Monsieur d'Emma Becker

donc là j'ai terminé son premier roman qui s'appelle monsieur qu'est-ce que je peux dire sur ce roman sur ce premier roman alors le début est assez en poulé je vais dire que le début ne donne pas spécialement envie de poursuivre la lecture parce que on est dans quelque chose d'assez Pompeu d'assez de la courtien comme j'aime bien dire on a de bonnes références où on en a pas dans le sens où elle utilise beaucoup d'adjectifs qu'elle farait que je le reprenne pour montrer ce que ce que je dis en fait ça commence comme souvent dans ce genre de roman qui va vraiment s'intéresser à une relation en particulier ça va commencer par la rupture donc par la fin et il y a quelque chose de très grand dilo quand on se croirait dans une publicité justement je crois que pour de la cour je disais m Boussin là c'est un peu ça elle va mettre euh de de de la musique classique dans ses écouteurs et elle va pleurer en s'engouffrant dans la nuit et donc je me demande comment ça se fait alors que le reste du roman est si réussi que la fin que le début soit si raté on va suivre le récit de de de Ellie puisque ce n'est pas Emma bcker dans ce roman mais elle s'appelle Ellie Becker qui va avoir une relation avec un chirurgien ami de son oncle donc qui a plus de 20 ans de de plus qu'elle elle a 20 ans lui en a 46 et ça va être un peu en fait comment sortir de de l'emprise amoureuse je sais que ce mot d'emprise est très Galvé mais là c'est un peu ce qui nous semble c'est-à-dire que c'est même pas l'emprise d'un homme sur une jeune femme que l'emprise de l'amour sur une personne et comment finalement l'amour même la passion même peut avoir un côté tentaculaire un côté vénéneux un côté c'est empoisonné quoi ce que je peut-être commencer par ce qui m'a moins plu pour après expliquer ce qui m'a plu même si c'est très scolaire comme manière de faire mais en fait le livre a une sorte dans dans son introduction à quelque chose de programmatique c'est-à-dire qu'il dit qui va se passer ce que quelles sont les intentions de Emma Becker l'écrivane au moment où elle écrit ce livre elle va parler de deux grandes figures de la l littérature qui sont d'un côté Nabokov avec Lolita et d'un autre côté Louis calaferté avec la mécanique des femmes et pour le le premier pour Lolita elle va dire qu'elle aimerait avoir que que Lolita n'aurait jamais été le même livre si on avait eu le point de vue de Dolores et donc on comprend par extension que là ce livre là monsieur que nous avons entre les mains va vouloir donner envie va vouloir donner le point de vue de la jeune femme dans une relation avec un homme plus vieux et d'un autre côté k Ferté c'est comment puisque le livre de C Ferté c'est la mécanique des femmes en plus je sais pas si on dit c Ferté ou calferte là ça fait genre je me fa mais je sais pas du tout le fonctionnement des femmes et elle elle va vouloir écrire son mécanique des hommes donc le fonctionnement des hommes et on a envie de se demander est-ce qu'elle a réussi à remplir les les deux contrats qu'elle a qu'elle engage au début et la la réponse est un peu mitigé en fait pour le premier pour Lolita j'ai envie de dire oui presque parce que le début du roman le début de leur relation les premières scènes de sexe entre les deux personnages sont vraiment imbibés par cette ce ce cette coloration un peu je dis souvent matnéfiante ou ce genre de chose mais vous voyez ce que je veux dire c'est-à-dire qu'elle va souvent se comparer à une petite fille elle va souvent découper son corps comme celui d'une enfant et c'est c'est là où en fait on se dit par exemple ces derniers temps je sais pas quand elle va sortir la vidéo mais ces derniers temps il y a l'histoire de de Judi GARCH et beaucoup disent ah je comprends pas on comprend pas comment ça a pu se passer et tout et quand on lit ce genre de roman on se dit si on comprend tout à fait c'est tout un système qui vivait selon ces codeslà et on voit comment ça n'a pas du tout été remis en question par les éditeurs par les éditrices que c'est vu comme quelque chose de subversif à l'époque qu'une jeune femme se peigne comme une molita moderne comme une mfê c'est quelque chose qui revient assez souvent d'ailleurs et donc c'est un côté dérangeant aujourd'hui quand on a cette lecture mais on voit que peu à peu elle se libère de ces codesl de ce regard euh normatif et bourgeois sur la sexualité pour aller vers