Crise politique en France : les socialistes à la rescousse ? • FRANCE 24

[Musique] lundi prochain tous les élèves de France vont reprendre le chemin de l'école les députés français en revanche ne connaissent pas toujours toujours pas leur date de rentrée et pour cause ils attendent la tenue d'une session extraordinaire qui pourrait intervenir dans les prochains jours les prochaines semaines mais pour cela encore faut-il qu'un nouveau Premier ministre soit désigné or c'est bien là le problème presque 8 semaines après le second tour des législatives il n'y a toujours pas de nouveaux gouvernement la faute à l'absence de majorité suffisante à l'Assemblée nationale al alors Emmanuel Macron multiplie les consultations il dit vouloir désigner un premier ministre de compromis capable de rassembler la droite le centre et une partie de la gauche mais ce mouton à cinq PES existe-t-il vraiment et surtout quelles sont les parties prêts à jouer le jeu de l'unité tous les regards sont en ce moment tourner vers le Parti socialiste qui tient son université d'été pourrait-il être la clé du problème c'est avec vous Bruno cotr que l'on va en parler bonsoir bonsoir vous êtes politologue au svipov tout d'abord votre regard sur ces presque 2 mois qui se sont écoulés sans nouveau Premier ministre ni nouveau gouvernement certains accusent Emmanuel Macron de dén de démocratie est-ce que c'est le cas ou bien au vu de la situation inédite et à la lecture de la Constitution et bien c'est normal de prendre son temps je pense que c'est normal alors ça prend beaucoup de temps ça c'est sûr mais il y a pas de dénis de démocratie he le chef de l'État respecte les prérogatives qui sont les siennes dans la Constitution on pourrait souhaiter que la Constitution s'y prenne différemment peut-être que dans quelques années on aura modifié cette Constitution pour faire en sorte que on ne soit pas à nouveau dans la même situation mais fondamentalement le chef de l'État utilise ses prérogatives et et d'une certaine manière il a utilisé le temps qu'il nous sépare des élections législatives ben pour essayer en même temps de de pousser ses pions à lui hein c'est en même temps un acteur politique c'est un acteur stratégique il n'entendait pas au fond nommeré le Front populaire le nouveau front populaire dans sa version la plus la plus la plus stricte hein évidemment et donc on voit qu'Emmanuel Macron a utilisé ses prérogatives par contre là je pense qu'il est vraiment temps que le suspense s'arrête et qu'on débouche enfin sur un nom qu'il faudra aussi à charge à lui de de composer un gouvernement le problème entre guillemets d'Emmanuel Macron c'est qu'il fait face effectivement depuis ses élections à une gauche particulièrement unie qui revendique le pouvoir est-ce qu'il mise vraiment sur le pourrissement de cette alliance sur les divisions au sein de ce nouveau au Front populaire pour parvenir à ces fins c'est en tout cas ce dont l'accuse la chef de fil des écologistes marine Tondelier je pense pas qu'on puisse parler de de pouristement en fait le le le le chef de l'État évidemment essaie de de pousser ses pions c'est-à-dire il voit bien à la fois d'une part que au sein du Parti socialiste tout le monde n'est pas d'accord sur la ligne à tenir vis-à-vis des consultations du chef de l'État les insoumis ont dit nous on ne se rend plus à l'Élysée et puis on voit que du côté du Parti socialiste Olivier fort était obligé de bouger et maintenant il commence à dire dire oui il faut continuer le dialogue avec le chef de l'État mais certains au sein du Parti socialiste pensent déjà un peu plus loin en se disant mais peut-être que si c'était un un centre gauche qui soit à Matignon est-ce que on va couper les ponts avec lui est-ce qu'on va le sanctionner le censurer immédiatement et puis il y a peut-être aussi des des socialistes qui seront sollicités pour rentrer au gouvernement et on puisse comprendre on peut comprendre que ça puisse leur faire des hésitations évidemment donc évidemment Emmanuel Macron il cherche évidemment de toute façon a essayer de de séparer une partie du Parti socialiste de la coalition du nouveau front populaire ça c'est certain est-ce que c'est ça qui se joue en ce moment lors de l'université d'té du PS à Blois est-ce qu'on peut attendre quelque chose à l'issue de ces universités d'été une partie des socialistes qui seraient officiellement prête à soutenir les démarches d'Emmanuel Macron alors les les socialistes qui sont les moins à l'aise avec la logique du nouveau front populaire ils ce sont des déj réunis aujourd'hui ils sont arrivés ensemble euh aux universités d'été du du Parti socialiste parce que par contre je je ne pense pas qu'à l'issue des universités d'été des des socialistes ils vont présenter ils voudraient présenter un visage de de division interne il y a un congrès socialiste que certains réclament fortement où ils souhaitent au fond que les les les choses soient mises sur la table une partie des socialistes n'a pas