Le Jour de ma mort by Jacques Expert

Published: Aug 17, 2023 Duration: 09:15:09 Category: People & Blogs

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le jour de ma mort de Jacques expert narré par Claude Roberval pour saga chapitre 1 avant de me coucher je vérifie toujours mon matériel je suis je le reconnais volontiers un peu maniaque pour moi ce n'est pas un défaut je dirais même que c'est une qualité car c'est une question de sécurité prudence et mère de sûreté disait mamie elle avait tellement raison si un jour vous souhaitez prendre exemple sur moi retenez cette première leçon ne négligez jamais rien jusqu'au détail qui vous paraît le plus insignifiant le risque se loge souvent là où on l'attend le moins c'est une nécessité d'être maniaque prudence et mère de sûreté tout est en ordre dans ma banane rien ne manque mon Opinel est parfaitement aiguisé coupant à souhait un régal de précision un sac plastique plié avec soin et glisser dans la poche droite de mon blouson je dispose mes vêtements sur la chaise à côté de mon lit ce slip de couleur crème pantalon de jogging gris chaussettes blanches t-shirt noir à manches longues blouson de cuir marron foncé et basket bleu c'est maintenu les jours où je me consacre à ma tâche je m'y sens bien avec les années le cuir est devenu souple comme une seconde peau le reste de la semaine je suis en costard cravate n'évoyez aucune superstition tout doit se faire dans un confort idéal sinon à quoi bon j'ai consulté la météo la journée sera maussade plus vieux fraîche et humide tout ce que je déteste mais pas question de reporter mon intervention elle est programmée pour demain et ce n'est pas un peu de pluie qui m'empêchera de m'y tenir dans ma vie j'ai affronté tellement pire bref tout va bien je suis prêt en bonne santé en pleine forme un mètre 85 pour 90 kg grâce à une alimentation équilibrée j'ai un ratio muscle masqué idéal mais dernière analyses de sang et d'urine sont excellentes comme tous les soirs je prends ma tension 12 7 parfait je n'ai que très rarement des problèmes de santé et je m'en félicite je m'allonge pour pratiquer mon exercice quotidien de respiration le 4 7 8 4 secondes d'inspiration retenir son souffle pendant 7 secondes et 8 pour vider les poumons répéter l’opération à trois reprises ça je sais qu'il me suffira de fermer les yeux pour m'endormir j'ai cette chance avant cela je déroule une dernière fois dans ma tête la chronologie des événements à venir je savoure à l'avance l'heure est demie de réjouissance qui m'attend je lance toujours mon chronomètre avant d'entrer en action 90 minutes c'est le temps moyen tout est organisé avec précision il me tarde de passer à l'action je pense que vous pouvez comprendre mon impatience l'impatience est tellement humaine et je suis un être humain comme vous les liens martyrise ses poignets elle crie de douleur ils sont serrés si étroitement il lui la serre la chair pieds et main ligoté Charlotte ne peut faire le moindre mouvement elle est à sa merci elle est sa proie elle sent dans son cou le souffle de l'homme qui la tient prisonnière sa voix est Roque reste tranquille Charlotte tu n'as pas de raison d'avoir peur je ne vais pas te faire souffrir je ne suis pas méchant alors sois gentil et je vois ensemble tu es d'accord ces mots portent sa panique à son paroxysme elle se s'est perdu c'est ce qu'il veut elle tremble des fois pleure elle est en âge ses larmes se mêlent à la sueur qui coule de ses cheveux blonds elle gémit tu n'as pas confiance en moi je suis jeté à son oreille elle sent son haleine son odeur un mélange de transpiration et de muscles elle secoue la tête avec un follement il insiste les lèvres collées à son oreille plus fort je n'entends pas il arrache d'un geste sec le ruban adhésif collé sur sa bouche je ne comprends pas Charlotte c'est oui ou c'est non eloche frénétiquement la tête dis oui j'ai envie de l'entendre oui maman elle vaincu avant qu'il ne lui remette le bâillon bien je suis content et toi Charlotte tu es content elle baisse la tête soumise il répète je ne te ferai aucun mal comment le croire alors qu'il a ôté la cagoule qui dissimulait son visage en disant bonjour Charles maintenant qu'elle l'a vu qu'elle pourrait le décrire elle réalise qu'il ne survivra pas c'est impossible elle a vu cela dans un film où le tueur faisait exprès de se dévoiler pour que sa victime n'est plus d'espoir pour le seul plaisir d'ajouter cette certitude atroce à son supplice il l'a fait asseoir sur la chaise en plastique de la cuisine et là attaché avec de la corde elle ne peut plus crier appeler à l'aide mais de toute façon qui viendrait ce week-end les voisins ont déserté l'immeuble comme si tous s'étaient donné le mot pour l'abandonner face à son destin elle est seule dans le bâtiment il a surgit elle n'a pas trouvé la force de lui résister pire elle a le sentiment de s'être livré au monstre elle hurle autant de peur que de douleur et elle a l'impression qu'il s'acharne attiré sur ses liens mais son cri reste prisonnier du bâillon l'homme la regarde d'un air attristé tu te fatigues pour rien elle ne sait pas méfier quand elle a entendu frapper à la porte il était tard pourtant et elle n'attendait personne elle n'a même pas pris soin de regarder dans l'œil ton ce que d'ordinaire ne le fait toujours elle n'a pas réagi quand il est apparu dans l'encadrement de la porte le visage dissimulé sous cette cagoule noire effrayante elle aurait dû le repousser refermer la porte aussitôt elle est restée interdite pétrifiée comme un petit animal pris dans la lumière des phares mais quand il a demandé s'il pouvait entrer elle a juste dit oui [Musique] elle n'en revient pas de s'être ainsi abandonnée à sa volonté elle n'a rien tenté n'a pas essayé de fuir elle ne sait pas débattue n'a pas crié elle savait pourtant où était le grand couteau dans le tiroir du placard de la cuisine il aurait suffi qu'elle se précipite il aurait été si facile de s'en saisir alors elle aurait pu se défendre quand sa vie en dépend il n'y a pas de question à se poser il faut se battre allez comprendre pourquoi elle n'a pas agi ainsi pourquoi elle n'a pas un instant pensé à lutter mais à obéi sans discuter bizarrement au début elle n'a pas eu peur la peur est venue après quand il lui a ordonné de s'asseoir sur la chaise elle a encore obéi il a attaché ce n'est qu'ensuite qu'il a posé le bâillon sur sa bouche je te l'enlèverai tout à l'heure a-t-il dit savoir était calme presque apaisante elle était comme hypnotisée incapable de prononcer le moindre mot soumise masse et volonté puis il a ôté sa cagoule qu'il a rangé dans la poche de sa longue veste noire et là la peur a fondu sur elle il a approché son visage du sien si près elle a senti pour la première fois cette odeur entêtante musquée il est resté ainsi un long moment silencieux à l'observer à lui tourner autour comme un rapace qui plane au-dessus de sa proie il lui a fallu plusieurs minutes pour comprendre un vieux souvenir enfoui soudain resurgit d'abord un certain ce visage ses cheveux et ses yeux noirs qui ne vous lâchent pas un instant en une fraction de seconde tout lui est revenu c'est bien lui elle avait effacé de sa mémoire il est revenu encore plus effrayant alors une peur panique c'est emparée d'elle elle venait de comprendre que la mort l'avait accompagné une larme à rouler sur sa joue glisser jusqu'à son menton fin et gracieux l'homme a levé la main la recueilli avec son index il a porté le doigt à sa bouche c'est doux et un peu sucré mais il ne faut pas pleurer Charlotte ça ne sert plus à rien il est trop tard oui c'était bien la même voix le même visage oui il était trop tard quelques minutes plus tôt elle était prisonnière dans la cuisine maintenant elle est dans la chambre attachée à la chaise en rotin ou sans tasse ses vêtements elle ne s'est rendu compte de rien comment ont-ils fait pour se déplacer aussi vite va-t-il porter la telle suivie sans résister elle ne sait plus tout ce bruit il rôde toujours autour d'elle animal curieux penché sur la proie qu'il s'apprête à dévorer il la renifle il murmure tu te souviens de moi de ce que je t'avais annoncé non insiste-t-il réfléchis bien elle incline la tête ferme les yeux non elle n'a pas oublié comment aurait-elle pu alors qu'il lui avait promis le bien cela remonte à des années et pourtant elle a le sentiment que c'était hier l'homme promène la lame d'un poignard sur ses joues son front l'arête de son nez elle la sent si effilée qu'il suffirait qu'il presse à peine pour entailler sa peau puis il descend les fleurs sont courts dessine ses seins de la pointe de l'arme tourne autour du nombril suit sa cuisse s'arrête au genou elle est nue elle ne s'en n'était pas aperçue comment a-t-il fait pour lui enlever son pyjama l'a-t-elle accueilli ainsi elle ne se souvient pas elle s'est levée en entendant frapper dans un demi sommeil a ouvert sans réfléchir peut-être c'était l'endormit toute nue cela lui arrive parfois il attire une chaise à lui il pose délicatement le blouson de cuir qu'il a enlevé je n'aime pas les vêtements froissés je ne veux pas le salaire expliquer d'un geste rapide il enlève à nouveau le bâillon de ruban adhésif et dit d'une voix douce je ne t'ai jamais oublié Charlotte et toi j'espère que tu ne m'as pas oublié je serai fâché elle devrait hurler maintenant on l'entendrait on viendrait la sauver de ce monstre non se contente-t-elle de répondre il est incapable de résister à l'emprise de cet homme calme et souriant tu te souviens de tout vraiment alors que va-t-il se passer maintenant elle tente de soutenir son regard noir et froid elle murmure je ne sais pas mais si tu le sais on ne lutte pas contre ce qui est écrit dans le grand livre de la vie c'est impossible tu comprends cela Charlotte c'est mon destin alors oui Charlotte tu ne peux y échapper je te l'avais dit et si je ne me trompe jamais je suis prête répond-elle simplement l'homme se lève il est derrière elle elle ne le voit plus mais elle l'entend c'est aujourd'hui le jour de ta mort Charlotte je te l'ai annoncé il y a trois ans tu vois je tiens ma promesse c'est mon destin il n'y a pas à discuter répond-elle de cils c'est bien tu es raisonnable c'est bientôt terminé elle ne pleure plus son visage c'est clair elle sourit merci dit-elle elle sent le froid de la lame sur sa gorge le visage de l'homme se brouille s'efface maintenant lui apparaisse menaçant des visages connus d'autres sur lesquels elle ne parvient pas à mettre un nom certains paraissent hostiles d'autres à l'inverse lui propose de l'aide enfin Jérôme apparaît mais elle le reconnaît à peine tant son rictus c'est dur ce regard implacable il tient le couteau dans une main elle se débat tente de distendre ses liens cela ne fait qu'à viver la douleur délivre-moi supplies muet il se contente de sourire elle s'étonne que se passe-t-il mon amour que fais-tu avec ce poignard je suis venu pour toi ma chérie elle est heureuse maintenant l'homme qu'elle aime est là pour la sauver des griffes du monstre il se penche sur elle elle sent son haleine fétide il murmure à son oreille la voix douce amicale le destin est cruel Charlotte la vie est ainsi il s'interrompt et annonce martial un peu désolé c'est l'heure chérie il est presque minuit j'ai échoué sans gluten on ne peut pas lutter contre le destin tu as raison non répond-il lui il avait raison Charlotte ouvre les yeux et émerge suffocante de son mauvais rêve chapitre 2 charlotte a du mal à retrouver son souffle et ses esprits où est-elle dans le noir son cœur s'emballe s le bruit insistant de cette voiture dont le conducteur laisse tourner le moteur sous ses fenêtres qu'il a réveillé le tohubu d'un groupe de feta qui est passé en braillant le chemin du vent qui s'engouffre dans les échafaudages sur l'immeuble d'en face et fait crisser les structures métalliques le cliquetide la pluie sur les volets Grichka son chat persan qui s'est glissé sous la couette et qui comme à son habitude s'est frotter contre ses cuisses ou encore la violente douleur dans ses mains elles sont en tortillées dans le drap au niveau des poignets et Charlotte agripe si fort le tissu que ses doigts privés de sang sont envahies de fourmillements elle les délivre et agite ses mains la circulation revient et la douleur disparaît peu à peu respire enfin alluma tâtons la lampe de chevet elle est dans son lit dans sa chambre dans son appartement tout va bien pourquoi est-elle en âge les cheveux mouillés de l'horrible cauchemar ne subsiste qu'un malaise diffuse les images violentes tous ces visages menaçants se sont évanouis mais elles gardent l'impression désagréable qu'elle a fait un mauvais rêve et un sale goût d'amertume dans la bouche elle se tourne sur le côté cherche Jérôme ne le trouve pas s'inquiète un instant bien sûr il est pas là réalise-t-elle que je suis bête elle aurait tant aimé le trouver à ses côtés charlotte est nu sous la couette elle s'en détonne elle se lève et enfile le t-shirt et la culotte de coton noir posé au bout du lit sa tenue habituelle pour dormir elle distingue sa silhouette dans le miroir grande mince les yeux clairs ses cheveux blonds longs et fins qui encadrent un visage parfait de la vie de tous charlotte est si jolie que c'est une injustice il est une heure 06 quand elle consulte son iPhone glissé sous l'oreiller elle a l'impression de dormir depuis longtemps pourtant elle n'a éteint qu'une heure plus tôt après s'être laissée gagner par le sommeil en regardant The Voice à la télé cette idiot et ses amis se moquent d'elle la traite gentiment de vieille fille ringarde ou d'ados attardé c'est selon quand elle évoque son péché mignon car elle adore ce programme elle tremble avec les chanteurs débutants quand aucun des jurés ne se retournent partage l'émotion des familles applaudit avec ferveur quand son candidat favori est choisi et là c'est chouchou ce qu'il l'attendrissent par leur maladresse le samedi soir elle refuse presque toujours les soirées avec les copines sans leur avouer que c'est à cause de cette émission cette année c'est décidé elle prendra des cours de chant vous voyez que pour le plaisir lorsqu'elle se résout à sortir le samedi elle n'oublie jamais d'enregistrer l'émission et passe le dimanche matin devant la télé affalé sur son canapé dans son pyjama de Pilou si douillet à 28 berges presque 29 mais je te rappelle tu es vraiment une gamine la taquine Jérôme son petit ami ne l'a rejoint pas chez elle aussi souvent qu'elle le souhaiterait elle vit dans son trois pièces d'un quartier peu animé mortel dit-elle volontiers entre la rue de la Convention et la Porte de Versailles dans le sud de Paris quand ils se sont rencontrés 3 mois plus tôt tous deux sortaient d'une histoire difficile elle est plus impulsive que lui dit-il plus passionné dit-elle elle aimerait que les choses aillent plus vite mais elle comprend sa prudence il dit qu'il est heureux avec elle cependant il refuse de brusquer les choses ne nous emballons pas dit-il avec un sourire plein de tendresse déjà charlotte a clairement fait passer le message qu'elle serait prête à partager son appartement avec lui qui loge dans un studio d'appel 20 mètres carrés mais quand elle évoque le sujet il répète que c'est encore trop tôt qu'ils ont toute la vie devant eux et puis il n'est pas si loin quelques rues de chez elle boude tu ne m'aimes pas il rit mais tu sais bien que si mais elle respecte son désir d'indépendance après tout c'est aussi ce qu'il l'a séduite libre un peu rebelle il n'est pas comme ceux qu'elle a connu avant lui si conformiste qu'il devenait vite ennuyeux certains l'ont aussi fait beaucoup souffrir l'ont ouvertement trompé quittées sans un mot sur un texte ou expéditif Jérôme et sido avant lui sa vie amoureuse n'avait été qu'une cascade d'échecs et de des illusions avec lui et là le sentiment qu'elle va être heureuse pour de bon alors elle prend patience pas question de le perdre chaque jour qui passe elle seule l'attache un peu plus ils se sont rencontrés par hasard au Carrefour Market de la rue de la Convention où elle fait ses courses c'est là qu'elle trouve les boîtes hors de prix mais de la meilleure qualité pour Grichka elle avait un soir remarqué ce beau jeune homme un peu ténébreux qui promenait sa grande carcasse et son regard candide dans les travées du magasin il semblait un peu perdu son caddie presque vide elle venait d'endurer une rupture difficile elle n'était pas prête et draguer des inconnus ce n'est pas son genre elle en avait son compte des mecs entendaient profiter pleinement de sa liberté elle traînait un peu sur tinder pour des rencontres d'un soir elle avait revu trois jours plus tard le regard s'était croisé mais elle n'avait rien tenté finalement quand un samedi matin elle l'avait retrouvé à la caisse elle s'était lancée dans son panier il n'y avait que des fruits des légumes et des céréales c'est vegan c'était Alex clamer surprise et amusée il avait rigolé surtout pas je suis pas malade moi j'adore la viande bien rouge le soir même il dinette à l'Hippopotamus de mon Parnasse une semaine plus tard il passait la nuit chez elle s'il ne vivent pas ensemble au moins il a déjà ses habitudes chez elle il a sa brosse à dents s'extasit-elle auprès de ses copines qui suivent pas à pas sa nouvelle aventure c'est un signe non en revanche Charlotte n'a jamais dormi chez Jérôme ce n'est pas qu'il refuse mais dit-il c'est tellement plus agréable chez toi elle y est allée trois fois seulement c'est vrai que ces petits et que le lit était étroit il avait sourire quand elle s'était étonnée qu'un grand gaillard comme lui puisse vivre dans si peu d'espace j'ai été élevé à la dure avec il répondu sa gravité soudaine avec