En direct de Cannes avec Judith Godrèche, Samuel Le Bihan et Eddy De Pretto

et oui nous sommes de retour à Cann pour accueillir nos invités bonjour Judi godrche etit de préo Samuel lebillant bienvenue sur le plateau de Télématin bonjour merci je vous présente mais vous les connaissez Charlotte lipina notre spécialiste cinéma ainsi que nos chroniqueurs Sylvia digar et Monsieur Alex JAFFRY euh vous avez tous les trois monté ou vous allez monter ou vous avez au cours des éditions précédentes monté les marches de can donc en un mot en une phrase ça fait quoi de fouler le tapis rouge de de Cann Judit pour moi c'était très très émouvant et et très particulier oua on va y venir Edie d'un mot c'était en 2022 je crois vous oui c'est assez stressant c'est assez stressant de enfin je sais jamais trop la tête qu'il faut faire le le le le l'allure qu'il faut donner c'est qu'est-ce qu'on fait de ses mains donc j'apprends voilà j'apprends tout doucement quand je suis invité à voir des films mais voilà c'est pas automatique pour moi Samuel je crois quand j'ai première fois où je monté j'étais jeune je me rendais pas compte je trouvais ça impressionnant aujourd'hui le symbole me touche énormément Judith Godrej votre courtmétrage intitulé moi aussi donc traduction littérale De Mitou a été présenté mercredi soir donc avanthier soir dans le cadre d'un certain regard comment ça s'est passé comment vous l'avez vécu Judith quand on réalise un film où on on on on on rêve d'être sélectionné au Festival de Cannes et que le festival de Cann accueille ce filmlà euh qui justement euh euh donne cette place cette part belle à toutes les participantes et participants de ce film euh moi je trouve ça voilà c'était très j'étais très fière d'amener ce film là au Festival de Cannes vous l'avez présenté à l'ouverture d'un certain regard donc avec essentiellement des professionnels dans la salle mais juste après c'était aussi au cinéma de la plage où là les séances sont gratuites ouvertes à tous c'est important pour vous que le grand public y ait accès ah très important et puis il y a beaucoup de participantes qui étaient présentes et c'était vraiment un moment incroyablement beau parce que il y avait quelque chose de très de très vivant dans ce moment voici un extrait de votre coursmtra [Musique] Judit de mes 7 ans 14 15 [Musique] ans 7 ans j' 25 ans j'is 11 ans j' ans j'3s j' 15 ans av 19 ans à 20 ans à 6 ans de mes 4 ans à 13 ans 15 ans au milieu de cette foule on voit Judith une jeune danseuse en blanc à mon avis elle a pas passé de casting vous la connaissez bien c'est votre fille Tess la musique est signée du groupe les faux amis derrière lequel il y a votre fils Noé c'est important pour vous d'associer vos deux enfants à ce projet euh c'était important en effet de de que ma fille en fait je voulais incarner la jeunesse beaucoup beaucoup beaucoup des personnes présentes dans ce film ont été abusé durant leur enfance c'est pas un film sur des victimes de du milieu du cinéma c'est un film dont la plupart des des participantes et participants sont victimes d'incest et et donc sont des victimes de de de qui ont été victimes dans leur jeunesse et justement c'est d'autant plus important pour moi d'incarner la jeunesse et de se poser la question de savoir on fait quoi maintenant ouais Edy Eddy et et Samuel une réaction peut-être au combat mené depuis plusieurs mois maintenant par Judith en France c'est important d'avoir des voix comme ça qui s'élèvent on le voit depuis maintenant quelques années quelques mois et je crois que c'est ultra important d'avoir des hommes et des femmes qui soutiennent ces voixl ces magnifiques voixl et et j'ai l'impression moi de de d'avoir cette sensation d'allié je l'ai toujours été que ça soit dans la communauté j'aime pas parler trop de communauté mais en tout cas pour moi plus homosexuel par exemple ou où on parle aussi de de dictat de de de d'humiliation de victime et donc comment qu'est-ce qu'on fait après avec ça de quoi on se bat comment on s'identifie et et donc c'est avec beaucoup d'émotions que que je je soutiens Judit che depuis le début Samuel le Billant oui je je suis extrêmement touché évidemment et je suis admiratif du combat et et je j'aime beaucoup la façon dont elle remet au centre du débat le le statut de victime parce queon est dans une société où la victime est considéré un peu un peu responsable ce qui ce qui est terrible et et on est dans une société très compétitive donc la victimisation est vue comme un échec et ce qui ce qui ce qui est injuste profond ément et donc remettre le débat en en disant que la victime c'est quelqu'un de courageux qui combat qui dénonce et et qui va de l'avant et qui mérite plus que d'être regardé comme comme ce ce regard un peu compatissant c'est plus que ça c'est c'est quelqu'un qui manifeste en tout cas qui a le courage de de dénoncer et de faire bouger la société dit de préo on va parler de votre actualité vous êtes zacan parce que avanthier soir