quelque chose d'un peu plus gris j'ai envie de dire d'un peu moins euh d'un peu moins dans les codes en en fait de ce qui était à l'époque vu comme le nec plus subtrra euh de de la sexualité euh c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'Ellie devient une femme et quitte euh le regard objectifiant de l'homme pour découvrir son propre désir et je crois que c'est quelque chose dont j'avais déjà parlé pour un autre de ces livres qui était je crois que c'était l'inconduite dans lequel finalement le début les premières scènes sont extrêmement codifiées extrêmement il y a quelque chose presésincarné quelque chose de on voit qu'elle veut être une libertine du 18e siècle et qu'elle voit dans le personnage de Monsieur quelque chose comme ça une sorte de guide vers la la sexualité de de de débaucheur on a envie de dire et donc elle coche toutes les cases de la relation euh entre un homme plus vieux et une jeune femme et en fait moi ce que je comprends pas dans ce genre de cas c'est un peu comme ce que je disais pour Liberti Librati euh l'an dernier c'est-à-dire que qu'un homme couche avec une jeune femme FME euh c'est quelque chose de de d'entendable quoi c'est enfin le désir est quelque chose comme ça d'inexplicable mais par contre que la relation soit ramenée à vraiment quelque chose d'un peu pédophile finalement puisque elle dit parfois que elle est serrée comme la main d'une petite fille ou ce genre de trucs qui sont quand même assez choquants quand on le lit et que l'homme est l'initiateur et que en fait finalement il y a pas de de d'égalité dans la relation je trouve que c'est plus dérangeant en fait de d'accentuer la différence d'âge plutôt que de montrer que l'amour n'a pas d'âge et que je trouve que ce qui est intéressant c'est que finalement on voit la trajectoire d'ÉIE comment elle quitte peu à peu ce désir ce ce ressuccers finalement de Dolores et de Humbert Humbert pour aller vers quelque chose d'autre et ce quelque chose d'autre c'est à ce momentlà que ça nous la rend plus touchante parce que on va quitter finalement le la sphère pleinement sexuelle pour aller vers quelque chose d'un peu plus sentimental qui dit quelque chose qui est vraiment je pense parente sur certaines relations homme femme où l'homme donne le l'a ou c'est lui qui donne le tempo de la relation surtout quand c'est une relation adultérine comme celle-ci et où la jeune femme finalement n'est que un corps à disposition pour l'homme quand il a envie euh de de de baiser quoi et et je trouve que c'est à ce moment-là sans qu'en plus justement ce que j'aime beaucoup avec Emna Baker c'est qu'elle n'est jamais dans la facilité elle la manière dont elle écrit ses scènes déjà mais ça j'y reviendrai en tout cas la manière dont elle décrit la relation entre les deux n'est pas simpliste on bien sûr on sent à travers les lignes que c'est un connard et qui il se sert d'elle et de son corps mais jamais c'est comm comme tel jamais justement il y aura le mot en crise ou ce genre de chose qui sont un peu pompeux quand on sent qu quand c'est certaines ou certains écrivains qui vont parler de la toxicité de tel ou un tel elle en fait elle ne le dit pas c'est juste le lecteur le le le ressent à travers le le la jachère finalement affective qu'elle a elle que le personnage féminin a le fait qu'elle est elle perd 8 mois vraiment de sa vie à être à disposition au gré à l'humeur un peu de de l'homme quoi qui peut ne pas la contacter pendant plusieurs mois et puis la recontacter comme ça entre deux portes quoi et c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai vu sur babello quelqu'un qui disait que les scènes de sexe le dérangeer et ce genre de chos mais que justement elle a elle a c'est à partir du moment où il y a cette relation cette non non équivalence en fait entre les attentes de l'un et ce que donne l'autre que c'est extrêmement parlant en fait que soit qu'on soit un homme ou qu'on soit une femme on a tous vécu un moment où on était pas en situation de domination dans une relation parce que souvent des relations qui sont euh je veux dire non conjugal on va dire c'est-à-dire que la personne ne vit pas encore avec avec l'être aimé avec l'autre personne quoi ou ou que ce soit des relations adultérin ou ce genre de chos il y a une non une équivalence il y a toujours un qui est plus demandeur que l'autre et forcément c'est c'est c'est un terrain c'est du terreot