Corps et Âmes : Au cœur de la cible

[Musique] bonjour à tous soyez les bienvenus dans votre émission je suis toujours dans le morbillan et je suis très heureuse de vous retrouver ce matin depuis port àiguin sur la presquille de kibron vieux port de pêche port à ligin est aujourd'hui un grand port de plaisance juste avant de retrouver la messe nous démarrons notre matinée par le dernier documentaire de notre collection corps et â en cette période olympique le jour du Seigneur a voulu explorer les liens entre le sport et la foi ce matin c'est à l'athlète paralympique Tangui de la forêt que nous allons nous intéresser atteint d'une maladie neuromusculaire qui lui a fait perdre progressivement l'usage de ses jambes Tangui de la forêt a un palmarès impressionnant il a été plusieurs fois sacré champion du monde de paratirre le documentaire que vous allez voir vous présente le portrait d'un homme accompli sa foi lui a permis de trouver équilibre et c'est sérénité au cœur de la cible un très beau film signé Audrey lasblaise [Musique] [Musique] j'ai commencé le tir à carabine après avoir participé à un concours dans une kermè et j'ai remporté ce concours de tir à carabine à l'âge de 8 ans et c'est à ce momentl que je me suis dit que ce serait pas mal de m'inscrire dans un club [Musique] tu fais juste un tout petit coup ici sur le côté donc là on est en train d'installer ma table de tir sur le fauteuil table de tir sur laquelle on va installer la potence qui permet de porter le poids de la carabine top très bien je me suis pas lancé dans le tir à la carabine parce que je voulais absolument faire du tir c'est surtout que je suis un passionné par le sport là tu peux avancer droit il fallait que je trouve un sport qui était accessible par rapport à mon handicap j'ai un handicap assez lourd qui est neuromusculaire et il y avait très peu de discipline sportive finalement qui s'offrait à moi et c'est vrai quand j'ai découvert le tir je me suis dit que c'était un sport qui était plutôt bien adapté et c'est comme ça que je me suis lancé dans cette aventure là [Musique] oui c'est cette passion du sport qui a fait que je me suis lancé dans le sport de haut niveau ça fait quand même 25 ans que je suis en en équipe de France mais à aucun moment je me suis dit tiens je suis en situation de handicap donc je vais faire du sport pour dépasser mon handicap vous voulez faire contrôler votre arme oui voilà parfait vous êtes à deux voilà c'est bon on touche plus 55 55 5 kg 5 c'est bon le très haut niveau je le vis depuis 5 6 ans et quand je suis champion du monde je tourne très vite la page je sais combien c'est dur d'être au plus haut niveau ça m'est déjà arrivé de faire des bonnes performances par le passé et le plus compliqué c'est pas quand on échoue mais c'est quand on gagne on réussit le plus compliqué c'est de tenir [Musique] derrière Tang la première fois je l'ai connu c'était à l'école de tir quand il est venu avec sa mère pour s'inscrire j'ai pas demandé si capable de courir à 100 m j'ai pas demandé je l'ai pris comme il est venu et il s'est fait remarqué d'entrée par son handicap d'abord ah oui ça je me vois là voilà il y a 19 tireurs gars et fille et sur ces 19 tireurs de la première promotion 5 ont été champions de France alors une qui va te faire plaisir c'est celle-ci ah oui elle est bonne cette photo donc là c'était la première de tout ouais en position de tir avec une personne en assistance ouais tout à fait jeppelle des beau souvenir premier titre de champion de francevec maman je marchais plus à l'époque et j'avais ce premier fauteuil roulant jaune c'est marrant parce que ça me rappelle des souvenir j'avais déjà oublié ce fauteuil roulant et il a fallu l'adapter voilà et à cette époque là il n'était pas adapté c'est là qu'on est allé acheter le matériel avec ta mère pour pouvoir faire la tablette sur laquelle tu t'appuyais avec tes deux coudes exact c'est un bon souvenir ça vous êtes un peu ma mémoire de tir euh Michel c'est une belle amitié moi je trouve ah oui ah [Musique] oui mon handicap c'est ma normalité depuis que je suis tout jeune je suis en situation de handicap donc je fais avec ce handicap avec cette spécificité je rends compre des obstacles de temps en temps mais finalement je les aperçois presque plus je m'enends pas compte en fait de ces de ces obstacles je les contourne très souvent j'ai pas cette sensation en tout cas d'avoir été mis à l'épreuve par Dieu je ne me dis pas que c'est quelque part Dieu qui a décidé que Tangi il allait se retrouver en situation de handicap évidemment