vous avez donné un concert vous ne passz pas votre vie à can donc vous allez être sur je crois pas vous allezêtre sur les routes voilà pour la musique ou là et voilà même si c'est une belle ville vous allez être sur les les routes de France à partir de l'automne dans tous les éites donc avec la défense de votre nouvel album crash cur qui marche très fort est-ce que d'un mot vous diriez si on fait une analogie avec le cinéma que quand on est sur scène un chanteur c'est un peu comme le cinéma il y a une mise en scène il y a des costumes il y a des décors c'est drôle parce qu'on en parlait hier soir avec Zao de Sagazan et on discutait de la place du spectacle vivant sur scène quand on est un chanteur c'est que je pense que la euh j'appelle ça une protection théâtrale mais c'estàdire rentrer dans un personnage un espèce de monstre de soi peut nous aider à convaincre tout un tas de de petits sentiments ressentiment qu'on ressent quand on est sur scène parfois il suffit d'une ou deux personnes qui fait la gueule ou qui vous déteste par exemple en festival bah parfois on peut les voir et donc comment on on met de la distance de ça et ben on on on s'assure que on est bien làû et pour quelle raison on est là et qu quel quel rôle on joue et ça il faut le décider et je pense que c'est ça qui est en lien avec le le théâtre ou le cinéma c'est que on on on décide d'incarner quelque chose et on décide de l'incarner pendant 1 heure le temps qu'on est sur scène on va remercier juditth vous avez un emploi du temps vraiment très rempli donc on vous laisse merci d'être venu sur le plateau de Télé Matin et on va vous retrouver Edie donc avec un de vos derniers succès c'est urgence 91even ou bien 911 pour le public international et puis évidemment il y aura ide un de vos grands standards regardez sur quel pay tu dans s'il te plaît sur quel pay tu flchesi j'appel les urgences faens ton cœur danser dans l'ambulance sur quel P tu danse dis s'il te plaît sur quel P tu flanche et tu sous surveillance quand ton cœur n'est pas sur la piste de danse mais moi mais moi je joue avec les filles mais moi mais moi je ne pr pas mon fais-moi fais-moi j'accélère R pour que tes propos [Musique] DISP là je regardais et dit je crois que vous étiez à Nice personne faisait la gueule dans le public là c'était tranquille c'était les tout le monde chantait parfois il suffit de se de se focus sur les mauvaises personnes et donc du coup il faut regarder ailleurs bien sûr évidemment euh on est à Cann au cours de ce festival donc on a regardé un peu dans votre dans votre parcours et dit est-ce que vous nous confirmez que par exemple un film comme Titanic c'est un film que vous avez beaucoup vu euh oui mais j'ai mais j'ai vu pas mal de d'autres choses aussi Titanic oui oui oui c'est un souvenir par j'avais l'âge j'avais un petit âge je sais plus exactement quand il est sorti Forest Gump aussi énormément Forest Gump beaucoup plus d'ailleurs je trouvais le personnage beaucoup plus je crois Louf et en tout cas il me je sais pas il y a quelque chose de dans l'intime qui venait me chercher dans ce personnage là de Tom HKS cette solitude aussi ce temps qui passe avec beaucoup de réflexion et ça m'a ça m'a énormément marqué Edy est-ce que il y a des musiques de film qui vous ont marqué particulièrement à part titanque évidemment et la grande Céline les Boo des Zim c'est quelque chose qui me touche ouais je trouve ça fou j'avais beaucoup aimé aussi c'est quelque chose qui m'a marqué dans le cinéma de Xavier dolanou avec ce comment lier l'image à la musique et parfois même plutôt pop par exemple dans la scène avec le petit dans momie qui chante on ne change pas de céine Dion ça ça reste pour moi un moment culte de cinéma et je crois que c'est encore plus puissant quand on arrive à faire amener des émotions en plus avec la musique quoi les compositeurs disent souvent que la musique de film c'est montrer l'invisible et est-ce qu'on vous a proposé justement de montrer l'invisible et d'écrire des musiques de film euh pas encore je crois qu'on me catégorise beaucoup comme un auteur plus plutôt qu'un faiseur de musique encore et je ça serait avec grand plaisir qu'un jour je je réaliserai de la musique de film mais moi la musique passe surtout par le texte aussi d'abord en tout cas et donc c'est important si un jour on me le propose qu'il y ait un propos très précis dans le film Samuel est-ce que quelqu'un comme Jean Gabin est un comédien que vous avez beaucoup regardé quand vous étiez jeune euh oui forcément on pouvait pas y échapper en famille oui oui en famille je pense c'était les une représentation masculine quiadorait mon grand-père mon père enfin il y avait une espèce d'autorité naturelle comme ça et et il avait un jeu extrêmement moderne pour pour son époque il a amené énormément de naturel une espèce de d'instantané de vie très dense il avait pas l'impression qu'il jouait pourtant il mettait une terre alisation des choses et quelques années plus tard