intriguée Charlotte elle aurait voulu qu'il lui en dise davantage mais il avait esquivé bref elle est grave in love de lui leur jolie petit couple le grand brun ténébreux et la superbe blonde romantique fait l'admiration de tous Charlotte n'en est pas peu fier Jérôme est si beau que son bonheur suscite quelques jalousies parmi ses amis il y en a qu'on ne la chance quand même lui dit-elle parfois mis en vieuse mi affectueuse et c'est vrai il y a des jours où elle-même n'en revient pas quand elle parle de lui elle dit mon fiancé même si rien n'est encore fait ça ne saurait tarder se persuade-t-elle et l'attend avec impatience la bague puis la demande en mariage les enfants qui suivront même si le renacle à s'engager et reste évasif quand elle le questionne elle n'a aucun doute sur ce point Jérôme est l'homme avec lequel elle construira son existence son plan est tout près petit 1 s'installer ensemble c'est la priorité petit 2 se marier elle fera une grande fête petite roi déménagé peut-être en projet banlieue genre Montreuil petit 4 un premier enfant de préférence avant ses 30 ans son pouls est ralenti elle se sent mieux il lui a suffi de penser à son amoureux pour que la salle sensation qu'elle avait en émergeant de son cauchemar s'estompe elle tire sur la couette et suit son front encore brûlant elle consulte son portable mais elle est déçue non il n'a pas appelé le beau Grichka avec son pelage si soyeux vient coller son petit museau contre sa joue elle le caresse le gratouille pour son nez sur le sien il y a que toi qui l'aime pas le beaujérôme un mon gros bébé c'est pas bien d'être jaloux elle n'a jamais compris pourquoi le chat d'ordinaire si sociable ne se laisse jamais approcher encore moins caresser par son amoureux il y a une quinzaine de jours sans raison Grichka s'est jeté sur lui et lui a la série le mollet jusqu'au sang Jérôme a dit que ce n'était pas grave qu'il avait dû lui marcher sur la queue sans son apercevoir mais depuis il évite la terreur comme il l'appelle pour faire enrager Charlotte pour jouer elle saisit la frimousse de son chat et lui sucer [Musique] elle sait ce qui va se passer Grichka s'agite se dégage saute sur la moquette et se réfugie sous le lit vilain chat Charlotte souris chaque fois qu'elle se livre à ce petit jeu Grichka réagit de la même façon elle aurait tant voulu que les deux amours de sa vie s'adorent ce sera l'objectif des jours à venir des semaines seraient peut-être plus réalistes sous pire-t-elle l'air réconcilier car elle ne pourrait pas vivre sans l'un ou l'autre cela viendra avec le temps comment pourrait-il en être autrement je dois vous confier une chose importante et tant pis si cela vous déplaît je n'aime pas les chats ils sont fourbes lâche et méchant vous ne réussirez jamais à me convaincre du contraire je déteste ces sales bêtes quand il vous regarde on ne sait jamais s'ils vont attaquer ou s'ils attendent une caresse je l'avoue sans honte je ne les ai jamais aimé je vois clair dans leur jeu je sais de quoi ils sont capables laissez-moi vous raconter quand j'étais petit je passais l'été chez ma grand-mère dans un village appelé Biganos le trou du cul du bassin d'Arcachon un endroit où pour se baigner sur une petite plage puante il faut s'enfoncer dans la vase quand l'eau veut bien venir jusqu'à vous moi cela ne me dérangeait pas tant que j'étais avec ma grand-mère adorée elle me gâtait s'occupait de moi cuisiné pour moi tout seul des repas délicieux c'est salade de tomates du jardin je passais de merveilleuses vacances j'en garde les plus beaux souvenirs de ma vie gravé dans ma mémoire en revanche elle avait une passion je dirais même une obsession c'est foutu chat et l'on possédait cinq ou six mais en nourrissait des dizaines c'était le même rituel tous les soirs elle remplissait des gamelles de tas de saloperies appelé ses bébés et il surgissait de partout cette invasion Mercurey et m'effrayait j'étais sûr qu'ils étaient couverts de puces porteur de toutes les maladies de la terre certains avaient les yeux crevés la pelade la queue coupée et qu'est-ce que ça puait j'ignorais d'où il venait car je ne les apercevais jamais dans la journée mais c'est saleté rappliquaient toujours en fin d'après-midi avant de disparaître à nouveau dans la forêt de pain ou de peur de les rencontrer je n'osais pas m'aventurer je ne les approchais jamais je m'enfuyais même quand l'heure de la distribution arrivait mamie s'amusait de mes trouilles elle venait me chercher quand je me cachais dans la grange elle m'attrapait par le bras et l'indifférente à mes cris elle m'obligerait regarde comme il est mignon celui-là se serait-elle en me montrant un gros chat noir à l'oreille purulente elle l'attrapait et la prochaine de mon visage le col est presque sur mon nez caresse le m'encourage est-elle je pleurais elle riait aux éclats se moquer de moi me traitait de froussard mais je ne lui en voulais pas de ces petites tortures j'adorais ma mamie j'avais six ans et quelques jours mon anniversaire est le 26 juin quand ma mère m'a emmené en voiture chez Mamie pour les vacances d'été j'étais heureux et il me tardait d'y être nous sommes arrivés en fin de matinée il faisait déjà très chaud contrairement à son habitude mamie ne nous attendait pas à la grille d'entrée la maison était grande ouverte nous sommes descendus de voiture et nous avons appelé pas de Mamie ni dans le jardin ni dans la grange ou maman avait garé la Renault à l'ombre lorsque nous avons franchi la porte de la cuisine nous avons senti l'odeur épouvantable mais ce n'est pas cela qui nous a fait reculer des dizaines de chats avaient envahi la pièce et nous dévisageait si méchamment qu'on avait l'impression qu'ils allaient nous sauter dessus nous les dérangions lorsque nous nous sommes à nouveau approchés nous avons aperçu le corps de mamie allongé sur le carrelage la jupe relevée son visage n'était plus qu'une plaie ses orbites de trous noirs de ses cuisses ne restaient que des lambeaux de peau ma mère restait muette de stupeur sans penser un instant à m'éloigner de cette horrible spectacle l'un d'eux a un gros mâle que je connaissais sous le nom de Nestor nous fixait assis immobile un morceau de chair rouge sang dans la gueule nous avons l'impression ma mère et moi qu'il allait se jeter sur nous en entraînant les autres avec lui maman est sortie en hurlant des froid m'abandonnant dans la cuisine c'est là que les gendarmes m'ont trouvé immobile assis à côté de ma grand-mère comme nous l'avons appris ensuite elle avait fait un malaise trois jours plus tôt et les chats qu'elle chérissaient étaient en train de la dévorer et tenez-vous qu’après cela je déteste les chats ce n'était pas vraiment un spectacle pour un enfant n'est-ce pas se souvenir horrible me revient souvent au coucher et quelques minutes me sont toujours nécessaires pour retrouver mon calme et chasser ces images répugnantes seules la pensée du sort qui attend l'une de ces bêtes maléfiques il est temps de me laisser aller dans les bras de Morphée comme disait ma mamie quand elle venait éteindre après ma voix embrassée sur les deux joues qu'est-ce qu'elle me manque à présent j'écarte l'oreiller car je dors à plat sur le dos et je ferme les yeux chapitre 3 il est une heure 26 charlotte a éteint la lampe de chevet une dizaine de minutes plus tôt les louridaux filtrent la lumière de la ville la chambre est plongée dans une semi-obscurité reposante dehors il pleut Grichka est remonté sur le lit blotti contraire il ronronne elle se sent mieux voudrait dormir mais tout de même une petite poule d'angoisse lui contracte l'estomac tant qu'elle la sentira elle ne trouvera pas le sommeil pour patienter mais elle se remette à songer à son sujet favori celui qui lui fait oublier tout le reste Jérôme elle pense à leur petite chamailleries The Voice n'est vraiment pas sa tasse de thé il déteste autant ce jury qui se remplit les poches que ce jeu ou tout est pipé les samedis soir où elle reste devant la télé ils préfèrent aller faire un tour quand il revient elle dort déjà j'ai traîné avec des copains répond-il le lendemain quand elle lui demande ce qu'il a fait elle n'insiste pas ne demande pas où il était ni avec qui il ne lui a encore présenté personne alors qu'il connaît déjà tous ses meilleurs amis alors pour le taquiner elle lui décrit les chanteurs qui ont fait chavirer son cœur un dimanche matin trois semaines plus tôt il s'était énervé mais ferme-la à la fin j'en ai rien à de tes conneries elle avait ouvert de grands yeux stupéfaits au bord des larmes et la voyant bouleversée il s'était repris mais il lui avait fallu de longues minutes pour la rassurer elle ne l'avait jamais imaginé capable d'une telle fureur finalement Charlotte avait accepté ses excuses non sans en profiter pour lui faire la leçon t'es pas mieux que moi mon petit chéri de 28 ans bientôt 29 tu piques des crises comme un ado nous sommes tous les deux des ados et c'est pour ça que je t'adore elle n'était pas mécontente de le voir si country une femme doit parfois se faire respecter de son mec elle avait retrouvé le sourire tandis qu'avec minutie il préparait son sac de sport le dimanche matin et un ou deux soirs par semaine ce soir là il rentre dormir chez lui pour lui c'est le sacro-saint match de foot avec les copains sur un des terrains en synthétique de la Porte de Champerret elle aimerait tant aller le voir jouer mais il le lui interdit c'est un truc de mec on veut pas de gonzesse après quoi tous les derniers dimanches du mois ils se retrouvent pour un brunch dans le marais ou le 11e avec la petite bande d'amis de Charlotte une vieille habitude pourrait et une toute nouvelle pour lui elle était si contente la première fois qu'il avait accepté de l'accompagner il est tellement sauvage parfois pour le brunch d'aujourd'hui rendez-vous est pris dans un nouvel endroit près de la Bastille mais cette fois-ci elle ira seule Jérôme consultant dans un important cabinet d'expertise comptable ne revient qu'après demain d'un déplacement à Dubaï inutile de préciser qu'elle déteste quand il est absent c'est comme si ma vie était toute vide cela mante elle la veille encore auprès de Constance une de ces grandes amies elle s'appelle quasiment tous les jours Charlotte travaille dans la com comme on dit sur le mur à l'accueil de son agence rue goujon dans le 8ème est écrit en grosses lettres ce lieu est un espace d'échange de connaissances et de partage autour des problématiques sociétales et d'une size collaborative elle trouve que cette formule extraordinaire résume parfaitement son travail et elle adore les sculptures d'orline ski qui trône dans l'entrée trois ours en bakélite qui valent une blinde elle dirige une équipe formidable de 5 jeunes nanas qui kiffent leur job elle elle s'occupe de tout ce qui est fringue cinq enseigne dans H&M et Abercrombie elle s'entend à merveille avec les meilleurs influenceuses du moment elles sont à surveillées comme le lait sur le feu répète-t-elle assez fille bref charlotte a vraiment tout pour être heureuse un petit ami que tout s'adore ses parents aussi elle voit bien leurs est ravi qu'ils le considèrent comme le gendre idéal et espère la même chose pour sa soeur qui a 31 ans n'a toujours pas de liaison sérieuses que ses copines lui envies toutes les filles rêvent d'un mec comme lui avec sa barbe de quatre jours gentille élégant disponible et si amoureux d'elle que ses amis en ont les larmes aux yeux un boulot en or mais bien payé d'un chat trop chou et une Fiat 500 décapotable super-classe garée dans un parking souterrain au bout de la rue elle apprend tous les jours pour aller au boulot c'est plus fort qu'elle déteste le métro l'odeur la promiscuité la tête de déprimée des gens elle ne supporte pas et tant pis s'il est contraventions s'accumulent dans la boîte à gants elle n'a pas encore 30 ans et malgré quelques années de galère mais essentiellement amoureuse et là enfin la certitude que sa vie est une réussite et que le meilleur avec son Jérôme est encore à venir elle se voit déjà au printemps prochain avec lui sur les petites routes de Normandie pour des week-end à deux sans bonnes ni foot eux seuls à courir main dans la main sur les galets d'Étretat le bonheur Charlotte grâce à ses contacts dans la com à le don pour dénicher des petites adresses à tomber les enfants il ne faudra pas trop tarder ils en ont déjà parlé il a fallu qu'elle insiste un peu mais il a fini par admettre que lui aussi en voudrait deux comme elle avec une fille minimum toute mignonne et blonde comme les blés comme elle pour la première fois elle l'a vu si émue qu'elle en a eu le cœur chaviré elle a eu le sentiment de fendre son armure lui qui reste si mystérieux intouchable derrière ses abords sympathiques et cordiaux tout va pour le mieux pour elle alors pourquoi s'est-elle réveillée tout à l'heure prise de panique en âge pourquoi n'arrive-t-il pas à retrouver le sommeil elle examine ses mains elle tremble venue dont ne sait où une peur incontrôlable monte en elle elle suffoque baignée d'une sueur glacée veut se lever elle a le vertige il renonce elle se réfugie sous la couette attire son chat contre elle submergé par la panique elle ne peut contenir le flot de larmes qui jaillit de ses yeux elle se sent si seul si perdu si abandonné pourquoi Jérôme n'est-il pas là elle trouverait refuge dans ses bras puissants il la consolerait il saurait la rassurer et la faire rire hélas il est si loin elle a envie de l'appeler mais là-bas c'est encore la nuit elle doit attendre pour ne pas le déranger dans son sommeil belle tente de se raisonner en vain frissonne a du mal à respirer un vieux souvenir enfoui vient de ressurgir et soudain la question angoissante les trains et si cette journée qui commence était la dernière de ma vie sera-t-elle vivante à minuit dans un peu plus de 22 heures une éternité chapitre 4 le cœur battant elle quitte la chambre va à la cuisine Grichka et dans ses pieds tandis qu'elle boit directement ou robinet de la cuisine elle relève la tête il est 2h18 à la pendule acheté chez Conrad shop impossible de trouver le sommeil elle s'est tournée et retournée dans son lit maintenant un verre d'eau à la main elle hésite à avaler un demi style Nox sur elle son efficacité est redoutable dans 10 minutes elle sombrerait dans un sommeil long profond et sans rêve Charlotte n'a parfois l'usage de ce somnifère lorsque trop énervé par les événements de sa journée elle ne parvient pas à dormir et entend le souffle régulier de Jérôme lui il suffit qu'il s'allonge pour sombrer aussitôt en revanche il est toujours levé quand elle se réveille et forcément déjà acheté des croissants et préparer le petit déjeuner un amour elle regarde le comprimé si t'entends si elle le prend elle l'oubliera toutes ses bêtises car ce sont bien des bêtises des balivernes que lui a raconté un vulgaire escroc il y a des années à Marrakech qui lui trotte dans la tête pourtant elle ne se résout pas à céder aux sirènes du somnifère et le remet dans sa boîte le prendre signifierait perdre le contrôle des événements et ça non qui sait ce qui pourrait arriver pendant qu'elle dort elle retourne dans la chambre une boule d'angoisse lui tord les tripes depuis une heure elle ne peut se sortir de la tête le souvenir de cette foutue soirée à Marrakech à s'en rendre malade et lui il faut absolument se calmer ne se résonner se convaincre que c'est n'importe quoi moi si Jérôme était là mais elle se sent seul fragile et là tellement peur et si c'était vrai c'était il y a trois ans elles avaient longtemps hésité sur la destination Carole plaidait pour Ibiza ou Barcelone Sylvia pour Londres constance voulait les entraîner au Caudalies près de Bordeaux où on les aurait dorloter en plus elle avait des prix c'est Charlotte qui avait pensé à Marrakech pour les convaincre elle avait déniché un Riyad d'exception une immense demeure dans la palmeraie avec piscine hammam privée cuisinière femme de chambre et tout ça pour moi de 500 euros la nuit avec en prime le grand et chaud soleil Charlotte avait définitivement assis sa réputation de Madame bon plan les quatre jeunes femmes étaient arrivées à Marrakech le jeudi soir pour fêter l'enterrement de vie de jeune fille de Carole pas question de faire des folies de se livrer à des excentricités ce n'était pas le genre de la petite bande ça c'était bon pour les poufiasses comme celle qu'elles avaient repéré dès l'embarquement un groupe de filles déguisé avec des couronnes de fleurs dans les cheveux tenant par la main la future mariée qui avançait les yeux bandés quand on lui avait retiré son foulard et qu'elle avait découvert leur destination la pauvre fille avait hurlé de joie sous les applaudissements d'une partie des passagers la future mariée était grosse et moche croquis dans les deux ans c'était moqué Carole il faut tout pour faire un monde avec enchéri constance d'un air condescendant voilà les filles soyez pas vache avez protesté Charlotte Charlotte et surtout ses copines se flattait de ne pas appartenir au même monde que c'est nanas d'une vulgarité sans nom comme disait Sylvia et il leur avait fallu supporter pendant tout le voyage les plaisanteries de ses idiotes installés le champagne pour se venger elles avaient ricanées et déversaient leurs Bill pour ça elles étaient championnes Charlotte était la seule à rester indulgente Paul sont marrantes ces filles avaient-elles tenté allant jusqu'à proposer de lier connaissance puisqu'elles étaient là pour les mêmes raisons Carole avait mis son veto avec des cris d'horreur mais tu veux nous gâcher le week-end ou quoi pour ces trois amis le vol fut un enfer heureusement que la suite du séjour promettait d'être un régal