conférence Me Henri Leclerc

donc si vous le voulez bien cette petite intervention s'organisera autour de quatre grands thèmes on parlera d'abord de la construction de votre carrière et plus généralement de la carrière d'un avocat en france nous aborderons ensuite quelques affaires célèbres qui ont jalonné votre carrière avant de parler de votre engagement dans la ligne des droits de l'homme pour enfin finir par jeter un regard sur les sujets d'actualité dans lesquels vous êtes notamment exprimé dernièrement et pour aborder ce premier grand thème en fait j'aimerais commencer par la fin ce que vous dites en fait à la fin de votre ouvrage une phrase que j'ai relevé qui me semblait tout à fait intéressante je vous cite ainsi le juge qui punit et le gardien de la liberté le procureur qui poursuit celui de l'égalité l'avocat lui veille à la fraternité est donc en fait j'aimerais commencer par là pourquoi selon vous l'avocat et le défenseur de la fraternité et pourquoi avoir choisi ce métier d'avocat plutôt éventuellement que celui de vue le procureur j'ai choisi ce métier d'avocat cadre un peu par hasard puisque quand j'ai fait du droit vous est à l'heure des choix mais quand je fais du droit c'est que je ne serai pas très bien quoi faire et puis j'ai été intéressé j'ai eu un premier professeur qui est par la suite devenu un homme important que cette professeure vedel qui m'a fasciné parce qu'il a dit des choses passionnantes après j'en ai mis un autre n'est pas composé du droit romain j'étais un vieux barbu cheveux qui nous parler et nous parlons latin on pensa qu'il n'avait pas besoin de traduire ce qui se disait ce kit est un extraordinaire et après je fais trois en est une de droit pas beaucoup on devenait avocat après avoir fait trois ans d'études je fais trois ans d'études je pas été un bon étudiant ne prenez pas modèle sur moi ce n'est pas parce qu'on est stable pas bons étudiants qui ont réussi et refaites ceux qui sont des bons étudiants réussissent en général mieux que ceux qui ne sont pas des bonzes et culture j'ai eu beaucoup d'engagement je fais de la politique g je peux le dire puisque te raconte dans mon livre le premier jour de la faculté je fais dans un car boulangerie sa montée qui étaient en face la connaissance d'un jeune homme qui avait quatre ans plus que moins 450 plus que moi qui étais étudiant de sciences po qui ne venaient que par hasard à la faculté de 3,7 et michel rocard ça crée des liens d'amitié pour la vie et le deuxième set au cours d'une assemblée de la corpo de droit c'est-à-dire l'association des étudiants en droit de paris en 1950 en 1952 53 et comme je ne t'ai pas du tout d'accord seront seulement avec ce qu'il disait mais ces pratiques dans le cours de la réunion j'ai reçu une paire de gifles d'une violence extrême qui a déclenché une bagarre c'est pour vous dire que cet été celui qui me se comporter de cette façon c'était jean marie le pen voilà donc mais même au commencement dans la politique à commencer par ses deux contacts là qui était un contact intellectuelle l'autre qui était un contact physique alors j'ai été un étudiant en droit engagé j'ai fait beaucoup de choses et puis et puis il fallait choisir et je me suis aperçu que la justice me pesait plus qu'autre chose je peux quand même vous dire vous raconter une anecdote qui à mon avis va beaucoup dé terminer ma carrière un jour je suis allé au palais de justice notez de trois copains la santé à paris le boulevard saint michel devesa sonne chapelle on se dirigeait vers les grandes grilles du palais de justice de paris là on a demandé où il y avait une salle d'audience intéressante et nous a donné on va montrer la salle de la cour d'assises la grande belle salle de la cour d'assises magnifique dans laquelle je peux aider toute ma vie par la suite il y avait là je suis rentré pour la première fois dans une salle d'audience il y avait un la cour les trois hommes en rouge l'a jugée à villa bonhomme il avait tué tuer pour de l'argent t'es pas sympathique du tout et le président étaient d'une nature des terribles avec lui les témoins l'accabler les experts psychiatres venait dire qu'il n'était pas fou du tout mais qu'ils étaient dangereux tout allait mal et puis après il ya eu le réquisitoire de l'avocat général qui a fait une charge du violent ce terrible contre ce malfaisant et moi je ne voyais que ses mains ses mains étaient sur la barquette une ba qui séparait du banc des avocats et plus à 20,7 et plié sous la note la tempête sa tête disparaissait en voyait que c'est ma moi je devrais xla c'était un peu gêné et puis comme ça a été à l'avocate se lever un homme qui s'élevait grand escogriffe que jamais reconnu par la suite il a dit et s'il n'en reste qu'un je serai celui-là et ça je me suis dit quand même un métier où on voit un homme qui a fait des choses très mal qui est accablée par tout le monde dirait s'il n'en reste qu'un je serai celui-là ces choses voilà qui vous expliquent la fraternité c'est à dire que le métier d'avocat telles que je les consulte je savais bien que je me dirigeais vers la justice j'ai été faire un stage chez un avoué qu'elle est une institution qui a disparu mais qui sentait un peu ce au moyen âge banc bien je savais que j'allais être avocat parce que à ce moment là parce que j'avais envie la justice s'intéressait terrain je me suis mis à travailler beaucoup et c'est là que je me suis déterminé à travaux qu'a parce que j'avais envie d'être à côté de ce que tous que tout le monde à câbles qui sont les derniers la victime le départ on peut aimer des formes de victimes bien sûr elle doit doit le défendre mais l'homme qui est accablée par tous venir dire d'abord d'abord venir dire qu'il n'est peut-être pas coupable comme on le dit ça c'est quand même très important qui est quelqu'un qui fasse ça et puis venir dire ce n'est pas un monstre c'est un frère humain et je le cite dans mon livre on peut penser à un texte que vous connaissez certainement qui est la ballade des pendus de françois villon qui commence ainsi frères humains qu'ils apprennent aux visées n'ayez le coeur contre nous on durcit et bien je pense que l'avocat c'est celui qui est à côté même du l'assassin mais au moment où il est complètement entre les mains des autres et où il va être puni l'avocat il est là pour qu'ils ne restent pas seuls c'est pour ça que j'en prenais fraternité liberté le juge c'est parce que la constitution donne aux juges la lettre garant des libertés procureur celui qui accuse il a ceci de particulier que il ya un seul corps de procureur en france et qu'ils sont là pour veiller à ce que selon les endroits selon les a faits on l'essaie de traiter les gens de la même façon non bien entendu il ya des situations différentes etc mais qu'il n'y ait pas dit des inégalités ou une injustice tenue au fait que ça se passe dans telle région et par an l autre et c'est donc c'est pour ça que j'ai employé cette formule qui est une formule qui rapproche bien entendu de l'institution de la république alors soit fraternité à mon corps l'offre éternité cet appel je me suis aperçue récemment en plaidant pour eux des gens qui étaient poursuivis gens soient pas d'embellie dans le détail pour avoir fait ce qu'on appelle le délit de solidarité c'est à dire c'étaient des gens qui avaient apporté une aide à des migrants qui étaient en situation irrégulière et g au moment où il allait être corner mais dit on va saisir le conseil constitutionnel c'est une norme juridique qui existe c'est à dire que le conseil constitutionnel est là pour vérifier que les lois sont bien appliquées et nous avons dit j'ai dit que j'étais plaidé devant le conseil constitutionnel pour dire mais c'est vrai que la fraternité n'est affirmé que dans la déclaration universelle des droits de l'homme qui n'est pas un texte contraignant de la france et puis il est surtout affirmé quand même dans la devise de la république liberté égalité fraternité et nous avons obtenu que le conseil constitutionnel disent que la fraternité était un principe fondamental de la république et que ce délit était un délit qui était