que j'ai j'explore à plusieurs moments dans ai il y a aussi ce moment où ODI rencontre un type dont il s'avère quion il lui a pas dit sur les réseaux mais il est aveugle et donc elle se retrouve face à ce type qui ne voit rien et évidemment elle se met tout de suite à se demander ce que ça doit faire de faire l'amour avec un type qui ne peut pas voir et qui donc ne vous impose pas malgré lui cette sensation de devoir bon voilà rentrer le ventre faire en sorte de d'AV voir l'air jolie c'est la possibilité en fait d'être complètement abandonné et cette idée effectivement d'une meute d'homme sur une seule femme alors od enfin le personnage d'odil en parle d'une certaine manière la narratrice a une autre opinion qui est que elle voudrait en fait avoir la sensation d'être d'être forcé qu'on ne lui laisse pas le choix parce que si on lui laisse le choix tout en elle aura envie de s'y opposer et en fait j'essaie d'expliquer à quel point enfin enfin cette complexité de la sexualité féminine qui fait que on a l'impression de devoir dire non si on le peut et je pense que c'est pour ça qu'il y a aussi dans l'imaginaire sexuel féminin tout un tas de fantasmes qui sont peut-être pas très raccord avec le avec justement avec des idées féministe qui sont de pouvoir toujours décider d'être toujours en pleine possession de ces moyens moi j'ai toujours trouvé que dans dans dans cette idée d'être entre guillemets forcé c'estàd pas vraiment c'estàd que ce soit un jeu de rapport et ben il y avait peut-être là-dedans la possibilité de ne plus réfléchir et de de nê de n'être plus finalement en pleine possession de ces moyens d'appartenir à la volonté de l'autre parce que peut-être notre propre volonté à certains moment nous nous empêche de jouir nous empêche d'être vraiment nous parce que le fait d'être une femme implique d'être beaucoup une comédienne une actrice de faire semblant de sourire quand on n pas forcément envie de rendre service donc voilà c'est des c'est des questions que je me pose que je me pose dans ce livre et qui permett en effet d'aborderjet ce sujet beaucoup plus complexe que juste parfois les grandes idéologies nous mettre un peu dans la tête il y a le blanc il y a le noir et en fait il peut y avoir en fait le choix se place dans la complexité aussi de oui et puis je crois que vraiment notre dernier basion de liberté c'est le fantasme c'estàd on a le droit de fantasmer absolument tout c'est le passage à l'acte qui détermine la moralité ou non d'un fantasme personne ne peut entrer dans votre Têt dans votre tête et polisser ce qui vous fait bander ou pas je je crois que c'est c'est important de garder et on a vu avec plein de de avec notamment l'affaire vivesse qu' y a quand même le dessinateur de bande dessinée pour ceux qui ne qui ne le remettent pas qui qui quand même il y a quelque chose d'assez problématique je trouve en ce moment qui est cette volonté de polisser le fantasme et la façon qu'on les gens de de vibrer pour quelque chose ou quelque chose d'autre il y a une confusion entre le fantasme et la sexualité effective dans dans les actes Nicolas destiendor vous diriez vous aussi que le le fantasme peut peut être un un espace de de liberté bah le fantas c'est là que se passe la littérature c'est le si on imagine enfin puis on n est heureusement pas à l'époque de Minority Report où ce cette histoire de Philip cadiic film de Spielberg où les gens sont les les les gens sont arrêtés avant de commettre le crime parce qu'il y a une police de la pensée mais bah c'est ça qui est merveilleux c'est que c'est c'est terrible et c'est magnifique c'est que tout est possible à partir du moment où ça reste dans la tête éventuellement dans les mot et et pour un lecteur c'est passionnant de voir quelles sont les limites les limites de l'auteur jusqu'où il peut il peut aller lui-même et jusqu'où il peut nous faire réfléchir et nous mettre mal à l'aise le malaise c'est très important c'est c'est c'est bien d'être d'être remué d'être de de de se poser des questions de dire tiens est-ce que j'ai le droit de penser ça à partir du moment où ça reste de la théorie où ça reste de l'imaginaire où ça reste des mots euh c'est c'est c'est là que se glisse tout tout le toute la magie de la chose une magie peut-être une magie noire mais mais heureusement qu'il y a des sorciers et puisti incarne ça aussi c'était vraiment un fantasme pour sa génération elle a été cette icône là qui en plus était avait un caractère très fort vous parliez tout au début de la rencontre de la guouay qu'elle a ou on se souvient beaucoup de son langage de son corps de son de son image elle a fait rêver tout aussi bien les Français les Allemands vous parliez d'Hollywood c'est aussi revenir sur un fantasme d'une génération ah c'est la fantasme d'une génération mais une génération qui voilà c'est un fantasme qui est vraiment le c'était c'était une beauté d'ailleurs d'une beauté un peu à part parce que c'est c'était pas mille Balin c'était pas d'autres femme c'était pas Vian roman c'était c'était une femme plus un peu plus masculine un peu plus c'était une femme de pointe c'était c'était pas c'était pas une cocotte elle jouait des rôles de femme de ayant un Fran parl d'ailleurs on l'a un peu cantonné dans des rôles de des rôles de plutôt grand cœur ou des des rôle de de fille facile alors qu'en fait c'est c'est Prévert qui a su écrire pour elle et le personnage de Dominique donc un chevalier du moyen-âge et sur personnage de Garance dans Les Enfants du Paradis c'estàdire une femme qui passe de d'une d'un milieu très populaire en D une aristocrate à la fin et en fait quand on entend les interviews d'arlti à la fin de sa vie elle avait un parl pointu elle était pas