REDIFFUSION : Épisode #34 - Stéphane Houdet - Un esprit MacGyver au service du rêve olympique

écoutez le monde vétérinaire autrement sur veto micro un podcast produit par tes navettes je suis Sophie wilforne vetote multicasket et je me suis fixée comme mission l'amélioration du quotidien de vétérinaire et moi je suis marine love vétérinaire touchâteau journaliste consultante et co-fondatrice de vetojob bienvenue sur le podcast qui rend la parole au vétérinaire grâce à ce média nous pouvons enfin livrer notre regard sur la profession un regard qui nous est propre même s'il diffère parfois de la version idéalisée bien ancrée dans l'imaginaire collectif vous entendrez ici des concerts et confrères praticiens ou non se confier sur une tranche de leur existence et interroger leur quotidien de vétérinaire nous avons voulu ici nous raconter tel que nous sommes parler de notre rapport aux métiers bien sûr mais aussi et avant tout de notre rapport à la vie pas tabou pas de langue de bois et surtout pas de culpabilité vous êtes ici chez nous mais surtout vous êtes ici chez vous [Musique] bonjour à tous et bonjour à toutes aujourd'hui sur veto micro j'accueille Stéphane Houdet bonjour Stéphane bonjour Sophie alors Stéphane la façon la plus simple de te présenter serait de dire que tu as la foi vétérinaire promo envn en 1994 et joueur professionnel de tennis en fauteuil roulant il y a un peu plus que ça tu as un sacré palmarès de médailles aux Jeux paralympiques médaillée à chaque jeu depuis 2008 donc d'ailleurs je peux te laisser peut-être préciser quel jeu et quel médaille alors les premiers étaient effectivement en 2008 à Pékin j'ai eu une médaille d'or dans l'épreuve du double messieurs tennis fauteuil comme tu le précisais en 2012 c'était presque ma meilleure année puisque je perds en finale du simple et j'obtiens une médaille d'argent mais également une médaille de bronze en double et finalement ce sont pas mes meilleurs jeux donc peut-être qu'on en parlera plus tard mais la suite a été plus belle avec une médaille d'or 4 ans plus tard à Rio et à nouveau à Tokyo alors c'est c'est passé déroulé en 2021 puisque la pandémie nous a tenu en haleine une année supplémentaire mais ça m'a permis d'être triple médaillé par dans triple champion paralympique tu l'as précisé toi-même ou tu l'as pas précisé je ne sais plus non tu as précisé que tu étais fort drapeau à Tokyo mais tu n'as pas précisé tu étais aussi officier de la Légion d'Honneur également l'occasion d'en discuter bien évidemment alors il y a évidemment un tas de choses à raconter sur toi mais l'objectif dans ce podcast que tu sais c'est que ce soit toi qui les raconte et pas moi si tu es d'accord alors généralement je commence pour ce podcast par pourquoi vétérinaire mais je vais d'abord te demander le sport ou les animaux quelle passion est apparu en premier lieu dans mon cas c'est très facile c'était clairement le sport et plutôt les jeux de balles tout ce qui concernait les les jeux entre un instrument et une balle je crois mon mon passionné depuis aussi loin que je puisse m'en souvenir donc c'était tout à fait clairement le sport les premiers souvenirs au moment où je suis rentré dans un club c'était à 7 ans c'était en 19 2017 mais je pense que depuis tout petit je jouais sur la plage avec avec mon père avec ma mère qui était gymnase tous les deux et il m'emmenait il nous emmenait avec ma sœur dans leur dans leurs épreuves dans les gymnase où j'adorais l'ambiance sportive mais je détestais la partie échauffement de la gym en revanche j'adorais m'amuser sur les sur les différents agrès et je crois que j'avais besoin de quelque chose en plus que que la gym donc assez tôt je prenais un ballon une balle un objet et donc on va dire que c'était peut-être aléatoire j'ai aussi des des photos souvenirs aux plus jeunes je me vois m'amuser avec des instruments et des ballons ok donc c'était le ballon la balle dans le sang et donc bah du coup je passe sur ma vraie première question dans le podcast on va dire c'est pourquoi vétérinaire ça c'est assez étrange mais en fait à l'époque où en classe de terminale je sais pas trop quoi faire et bien j'ai surtout suivi le rêve de ma petite amie de l'époque qui elle voulait être vétérinaire et donc je me suis inscrit en classe prépa véto elle ne l'a pas eu et moi je l'ai eu et j'ai continué et je me suis passionné pour les animaux et pour le métier presque en arrivant à l'école où les années qui ont suivi puisque je même si j'avais un chat si j'avais eu un chien plus jeune que mon grand-père lui était passionné par les par les oiseaux j'ai vécu avec mais plutôt de loin et j'ai jamais trop regardé Daktari j'ai jamais été sous ce mode là de jeunes futures vétérinaires qui rêvent inaire petit ami et tu restes en contact avec elle elle ne t'en veux pas trop non non pas du tout une école de commerce et puis moi j'ai fait ces études vétérinaires et puis ensuite j'ai exercé c'est vraiment un métier passion fantastique mais qui n'était pas je pense au départ je voulais être pilote de chasse voilà donc ça c'était vraiment mon rêve de gamin et donc pilote de chasse tu t'es pas dit parce que du coup je me pose la question tu as continué le sport bien évidemment pendant tes études j'imagine à ce moment-là tu te disais pas je veux faire le sport de manière professionnelle ou si alors j'ai toujours eu dans un coin de la tête et je pense plus particulièrement quand tu arrives en 6e puisque on m'avait proposé de rentrer dans un dans une classe sport études que ça s'est reproduit en quatrième qu'en 1983 Yannick Noah a gagné Roland Garros devant tous les Français c'était un jour de fête des mères j'étais derrière mon écran de télévision donc c'est sûr que le tennis professionnel m'a traversé l'esprit mais je pense aussi que dans ma famille avec prudence même si mes parents étaient ma mère était prof d'éducation physique et sportive prof de gym ils ont toujours voulu avoir un double bagage un double parcours et ils étaient très alerté sur le fait que le sport était quand même à risque avec des carrières courtes et qu'il fallait avoir un bagage complémentaire donc en gros je pense que j'ai grandi dans une famille où on me disait passe ton bac ouf toi toutes les portes et si ensuite tu veux faire du tennis tu choisiras mais tu choisiras plus tard il faut quand même que tu aies un bagage éducatif à côté mais donc c'était toujours le tennis que tu avais on dit UNE bac your mind oui et en même temps je pense que ça a été un mixte fantastique puisque en apprenant le tennis et les autres disciplines sportives les autres règles la compétition je pense que je suis devenu compétiteur à l'école et meilleur à l'école et ensuite en étant meilleur élève je pense que ça me donne plus de temps aussi pour vite faire mes devoirs et aller m'amuser avec les copains et retrouver les cours de tennis donc c'était un une belle façon de mélanger les deux les deux activités et d'ailleurs je pense je fais un saut très loin dans le futur mais je pense que ma carrière de joueurs de tennis aujourd'hui et permise par le fait que je sois docteur vétérinaire c'était ouais effectivement ça a une question que j'allais te poser oui donc tu as toujours finalement l'un alimenté l'autre tu as toujours continué le sport pendant ta scolarité ça t'a permis d'avancer et à quel moment tu te tu t'y mets de manière on va dire plus professionnel tu commences à faire des concours ça c'est jeune dis-moi au tennis je deviens enfin je tente l'aventure du joueur de tennis professionnel uniquement quand je découvre le tennis en fauteuil roulant c'est après l'exercice de la profession véto parce que quand je suis quand je suis plus jeune à 17 ans je pars en classe prépare et là je vais interrompre clairement ma entre guillemets carrière de joueurs parce que je suis un bon joueur régional je suis je suis champion régional je suis numéro 13 français dans les dans ma catégorie d'âge donc je vais jouer les championnats de France et je joue mes derniers championnats de France en 1988 et je crois que je perds au premier tour sur un demi finaliste qui s'appelle Rémi Dupré et j'ai