très fertile pour la littérature parce que ça montre justement des jeux de domination et beaucoup de sentiments clair obscur c'est-à-dire que pendant tout le livre on se demande pourquoi finalement elle se fait souffrir comme ça et le masochisme d'un côté d'éit et le sadisme puisque c'est quelque chose qu'elle dit souvent de de monsieur ne sont pas ne sont pas comme je disais simplistes on peut se mettre à la place de l'un on peut se mettre à la place de l'autre d'ailleurs elle le fait puisquelle montre elle-même que avec d'autres relations elle peut se montrer comme ça dominante et donc non enfin elle joue à la fois la femme qui qui aime trop peu et qui aime trop et c'est ça qui est vraiment intéressant après pour revenir à ce que je disais sur l'aspect programmatique est-ce que pour le coup elle elle elle a écrit sur sa mécanique des hommes je suis pas sûre je suis pas sûre en fait que son livre parle du désir féminin ou du désir masculin à proprement parler je pense qu'à chaque fois ça parle plutôt du regard féminin sur le désir masculin ou au contraire du regard masculin sur le désir féminin ce qui est très intéressant par ailleurs donc c'est vrai que j'ai dit que j'allais commencer parce que j'aimais pas et je crois que finalement là je je fais que des compliments donc ce que j'aime pas trop justement c'est le fait que on soit obligé de passer par ce truc un peu dans le modèle de Nabokov on va reprendre les mêes ponsifs de la femme enfant de la lolita de ce genre de choses qui sont très daté maintenant ce que j'aime pas trop non plus c'est le début de la relation que je trouve très manéré très elle le dit elle-même je crois que la sexualité avec lui est une sorte de de mystique finalement n il y a quelque chose de très sacralisé c'est très codifié c'est il va venir enfin c'est c'est c'est pas je te prends entre deux portes quand même c'est c'est vraiment quelque chose de de libertin dans le sens 18e je crois qu' elle dit que c'est souvent ça le le le fantasme derrière comme je disais je trouve qu'il y a presque quelque chose en tout cas dans le dans le début du livre de désincarné on on sent le côté cérébral plus que le côté cher et et je crois que dans son rapport à l'écriture c'est un peu je divise souvent un peu les auteurs entre les auteurs cérébraux et sensibles et je pense que elle c'est une cérébrale plus qu'une sensible parce que on voit un moment elle se met en scène en train d'écrire et on a l'impression justement qu'elle choisit au scapelle chacun de ses mots et pour moi les auteurs sensibles vont être plus dans une sorte de de je quoi de de je créatif et voilà et donc ce côté cérébral dans dans l'aspect sexuel euh peut je pense ne pas être ne pas provoquer l'identification du lecteur facilement en fait on se dit pourquoi il s'emmerde autant enfin en fait c'est c'est ça c'est toujours chercher un fantasme derrière le fantasme il y a quelque chose vraiment de lors de l'élection à chaque fois enfin chaque fois qu'elle parle de leur relation on a l'impression qu'il l'a élu parmi tant d'autres femme parce que elle est si libre si ceci si cela ce qui peut avoir un côté un peu agaçant et aussi parallèlement elle aussi elle a choisi parmi tous les autres hommes la manière dont c'est fait c'est encore une fois on sent qu'il y a quelque chose presque de de l'élection de classe parce que quand elle parle des autres gens dans la rue et tout il lui arrive d'employer des termes comme B peuple popul l'acier on sent que c'est la pleèbe quoi et que lui c'est une sorte de noble parce que c'est un chirurgien renommé et tout elle elle elle a le sentiment de choisir pour ses qualités intrèc sauf que nous lecteur on a plutôt l'impression que c'est qu'elle ne le choisirait pas siil était justement issu du la peuple comme elle dit quoi c'est son sa Soph sa sophistication bourgeoise quasi noble qu' la S c'est le parfum qu'il a c'est les vêtements c'est sa classe quoi dans tous les sens du terme on a envie de dire ensuite qu'est-ce que je voulais dire d'autre donc là c'est vraiment les points qui m'ont dérangé dans le sens après je un personnage peut nous agacer ça n'en fait pas un mauvais livre quoi et et en fait je disais ENF Emma Baker c'est un peu là pour le coup mais bon c'est un peu le genre de fille qu'on envie secrètement enfin qu'on envie secrètement que d'un côté on admire pour sa liberté tout en ayant envie de bachcher un peu sur