en contradiction avec un site même de fraternité qui consiste tout simplement à aider quelqu'un qui est dans la misère alors pour continuer un peu sur cette première série de questions le titre en fait de votre ouvrage la parole et l'action on a particulièrement interpellé très souvent en politique par exemple pour le sens commun le politique les politiques ont trop de paroles sans jamais être dans l'action et j'aimerais savoir justement en quoi le métier d'avocat permet d'être dans les deux sachant que là aussi pour le grand public cela paraît être plus un métier de parole que d'action alors le sous titre du livre est l'itinéraire d'un avocat engagé non dans leur cabine huit ans ce que veut dire un peu la même chose le problème c'est que j'ai été avocat je pense que la parole à une importance considérable je suis content de venir présider tout à l'heure la un jury qui montrera qui montre qui vous montrent que vous pensiez à cette problème de l'éloquence actuellement alors quand ce tension 1 comme disait pascal la vraie éloquence se moque de l'éloquence à faut pas non plus exagérer mais le la parole est un moyen extraordinaire la parole c'est ainsi que la justice est rendue elle est pas rendue sur des papiers elle est même pas tellement elle est par cette communication de la parole l'avocat qui parle c'est vrai il parle et la parole et son action d'une certaine façon c'est à dire que la parole la parole l'utilisation de la parole le fait que nous nous parlions le fait que je vous parle avouent actuellement que j'ai envie de vous convaincre de vous dire des choses que chacun d'entre vous est important puisqu'il est relié à ma parole donc la parole est essentielle mais la parole n'existe pas si elle n'est que paroles qu'elle n'est que paroles et si elle n'est là que par exemple pour séduire pour comme comme la musique je ne veux pas du tout mépriser la musique mais la parole comme non la parole elle est là aussi pour pour convaincre pour permettre que la justice soit bien rendu et puis ça ne suffit pas c'est vrai que j'ai toujours cru que pour moi du moi j'ai toujours été convaincu qu'il fallait agir pour rendre le monde meilleur un peu présomptueux de dire çà enfin une action une action pour transformer le monde l'action politique mais qui n'est pas une action forcément politicienne qui est une action et cette action se fait par la parole la parole et actions et l'action et parole c'est pour ça qu'à prévert longtemps hésité parce que j'en ai trouvé les titres vous savez quand j'ai fait ce livre je suis passé par 50 titres à la fin je suis tombé sur celui là j'ai précieux mais mon éditeur m'ont dit bah maintenant ça suffit comme ça arrêter de changer de titre parce que le livre est imprimé il sort pas parce que vous n'êtes pas trouvé de titres alors vos yeux primat des choses celui là bon vous le prenez voilà alors pour revenir à ce que huit disais tout à l'heure le fait d'avoir défendu les des personnes accusées de solidarité effectivement ce qui est assez frappant dans votre carrière c'est la diversité des affaires en fait que vous à quels vous avez eu à plaider alors vous dites dans votre courage que une affaire notamment vous a marqué celle des chats roman et c'est vrai qu'on va passer de charme envers les courjault nic strauss kahn dominique de villepin un journal libération et en fait ma question c'est comment choisissez-vous ces affaires-là comment passe-t-on et un chapitre dans votre ouvrage qui s'appelle les défendre tous mais voilà comment passe-t-on de deux personnes on va dire traditionnellement délaissée par la justice de personnes issues de classes populaires à des gens aussi médiatique et puissant que dsk à une institution comme libération qui est un journal et j'imagine qu'on défend pas la même manière un journal et un individu comment les choses au quotidien oui les choses s'en mêle un peu c'est pas se chevauchent les n'est pas il appelle règle générale la première règle évidemment c'est qu'un avocat ça défend et ça ne commence pas par poser la question est ce que mon client est un symptôme non il est accusé donc on le défend alors dans la vie c'est vrai que j'ai eu d'évolution j'ai beaucoup défendu et je le raconte des malheureux mais j'ai défendu beaucoup de deux d'ouvriers j'ai été avocat de syndicats j'ai été avocat de paysans j'étais avocat les pêcheurs j'étais avocat ge dans votre région c'était dans le pas de calais mais dans votre région le le l'avocat des avocats des mineurs dans des nouilles au temps où il y avait des accidents des mines terrible où il y avait 42 morts au broad qui est qui réclamaient des les syndicats réclamaient au patron d' de dire pourquoi il n'avait pas éviter cet accident etc or donc j'ai dans ma vue de se faire comme ça j'ai défendu beaucoup de de gens désemparés d'abord pour apprendre mon métier j'ai beaucoup été dans la justice immédiate la justice du jour le jour la justice pour enfants j'ai vu ce matin que vous étiez intéressant et je considère que c'est très important de justice peut encore j'ai beaucoup fait ça ça m'a formé aussi et puis j'ai été l'avocat aussi il faut le dire j'étais en engagé politiquement j'ai été dans un parti qui s'appelait le psu qui a été à partir je le dirai de gauche mais non affiliée au parti socialiste ou au parti communiste la très proche de michel rocard et j'ai été membre du bureau national de ce parti donc je fais de la politique assez haut niveau et puis j'ai quitté parce que moi je n'ai pas voulu aller dans les partis traditionnels pour des raisons diverses et en particulier parce que si j'aime défendre les gens je n'ai pas d'appétit pour le pouvoir je préfère critiquer ce tueur de bus voilà c'est chacun ses sacs à saison et je n'ai donc plus fait politique mais j'ai comme avocat j'ai défendu par exemple tous les moules mouvement de mai 68 j'étais l'avocat des des leaders et puis les autres aussi j'ai un travail considérable j'étais l'avocat d'un certain nombre de mouvements gauchistes qui ont suivi puis j'ai été l'avocat je raconte dans mali beaucoup du mouvement paysan bien et puis petit à petit en même temps de lire et souvent pour gagner ma vie j'étais un avocat pénaliste traditionnel pénaliste ça veut dire c'est ma première histoire celle que je vous ai raconté tout à l'heure un homme qui est accusé de choses terribles et là la question se pose à petit à petit c'est ça devienne une exigence quand un homme comme richard romance et ses frères ont peut-être en eux vous raconterai l'histoire dont deux minutes me demande de l'assister en fait ces frères qui ne demande pas ce qui est en prison et comment peut-on résister quand la france entière est en train d'accabler un homme et on dit mais et s'il n'en reste qu'un je serai celui là oui il va falloir que je vois sur opel dépendait finalement entre par les rats trésor le faire quitter et petit à petit des affaires pénales qui étaient les affaires pénales nos moyens niveau de balai et ceux de haut niveau de plus en plus et des gens m'ont désigné non pas alors j'ai défendu des plus à faire beaucoup pour les raisons politiques beaucoup pour des raisons sociales mais aussi simplement parce que c'était les affaires pénales ou quelqu'un risque d'être condamnée parce que c'est mon métier chaque fois je me suis passionné petit à petit je n'ai plus seulement les affaires de de gens comme ça c'est pour ça que les gens comme dominique de villepin et dominique strauss kahn demande et ils m'ont pas demandée parce que j'étais un militant politique ils m'ont demandé parce que j'avais la réputation d'être un assez bon avocat et est d'être un avocat qui était assez loyal pour être respecté par les magistrats voilà ce que je peux dire c'est ce que j'ai mis ma vie à construire alors voilà c'est ce que je peux expliquer pourquoi on a une grande diversité une diversité de clientèle qui m'a permis d'écrire ce livre qui est un livre qui parle de tous les aspects de la profession d'avocat a voulu que je vous raconte ça fait vraiment rapidement d'écouté je vous racontais la sphère roman c'est une des affaires que je raconte dans ce