dû faire trois jeux donc je suis je suis bon dans ma région mais je suis à des années lumière de la possibilité de devenir un joueur international donc c'est avec sagesse que je range mes raquettes en tout cas pendant les deux années de classe prépa qu'ensuite je vais jouer à nouveau quand je suis à l'école mais je suis loin de la possibilité de devenir un joueur pro donc je je tente même pas l'aventure et en revanche après mon accident là je vois une fenêtre puisque on est moins nombreux et qu'il y a une possibilité de le faire en étant athlète par olympique parce que raconte-nous la suite alors donc tu passes les études tu t'es diplômé à ce moment-là tu lances dans la pratique vétérinaire et puis malheureusement tu as cet accident alors malheureusement c'est ce qu'on dit à l'époque mais oui tout à fait commence par un tour de France des remplacements j'ai été formé sur les petits animaux et je décide en sortant de l'école d'aller voir ce qui se passe dans les fermes et chez les gros animaux tout début je vais travailler plutôt en Bretagne et assez rapidement je trouve un remplacement dans l'Allier dans le Charolais et je fais mon premier hiver dans le Charolais et puis ensuite ça se passe tellement bien qu'en 1996 je décide de m'associer avec chez lequel je travaille et pour fêter notre futur association mais on décide de faire le tour d'Europe des capitales à moto et donc c'est au courant de l'été 96 que j'ai cet accident et que ma pratique va être modifiée puisque j'imagine à mon réveil que ça va être difficile de continuer à s'occuper des gros animaux donc je change de sujets de thèse et je m'oriente sur les pratiques petits animaux je fais une thèse sur les études de marché les implantations de clinique vétérinaire activité canine pour en garder un aspect pratique aussi en me disant peut-être que des fruits de cette thèse et bien je ferai une mise en pratique et j'essaierai moi-même de faire une étude de marché et de créer ma propre clinique et c'est ce qui va se passer je crée une tunique activité canine là en 1997-98 et dans amis entre Grenoble et Chambéry dans le département de l'Isère et donc à la base tu aurais préféré faire de la mixe ou de la rurale alors au tout départ comme je suis arrivé à l'école comme je te disais tout à l'heure j'étais pas parti pour être dakary parce que vous probablement choisirez aujourd'hui mais au tout départ j'ai en tête de faire de l'aquaculture et je sais pas pourquoi j'ai vu un bateau large des côtes monégasque un bateau de l'Ifremer et je me dis c'est vraiment le truc que je veux faire et je découvre finalement parce que j'étais certainement pas assez proche de la diversité de la profession je découvre en arrivant en première année qui va d'abord falloir être généraliste avant d'envisager de faire de la coaculture en deuxième année d'ailleurs c'est ce qui va expliquer que je suis un peu déçu en première année et que je vais la faire deux fois en faisant d'autres activités y compris les activités sportives et donc je choisis la formation canine mais après j'ai envie de la compléter avec avec grand plaisir je vais m'occuper des gros animaux en fait la pratique de la médecine vétérinaire et tu voilà tu prends goût progressivement différentes facettes qu'elle peut t'offrir j'ai l'impression exactement et qu'est-ce qui te fait ta tête sur la l'étude de marché tu avais un côté entrepreneurial en toi qui qui te disait qui te guider là-dessus alors d'un côté oui et de l'autre côté je pense que c'était aussi très très intéressé puisque au départ je faisais une thèse sur les aplombs des bovins et cet aspect physique du parage de bovins dans les fermes est devenu complexe après l'accident donc je me suis faut que je trouve un sujet plus plus facile que je vais pouvoir faire probablement depuis mon lit d'hôpital ou bien dans mon centre de rééducation pour commencer derrière un ordinateur et on avait un plusieurs professeurs qui travaillaient sur le management qui travaillait sur les études de marché cette partie justement entrepreneuriale du vétérinaire qui était une une formation qu'on avait peur en tout cas en France à cette époque là et qui forcément m'intéressait et donc j'ai eu l'opportunité avec Marc gonic par la suite est devenu directeur de l'école vétérinaire de Nantes et également de Maisons-Alfort et donc j'ai choisi ce sujet et puis je suis parti pour pour faire ça je suis allé là la soutenir à l'école vétérinaire de Nantes par la suite en 1998 par rapport à ce qui s'est passé est-ce qu'à l'époque qu'est-ce que tu disais à l'époque au moment de ton accident à ce que tu as remis en question directement le métier de vétérinaire de manière générale ou vraiment tu sais comme tu le dis là bon je pourrais pas faire la rurale mais je vais me je vais m'orienter vers la Camille alors on passe par plusieurs étapes et je pense que la première c'est personne ne m'aimera en fait la résilience elle commence là c'est à dire qu'on a un corps qui est modifié qui est abîmé et quand on se regarde même si moi j'étais surpris sur mon lit d'hôpital de constater qu'après l'accident les médecins avaient récupéré la jambe et j'avais à nouveau moment inférieur gauche avec des fixateurs externes dans tous les sens donc j'étais surpris mais je me suis dit mais je suis bête c'est vrai que c'est exactement ce que on aurait pu faire avec un chien donc oui ce joli mécano va sauver ma jambe même si ça a pas été le cas 8 années plus tard moi on en parlera tout à l'heure la première question le premier parcours de résilience c'est autour de l'amour de soi et de se dire si on s'aime pas soi-même on a peu de chances que les autres nous aiment donc c'est c'est c'est plus ce volet là auquel on pense plutôt que la profession effectivement la profession va venir ensuite où je me dis aussi parce que j'ai grandi dans cet univers mon père disait toujours tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir et même au moment d'accident j'avais compris tout de suite que ma jambe était foutue mais qui a priori m'a mon visage n'était pas touché avec ma tête n'avait pas touché que je sentais mon corps qui avait pas de lésion médullaire et donc assez rapidement je me suis dit que à quelques centimètres près parce qu'en fait pour bien comprendre mon accident je suis à moto je double une voiture qui se déporte au même moment pour doubler des vélos et qui me coincent sur la file de gauche et donc j'arrive pas à me rabattre et je touche la voiture qui arrive en face et donc le c'est le genou qui touche en premier je ne tombe pas je freine une quarantaine de mètres et au moment où je vais pour m'arrêter là je me rends compte que c'est pas mon sac qui a touché parce que j'ai rien senti au moment de l'impact et j'ai vraiment cru que c'était mon sac qui était à l'arrière de la moto qui avait touché la voiture et là je me dis ah mince c'est pas mon sac c'est ma jambe et il y a eu urgence puisque la fémorale est sélectionnée mais assez rapidement je me rends compte qu'il y a que la jambe qui est touchée et je me dis à quelques centimètres près je réussissais à passer entre les deux voitures mais à quelques centimètres près plus à gauche en fait j'y puisque je prenais la voiture de plein fouet et ça aurait été une autre une autre forme d'accident donc j'ai toujours je vais le développer par la suite mais j'ai toujours en tête ce verre à moitié plein qui consiste à me dire que comme me disait mon père tant qu'il y a de l'espoir il y a des choses à faire donc je pars assez vite avec cet angle cette approche là je vais passer par deux petits objectifs ou puisque j'ai 15 jours de coma provoqué au moment du réveil ma première surprise comme je te le disais c'était d'avoir toujours ma jambe puisque l'hélicoptère et et la chirurgien qui m'a sauvé la chirurgien des urgences avec des préparer le blog pour l'amputation et en même temps elle m'a anesthésier donc comme j'ai fait 15 jours de comme à provoqué au réveil j'ai eu la surprise de voir ce magnifique montage mécano c'est fixateur externe et donc la conservation de mon membre même s'il fonctionnait pas à ce moment là je savais pas et mes