au programme se reposer se faire chouchouter rire parler profiter de leur complicité et bien sûr faire plaisir à Carole la première à se marier c'était déjà largement suffisant pour un long weekend les trois jours passèrent en un éclair dans leur Riad de rêve hammam massage et soins quotidiens shopping dans les souks dîner dans des restaurants où elle firent beaucoup trop d'entorse à le régime en sampie francs de tajine et de pâtisseries sucrées [Musique] beaucoup elles avaient veillé à tout pour ne garder de ces trois jours que des souvenirs merveilleux elles avaient bien l'intention de profiter de leur dernière soirée elle irait boire un cocktail à la Mamounia dînerait au JAL Mahal et finirait au silver la boîte à Nantes la nuit promettait d'être très gai pour les quatre jeunes amis habillés avec soin de robes légères et très décolleté chaussée de talons hauts quatre jeunes femmes superbes et sexy prête à dévorer la fin de leur week-end maquillée un brin exagérément coiffé comme des princesses elle s'était lancée dans la nuit marrakchi ce soir on se la joue avait annoncé Sylvia qui n'avait peur de rien elle le racontait en riant à leur retour lors de leur brunch mensuel du dimanche nous étions quatre vrais garces un peu bourré résuma constance pour leur copains de l'époque curieux de leur virer marocaine beaucoup trop bourré avait René Charlotte à Sylvia elle dansait depuis une bonne heure transpirante les chaussures dans une main un verre de thé qui l'a dans l'autre elle s'amusait riait de tout se moquer de l'horrible future mariée et c'est le gros tas de l'avion avait lancé Carole on l'apercevant la première la honte ses copines l'avaient affublé d'une gandoura rouge et de babouches ces pétasses avaient les mains tatouées ou est né pour couronner le tout une horreur même Charlotte d'ordinaire si bienveillante y aller de ses commentaires assassins un peu à l'écart Sylvia se collait à un splendide Playboy local en costume sombre et chemise noire elle n'allait quand même pas les laisser tomber pour se bellâtre se demandait les autres à voie basse faussement à l'armée Charlotte avait éclaté de rire quand Sylvia leur avait présenté son cavalier voici Mohamed Mohamed avait lancé constance un vrai nom de séducteur mais on va pas le mot avait-il tenu à préciser sans percevoir son ironie même Sylvia c'était joint à l'hilarité de ses amis Momo n'avait pas relevé il se croit irrésistible Momo le beau gosse soufflait constance à l'oreille de Charlotte déclenchant de nouveaux fou rire la soirée est s'étirait toujours aussi joyeux lorsque sur le coup de deux heures Sylvia était venu les rejoindre en tenant son soupirant par la main les filles avaient-elles annoncé mon cher Momo ici présent nous propose une vidéo originale pour poursuivre la nuit elle s'attendait à ce qu'il les emmène dans une autre boîte de nuit mais rien de tel il s'agissait d'aller dans la médina consulter un voyant Charlotte aurait dû écouter son instinct la petite voix qui lui disait de dissuader ses amis dit allez tout avait été parfait en tout point jusque là mais brusquement la soirée des repas je dors très peu 4h me suffisent largement et cela depuis mon plus jeune âge ma maman se plaignait que je lui avais fait vivre un enfer quand j'étais nourrisson je dormais quelques heures seulement par jour et pleurait dès qu'elle me posait dans le berceau c'était une femme de caractère elle m'a souvent raconté qu'elle me laissait brailler des journées entières notre petite maison était isolée des personnes ne m'entendait j'étais un bébé emmerdant comme la pluie m'expliquait-elle cette femme remarquable a dû faire preuve d'une patience infinie car elle m'a élevé seule et je ne m'étais pas arrangé en grandissant ma maman a été d'une grande humanité avec l'enfant difficile que j'étais si elle me corrigeait et me punissait sévèrement c'était pour mon bien le résultat est là je suis un homme apprécié recherché même j'ai réussi et sans en tirer une satisfaction excessive force est de constater que les femmes me tournent autour mon côté ténébreux doit plaire j'ai fait des études supérieures j'ai une bonne situation un salaire des plus convenable pour un homme de moins de 30 ans mais je suis ambitieux et je ne m'arrêterai pas là je dois bien à ma pauvre maman après tous ces sacrifices il paraît que faire la grasse matinée est un plaisir il ne me manque pas car j'estime que ce n'est qu'une perte de temps réservé aux faibles et aux mollassons moi j'ai une chance inestimable celle de dormir peu ce qui me permet de tirer parti de chaque heure de ma vie le temps perdu ne se rattrape pas il est toujours ma mamie j'ai vécu selon ce précepte et du temps je n'en ai jamais perdu elle disait aussi le temps c'est de l'argent c'est une image bien sûr car si c'était le cas je serai multimillionnaire j'ai fait le calcul sur la base d'un gain de trois heures par nuit 3 par 365 par 30 = 32 851 / 24 cela donne 1368,75 jours soit 3,75 années gagnées par rapport à quelqu'un qui dort en moyenne 7 heures par nuit ces vertigineux non bien sûr je ne reste jamais à fainéanter dans mon lit dès que je suis debout je pète la forme avoir la chance que moi en ce moment de me promener sous ses fenêtres en pleine nuit d'observer de humer les lieux de me dire que je vais bientôt passer à l'acte sans ressentir aucune fatigue l'esprit parfaitement clair est un bonheur rare quelle belle nuit d'octobre d'où je suis posté je distingue la lumière qui filtre à travers les persiennes de sa chambre elle ne dort pas il faut dormir ma blonde ou tu seras fatigué demain j'ai appris à la connaître depuis le temps que je m'intéresse à elle c'est une anxieuse une nerveuse rien la perturbe si elle est réveillée c'est que quelque chose n'a tracasse s'il n'y avait cette mauvaise pluie je resterai bien pour vérifier à quelle heure elle est en sa lumière c'est que je me lavais en grande forme tout à l'heure ce dimanche 28 octobre sera le dernier de sa vie tel et ma décision chapitre 5 l'histoire remonte à trois ans pourtant Charlotte se souvient de tout chaque détail lui revient la robe que chacune portait la couleur de leurs escarpins ce qu'elles avaient bu manger le prix des consommations la tête des serveurs la musique sur laquelle elle avait dansé et leur précise à laquelle elles avaient quitté le Night Club tout lui revient subitement en mémoire si clairement à en perdre la raison il ne reçoit que la nuit avait précisément Ahmed c'est un homme fascinant qui ne se trompe jamais et je vous promets que vous serez bluffé mais des moiselles avaient bouffé Constance en aparté pour ses copines le jeune homme l'avait entendu mais n'avait réagi que d'un léger haussement d'épaule Sylviane avait guéru besoin d'insister et quelques minutes plus tard elle sent assez dans la Range Rover du jeune marocain sans doute avait-elle trop bu pour suivre ainsi un inconnu sans réfléchir mais cette soirée se devait d'être inoubliable et la proposition de Mohamed la rendait plus magique encore à l'idée de s'enfoncer de nuit dans les ruelles mal éclairées de la médina les quatre copines étaient excitées comme des puces durant le trajet elles avaient multiplié les questions sur le mystérieux qu'elles allaient voir mais Mohamed refusait d'en dire davantage vous verrez bien il s'était contenté d'assurer et maintenant Charlotte s'en souvient parfaitement vous n'oublierez jamais ce que vous allez entendre jamais il ne s'est trompé pourtant à force de les entendre ricanés il avait fini par les mettre en garde attention il ne dit pas toujours des choses sympathiques l'air grave sourcil français et leur avaient demandé si elles étaient sûrs de vouloir y aller plus que jamais avait fanfaronné Carole c'est Charlotte toujours pragmatique qui avait posé la question et ça nous coûtera combien cette histoire 100 euros chacune il va pas avec le dos de la cuillère ton bonhomme Momo il fait pas de prix de groupe les filles avaient bouffées de plus belle vous pouvez renoncer à pas de problème avec répliqué moi Ahmed les reins peuvent vexer les autres diraient plus tard qu'elle n'avait pas voulu la laisser seule en réalité leur curiosité de parisienne en mal d'exotisme était émoustillé c'est trop amusant avec conclu Carole après avoir rouler de longues minutes Mohamed avait laissé sa voiture à une porte de la vieille ville et les avait guidés à travers le dédale de ruelles sombre explique à Constance le dimanche suivant 4 filles en robe décolletés pieds nus escarpins dans une main et portable allumé dans l'autre pour pas se casser la figure les quatre cinglés avaient ajouté Sylvia malgré leur excitation quand Mohamed avait frappé à la lourde porte de bois d'une maisonnette elles avaient cessé de glousser c'était flippant et on a des sous les d'un coup c'était remémoré Carole blotti contre Pierre son futur époux elle s'attendait à entrer dans la caverne d'un vieux majoriental pleine de mystères au contraire la pièce était inondée de lumière et en bruit de fond la télé passée de vieux clips l'homme en djellaba qui les accueillit avait un large sourire avec tout au plus la quarantaine il les avait invités à s'asseoir dans de gros fauteuils de Sky blanc elles étaient un peu déçus elles auraient voulu une lumière tamisée des volutes dansants des animaux difformes dans des bocaux et surtout un vieil homme édenté ne s'exprimant que dans un dialecte inconnu ce voyant était un ordinaire raconte à Carole d'une voix boudeuse on était à deux doigts de se barrer les filles soyez honnêtes des Sylvia vous étiez impatients comme des folles [Musique] Sylvia dévorait le voyant des cieux les deux autres s'étaient rapprochés elle ne voulait rien rater et voir si leur copine en aurait pour ses 100 euros Charlotte en revanche d'ordinaire si impétueuse était restée en retrait l'air sur la défensive un peu inquiète à l'époque elle avait mis son attitude sur le compte d'une méfiance légitime et de son manque d'intérêt pour cesornets cette nuit tremblante dans son lit caressant son chat elle comprend sa réticence en réalité elle avait bien senti à l'époque que tout cela inauguré rien de bon maintenant elle est seule effrayer il est deux heures 51 elle ne dort toujours pas revenue chez moi allongé sur mon lit je calme mon impatience sans son jean au précautions qu'il est nécessaire obligatoire de prendre dans un exercice comme le mien je le répète la moindre erreur même celle qui vous semble la plus anodine peut être fatale bien sûr je porte des gants latex je n'aime pas tellement ça car rien qu'elle les voit ces pauvres jeunes femmes sont terrorisés et par ailleurs elle n'apprécie pas le contact sur leur peau mais comme disait mamie deux précautions valent mieux qu'une c'est pourquoi je consacre toujours un quart d'heure à bien tout vérifier avant de repartir le moindre contact peut laisser des empreintes digitales ou plus aux noisement son ADN attention aux cheveux et au poils j'en ai repéré une fois ma sécurité tient à des détails de ce genre autre précaution élémentaires ne pas laisser de traces de chaussures surtout un jour plus vieux comme aujourd'hui une simple empreinte de semelle peut conduire à sa perte il faut veiller à tout effacer consciencieusement je prépare avec un soin particulier le sac plastique j'ai longuement étudié la question avant d'arrêter mon choix sur les grands sacs utilisés par les agents municipaux pour les poubelles des rues ils ont toutes les qualités grand transparents résistant on en trouve plus d'une telle qualité ceux qui restent encore en circulation se déchire au premier coup de dents je les ai personnellement expérimenté avant de choisir ce modèle exclusif avant de l'utiliser je le fais tremper dans de l'eau de javel et une fois séché je ne le manipule jamais autrement qu'avec des gants prudence et mère de sûreté je ne serai vraiment pas content de moi si je me faisais prendre à cause d'un détail insignifiant il y a une chose à laquelle on ne prête pas suffisamment de garde ce sont les caméras de surveillance qui envahissent nos rues essayez de les repérer elles sont facilement visibles mais quoi qu'il en soit chapeau lunettes moustache perruque pourquoi pas sont des accessoires très utiles personnellement il m'arrive de me grimer quand je dois emprunter des rues très fréquentées si c'est le cas je me débarrasse de mon accoutrement après être rentré dans les meubles de mes blondes je tiens à me présenter sous ma véritable apparence c'est une question de respect à leur égard je ne triche jamais et puis une allure trop farfelue peut à l'inverse provoquer de la suspicion et conduire à l'échec à propos des chèques j'ai à ce sujet un autre conseil pas d'ascenseur pour repartir même si vous devez descendre 20 étages monter n'est pas un problème on économise ses forces en revanche n'utilisez jamais l'ascenseur pour redescendre je serai dommage après avoir tout parfaitement réussi de se faire piéger par une panne de nos jours cela arrive de plus en plus souvent si vous croisez quelqu'un saluer-le rapidement mais poliment il vous oubliera aussitôt tandis qu'il se souviendra d'un malotru en dépit de l'heure je suis en super forme j'ai envie de faire un tour j'y retourne avec l'idée dans un petit coin de ma tête que si une ouverture se présente je la saisirai fourmis dans les jambes chapitre 6 Grichka confortablement niché contre sa poitrine Charlotte tend l'oreille attentive au moindre bruit comme si un assassin pouvait soudain surgir de mort violente se rappelle-t-elle elle se résonne se tapote les jours reprend le dessus arrête avec ça ma fille se dit-elle elle s'en veut de sa sottise une vieille histoire enfouie qui ne repose que sur les élucubrations d'un dingue une bonne nuit de sommeil et tout passera aux oubliettes mais le souvenir s'accroche insidieux et la beau se traitait d'imbécile tenté de se remémorer les bons moments passés avec ces trois amis rien n'y fait la boule d'angoisse lui tord les tripes quelle conne pèse sa nuit est fichu comment pourrait-elle trouver le sommeil avec ce souvenir qu'il a torture aujourd'hui elle devra faire attention à tout ne jamais relâcher sa vigilance le danger peut venir de partout mieux vaut ne pas dormir et ne pas quitter l'appartement c'est ce qu'elle se dit alors que ça montre indique deux heures cinq cette voix elle frémit en y repensant et ce regard noir terrifiant ah il voulait me faire peur se gagne je suis vraiment trop impressionnable ce type est un malade qui a voulu terroriser ma fille il a réussi et c'est elle de se convaincre elle s'en veut d'être dans cet état elle est effrayée parce qu'il fait nuit et qu'elle est seul au matin avec le jour tout ira beaucoup mieux elle est en colère mourir de mort violente et pourquoi pas assassiner tant qu'on y est dans trois ans faut vraiment être taré pour oser raconter ça à une jeune femme et il avait précisé le 28 octobre manque juste l'heure exacte n'importe quoi quel elle se souvient de l'incident et cela la rassure il a cherché quelque chose pour se venger elle glisse la main sous le ventre de Grichka si doux si chaud il se colla à elle ronronne de plaisir et ça la réconforte elle ferme les yeux les battements de son cœur s'apaisent enfin elle va s'endormir et cette soudaine est absurde panique va disparaître gommé par une nuit réparatrice quand elle se réveillera tout sera oublié et elle se promet d'en rigoler tout à l'heure avec ses amis plus question de rester enfermé elle racontera cette histoire à la con par le menu et rien ne lui fera plus plaisir que de les entendre se moquer d'elle et même elle appellera Jérôme à l'autre bout du monde et lui dira qu'il l'aime qu'il la veut vivante et entière ils riront l'image du regard noir et insistant de l'homme ressurgit brusquement comme s'il était là penché sur elle savourant sa revanche trois ans après quelques visions fugaces du cauchemar dont elle est sortie en pleine confusion lui revienne mais oui ses yeux qui l'ont martyrisé ce sont les siens elle tremble transpire regarde tout autour d'elle bien sûr qu'il n'est pas là alors qu'il est peut-être continue-t-il à arnaquer de pauvres filles avec la complicité de cette crapule de Mohamed celui-là elle le retient de les avoir entraînés dans ce traquenard lui aussi avait eu droit à sa fureur tandis qu'il les ramenait au Riad tout au long du trajet elle s'était bien défoulée en le traitant de tous les noms au point qu'il avait fallu que Sylvia la calme si elle avait continué il aurait bien été capable de les planter au milieu de nulle part et Sylvia elle lui en veut elle aussi qu'est-ce qui lui avait pris de sauter au cou du premier dragueur qui passait il faut toujours qu'elle ait des idées à la con une fois rentré elle s'était laissée tomber avec soulagement sur les coussins du salon luxueux au bord de la piscine et avait ouvert un magnum de champagne elle l'avait bien mérité enfin Carole s'était mis à rire et toute avait suivi ça nous servira de leçon avec elle dit on grandit les filles moi j'ai rien payé c'était vanté Charlotte faut vous faire rembourser mais moi je vais baiser il me l'a dit ne cessait de répéter constance leur copine glousset levaient les bras en signe de victoire s'extasiait pour des bêtises se tordaient de rire à la moindre remarque l'alcool et le H font bon ménage avec elle s'amusait Carole jamais elle n'avait vu leur copine dans un tel état Sylvia avait sorti à point nommé ses provisions d'herbe Charlotte se souvient de leur euphorie un rien provoqué des fous rires inextinguible elle se moquait de Sylvia qui s'était fait séduire par cette arnaqueur je ne connaîtrais pas les saveurs de Lorient c'est votre faute cela mentait leur ami tandis que dans son coin entre deux éclats de rire constance