quand on est jeune on peut se dire pourquoi les autres qui sont autour de moi peuvent faire du sport peuvent courir dans la cour de récréation et pas moi mais finalement tous ces éléments un peu compliqués j'arrive à les dépasser assez facilement [Musique] je suis habitué à conduire mon petit scooter pour pouvoir rentrer dans la voiture donc ça se fait bien tout a été aménagé complètement par rapport à mon handicap donc j'ai un petit trille électrique pour accéder au volant [Musique] en effet à l'âge de 18 ans tous mes amis passaient leur permis récupérait quelque part la voiture de leurs parents la prenaient et puis partit à droite à gauche ça pas été mon cas ça a été un manque clairement c'est le peut-être le manque le plus important que j'ai pu avoir dans mon la fin de mon adolescence début de ma vie adulte parce que j'étais dépendant pour au niveau de la mobilité quand on m'a dit que il était possible de pouvoir conduire c'était juste dingue de se dire que ça allait devenir réalité et j'ai commencé la conduite à l'âge de 33 ans avec ce véhicule aménager je peux je suis complètement autonome en fait je peux vraiment partir tout seul et et faire de la route y compris sur 500 km dans une journée sans aucune difficulté parce que le véhicule est complètement aménagé par rapport à mon handicap [Musique] je pense que la sérénité que je peux avoir par rapport à ma maladie qui est évolutive il y a certainement l'éducation qui joue ça c'est évident on a toujours échangé très librement sur le handicap sur tout ce qu'on pouvait vivre entre mon grand frère ma petite sœur entre avec mes parents c'est probablement également grâce à mes parents ça c'est certain qu'aujourd'hui j'ai la foi puisque c'est eux qui m'ont quelque part accompagné au début dans cette fois làà c'est un élément qui est très très fort pour moi c'estàd que quand il y a un moment de difficulté quand il y a un moment de doute je vais avoir cet échange en prière avec le Seigneur qui va me faire du bien et c'est peut-être ça qui va me rebooster finalement la foi m'aide à garder un certain équilibre et quelque chose qui fait que quand ça va être dur je vais relativiser en disant allez il y a sûrement un moyen de rebondir et quand ça va être facile je vais me dire attention t'emballe pas trop non plus parce que finalement il y a des moment qui peuvent être plus [Musique] difficiles notre enfance a été évidemment particulière par rapport au regard des autres en fait et puis tangy moi les souvenirs que j'ai avec lui quand on était notamment en primaire ou à l'école c'est que bah quand on arriva à l'école je portais son cartable donc c'est vrai qu'il y avait toujours ces petites attentions qu'on avait tous dans la famille d'ailleurs que ce soit mon grand frère ou mes parents [Musique] tu te souviens ça c'était c'était on était en FAM je devais avoir dans les ouais 6 7 ans peut-être parce que j'ai arrêté la marche à quel âge pour moi 10 ans ouais 9 ans et demi 10 ans je pense quelque chose comme ça celle j'adore trop belle maman on voit dans la petite mais là c'est elle est géniale cette photo c'est qu'on a l'impression qu'on réonne ouais tout sourire tous les deux maman elle était en mode combat très vite elle a a dû prendre les choses en main aussi et elle l' accompagné voir les médecins il savaiit pas ce que ce qu'il avait en fait c'était il y avait une vraie méconnaissance et du coup du coup je pense queelle était probablement inquiète mais en tout cas on le ressentait pas papa peut-être plus lui c'est vrai que je pense qu'il a peut-être un peu plus pris peur peur aussi du regard des autres pas pour lui forcément mais plus pour son fils ça c'est Nous Nous C ouais ça c'est Nous C bah toi tu devais avoir 2 ans 2 ans je devais en avoir trois ARN C donc on est quand même assez rapproché le rôle des parents était tous les deux un peu différents mais en fait très complémentaire aussi parce que maman en effet tu as raison quand tu dis elle était en mode combat dès qu'il y avait une injustice ah bah c'est elle qui elle montait elle montait au créau elle se battait au quotidien c'était pas mais c'est pas son caractère et en même temps les deux étaient tout le temps présents et c'est ça qui a fait aussi je pense qu'on avait une vie peut-être la plus ordinaire possible et là ça c'était lourde dans une des petites voitures r bleu alors normalement tu vois là c'est un frère qui tenait mais à C âge là je me rappelle c'est nous qui prenions les commandes on avait l'impression de conduire en fait extra je me rappellerai toujours vraiment de ces 7 années