livre qui est une affaire qui m'a marqué puisque c'est quand même la seule affaire où je me suis fait casser la gueule parce que je défendais quelqu'un un jour dans un village de haute provence qui s'appelle la motte-du-caire beau village un soir il ya une petite fille qui disparaît et fille de 7 ans elle disparaît alors tout le village la cherche les pompiers arrivent les épaules les gendarmes s'y met on ne trouve pas la petite fille et puis on s'aperçoit que elle est venue elle est sorti du café avec un garçon qui était ce qu'on appelle auto fin juin un type qui courait de coin en coin qui se louer dans les fermes et cetera et quand il était à la mode du caire il était hébergé par un un chevelu qui élever des chèvres dans une ferme 3 4 km de là et qui était tout un peuple ces gens dont cet endroit ce sont des gens pauvres qui travaillent dur une terre à plein graz et c'est pas facile disons quelques fruitiers bon et ce type était un ingénieur agronome qui était venu là pour élever des chèvres dans un espèce de une espèce de de chaumières en ruines on l'appelait l'indien parce qu'ils couchaient sur un tipi enfin un type un peu étrange fellahs de ces gens qui qui n'acceptent pas l'avis de tout le monde et qui vivent leur vie le rêve et ce jour là donc on arrête ce garçon qui était parti avec la petite fille au bras et est là dessus les gendarmes qui sont assez malins lui font avoué tout de suite parce qu'il trouve des traces sur lui pas de doute et là vous et il met en cause roman l'autre donc l'ingénieur agronome là qui était le paysan mais enfin bon même paysans pauvres parmi les pauvres mais qui était d'origine qui aurait pu être autre chose et il met en cause pour gendarmes tout le journal le village l'accablent et finalement après un interrogatoire terrible il avoue il avoué dit oui c'est moi mais quand la phase policière entre les mains des gendarmes mathieu où il ya un procureur de la république qui a fait une chose imbéciles il a fait mener l enquête par le gendarme du village gendarmes du village comme toujours dans un village de gendarmes y vivent dans le village cette petite fille c'était là leur d'une certaine façon mêmes et c'était eux qui avaient trouvé les corps qui avait annoncé la mort de la petite fille aux parents évidemment c'est des gendarmes dont on ne peut pas forcément exiger une indifférence totale et je pense que le procureur de la république avait comme une très grosse erreur toujours est il que roman il nie les faits et ses frères me demande de l'assister j'accepte donc d'être son avocat dans un moment où c'est terrible c'est une affaire qui secoue la france entière grand journal comme france soir à une première page dont la moitié est occupée par un titre qui est un titre qui en lettres qui font presque le tiers de la page faut dire s'appelle les monstres et tous les journaux ni cela la radio ne parle que ça partout on parle des monstres parce que gentil a ajouté que c'était une espèce de rite c'est bien et donc je suis désigné c'est très difficile affronter l'opinion dans des cas pareils là vous avez vraiment l'intention d'être le seul qui reste et puis on s'est aperçu en regardant dossier que ce n'était pas possible il pouvait pas être là je n'entre pas dans le détail il y avait des problèmes d'horaires et il a fallu par exemple un jour faire une reconstitution non pas du crime lui-même mais de ce qui s'était passé dans le village band crime pour savoir en particulier si roman était susceptible d'avoir emmené la petite fille bon je passe sur le détail gentil disait il m'a rejoint en voiture et même les aveuglements était plein de contradictions je n'entre pas dans le détail puis un jour on fait cette reconstitution pour voir ce qui s'était passé dans le café vraiment avait bu un café mais j'étais convaincu moi que au moment où la petite fille est têtu il était dans le café j'en avais la preuve et puis pendant la reconstitution les gendarmes ont amené le juge a fait amener une espèce de grande poupée en chiffon qui devaient figurer la petite fille et la famille n'a pas supporté les choses étaient préparés à l'avancé puisque ça faisait un mois que je recevais les petits cercueils avec le nombre de jours qui séparent et et là j'ai reçu une tarte à la crème pas très méchant mais elle a été envoyée avec la l'assiette qui s'est cassé et qui m'a ouvert le lobe de l'oreille je ne prenais pas si vous savez l'ouverture du lobe d'oreille est une blessure qui n'a aucun caractère de gravité évidemment mais qui a un défaut c'est qu'elles saignent énormément je ne savais pas bien dire je me suis pas aperçu que j'avais saignant gt s'ils me nettoyer la crème et puis là dessus je me suis aperçu que je d'église sont partout ma chemise tout était tachée de sang donc j'ai des faits ma chemise et là dessus ils ont défoncé la porte et là je me suis fait pas lyncher parce qu'ils n'ont pas eu le temps enfin bombardé de peau de match à deux coups de poing et là les gendarmes ont ouvert la porte du café et mon ceinture et en croyant que j'étais un manifestant voyez ce type tout nu ou presque à moitié nue et un an et il ya je leur ai dit que j'étais là j'étais en et gendarmerie à prélèvement on est rentrés la faire l'afer a été terminée mais pour moi j'veux pas voulu porter plainte c'est les risques du métier bon et là dessus on attend on s'est aperçu qu'elle un nouveau juge qui était inquiet j'ai fait un grosse note que je jeu que j'ai dans laquelle j'étais totalement convaincu de l'innocence forme il y avait un certain nombre d'éléments et en particulier les conditions dans lesquelles il avoué il avait avoué aux gendarmes en donnant des détails qui correspondait au fait parce que les gendarmes connaissait parfaitement les lieux et puis après il ya d'autres gendarmes qui venaient de l'ex en provence qui l'avait interrogé mais cela ne connaissais pas donc comment se mettait à faire des erreurs des erreurs énormes il passait la petite-fille du mauvais côté de la rivière etc donc j'étais convaincu leçons de mes sens c'est finalement le juge d'instruction qui réentend tous les témoins qui rend une ordonnance de non lieu ça fait un scandale épouvantable pas être justice le digne et saccagé c'est très dur mais donc il est en liberté immédiatement la chambre d'instruction qui la cour d'appel qui jugent aussi les juges d'instruction dit non dans et ordonne son arrestation il va falloir qu'il se constitue prisonnier le fait est la chambre d'instruction refait une instruction complètement à charge finalement il est renvoyé devant une cour d'assises à grenoble hélas nous avons eu un procès de 3 semaines passerait pas sur le détail mais la bataille terrible terrible vous avez une hostilité encore il faut assez je ne vais de mon hôtel au palais de justice qu'entouré de policiers en civil je n'ai pas voulu d'uniformes bon entouré de policiers pour me protéger et c'est allure et puis finalement le dossier s'écroule à l'audience je passe sur les états et mais il y avait beaucoup de choses les témoins changer de position mais bien entendu il était confronté au fait qu'il s'était évidemment mis d'accord pour changer les horaires puisque avant il avait des horaires différents et puis passe plein de choses comme ça et et pour vous raconter par exemple un élément qu'elle n'avait pratiquement pas penser librement pas paru bilan la petite fille quand elle avait disparu m'avait fait sentir c'est ali un chien spécialisé dans la recherche de personnes et finalement le chien avait retrouvé la trace de la petite fille de l'endroit où vous savez qu'elle était partie il était parti à toute allure et il était parti en courant jusqu'à la rivière et le chien disais mais c'est pas possible dans ces conditions que comme le dit gentil c'est à dire l'autre et comme il l'a dit lui-même à maman la petite fille soit monté dans la voiture sur ce chemin là c'est pas possible parce que le jeu sera le chien aurait arrêté sa course alors les parties civiles l'avocat général qui hésitaient encore on trouve que cet élément de preuve et quand même après un certain et si vous voulez dans un