premières surprises étaient aussi d'avoir une forme de déconnexion complète du cerveau une remise à zéro puisque quand je voulais m'alimenter donc j'avais une cuillère en fait je passais complètement à côté de ma bouche et j'arrivais pas à mettre ma cuillère dans ma bouche comme un enfant sauf que j'en avais la conscience j'avais pas un trouble de la motricité lié à l'apprentissage ça fait vraiment trouble de la motricité en comprenant que je faisais que je faisais n'importe quoi donc c'était ça faisait partie des étapes probablement de la résilience et des petits objectifs qui m'ont fait me dire le lendemain bon il faut que je réussisse à mettre une bouchée de boucher trop boucher 3 cuillerées et voilà comment on avance petit à petit combien de temps tu tu mets pour te remettre après l'accident c'est marrant parce que c'est une question qu'on me pose souvent et comme la vie me surprend chaque jour et encore à nouveau je me dis que c'est le processus de toute une vie mais que c'est pas lié à l'accident c'est combien de temps on met pour être apaisé pour être pour apprécier la vie finalement c'est notre quotidien à tous et donc et donc ça continue ça continue j'apprends une nouvelle chose et je pense que je peux dire que je continue à progresser en tout cas c'est c'est un but parce que tu as dit tout à l'heure tu as interpellé sur le mot malheureusement j'imagine qu'aujourd'hui plutôt comme moi plutôt comme un cadeau qui est en quelque sorte exactement exactement mon ami mon confrère qui s'appelle Marc vitts qui est flamand avec qui je travaille dans l'Allier et avec qui j'ai mon accident il est lui sur une moto avec son épouse il y a une deuxième moto avec son fils et une de ses filles et moi je suis la troisième moto je suis tout seul et donc on vit cette journée ensemble et d'ailleurs on va en parler pendant des années entre nous et encore aujourd'hui mais j'ai pu mesurer uniquement par la suite les dommages collatéraux que j'avais pas imaginé c'est à dire que quand moi je pense que j'allais bien ça voulait pas dire que pour eux ça avait pas été plus difficile finalement que pour moi et à propos de l'anecdote c'est que donc 12 ans plus tard en 2008 marque puisque notre voyage s'est interrompu avec cet accident décide de me faire une surprise et de me rejoindre à Pékin pour mes premiers jeux et de faire Paris Pékin à vélo donc il fait ses 16000 km pendant 4 mois et il vient me rejoindre et le soir de la médaille d'or où c'est la fête il a cette phrase magique où il me dit ah mais ça y est j'ai compris j'ai compris ton approche positive depuis tant d'années et le fait que tu puisses dire que c'est un jour heureux c'est que sans ton accident tu serais encore avec moi à faire des césariennes de vache la nuit et rajoute dans le trou du cul de la France et et grâce à ton accident finalement tu retrouves tes premières amours la pratique du tennis certes différentes mais c'est le métier que tu voulais faire aussi plus jeune et tu fais le tour du monde avec une une passion donc je pense que je peux aujourd'hui comprendre que ton accident a été une une forme de chance mais j'imagine qu'ils ont vécu un véritable stress on post-traumatique suite à ton accident que j'avais pas du tout mesuré et que j'ai mesuré à plusieurs reprises des années plus tard que ce soit avec les enfants ou même avec Marc de temps en temps si je dis pas de bêtises non je me tromper dans les dates mais toujours est-il que il y a pas très longtemps il m'a souhaité mon anniversaire en me rappelant que lui alors c'était pas cette année c'était il y a quelques années mais que pour lui ce jour-là était l'année où l'âge qu'il avait le jour de mon accident donc peut-être peut-être que lui il m'a fêté mes 45 ou mes 46 ans je me souviens plus exactement mais que lui quand il avait 46 ans en fait il avait vécu ce drame à mes côtés et de temps en temps on a eu quelques petites phrases ensemble ou des phrases où il blaguaient parce que par exemple il avait il a récupéré ma rotule sur la route et il l'a gardé et il l'avait caché chez lui il a jamais voulu me la montrer où me l'a donné et donc je pensais qu'il avait toute la distance d'un vétérinaire avec ça et je me permettais de blaguer aussi mais quand régulièrement il me rappelait des petites phrases soit pour lui soit de ses enfants ou ses enfants en direct avec moi mais c'est là que je me suis rendu compte que les la vie des aidants et des gens qui sont autour des accidentés ou des malades sont parfois beaucoup plus dures que que celle des malades même et finalement c'est c'est une logique c'est que nous on vit la progression et on vit éventuellement le bonheur les jours heureux alors que quand on n'est pas concerné directement je pense qu'il y a une forme de logique à se dire non mais il peut pas être enfin si moi ça m'arrivait c'est pas possible que je puisse être content d'avoir qu'une jambe c'est pas possible qui me disent qu'il est heureux à jouer aujourd'hui dans sa fauteuil roulant et c'est certainement très logique donc les les approches et les résilience des aidants et des gens qui sont autour sont probablement plus difficiles que celle des concernée parce que moi quand je dis que je suis heureuse c'est pas je le vis et donc je peux le ressentir alors que celui qui est autour va avoir du mal je prends l'exemple avec ma maman qui qui a dit une fois joue au foot avec mes avec mes garçons et avec elle et mes garçons étaient petits mais enfin en tout cas mes deux aînés iens c'est un petit match à 2 contre 2 et il perdait et il disait mais c'est toujours trop dur avec papa il est trop fort et ma mère a fait cette réflexion votre père on peut le battre en plus votre père il est handicapé et alors que c'était un mot que je n'utilisais pas j'essayais avec mes enfants de leur dire toujours que effectivement j'avais j'avais une une prothèse électronique j'avais j'étais bionique que j'étais adapté en fait j'avais une jambe en moins mais j'avais trouvé une solution qui était magique qui me permettait de faire beaucoup plus de choses donc j'utilisais pas ce mot handicap ou handicapé qui correspond à une impossibilité de faire quelque chose et je comprenais que ma mère me disait ouais mais moi tu sais mon fils je l'ai fait avec deux jambes ensuite il a une jambe raide et puis maintenant il y en a plus qu'une donc pour elle c'est plus difficile que pour moi je comprends très bien cette partie là aujourd'hui parce qu'à l'époque j'avais même pas mesuré j'avais même pas imaginé il y a du soutien qui est offert j'imagine justement à l'entourage dans ce genre de situation ou peut-être pas assez ça commence ou ça commence il y en a où il y en a eu en tout cas c'est possible mais je pense que l'approche primaire elle est plutôt autour des malades et des accidentés donc on a mis ça en place récemment parce qu'on la mesuré j'ai travaillé pendant 9 ans avec le ministère des armées à la reconstruction des blessés et moi c'était la reconstruction par le sport des blessés on se rendait compte qu'il y avait un travail à faire avec les aidants qui étaient très importants et cette période alors que tu décris toi même comme étant la période Jean bred avec du recul pour toi c'est une phase de transition comment ça se passe entre le moment de l'accident donc tu repiques et puis ben à un moment donné tu décides de faire amputer c'est quoi les éléments les éléments clés de cette période alors donc ça va durer 8 ans et c'est un process de tentative de tentative de trouver une nouvelle solution c'est à dire que au départ j'ai plus de genoux et j'ai du mal à relever mon pied j'ai un déficit de releveur donc j'ai deux enfin j'ai une articulation qui fonctionne plus du tout et j'en ai une deuxième celle de la cheville qui est très très difficile et je réfléchis en vétérinaire et je me dis je laisserai pas un chien dans cet état là donc il faut que je trouve quelque chose et je pense je cherche je cherche des greffes internes des postes de prothèse des oui des greffes pour poser des ligaments je pense à une greffe de membre inférieur je me souviens qu'à l'époque il savait été fait à Bordeaux on parle souvent