où où j'ai passé une semaine à lourde avec maman c'est sûr c'est que c'était hyper fort quand vous reveniez c'était un de mes grands regretsir pu vous accompagner à lourde c'est vra que ça j'aurais aimé [Musique] la première fois qu'on est venu à lourde j'avais entendu parler de lourd dans ma famille et puis d'avoir un enfant handicapé c'est pas évident c'est pas facile à accepter parce qu'on voit beaucoup de médecins c'est compliqué et donc j'ai envie de vivre cette expérience et pour Tangui et pour moi pas spécialement pour k guériss mais ça m'a aidé à accepter le handicap de Tangui et je pense que Tangui a énormément aidé aussi à accepter ce handicap et à quel âge on commcé à venir est venu d'accord à peu près 5 6 ans toujours toujours début octobre pour le RER toujours la première semaine d'octobre toujours non mais c'est un moment important chaque année en fait de revenir ici déjà parce que je m'étais fait des amis la première année on était assez innocent ça c'est un de mes plus beaux souvenirs de de lourd aussi toutes les messes se faisaient devant au niveau de l'esplanade et nous on se mettait devant premier rang avec les enfants premier rang toujours et à gauche enfant malades [Musique] j'ai vu des enfants de 6 ans à 15 ans qui était vraiment très handicapé qui avait de grosses interventions médicales et tout toujours avec le sourire qui acceptait ça nous a apporté la foi encore plus tout m' paisé la prière et d'être avec les enfants moi j'ai une passion pour les enfants et je ne m'occupais pas de Tangui quand j'étais à lourde et c'était important que tangy apprenne à ce que quelqu'un d'autre s'occupe de lui plus que moi et moi c'était important aussi que je vois d'autres personnes d'autres enfants handicapés donc tout ça ça nous a apporté énormément à tous les deux lourde euh je pense que c'est la première fois que je découvrais quelque part un peu le handicap je me suis fait beaucoup d'amis j'ai probablement un peu découvert également ma foi ici en tout cas c'est un peu ancré en moi dès mon plus jeune âge quand on était à l'hôpital saint-fry on arrivait juste par ce côté à gauche là c'est pas AR côté à chaque fois tout à fait c'est cet accueil quand vous vous venez vous il n'existe pas c'est la partie neuve voilà quand on parle de de l'hôpital saint-fray c'est pour moi c'est voilà c'est je vais dire toute ma jeunesse à lourde en tout cas c'est vrai que il y a le sanctuaire et puis a saint-fy je me rappelle très bien de la chambre comment elle était configurée je me rappelle en effet qu'il y avait une chapelle un peu plus loin votre fois on voit elle est rayonnante vous êtes les mineux et quel est le secret de ça quel est le secret de votre joie la foi qu'est-ce que qu'est-ce que vous apporte le sport et la foi ben le secret c'est un certain miracle c'est que j'ai justement bah dépassé certains obstacles on va dire grâce à tout ce que j'ai pu vivre grâce à à ma famille grâce à mes amis grâce à la foi et c'est sûr que c'est quelque chose qui m'anime aujourd'hui dans tout ce que je fais et c'est oui je pense qu'on peut dire que ça irradie quelque par toutes mes activités en tant que croyant en tant que pratiquant on a toujours des moments de de doute oui je me rappelle de moments un peu plus compliqués à l'adolescence en me posant des questions comme beaucoup d'adolescents se posent un milliard de questions je m'en suis posé sur est-ce que je crois réellement qui est Dieu comment il m'accompagne et au bout de 3 ans 4 ans j'ai eu ce besoin à nouveau de me replonger quelque part un peu dans ma foi parce que j'y ai trouvé quelque chose d'autre derrière peut-être une fois différente une fois plus profonde c'est marrant d'entendre en même temps voilà ce petit son qui m'est très familier euh euh mais c'est c'est un moment qui est important pour moi en tout cas et et c'est vrai que je pense l'intérioriser beaucoup plus aujourd'hui probablement plus à travers mes prières également je crois que devenir à lourde ça lui a permis de devenir un homme il a la foi il travaille et il est sportif de haut niveau c'est un ensemble de choses ça peut pas être séparé le tir l' aidé à travailler le travail l'a aidé à tirer et la foi l'a aidé aussi à être épanoui dans tout ce qu'il fait [Musique] fa que je m' habitue à tirer vraiment dans cette condition là où en fait je relâche complètement la tête en fait Tanguy c'est quelqu'un qui dégage qui rayonne la paix entre sérénité et charisme mais en tous les cas c'est une personne à part [Musique] encore to tu vas me baisser un tout petit peu le l'appu