procès très tendu comme celui là et j mais enfin c'est pas possible qu'est ce que c'est que cette histoire c'est pas une belle plante ific son soutien sa playmate means minsa ce monsieur est hilare et ce gendarme a répondu mme hinse ne ment jamais et c'est ça a fait crac et la salle de rire et curieusement voyez ce que c'est qu'un procès le procès très tendue a basculé sur cette chose là et puis ça a été tellement plus fort que finalement j'entrais pas sur les détails l'avocat général a refusé de demander la condamnation skhira très très rare et j'ai plaidé avec deux autres avocats et richard vraiment a été acquitté il a été acquitté mais il s'en est jamais remis cinq ans de prison quatre ans plus de quatre ans de prison en étant innocent c'est quand même une chose terrible a bien sûr il avait signé sa perte en avoir dans des conditions atroces il était attaché à un anneau tout nu dans le commissariat pendant que la foule criait à mort et il y avait quelque chose les policiers ont fait un procès verbal hiver procès verbal qui faisait une seule page c'est celui qui commençait à 19 heures le soir qui se termine à 8 heures du matin et il avoué à 7h30 donc on voit bien l'épuisement et c'est donc voilà je vous raconte cette histoire parce que c'est une des histoires qui a marqué ma vie ce garçon a été acquitté il est mort quatre cinq ans après misérable en fait on peut dire qu'il est moins de cinq ans mais voilà alors ça je vous raconter une histoire mais qu'est ce que vous voulez un avocat cet indispensable pour quoi une phrase que j'aime citer une phrase d'un grand archéologue qu'ils s'appellent leroi gourhan connaissez pas c'est un archéologue préhistorien et il était professeur au collège de france membre de l'académie brrr et il a écrit un livre dans lequel il se moque des préhistoriens qui croient brusquement avoir découvert tout la religion des hommes de deux de lascaux de la grotte de lascaux et accor regardons le le sens dans lequel un trait de plume a été tiré il disait c'est curieux cette faculté déconcertante qu'on les fait de se ranger dans le bon ordre pourvu qu'on les éclairs d'un seul côté à la fois bon et moi j'ai toujours dit que l'avocat c'est celui qui regarde les faits d'un autre côté certes c'est le côté de la défense mais c'est absolument nécessaire là je ne parle pas de je parle de quelque chose qui est une évidence la présomption d'innocence qui qu'on ne peut pas condamner quelqu'un pour des faits dont il n'est pas prouvé qu'il les a commis et que tant qu'ils les aient pu approuver tout le monde est présumé innocent et donc ce principe de la présomption d'innocence nécessite qu'on éclaire les faits d'un autre côté que celui de l'accusation voilà j'étais un peu long mais je vous ai raconté une histoire alors mais justement ça va peut être nous permettre de passer à la troisième question qui est notre engagement sein de la ligue des droits de l'homme est-ce que c'est aussi une manière de approfondir l'action et bien sûr bien sûr bien sûr j'ai toujours agi sur la scène publique me suis beaucoup battu par exemple surprend le problème de la peine de mort aussi j'aurais pu vous raconter des histoires de peine de mort parce que j'ai connu cette période je n'ai pas eu de clients exécuté jeu cette chance inouïe de ne pas en avoir eu et même et j'en ai défendu 6 ou 7 contre lesquels le réquisitoire du procureur s'était terminé par contre monsieur at-elle je demande la mort mais quand vous entendez ça avec l'avocat semaine surtout quand il est encore un peu jeune c'est un moment dont on peut dire qu'il est difficile et donc il est évident que 7,7 la peine de mort je me suis dit je vais un patron albert noth qui était un avocat qui avait maintenant de plus que moi mais qui était aussi un combattant contre la peine de mort mais je me suis rendu compte qu'il ne suffisait pas de dire aux tribunaux cour d'assises faut pas condamner jean lamore fallait réussir à convaincre l'opinion il fallait faire en sorte qu alors que l'opinion était majoritaire favorable à la peine de mort on montre que la peine de mort était une abomination que c'était contraire aux principes fondamentaux que nous croyons pluie d'aujourd'hui c'est vrai que ça fait bien plus de deux siècles consuming contre la peine de mort mais en fait elle était toujours à la peine de mort la queue la constituante en 1791 avait voté le maintien de la peine de mort simplement il avait voté la guillotine c'est à dire tout le monde aurait l'a fait trancher avec cet instrument qui avait été inventé par le docteur guillotin qui expliquait que c'était un instrument très humain puisque celui qui était le coupé la tête ne risquait rien sauf ressentir un léger souffle au moment où sa tête tombe est bon et la peine de mort proximité par la guillotine existait en france dont j'ai compris que donc je me battais contre la peine de mort et petit à petit alors ya eu d'autres combats et il ya eu le combat que nous sommes un certain nombre à avoir mené contre les pratiques de l'armée française en algérie chose qui était d'autant plus difficile que moi même j'ai été amené à faire mon service militaire nous étions donc des situations qu'ils étaient des situations particulièrement difficiles dans ce format puisque nous faisions une guerre à laquelle nous que je combattais bon et donc sur la peine de mort et sur un certain nombre d'autres sujets j'ai pensé qu'il était nécessaire d'agir j'ai agi dans des mouvements diverses quelquefois en faisant des interventions sur à la radio en écrivant du verdict j'ai compris que ce qui était important c'était d'essayer d'avoir un combat collectif et la peine la ligue des droits de l'homme m'a paru être le lieu le plus intéressant je rappelle que la ligue des droits de l'homme a été créé au moment de l' affaire dreyfus au moment où on juge emile zola qui avait écrit j'accuse une lettre qui dénonçaient les les fautes de l'état major les fautes et me faut de l'état major qui avait fait pour faire condamner cet officier juif qui étaient innocents et cela avec était poursuivi devant la cour d'assises mois on fait ça il ya eu un procès extrêmement difficile extrêmement spectaculaire et puis petit à petit lola a été condamné et là il ya un grand mouvement qui sait où monte de gentils disais c'est pas possible on a un problème de conscience c'est pas possible de laisser condamner un mec simplement parce qu'il est juif avec des faux en plus et la nuit un immense mouvement d'opinion publique qui s'est incarné dans cette association qui a qui se font dès à ce moment là qui a dit beaulieu le faire dreyfus après dreyfus a été réhabilité je passe sur les détails mais il a continué à s'occuper de tout des cages individuelles et des cas collectif où il y avait des injustices que les systèmes de protection de l'état n'avait pas réussi à éviter et deux ligues des droits de l'homme avait été avant guerre un mouvement très puissant et les plusieurs centaines de milliers de personnes après-guerre son président avaient été exécutés fuzier exécuté par la milice a beaucoup de ces chefs avaient disparu de bonbons il est devenu un mouvement beaucoup plus faible mais qui a continué qui a continué à exister et à agir et donc j'ai pensé que la ligue des droits de l'homme était un lieu qui correspondait après ce que je pensais je me suis inscrit à dicter droits de l'homme alors je passe sur les détails on a beaucoup de combats et puis je suis devenu président en 1995 on serait resté président cinq ans je suis maintenant président d'honneur un peu ce qui se passe toujours mais cet engagement collectif cette nécessité d'un engagement collectif pour défendre des causes je vous parlais de la peine de mort mais il y en a d'autres un défendre des causes m'a toujours paru nécessaire de ne pas rester seul et comme je vous disais que je n'avais pas envie d'être dans un parti politique c'est pas que je condamne les partis politiques puis on a besoin on a besoin même sur comment ils sont tous d'une situation dont nous avons pu dire est qu'elle est faible mais on a besoin des partis politiques république a besoin