Quand Emma Becker Tombe pour l'Interdit... et l'Extrême Droite

bonjour à tous aujourd'hui on va parler du nouveau roman de Emma Becker le mal joli c'est le 6e ou 7e roman de cette autrice qui est plutôt spécialisé dans l'autofiction érotique on va dire et je pense qu'il m'aurait peut-être plu si je n'avais pas lu son tout premier cette année qui s'appelle monsieur dans lequel elle parle d'une relation adultérine avec un homme beaucoup plus vieux je crois qu'elle a une vingtaine d'années à ce moment-l et l'homme plus de 40 ans et finalement on a l'impression que c'est une redite que ce roman ne fait rien d'autre que raconter la même histoire c'est-à-dire le l'embrasement la passion l'attente le le fait de mener une double vie de ne vivre finalement que pour l'autre que à travers l'autre et et comment une relation amoureuse comment une relation cachée une liison quoi pourrait être à la fois quelque chose qui transcende sa vie mais en même temps qui lui enlève toutes ses couleurs puis parce que vraiment elle ne vit qu'à travers ça elle ne peut s'empêcher de penser à lui à chaque seconde de sa vie ce qui Ben a des conséquences sur sa vie de femme sur sa vie aussi de mère en fait vraiment je pense que ce qui m'a dérangé c'est cette impression de non renouvellement je crois que c'était déjà une question que je posais pour Audie de l'ÉÉ je je pense pas forcément que ce soit l'aspect sexuel puisque après tout la plupart des gens savent que Emma Becker va écrire dans le registre érotique mais je trouve qu'elle n'apporte pas de réflexion suffisamment nouvelle suffisamment fraîche sur l'adultère pour mériter finalement son avis ou son point de vue sur la question ce que je veux dire c'est que vraiment le le l'adultère dans la littérature bourgeoise de notre époque de ces 30 dernières années c'est vraiment un maronier c'est vraiment je sais pas on me dit telle année je serais capable de donner plusieurs livres qui aborde le sujet je sais pas je pense à par exemple Maria Pourchet même Bodo enfin la plus plart des auteurs ont essayé de se titifroter avec plus ou moins de succès et quand à la limite c'est un roman on peut essayer d'aborder à travers ça d'autres thématiques d'autres enjeux mais là en fait elle me fait presque avoir un une sorte de recul sur ma réflexion à propos de l'autofiction je voulais vraiment qu'on dépasse l'idée de l' l'égotisme ou le le narcissisme là j'ai vraiment cette impression de d'un d'une littérature qui se regarde écrire qui qui aime se regarder écrire j'ai vraiment une une sensation de voir un ballon be de ruche dégonflé sur lui-même et avec un renflement vraiment sur sur lui-même quoi quelque chose de dégonflé de dévitalisé de vide aussi c'est vrai qu'après le Bélanger où il y a beaucoup de personnages une certaine richesse au niveau de l'intrigue là on tourne en rond on tourne en rond au niveau des personnages on tourne en rond au niveau de ses réflexions il y a des moments où ça me faisait presque penser à du de la Cour dans mon côté je souffre l'amour qu'est-ce que comment l'amour peut me faire à la fois autant de bien et me faire autant souffrir je crois que une des réflexions que j'ai en ce moment sur l'autofiction c'est si cette personne n'était pas un petit peu connu est-ce que ça nous intéresserait autant de savoir ce genre de détail sur sa vie et pour Emma bcker franchement je suis pas sûr et je pense que de la même manière que comment il s'appelle édard Louis qui finalement écrit toujours la même histoire donc ce changement de classe sur le fait d'être transfuge je crois que Emma bcker le fait d'être tout le temps par rapport à la sexualité ben c'est sûr qu'on peut pas se renouveler si on aborde toujours qu'une seule thématique de sa vie parce que nos viilles sont quand même comme des millefeuilles elles sont multidimensionnel multicouche quoi et je suis sûre que Emma Baker ne n'est pas réduite que à son sexe ou à sa sexualité et c'est justement quand elle commence à s'en détourner dans ces livres je trouve en tout cas dans ce dernier que elle peut avoir quelque chose de de de nouveau un peu quoi par exemple je crois que là elle parle à un moment donné d'un réalisateur pour lequel a travaillé son grand-père et dès qu'elle parle d'art ou dès qu'elle parle de je crois que c'était dans l'inconduite à parler aussi d'un clip de de Serge ginbourg il y a quand même quelques remarques qui sont intéressantes et il y a une sorte de de de fraîcheur qui vient un peu je trouve qu'on se détourne de cette intrigue qui est un peu qui son la naftaline pour aller vers quelque chose d'un peu plus intéressant c'est la première fois vraiment chez elle que j'avais un peu la flemme de le terminer je me disais il y a pas de surprise il y a pas de il y a pas vraiment en jeu quoi à côté de