Porcher démonte les récits néo-libéraux en 15 minutes

[Musique] à propos de d'économis vous expliquez qu'il s'agit probablement le plus facilement le mot le plus facilement le plus attribuable dans l'espace médiatique euh j'auris tendance à vous dire qu'il y a pas que les économistes qui qui partagent cette ce privilège il y a d'autres mots y compris en HOG qui font pareil hein mais mais mais vous vous regrettez surtout dans le débat médiatique euh il est souvent arrivé que des des éditorialistes économiques soient tous sur la même ligne euh expliquez-nous un petit peu là c'est cette homogénéité que vous que vous remettez en en cause évidemment alors sur le titre économiste parce que moi enfin et les économistes atéré de manière générale j'aime bien les mettre parce que j'ai fait c'est pour ça que j'ai fait une entrée àéré à part quand les les économistes atéré ils sont tous économistes c'està-dire qu'ils ont tous fait 8 ans d'études ils ont tous un post ils ont tous des publications académiques mais vraiment tous dans des revues et compris compris ceux qui qui qui trouvent que ce n'est pas utile on on quand même toujours dans leur CV on on eu un moment dans leur vie donc on est économiste et pourtant on se prend mais on s'en prend plein la tête et en nous disant qu'on est pas économiste c'est quand même assez marrant ça et les gens qui vous disent ça parfois ils ont fait un bac + 5 d'économie alors moi j'ai dit qu'à bac + 5 on peut se présenter quand même pour comme économie je le dis mais vous avez des gens parfois qui n'ont jamais fait d'économie c'est qu's ont fait Science Po ou une école de commerce et puis ils se disent économiste bah non économie c'est pas que des chiffres que l'on prend comme ça sur Eurostat et on dit à ce chiffre-là c'est pas que des comparaisons entre deux pays il y a aussi des raisonnements derrière il y a aussi des raisonnements et c'est ça qui fait la différence et il y a beaucoup de gens parfois qui sont à la tête de de s tank je je je vais dire voilà qui n'ont fait aucune année d'étude d'économie qui font passer leur s tank pour pour un espèce de laboratoire de recherche en se donnant des titres directeur de recherche du sing tank truc mche euh alors que bon ils c'est pas des directeurs de recherche et qui en fait donnent l'impression de connaître parce qu'il citent deux chiffres mais en réalité ils connaissent pas quoi ils citent des des enfin des des choses que voilà qui vont répéter à droite et à gauche et et qui servent des intérêts souvent parce qu'ils sont financés enfin c'est souvent des des des des des des lobbyistes plutôt donc c'est c'est important de rappeler oui ce que doit être un économiste on peut pas se présenter enfin médecin il y a il y a aussi des titres des études qui ont été faites on peut pas se présenter médecin comme ça et là économiste ça devrait être pareil et pour les éditorialistes qui sont eux des journalistes économiques hein je bah il est vrai que sur un certain nombre de débats quelle que soit la chaîne quelle que soit la radio quelle que soit sa tendance soit disisant de gauche les débats étaient les mêmes sur l'ISF j'ai vu aucun éditorialiste qui qui nous a dit que c'était une mauvaise idée ou que tout simplement qui a mis même des doutes qui a dit que la transformation de l'ISF n'allait pas se transformer en investissement ce qu'on dit les atteré dès le début et ce qui a été vérifié aujourd'hui par quatre rapports hein de de France stratégie dont la plupart des économistes on ont été des soutiens de Macron donc ouais on peut pas leur dire mais nous on leur avait dit bien bien bien avant pourquoi on leur avait dit pas parce qu'on a une boule de cristal mais parce que ça a été fait dans d'autres pays ça n'a pas donné lieu à des investissements donc on avait des doutes voilà et là aucun éditorialiste n'a critiquer ça aucun éditorialiste n'a critiqué le cice et aucun éditorialiste ne vous dira un jour que il faut augmenter l'investissement public ou la dépense publique donc il y a il y a quand