répétait inlassablement qu'elle allait baiser quand elles étaient finalement allaient se coucher il était presque 6 heures du matin Charlotte se rappelle qu'elle riait encore toute seule dans son lit mais à présent elle ne rit pas du tout elle se sent sombrées sans trouver à quoi se raccrocher ah si seulement elle avait de l'herbe chapitre 7 et si ce était un vrai voyant la question l'obsède depuis qu'il a surgit dans son esprit comment n'a-t-elle pas fait le lien plus tôt elle aurait pris les dispositions nécessaires auraient demandé à Jérôme de ne pas la laisser elle se serait réfugiée dans un lieu où elle ne risque rien mais elle n'a rien fait et seul si seul abandonné et la menace est là elle compte les heures comment tenir jusqu'à minuit elle rallume court à la porte d'entrée elle avait oublié de la fermer à clé ce n'est qu'une simple serrure qui ne résistera pas si quelqu'un veut vraiment entrer constate-t-elle avec des pies Jérôme parlait toujours de faire installer une serrure trois points ce serait plus prudent avec tous ces cambriolages mais il remettait toujours au lendemain et elle elle n'était pas du genre à son inquiéter elle aurait dû pourtant calme-toi ça donne-t-elle personne ne viendra te faire du mal arrête de te martyriser il ne peut rien t'arriver elle retourne à sa chambre elle voudrait s'y enfermer mais s'il y a bien une serrure il n'y a pas de clé il y en avait une et l'on est certaine aurait-elle rouler sur le plancher elle fouille sous la grosse commode qui trône en face du lait rien ou a-t-elle bien pu passer bordel elle se précipite à la cuisine revient avec une chaise elle essaye de la coincer sous la poignée de la porte mais la chaise glisse tombe sur le plancher dans un grand fracas elle tressaille ne pas faire de bruit ça va l'attirer qui elle ne se pose même pas la question la panique a pris le dessus elle doit trouver autre chose elle rassemble ses forces et tente de pousser la commode devant la porte c'est ridicule elle le sait mais cela la rassurera elle aurait dû prendre un couteau quand elle était dans la cuisine la commode trop lourde bouge à peine puis elle la voit la clé est là dans une coupelle sur le meuble je te viens complètement folle elle soupire fâché contre elle-même je ne risque rien se répète-t-elle en se recouchant mais qu'est-ce qui me prend de ma folie ainsi elle attire son chat contre elle il se laisse faire ronronne à nouveau c'est risible quand je raconterai ça à mon Jérôme elle ne comprend pas son stupide accès de panique pour s'obliger à se calmer elle respire profondément comme elle l'a appris dans ses cours de yoga trop vite abandonné repris sur l'insistance de Constance laissez à nouveau en jachère cette année elle s'est mise au Pilates en même temps qu'elle suit un régime sans gluten deux heures 54 à sa montre posée sur la table de nuit presque une heure de plus de passer ça va beaucoup mieux maintenant ces pensées repartent à Marrakech Sylvia avait été la plus prompte à répondre à l'invitation du voyant des trois copines c'est sans doute celle qu'elle préférait elle adorait le grain de folie de cette petite brune pétillante pleine de tonus toujours partante Sylvia était un peu barré c'est du moins la réputation qu'il avait mais elle la faisait marrer elle avait en permanence des histoires abracadabrantes à raconter qu'à toi que ça peut arriver lui disait-on et il est vrai qu'il n'en faisait qu'à sa tête toujours à l'affût de nouvelles expériences logiques que ce soit elle qui les est embarqués dans cette virée improbable dans la médina sans elle Charlotte constance et Carole seraient tout simplement rentrer au Riad après avoir dansé jusqu'à ne plus tenir debout elle s'était avancée la première l'homme avait pris ses mains fermez les yeux et presque aussitôt il s'était mis à parler comme s'ils connaissait tout d'elle son âge son métier ses goûts ses envies il semblait tout savoir Sylvia pour une fois ce thésait elle l'écoutait religieusement franchement c'est impressionnant avait-elle avoué en rentrant n'est pas large de retour à Paris elle était plus dubitative au final je me suis demandé si c'était pas foutu de moi j'avais raconté pas mal de choses sur moi Mohamed bref on se faisait avoir et il a fallu que je sorte mes 100 euros pour finir le voyant lui avait annoncé qu'elle partirait vivre à l'étranger avant la fin de l'année moi je déteste les voyages avait-elle répliqué pourtant tu feras ta vie au loin tu te marieras et tu auras trois enfants avait-il assuré avec le plus grand sérieux Sylvia avait aussi les épaules et pris ses copines à témoin et pas de danger j'aime pas les chiens aujourd'hui Sylvia a disparu des radars Charlotte n'a que rarement de ses nouvelles maquettiste de formation elle a vécu quelques mois plus tard une proposition de celle qu'on ne refuse pas d'un studio à Los Angeles elle n'avait pas hésité une seconde il était parti pour les États-Unis en décembre presque 3 ans maintenant une connaissance avec croisé l'année précédente dans une pente et flanquer d'un grand condam américain du nom de masseuse à laquelle maintenant avait lancé le voyant d'un ton autoritaire constance la bonne élève avait levé le doigt c'est mon tour chapitre 8 constance a toujours été un peu naïve Sylvia disait ton aparté je crois qu'il est un peu simplet et comme elle ne brillait pas par son sens de la diplomatie elle attaquinait et franchement constance faudrait grandir un peu tu es vraiment bête quand tu dis même et je te jure cela dit magnifique comme tel tu peux pas tout avoir bon moi je suis hyper intelligente c'est vrai que Constance était superbe grande est lancée les yeux clairs les cheveux noirs toujours impeccable quand même elle a pas mal forcé ces derniers temps Charlotte entendait si ce que dirait Sylvia et ben tu en as pour ton argent bon dimanche elle sourit ce soir elle réalise à quel point Sylvia et ses extravagants lui manque elle calcule le décalage horaire c'est la fin de l'après-midi là-bas elle pourrait l'appeler et Sylvia lui remonterait le moral malheureusement elle n'a même pas son numéro comment peut-on se perdre de vue aussi vite promis elle reprendra contact avec elle très bientôt c'est trop bête cette fille c'était sa préférée dans leur groupe Charlotte allume la télé histoire de tuer le temps elles zappent de chêne enchaîne sa gaz de ne rien trouver d'intéressant pour finir elle s'arrête sur BFM elle coupe le son suivre l'actualité ne l'a jamais passionné et elle se vante un peu bêtement de n'avoir jamais voté elle aurait bien fait pour Macron dont la tête de jeune homme tout frais et tout beau lui revenait mais cette fois encore elle a oublié de s'inscrire sur les listes électorales elle s'est fait enguirlandée par Maxime son grand pote au mot du bureau il était vital de faire barrage au facho du FN et à cette pourriture de Le Pen heureusement Jérôme et comme elle il n'en a rien à faire de la politique à tel point qu'il lui arrive parfois de se demander ce qu'il l'intéresse à part son foot et bien sûr elle il est tellement secret mais ses amis sont unanime Constance en tête au moins il la ramène pas c'est ce qui fait son charme à ton Jérôme ils sont ensemble depuis trois mois et elle réalise qu'il ne sait pas grand chose de lui quand même elle aimerait qu'il se livre davantage il faudra que ça change au pied du lit traîne le l de la semaine qu'elle a rapporté du bureau l'attrape il l'aidera à ne penser à rien et à oublier cette histoire absurde d'ordinaire elle adore ce magazine de gonzesses qui se la pète brancher comme dit Jérôme pour l'attaquiner aujourd'hui le feuillette machine à parvenir à fixer son attention et la autre chose en tête que ces futilités et le jette sur le côté lève les yeux sur la télé le visage d'une jeune femme blonde occupe l'écran marrant elle lui ressemble un peu les cheveux sans doute sur le bandeau des fils l'annonce une troisième victime du monstre en hâte elle remet le son ce qu'elle entend la tétanie je suis rentré chez moi les pieds trempés après avoir marché dans une flaque d'eau j'ai fait l'erreur de sortir en basket de toile et je suis fâché contre moi j'aime beaucoup ses chaussures elles vont coûter cher et je crains qu'elle ne soit foutue la journée commence mal tout à l'heure avec cette météo qui ne s'arrange pas je mettrai mes Rangers ce n'est pas très élégant pour se présenter un rendez-vous mais beaucoup plus confortable sous l'orage j'ai lu allumer la télévision j'ai vite éteint quand j'ai vu qu'il continuait à ressasser des idioties sur moi une espèce de bonne femme tellement moche que c'est une injure à la féminité a proféré l'une des plus grandes bêtises que j'ai entendu à mon sujet selon cette imbécile si mais victime quel terme réducteur ces gens sont tellement limités si mes victimes sont blondes c'est parce que la blondeur symbolise la pureté féminine que je veux souiller quelle inepsie et dire que ces gens-là sont payés pour énoncer de tels énormités sachez pauvrit diète que je ne suis ni fou ni psychopathe et que je n'ai aucun compte à régler avec les femmes blondes je le soutiendrai toujours envers et contre tout si par malchance je me retrouve un jour devant un tribunal non messieurs les juges je n'ai pas été violenté ni traumatisé par une femme blonde qu'elle soit parente voisine ou enseignante durant ma prime enfance ma chère maman n'était pas toujours blonde en dépit de son adoration pour Marilyn Monroe elle changeait si fréquemment de couleur de cheveux que son coiffeur a dû faire fortune grâce à elle c'est soi-disant spécialiste psychologues criminologue il ne comprennent rien le pire c'est quand ils invoquent le complexe de DIP pour parler de moi cela vous arrangerait de faire de moi un taré mais vous n'y êtes pas du tout je suis quelqu'un de tout à fait normal et je vous interdis de me juger j'admire le tableau au point de croix accroché face à moi au-dessus de mon petit bureau c'est ma maman qui a fait ça une merveille de délicatesse et de précision j'étais enfant à l'époque et ce travail lui a pris plusieurs semaines il ne fallait surtout pas la déranger le moindre bruit la perturbait elle devait m'enfermer des journées entières dans la cave pour être tranquille le résultat était pousse tout flan plus beau mon humble avis que l'original peint par Botticelli exposé salle 10-14 au Musée des Offices à Florence tout de même j'aimerais le voir de mes yeux je compte bien m'y rendre un jour prochain pour comparer maman s'est focalisé sur le personnage central de Vénus sortant de l'eau maman était une artiste de qualité dans cette magnifique broderie et la su à l'égal de bottines Shelly exprimait la pureté de cette déesse et la parfaitement reproduit ses longs cheveux d'un magnifique blond vénitien la candeur de son visage la finesse de sa nudité pudiquement voilée je ne me lasse jamais de contempler cette œuvre elle me rappelle bien sûr ma maman chérie et le temps béni de mon enfance à ses côtés malheureusement elle n'est plus de ce monde d'elle ne me reste que ce canevas parfaitement exécuté j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux comme disait ma mamie quand elle parlait de ses chats c'est cette femme c'est être parfait et si pur que j'aspire à retrouver un jour chapitre 9 Charlotte et pétrifié elle voudrait s'enfuir sous la couette épaisse mais elle demeure là sans faire un geste les yeux rivés sur la télé captivés par les images qu'elle voit et surtout parce qu'elle entend [Musique] s'il te plaît arrête c'est pas drôle du tout elle était fâchée il avait dépassé les bornes comment pouvait-il plaisanter avec des fêtes aussi atroces et le calvaire de jeunes femmes qui avaient presque son âge elle était sur le point de le renvoyer chez lui tant elle était contrarié mais elle s'était ravisée sans trop savoir pourquoi elle avait eu l'impression qu'il serait capable de partir pour de bon alors elle avait juste traité de salvis là ce qu'il l'avait mis en joie j'adore être un sale jeune vice là et quand je serai vieux je serai un sale vieux vicelard en attendant tu es un vilain petit garçon avait-elle soupiré en secouant la tête d'un air impuissant franchement comment résister à son charme quand il jouait les canailles si seulement il était là aujourd'hui cela mentait une fois de plus il trouverait les mots et il me fait rire mais personne n'est là et elle reste prostrée devant se reportage qui n'en finit pas le ton du journaliste monotone sans âme rend le récit encore plus glaçant l'image montre la façade grise d'un immeuble haussmannien et zoom sur une fenêtre éclairée au quatrième étage la rue est barrée par des voitures de police gyrophares allumées comme dans les films un cordon de sécurité empêche les curieux d'approcher des hommes vont et viennent une troisième victime pour celui que l'on surnomme déjà l'égorgeurs de chats la question est désormais clairement posée et inquiète les autorités judiciaires et policières un tueur et violeurs en série c'est vit-il dans la capitale exécutant le chat de ses victimes comme signature de ses crimes ce matin le corps de 6000p une jeune femme de 26 ans n'a été découvert dans son appartement de la rue de la Roquette dans le 11e arrondissement de Paris sur l'écran apparaît le visage de 6000 plissons gracieux harmonieux presque enfantin avec ses boucles blondes qui tombent sur ses épaules découvertes Charlotte et bouleversée de voir livrer ainsi sans égard son nom et son image le commentateur continue selon nos sources le mode opératoire est identique aux précédents assassinats comme pour les premières victimes elle a été retrouvée nue et ligoté sur son lit étouffé avec un sac plastique la dépouille d'un chat gorge tranchée reposait sur son bas ventre on attend les résultats de l'autopsie pour savoir si la jeune femme a été violée comme cela a été le cas des deux autres victimes les photos de très jolies jeunes femmes aux yeux bleus et aux longs cheveux blonds ondulés se succèdent à l'écran voici les visages de victoire Chaplin et Madeleine Benedetti victime d'un probable tueur en série poursuit le commentateur à ce stade la police en dépit des convergence manifeste refuse de confirmer cette thèse sans doute pour ne pas créer de psychose les investigations se poursuivent à seulement indiquer le commissaire Clément chargé de l'enquête à la police criminelle la voie monocorde enchaîne sur la suite des informations comme si tous les événements avaient la même valeur résultat des matchs de foot de la veille ce crime terrifiant ou le bras de fer qui oppose le gouvernement et les syndicat depuis des mois à coup de communiquer Charlotte demeure immobilier incapable de changer de chaîne jusqu'au générique de fin le PSG a écrasé Bordeaux 6 à 0 dont un triplé d'un certain Cavani elle trouve qu'il ressemble à son Jérôme avec son épaisse chevelure noir où elle aime tant promener ses doigts quelle horreur réagit-elle enfin elles sont au supplice en durée par la jeune femme à ce chat martyrisé quel malade peut faire de telles choses charlotte est un enfin la télé d'un geste là les gorgeurs de chat à 3h du matin passer de quelques minutes elle vient d'apprendre le surnom donné par la presse à l'assassin de ses jeunes femmes elle est au bord de la nausée il lui a semblé que les trois filles lui ressemblaient terriblement 25 à 30 ans parisienne yeux bleus et surtout cette opulente chevelure blonde c'est terrifiant non ne tombe pas là-dedans Charlotte ce n'est pas ton histoire pas de paranoïa s'obligeait la pensée elle appelle Grichka le chat saute sur le lit se glisse sous la couette se blottit contre elle en ronronnant comme s'il comprenait que sa maîtresse a besoin de toute sa tendresse j'éteins je n'aime pas dépenser inutilement de l'électricité et je m'allonge sur mon lit étroit lorsque j'ai emménagé ici j'aurais bien aimé en mettre un plus large sans 20 cm par exemple mais il aurait pris trop de place dans ce studio ou alors il aurait fallu sacrifier mon imposant fauteuil oh mon bureau or je tiens au deux le fauteuil quoi que défoncé et usé par le temps est idéal pour se relaxer et avoir un bureau est primordial j'aime travailler préparer mes plans d'action c'est là que je réfléchis le mieux finalement je me contente de mon vieux line place un peu cabossé je n'ai pas besoin de plus pour me sentir bien les pieds en éventail avec une grosse couette qui tient bien chaud je regrette un peu mon hésitation mon ex est de prudence de tout à l'heure elle était réveillée et j'aurais aisément pu entrer très facile chez celle-là et une fois dans les lieux je ne vais pas vous faire un dessin même en pleine nuit cela ne me pose aucun problème de pénétrer chez quelqu'un sans forcer la porte je sais trouver les mots en toute occasion je l'affirme sans fausse modestie je suis doué je vais vous faire une confidence j'ai toujours été stupéfait de la naïveté des gens et en particulier des jeunes femmes il suffit de si peu pour se les mettre dans la poche un sourire de la gentillesse de la politesse une bonne présentation que m'ont dit il n'en faut pas davantage pour inspirer confiance la jeune femme qui a eu droit à mes faveur avant-hier ne s'est pas méfier une seconde de moi il y avait pourtant de quoi à sa place j'aurais été sur mes gardes j'aurais fait attention il y a tellement de gens bizarres de malades qui en aurait nos villes et nos villages imaginez je rentre pressé chez moi et alors que les rues sont désertes un jeune type s'engouffre à ma suite dans mon immeuble je serai aussitôt sur mes gardes je me dirais qu'il y a quelque chose qui cloche je prendrai l'escalier pour monter je ne partagerai pas l'ascenseur avec un inconnu mais les filles ne sont pas comme nous il suffit de leur tenir la