quel joli clin d'œil Florence moncorg Gabin quand j'ai eu le prix Jean Gabin on a discuté on a échangé et après elle m'a proposé de jouer dans son film ou je crois savoir qu'il y a aussi des acteurs contemporains qui vous impressionnent vous aviez raconté que lors d'une séance photo Morgan Freeman avait planté ses yeux dans les vôtres ça vous avait beaucoup impressionné ouais ouais c à de ville on m' demandé faire une séance photo avec Morgan Freeman mais il était extrêmement impressionnant et pas pourquoi il a planté ses yeux dans les miens et j'étais je savais pas si je savais pas si c'était amical ou ou si jou à m'impressionner il sentait que j'étais un peu fragile je pense qu'il jou avec moi comme un chat avec une souris quoi Samuel on va parler de votre actualité vous serez le président de la semaine du cinéma positif ce sera du 22 au 25 mai donc dans quelques jours en un mot c'est quoi le but de cette opération le cinéma positif alors oui parce que c'est pas on imagine un film qui devrait être positif pas du tout c'est c'est des films qui font avancer la société qui bougent les lignes qui font prendre conscience qui abordent des sujets délicats et dans et donc c'est c'est un prix qui va être remis sur un des films de la sélection officielle et et c'est for c'est un film qui va représenter soit un engagement social ou ou une un point de vue qui permet de faire avancer la société et est-ce que si on jette un un regard objectif le cinéma est très très en retard en matière d'inclusion vous pensez je sais pas il y a toujours un travail à faire en matière d'inclusion et le problème existera toujours mais en tout cas le cinéma se pose la question ce qui est déjà assez formidable même on voit sur la question du harcèlement on est très en avance sur parce que ça va ça va forcément faire écho à toutes les professions mais ça démarre par le cinéma et c'est plutôt une bonne chose que le cinéma soit capable de se remettre en question très vite sur la question de l'environnement aussi maintenant on pose vraiment la question de de l'impact carbone de d'un d'un tournage et et aussi les les conditions de de de harcèlement de de pression psychologique enfin qu'est-ce qui est acceptable ou qui ne l'est pas il faut un peu montrer l'exemple oui comme justement comme on est un petit peu sur l'estrates qu'on est visible c'est à nous de on a cette responsabilité là aussi je pense ouais ben c'est vrai qu'il y a les messages portés par les films mais il y a aussi toute l'industrie autour et alors récemment il y a Artus avec son film un petit truc en plus dans lequel les comédiens bah lui-même et Clovis Corgnac sont accompagnés de comédiens en situation de handicap et il s'est ému US récemment que parce que ils vont monter les marches pour fêter l'immense succès de leur film plus de 2 millions de spectateurs en quelques semaines c'est complètement dingue ils vont donc monter les marches pour fêter ça et aucune grande marque de luxe ne souhaitait habiller ces comédiens finalement quand même un groupe s'est déclaré mais après qu'il a poussé un petit coup de gueule donc il y a du chemin à faire encore hein je sais pas c'est c'est aussi vous savez les marques ils aiment habiller des gens qui sont déjà connus aussi parce que c'est c'est du marketing hein ils sont là pour faire du commerce donc donc ils disent c'est pas seulement qu'ils sont handicapés c'est surtout qu'ils étaient des inconnus donc ils savaient pas très bien mais évidemment on est dans une société qui stigm par que je parlais de la compétition tout à l'heure et euh et c'est vrai qu'on voit le handicap comme une faiblesse au lieu de l'accompagner on dit c'est une occasion justement de créer une solidarité on essaye on a ça nous fait un peu peur on veut échapper on veut on veut être parmi les gagnants et on a toujours l'impression de les les mettre dans dans ceux qu' auront moins de chance dans notre société alors qu'en fait la société elle fonctionne par sa diversité son enrichissement sa sa compétitivité elle se fait aussi par nos différences mais ils l'ont très bien démontré avec ce film et en plus le public est prêt vraiment à accueillir euh des belles histoires on parle de cette différenceon a tous envie de de d'être dans une zone d'amour et euh parce que on a l'impression de passer notre vie t écrasé par des charges des responsabilités on a l'impression de passer notre temps à résoudre des problèmes et on a envie de de moments d'amour de moments d'échange et c'est ce qu'il propose à travers son film donc ça nous fait aussi une réflexion là-dessus sur quelle société on veut merci Monsieur Le Parrain vous êtes le parrain de cette Monsieur Le Parrain président par AC copola dans les dans les parages c'est quand on est comédien qu'on est Parin c'est bon signe merci en tout cas Billant merci également Edie de Preto tournerz dans tous les inites de France à partir de l'automne et on précise vous serez le 6 décembre à l'hôtel accord Arena autrement dit Berci