ça dans le magazine là que j'ai créé que qui est que j'ai reçu d'ailleurs si vous voulez en commander je pense qu'il m'en reste entre les les précommandes et les commandes que j'ai fait à côté il doit m'en rester une quarantaine donc il y a tout un dossier sur le féminisme en littérature que ce soit au niveau des essais ou justement en littérature enfin dans dans l'édition quoi et je me posais la question de j'exploris la potentielle le potentiel féminisme de d'Emma Baker et ce livre là me fait me dire que non enfin définitivement je je pense que je me supp plantais la seule le seul moment où je me dis ah ça pourrait être un regard féminin à la limite sur la sexualité c'est le fait que une des pratiques sexuelles les plus décrites dans le livre c'est le quand elle fait des annulingus à son à son Aman donc et où lui est peut-être dans une position d'abandon qui pourrait le comparer à une femme quoi et donc justement s'il a un renversement comme ça de de domination peut-être que ça peut être qualifi de de féministe mais après sinon enfin répond à la question que je me pose non définitivement elle l''est pas définitivement il y a un problème de rivalité avec les autres femmes définitivement elle dit qu'elle ne croit pas en ce cette vaste blague que serait la la sororité et à certains moments on a l'impression qu' a fait preuve même un peu de malhonnêteté intellectuelle dans le sens où comment veux-tu que les autres femmes soient Soral avec toi si tu couches avec leur mari euh tu t'étonnes un moment de croiser la la la femme d'un de tes ex amant et qu'elle te regarde de haut et que elle te regarde comme si tu étais une pauvresse comme tu dis euh ce qui est plutôt normal en fait c'est plutôt naturel comme réaction humaine en tout cas et ça on fait pas une [ __ ] telle que tu l'écris euh à côté de ça toujours le truc des classes sociales mais sans jamais qu'il ait une réflexion vraiment intéressante c'est le le le vraiment le thème du trousseur de domestique que tu décline à l'envie je sais pas pourquoi je tue toi là c'est un peu bizarre bref qui est déjà fait que tu as qui a déjà été fait d'ailleurs dans Monsieur il faut que j'arrête de tutoyer que qui a déjà été fait dans Monsieur c'était exactement la même histoire le fait que c'était un grand chirurgien réputé là c'est un AR ocrate peut-être qu' commence à être à sentir le déclassement mais enfin dans les fait c'est à peu près les mêmes enjeux la honte la peur de ne pas être à la hauteur la peur de n'être que réduite justement à sa sexualité bon à côté de ça on a l'impression que le livre réduit justement l'autrice à sa sexualité parce qu'à aucun moment on a vraiment des discussions à part les discussions sentimentales qui sont ennuyeuses mais sinon on a aucune discussion je sais pas moi philosophique ou politique sur la politique par exemple on a l'impression que que le personnage donc de d'Antonin je sais Mme plus son nom donc on voit à quelle fois ça m'a marqué Antonin je crois donc antonin est décrit dans la 4e de couverture comme un sulfureux écrivain bon je sais pas s'il disent le terme d'extrême droite mais en gros c'est plus ou moins ça puisque on voit qu'il a une passion une obsession pour les les les usards pour je crois que c'est l'exécutant testamentaire de de rebat quelque chose comme ça ah aucun moment on va mettre à place ça on va expliquer en quoi on va vraiment montrer quel est ben ça ça son sa doctrine quoi cet homme-là on va juste réduire ça à des petits détails folkloriques à des lettres accrochcher à quelque chose de très décoratif de très superficiel ce qui fait que par ce geste là Emma bcker amoindri finalement la portée politique quoi de de son livre à moindr on a l'impression en fait qu'elle est vraiment dans un message un peu optimiste et et Béa un peu sur le fait que l'amour peut transcender les classes mais en fait un moment donné je crois que c'est son éditrice qui dit tu es une littéraire et la littérature enfin c'est l'aristocratie par excellence mais c'est ça à aucun moment en fait ça précise que Emma Becker elle est tout le temps en train de se réduire à de dire qu'elle est qu'elle fait partie de la classe moyenne sauf que c'est faux il suffit je crois que je l'avais déjà dit il y a deux ou 3 ans il suffit de l'écouter parler pour voir que elle ne jure pas du tout dans une classe qui serait plus élevée que la sienne elle parle déjà comme grande bourgeoise donc passer de la grande bourgeoisie à la noblesse enfin je trouve pas que ce soit le le le le le la transfuge de classe de l'année quoi donc jamais en fait déjà elle va reconnaître ça mais surtout le côté extrême droite c'est comme elle quand elle se dit qu'elle est de gauche à aucun moment elle montre en quoi elle est de gauche enfin on a l'impression qu'elle est