porte de s'écarter pour leur céder le passage d'échanger sans insister quelques banalités sur le temps pourri d'éviter les compliments lourdingues et surtout de ne pas les dévisager alors que l'envie vous en démange arrivé à son étage elle appréciera que vous ouvriez la porte et que vous lui souhaitiez une belle soirée elle répondra merci à vous aussi et croira en rester là satisfaite peut-être d'avoir tapé dans l'oeil d'un inconnu courtois je vous le dis les gens ne sont jamais assez prudents et les femmes sont d'une naïveté à l'instant où elle ouvrira la porte de son appartement elle sera surprise que le gentil et poli jeune homme la pousse à l'intérieur ça m'impuissante sur sa bouche tandis que du pied il referme la porte d'entrée la suite nette elle aussi qu'une simple formalité quand les choses sont bien préparées tout devient facile avant de ressortir décidément je ne tiens pas en place aujourd'hui je n'oublie pas de vérifier que mon matériel est bien rangé chaque chose à sa place dans ma banane dans ma poche le sac plastique chapitre 10 elle n'a pas tout compris à cette histoire de chat le tueur vient-il avec un chat errant sacrifié au préalable ou utile l'animal de compagnie de ses victimes le reportage n'était pas clair son regard croit celui de Grichka quel monstre peut prendre plaisir à égorger une aussi mignonne petite chose apparemment il s'en prend à des jeunes femmes blondes et il y a déjà eu trois victimes qui sont elles quand les a-t-il tués ou en est l'enquête de la police ont-ils des pistes des suspects sous le choc tout s'est embrouillé dans sa tête elle veut elle doit en savoir plus elle récupère son ordinateur portable au pied de son lit dans un fatras de journaux d'une tasse encore pleine de thé d'une bouteille de vin rouge presque vide d'une assiette avec le reste de pizza dont elle s'est gavée en regardant la télé quand Jérôme n'est pas là elle en profite se laisse un peu aller il est tellement maniaque à traquer le moindre désordre il deviendrait dingue en voyant ça mais tout sera impeccable à son retour nerveuse Charlotte tape trop vite gageur de elle doit s'y reprendre à trois fois avant de trouver toute une série d'articles concernant le tueur en série le premier crime remonte à la fin du mois de septembre elle s'appelait victoire Chaplin 27 ans et vivait dans un petit appartement du 13e près des Gobelins la photo qui illustre l'article montre une jeune femme splendide rayonnante blonde les cheveux ont du lait légèrement cuivrés elle était styliste dans un bureau de tendance dans une vidéo d'une voix Pénée les larmes aux yeux ses relations parlent d'une jeune femme sans histoire bien intégrée bien dans sa peau victoire était un soleil elle avait tout pour réussir et ses amis sont dévastés par ce drame il ne comprennent pas un voisin avec lequel elle a vécu un différent pour une histoire de tapage nocturne avait été placé en garde à vue ces antécédents psychiatriques plus les menaces qu'il avait formulées sur son paillasson en faisait sinon le suspect idéal du moins le premier il avait crié si fort tambourinant sur sa porte pour qu'elle sorte s'expliquer que des habitants de l'immeuble avaient appelé la police la scène avait eu lieu deux jours avant l'assassinat et bien sûr tout le désignait mais il avait été relâché faute d'éléments suffisant son alibi il était en boîte avec des amis ce soir là avec été confirmé par plusieurs personnes et semblait tenir après cela la police avait multiplié les interpellations d'un paquet de malade bien capable de commettre une pareille horreur sans le moindre résultat l'enquête de voisinage n'avait pas donné grand chose personne n'avait été repéré en train de rôder dans les parages aucun bruit suspect à leur estimé du crime un dimanche en début d'après-midi les enquêteurs s'étaient intéressés à son dernier petit copain le relation était orageuse ils avaient rompu un mois plus tôt puis c'était remis ensemble là encore c'était une impasse le copain était à Londres à ce moment-là le chat de victoire Chaplin était un tigré de 5 ans du nom de fripouille les enquêteurs avaient exploré toutes les pistes concernant ce chat jusqu'à interroger le vétérinaire le commerçant chez qui la jeune femme achetait ses croquettes et même des membres d'une association prenant l'interdiction des chats dans les villes et le retour à l'état sauvage un groupe de farfelus qu'ils avaient longuement et sérieusement malmené bref les flics pas tout j'ai le tueur avait laissé passer trois semaines avant de récidiver le deuxième crime advenu le 14 octobre un dimanche cette fois encore dans la matinée ne les avait malheureusement pas davantage fait avancer Madeleine Benedetti 25 ans habitait un deux pièces dans le Marais rue des Archives elle aussi avait un compagnon partir rendre visite à ses parents en province et un chat elle était journaliste dynamique apprécié promise à une belle carrière et très jolie blonde évidemment Madeleine avait été retrouvé dans le même état que victoire étouffé dans un sac plastique nu son chat la gorge tranchée posée sur le bas-ventre il était impossible de ne pas faire le rapprochement entre les deux massacres si bien que la piste d'un tueur en série était désormais privilégié même si personne en haut lieu ne le reconnaissait ouvertement le point le plus frappant était que ce monstre égorgeait le chat de ses victimes et il n'en n'avait pas fallu plus pour que la presse la fugue du nom des gorgeurs de chat le groupe du commissaire Clément qui était dans le brouillard en dépit d'un déploiement de force et de moyens considérables craignez l'annonce d'une troisième victime six jours plus tard si mille plissons étaient retrouvés massacrés avec son char au cours ce sac intrigue les enquêteurs selon les reporters le tueur utilise toujours le même modèle ces grands sacs très résistants qui servent pour les poubelles des rues les policiers mènent l'enquête auprès des agents municipaux pour savoir si des vols de ça ont été signalés dans tel ou tel quartier de Paris un moment l'un d'eux a même été soupçonné pour l'instant les recherches n'ont rien donné les psy eux faisaient le tour des plateaux de télévision pour expliquer que le choix du sac où est imprimé en grosse majuscules noires vigilance propreté n'était pas anodin comme l'avait dit l'un d'eux l'utilisation d'un sac poubelle peut signifier un désir du tueur de châtier la femme considérée comme un pur il la désacralise ils évoquaient la fascination des hommes pour les chats depuis l'antiquité égyptienne sur le site de Libération l'un d'eux expliquait très sérieusement que ce n'était pas un hasard si les chats qui avaient été sacrifiés étaient des mâles et qu'ils aient été posés sur la chatte veuillez me pardonner le terme des victimes résume toute la symbolique de l'assassin c'est la revanche du masculin sur le féminin a une époque où le mal perd sa position dominante la journaliste qui recueillait ses propos soulevés à sa suite un point crucial et si l'enquête révèle que ces chats étaient castrés quel serait alors la problématique du tueur ce à quoi le chercheur répondait doctement dans ce cas on atteindrait le paroxysme de la revanche du mal sur la femelle castratrice l'impuissant exprime ainsi toute sa puissance retrouvée Charlotte laisse échapper à un petit rire nerveux battant parce que ces propos lui semblent ridicules mais parce qu'elle se remémore que son Grichka lui aussi perdu sa virilité impuissant sans couille sa Mustel en lui passant la main entre les pattes de derrière il n'apprécie pas et saute du lit sa gai était forcée l'abandonne vite tandis qu'elle repasse en revue les articles sur le Calvaire infligés ou jeune femme ces trois jeunes femmes sont de son monde c'est-à-dire branchée indépendantes elle pourrait être ses amis même âge super job petit copain beau et amoureux des vignes qui s'annonçaient formidables elles avaient sans doute les mêmes centres d'intérêt si ça se trouve elle a croisé l'une ou l'autre à un vernissage à une avant-première dans le tournoi de la vie parisienne il faudrait qu'elle vérifie si la journaliste n'est pas dans ses contacts s'il existe des liens entre ces trois malheureuses filles et elles à assouvir sur ce que représente des femmes comme nous se dit-elle sans même se rendre compte qu'elle s'associe spontanément aux trois victimes toute son blondes et ont un chat se répète tel comme moi Grichka n'a pas filé bien loin quand elle l'appelle il bondit comme à son habitude sur ses cuisses il s'y love trouve son confort ferme les yeux attendant les flatteries de sa maîtresse c'est bon de le caresser de l'entendre ronronné de le voir frotter sa petite tête les yeux mi-clos contre sa poitrine tu es le plus intelligent du monde murmure tel l'idée épouvantable qu'un tueur de jeune femme blonde rode dans la ville que ce soir peut-être une autre femme est en péril s'insinue dans son esprit elle a beau la repoussé s'obliger à penser à tout autre chose l'idée revient sans cesse insidieuse insistante de plus en plus présente crois en elle la pensée qu'elle pourrait être la prochaine victime du monstre si forte soudain qu'elle en a le souffle coupé Grichka la regarde inquiet elle le rassure la tire contre elle c'est pas grave assure-t-elle ça va passer même ça ne passe pas au contraire ça l'emporte cette absurde il en existe des dizaines des blondes qui ont un chat mais une comment ne pas faire le lien entre ce sadique en liberté et cette menace qu'elle s'en pesée sur elle et qui la tient éveillé depuis des heures ce jour serait-il vraiment le dernier de sa vie un bruit fait tressaillir Grichka il dresse les oreilles en alerte elle a entendu aussi le claquement de la porte d'entrée en bas dans le hall sonore puis des pas dans l'escalier de l'immeuble dans le silence de la nuit tous s'entend le chat lui échappe et va se réfugier sous le lit cachez-la il miaule plaintivement comme un avertissement à sa maîtresse il a senti un danger et la prévient à ce moment précis à 3h52 du matin alors que dehors la pluie frappe de plus en plus fort sur les volets clos de la chambre l'horreur s'impose à elle et si elle était celle que l'égorgeurs de chats a choisi comme prochaine victime les bruits de pas dans l'escalier se sont arrêtés mais elle n'a pas rêvé quelqu'un est entré dans l'immeuble et a commencé à monter sans prendre l'ascenseur l'immeuble est quasiment désert ce week-end et ce n'est pas le vieux monsieur du deuxième qui rentrerait ainsi en pleine nuit il y a quelqu'un dans l'immeuble je veux être franc avec vous j'aime beaucoup le mot proie ces jeunes femmes sont effectivement des proies mais proie moi je suis le chasseur prédateur hors pair ce mot je le revendique d'autant plus qu'il fait si peur une précision importante mais proie ne sont pas choisis par hasard ou sur un coup de tête parce que j'aurais un jour croisé une jeune beauté blonde et que j'aurai été saisi d'une pulsion irrépressible je n'emploie jamais le terme d'assassinat ou tout synonyme du même genre meurtre crime etc que j'ai pu lire dans la presse je prends beaucoup de plaisir à accomplir ma tâche et j'y mets beaucoup de soins une chose est certaine je ne suis pas comme ce violeur de la Sambre dinoscala qui n'a pas su s'arrêter à temps et qui maintenant pleurniche et demande à être soigné ce type morripile a toujours justifié ses actes en parlant de pulsion qu'il était incapable de maîtriser un peu de pudeur et d'honnêteté monsieur dinosca la vous devez assumer la tête haute au lieu de vous cacher derrière une pseudo maladie mentale je ne crois absolument pas à ces histoires de pulsion dont parle si facilement les avocats mais les journalistes pour ma part en tout cas mes actes sont résonnés et étudiés programmés parler de pulsions serait une excuse pitoyable je ne suis pas malade j'assume parfaite conscience ce que je fais aucune pulsion vous pouvez en juger à ma façon de choisir mes proies mes décisions sont le fruit d'un long et minutieux travail d'enquête bien sûr toutes mes élus sont blondes les journaux l'ont assez répété mais n'allez pas croire que la première blonde décolorée aux cheveux filasse face l'affaire je recherche des femmes aux qualités très particulières exceptionnel des femmes de bonne condition avec une bonne situation des femmes qui travaillent pas des sautes au foyer mais belle rasées pure des princesses aux cheveux d'or célibataire aussi avec un chat ce critère pourrait sembler le plus difficile à respecter vu que je ne suis pas vétérinaire ne pensez-vous c'est un jeu d'enfants mon terrain de chasse favori les supérettes les commerces de proximité Carrefour Market Monoprix et plus rarement les Leader Price et les Franprix qui n'attirent pas ma clientèle ces filles là font leurs courses en fin de journée ou le week-end il est facile de les repérer quand elles achètent de la nourriture pour leur animal adoré j'en ai passé du temps dans les rayons pour animaux mais quelle jouissance quand le chasseur trouve une perle rare l'enquête peut commencer il faut trouver où elles vivent leur situation de famille mariée avec des enfants ça le fait pas forcément l'accessibilité à leur domicile leurs habitudes leurs horaires des quantités de détails qu'il serait beaucoup trop long dénumérer ici c'est ma cuisine mais plus j'en apprends sur elle mieux je me porte c'est tellement jouissif de disséquer au scalpel la vie le quotidien de mes proies je vous assure que c'est un travail de longue haleine il y en a de la perte je l'estima 95% je suis parfois tombé sur des merveilles auxquels j'ai dû renoncer cela ne fait une Capène plus d'un an que j'ai débuté matraque et j'ai déjà sélectionné une dizaine de candidates parfaites quelle satisfaction quand j'ai enfin pu commencer avec victoire ah victoire c'était un ange et avec un appareil prénom je ne pouvais pas débuter avec une autre une jeune femme superbe même si elle n'était pas très grande je dirais un maître 65 j'admirais ces longs cheveux blonds et bouclés son petit nez retroussé lui donnait un aspect mutin qui n'était pas pour me déplaire victoire avait un sourire magique le regard d'un bleu profond et pétillant c'était une jeune femme pleine de vie curieuse avide de nouveautés avec moi elle a été servie je ne pouvais pas trouver mieux pour débuter en plus de ce magnifique prénom c'est à elle et à la joie qu'elle m'a procurée que je songe tandis que je marche dans les rues sombres humides et déserte à présent je suis sur les lieux il n'y a pas d'heure pour les braves quand je suis entré dans son immeuble il faisait encore nuit noire la porte m'a échappé des mains et le bruit a résonné dans la cage d'escalier plongée dans l'obscurité je trouve l'interrupteur et j'allume je monte par l'escalier chapitre 11 il y a dans la ville un malade qui rôde et Charlotte en est certaine maintenant il est ici il monte il vient pour elle Charlotte éteint la télé ne laisse allumer que la petite lampe sur sa table de chevet le reste de l'appartement est plongé dans le noir le couloir est un tunnel inquiétant où il faudrait qu'elle se lance pour aller surveiller le palier par le Huiton mais aux aguets dans son lit elle ne trouve pas le courage de bouger sous la porte d'entrée brillant raie de lumière venu de la cage d'escalier il y a bien quelqu'un il est déjà au premier calcul peut-être devrait-elle tout allumer faire un maximum de bruit qu'il sache qu'il ne dort pas qu'il ne pourra pas la prendre par surprise qu'il croit qu'il n'est pas seul qu'ils comprennent qu'elle est prête à se défendre l'agitation dans l'appartement l'alerte et le ferait fuir mais elle préfère rester dans la pénombre réfugiés dans son lit ne laissait que la petite lampe qui éclaire faiblement la chambre surtout ne pas bouger ne pas faire de bruit il pensera que l'appartement est vide passera son chemin et se trouvera une autre victime elle se sent plus en sécurité de cette façon si on ne la voit pas si on ne l'entend pas si elle devient invisible il ne viendra pas même la lumière de la chambre est de trop sa main cherche le fil électrique de la lampe de chevet elle trouve l'interrupteur et état car maintenant après ce qu'elle a découvert à la télé a pris sur Internet elle est convaincue qu'elle est en danger en très grand danger ce n'est pas une simple intuition c'est une certitude et ce danger elle va devoir l'affronter c'est imminent ou puisera-t-elle la force de lutter il approche elle entend séparaisonnée dans la cage d'escalier comme une marche inexorable vers elle au bruit elle estime qu'il a atteint le deuxième combien de temps lui reste-t-il avant qu'il ne se présente à son étage une quinzaine de secondes à peine moins peut-être que va-t-il faire sonner frapper tentez de forcer la serrure enfoncer la porte qui ne résistera pas à un puissant coup d'épaule pourquoi bon Dieu n'a-t-elle pas changé la serrure et s'il avait la clé de l'appartement elle sera sa prochaine proie elle tremble transpire à le souffle coupé ses forces l'abandonnent ces résistances cèdent elle se voit livrée à cet homme un placable violet torturé soumise à sa force et à sa violence une image lui s'auto visage elle perdant son souffle la tête prisonnière d'un vulgaire sac de plastique que faire bien sûr elle luttera mais il finira par prendre le dessus petit à petit les monstres sont toujours les plus forts elle va mourir elle ne veut pas mourir elle devrait appeler mais qui les flics oui oui vite elle saisit le portable glissé sous l'oreiller c'est le 18 le 17 le 911 elle ne sait plus elle compose le 17 si ce sont les pompiers ce sera pareil elle hurlera suffira qu'on vienne la sauver vous avez appelé la police veuillez ne pas quitter vous avez appelé la police veuillez ne pas