des grèves demain mais il y avait aussi une greffe de jambes mais qui avait durée je pense qu'une douzaine de mois en tout cas ça avait été ça avait été très court je recherche des solutions aussi orthopédiques et puis c'est un parcours où j'observe aussi ce qui se passe ailleurs je regarde beaucoup du côté des prothèses et des amputés et il y en a aucun qui me fait rêver je les vois je le vois marcher avec difficulté je continue dans mon parcours aussi médical à chercher une solution et je vais rencontrer un médecin à Paris qui me dit oui vous avez raison peut-être que le mieux pour vous ce serait une amputation mais sachez que 45 ans tous les amputés sont en fauteuil roulant et à l'époque j'ai pas d'expérience sur le sujet et je me diras quand même c'est embêtant et en parallèle en fait mes recherches médicales je commence à jouer au golf et quand je joue au golf l'appui sur ma jambe raide me semble utile donc même si j'ai du mal à marcher même si c'est douloureux je retrouve des adaptations dans l'univers du sport donc petit à petit je pense que le projet de reconstruction médicale autre disparaît ou en tout cas je me satisfais de mon état jusqu'à ce qu'un jour sur un parcours en 2004 donc en septembre 2004 je vois un joueur de golf qui joue en bermuda avec une prothèse nue qu'on voit et qui marche incroyablement bien et là je me dis mais c'est pas possible c'est la prothèse que j'ai vu à la télé qui appartenait à l'époque au domaine de la recherche elle est juste fabuleuse il me faut la même chose ou en tout cas il faut que je comprenne donc je vais voir ce gars là qui me dit que cette prothèse est effectivement sur le marché désormais et surtout il me dit que il a une jambette pendant 3 ans que c'était l'enfer et qu'il avait décidé de se faire amputer et je dis mais c'est incroyable c'est c'est mon histoire et c'est exactement ce que je veux donc dans la foulée je vais appeler le chirurgien qui s'est occupé de moi à la suite de mon accident quand j'étais rapatrié parce que mon accident j'ai peut-être pas dit mais ça s'est passé en Autriche et j'ai ensuite été terrapatrié à Nantes à la polyclinique de l'Atlantique et le chirurgien qui s'est occupé de moi qui était l'oncle d'un ami aussi vétérinaire avec qui j'ai fait mes études et puis on était même colocataire ensemble huit ans plus tard me dit enfin ben oui tu as raison l'amputation c'est la solution et là je tombe un peu des NU en lui disant mais attends Didier ça fait 8 ans que je te demande tu m'as toujours dit non pourquoi tu me dis oui aujourd'hui il me dit bah c'est simple ton état médical maintenant on sait que on pourra pas l'améliorer et franchement c'est pas terrible un jour il faudra qu'on fasse une probablement une amputation traumatique parce que j'avais un enclouage Centro médullaire fait mon rôtial c'est à dire une tige en métal dans qui partait du haut de la hanche et qui arrivait en haut de en bas de la cheville en traversant le le genou en tout cas c'était pour essayer de reconstruire un genou puisque je n'avais plus donc fait mieux tibia et et donc tout ceci était bloqué en me disant un jour faudra qu'on enlève le clou et si jamais tu as un nouvel accident ce sera catastrophique donc effectivement c'est mieux de prévoir la date de l'amputation d'autant plus qu'on a fait les progrès sur les prothèses et que si on ne fait pas tu vas avoir mal au dos un jour et donc on va empirer la situation donc je prends la décision de la date et ensemble on va faire ça en mois de décembre un peu comme un cadeau de Noël puisque c'était le 28 décembre 2004 tu le vis vraiment comme un cadeau de Noël à ce moment-là c'était ouais c'est fantastique c'est fantastique je fais plein de trucs je fais je m'amuse je prends la prothèse du joueur qui s'appelle Mathieu Smith que j'ai vu enfin j'avais une photo de lui sur le parcours de golf et bon c'était les débuts pour moi je suis pas un expert de Photoshop mais en 2000 en 2004 je joue un peu avec des logiciels je découpe la prothèse de ce gars là je me mets en pantalon je me mets enfin moi j'ai une photo de moi où je suis en pantalon et j'ajoute la prothèse sur l'image pour n'imaginer moins avec la même prothèse je la mets à la taille je fais ce jeu et je me vois et je me pense avec une prothèse et donc ensuite je vais voir des prothésistes je leur demande quels sont les prothèses existantes je leur demande de se mettre en relation avec le chirurgien pour décider des lieux exacts et des types de prothèses qu'on peut utiliser donc des lieux exacts d'amputation parce que parfois avoir un moignon un peu trop long peut empêcher un appareillage on peut être gêné par la pose de la parillage parce qu'il y a un décalage de taille donc ils vont travailler ensemble et donc nous on décide de faire ça le 28 décembre j'en parle bien sûr en famille avec des enfants je raconte que je vais avoir cette jambe électronique que ça va être fantastique et moi j'y réfléchi et en fait ce qui va se passer c'est qu'au réveil je retrouve de la mobilité et ça va se traduire tout de suite par un réveil dans la position en chien de fusil et la position en champ de fusil c'est la position dans laquelle je dormais quand j'étais gamin qui est une position que j'adore qui fantastique et qui mettait interdite depuis que j'avais une jambette puisque j'étais obligé de dormir sur le dos avec le pied vers le haut puisque je pouvais pas me mettre dans l'autre sens le pied bloqué dans le lit donc je vais avoir ça et en même temps je fais une analyse fonctionnelle c'est à dire que je mesure ce que je peux faire avec une jambe raide et je mets dans une case de l'autre côté tout ce qu'on peut faire avec une prothèse et ça m'en rend un fichier Excel incroyable ou j'ai 100% de fonctionnalités quasiment d'un côté et très peu de l'autre donc la comparaison est vite fait et donc ça va et ça va être doublé d'autres choses c'est que j'avais un ostéo qui était assez conséquent dans le quadriceps et quand le chirurgien m'a amputé il a enlevé cette ostéum qui était extrêmement douloureux et donc je vais retrouver une cuisse il manque un chef de quadriceps mais je retrouve une cuisse souple douce non douloureuse donc voilà je me souviens que je me réveille avec un grand sourire super donc aucun que des avantages en fait aucun désordre une grosse frayeur et moi plus tard très très grosse frayeur puisque le temps de la cicatrisation les chirurgiens vont me permettre d'en parler prothésistes et les kinés dans mon centre de rééducation vont me faire un plâtre autour du moignon pour que je puisse essayer de marcher avec une prothèse et en fait le premier jour où je vais avoir une prothèse où je vais apprendre à marcher avec une prothèse j'ai fait ça pour ça donc j'attends ce jour où je fais enfin passer le pas et bien je n'y arrive pas du tout je n'y arrive pas à marcher avec et j'arrive pas à passer le pas j'ai maintenant une prothèse avec une jambe raide et je suis déçu surpris enfin étonné je me dis mais c'est pas possible en fait je vais pas pouvoir marcher avec la prothèse et donc le kiné me dit mais t'inquiète pas on a pas reçu le genou qu'on voulait donc on t'a mis un ancien genou mais demain on recevra la nouvelle prothèse et tu pourras essayer donc j'ai passé une nuit à me demander si j'allais pouvoir remarcher et le lendemain ça a été fabuleux puisqu'ils ils m'ont mis la prothèse et c'était la première fois qu'il voyait un malade amputé enfin d'amputé plutôt marcher aussi bien donc on a filmé avec la jeune kiné aussi qui était là en stage qui qui découvrait c'était c'était magique et là je me suis mis à marcher dans tous les sens et à me dire que j'avais eu raison il m'a fallu ôter peut-être 15 ou 16 heures le stress comme quoi comme quoi l'anticipation positivement mentale j'imagine a eu un une grosse part à jouer dans ta récupération oui et alors d'autant plus sur les histoires d'amputation puisque ça m'a permis de travailler sur la douleur du membre fantôme et donc comme je faisais croire à mon cerveau que j'avais un corps qui était parfaitement intègre et bien je n'ai que très peu de douleurs de type membre fantôme en fait pour