de partis politiques mais bon ils sont faibles mais c'est pas mon problème je vais toujours dit que les partis politiques c'est après c'est la prise du pouvoir donc je n'ai pas d'appétit pour cela pour faire cela il faut en avoir envie il faut vraiment vouloir avoir une ambition politiquement j'ai préféré être dans un corps de défense dont 50 sur le plan des principes beaucoup je me dis ce que j'ai choisi une voie facile que c'est une façon de se donner bonne conscience tout ce qu'on veut je m'en fiche ce qui est certain c'est que je vais passer c'est donc d'agir d'agir et c'est ce bon engagement la ligue des droits de l'homme qui continue encore une façon plus modérée puisqu'il ya une nouvelle direction depuis longtemps mais voilà voilà pourquoi je me suis engagé à la ligue des droits de l'homme ce que je raconte dans mon ire alors d'ailleurs par rapport à ça on sent très bien dans l'actualité un incertain une certaine atmosphère de réactions voire réactionnaire vous parliez de la peine de mort on a même entendu certains députés dire que les français partis faire le djihad en syrie pourrait pourquoi pas les exécuter la baisse aujourd'hui de choses qui reviennent et vous êtes beaucoup intervenu ces derniers temps sur par exemple la loi anti-casseurs sur les justement cette question du rapatriement des enfants en français en syrie dont vous allez attaquer l'état en justice pour l'obliger à agir on aimerait avoir dans votre sentiment sur cette atmosphère actuelle d'autorité certains diront d'autoritarisme bah écoutez bobonne moi j'ai pas mon principe ce que j'estime absolument indispensable c'est des droits la défense des droits la république qui a des principes fondamentaux la république doit respecter les droits c'est même son essence en quelque sorte la société démocratique celle dont il est question dans la convention européenne des droits de l'homme après la déclaration universelle mais j'ai appris que vous alliez concourir du mois mais les anons la fin de facultés de droit d concourir au concours rené cassin à à strasbourg qui porte sur la convention européenne des droits de l'homme et sa cette idée d'une d'une société démocratique est très importante enfin du moins pour moi c'était essentiel et donc la défense des droits de l'homme la défense des principes fondamentaux quelles que soient les circonstances c'est ce qui m'a amené tuer la ligue des droits de l'homme je lisais par exemple tout à l'heure elle a été décapitée par la guerre beaucoup de ces responsables ont été déportés ont été résistants certains sont engagés dans la justice elle est sortie de la guerre faible mais alors que son président avait dit hier fusillé deux mois avant victor basch quand il ya eu les purs à sion c'est à dire quand on a il ya eu la phase de répression contre les collaborateurs avec l'allemagne contre les vichystes les miliciens contre ceux qui avaient tout ce qui avait trahi ou ceux qui avaient eu les comportements qu'ils étaient des comportements abominable raciste antisémite et eu une répression terrible et au départ c'est toujours le problème de une sorte de vengeance quand les gens ont effectivement ils veulent se venger des misères qu'ils ont pu et les cantons les anciens camps où les allemands les miliciens piles et les gens se sont remplis à nouveau de gens qui étaient dans une situation incertaine et j'ai trouvé ça j'ai beaucoup aimé qu'à ce moment là la ligue des droits de l'homme qui avait été leur 1.2 position et interpelle le gouvernement avec vivacité dire vous ne pouvez pas d'accord ce sont des traîtres d'accord ce sont des gens paient mais ils ont droit au respect des droits de l'homme qui sont présumés innocents faut les traiter avec dignité ou les punir très bien mais vous êtes obligés de respecter leurs droits fondamentaux et ça c'est le principe les droits fondamentaux sont au dessus des choix politiques voilà c'est la raison pour laquelle moi je lui ai alors on parler par exemple de ces prêts des deux dernières batailles que j'ai mené une contre la loi dite anti casseurs alors je vais pas faire un discours politique la loi anti casseurs on a connu ça en 1969 quand de gaulle a été très humilié par lâcher en vie par le mouvement de mai 68 il a mis un ministre à poigne qui s'appelait marcellin et ce ministre a fait une loi qui était la loi anti-casseurs qu'elle est jusqu'à prévoir une responsabilité collective c'est à dire que vous participiez à une manifestation même si vous n'étiez pas dans la violence ou zone et irresponsable attention elle a été abrogée en 1981 et là on a appelé ça la loi anti-casseurs ce n'est pas tout à fait ça c'est une loi qui s'adresse aux eaux aux conditions de manifestations dans lequel il y a à mon avis indépendamment d'autres choses une disposition que je considère comme contraires aux principes fondamentaux c'est celle qui permet à un préfet d'interdire à quelqu'un de manifester qu'on permette à des juges d'interdire est quelqu'un de boniface assez bien pour limiter les libertés il n'y a pas de liberté limitée il ya des frontières aux libertés qui doivent être nécessaire dans une société démocratique mais la limitation d'une liberté comme celle là elle appartient pour préfère appartient au juge voilà pourquoi j'ai critiqué cette loi vous savez qu'elle est actuellement soumise au conseil constitutionnel on verra ce que conseil constitutionnel va dire ce qui alors attendez je vais effectivement effectivement vous savez moi j'ai assisté de toute ma vie à quelque chose c'est que chaque fois qu'il ya un problème de sécurité est d'abord c'est un problème qui a été manier pour des raisons politiques en 1978 monsieur giscard d'estaing manie la loi sécurité et liberté pour faire peur avant les élections pour des regardez-moi je vous protège contre l'insécurité donc les lois ces lois sont des lois qui souvent sont utilisés à des fins politiques mais surtout ce qui est qui est apparue préoccupant est gelée souvent critiquée je faisais partie de la commission nationale consultative des droits de l'homme dont j'ai été vice-président aussi qui est un organisme qui dépend du premier ministre macky corps qui contient de très nombreux responsables d'associations et de personnalités j'ai toujours été très très révolté pourquoi parce que chaque fois qu'il y avait un crime terroriste et malheureusement nous en avons eues on ne trouvait pas d'autre façon de répondre à l'inquiétude populaire de le faire une loi qui est une loi qui me limite les libertés dont on limite les libertés de tous sans raison du crime de quelques-uns pour rassurer tout le monde en fait à mon avis ces restrictions de liberté ne sont pas satisfaisantes et je crois que si le terrorisme a été limité car il a été si les combats ici dans ces développements ici c'est par des lois de police classique et pas du tout par cette restriction générale des libertés qui sont semble-t-il un truc beaucoup trop précieux alors en ce qui concerne les les enfants jihadistes ça c'est un combat que j'ai pris à la suite de confrères qui monte des vraiment c'est quelque chose qui m'a pris au coeur nous avons dans les deux grands camps qui sont actuellement en syrie entre les mains des kurdes vous savez les curieux les kurdes syriens qui ont fait un travail extraordinaire et qui sont aujourd'hui menacés nous le savons ils sont en risque de les abandonner définitivement maison en leur possession de ces djihadistes et il ya des jihadistes français sur le jugement des jihadistes français je dis qu'il ya un principe qui fait simplement que s'ils sont jugés quelque part faut veiller puisque à ce qu'ils ne soient pas condamnés à mort parce que ça c'est une certain qu un crime inadmissible pour le reste le problème qui me préoccupe et qui préoccupe un certain nombre de gens c'est celui des enfants ce sont les enfants français qui vivent actuellement dans des situations de misère de droits élémentaires fraiseuse savait qu'on en a repéré cinq ils ont ils ont le corps criblé de petits éclats des bombes d'obus et c'est vrai qu'ils sont incrustés dans leur chair bon vous avez des gosses là bas qui