quitter un terminablement le répondeur répète la même litanie Charlotte perpience personne ne répond les flics sont aux abonnés absents elle raccroche d'un geste rageur de toute façon c'est connard ne l'aurait pas prise au sérieux qu'est-ce qu'elle l'aurait dit qu'elle est blonde qu'elle a un chat qu'elle a entendu des bruits suspects dans l'escalier qu'il monte pour l'assassiner qu'il ressemble aux trois autres filles qu'elle est certaine d'être la prochaine sur la liste du tueur parce qu'il est écrit qu'elle doit mourir aujourd'hui il la prendrait pour une mythomane lui dirait de se calmer ils enverraient peut-être une patrouille tournée dans le quartier histoire de dire qu'ils ont fait quelque chose plus tard bien trop tard Charlotte compose à nouveau le 17 cette fois il se occupait elle en rage pendant téléphoner à Jérôme lui expliquer pourquoi il lui manque tant cette nuit il lui dira quoi faire avec le décalage horaire il est peut-être déjà levé ce serait si simple de l'avoir en ligne pourquoi l'a-t-il abandonné alors qu'elle a tant besoin de lui dans ses bras elle serait à l'abri en sécurité s'il avait été là jamais elle ne se serait souvenu de cette histoire débile de Marrakech elle dormirait à l'heure qu'il est carl est stupide cette histoire et elle elle est totalement idiote de lui accorder un tel crédit elle tente de se convaincre en vain fébrilement elle compose son numéro Jérôme est au bout du monde bon Dieu pourquoi a-t-il fallu qu'il parte ce week-end elle le connaît par cœur l'amour de sa vie d'abord il plaisantera prendra-t-il un jour les choses au sérieux sa Gastel mais quand il réalisera sa panique il lui dira gentiment qu'elle s'affole sans raison qu'elle ne risque rien qu'il faut qu'elle dorme que tout à l'heure quand elle se réveillera tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir qu'il aime et qu'il rentre bientôt ce sera si bon d'entendre sa voix à la cinquième sonnerie la boîte vocale s'enclenche vous êtes bien sur le portable de Jérôme Verdier merci de laisser un message je vous rappelle au plus vite elle dit simplement appelle-moi vite mon amour j'ai besoin de toi elle ne sait si c'est d'avoir entendu la voix aimer et familière mais d'un coup comme par miracle elle sent s'apaiser la peur panique qu'il la faisait trembler elle reprend le dessus la situation est loin d'être désespérée l'appartement est fermé à clé elle est réveillée et dans l'hypothèse peu probable où il parviendrait à entrer elle est déterminée à se défendre elle retrouve une respiration normale son cœur ne bat plus à 1000 à l'heure ce dimanche ne sera pas celui de sa mort se promettait je t'aime dit-elle à haute voix en pensant à Jérôme elle compose à nouveau le 17 occupé de rage elle jette le téléphone à travers la pièce je n'ai pas pu résister je suis bien corrigible il a fallu que j'y retourne comme je ne suis pas très loin je suis venu en voisin cette fois j'ai enfilé des Rangers avec ses grosses chaussures au pied je ne crains pas les flaques d'eau en revanche elles font un bruit du diable dans l'escalier en chaîne de l'immeuble je pourrais marcher sur le tapis mais j'aime bien le Martel mon régulier de mes semelles cloutées sur le bois si elle ne dort pas comme je le suppose puisque j'ai vu en arrivant devant son immeuble que les fenêtres de sa chambre étaient toujours allumées elle doit m'entendre je prends un léger risque en venant ici alors que j'ai programmé mon intervention plus tard dans la journée et j'ai parfaitement conscience que je fais une entorse à mes règles de prudence mais de temps à autre un peu d'adrénaline fait du bien convenais-en mes amis je me demande ce qui lui arrive pour qu'elle soit encore éveillée à cette heure il n'y a que les fêtards les travailleurs de nuit les prostituées ou les gens comme moi qui n'ont besoin que de très peu de sommeil qui veillent ou enfin les angoissés comme elles ne figure dans aucune des quatre premières catégories je me demande ce qu'il a tracasse à ce point je dépasse le deuxième étage ou vite un vieillard sourd comme un pot lui le bruit de mes pas ne risque pas de le réveiller à l'instant précis où je pose le pied droit sur son palier la cage d'escalier est plongée dans le noir cela ne me gêne pas au contraire j'aime évoluer dans l'obscurité totale cela me rappelle le temps ou ma maman adorée m'enfermait dans la cave de notre maison sans lumière il m'est arrivé d'y rester deux jours de suite sans manger ni boire et sans jamais me plaindre si j'étais là c'est que je devais le mériter je possède toujours cette maison à Talence en banlieue bordelaise malheureusement avec cette vie de fou que nous avons à Paris je n'ai que rarement le bonheur d'y aller ne serait-ce que pour vérifier que maman est toujours là dans la cave cela doit bien faire 10 ans qu'elle n'a pas bougé la dernière fois que je l'ai vu j'ai trouvé qu'elle avait un peu maigri ne faites pas les gros yeux je plaisante passez votre chemin si vous n'avez pas compris que j'aime la plaisanterie dans la vie j'en fais une règle il faut avoir de l'humour et j'apprécie beaucoup les gens qui en ont je dois admettre que victoire il est deux autres en ont cruellement manqué elles n'ont pas réagi à mon humour et aux quelques blagues certes un peu potable dont je les ai gratifié quand elles avaient la tête dans le sac leur attitude m'a un peu déçu je souhaite que celle-là soit plus réceptive je monte les dernières marches dans le noir complet pour l'instant je reste invisible un peu en retrait au cas où il viendrait à ma jolie blonde la curiosité de regarder par l'oeil ton chapitre 12 sous la porte d'entrée ou la lumière s'est éteinte depuis de longues minutes aucun bruit ne parvient de la cage d'escalier Charlotte se détend ce n'était qu'un voisin qui est rentré tard ou si c'était un étranger il est parti peut-être même n'y avait-il personne bien sûr elle ne dormira pas tout de suite elle restera attentive mais elle a le sentiment d'être sorti d'affaires fausse alerte se réjouit elle est-elle bien sûr d'avoir entendu quelque chose vu de la lumière elle commence à en douter l'immeuble semble si tranquille toute cette agitation est le fruit de son imagination fais gaffe tu vas devenir dingue il lui suffit maintenant de penser à Constance cette nuit-là elle est sans doute la plus beau et des quatre copines je fais m'éclater ce soir avait-elle annoncé quand elles avaient quitté leur Riad quelques vers avaient suffi mais heureusement constance à l'alcool gay elle riait de tout et n'importe quoi trouvait très excitant de s'enfoncer dans les ruelles sombres de la médina et se moquait de les reins qui est de Charlotte c'est avec un grand sourire qu'elle avait pris la place de Sylvia affalé sur la chaise en face du voyant tu me chatouille c'était elle exclamer riant de plus belle quand il lui avait pris la main ça va mal finir avait chuchoté Sylvia Charlotte tu as vu la tête du mec le voyant possède un regard noir sur la jeune femme ivre quand il avait ordonné maintenant tu te calmes si tu continues tu sors de chez moi compris constance l'avait regardé déboussolé avec un sourire nié mais il était impressionnant et elle n'avait pas répliqué pourtant il n'était pas très grand son physique était assez quelconque ses vêtements ordinaires mais il est Manet de lui quelque chose sa force irradiait tant qu'il en était presque inquiétant peut-être à cause de son regard insistant qui ne vous lâchait pas bon on peut commencer avec repris le voyant dans le silence général cette nuit là constance avait appris qu'elle tombait enceinte à la fin de l'été à l'époque il n'y avait personne dans sa vie malgré toute cette tentative bien qu'elle soit très jolie elle n'arrivait pas à garder un copain beaucoup plus qu'un mois Sylvia avait une explication elle est vraiment trop bécasse les mecs se lassent dès qu'elle ouvre la bouche soit pas méchante elle tombe mal c'est tout la vérité Charlotte qui n'aime pas les perfidis entre filles Sylvia ne s'était pas démonté c'est toujours gentil Charlotte mais reconnais que Constance c'est quand même la ravissante idiote Charlotte n'avait pas trop su quoi répondre pour défendre son ami en tout cas les prédictions du voyant étaient pour constance inattendu et inespéré et vous savez avec qui avait-elle demandé en ouvrant de grands yeux son prénom commence par un a avait affirmé l'homme d'un air énigmatique je le vois il est grand et brun et bon oui mademoiselle il a bonne vue avait murmuré Carole en se retenant de rire s'attirant un regard furieux du voyant constance était aux anges je vais baiser les filles c'était de l'écrit exalté par l'alcool il est jamais trop tard pour bien faire avec plaisanté Sylvia les filles ne se cachaient plus pour rire de bon cœur constance faisait le V de la victoire l'ambiance était à nouveau légère même le voyant souriait finalement cette vie était drôle l'homme avait repris la parole je vois aussi de l'argent tu vas en gagner beaucoup plus rien ne pouvait retenir constant elle avait levé les bras en exultant j'adore le fric merci Momo ton copain est super c'était elle exclamé déclenchant l'hilarité générale ce n'est pas mon copain avait répondu le jeune homme il fronçait les sourcils l'air soudain grave vous ne devriez pas plaisanter ça les mektoub est un grand qui un grand flic avec chuchoté Charlotte pour ses copines mais Mohamed l'avait entendu Nintendo avait-il dit dans ton sévère c'est très sérieux il faut respecter ces choses sinon tu auras des ennuis Charlotte c'était contenté de hausser les épaules qu'est-ce qu'on avait arrivé avec toutes ces bêtises se rappeler Sylvia au début mais ensuite ensuite il était venu le tour de Carole et les choses avaient commencé à se gâter Charlotte frissonne à se souvenir quand soudain le raid de lumière reparaît tout au bout du tunnel sombre il y a vraiment quelqu'un là dehors de nouveau la panique qu'elle avait maîtrisé les trains presque sans s'en rendre compte elle compose le numéro de Jérôme et la terriblement besoin de l'entendre de confier sa terreur mais à la cinquième sonnerie c'est encore la messagerie qui se déclenche Charlotte ne comprend pas Jérôme répond toujours d'habitude une voix d'automates indique qu'elle n'a pas laissé de message elle compose une deuxième fois le numéro et toujours sa messagerie elle prend une grande inspiration et dit le plus calmement possible mon amour rappelle-moi vite très vite s'il te plaît il va s'inquiéter réalise-t-elle aussi elle ajoute tout va bien je t'aime tu me manques je voulais juste t'entendre elle ne peut rester ainsi démunis il faut qu'elle parle à quelqu'un mais ses amis doivent dormir à cette heure et c'est surtout la crainte de leur réaction qu'il a retient elle les connaît par cœur ses copines Carole sera complètement dans le cirage et se retiendra de lui raccrocher au nez en râlant que c'est pas une heure ce forcera l'écouter en pensant qu'elle débloque mais qu'est-ce que tu as encore inventé arrête de délirer c'est n'importe quoi tu nous raconteras ça tout à l'heure au brunch d'accord l'imagine déjà pester derrière son dos cette pauvre Charlotte elle devient vraiment parano quand à Constance n'en parlons pas elle éclaterait de rire d'emblée elle est incapable de prendre quoi que ce soit au sérieux de toute façon constance et comme les autres elle ne pense qu'à elle et elle est tellement bêta Charlotte en est malade aucune de ses amis ne traversera jamais Paris pour lui venir en aide au mieux elle lui diront de prendre un taxi pour les rejoindre ou de s'enfiler un somnifère elle feront moins les malignes quand elles apprendront que j'ai été assassiné s'emporte Charlotte quoi si ça se trouve elle s'en on pareil j'irai pas à leur bonne sur la con déclare-t-elle le tour quelles ailles se faire voir au moins dans cet appartement et elle se sent en sécurité dehors qui sait ce qui peut arriver elle va téléphoner à son père il viendra c'est certain même de ça mais non il est malade du coeur elle ne peut pas faire une chose pareille il s'inquiéterait pour elle se précipiterait imagine qu'il fasse un infarctus elle ne se le pardonnerait jamais plus tard dans la matinée peut-être si ça ne passe pas en dernier extrémité Maxim son copain au mot voilà la bonne idée lui il comprendra il a courir en plus il n'habite pas très loin rue Notre-Dame-des-Champs vite vite il décroche à Maxime s'exclame-t-elle avec soulagement non madame ce n'est pas maxime répond la voix d'une femme sortant du sommeil Charlotte s'en moque elle insiste maxime est là il n'y a pas de Maxime ici se fâche la femme et ce n'est pas des heures pour déranger les gens laissez-moi dormir et elle raccroche Charlotte s'est effectivement trompé de numéro dans son affolement elle a appelé celui qui est au-dessus de Maxime dans la liste madame Marson la représentante du syndic de l'immeuble Maxime ne répond pas évidemment il est de sortie et rentrera pas d'heure comme tous les samedis soirs elle en pleurait lui non plus n'en a rien à faire d'elle Charlotte laisse malgré tout un message j'ai besoin de toi rappelle-moi elle rappelle le numéro de la bonne femme du syndic tant pis elle a trop besoin de parler à quelqu'un n'importe qui la communication coupe à la première sonnerie s'énerve Charlotte elle a éteint son téléphone elle pourrait aller frapper chez un voisin mais l'immeuble est vide ou presque ce week-end départ en vacances oblige elle fait mentalement le tour des cinq étages elle est sûre qu'elle reste la seule habitante avec le vieux monsieur du deuxième ce matin elle a entendu partir la famille de l'appartement voisin et elle est certaine que ceux qui occupent tout le premier sont également absents avec leurs quatre gosses ceux du quatrième elle n'en est pas certaine au cinquième il n'y a que deux chambres de bonnes encore occupé les autres servent de débarras à l'idée de monter jusque là elle frissonne reste le vieux monsieur en dessous mais il est sourdingue le pauvre avant qu'il ne l'entende réagisse et se lève elle sera morte mille fois elle pourrait tenter de fuir l'immeuble en courant le plus vite possible oui mais s'il est dans l'escalier elle ne peut pas prendre ce risque et la boue se creusait la tête pour l'instant elle ne peut compter que sur elle-même le mieux serait de demeurer en sécurité ici sans ouvrir à personne d'un coup elle réalise qu'elle ne peut pas rester ainsi prostrée dans son lit comme une saute attendre une aide tombée du ciel il faut qu'elle se secoue on ne va pas se laisser faire un bon grischka chapitre 13 Charlotte se sent soudain pleine d'audace et de détermination il faut qu'elle sache qu'elle voit elle rallume la lampe de chevet s'engage dans le couloir progressant à tâtons la main gauche glissant le long du mur dans la faible lumière qui vient de la chambre elle avance sur la pointe des pieds s'efforçant de ne faire aucun bruit son pied but sur le tapis du couloir elle trébuche tente de trouver appui contre le mur sa main rencontre la porte entrouverte de la salle de bain elle perd l'équilibre se rattrap au guéridon tombe en entraînant la petite table le vacarme lui semble assourdissant aplat ventre sur le parquet elle ne bouge plus attentive à tout plus aucun bruit mais la lumière filtre toujours sous la porte preuve qu'il y a quelqu'un dans l'escalier peut-être est-il arrivé à son étage il a forcément entendu sa chute il sait qu'elle est là et il attend immobile et silencieux elle se relève elle s'est fait mal au coude elle le frotte Brian graff le plus doucement possible elle entre dans la cuisine ouvre le tiroir du haut là faisons bien attention à ne pas entre choquer les autres ustensiles elle saisit le grand couteau à viande salam fine lui dans les lumières qui monte de la rue l'arme en main elle s'approche de la porte elle voit briller le elle devrait regarder mais au dernier moment le courage lui manque elle a trop peur d'affronter la réalité et si elle se retrouvait nez à nez avec le tueur c'est au-dessus de ses forces elle ne pourrait retenir un hurlement elle en est sûr le silence est au total sa main gauche explore la paroi de la porte et trouve la clé glissée dans la serrure Charlotte la tourne délicatement d'un demi-tour jusqu'à son maximum et la maintient fermement dans cette position s'il possède la clé de chez elle étant d'y pénétrer elle résistera de toutes ses forces il ne pourra pas ouvrir Charlotte colle son oreille au battant derrière elle croit percevoir comme un souffle rock et inquiétant elle voudrait demander s'il y a quelqu'un hurler partez où j'appelle la police mais les mots refusent de sortir elle se taire dans le silence elle réalise que d'un puissant coup d'épaule un homme déterminé pourra faire céder la porte elle sert le couteau Grichka s'approche se frotte à ses jambes nues miaule du pied elle le repousse il revient va-t'en le gros chat n'obéit pas il reste collé à elle si l'homme attaque il l'encombrera elle n'a d'autre solution se penche pour l'attraper le jette sans ménagement dans la cuisine juste derrière elle et tire la porte Grichka miaule gratte rageusement avec ses pattes reste là pour se débarrasser de son chat elle a dû lâcher la clé pendant quelques secondes il lui semble l'avoir entendu teintée il essaye d'ouvrir dans un réflexe désespéré Charlotte reprend la clé tourne bloque la serrure juste à temps elle est contente d'elle des gouttes de sueur lui piquent les yeux elle les essuie de la main qui tient le couteau avec ça elle saura se défendre alors elle rassemble son courage et regarde par le temps elle se sent plus vaillante maintenant que la lutte est engagée le palier est toujours éclairé mais il n'y a personne la lumière s'éteint d'un coup elle croit entendre se refermer la