de gauche juste dans le fait qu'elle aime bien fumer des pétards mais bon c'est des détails folkloriques je crois en fait que l'un comme l'autre finalement sont des personnes qui n'ont pas une doctrine qui n'ont pas une colonne politique vraiment très en c'est pas une armature très solide quoi et et c'est juste des détails comme ça de leur vie euh un peu dé un peu décontextualisé ou en tout cas qui sont faciles à décontextualiser euh peut-être pour se déresponsabiliser et dire oh finalement je je je suis avec un homme d'extrême droite mais il n'est pas enfin il est vraiment euh moi vraiment le le surtout je crois que sur sa page Wikipédia il est écrit enfin on apprend qui est la la personne en question et j'ai l'impression autant dans le livre que dans le que quand on regarde C photo que c'est un grand chat d'appartement castré et ni dangereux par ces disd ni voilà quoi un truc un peu fin de fin de règne quoi d'ailleurs toujours avec Emma Baker ce côté 18e un peu maintenant qu'elle va amener dans des contré sadienne avec côté très fécal je crois dans dans dans dans les scènes de sexe comme si il fallait si on doit se renouveler c'est forcément par le trash j'ai envie de dire par le des pratiques sexuelles qui sont euh en fait c'est quand même un roman érotique et j'ai envie de dire que je sais pas qui ça Mousti à part les bourgeois qui sont justement dans un truc comme ça ça devient très sophistiqué je ne sais pas pour qui écrit ma Baker à part pour les auteurs de enfin les les journalistes de transfuge qui après trouvent ça vraiment incandescent enfin ils ont beaucoup aimé le livre mais je crois que c'est parce que le portrait qu'elle leur rend de leur classe comme une classe qui est désirable qui est intelligente et qui est une sorte de répie dans cette France pleine de changement donc qui serait une France justement cultivé et riante et cetera et cetera qui aime les les bons repas et tout ça ils s'y reconnaissent il s'aiment et donc c'est pour ça qu'ils aiment le livre ce livre a plusieurs moments je me suis dit mais je suis en train de lire un livre qui parle de d'une bourgeoise qui est en train de d'avoir des yeux d'amour face à un aristocrate qui c'est on s'im mais on aime se regarder on aime m'écrire sur le fait qu'on s'aime et c'est là où vraiment ça me faisait penser à de la je me dis mais on s'en fout en fait je crois que c'est le sentimentalisme m'a plus dérangé presque le côté sexuel qui est un peu euh comme je disais sadien je vous laisse découvrir si jamais vous le lisez ou ça m'a plus fait sourire ou rire d'une manière nerveuse finalement que enfin même si peut-être que ça intéresse pas le le spectateur de savoir les effets que produisit ma Baker sur enfin son son nouveau livre sur moi mais je trouve que pour un roman érotique il loupe un peu sa cible quoi qui est quand même celui de euh provoquer un imaginaire érotique pourrait captiver le lecteur quoi donc voilà est-ce que j'ai fait le tour euh d'ma bcker je je pense qu'à la limite peut-être que son prochain si ça parle de fidélité ou de trucs comme ça à la limite on sera peut-être étonné mais sinon je crois que c'est certainement le dernier que je lirai ou en tout cas dont je parlerai parce que si c'est pour faire des critiques finalement qui sont répétitives autant que les livres le sont euh si je devais donner un conseil mais bon on s'en fout ça fait peut-être très euh pemptoire dit comme ça mais je pense qu'il faudrait qu'elle se relise qu'elle relise ses premiers romans pour voir si elle fait des redites à certains moment j'ai trouvé aussi qu'elle essayer de faire une sorte de de Belle du Seigneur mais c'est une version très pauvre finalement comme je disais où il y a que ce truc de l'amour l'amour l'amour et il y a pas tout le monde qui est autour même quand parle de la maternité finalement on sent que c'est que par le truc de la contrainte et c'est là où justement je disais Emma bcker même si elle fait partie à la limite de la classe moyenne par son patrimoine culturellement on sent que c'est une bourgeoise on sent que la moindre contrainte la déstabilise on voit que c'est ça en fait ce qui se passe avec ses enfants et c'est en ça que j'ai du mal à le voir comme une critique féministe de la maternité on a l'impression qu'elle n' jamais eu vraiment une autre personne au-dessus d'elle qui lui disent ce qu'il faut faire de la même manière que le ferit un enfant et que le fait que la maternité puisse grignoter sa liberté ou son sentiment de liberté l'inupporte quoi j'ai trouvé qu'il y avait des Salelles un peu elle-même elle reconnaît que le livre peut être vu comme méprisable et il y a des scènes vraiment où on a l'impression qu'elle moque de ses enfants pour faire rire son amant mais en les mettant presque sur le même plan