jou s'il te plaît c'est quelqu'un qui est rigoureux très lucide qui a toute cette science qui va bien à notre démarche de tireur qui proche d'un sport mécanique [Musique] l'idée c'est d'être en pleine conscience sur l'entraînement pour répéter des gestes créer un automatisme et d'être quasiment dans l'inconscience en match parce que j'aurais tellement de fois répéter ces gestes à l'entraînement que j'aurais plus besoin d'en êre conscient on a assiste au dernier plomb de réglage donc les tireurs sont sont concentrés ont fait les réglages qu'il fallait en terme de de placement par rapport à la cible de réglage de la carabine sont prêts voilà encore 16 secondes pour commencer la finale c'est vrai que dans la pratique du tir il y a un moment donné que j'apprécie particulièrement mais qui est extrêmement rare que j'appelle le flow justement quand tout se passe bien dans ce que j'ai mis en place et que je regarde même pas le résultat mais je sais au moment où je vais lâcher mon plomb que le plom il va être dedans ça c'est presque un moment peut-être de grâce en effet en dehors du temps qui arrive très rarement a assurer on va dire le le point pour au moins' assurer le podium au niveau international on est tous des bons tireurs sur le plan technique sur le plan tactique la différence va vraiment se jouer sur la concentration sur la gestion du stress et vraiment l'élément clé pour être bon tireur c'est la gestion du mental la finale va débuter Tangi qui prend un peu plus de temps ah il faut bien se lancer sur ces deux premières séries de 5 à priori il y aurait peut-être un problème avec Tangui puisque je vois que Jean-Baptiste son assistant a levé la main c'est vraiment quasiment primordiale d'être dans le coup dès le départ c'est une rage folle qu'il contient en lui sur une défaite sur une réalisation très approximative ça le rend fou mais comme tout grand athlète d' niveau j'ai envie de dire c'est cette rage intérieure ce feu intérieur qui est indispensable pour aller guetter un niveau de performance que peu atteignent donc il y a vraiment une belle bataille sur sur ce podium et tangy pour l'instant lui il a 9 diè de retard sur Kevin je suis croyant je suis pratiquant et donc oui c'est un élément qui est clé pour moi tous les jours j'ai besoin de prier j'ai besoin d'échanger avec Dieu sur les personnes que j'aime penser à elle je vais échanger avec lui également par rapport au tir mais pas spécialement pour lui demander d'être bon aujourd'hui lorsque je suis en compétition par contre je vais être à un moment donné dans le merci merci de m'avoir épaulé merci de m'avoir donneré confiance merci de m'avoir donné la volonté de me battre mais ça que ça se passe bien ou que ça se passe mal je suis pas là du tout en train de me dire que il faut que finalement je prie pour pouvoir gagner une compétition c'est pas du tout ma manière de fonctionner par rapport à la FO pas de changement sur les trois premières places puisque c'est toujours Tangui de la forêt qui se retrouve 3è on vit complètement l'événement quand on vient c'est c'est pas nous qui tirons presque pour le coup de fin suiv allez je vousose ça c'est s aur une déception il vont pas chercher l'or 10 pour Kevin 17 Tangi 10 pour Alain al va prendre de l'avance là va prendre un peu d'avance et donc c'est ti qui qui va terminer donc 3e de ce championnat de France voilà il est pas très content de sa finale effectivement il nous a habitué à à beaucoup mieux c'est une grosse déception pour moi je perds mon de fr à la 3 place de la voilà moment S mais ça après il va repartir j'ai complètement confiance dans ce que Tangi va faire iless toujours se battre pour faire mieux à chaque fois c'est un battant j'ai encore du travail pour d'autres objectifs qui vont se dérouler après finalement voilà c'était une épreuve elle est terminée je me consacre maintenant à me préparer et à me concentrer sur mon prochain objectif les Jeux paralympiques à Paris [Musique] si on regarde un petit peu le parcours de Tangui avec donc maintenant bientôt la 5e ou 6e participation à des jeux olympiques jamais de médaille et puis soudainement j'ai envie de dire depuis 2 ans an et demi il gagne tout tout pratiquement tout et on se demandait mais c'est c'est quoi la révolution tendi et a bien considérer je crois que ce qui a été une énorme réforme dans sa vie ça a été l'arrivée de gaë et je pense que bien sûr que madame a aidé grandement à cette réforme on s'est rencontré par le tir quand j'ai intégré l'équipe de France on se rencontrit comme ça en fait quand j'ai rencontré Gael j'étais