porte tout en bas dans le hall d'entrée elle se précipite à la fenêtre de la cuisine pour regarder dans la rue elle se penche à perdre l'équilibre observe à droite à gauche après de 5 heures du matin la rue lui en dessous la pluie et vide non une silhouette s'éloigne à l'angle du pâté de maison et disparaît un homme lui semble-t-il qui porte un bonnet et une veste sombre peut-être un blouson difficile à dire d'où elle est la lumière blafarde des lampadaires la pluie fine les ombres sur les façades tout a un aspect inquiétant c'est lui se dit-elle le cœur battant à tout à l'heure il s'en va elle l'a vaincu elle en est certaine il a senti sa détermination et à renoncer elle va se servir un grand verre d'eau fraîche la Valda très à ses pieds Grichka indifférent termine sa gamelle de croquettes puis lape son bol d'eau et la reprit confiance elle aussi il n'est que 4h46 alors loge Conrad shop de la cuisine fichu horloge qui lui a coûté un bras et dont il faut changer les piles tous les quatre jours mais elle est si belle avec New York inscrit sous les aiguilles cette journée affreuse est loin d'être terminée encore 19h à tenir si les parties est-ce que cela veut dire qu'il ne reviendra plus elle voudrait s'en convaincre je vais gagner promet Charlotte à Grichka en le couvrant de caresses et de bisous pour se faire pardonner de l'avoir enfermé dans la cuisine c'est pour notre bien à tous les deux lui murmure tel s'il me tue il dégorgera mon bébé chéri et ça maman ne veut pas Grichka ronronne de plaisir décidément je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête mais c'est le jour des hésitations j'ai encore hésité pas longtemps mais j'ai hésité et si au lieu d'attendre leur prévu je m'occupais d'elle maintenant je l'avoue l'envie m'a plus que titillée ça frémissait en moi j'ai rallumé la lumière dans la cage d'escalier pour regarder la serrure je l'ai déjà étudié de près et je sais que je pourrais la faire sauter très facilement grâce à mon kit de crochetage 9 crochets pic pour la modique somme de 25 euros 99 sur Internet qui ne quitte jamais ma banane ensuite tout aussi facilement j'aurais fondu sur ma proie j'allais m'avancer quand j'ai entendu le bruit derrière la porte un objet qui tombait elle n'était pas couchée ça ne m'a pas inquiété plus que cela pardonner mon absence de modestie mais ce n'est pas une jeune femme de 50 kg qui pourrait résister à mon quintal tout en muscle en réalité 90 kg et 250 de grammes lors de ma pesée matinale quotidienne un léger excédent pourtant je veille à ne pas dépasser les 90 depuis tout petit j'ai une mauvaise tendance à l'embonpoint que maman avait mangé de corriger à 16 ans je pesais 120 kg et maman pour me secouer avait raison de me traiter de gros tas de merde parfois heureusement aujourd'hui grâce à une pratique intensive du sport et de la musculation je conserve mon poids de forme mais si ma princesse est encore debout c'est que quelque chose ne va pas je crains que dans son état nervosité méfiance que sais-je elle n'ouvre pas je reviendrai plus tard après tout je ne suis pas pressé j'ai toute la journée devant moi je me suis éclipsé ce bruit a été comme un rappel à l'ordre je me suis souvenu de cette phrase que répétait mamie avant l'heure c'est pas l'heure j'ai des règles et j'entends m'y tenir sans aucune exception mon intervention n'est pas programmée pour maintenant je reviendrai plus tard selon ce qui est prévu c'est à dire en pleine journée modifier ses plans et agir sur un coup de tête et dangereux je vous l'ai déjà dit et puis je ne voudrais pas avoir à me montrer violent pour la faire taire je déteste la violence je l'évite au maximum [Musique] je me permets de donner ce conseil ne vous laissez jamais porter par l'improvisation suivez toujours votre plan tel qu'il a été établi j'ai continué mon envie de passer à l'acte et je suis parti à l'instant même où la lumière s'éteignait la conclusion dans ce que meilleur chapitre 14 il est 5h18 il faut absolument qu'elle dorme un peu pas longtemps une heure c'est le répit dont elle pense disposer avant qu'il ne revienne mais pourquoi reviendrait-il le monstre a passé son chemin elle l'a vu partir c'est leur tardive et cette nuit sans sommeil qui lui donne des idées noires elle ne parvient pas à oublier les mots du voyant de Marrakech qu'est-ce qu'elle lui en veut à ce sale bonhomme il fallait vraiment qu'elles aient perdu la tête cette nuit là pour suivre ce Mohamed quand tu étais venu le tour de Carole les filles étaient calmées et attentives leur ami allait se marier un mois plus tard forcément il serait question de ça l'homme avait paru hésité c'était presque excusé je ne sais pas si je dois te dire ce que je vois mais si voyons je veux savoir avec fanfaronné la future mariée tout sourire tu es sûr mais oui où sont les épaules le sorcier avait annoncé d'une voix grave je vois que ton mariage ne tiendra pas tu divorceras dans deux ans après un moment de stupeur Carole avait fait l'amour ericanet n'importe quoi elle avait sorti ses 100 euros d'un air piqué au vif et était allé s'asseoir dans le fond un peu dégrisé la mine boudeuse constance fronçait les sourcils après ce qu'elle venait d'entendre les prédictions la concernant n'étaient-elles pas du pipeau Charlotte l'avait sèchement Raboué on s'en fout de tes histoires de jambes en l'air regarde dans quel état et Carole Carole était une grande sensible et ce mariage devait être le plus beau jour de sa vie les préparatifs stupéficiaient Sylvia il a tout programmé c'est dingue à croire que cette fille n'a toujours eu qu'un but dans la vie se marier avec un mec beau riche et qui sera au petit soin avec elle femme au foyer comblé arrêter de bosser c'était son rêve le rêve avait pris un sale coup avec cet oiseau de mauvais augure rentrer en France Carole avait ri de l'incident avec Pierre son amoureux et l'avait vite oublié leur mariage un mois plus tard fut de la vie de tous particulièrement réussi dans le salon du voyant l'ambiance était plombée les filles n'avaient pas apprécié son manque de tact bon fini la rigolade avait tranché Charlotte pour ma part pas question de me prêter à cette mascarade les prédictions de ce guignol je m'en fous comme de l'an 40 pas question de filer 100 euros de plus à ses 12 escrocs elle avait pressé ses copines de quitter 7 endroits à la con et toute cette élevée troublée et pressé de passer à autre chose Charlotte toisel voyant avec une moue pleine de mépris l'homme soutenait son regard le noir ce qui lui avait dit ensuite lui revient aujourd'hui comme un uppercut tant pis elle veillera jusqu'à minuit s'il le faut mais elle se sent tellement épuisée il suffirait qu'elle ferme les yeux quelques secondes pour que le sommeil l'emporte une heure pas davantage se promettait elle mettra l'alarme sur son portable pour se réveiller je suis perfectionniste et fier de l'être je le suis dans ma vie quotidienne dans mon métier et évidemment dans cette nouvelle mission qui me procure tant de satisfaction comme je vous l'ai expliqué je choisis mais jeunes femmes à l'issue d'un long travail certes assez fastidieux mais très précis c'est pour cette raison que je connais plus de 95% d'échec j'ai pu faire le calcul car je note tout avec précision 96,37%. vous le constate et j'ai beaucoup de déchets mais cela va avec le degré de perfection que je m'impose dans cette tâche prenons par exemple ma première proie non Chaplin prénom victoire né le 16 janvier 1991 à Colmar dans le Haut-Rhin une Alsacienne je précise d'ailleurs que c'est à cause de son prénom qu'elle est passée en tête de liste que mon dit en politique soit dit en passant à l'inverse de beaucoup de jeunes de mon âge bientôt trentenaire je m'intéresse de près à la politique parfois je me dis que je me lancerai un jour pourquoi pas je suis un garçon ambitieux et ne m'interdis rien victoire Chaplin n'était pourtant pas la première que j'avais repéré mais je pense qu'à ma place vous auriez fait le même choix je vous explique j'avais déjà recueilli toutes les informations nécessaires sur la dénommée Madeleine Benedetti et il ne me restait plus qu'à attendre le bon moment mais finalement Madeleine a dû attendre son tour et laisser la première place à victoire je ne suis pas supertitieux mais ferme mes premiers pas avec une beauté prénommée ainsi me semblait le gage d'une aventure entamée sous les meilleurs hospices reconnaissez que victoire ça une autre gueule que Madeleine je l'avais repéré le samedi 24 mars à 10h35 au Monoprix 125 boulevard Vincent-Auriol 75013 Paris elle était accompagnée d'un garçon qui visiblement était son ami j'ai supposé qu'il se prénommait Emmanuel car elle l'appelait Manu à tout bout de champ Manu et si je faisais une salade de tomates Manu tu veux des bananes Manu par-ci et Manu par là elle a immédiatement attiré mon attention à cause de sa chevelure admirable de longs cheveux blonds de ce blond vénitien si rare délicatement ondulé je ne pensais plus qu'à y glisser mes doigts j'ai observé que les cheveux blonds sont en général plus fins et plus soyeux que les autres c'était une vraie beauté un ange tombé du ciel et l'éclipse est presque Madeleine je le reconnais j'étais ébloui j'ai même eu un bref moment de stupeur où je suis resté pétrifié sur place mais curieusement personne n'a remarqué j'ai croisé les doigts genre tremblais et comme par miracle sans cette fois demander la vie de Manu elle a mis dans son chariot 3 boîtes de pâté pour chat les plus chers du rayon il m'a ensuite suffit de les suivre et sont entrés dans un immeuble à deux rues de là et il ne m'a pas fallu beaucoup d'efforts pour découvrir qu'ils ne vivait pas ensemble c'était plus qu'un bon début mais je me forçais à rester calme à ne pas m'emballer car j'avais déjà connu bien des désillusions avec des sujets pourtant tout aussi prometteur je me rappelle par exemple une fabuleuse créature croisée près de Daumesnil une blondeur de gravure de mode son animal de compagnie n'était pas un chat mais un de ses chiens minuscules qui préférait la pâtée pour chat apparemment je me rappelle ma déception et ma rage quand je m'en étais rendu compte deux mois ont été nécessaires avant que je sois certain que victoire Chaplin était une candidate à la hauteur avec son chat un mâle de 5 ans appelé fripouille je savais tout d'elle sa profession l'âge de ses parents les études qu'elle avait suivi les langues qu'elle parlait ses goûts ses loisirs son emploi du temps l'adresse et le prénom de son coiffeur oui oui même ça le code de l'immeuble le plan de l'appartement un deux pièces de 35 mètres carrés ou quatrième étage d'un immeuble neuf qui en comporte 7 ses habitudes et celles de ses voisins etc et bien sûr ces relations avec ce fameux Manu il couchait ensemble depuis six mois mais chacun vivait de son côté victoire était une fille profondément indépendante une qualité qui j'en conviens m'arranger bien toutes les informations que je recueille sur les sujets sur lesquels je travaille sont consignés sur mon ordinateur ce n'est pas de les tours de riz sachez que si je suis arrêté un jour mais bien sûr ceci me semble hautement improbable vu mon attention au détail il m'a prudence il faudrait un très mauvais concours de circonstances je n'ai absolument pas l'intention de nier quoi que ce soit je ne cacherai rien aux enquêteurs je leur donnerai accès à tout car cela voudra dire non seulement que j'ai failli mais aussi que j'ai fait mon temps il constateront aussi la qualité j'ose écrire la perfection de mon travail vous savez désormais comment je procède en suivant une autre Maxime de ma chère grand-mère patience et longueur de temps font plus que force ni que rage chapitre 15 Charlotte ne rêve que de s'accorder un peu de sommeil malgré tout sans lâcher son grand couteau serré dans sa main droite ni Grichka prisonnier de son bras gauche ce groupe paresseux ne voulait pas se bouger et maintenant il gigote pour tenter d'échapper à sa maîtresse elle quitte son lit allume toutes les lumières et retourne à la porte d'entrée d'un pas lourd tapant presque du pied sur le parquet pour faire le plus de bruit possible tout en sifflotant et en parlant fort à son chat arrivé à la porte elle jette un coup d'œil machinal par l'oeillet Kenny elle ne voit rien le palier est toujours plongé dans le noir ordonne-t-elle agrichka qui se trémousse de plus belle aucun bruit elle en est certaine l'escalier est vide elle pourrait retourner tranquillement dans son lit allumé la télé et restez bien à l'abri dans l'appartement dormir un peu plus tard elle se torturera à se demander ce qu'il l'a poussé à faire une telle bêtise la curiosité tout d'abord de voir si quelqu'un avait laissé sur le palier des gouttes d'eau des traces de terre un signe de sa présence une preuve qu'elle n'a pas rêvée mais un peu de défi aussi parce qu'elle se sentait soudain invincible elle tourne la clé pousse la porte et sort sur le palier en T-shirt et en culotte noir tu vois il y a personne lorsqu'elle d'un ton gear et agrishka elle passe son index dans le coup de son chat sinon Quick elle tend la main sur sa droite pour allumer dans la cage d'escalier lorsque soudain avant qu'elle ait trouvé l'interrupteur la lumière jaillit le superbe chaperçant est aussi surpris qu'elle il échappe aux bras de sa maîtresse se faufile entre ses jambes et disparaît dans l'escalier Charlotte l'appel furieuse ce chat a le chic pour toujours disparaître quand il ne faut pas il est pourtant costaud ce pépère de 4 ans un pure race certificat l'appui doté d'une épaisse fourrure grise très soyeuse d'une grosse figure bonhomme au nez tout écrasé de toutes petites oreilles un chat qui gagnerait tous les concours de beauté c'est éventé Charlotte quand très fier elle l'avait présenté à Jérôme lui n'avait pas été impressionné par cette boule de poils et n'en était pas revenu qu'elle les payait pas loin de 1000 euros elle ne les regrette pas Grichka est tellement mignon joueur malin en un mot craquant c'est le chat le plus affectueux du monde Jérôme avait gardé sa distance sans le toucher et sa tête étonné théallergique tout le monde adore Grichka il n'y a que Jérôme qui ne l'est pas encore adopté et elle a l'impression que la méfiance est réciproque cela chaque green Charlotte qui sermone Grichka quand son amoureux est absent elle tente aussi de convaincre Jérôme tu verras mon chéri un jour tu pourras plus te passer de lui un soir d'autorité elle avait posé Grichka sur les genoux de Jérôme histoire de forcer un peu les choses catastrophes Jérôme avait bondi les yeux exorbités et furieux comme si c'était une bassine d'eau bouillante ou un crotale en voyant le malheureux animal valdinguer à l'autre bout du salon ne me refait jamais ça avait-il fulminait hors de lui sa fureur était-elle que Charlotte lui avait promis de ne jamais recommencer et que ce soir là elle avait enfermé Griche qui a dans la cuisine où il avait passé la nuit surprise par la lumière Charlotte n'a pas vu ou a filé son chat elle l'entend miauler plus haut dans l'escalier elle se précipite il s'est arrêté à mi-hauteur entre le troisième et le quatrième étage pointe son museau vers elle et mio à nouveau comme s'il demandait à sa maîtresse de le suivre des bruits montent durée de chaussée Charlotte doit se réfugier de toute urgence dans l'appartement mais pas question qu'elle abandonne son chat elle monte vers lui veut l'attraper et il grimpe encore de quelques marches il attend monte semble dire ces petits yeux ne bouge plus ordonne-t-elle à voix basse arrête de faire l'imbécile il faut rentrer Grichka incline la tête la fraude contre le bois lisse mais garde les yeux grands ouverts il est à l'affût se dit Charlotte qu'est-ce qu'il fabrique elle menace je vais rentrer et te laisser tout seul Grichka reste à perturbable la tension de la jeune femme se porte sur les bruits qui lui parviennent du bas de l'immeuble elle se penche scrute l'espace étroit entre l'escalier et la cage d'ascenseur elle ne voit rien cette fois aucun doute possible il y a bien quelqu'un mais qui ne veut pas être vu il a appelé l'ascenseur au-dessus de sa tête elle l'entendamer sa descente depuis le cinquième et dernier étage c'est un vieux modèle grillagé qui arrive maintenant à sa hauteur il est vide il ne lui reste guère de temps et ce fichu Grichka qui s'obstine à ne pas vouloir se laisser attraper au rez-de-chaussée quelqu'un se racle la gorge tout ça elle se penche à nouveau aperçoit la manche d'un blouson d'homme du cuir noir dirait-on une main qui a pu nerveusement sur le bouton d'appel comme si l'ascenseur ne descendait pas assez vite elle se penche un peu plus dans l'espoir d'apercevoir une tête connue celle d'un voisin mais l'homme n'offre toujours que sa main patiente il faut qu'elle récupère Grichka au plus vite regagne son appartement et si en faire ma clé un grand claquement se fait brusquement entendre la porte de son appartement emportée par le courant d'air vient de se refermer Charlotte sursaute réalise aussitôt sa bévue elle est sortie précipitamment sans refermer la fenêtre de la cuisine d'où elle avait scruté la rue le vent s'est levé dans la nuit et il souffle fort dehors il s'est engouffré dans la cage d'escalier quand l'inconnu a pénétré dans l'immeuble elle descend de quelques marches catastrophe la porte s'est refermée avec ses clés à l'intérieur elle ne peut pas rentrer chez elle elle est prisonnière coincé à l'extérieur l'ascenseur s'est immobilisé au rez-de-chaussée elle entend le crissement de la grille d'entrée les pas de quelqu'un qui entre dans l'habitacle la porte de fer que l'on referme cette fois il n'a pas pris l'escalier pour arriver plus vite sur le palier du quatrième Grichka miaule et