bien expliquer on imagine aujourd'hui les chercheurs ont imaginé que la douleur n'essaie de la confusion qu'il y a dans le cerveau entre l'émission d'un message en gros j'ai envie de me gratter les doigts de pieds et ça non réception qui provoque le message ah non mince j'ai plus de pied j'ai plus de jambes c'est l'enfer et donc là il y a douleur et pour éprouver cette hypothèse ils ont utilisé des miroirs qu'ils ont mis 90 degrés de miroir combien à 90 degrés qui nous permettent de reconstituer le symétrique de notre corps et donc par exemple on regarde son bras gauche on a l'impression de voir son bras droit donc si on écrit de la main gauche dans les miroirs on a l'impression d'écrire du bras droit c'est un jeu qu'on peut tous faire on se met en deux miroir à 90 degrés et on verra le symétrique de la partie qui se reflète donc moi j'ai fait ça donc j'avais l'impression que mon corps était intègre donc quand je veux me gratter je me gratte volontairement à tel point qu'aujourd'hui je sens sur ma prothèse je sens mes doigts de pied j'ai envie de les écarter je les écarte j'ai l'image mentale et j'ai très très peu de douleurs de ce type là alors je dis très peu parce que il se trouve que aujourd'hui j'en ai eu quelques-unes c'est souvent j'arrive pas bien à d'identifier mais plutôt quand il y a des changements de temps et il arrive d'avoir des des formes de décharge mais pas aussi dur que les douleurs du monde fantôme qui paraît-il sont totalement insupportables intéressants je fais un tout petit peu marche arrière tu te mets à jouer au golf pourquoi parce que tu te dis que forcément à ce moment là j'imagine le tennis c'est pas possible et que tu as quand même envie de continuer le sport oui c'est exactement ça en sachant que il y a même une étape intermédiaire à la sortie du centre de rééducation mon côté compétiteur je cherche quand même avoir activité où je vais pouvoir me défier et comme je peux pas marcher que je marche avec des béquilles je peux pas faire grand chose je vais aller jouer au bridge et donc je suis dans un petit village du sud de la France et je joue au bridge et j'adore ça et c'est probablement la seule chose que je puisse faire à l'époque mais on retire trois trois quatre ans plus tard voilà l'approche des années 2000 c'est un délégué médical qui qui passe me voir et qui me dit qu'il a commencé à jouer au golf que c'est fantastique qu'il aimerait beaucoup que j'aille avec lui et j'ai dit j'ai joué un peu quand j'étais à l'école véto j'adorais ça mais je peux pas marcher donc je peux pas faire un parcours et lui me force la main et me dit mais t'inquiète pas on va prendre une voiturette et puis on va faire le parcours et je dis bah ouais d'accord ok comme ça je viens avec toi et on passe cette cette belle journée et en fait je vais partir jouer sur le golf de d'Aix-les-Bains à l'époque avec une voiturette et je joue très très bien ce jour-là et je me dis ah ça c'est vraiment un truc qui pourrait m'épanouir je vais me lancer là-dedans et je me lance à fond dans le golf au point de devenir numéro en français si je me trompe européen d'ailleurs on en a pas parlé de ton esprit compétiteur ça c'est quelque chose que tu as toujours eu si je joue si je me souviens de mes parties de Monopoly de yams avec ma petite sœur au même on faisait on jouer au bille on joue au coureurs sur la plage on construisait des circuits puis on est en déplacé les coureurs avec une bille j'ai toujours voulu gagner et mauvais pardon ou pas mon moteur c'est la compète j'ai besoin qui est une forme d'enjeu donc si on joue pour s'amuser je suis moins concentré en revanche je respecte beaucoup l'adversaire et plus fort que moi et je me dis aujourd'hui aussi que plus fort que moi me permet de m'améliorer et m'aide à être meilleur donc finalement j'ai pas d'adversaire j'ai que des partenaires qui me permettent moi de faire mieux les fois d'après donc prothèse quand est-ce que le tennis réapparaît dans ta vie le tennis alors donc les dates les dates clés 1996 j'ai mon accident de moto septembre 2004 donc 8 ans plus tard je rencontre Matthew Smith l'amputé qui marche fantastiquement bien avec une prothèse octobre 2004 je rencontre à nouveau et novembre 2004 je le retrouve en Espagne un Sitges sur le golf de Sitges ou je le rencontre et en même temps je rencontre Yoann crush le célèbre de foot qui partage sa partie de golf avec moi en fait je vais passer une demi-journée avec lui et à l'époque moi je suis numéro un en Europe de cette discipline dite antigolf je rêve de la création d'un circuit mondial qui n'existe pas et donc je dis je partage ce rêve à Yoann greffe qui me dit écoute c'est une superbe idée on va je vais te présenter mon directeur de fondation et on va faire ça ensemble on va travailler ensemble sur le sujet on va faire ça ensemble et effectivement le lendemain il me présente son directeur de fondation et on commence à travailler sur ce sujet et en même temps assez vite ils me disent on va pas tout réinventer pour le golf tu vas les voir un sport que la Fondation Yoann greffe soutient qui nous semble super au point et on va copier l'organisation pour la mettre en place pour le golf et c'est lui qui m'envoie voir du tennis en fauteuil en décembre 2004 donc je vais où est descendre début décembre 2004 je pense donc je vais voir un tournoi qui se joue à côté de Grenoble et donc là je découvre le tennis fauteuil je m'associer dans un dans un fauteuil avec ma jambette mais je peux pas vraiment jouer mais je vois des joueurs jouer et donc en décembre je suis amputé je pars dans mon centre de rééducation à côté de Grenoble là au réveil j'essaie de jouer au golf et comme je me déplace en fauteuil roulant assez vite je prends une raquette et je tape avec une balle contre le mur de ma chambre ou contre le mur de du centre de rééducation et quand je sors de l'hôpital je dirais peut-être en mars quelque chose comme ça je vais dans un dans un dans le même club de tennis et j'essaye de m'asseoir sur un fauteuil et de jouer en fauteuil donc c'est c'est mars 2005 les débuts comment ça se passe là ton projet de circuit mondial du coup tu continues à l'élaborer au golf et au tennis et assez rapidement je me rends compte que le tennis me demande quasiment implant ou en tout cas je vais faire un mi-temps professionnel et un mi-temps sportif et je suis vraiment pris par le jeu et l'enjeu puisque le tennis a déjà sa présence sur les tournois du Grand Chelem un circuit qui au point est présent pour pour les jeux et donc je tourne la page en regardant au début ce que mes copains peuvent mettre en place et continuer à mettre en place pour le golf mais ensuite je décroche et aujourd'hui c'est toujours pas en place dans un dans une autre vie peut-être quel délai alors entre ta reprise du tennis et ton premier Grand Chelem donc je m'assied dans un fauteuil en 2005 je crois je me demande si 2006 il y a pas des épreuves exhibition ou 2007 assez vite je pense que c'est hyper vite hyper vite puisque je mon premier classement je suis 137 mondial et à la fin de l'année 2005 pardon dans 2005 je commence à jouer je suis 137 au 31 décembre parce que je commence les tournois internationaux en octobre septembre octobre et l'année suivante numéro 9 mondiale l'année d'après je suis troisième oui ça va très vite c'est courant que ça aille si vite non je pense pas relativiser c'est que en fait mon niveau de joueur de tennis debout pendant on va dire 17 ans et la partie de la construction du joueur qui va me permettre de devenir numéro en mondial ensuite au tennis fauteuil donc je vais très vite à apprendre à me déplacer dans un fauteuil même si je suis loin d'être le meilleur en déplacement mais faut quand même que j'ajoute mes 17 années de pratique tennistique et aussi de compète puisque j'ai le sens du jeu j'ai la gestion des émotions j'ai l'habitude des grandes compétitions aussi celles que j'ai pu faire en jongle donc c'est pas on peut pas se dire que c'est en deux ans que je suis devenu un an et demi je suis devenu numéro 3 mondial faut rajouter les 17 années de tennis il y avait un peu de construction derrière effectivement