même partout sur des sur des ondes le même discours et ça aussi c'est un peu problématique mainstream quoi réellement oui il y a un mainstream après les les intérêts font partie du débat public et moi je je suis aussi souvent à la télé donc je vais pas non plus critiquer mais c'est vrai que sur les éditos matinaliers qui sont quand même des moments où tout le monde regarde il y a quand même une uniformisation du discours ce qui est problématique autre j'allais dire tribu entre guillemets hein euh dans un terme d'ailleurs qui n'est pas sociologique du tout les actionnaire alors là c'est assez passionnant parce qu'il y a y a l'humour dans votre dans votre dans votre livre hein votre définition des actionnaires ce sont des rentiers qui placent leur argent et qui récupèrent la majorité des profits générés euh par les les entreprises en quoi est-ce que leur comportement et leur jeu économique est comme vous dites page 25 est perdant pour les États les entrepris et les salariés mais parce que les actionnaires en fait déjà il faut faut quand même voir une chose c'est que les actionnaires aujourd'hui par exemple dans le 440 il récupère minimum 60 % des profits il y a 30 % qui va à l'investissement à peu près et 10 % salariés parfois ça monte à 80 % à 80 % ça n'a pas toujours été le cas il y a des moments dans l'histoire où les actionnaires et récupérer une part un peu plus normale c'estàdire 45 %. voyez c'était pas mal 45 % c'est déjà pas mal là quand on monte à 60 80 % du profit bon on peut se dire voilà et après il y a aussi euh une chose c'est qu'il y a une grosse partie des actionnaires qui placent leur argent mais qui ce qui se passe dans l'entreprise ça les intéresse pas plus que ça et ils peuvent changer si ça les intéresse pas et et il y a eu un changement dans les années 80 c'est que le salaire du dirigeant euh dépend de ce qu'il va donner aux actionnaires al ça vous l'expliquez bien hein mais bien sûrécanis vous pouvezer en fait il son grâce au stock option et cetera ce qui va donner aux actionnaires va se retrouver va faire augmenter fortement son salaire donc en fait le dirigeant il a plus intérêt à à des investissements de court terme ou à développer parfois même des des des filiales qui vont s'intéresser un petit peu au mouvement des actions et cetera à tout ce qui est financiarisation de l'économie parce que ça va rapporter plus que de faire un investissement de long terme euh qui parfois met du temps mais un certain temps à être à être à être table et qui va faire gagner moins aux actionnaires donc on est toujours dans dans une dans une espèce de de vision de court terme et aussi de compression des coût quand l'activité va mal quand l'activité va mal parce que pour que ça est bien vous avez soit vous vendez plus et là c'est génial soit vous vendez pareil et là il faut compresser les coût pour dégager plus de profit et quand vous compressez les coûts vous compressez quoi bah là heureusement qu'il y a la loi de travail qui fait que les salariés peuvent devenir des meubles heureusement qu' a les délocalisations parfois parce qu'on a vu des gens parfois qui fermaient des usines en France il y en a trois d'usines de plus 50 salariés qui ferment par mois mois en France depuis 2008 et vous en fermez une quand vous la fermez euh déjà vous savez pas pourquoi ça ferme puisque l'entreprise est souvent bénéficiaire mais vous la fermez pour l'installer dans un pays où il y a un coût du travail beaucoup plus faible et là vous allez avoir le cours de l'action qui va s'envoler donc on a vu cette déconnexion entre la sphère réelle et la sphère financière depuis longtemps donc c'est c'est cette cette cette cette logique actionnariale qui s'est imposé dans les années 80 qui veut qu'on que que ce soit aujourd'hui l'actionnaire finalement le le premier servis dans l'entreprise a eu un effet mais alors là que mais que tout le monde dit a eu un effet négatif sur l'investissement a eu un effet négatif sur les salariés parce qu' il y a eu de plus en plus de pression