sont paumés malade alors tout le problème est celui des mères alors on me dit mais les maires ne veulent pas qu mais c'est pas vrai donc là je me bats pour que le gouvernement français fasse un effort et le refus permanent du gouvernement français je le demande pour l'instant je ne demande pas autre chose rapatrié ses enfants ceux que je connais ils ont moins de 6 en un an une centaine qui ont moins de 6 ans rapatrié ces enfants en france sauver les bons je dirais presque que c'est pas une intervention droits de l'homme c'est presque l'intervention humanitaire c'est à dire une intervention sans connotation politique et qui s'intéresse plutôt à ce qui est la sauvegarde d'un être humain bon je pense que c'est un sujet sur lequel nous avons fait un certain nombre d'actions diverses nous avons saisi deux organismes internationaux d'une part la convention sur l'application de la convention des droits de l'enfant 1989 et puis la commission de l'onu sur la lutte contre la torture les traitements inhumains et dégradants sont saisis je sais pas ce qu'ils vont faire mais enfin bon voilà alors il y en a qui me disent mais tu veux faire condamner la france oui oui quand je recours est comme un recours à strasbourg aussi je pense j'ai suffisamment de respect pour mon pays et pour la république française pour ne pas dire que il faut qu'elles soient soumis aussi un contrôle judiciaire internationale voilà où les dernières parties si c'est le moment des questions pas encore wii donkey certain qu'il y avait les questions quand même hein on pense une province circuler alors n'hésitez pas la première est fort déficit j'espère que la micro parce que je suis un peu sourd il ya un micro 10,5 comme disait ramona grevisse les ans on a cause écouter pendant les gens rapatrient ça ils ont rapatrié 5 bon c'est pas très difficile il suffit d'organismes internationaux il ya un problème qui est posé c'est vrai c'est le problème des mères que fait-on des mères alors depuis quelques années il ya un certain nombre de femmes qui sont partis là bas avec les enfants bon quand ils sont revenus en france avec leurs enfants elles ont été poursuivies elles ont été déférés aux juridictions françaises et au cour spéciale antiterroriste qui siège à paris dont je puis vous assurer qu'elles ne sont pas laxistes elle tous les jours que ce sont des 20 ans de prison qui tombent elles sont soumises et les juges auront à apprécier si elles y sont allés de leur plein gré pas de leur plein gré quel était leur adhésion si elles ont été si elles sont contentés de faire la cuisine ou si elles ont pris les armes en revanche les enfants ils devront être prises par l'association parle à l'aide sociale en france des familles d'accueil et et quand ce sera ça s'avère impossible et quand cela s'avèrera possibles remises à leurs grands parents des oncles et tantes etc ce qu'il faut c'est sauver des enfants je dirais que c'est un combat presque infra politique c'est un combat humanitaire d'un combat qui va qui fait que quand on voit la situation de ces enfants qu'on parle aux gens qui la connaissent on va vous dire qu'on a pour toi on peut pas ne pas intervenir voilà c'est tout c'est n'ai pas besoin de réfléchir on peut pas ne pas intervenir alors des solutions oui ça va être difficile ça va être compliqué mais ce que nous voulons au moins c'est qu'on nous dise oui on va le faire on s'organise voilà c'est les causes ce combat qui est un combat que je mène actuellement c'est vrai et à côté de quelques autres toujours qui traînait on est pardon alors je n'ai pas attaqué lecteurs justice on a fait des choses qui sont les choses qu'on fait peu on a saisi deux organismes qui sont peu saisi deux organismes internationaux alors je puis font une enquête s'ils vont poser des questions en l'état il sera peut-être bien vous savez s'agit surtout de faire bouger les choses je ne crois pas que l'état français sera condamné que c'est pas mais c'est pas le problème c'est le problème c'est que ça bouge c'est qu'il va être obligé de s'expliquer il va se poser sa tombe de choses et je n'accepte pas les réponses on peut pas le faire et c'est tant pis ben leurs parents ont pris des responsabilités et tant pis pour eux moi j'ai entendu ça bah oui bah tant pis et les victimes de leurs parents c'est pas les victimes de l'état français pour moi un enfant n'est pas victime de ses parents un enfant est victime c'est tout s'agissant des enfants de perdre mes enfants ici par prison c'est ici et non mais les enfants n'ont pas on va pas les juger les enfants les enfants qui ont 6 ans on va les juger [Musique] mais écouter les enfants les enfants ne sont pas responsables des crimes de leurs parents ça c'est un problème de civilisation premièrement on ne juge pas les enfants quand ils n'ont pas commis eux mêmes une faute les enfants sont responsables pénalement à partir de 10 ans je vous indique un 13 ans vous vous êtes tous responsables pénalement alors il ya des règles qui sont les règles du tribunal pour enfants de la justice pour enfants on me parle toujours de ces mineurs qui a 14 ans ont porté les armes oui on a peut-être à notre avis pas beaucoup parce que malheureusement ce qu'ils ont fait ils sont presque tous morts mais s'il ya des enfants de 14 ans qui ont porté les armes ou de 15 ans ils sont justiciables d'un justice des mineurs et la justice des mineurs aura apprécié quelle est la part de responsabilité qui est la leur tout le code pénal des mineurs est fait pour ça et rien ne dit que des crimes de cette nature ne peuvent pas être jugés voilà ce qui concerne les enfants ce que je veux c'est qu'on ne commence pas par dire écoutez c'est leurs parents qui sont responsables c'est pas nous si on est responsable il faut les sauver et tout alors auj sont ils sont mus et les étudiants le dos et les lycées en donne à je vous ai tendu la perche la bon côté la justice la justice pénale des mineurs est un élément très important de la justice pénale nous avons la chance après les siècles d'errance le bagne défendre d'avoir eu aussitôt après la libération de la france en 1945 une ordonnance qu'il en donne ans de 1945 sur la protection de la jeunesse délinquante elle un principe absolu en ce qui concerne les mineurs c'est que l'objet de la loi ce sont des mesures de protection d'éducation d'assistance de réinsertion que je sèche et si rien n'est possible de sanction la sanction n'est pas interdite loin de là nous savons qu'à partir de jusqu'à 16 ans les mineurs peuvent être punis pour des actes qu'ils ont commis mais à des peines moins lourdes que les adultes il ya une il ya en baisse la peine obligatoirement de 16 ans à 18 ans les mineurs qui ont commis des actes délinquants et des crimes peuvent être punis comme les adultes si les juridictions écarte ce qu'on l'appelle excuse de minorité et g monsieur beaucoup battus en 1975 par lâcher plus la date pour sauver un mineur qui s'appelait bruno membrey pulsions nom qui avait été condamné à mort à mauvais qu'on l'aimé à mort à bord et pour les actes effroyables mais nous ne voulions pas qu'il soit exécuté l'a pas été d'ailleurs finale et voilà donc les mineurs la justice pénale des mineurs donc on avait un système qui était compliqué c'est vrai mais dire qu'on abroge tout d'un coup qu'on va faire une nouvelle justice pénale des mineurs qui ne va pas être soumises au parlement qui va être prise par ordonnance du du gouvernement puisque le dubreu puisque le parlement dans la loi de réforme de la justice a voté cette autorisation au gouvernement de réagir je vais dire ça m'inquiète voilà ça m'inquiète j'attends de connaître le texte de cette nouvelle loi si c'est une loi qui se contentent de moderniser l'ancien système et de bon c'est bien mais je ne crois pas j'attends donc de savoir ce que l'on veut faire des enfants et on est enfant pour la justice française comme pour la convention europe me internationale des droits de l'enfant jusqu'à 18 ans si la revue de votre résidence il n'y a pas de ce sont des juridictions qui ne sont pas les juridictions contraignante mais elles peuvent condamner la