on va parler du fauteuil aussi parce que je pense à pas mal de choses à dire là dessus à quel moment tu arrêtes de pratiquer alors en 2004 2014 amputation j'arrête ça te manque non pas du tout pas du tout alors je sais pas si c'est l'histoire de mon choix d'être vétérinaire plus jeune aussi dont on parlait tout à l'heure mais le ce que j'aime dans ma pratique c'est la rencontre avec les gens et finalement c'est ce que je vais aussi avoir en jouant au tennis j'ai une autre manière de rencontrer les gens mais je rencontre les gens ainsi et c'est même décuplé puisque au lieu de me limiter à ma clientèle et on va dire à 12 km de rayon plus la famille qui est un peu éloignée là d'un seul coup je visite le monde on entier donc ça c'est la partie qui est sympa et puis pour ma partie vétérinaire je vais je vais profiter pour devenir un observateur observateur des animaux et des animaux qu'on connaît pas dans le monde entier j'avais mes premiers déplacements lointains sont en Australie et en dehors des concours que j'avais vu aux autres préférés quand j'étais gamin là je vais découvrir de nouveaux animaux dans la nature puisque je crois que 80% de la faune et de la flore australienne ne vit qu'en Australie ouais c'est ça je pense les animaux que je connais pas du tout que je découvre et puis après je vais passer mon temps à faire ça partout dans le monde tu maintiens cette passion des animaux que tu as découvert un peu plus sur le tard et puis je les observe dans l'environnement je suis allé avec mon épouse voir les ours et les baleines cet été au Canada on a toujours pour prétexte d'un nouveau voyage d'aller voir les animaux tu veux des requins pour la première fois en plongée en même temps je vois tous les tous les animaux je me dis la même chose c'est que quand tu es observateur tu on se crée des des frayeurs probablement à travers les écrans mais dans la nature si tu si tu n'es qu'observateur c'est très rare que les animaux soient fâchés contre toi mais je dis ça en même temps avec tristesse puisque j'ai une histoire triste en tête puisque on a un ami qui est mort il y a deux ans maintenant avec une attaque de requin et en même temps on avait une amie aussi à l'école vétérinaire de Nantes qui avait fait une thèse sur les attaques de requins et qui à l'époque où on savait pas trop avec des montré que les attaques de requins n'étaient que des erreurs les attaques d'humains la part des requins n'était que des erreurs effectivement ou des modifications des environnements dans lequel ils évoluent malheureusement aussi par l'homme [Musique] le fauteuil voilà c'est ça c'est là où je voulais venir tu m'en parlait juste avant tu développes si j'ai bien compris tu développes un fauteuil carbone je pense plus adapté à ta pratique donc aussi de par des interviews que j'ai pu voir qui était beaucoup en vie et par tes adversaires tu nous racontes un peu voilà c'est le vétérinaire là c'est le vétérinaire c'est le vétérinaire c'est notre formation c'est aussi de de trouver une solution à une problématique qui se présente à toi donc moi je découvre la pratique du tennis assis et je découvre les instruments que les joueurs utilisent pour pratiquer et dès le début je me dis mais non mais c'est pas possible c'est c'est c'est anti ergonomique c'est anti physiologique c'est votre fauteuil là c'est n'importe quoi pour jouer au tennis c'est pas la meilleure position donc tout de suite je bricole j'utilise des bouées des petits des petites bouées brassards que les enfants utilisent pour apprendre à nager pour essayer de me surélever sur le fauteuil existant le fauteuil qu'on m'a prêté dans le club de tennis dans lequel je joue donc je fais du bricolage comme ça je travaille avec un copain qui a une entreprise de mécanique de précision il me développe des petites pièces on essaye de faire des améliorations d'existants et je dis c'est le vétérinaire parce que aussi souvent on nous parle de l'impossible on dit ah non ça c'est pas possible ah non ça ça n'existe pas non tu pourras plus faire ceci ou cela avec une prothèse avec un fauteuil on a quand même une culture je pense assez franco-française où judéo-chrétienne de l'impossible et le veto il passe son temps à chercher des solutions le chercheur passe son temps à trouver des solutions donc là je refuse le nom et je me dis d'ailleurs ça va devenir une petite philosophie par la suite où je me dis si c'est possible c'est déjà fait si c'est impossible je le ferai et je trouve des compétences des mêmes jeux créer un collège de compétences autour de moi il y a des gens qui sont extraordinaires partout et il me propose des solutions donc on travaille là-dessus et je vais voir au retour des Jeux de Pékin une équipe de chercheurs chercheurs de biomécanique et le laboratoire de biomécanique des Arts et Métiers à Paris mais en fait c'était mes voisins et je leur dis voilà j'ai je j'ai gagné une médaille d'or en double au jeu de Pékin avec un fauteuil roulant maintenant je j'aimerais gagner aussi en simple est-ce que vous pourriez m'aider à faire mieux et ma question était la suivante enfin ma requête était la suivante de dire quand j'ai appris à jouer au tennis plus jeune je faisais un coup droit comme ça je faisais un revers comme ça est-ce que vous pourriez me faire rouler et donc ça ça a été magique c'est qu'ils ont pris une page blanche et qui sont partis du geste du joueur de tennis pour le faire rouler là où auparavant les athlètes en fauteuil en fait sont des athlètes qui étaient en fauteuil au quotidien et qui dans leur fauteuil de ville ont eu l'idée d'une nouvelle pratique et donc c'est avec leur fauteuils en disant on va essayer de jouer tennis et petit à petit ils ont amélioré l'existant en se disant ah oui mais là quand on se penche en arrière on se casse la figure alors on va mettre une relate anti bascule ah oui mais là on a du mal à tourner ah oui bah alors à ce moment là on va incliner les roues ça va nous permettre d'avoir un pivot plus conséquent etc etc donc c'est comme ça que les fauteuils ont été développés pour les pratiques sportives là où moi je suis venu avec un geste sportif en demandant une réalisation adaptée à ce geste et c'est ce qu'on a fait que les chercheurs des Arts et Métiers et par la suite on a trouvé un fabricant français donc en l'occurrence le fabricant de route vélo tout en carbone qui s'appelle korima qui est installé dans la Drôme et qui par la suite a fait les roues les plus légères du monde pour ma pratique et ensuite le châssis qui correspondait aux fruits de notre recherche et cet objet fantastique avec lequel je joue aujourd'hui et qui demande une version de et donc on va faire un nouveau prototype parce que je passe mon temps à imaginer ou à me dire que il faut toujours améliorer l'existence c'est hyper intéressant parce que tu vas quand tu parles de ce c'est le vétérinaire en toi souvent on fait des analogies un peu inverse sur le coaching l'influence que le sport peut avoir sur une profession et là c'est vraiment le prendre la chose à l'inverse et l'influence que ta profession ta formation a sur le sport en fait oui oui je pense que c'est il y a pas de il y a pas de distinguo entre les deux en fait depuis tout petit le personnage se construit dans un univers donc un univers culturel l'univers qui va devenir professionnel en l'occurrence pour moi aussi sportif et c'est la réunion de tout ça j'aime bien dire que je suis protéiforme je me retrouve avec avec les différentes casquettes ou je suis persuadé que notre formation est quand même une ouverture une formation d'ouverture sur le monde et ça nous permet d'avoir appris à apprendre et d'aborder n'importe quel sujet moi je me suis amusé à découvrir tous ces vétérinaires bah toi certainement encore plus que moi tous ces vétérinaires qui soient ont des des passions associées soit carrément ont changé de profession et sont tous des gens qui vont vers l'excellence que ce soit des photographes des journalistes des podcasts j'ai même rencontré un couplet à l'école Germain copain qui fabriquait des montres notre confrère Dominique Grandjean qui non seulement s'occupent des