pour que les les les les les coûts diminuent et et et ça a créé pour le le le manager un conflit enfin dans l'entreprise un conflit d'intérêt parfois très fort et on l'a vu avec l'affaire totale un conflit d'intérêt très fort entre les salariés et et les actionnaires et la direction une notion qui est très connue hein même quand on n'est pas spécialiste en économie euh c'est la main invisible hein donc on rappelle que on la doit à à Adam Smith l'économiste britannique qui repose dans un petit cimtière avec une tombe très modeste à Édimbourg je sais pas si vous connaissez si vous êtes allé sur la tombe vous ferez le pèlerinage alors cette fameuse main invisible donc vous dites elle est à l'origine de la régulation naturelle des marchés hein une des tesses fondamentales des libéraux mais alors ce qui est très intéressant et là c'est presque une surprise c'est que vous citez Alam Smith lui-même dans la théorie sur la richesse des nations hein euh il est rare disnis il est rare que des gens du même métier se trouvent réunis fusent pour quelque partie de plaisir ou pour se distraire sans que la conversation finisse par quelques conspiration contre le public ou par quelques machination pour faire AER les prix mais c'est un vrai gauchiste ce ce ce cet Adam Smith oui j'ai j'ai alors Adam Smith on l'a retenu pour la main invisible mais c'était beaucoup plus enfin je suis pas un spécialiste d'AM Smith j'ai enseigné ça de manière en première année donc je suis pas mais c'est vrai qu'Adam Smith a été résumé à cette main invisible et c'était un peu beaucoup plus profond beaucoup plus profond que ça mais la main invisible c'est quoi alors c'est c'est c'est de dire que l'intérêts les intérêts égoïstes font l'intérêt général je suis égoïste tu es égoïste je suis le boulanger je veux seulement gagner de l'argent donc je te fais un bon pain et toi comme tu aimes bien mon pain bah tu tu tu n'en as rien à faire de moi mais tu l'achètes et on est égoïste ça fait l'intérêt global et c'est c'est le marché en fait à la fin on nous dit le marché ben finalement fait l'intérêt global et ce qui est dingue aujourd'hui à grâce à une main qui est invisible que personne n'a vu qui une main invisible qui qui va bien organiser le marché et vous regardez aujourd'hui c'est ça et vous regardez aujourd'hui en fait quand quand vous avez parfois des rapports de de la Commission européenne vous les lisez et on vous dit oui il faut laisser plus de place au marché mais c'est qui le marché c'est qui bah le marché en fait c'est c'est en fait ce que dit à la fin Smith bah c'est le plus fort le marché un marché c'est c'est quoi c'est c'est le plus fort qui qui qui est le leader de marché en fait regardez par exemple je vous donne un exemple si moi je suis euh le le nouveau Carl garfeld de la mode et je dis l'année prochaine ça va être la mode du P d'éléphant du pantalon P d'éléphant que va-t-il se passer tout le monde va dire ou là là Thomas Porchet le nouveau Carla garfeld a dit que c'est la mode du P d'éléphant hhem va faire du P d'éléphant Zara va faire du P d'éléphant et infin prophétie autoréalisatrice le P d'éléphant va être à la mode le leader de marché décide prophétie autoréalisatrice ça se passe si je suis Thomas Porchet l'économiste et que je dis l'année prochaine c'est du P d'éléphant rien ne se passe voilà et donc sauf que Kin disait euh euh dans la théorie générale de la monnaie finis juste si vous ouvrez un parapluie en économie il se met à pleu voir non oui mais je finis juste là-dessus et donc en réalité ce qui se passe c'est quand on dit c'est le marché et ben c'est en fait la loi du plus fort c'est et c'est le et et c'est le plus fort qui qui impose le marché aux autres voilà c'est tout c'est pas une c'est pas une une offre comme ça atomique avec des gens de demande atomique qui font qu' a un prix non non c'est le plus fort qui impose sa loit aux autres et quand les l'Europe dit bah il faut laisser plus de place au marché en fait il laisse plus de place au plus fort qui est en place