france ce qui serait il faut bien dire d'un effet déplorable et donc je sais que le le gouvernement français ne prend pas à la légère nous fait date a signé d'une plainte soit déposée devant ces voix-là l'organisation mondiale effectivement n'est pas suffisamment forte aujourd'hui pour permettre de condamner des états de façon contraignante de toute façon il n'y a pas de police internationale qui tiennent donc là mais j'espère que alors jouer tout de suite ma position n'est pas minoritaire n'est pas majoritaire elle est minoritaire que c'est curieux d'ailleurs de voir le nombre de messages d'insultés qu'on reçoit quand on intervient sur un sujet qui me paraissaient à l'origine presque banal vont que qu'on proteste quand je défends certaine liberté qu'on ait protesté quand je me battais contre la peine de mort comme celle des ford et richard moment après tout on peut pas convaincre tout le monde d'un coup mais là sur les enfants je pensais qu'ils auraient pas de difficulté y en a l'opinion publique ne m'est pas favorable voilà c'est pas pour ça que j'ai tort quand vous avez la première séance [Musique] alors j'ai eu des réussites et les échecs quelques réussites mais beaucoup l'échec quand j'ai commencé ce qui prouve que la défense le métier d'avocat est un métier qu'on apprend c'est un métier passionnant il faut avoir envie de défendre il faut aussi savoir défendre alors je vous racontais deux plaidoiries rapidement la première c'est celle du premier garçon que j'ai rencontré en prison j'avais été commis d'office vous savez ça voulait dire que le quelqu'un qui n'avait pas d'avocat qui était g a dit jean mais qui avaient pas les moyens demandé au bâtonnier un avocat et à l'époque d'ailleurs cette mission nous était imposé gratuitement il a fallu attendre 1983 pour qu' il y une indemnité de ceux qui plaident commis d'office et donc mais moi ça me plaisait bien parce que je vais pas beaucoup de gens qui voulaient me payer pour des fous pour les défendre c'est pas bon et j'ai deux commissions d'office dont je vous parlais rapidement la première c'est un garçon qui avait volé beaucoup de voitures ils avaient mon âge exactement je suis allé le voir à la prison de la santé sa première fois du l'entrée j'étais un peu paniqué je sais pas comment faire d'abord j'ai découvert ce qu'était la prison et j'ai découvert par son odeur cette odeur qui ne m'a jamais quitté quand je rentre en prison l'auteur de vieil hôpital une hauteur enfin c'est l'odeur de la prison bon c'est la première jours la deuxième chose je veux arriver ce garçon nous avions exactement au même âge exactement nous avions 21 ans tous les deux j'étais pris par un premier truc est ce que je le tutoie où est ce que je le tutoie pas premières angoisses de l'âge du jeune avocat finalement je n'ai pas tutoyer et nous avons parlé et ce garçon était très intéressant il était beau mais c'était un garçon de milieux défavorisés il avait eu une enfance difficile pas beaucoup de condamnations jusque-là du kremlin pour enfants mais là il est 21 ans il était évidemment majeur et il visait et il aimait lire et il lisait intelligemment mais il ne pouvait lire que les livres de la bibliothèque de la prison la bibliothèque c'était un chariot qui passait dans les coursives avec un tas de livres de suez ont donné à celui qui était la cellule le livre qui était sur le dessus de la pile y a pas droit de choisir alors un jour il disait l'habitat chez les gaulois à notre jouerie lisait un roman de gare et ses rebonds et un jour ils me racontent ya trouvé un livre passionnant il me raconte c'était le deuxième temps des misérables jeu pas de mal à le retrouver puisque les misérables sont à livre que je connais pratiquement pas que parker depuis que j'ai 14 ans et le bon état et il me dit je voudrais bien lire la suite orgie c'est formidable je vais chez un bouquiniste où c'est sur les quais de la seine qui vendait des livres d'occasion je trouve une belle édition j'explique aux bouquinistes va quoi elle est destinée c'est tout juste s'il ne l'a pas donnée et j'arrivais à la prison on n'a pas le droit de donner quelque chose quelqu'un en prison et je vends le directeur de la prison je lui dit écoutez j'ai un prisonnier là ils s'intéressent veut lui donner ça m'a regardé comme si j'étais un fou mais d'y donner quelque chose un prisonnier quand on est avocat non mais vous n'y pensez pas c'est une faute c'est insupportable jamais je ne ferais une chose pareille il s'est refusé à lui dans l'élite je les damnés bibliothèque au chariot et puis après j'ai parlé avec mon client j'ai tout raconté du début jusqu'à la fin et puis nous avons beaucoup parlé je me suis rendu compte que ce garçon était intelligent très intelligent qu'il comprenait qu'il aimait lire qu'il avait soif de s'instruire il disait qu'il avait volé des voitures pour se balader parce que selon lui ça lui plaisait bien en fait comme le super le juge je pense qu'il faut dix est dévoyée des voleurs professionnels bon mais se passe d'un double problème c'est que j'ai plaidé pour lui avoue inutile de vous dire dans quel état j'étais c'était ma première plaidoirie dans quel état j'étais je vous dis tout ce que je pouvais lire il a été condamné sévèrement et il a commencé une longue carrière de délinquant et vraiment c'est là que j'ai compris quelque chose et c'est là que j'ai commencé à détester la prison j'ai compris que la prison fabriquer des délinquants et que ce garçon on pouvait donc seulement sortir de la prison mais lui donner une existence qui était une existence dahlab voilà donc ça c'est le premier point très formateur la deuxième affaire où jouera contre et qui est aussi formatrice ion de trois autres comme ça mais la deuxième s'est éteint en un lieu go slave qui errait sa peine dans paris c'était un migrant comme un immigré comme on disait alors il était paumé les pas de boulot et il avait faim et à l'époque il y avait devant les pharmacies devant les pharmacies les épiceries il y avait des grands casiers en bois ou en métal dans lequel en alignait des bouteilles de lait et nous et douze bouteilles de lait qui était aligné dans des grands casiers que qui était rentré vendu à près par le commerçant dans un dans le courant de la matinée et alors il y avait un petit opel qu'hercule dessus ils ouvraient l'operculé buvait une rasade il remettait la bouteille de lait il l'a fait deux ou trois fois ce petit vol alimentaire parce qu avait pas beaucoup qui sortait de la bouteille jacques a été vu par un gardien de la paix qui usant de ses pouvoirs flagrant délit l'arrêté l'amener au procureur qui l'a fait passer dans ce tribunal des flagrants délits et moi cette affaire me plaisait je m'étais préparé à faire une belle plaidoirie et j'ai fait une belle plaidoirie j'ai fait pour moi pour le président pour le lait les gens qui fréquentaient ces audiences de flagrant délit qui était toujours là qui venaient voir comment ça se passait et j'ai fait des belles phrases j'ai dit des belles choses et puis le jugement est arrivé il a été condamné à six mois ferme chez dans une colère noire après le tribunal d'après moi et surtout que les choses ont été encore aggravée parce que le président m'a dit mon jeune ami je vais 21 ans venus approcher voulu tribunal m vraiment vous plaidez très bien et j'étais fou de rage fou de rage parce que qu'est ce que j'avais fait pour ce garçon je m'étais fait plaisir en plaidant j'avais fais de la musique je n'avais rien changé à son sort et à partir de ce jour là 2e première ne sont détestés la prison deuxième leçon savoir qu'il ne faut pas plaider pour le plaisir des mots mais plein et pour l'efficacité et je vous disais tout à l'heure quand pascal dida vrai éloquence montre éloquence il ne faut pas dire que le cas ça n'existe pas parce que il ajouté la vraie morale se moque de la morale pour pas dire qu'il n'était pas moraliste mais ceci étant je crois que c'est très important c'est à dire que l'éloquence août alain nous allons avoir des gens qui parlent un l'éloquence pour l'éloquence éloquence pour la beauté des mots l'éloquence pour respecter