à une période euh où je me posais la question d'arrêter complètement le tir et puis je me suis dit c'est quand même assez extraordinaire de pouvoir pratiquer de pouvoir se déplacer et faire des compétitions internationales tous les deux et c'est là où je me suis dit bah je vais peut-être continuer un petit peu on va voir ce que ça donne et c'est vrai qu'on a depuis maintenant plus de 5 ans quelque chose que qui est juste extraordinaire à vivre en couple de pratiquer et de faire des compétitions ensemble avec des performances qui ont énormément évolué ces deux dernières années notamment avec Tanguy oui va y avoir une bonne complicité puisque si lui il va pas bien il tire pas bien déjà je vais le castagner un peu je vais le booster je après moi je suis un peu rent dans l'art donc en mettant les formes bien sûr mais je vais je vais le remotiver et inversement moi quand je suis au fond du trou il va me motiver aussi quoi [Musique] quelque chose que je n'avais pas par rapport à mon handicap qui était l'envie de me dépasser je l'ai peut-être trouvé finalement en ga qui elle ayant été victime d'un accident elle a eu justement ce côté dépassement [Musique] d'elle moi j'ai jamais eu ce sentiment là et en la rencontrant peut-être que justement elle me l'a donné et donc aujourd'hui oui j'ai envie de me battre pour pouvoir être performant pour pouvoir monter sur la plus haute marche du podium on a quand même une certaine forme de complicité parce que lui il est calme et moi je suis hyper active donc en fait ça va ça va mettre le curseur au bon [Musique] endroit en 2012 j'ai été victime d'un accident du travail donc il m'a rendu é plégique suite à une hémorragie cérébrale donc c'est le côté gauche qui a été touché j'étais dans une phase de dénis complet en fait pour moi j'allais tout récupérer j'allais récupérer toutes mes facultés mon bras ma jambe même la mémoire et cetera j'ai mis 5 ans avant de reconnaître que j'avais un handicap et que malheureusement je pourrais pas récupérer ma vie d'avant [Musique] je suis passé par une phase de rage de haine en fait j'en voulais un peu à tout le monde de ce qui s'était passé même si personne nétait responsable et ou j'étais tout le temps dans la recherche de défi chercher la plus grosse bêtise traverser le lac d'Any aller en haute montagne à mettre en danger en fait un peu à provoquer la mort parce que la mort elle m'a pas eu une fois et je voulais un peu la la titiller parce quand on titille la mort on se sent vivant en fait ça fait du bien on est vraiment dans deux types de gestion du handicap complètement différentes et quand on échange tous les deux moi je l'ai pas du tout cet rage là Ty il est voilà né comme ça il va accepter beaucoup plus facilement puisque c'est comme ça depuis sa naissance alors que moi il y a vraiment le l'acceptation qui est plutôt compliquée [Musique] quoi du coup il m'a aidé à me poser et pas toujours être dans l'affront en permanence [Musique] el qui qui conclut bien cette finale avec un 10.0 qui lui permet d'être championne de France elle est contente g s'est bien mérité s'est battu jusqu'au bout mérite qu'onapplaudisse très très fort bravo moi j'ai vécu avec mon handicap toute ma vie g elle a eu cet accident qui a fait que il a fallu qu'elle se reconstruise et donc c'est vrai qu'on confronte très souvent nos idées on témoigne très souvent on sensibilise des [Musique] [Musique] jeunes comment tu fais pour tirer alors pour tirer vous avez vu que ma carabine elle était posée sur quelque chose et j'ai toujours quelqu'un avec moi qui m'aide vous avez remarqué he j'ai souvent besoin de quelqu'un pour faire les choses quand même oui qu'est-ce que ça fait d'être différent des autres alors pour moi je ne suis pas différent de vous j'estime que vous êtes tous différents de moi et en fait on a tous quelque chose de différent des autres il y en a qui vont porter des lunettes ça va être différent de ceux qui ne portent pas de lunettes il y en a qui vont être grands ça va être différent de ceux qui sont petits et donc vous voyez la différence finalement elle existe chez tout le monde je crois qu'aujourd'hui on se rend compte que la différence peut être une force et a une trentaine d'années quand je commençais à peu près le le sport de niveau on parlait de moi comme une personne en situation de handicap qui pratique un sport aujourd'hui on me voit comme un athlète de haut niveau avant de voir ma spécificité qui est mon handicap et donc je trouve que c'est un bel exemple en tout cas en 25 ans de voir ce ce changement de mentalité [Musique]