aujourd'hui le plus fort sur la téléphonie mobile c'est qui sur le marché c'est Apple bah Apple c'est le plus fort on lui laisse plus de place bah il paye en Europe 0,005 % d'impôts en Irlande voilà c'est ça la loi du marché il paye moins d'impôts que n'importe quelle boulangerie de Bordeaux ou n'importe quel petit PME de Bordeaux et c'est ça l'injustice peut-être que vous allez là aussi me contredire mais on peut presque dire qu'il y a eu un récit où il y a des récits sur la dette publique hein et c'est l'entrée parce qu'on a vous a employé le mot à plusieurs reprises depuis que nous nous avons cette conversation l'entrée d'te publique hein donc cette vous dites que cette dette est celle de l'État et souvent utilisé dans le débat public comme un épouvantail et al c'est très intéressant C ce parallélisme vous dites on on on on utilise l'argument comme quoi on peut pas laisser une dette publique pour les générations futures parce que ça leur fait peser sur leurs épaules un poids une charge trop lourde et mais vous dites étrangement on parle pas des générations futures à propos du réchauffement thématique sur des mesures qu'il faudrait prendre de manière urgente hein je je je je vous dans texte mais c'est ça d'esprit hein euh vous dites c'est un sujet un sujet sérieux tout autant que celui de la dette privée mais il est trop souvent utilisé à des fins politiques visant à promouvoir des mesures euh de d'austérité budgétaire alors je me posais la question est-ce que c'est pas en fait la dette publique le débat sur la dette publique est-ce que c'est pas un peu l'illustratif de tous les débats économistes en particulier qui s'envoie des chiffres à la à la à la figure alors c'est pas votre école du tout mais vous vous souvenez sans doute la citation l'aphorisme de chunu hein qui disait les statistiques sont des êtres fragiles à qui on peut faire à dire à peu près tout ce qu'on veut pour peu qu'on les torture un petit peu quoi ouais ça c'est vrai et puis c'est vrai qu'on a eu aussi on a jamais eu autant de chiffres on a jamais été autant perdu moi je trouve mais bon mais mais mais après sur la dette c'est très important parce que la dette en fait quand vous baissez la fiscalité sur les entreprises les plus riches enfin vous faites plus de 50 milliards de baisse de fiscalité donc de baisse de rentrée fiscale si la dette est très importante pourquoi on fait ça voyez non mais c'est vrai là il y a pas de problème là la dette c'est pas un problème parce que ça va nous faire de l'activité hypothétiquement et puis on n pas eu l'activité qui avait été énoncé au départ mais bon c'est quand même bien il faut attendre et cetera par contre quand il faut retirer 25 milliards sur la sphère sociale 15 milliards sur l'assurance maladie la santé 10 milliards sur l'assurance chômage là on n pas le choix c'est la dette voyez donc il y a il y a une inégalité d'utilisation de la dette parfois est agité quand les réformes sont difficiles là la retraite là la la dette revient ah bah siil faut vous comprenez la retraite on va économiser tant de milliards par exemple une dizaine de milliards parce qu'on a baissé les impôts de production encore de 10 milliards mais on peut pas faire on doit financer d'autres choses donc il faut faire ses économies sur la dépense publicique parce que la dette et cetera et cetera donc la dette c'est quand même un argument qui ressort tout le temps mais mais pensons un petit peu si on avait fait tous les investissements nécessaires c'està dire que réclamer l'hôpital parce que l'hôpital é en grve depuis longtemps et en 2018 on a une des plus grosses cur d'austérité sur l'hôpital 1 milliard en tendance d'économie sur l'hôpital 1 milliard en tendance si on avait lâché un peu il s'agit pas de mettre il s'agit pas de de mettre des il s'agit juste de de lâcher un petit peu quelques milliards qui change la vie des gens sur le terrain et qui fait passer peut-être notre déficit qui fait prendre un point not déficit qui ne change absolument rien en réalité au au cût