les piliers de l'éloquence grecque tout ça ne sert à rien ce qui sert c'est de parler pour convaincre ceux qui servent c'est de dire mais qu'est ce qui va convaincre ces gens qui sont là qu'est ce qu'il va faire en sorte que alors qu'ils sont peut-être de commettre une injustice j'ai vite qu'ils commettent c'est injuste sois là et ça c'était ma deuxième leçon la troisième en un mot ce que j'ai été commis pour une affaire de 6 c'était un clochard qui avait jeté qui était accusé d'avoir jeté un de ses copains à l'eau pour un paquet de tabac et on avait retrouvé le corps il était accusé par un certain nombre de choses et du jour et qu'il est innocent au début je ne croyais pas pierre force d'éclairer les choses les faits se sont mis en ordre en bon ordre et j'ai cru qu'il était innocent et vraiment il n'arrêtait pas de me dire qu'il était innocent ce clochard et qu'elle est mieux depuis qu'ils étaient en prison pour une raison évidente ce qu'il était c'est vrai et je me suis défoncé pour lui devant la cour d'assises t'es pas le premier à faire là 6 me suis défoncé il a été condamné à cinq ans et est trop trop peu mais vraiment j'étais furieux il est condamné il est innocent j'ai laissé condamner à nina soit puis je suis allé voir dans le box derrière ils étaient ils à il m'a tapé sur l'épaule omni bravo ou les bienvenus et là je me suis dit attention attention il suffit pas de se convaincre c'est important de se convaincre encore faut-il essayer de garder un peu d'objectivité voilà mes trois premières leçons de la première année où j'ai été avocat e cette expérimentation 2 à des tribunaux de criminal départementaux avons touché aussi par un point sensible je suis contre alors la loi de programmation sur la justice et comporte beaucoup de choses ont quelques modernisations a beaucoup de choses que je déplore vient d'être l'objet d'un arrêt du conseil constitutionnel je ne sais pas si quand on est lycéen on lit cela mais qui est très intéressant parce que il sanctionne un certain nombre de dispositifs de la loi qui me paraissaient m'avait pour la justice on n'a pas saisi les tribunaux criminels pourquoi je suis contre les tribunaux criminels c'est vrai que les cours d'assises c'est lourd c'est compliqué mais à mon seulement nous avions l'ancien régime avait une justice complètement secrète rendues par des magistrats professionnels qui n'étaient que des juristes qui appréciez la preuve avec une méthode ips sur deux c'est à dire que deux témoins directs c'était une preuve quatre témoins directs à une brave hui louis 17 est une preuve alors c'était une analyse juridique des preuves qui faisait qu'à la fin on m'a vraiment à cette pierre philosophale lui sec l'arion aussi clair que le jour disait les criminalistes qui devait permettre sa condamnation leur conviction personnelle n'avait aucune importance ce qui comptait c'était la façon dont il me mais juridiquement l'épreuve bien entendu il y avait une preuve plus importante de tous les autres soumah probation pour ceux qui font encore donné de la taille nokia ou deux comment sous l'approbation et le on l'appliqué la torture on appelait ça la question question préparatoire question préalable on les torture est très fort et s était horrible cette torture madame de sévigné trouvé que c'était très bien d'aller voir la torture ça permettait de passer un moment et on les torturer jusqu'à ce qu'ils aient avoué quand il avait avoué où les condamnés et si on est condamnés pas on les condamne et c'est quand il avait avoué et s'ils résistaient à la torture ils étaient déchargés mais c'était très très rare que quelqu'un soit déchargée et donc été condamné la bruyère veille d'une forme avait eu une formule formidable il disait c'est le plus sûr moyen c'est le plus sûr moyen de condamner un innocent qu'à la complexion faible et de libérer un coupable n'est plus robuste bon c'est absurde et quand la révolution française est arrivée les cahiers des états généraux on parle sans arrêt on veut changer cela c'est à dire que cette procédure qui était totalement secrète c'était une alchimie le bon et elle renversait et ont créé les cours d'assises n'ont pas sur le détail les cours d'assises dans lesquelles les gens sont jugés par le peuple tout est orale tout est orale certes un peu inquiète avant mais toutes les chorales juré on amène les preuves de venteuil des cidres allemand de ce qu'ils ont entendu rien de ce qui vient ailleurs les magistrats se conforma sna ça marche ce qu'est ce que napoléon et ne revient pas sur la fin de la preuve légale ses preuves absurde la révolution française a définitivement mis en place un système de l'intimé conviction intime conviction ce n'est pas n'importe quoi l'intimé conviction c'est la conscience la raison cc c'est la preuve en dehors de tout doute la conscience la raison est bon ça c'est très bien sauf qu'il ya un dossier écrit qu'après plus en plus d'importance fait par un juge d'instruction et que depuis 1941 le président a lu ils ont ils ce don qui la réclusion bon et le président siège maintenant avec les jurés depuis 1941 web vichy monsieur barthélémy est bon c'est un système déjà hélas nous allons avoir un système où la justice soit rendue par des juges qui connaîtront totalement dossiers secrets c'est à dire que c'est une certaine façon l'abandon de l'oralité et moi ça ne me plaît pas du tout je vous ai dit l'importance que j'attache et à la parole qui à mon avis directement liée à la justice c'est ça me convient pas malheureusement une fois encore jusqu'à obligé de me faire dans votre site qu'est ce que je dis ah non vous avez vous avez effectivement repéré une petite histoire de mon enfance qui est liée à la façon dont j'ai appris ce qu'était l'injustice quand j'étais enfant et je raconte que quand j'étais enfant j'ai été victime d'une injustice j'avais je pense 12 ans et je revenais du lycée b le lycée c'était le collège le lycée le collège était en même temps et je revenais chez moi à pied et dans une rue c'était gt1 d'avant lieu assommante ulrich est un peu rural aussi jeu mais absorbée reçue qu'il y avait des dégâts qui derrière moi mazurier parce que parce que je t ai sans doute parce que j'avais l'air d'un petit bourgeois mon père était fonctionnaire des impôts mais mais bon là et il me lance et les cailloux alors ça m'a énervé j'en ai ramassé 1 et au moment où je ramassais je l'avais pas lancer encore le carreau de la maison d'à côté ce léguera golez mais les gens m'ont vu avec un caillou la main ils n'ont pas vu les autres qui a foutu le camp j'étais accusé j'étais accusé et j'ai essayé de dire que j'étais innocent personne ne m'a cru et la surveillance des lycées qui m'avait vu avec le caillou la main et mon père est venu les voir il a payé les carreaux et l'ont même il était dans un état de fureur noire ma mère aussi et là j'ai compris d'ailleurs ce que pourrait être le mécanisme des aveux faut c'est à dire que je la trouverai dans une famille qui était une famille aimante où ça se passait bien je me trouvais en face d'une stupéfaction mes parents qui pensaient que j'étais un menteur absolue que c'était moi qui avait fait ça ils essaient de me dire écoute a fait bien reconnaît le sétois et puis c'est tout il y avait même mon frère qui était très proche de moi mais lui se marrer carrément il priait pas dans tout le monde pensait que j'étais un menteur est vraiment la fracture de l'unité familiale était terrible j'étais le mauvais garçon qui non seulement avait dans sa cage à carreaux ce qui n'aimait nécessité certes d'être gronder mais qui en plus le lit en inventant une histoire et je raconte qu'à un moment j'ai eu envie que ça finisse de me réconcilier avec eux et que j'ai donc avoué et quand j'écris ce livre aujourd'hui je t'ai je termine cette petite histoire en dix ans ayant gratter cette vieille cicatrices pour la raconter jeudi pour la première fois depuis ce maudit soir que c'est en mentant c'est en avant que j'ai mon pti voilà et simplement pour savoir que ça prépare ce qui dans le livre et histoire des faux aveux qui existent en justice [Applaudissements]