Dominique de Villepin donne une leçon à Pujadas, Macron prend une cartouche

je crois que tous les arguments qui sont aujourd'hui mis en avant relèvent largement de la mauvaise foi ou du refus de dire les choses en face il y a trop de non dit dans la politique française trop d'affaires de spécialistes les choses sont beaucoup plus simples et doivent être beaucoup plus simples parce que la démocratie c'est que chacun comprenne ce qui se [Musique] passe si on en est là aujourd'hui par rapport au front républicain qui effectivement a donné les résultats conc au second tour est-ce que ça n'est pas parce que le nouveau front populaire d'une certaine manière a été jusqu'au bouste le programme rien que le programme un premier ministre social-démocrate mais qui n'est pas du NFP pas question alors Monsieur poujadas là vous faites ce qu'a fait monsieur Macron c'estàd cétait le raisonnement d'emuel vous faites des suppositions qui vous dit que le nouveau front populaire arrivant ou pressenti à travers madame Castet comme chef de gouvernement euh ne se serait pas employé à chercher à trouver des soutiens ailleurs sur les chiquers politiques que strictement à gauche qui vous le dit disons qu'il n'en avait pas manifesté l'tion vous dit que Monsieur Barnier parviendra à trouver des soutiens à gauche il y a des personnalités qui peuvent s'apparenter qui peuvent apporter une compétence et qui peuvent venir de différents domaines de la vie politique il aurait fallu essayer c'est ce que vous dites le présid de la République a eu teur de préjugé et il l'a fait pour une raison extrêmement simple c'est qu'il ne veut pas remettre en cause son bilan ni même la politique qu'il a mené et c'est là j'allais dire ce qu'il faut scruter jour après jour est-ce que Monsieur Macron va faire de la politique ou simplement s'asseoir sur les dossiers de façon à ce que rien ne bouge et qu'on ne détricote pas son bilan est-ce que Michel Barnier aura la capacité d'inventer des marges de manœuvre de construire des majorités pour affirmer une existence politique une légitimité politique et une alternative et très honnêtement quand on regarde la façon dont s'est construite la politique depuis 7 ans en ignorant un certain nombre de réalités de la vie des Français en ignorant un certain nombre de principes et je pense en particulier au principe de justice dans une vision qui était une vision extrêmement technocratique de l'économie bien sûr la politique de l'OF il faut la faire on a aujourd'hui aujourd'hui monsieur Mario Dragui qui a remis un rapport sur la compétitivité il est instructif il soulligne la perte de compétitivité européenne c'est vrai aussi de la France et il soulligne le fait que nous sommes en train de nous faire écharper par les États-Unis et par la Chine donc il y a des grands défi à relever mais il faut le faire dans l'ordre selon des principes et en faisant de la politique et c'est-à-dire pas dans l'entre soi pas sur un coin de table avec des chiffres mais en regardant les Français dans les yeux et en leur expliquant ce qui se passe il faut dans cette période c'est pour ça que je suis un peu gêné par le déjeuner d'aujourd'hui il faut de la transparence moi je veux savoir ce qui se passe ce qui se dit je veux comprendre et je veux dans la situation extrêmement grave de notre pays que nous soyons capable d'un exercice démocratique et je vais vous dire Monsieur pou c'est la chance de Michel Barnier de donner une leçon d'exemplarité de démocratie à partir de là il aura la légitimité pour avancer mais Dominique de Villepin sur le fond et vous avez raison quand vous dites que le camp et que Emmanuel Macron lui-même craignait que Lucy Castet ou un représentant du NFP nommé à Matignon puisse en quelques jours et avant même que le Parlement se prononce puisqu'il n'est pas en session remettre en cause la réforme des retraites passer le SMIC à 1600 € est-ce que là-dessus vous vous considérez ces deux sujets par exemple comme étant les règles intangibles du macronisme et simplement ses intérêts parce que son bilan ou l'homme de gouvernement que vous êtes dit ça aurait été grave si ça s'était produit non mais monsieur poujada moi je j'ai un petit peu de mémoire sous la 4e République on pressentit un premier ministre il faisait un tour de piste non pas à l'Élysée h mais au Parlement il prenait des contacts avec les groupes parlementaires et puis revenait voir le président avec ou pas le président du conseil avec ou pas une une majorité avant même de pouvoir gouverner de prendre des décisions vous dire oui et et donc il y aurait pas eu de décret il y aurait eu rien du tout mais il y aurait eu à un moment donné un un exercice qui aurait été fait qui aurait permis de crédibiliser une décision assise rationnelle et démocratique là on n'a pas été au bout en gros on donne à Michel Barnier et là il est il est pas Premier ministre pressenti il est nommé mais on donne à Michel Barnier une chance qui n'a pas été donnée aux autres et je comprends bien pourquoi dans l'esprit de d'Emmanuel Macron mais selon la règle de fonctionnement des institutions en prenant en compte la stabilité institutionnelle on aurait pu pressentir madame cast monsieur casenu ou tout autre en leur disant voilà voilà travaillez et et dites-moi si vous êtes capable de former un gouvernement donc je je crois que tous les arguments qui sont aujourd'hui mis en avant relèvent largement de la mauvaise foi ou du refus de dire les choses en face il y a trop de N dit dans la politique française trop d'affaires de spécialistes les choses sont beaucoup plus simples et doivent être beaucoup plus simples parce que la démocratie c'est que chacun comprenne ce qui se passe je sais que malheureusement la politique française aujourd'hui dans tous les domaines la sécurité l'immigration les questions financières se résument à prendre des mesures à prendre des lois la politique c'est pas ça la politique c'est pas de prendre des mesures c'est pas uniquement de prendre des lois c'est de trouver la façon de réconcilier ce qui peut paraître parfois difficilement conciliable et en l'occurrence en matière budgétaire il nous faut réconcilier le sérieux avec la nécessité de reconnaître les problèmes des Français et d'y répondre donc ça veut dire être capable d'augmenter les impôts au bon endroit alors est-ce que ce sont les les énergéticiens le rachat d'action est-ce que c'est les impôts sur la grande fortune ça c'est le choix de Michel Barnier mais il y a toute une panoplie et il ne faut pas se contenter de la panoplie que lui présentera ber le drame pour Michel Barnier c'est soit d'être un gouvernement sous l'influence de l'Élysée soit sous l'influence du rassemblement national soit sous l'influence des partis mais il y a un 4è risque c'est d'être sous l'influence de l'administration la politique il faut qu'il aille la cherché au fond de ses tripes et il a 63 ans d'expérience c'està dire qu'il a plus de recul que tous ceux qui seront euh autour de la table [Musique] [Applaudissements] [Musique]