chiens renifleurs à toutes les sauces parce qu'il avait commencé je crois avec les explosifs avec les drogues avec par la suite les premiers tissus de cellules cancéreuses et puis pendant la pandémie il est allé rechercher des coronavirus donc lui il utilise le flair des animaux avec tout et en parallèle il a aussi développé la les carotte qui est une course de chien de traîneau et dans sa course de chien de traîneau il a été allé chercher des des traîneaux adaptés parce qu'il a fait une demande pour des gens qui étaient plutôt en fauteuil roulant et tout ça pour dire que je pense que oui notre formation fait que à chaque fois on a ce désir d'aller jusqu'au bout de la réflexion il y a d'autres sportifs j'ai grandi avec Raphaëla le goût vélo laver les planchiste je repense à notre confrère Jean-Pierre Dick de Virbac qu'elle navigateur je pense que tous les univers j'ai plein de copains qui jouent au golf qui d'autre encore qui joue au tennis donc voilà je suis sûr qu'on a des musiciens on a pasteur j'ai rencontré à Bourg-en-Bresse on a tout tu crois que c'est en nous en tant que vétérinaire avant même la formation ça c'est pas impossible que pour se diriger vers cette formation puisque en plus en tout cas à mon époque il y avait une sélection il est possible qu'on soit guidé vers ces études et que ces études nous le rendent par la suite il y a une adéquation entre les deux après même si on grandit pas avec ça le fait de devoir poser un diagnostic proposer un traitement et ensuite de la prévention mais ça marche à toutes les sauces pour tous les métiers tous les métiers c'est toujours ça diagnostic traitement et puis si possible prévention pour éviter qu'on se retrouve confronté un problème donc c'est amélioration je me demande donc s'il y a autant de là on parle de vétérinaire mais donc ça irait aussi pour toutes les autres professions médicales en quelque sorte avec le côté généraliste omnip omnipratie chez nous puisque en fait on est obligé aussi de j'allais dire de mettre les mains dans le cambouis fait de devoir toujours faire associer la médecine et la chirurgie ça nous oblige enfin je sais pas je vais te dire des bêtises mais je suis capable de faire de la couture je fais de la couture sur mes vêtements je fais de la coutures sur mes sur mes gants enfin je vais oui je vais faire de la couture et pourtant je suis pas bricoleur au départ mais je vais trouver des solutions qui correspondent à ce qu'on a appris en chirurgie tu as raison il y a un côté un peu MacGyver quelque part des brouillards je pense que ça ça joue probablement aussi quelque part une dimension économique puisque dans l'histoire de MacGyver parfois il faut trouver une solution qui soit peu coûteuse aussi c'est encore beaucoup ou pas en contact avec la profession aujourd'hui oui j'adore ça tu en penses quoi comment elle évolue alors pas très longtemps j'étais invité à l'école vétérinaire de Nantes puisqu'ils m'ont fait la surprise de m'offrir une promotion à mon nom en tout cas ce sont les élèves qui avaient choisi et donc là les dernières évolutions que j'ai suivi et qui m'ont partagé était le fait de pouvoir rentrer dans les écoles après le bac alors je sais pas si c'est une classe prépa intégrer ou si c'est ou si désormais quand on va rentrer dans une école vétérinaire on est sûr de sortir de l'école mais j'ai vu deux choses j'ai vu l'arrivée des formations privées et l'arrivée donc des possibilités de formation sans classe préparatoire mon premier a priori est un peu triste je suis un peu triste je suis un peu triste d'une façon générale de me dire que j'ai l'impression qu'on voulant toujours rechercher une forme de d'égalité d'équité et bien je crains qu'on aille plutôt vers un nivellement par le bas et j'y pense quand j'observe ce qui se passe sur le le niveau scolaire le niveau scolaire moyen général après c'est vrai qu'ils ont parlé avec margoni directement et donc il est en charge de la mission je sais pas comment on dit d'ailleurs ministériel estatique qui était sur le choix de mettre en place ces écoles privées et ses formations et il avait l'air d'être plutôt positif en me disant qu'ils avaient des bonnes surprises en termes de niveau donc il faudra probablement un peu de recul et quelques promotions pour pour trancher mais peut-être que c'est à ce moment-là que je deviens un vieux con mais au départ je suis mince le manque de sélection en tout cas je l'ai vécu à Sciences Po parce que je me suis assise sur les bandes de Sciences Po après avec une cursus qui était réservé aux sportifs de haut niveau et puis je me suis intéressé aux livres je suis en train de bien son nom mais il y a un prof de français qui qui raconte bien cette histoire je te redonnerai le nom podcasts en fait il raconte quelles sont les époque et son époque ça date des années 70 60 70 10% des élèves de classe préparatoires venaient de milieu de milieu ouvrier donc il défendait la possibilité d'un ascenseur social là où le système qu'on propose aujourd'hui fait que je crois que c'est 0,1 % des élèves de classe préparatoires qui viennent du milieu ouvrier donc en cherchant une une ouverture des établissements des classes prépa des formations il semblerait que c'est fait l'effet inverse puisque seuls les parents les plus informés ont pu utiliser la carte scolaire les bonnes les bons établissements les bons professeurs ou même quand ils étaient dans des établissements qui étaient moins bien on va dire classer je vais le mettre entre guillemets ils avaient les outils parallèles pour continuer la formation de leurs enfants une problématique sociale du coup là par exemple quand j'entendais c'est ce matin que on n'a pas assez de médecins en France et qu'on est obligé de valider des diplômes étrangers parce qu'on n'a pas assez de médecin on est sur la même tangente en vétérinaire on a 40% des personnes qui tendent la profession aujourd'hui qui ont moins de 40 ans donc c'est une vraie problématique aussi donc ces écoles en tout cas ont déjà le mérite de d'augmenter potentiellement le nombre de personnes entrantes après à nous de trouver les moyens de garder les personnes qui sont rentrées les gens bonheur plutôt incroyable d'abord chevalier puis officier port drapeau aussi pour Tokyo je me suis posé la question de du patriotisme je me demandais si on n'est pas encore patriote on le devient inéluctablement à ce niveau là comment ça se passe c'était déjà avec avec une image en tête de faire briller la France à l'international c'est ce que on parlait de formation je pense que j'ai grandi avec les lumières en tout cas le fruit des Lumières est donc j'ai ça en tête qu'on viendra d'un petit pays où on a à peu près tout et que si on peut continuer à faire briller la France à l'international c'est ça peut être une bonne voie donc des moments plutôt incroyable pour toi j'imagine oui oui c'était fabuleux le alors après l'histoire de la Légion d'honneur en plus on est en travaillant au ministère des armées faut savoir que ce sont des promotions civiles pour moi et que ce sont des promotions de fait c'est à dire que les médaillés sont directement proposés à la grande chaussellerie pour être en fonction de leur médaille les médailles d'or alors le parcours moi était le suivant c'est à dire que en 2008 après Pékin et une médaille d'or à Pékin c'est Nicolas Sarkozy qui m'a fait chevalier de la Légion d'honneur 2012 4 ans plus tard comme tu peux pas être promu dans le même ordre du fait du temps j'ai été fait Officier de langue nationale du Mérite changement d'ordre et à nouveau 8 ans plus tard donc retour des Jeux de Tokyo là c'est Emmanuel Macron qui m'a fait Officier de la Légion d'honneur aux côtés Teddy Riner et de deux handballeurs on était que 4 avoir récidivé en fait et donc ce qui nous permettait d'être promu c'est le c'est le plus haut grade entre guillemets où il y a encore un après pas du tout c'est très rigolo on voit d'ailleurs au boutonnière les les différents grades quand on connaît tu commences par un petit ruban après tu as une rosace et après sous l'arrosage tu as un petit support qui au départ est argenté et ensuite et argenté et doré