dans le sens où je crois qu'elle parle un moment de du sexe de son enfant en disant petite pine dans une lettre pour son amant et j'ai trouvais que c'était bizarre comme si finalement elle voulait amoindrir son mari pour mettre sur un pied d'estal son son amant quelque chose enfin c'est quelque chose qu'on a pu entendre ou voir quand on connaît des gens qui ont pu avoir des relations extraconjugales de dire justement amoindrir le pénis de la personne ce genre de truc quoi mais sauf que là elle le fait même pas avec son mari ce qui serait déjà pas très classe mais avec son propre gamin quoi et je je sais pas je trouve que elle substitue des trucs qui n'ont pas à lêtre et à ce moment-là ça m'a dérangé mais en même temps je me suis dit est-ce que c'est pas des affects un peu moi-même de droite ou de petite bourgeoise d'être choquée de ça je sais pas un moment quand je lisais des extraits à mon à mon à mon conjoint compagnon copain il m'a dit ah c'est marrant ça me fait penser à l'ambiance un peu dans le livre de de couchner là la famille Grandet ce côté un peu fa bourgeoisie un peu des an un peu qui qui voit pas forcément les frontières entre des liens familiaux normaux on va dire et des liens un peu plus tendancieux ou après bien sûr c'est que dans la correspondance qu'elle dit ça mais je sais pas je trouvais que c'était étrange un peu de décrire ça comme ça à propos de son enfant je pense que si un homme utilisait un thme qui serait plutôt je sais pas si on peut dire érotique pour pine mais bon bref en parlant du sexe de sa fille je pense que ça choquerait énormément et je pense pas que c'est parce que c'est une femme qu'il faut laisser passer ce genre de truc quoi euh aussi j'ai trouvé qu'à un moment donné il y avait un truc où ça me faisait vraiment penser à de la malhonnêteté intellectuelle quand elle parle de viol conjugal sur le fait de rester avec son conjoint même si je pense qu'il faut être assez précautionnux dans ce genre de cas parce que c'est sûr que ce qu'on a envie de dire c'est oui mais dans ce cas-là pourquoi tu restes avec mais en même temps c'est la phrase qu'on dit à la plupart des femmes qui sont victimes justement de viol conjugal mais là à ce moment-là c'est parce que quelqu'un justement lui dit qu'il faudrait qu'elle reste ou qu'elle réfléchisse euh pour ses enfants quoi et justement à aucun moment dans le livre elle ne décrit de scènes vraiment choquantes entre son mari et elle à part finalement le désintérêt qu'elle a pour les relations sexuelle à ce moment-là avec son mari puisque elle est en train de tomber amoureuse d'un autre homme mais je trouve que c'est un peu une inversion des valeurs où finalement le cocu paraît être l'agresseur ou paré et monstruosisé je sais pas comment on dit monstrifié bref on le met on le pointe du doigt comme quelqu'un de problématique quelqu'un de monstrueux et on a l'impression que c'est pour se dédoiner elle-même de sa culpabilité et je trouve que ça on va pas dire que ça grandit la cause féministe quoi surtout que je pense que beaucoup de gens justement de ce ce journalisme là la trans tout vont dire que c'est une grande œuvre féministe je pense quand même et je je me répèteement que elle crache beaucoup trop sur les femmes pour être qualifié d're féministe quoi je pense que Emma bcker c'est une picmie je sais que ce terme est parfois porte à caution mais en gros c'est la picmie c'est vraiment la la femme qui va avoir tendance à rabaisser les autres femmes pour se mettre en valeur et ma Bur c'est vraiment ça le nombre de fois où elle parle des autres femmes et à chaque fois c'est pour dire les hommes vont trouver chez moi ceux qu'il ne trouvent pas chez les autres femmes et et voilà c'est à la fois réducteur pour elle et aussi pour les autres femmes quoi et et je trouve que c'est vraiment dommage puisque par exemple quand elle parlait de ses des relations avec ses collègues quand elle était dans la maison là il y avait des portraits intéressants vraiment des portraits tendres des portraits ais peut-être plus féministe que là donc moi je pense quand même qu'il faudrait que elle ouvre un peu ses horizons et qu'elle que que ne plus enfin faire des autofictions le but c'est finalement de parler de soi mais si elle l'offrait une plus grande place je pense aux autres personnages au monde qui est autour d'elle bah ça gagnerait en profondeur et voilà quoi je vous mercie de m'avoir regardé donc vous pouvez commander maintenant sur Shopify je vous mettrai le lien le magazine je pense que je vais faire un spot publicitaire comme ça ce sera mieux le prochain c'est celui que j'ai le plus envie de lire de la rentrée littéraire c'est le nouveau genada et donc ce sera le prochain dont je parlerai jeciav regarder et je vous dis à très bientôt [Musique]