du tout goyeuse en fait elle en a rajouté elle s'exprime dans un français absolument admirable avec une diction une syntaxe incroyable et tout à coup elle parit comme ça juste pour pour rappeler qui elle était et puis il y avait ce rire qui partait en sacade magnifique donc mais bon mais c'est c'est c'est un idéal de beauté d'avantgerre juste après guerre il y a Martine Carol ensuite il y a Brigitte bardau et là et là les les les disons les les can non esthétique change radicalement elle c'est vraiment le c'est le monde d'avant et en fait le c'est ce qui a été un peu douloureux pour elle c'est qu'effectivement il y a eu la fin de la guerre il y a eu ce qui s'est passé et puis surtout elle était elle était la génération d'avant c'est qu'à la fin de la guerre elle a presque 50 ans et c'est la bascule et soit on on transforme lesess comme je dis et et on et on se met à jouer des rôles de mère et tout ça mais elle elle elle a elle a pas pris le bon elle a pas pris le bon tournant et puis il y a une espèce comme s'il y avait une malédiction avec elle à la fin de la guerre c'estàd que toutes les projets dans lequel elle se lance se casse la figure il y a ce projet de carnet prév qui se sera appelé la fleur de lâge qui est un tournage qui a eu lieu à bellille qui a été une suite de catastrophe et le film a été annulé elle a eu comme ça trop quatre films annulé et puis ensuite elle a tourné essentiellement des films qui étaient des nanards qu'on a totalement oublié elle a tourné plus après- guerre qu'avant guerre mais ça on le sait pas il y a une quarantaine de film et puis en fait elle elle a sa résurrection par le théâtre et puis tout à coup au moment où elle va redevenir une grande actrice de théâtre elle perd la vue et là comme si le le SOR s chararnait contre elle et et mais en même temps elle fait frond D it incroyable toujours cette liberté et jusqu'au bout elle restera très très digne avec une une hauteur de vue et une et un regard et presqueune forme de dédain par rapport à ce qui lui arrive qui qui inspire le respect et évidemment on parle beaucoup d'arltim mais vous évoquez tous les personnages qui a autour c'est aussi toute une époque vous vous nous faites pénétrer dans l'histoire du cinéma de cette époque- là l'histoire de la guerre c'est aussi on peut dire une fresque de de cette époque là cette époque là vous inspirait aussi pas seulement j'adore C c'est pour ça que j'ai fait que que que j'ai voulu m'occuper de ça j'aime j'aime le cinéma franç français des années 30 aux années 60 j'aime j'aime cette tradition du grand film français où en fait les personnages les plus les plus intéressants et les plus creusés sont les seconds rôles et pas les premers rôles Hôtel du Nord de Marcel carnet on parle toujours de de de Jouvet et d'arletti en fait les personnages principaux c'est Annabella et Jean-Pierre omumont qu'elle plus personne ne pense aujourd'hui donc c'était ce cette tradition de de de films qui sont des constellations de personnages de caractère de un peu un peu comme une grande toile ces grandes toiles tableau avec plein de personnages on est presque à regarder où alors où est charlie on va chercher le personnage j'ai puis j'ai j'ai un tropisme pour le les années de guerre j'ai beaucoup écrit de romans qui se passe pendant l'occupation c'est des périodes incroyablement h romanesqu avec desve chaque à chaque coin de rue il y a une idée de roman il y a il se passe quelque chose et moi ça m'inspire ça se passe à Paris qui est une VI sur laquelle j'ai beaucoup écrit donc c'est mon c'est mon bouillon si je puis dire c'est là que je c'est je me sens chez moi dès que la vie est en noir et blanc je me sens chez moi notre rencontre touche bientôt à sa fin il y a une dernière dernière question que j'aimerais vous poser à tous les deux il me semble que vous vous êtes lu Emma ber vous avez lu arlti Nicolas desendor vous avez lu de est-ce que vous pvez tous les deux nous dire un mot sur le livre de l'autre quelque chose qui vous a plu dans le dans le livre de l'autre en fait que je raconte l'histoire oui vas-y histoire en fait j'ai envoyé od à Nicolas quand quand il il est sorti et que je faisais mon service presse parce qu'il m'avait beaucoup plu parce que parce que je l'avais trouvé très très beau et et donc je pense que tu tu as dû lire odal parce que tu étais intrigué voilà ben donc voilà c'est odal a été le début le début d'un nouveau roman que que que qu'inconsciemment nous écrivons à quatre mains voilà oui c'est ça un petit peu et moi j'avais commencé àlti mais ça tombait un moment que je raconte dans mon prochain bouquin qui qui sortira en août euh où j'écrivais moi-même mon livre j'avais ma belle famille qui venait de débarquer de Nouvelle-Zélande et qui me tenait très très occupé et qu'est-ce que je faisais d'autre en même temps un milliard de de de choses différentes donc c'est pas le livre que j'ai lu de Nicolas mais j'en ai lu bien d'autres et je je j'aime beaucoup ça ça c'est la diversité de de de de de ses capacités d'écriture et les différentes plumes qu'il est capable d'emprunter pour parler de de de choses tout à fait différentes et dans lesquelles je pense malgré malgré ce que tu dis cont retrouve toujours et qu'on te devine toujours et qu'on sait très bien que tu caches voilà des choses que tu raconteras un jour et qui seront très intéressantes c'est prévu merci beaucoup à tous les deux pour cette rencontre et je précise à tous ceux qui ont envie de découvrir les livres d' Baker et Nicolas desendorf que vous signez juste devant la salle et vous êtes avec nous toute la journée jusqu'à ce soir merci à tous les deuxci [Applaudissements]

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