nécessairement bien vécu de ne pas être conçu insulter sur le choix de de Lucy casté certains considèrent que dans les rangs socialistes il y avait aussi des gens qui étaient sans doute CAPAES de porter la voix des des socialistes donc c'est sans aucun doute lors d'un prochain congrès où là il va y avoir sans doute un peu de un peu de tangage du côté du Parti socialiste plusieurs noms circulent en tout cas comme potentiel Premier ministre proposé notamment celui de l'ancien Premier ministre socialiste justement Bernard kazenu qui n'a plus sa carte rappelons-le au Parti socialiste euh il y a également d'autres noms le centriste Jean-Louis borlot le président LRD haute France Xavier bertan est-ce que tous ces noms ont des chances de ne pas être censuré par l'Assemblée nationale c'est tout le c'est tout le problème c'est tout le problème le le chef de l'État euh a une grosse grosse grosse contrainte qui est de nommer une personnalité qui serait celle qui a le moins de chance d'être sanctionné c'est-à-dire au fond une personnalité qui va à la fois arriver à par son équation personnelle par son on va dire son crédit personnel sur les sur les banqus parlementaires c'est en ça qu'il faut une personnalité qui connaît quand même très bien la vie politique et la vie parlementaire donc il va pouvoir utiliser au fond son capital politique pour essayer au fond de proposer une solution gérable à moyen terme à court terme et puis évidemment il faudra sans doute une personnalité qui donne des gages à plusieurs des groupes à l'Assemblée nationale on sait que du côté de la gauche on on veut sans aucun doute et on s'attend sans doute à avoir des gages sur l'assurance P la réforme de l'assurance chômage sur les retraites également et puis à droite on s'attend sans doute à avoir des gages sur les questions des déficit publ en particulier et des grands domaines régaliens comme la sécurité intérieure ou le contrôle de de l'immigration donc voilà il faut trouver quelqu'un une personnalité qui serait un petit peu on va dire le point médian au milieu de cette Assemblée nationale qui sort très très dispersé hein de ces de ces élections législatives dans tous les cas est-ce que c'est les socialistes qui détiennent la clé de ce nouveau Premier ministre du déblocage de la crise en tout cas alors pour la désignation du Premier ministre c'est pas faux que les socialistes détiennent une partie une partie de la de la clé parce que les républicains également de leur côté ont un certain nombre de de points à faire valoir et puis alors après il y aura évidemment la composition du gouvernement vous savez c'est une chose d'avoir le Premier ministre par contre on va avoir peut-être aussi un petit peu de temps qui va s'écouler avant d'avoir la le gouvernement composé au au complet il y a toujours normalement quelques jours qui sépare la nomination du ou de la première ministre de la liste qui compose le gouvernement c'est le temps des discussions entre le chef d'État et le Premier ministre mais là quelque chose me dit que ça va être sans doute un peu plus long un peu plus compliqué parce que le dosage que devra faire le ou la future Premier ministre est un dosage qui s'avère pas pas simple à composer la France insoumise de son côté ne veut pas entendre parler d'un ministre autre d'un Premier ministre ministre autre que Lucy casté elle a ressorti la menace de la destitution du président et appelé à manifester contre je cite le coup de force d'Emmanuel Macron le 7 septembre prochain est-ce que cet appel il va être entendu par les Français contre qui tout ça va se retourner finalement il une forme de lassitude dans l'opinion à la fois sans doute une forme de lassitude sur cette question lancinante majorité absolue majorité relative qui sera le premier ministre on en parle depuis au fond des mois pratiquement donc une forme de laassitude dans l'opinion ça c'est ça c'est clair par contre je je ne suis pas sûr que enclencher l'idée de la destitution du chef de l'État soit une idée qui soit très très suivie là l'opinion souhaite qu'Emmanuel Macron se mette un peu en retrait ça c'est clair par contre qu'il se réfus qu'il soit dans un rôle d'arbitre plutôt qu'un rôle de d'acteur politique aussi aussi fort aussi important qu'il l'a été depuis depuis depuis 7 ans donc l'électorat intègre sans doute progressivement aussi l'idée que c'est progressivement la la fin de la vie politique présidentielle en tout cas d'Emmanuel Macron et il y a une demande d'un chef de l'État qui saurait écouter davantage et se mettre en retrait par contre l'idée de d'enclencher une vaste mobilisation populaire pour obtenir le départ d'Emmanuel Macron voir sa destitution ça on ne le sent pas du tout dans dans l'opinion et surtout la la destitution de la vie de tous les spécialistes des institutions n'a rigoureusement aucune chance d'arriver au plan constitutionnel et juridique Bruno cot merci beaucoup de nous avoir consacré ces quelques minutes sur l'antenne de France 24 et j'ajoute que les