son dos et je m'aperçois que c'est vrai que une des vidéos que j'avais fait l'an dernier donne peut-être un peu cette impression elle écrit extrêmement bien faut le dire à part le début dont je parlais elle a vraiment le talent pour la scène pour le détail dans la scène qui la rend vraiment réaliste je parle pas forcément que des scènes sexuel je pense que les scènes par exemple d'attente oou elle est avec ses amis le sentiment que c'est d'avoir cette petite voix un peu qui qui attend qui est heureuse et et en même temps triste sur le au diapaison de l'homme qui répond ou ne répond pas au message on a tous connu ça un peu d'être accroché en fait à notre portable ou à notre messagerie et d'en même temps de vivre à côté et que cette vie est à la fois plus pâle parce que on est moins présent au monde qui nous entoure mais en même temps ce que je dire va paraître totalement contradictoire mais en même temps plus coloré parce qu'on vit comme ça vraiment au rythme du battement de notre cœur et la manière dont donc c'est fait les petits détails l'amitié les joints fumés je trouve qu'elle est vraiment douée là-dedans je pense que ce en quoi elle est vraiment aussi douée c'est la complicité féminine on dirait aujourd'hui sur rité mais vraiment dans la le fait que on sent que l'amitié est quelque chose qui finalement fait barrage un peu à cette relation totalisante quoi et je crois que c'était dans la maison aussi où je m'était dit ça je pense que s'il fallait un jour que Emma bcker cesse d'écrire des romants érotiques pour écrire de la littérature plus classique je pense que sur les relation entre femmes elle est vraiment douée quoi je pense que c'est vraiment un truc à elle arrive en d'autres d'autres figures littéraires dont on parle c'est par exemple la maison Teller de noassan Zola et c'est vrai qu'elle arrive à retranscrire un peu ces relations entre des cocottes ou entre des prostituées cette cette douce cette douceur en fait féminine euh cette petite vacherie aussi un peu entre entre filles et elle arrive à le rerendre moderne et à nous parler vraiment parce que en fait moi vraiment quand j'ai nu je me voyais avec mes copines du lycée ou ce genre de chose où c'est vrai qu'on est on on on on se les discussions finalement permettent de mettre un peu d'eau dans le vin dans cet amour qui est là qui nous tyranise quoi et c'est justement ses amis qui l'aideent un peu à ouvrir les yeux et c'est là justement où je pense qu'il y a une portée féministe parce que finalement on pourrait croire que c'est sur l'histoire du désir mais sauf que là je trouve que finalement à part la fin on peut imaginer une sorte d'émancipation mais tout le livre parle même si ça on dirait une liberté sexuelle totale c'est quand même l'emprisonnement d'une femme dans le fantasme d'un homme donc je je sais pas si on peut parler de de d'aspect féministe pour cette relation là mais sur ça sur le fait que l'amitié puisse justement aider à se désenchaîner c'est vraiment euh salé donc voilà pour ce livre je pense que j'avais d'autres choses à dire certainement euh le fait qu'elle l' écrit à 20 ans euh voilà quand on écrit soi-même on est un peu dégoûté quoi ah oui aussi autre chose dont je me souviens qui justement dans le côté m'a dérangé mais en même temps on se demande si ce n'est pas justement montrer comment on se on se sort des des normes masculines sur la sexualité féminine elle dit je crois à un moment donné que l'orgasme le vrai véritable orgasme c'est celui par pénétration ou quelque chose comme ça quoi et je me suis dit c'est vrai que dans ce livre on a l'impression euh qu'elle suit totalement les conneries un peu freudienne sur euh sur voilà la la séparation entre orgasme et clitoriden et et que du coup elle condamnerait toutes les femmes qui ne se feraient pas pénétrer donc pourquoi pas les lesbiennes et ce genre de chos à à une sexualité pas totale ou pas complète quoi donc c'est assez marrant et par ailleurs enfin si le lecteur a envie de faire les mêmes trucs un peu psychanalytiqu qu'elle on a envie de dire mais elle le reconnaît puisque là j'ai commencé son son second roman et je vois que c'est quelque chose qu'elle dit finalement à travers cette figure en se comparant à une petite fille et en le par parfois à son père on se demande si elle n'est pas en train de de ne pas régler son complexe de DIP si c'est pas son père qu'ellef voyezi donc on verra la suite