au taux d'intérêt et cetera si on avait fait ça avant le covid combien de vies on aurait sauvé moi c'est vraiment la question que je me pose tout le temps parce que on l'a fait après coup de toute façon je veux dire on a creusé notre dettes on a creusé nos déficits voilà donc on l'a fait donc ça c'est de la mauvaise économie c'est-à-dire quand vous faites pas les investissements supplémentaires et puis après vous réagissez au dernier moment dès qu'il y a le moindre choc en vous disant ah bah il faut faire ça et vous colmatez les brèches avec encore de l'argent publicque comme on l'a fait en 2008 comme on l'a fait en 2020 ben moi je me pose toujours la question qu'est-ce qui se serait passé si avant on avait fait ces investissements com combien de vie on aurait sauvé comment l'hôpital aurait été face à la crise il y aurait eu des morts parce que là on est on c'était une pandémie mais on aurait peut-être not notre personnel hospitalier aurait éé peut-être été mieux préparé et vous savez dans toute crise il faut une analyse sur alors il y a l'analyse du moment effectivementel il y a il y a l'état dans dans dans l'état de l'économie tel qu'elle est queles que soient les réformes qui ont été faites et les décion que nous pouvons prendre à ce moment-là ça c'est une vérité mais après il faut toujours avoir une analyse rétrospective par exemple sur l'énergie l'énergie là nous avons une guerre à côté très bien avec un des premiers producteurs de gaz un des premiers producteurs de pétrole donc ça impacte les marchés de l'énergie nous sommes tous d'accord maintenant on peut se poser la question de à quoi a servi la libéralisation c'estàdire la casse de nos monopoles publ qui fonctionnait très bien pourquoi on a fait ça on a créé on a voulu que EDF qui fonctionnait très bien on a voulu créer des concurrents fictif deedf alors que les Français restaient majoritairement attachés à EDF on a encouragé les gens à aller chez ses fournisseurs alternatif en leur disant que les prix allaient baisser parce que l'économie de marché fait baisser les prix manque de pot ils ont augmenté ils étaient plus élevés que les prix de def on a créé des tarifs transitoir les tartames pour les faire revenir au au prix au prix régulés quel intérêt quelle utilité à part vouloir un marché ou ce qui ressemblerait à un marché quelle a été l'utilité pour nous à part du brainstorming qu'on qu'on qu'on servit bah rien en fait rien vous voyez donc il faut avoir cette analyse rétrospective si on avait fait la rénovation des bâtiments depuis le Grenel de l'environnement Sarkozy qui demandit 500000 de rénovation de rénover 500000 logements par an on na jamais rénové 500000 on est toujours à deux fois moins B on pourrait peut-être aujourd'hui se passer du gaz russe c'est mais vraiment il faut se poser ces questions pourquoi ça n'a pas été fait et là il y a une crise et après on dit ah bah en fait on va accélérer là-dessus on va accélérer là-dessus bah oui très bien mais il y a quand même des gens qui depuis longtemps il y a des gens qui depuis longtemps disaient que les prix de l'énergie étent augmenté était structurellement allit structurellement vers la hausse et donc qu'il fallait rénover probablement les bâtiments pour consommer moins d'énergie des économistes même libéraux hein Patrice jaofffron Jean-Marie chevalier c'est des gens qui sont été mes professeurs eux-mêmes vous disaient que les prix du gaz les prix du pétrole les prix de l'électricité étaient orientés à la hausse monsieur de Margerie il y a 10 ans il nous disait que le prix de l'essence serait à 2 € qu'est-ce qui a été fait je sais pas moi pour changer la fiscalité des prix des carburants et qu'elle soit plus juste qu'elle ne pèse pas de la même façon sur quelqu'un qui vit à Paris en centreville ou quelqu'un qui vit et qui fait dans une petite ville et qui fait 50 km rien rien n'a été fait rien n a été pensé et dans l'urgence on fait des petites mesures comme ça d'aide donc c'est important d'avoir aussi ce recul sur les choses [Musique]