et à la fin et tout doré et ça c'est grand croix et ça c'est le président de la République qui est le le grand chancelier tu as des gens qui reconnaissent et qui sont très attentifs à ça je suis si je donne une conférence ou si je vais un mariage ça se voit et donc les gens sont parfois interrogatifs c'est quoi pourquoi il a ça et les gens qui connaissent les grades surtout officiers c'est en général tu as ça quelques années après mon âge mais ça doit être un épisode assez exceptionnel de ta vie disons que c'est une conséquence des médailles donc c'est tant je sais que c'est comme je disais tout à l'heure une récompense qui pour moi est obtenu à titre civile donc je suis ravi d'avoir honoré la France sous cette forme là mais je suis loin des j'ai pas inventé de vaccin et je suis loin des des de ceux qui l'ont à titre militaire c'est quoi d'ailleurs ton plus beau souvenir je dis souvent dans quel domaine quelques temps un chef d'entreprise avait décidé de présenter 10 sportifs un parterre de chef d'entreprise et je faisais partie des sportifs et en fait j'ai été subjugué par une femme que je ne connaissais pas donc je n'avais pas imaginé qu'elle faisait partie des chefs d'entreprise mais c'est celle qui est devenu mon épouse aujourd'hui très joli souvenir je m'attendais pas à ça super et alors très longtemps je disais que le plus beau jour de ma vie puisque ça correspondait à une question qui avait été qui m'avait été posée par mes enfants me disait papa c'est quoi le plus beau jour de ta vie et après un cheminement avec eux d'ailleurs où j'avais dit il faut que je trouve un jour où il y a eu un changement parce que on pouvait penser leur naissance ou un mariage une rencontre je dis il y a quand même un jour assez incroyable qui m'a permis de vivre le rêve que j'avais gamin à savoir d'être tennis professionnel et c'est le jour de mon accident donc pendant longtemps je disais ça et puis le le jour de notre mariage tout s'est passé de façon incroyable et donc j'ai dit bah finalement depuis au jour de ma vie c'est celui-ci même s'il était tenté d'une d'une particularité puisque ce jour là mon père m'a fait la surprise alors que il est toujours le premier de pas être là et en fait le matin il avait fait un accident vasculaire et et donc c'est pas c'est ni un accident vasculaire cérébral c'était les conséquences d'une d'une arthrose des cervicales qui l'a rendu paralysé pendant quelques temps donc il a passé ce beau dimanche pour lui à l'hôpital avant de nous rejoindre le soir mais c'était difficile mais bon je pense que la vie est ainsi faite c'est quoi qui te fait lever le matin je me pose la question le plaisir moteur c'est le plaisir donc toutes les situations c'est si je prends du plaisir à faire quelque chose je suis obligé de te demander c'est quoi la suite pour toi Jo 2024 j'imagine oui tout à fait et puis j'adore l'Australie donc maintenant qu'on sait que 2032 c'est à Brisbane j'ai pas de limite de ce côté là et après je me fais surprendre je me fais surprendre par des projets que je rencontre au fur et à mesure là en rentrant des Jeux de Tokyo et bien j'ai découvert que une équipe réfléchissait à la construction d'un bâtiment de 15000 m² autour de l'innovation au service du handicap et de la perte d'autonomie et ça moi c'était un sujet sur lequel j'avais travaillé mais il y a 15 ans et là j'ai rencontré des gens qui étaient en train de faire ça donc je me suis engagé à leur côté ce bâtiment va s'appeler le handilab un magnifique Lab d'innovation à nouveau dédié autour de du handicap et de la perte d'autonomie ça fait partie des [Musique] projets que je suis de près et puis parfois je suis surpris pendant la pandémie ou on a tous été surpris moi je me suis amusé à poser de la peinture à la fois sur des murs mais par la suite sur des toiles et à vouloir à vouloir jouer avec les couleurs avec le mouvement et donc peindre simplement une autre manifestation de la créativité il y a une question que je pose toujours à mes personnes que je podcast c'est quel conseil est-ce que tu donnerais à la plus jeune version de toi-même alors la plus jeune version de moi-même était déjà très optimiste mais je lui dirai continue tu vas voir c'est génial est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais rajouter aujourd'hui un sujet qu'on a pas abordé dont tu voudrais parler j'ai un rêve j'ai un rêve sur le plan sportif c'est que l'on trouve des sports que l'on pourrait partager pour jouer ensemble et donc en l'occurrence la Polo tennis en fauteuil que qui est celui que je connais le mieux je rêve que ça devienne une discipline à part entière c'est à dire que si toi tu avais envie de t'asseoir pour jouer dans un fauteuil ou te mettre à genoux comme je le fais et bien je rêve que cela devienne possible et à nouveau toujours dépassé par mes par mes rêves en fait il y a une semaine maintenant entre autres puisque ça a déjà été fait aussi par le passé mais il y a une semaine il y a un tournoi qui a été joué à Bressuire donc c'est dans dans les Deux Sèvres 79 un tournoi sous cette forme a été joué où les gens ont proposé à tout le monde ce qui vous voulez de jouer en fauteuil roulant et ça a eu un bel engouement et donc pour moi ce serait une solution si on pouvait partager nos activités de proposer le premier sport en fauteuil roulant qui serait donc universel jouer dans le monde entier et qui pourrait ainsi être candidat aux Jeux Olympiques on sort des Jeux paralympiques et c'est le premier sport voulant candidat aux Jeux Olympiques parce que joué partout c'est qui est remplirait tous les les codes du Mouvement olympique c'est un plutôt beau rêve j'ai l'impression que tu vas contribuer à ce que ça se réalise je me trompe tout à fait parce que pour l'instant le Mouvement paralympique a découper les sports en disant dis-moi comment tu es et je fais une catégorie pour toi donc en gros pour schématiser au 100m aux Jeux Olympiques on cherche à savoir qui est l'homme ou la femme la plus rapide du monde et tu vas donner une médaille d'or il va y avoir un record du monde et un ou une championne olympique 15 jours plus tard pour la même épreuve du 100 mètres nous il y a 16 médailles d'or chez les messieurs donc on découpe on dit bah tiens toi tu as qu'un pied toi tu as qu'un cheveu et ça c'est antinomique avec le sport le sport c'est on fait une course première idée et vous venez avec les moyens que vous avez mais comme chez le sponsor de la marque c'est venez comme vous êtes sinon on fait des cases et on continue à séparer et je pense que c'est pas ce vers quoi la société se s'oriente aujourd'hui ni ce dont elle a besoin je pense qu'elle a besoin exactement ça n'empêche pas d'avoir des des plaisirs d'être dans sa communauté mais il n'empêche que partager et en particulier partager sur des aires de jeu ça permet de vivre ensemble de mieux appréhender la différence et donc de s'enrichir plutôt belle façon de clôturer ce podcast d'abord je voudrais dire merci merci d'avoir appris le temps dans ton emploi du temps chargé et du fait que voilà tu attends incessamment sous peu un petit ou une petite voilà est-ce que [Musique] pour te suivre si nos auditeurs veulent te suivre j'ai vu que tu avais un compte insta ce qu'il y a des endroits particuliers c'est pas grave que je vais remettre en activité parce que j'ai fait une pause mais c'est mieux je mettrai le lien du coup dans la biblio et puis après je serai actif sur Linkedin aussi mais pour l'instant j'ai fait pause de ce côté là merci beaucoup je te souhaite plein de belles choses à venir je ne te féliciterai pas à l'avance mais en tout cas l'idée l'intention y est et je remercie tous nos auditeurs nous avoir suivis pendant cette interview merci beaucoup à bientôt à bientôt [Musique] si vous avez aimé cet épisode n'hésitez pas à le partager à vos amis à vos collègues à tous les vétérinaires que ça peut intéresser et où à lui laisser 5 étoiles ça aide vraiment ce podcast à se faire connaître et à se développer il me reste à vous souhaiter une très belle journée et surtout prenez soin de vous de votre famille de vos collègues et de vos patients [Musique]