l'appel hier j'ai entendu à la radio que le rythme de mes assassinats s'est accéléré cette totalement faux quand je suis passé à l'acte en septembre à mon retour de trois semaines de vacances j'avais quatre sujets sur le feu 4 dosses comme on dit dans ma profession très bien ficelé je n'ai fait que les bouclés après d'ultime et nécessaire vérification si aujourd'hui 28 octobre deux jours seulement après l'aimable sibyle je suis de sortie c'est parce que je suis prêt comme pour les trois précédentes jeunes femmes je sais tout de celle à qui je consacre cette journée de dimanche évidemment elle est blonde grande mince un visage ovale le nez fin le coup gracile elle est tout en élégance discrète de petites tâches claires par cm bien dessinées ce qui la rend particulièrement mignonne et un brin vulnérable elle possède un chat elle est seule ce week-end dans un immeuble quasiment vide raison pour laquelle j'ai décidé d'agir aujourd'hui il fait encore nuit noire sur Paris j'ai tout mon temps et j'en profite mais une chose est sûre ce dimanche sera son dernier après elle je devrais m'accorder un peu de temps pour les nouvelles candidates sur lesquelles je travaille déjà leur dossier ne sont pas encore complets à l'exception de celle que j'ai prévu pour la semaine prochaine pour celle-ci il me reste encore deux ou trois détails à vérifier incorrigible je n'ai pas pu m'empêcher de faire demi-tour pour retourner à son immeuble alors que j'arrivais non loin de mon studio pire encore ce n'est pas bien sans respecter les règles que je m'impose je prends l'ascenseur ne le répétez pas j'ai envie de gagner rapidement le cinquième étage de là j'aviserai à la suite des événements chapitre 16 elle se giflerait tellement elle est bête conne débile mais à quoi bon ce traité de tous les noms se demandait ce qu'il l'a poussé à sortir sur le palier au lieu de rester bien sagement à l'abri dans son appartement il y a urgence affolé elle cherche Grichka il n'est plus sur la marche où il se tenait quelques secondes plus tôt mais sans miaulement l'alerte il a continué de grimper vers le cinquième et s'il voulait l'avertir de quelque chose ces animaux ont un instinct de survie infaillible non peut-être ferait-elle mieux de le suivre de toute façon quand elle arrive à sa hauteur il continue de monter puis il s'arrête à nouveau comme un encouragement à poursuivre son ascension Charlotte lui emboîte le pas sans plus se poser de question elle avait lu un article passionnant dans une revue spécialisée depuis qu'elle a ce chat elle est accro à tout ce qui les concerne sous le titre pas si bête les animaux les chats en particulier développent une sorte de sixième sens qui leur fait sentir le danger le magazine racontait l'histoire de ce matou californien qui comme pris de folie avait sauté sur son maître plantant ses griffes dans son dos si profondément que l'homme s'était arrêté net sous l'effet de la douleur la seconde d'après un énorme lampadaire se détachait du plafond un pas de plus et l'homme était écrasé son chat lui avait sauvé la vie l'instinct incroyable de ce châle avait impressionné et cette anecdote n'était qu'un exemple parmi des dizaines l'ascenseur vient de passer le premier étage il est encore loin et elle décide de s'en remettre à Grichka elle a l'intuition qu'il sait où il entraîne il ne fuient pas il la guide ils sont au cinquième étage maintenant Charlotte allaite autant à cause de la course folle de son chat que de l'angoisse qui rétrécit douloureusement ses poumons son cœur bat si fort qu'elle doit s'agripper à la rambarde le temps de reprendre son souffle elle entend monter l'ascenseur comme une menace qui se rapproche inexorablement le cinquième se résume à un long couloir avec quatre portes de chaque côté ce sont des chambres de bonne minuscules tellement chaudes l'été et glacial l'hiver que les habitants qui en possède une s'en servent comme débarras hormis de locataires Grichka s'engage dans le long couloir plongé dans le noir charlotte est déjà monté jusque là passez à un moment avec Justine une graphiste qu'elle avait croisé un matin devant les boîtes aux lettres elles ont le même âge et elles avaient sympathisé pour lui faire plaisir Charlotte lui avait un jour rendu visite dans sa petite chambre mais par la suite elle préférait la recevoir dans son robot trois pièces tellement plus cosy oh c'est super chez toi on se croirait dans le déco c'était amusé Justine en découvrant les lieux Charlotte avait Rosi de contentement faites attention aux ordres j'en profite mon mec est pas là avec elle répondu elle adore dire mon mec elle avait pris la remarque de sa nouvelle copine comme un compliment et l'avait bassiné de conseils de décoration même dans 10 mètres carrés tu peux faire des miracles Justine n'est pas souvent revenu les conseils de déco sont restés lettres mortes et leur relation l'épisodeique il est vrai que cela n'avait pas vraiment collé entre la locataire du cinquième et Jérôme il l'avait trouvé trop cool et un peu trop direct envahissante et agaçante il est vrai qu'il lui était arrivé de s'incruster jusqu'à deux heures du matin elle est taper ta copine affirmait-il elles ont pris leur distance mais Charlotte a préféré mettre leur éloignement sur le dos du nouveau copain de Justine dont elle est forcément follement amoureuse ce qu'elle comprend tout à fait puisqu'elle même connaissa avec son Jérôme quand on est grave in Love on n'a plus besoin de personne la chambre de Justine c'est la troisième porte sur la gauche et cela que Grichka l'emmène son chat a beau être le plus intelligent du monde il ne peut savoir que Justine est partie en week-end en Normandie avec son chéri et ce n'est pas le temps pourri qui s'annonçait qui aurait pu la faire changer d'avis elle a peut-être oublié de fermer à clé Charlotte tourne la poignée sans trop y croire fermé elle ne trouvera pas refuge ici à voix basse elle interpelle son chat qu'est-ce qu'on est venu faire là mon chaton jusqu'à la regarde et continue d'avancer résolument dans le couloir au bruit Charlotte estime que l'ascenseur vient de dépasser le troisième étage pourquoi ne s'arrête-t-il pas à son étage chapitre 10 Charlotte se remémore avec une horrible précision une conversation qu'elle a vécu avec Justine ce couloir est vraiment sinistre t'as jamais peur ici toute seule Justine avait été éclaté de rire moi peur de quoi moi aussi parfois un peu quand l'autre est là l'autre l'autre c'était l'occupant de la première chambre à droite au début du couloir un type un peu étrange avait raconté Justine qui ne disait pas un mot même pas bonjour avec des horaires bizarres il a pas l'air d'être souvent là j'ai dû le croiser trois ou quatre fois pas plus mais il me fait flipper il a une façon de te regarder et une drôle de gueule qui me donne la chair de poule quand j'entends qu'il est là je me boucle à double tour Charlotte ne se souvenait pas l'avoir jamais croisé tu t'en souviendrais je t'assure avec sa tronche de serial killer avait renchéri sa copine on est les voisines d'un tueur en série ok l'angoisse elles avaient bien rigolé Justine avait promis d'aller chercher Charlotte quand il serait là elle irait frapper chez lui pour qu'elle voit sa tête ça vaut le déplacement l'histoire ne fait plus du tout rire Charlotte de plus en plus fébrile Charlotte tente d'ouvrir les portes des autres chambres le ignore qu'elle est au cinquième et si la entendu claquer la porte il doit penser qu'elle s'est réfugiée dans son appartement si une de ces de porte pouvaient s'ouvrir elle se cacherait là mais toutes sont fermés à clé j'espère que Grichka ne l'a pas attiré malgré lui dans un piège s'il ne la trouve pas chez elle et décide de monter jusqu'ici elle n'aura pas déçu ni le moindre recoin pour se cacher une seule solution s'offrira à elle profiter de l'effet de surprise pour forcer le passage et dévaler l'escalier le plus vite possible pour sortir dans la rue et Grichka tant pis elle doit sauver sa peau d'ailleurs il est suffisamment malin pour s'en sortir où est passé ce foutu chat elle est vraiment furieuse contre lui elle le distingue dans la pénombre il miaule Grichka la regarde planté devant une petite porte peinte en verre il y a la même à tous les étages ce sont d'anciennes toilettes désormais condamnés et fermé à triple tour de peur qu'un habitant ne se les approprie pour y ranger son bordel elle saisit aussitôt par quel miracle serait ouvert et comment Grichka le serait-il peu importe il a l'habitude d'explorer le bâtiment l'ascenseur a dépassé le troisième sans s'arrêter il sait qu'elle est ici il a dû l'entendre monter dans quelques secondes il sera là ça doit être ce locataire bizarre dont lui a parlé Justine ce type à la tête de tueur ou aux horaires étranges qui fait si peur à sa copine qu'elle s'enferme à double tour quand elle l'entend arriver oui c'est forcément lui cet homme qui rôde depuis le milieu de la nuit tout espionner il sait qu'elle est seule que l'immeuble est désert ce week-end elle a vu partir tout à l'heure mais à présent il est de retour dans son antre d'où il surveille tout et où il attend son heure ce type est pas clair avait affirmé Justine j'en suis sûr Charlotte sans convainc c'est lui le tueur qui d'autre traînerait là à une heure pareille appeler à l'aide hurler qu'il l'entendra et même si on l'entendait on croirait que des jeunes font les imbéciles qu'un couple se dispute les gens ne vont pas chercher plus loin par paresse par trouille par indifférence tout le monde est tellement égoïste de nos jours il n'y a qu'à voir ce qui préfère filmer avec leur smartphone plutôt qu'intervenir elle peut bien crever dans son immeuble vide Charlotte déteste les gens elle a toujours son grand couteau à la main en T-shirt et petite culotte les cheveux en pétard avec cette arme risible en main elle se sentent une petite chose vulnérable elle regarde le couteau sera-t-elle son servir aura-t-elle le grand nécessaire il doit en falloir pour planter une lame dans le ventre d'un homme si elle n'y parvient pas cela suffira-t-il à l'impressionner à le faire hésiter elle court rejoindre Grichka pourvu que ce cagibi soit ouvert c'est sa dernière chance l'ascenseur arrive dans un couinement strident elle se jette sur la poignée elle soupire de soulagement ce n'est pas fermé Grichka s'engouffre le premier dans le réduit obscur avant de refermer elle a le temps de distinguer un WC à la turque un tas de cartons des sacs des étagères ou s'entasses des bouteilles des pots de peinture elle trouve un peu de place sur le marche-pied des toilettes une salle odeur en sort mais ce n'est pas le moment de faire la difficile elle prend la poignée la grippe de toutes ses forces pour la bloquer elle résistera Grichka se colle contre sa jambe comme s'il cherchait à la rassurer sentir son petit compagnon si proche sa chaleur la douceur de son pelage lui fait du bien il les merveille autant qu'elle Grichka tient à sa peau et il leur a trouvé cette cachette avant mon chat tous les sens en alerte elle écoute la grille métallique qui couine quand on l'attire la porte qui claque des palourds approche tandis que Charlotte resserre sa prise sur la poignée de la main gauche sur son couteau de la droite le cagibi est plongé dans le noir il va être 7h du matin après une nuit sans fermer l'oeil Charlotte est en plein cauchemar va-t-elle réussir à se tirer de cette situation absurde dans les trois réduits elle peine à respirer sur le point de fondre en larmes jamais elle ne tiendra jusqu'à minuit mais il ne faut pas qu'elle pleure qu'il lâche prise maintenant il vient elle sert si fort le manche du couteau que ses doigts lui font mal le bruit de pas s'est arrêté plus rien ne bouge que fait-il au lieu de rentrer chez lui Charlotte se mord les lèvres se retient de hurler pour expulser la panique qui l'a submerge le silence est à présent total Charlotte à froid et la peur soudain elle l'entend il sera que la gorge il n'est qu'à quelques mètres elle est prise de nausée s'interdit le moindre mouvement prie pour que Grichka ne bouge pas il l'alerte c'est alors qu'elle s'aperçoit qu'elle n'a pas son portable avec elle quel idiote il est resté dans l'appartement chapitre 18 il a appuyé sur l'interrupteur il y a un jour sous la porte la lumière crue du couloir s'insinue dans le cagibi elle doit tenir immobile et silencieuse tant qu'il sera là tout proche le monstre depuis toute petite elle a toujours redouté les monstres les histoires qui font peur que lui racontait son père en croyant la musée la poursuivait des jours durant elle voyait des créatures surgir les entendaient approchés quand elles cherchait le sommeil en serrant très fort ferment son char en peluche le confident de ses nuits angoissées pourtant la petite fille gardait ses peurs pour elle s'appliquait à non rien montrer craignant que cela ne chagrine son papa elle serrait les dents priait pour que le supplice s'achève vite quand son père aux anges détaillait les ongles crochus il est longue de vipères des monstres dévoreurs d'enfants elle n'osait jamais refusé quand son papa demandait tu veux une histoire pour t'endormir peut-être ne l'aimerait-il plus s'il découvrait qu'elle était citrouillarde coincée dans son placard Charlotte revit ses instants de supplice enfantin les monstres gagnent toujours et maintenant le monstre le vrai et là tout proche non elle n'aura pas le courage de le défier elle doit se faire violence dans la tentation de se laisser aller et forte elle voudrait se recroqueviller sur elle-même serrer son chat dans ses bras fermez les yeux et ne plus penser à rien attendre elle est à bout de force elle s'est piéger toute seule par inconscience par bêtise elle grelotte la voilà maintenant prête à abdiquer soudain elle s'engrige qu'à qui se frotte contre sa jambe droite a-t-il perçu la détresse de sa maîtresse Charlotte se reprend elle ferme les yeux s'oblige à inspirer elle va lutter pour elle et pour lui elle raffermit sa prise sur la poignée même si elle sait qu'elle ne résistera pas longtemps à la force d'un homme Justine lui a décrit un grand type costaud elle s'efforce de repérer où il se trouve précisément il n'a pas dû bouger depuis tout à l'heure elle n'a rien entendu un raclement de gorge à nouveau non il n'a pas bougé il est bien là si près pourquoi reste-t-il immobile pourquoi ne fait-il rien pourquoi ne vient-il pas pourquoi ne rentre-t-il pas chez lui il doit réfléchir à ce qu'il va faire à quelle distance se trouve-t-il 5 6 mètres à peine en juger au son entre l'entrée du couloir où il attend et le réduit où elle se tait tout au fond elle a l'impression qu'il est juste derrière la porte a-t-il compris où elle s'est cachée attentive qu'elle finisse par s'effondrer de fatigue et si par Purvis il jouait avec ses nerfs ce doit être un sadique comme tous les tueurs en série il sait qu'elle est là blotti et tremblante à sa merci alors il savoure prend son temps il s'amuse ou bien il la croit toujours chez elle et profite de l'endroit déserté pour se préparer avant de redescendre et de se déchaîner par pitié rentre chez toi que cette torture cesse subit-elle silencieusement si la seconde hypothèse est la bonne Charlotte est en sécurité dans ce débarras sinon elle va devoir se battre je suis prête se répète d'elle pour son persuader sa main et moite elle glisse un peu il faudrait qu'elle les suit mais pour cela elle devrait lâcher la porte elle renonce l'endroit est glacial pourtant elle a l'impression d'étouffer et la sueur qui coule de son front lui pique les yeux elle voudrait hurler libérer la rage et le désespoir qu'il les traîne elle se calme réfléchie l'homme ne peut pas savoir qui est la quitté son appartement qu'elle s'est retrouvée bloquée sur le palier en culotte et que comme un automate est la suivi son chat c'est sûr il ignore qu'elle est caché là à quelques pas de lui sinon il se serait précipité et aurait déjà forcé le passage il suffit simplement qu'elle ne fasse pas le moindre bruit elle restera planquée là le temps qu'il faudra et il finira bien par partir elle avisera ensuite s'il se rend chez elle il ne trouvera personne finalement elle est plutôt en sécurité ici elle respire mieux elle craint un peu que grischka ne se met à miauler ou pire qu'il ne lui prenne l'envie de grimper sur les étagères encombrés de bric-à-brac il a beau être agile comme un chat dans l'obscurité il risquerait de faire tomber quelque chose elle sent son poil doux contre sa jambe il reste sagement à ses pieds et ne semble pas vouloir bouger un instant elle coince le couteau sous son aisselle pour une rapide caresse sur le haut de sa frimousse elle le distingue à peine mais imagine sa grosse tête rassurée par ce geste d'affection elle demeure immobile jambes écartées au-dessus des toilettes à la turque il ne faut pas qu'elle glisse silence faire silence elle contrôle même le bruit de sa respiration l'homme n'a toujours pas bougé que fait-il bon Dieu chapitre 19 charlotte est fatigué bientôt 7h qu'elle se torture à ressasser et à revivre cette soirée maudite à penser aux erreurs qu'elle a commises à intervalles réguliers lui revient cette soirée de malheur à Marrakech tous en brouille elle tâche de se rappeler les mots exacts du voyant elle ne sait plus elle en veut à tout le monde à Sylvia de les avoir conduites dans ce piège tout ça pour faire la belle devant son Mohamed de merde à elle-même qui avait eu l'idée de faire cette enterrement de vie de jeune fille à Marrakech quand on voit ce que ce mariage a donné à elle encore pour être sorti en petite tenue sur le palier au lieu de rester calferé chez elle et sans son portable en plus si seulement l'avait elle serait sauvée à son Jérôme qui n'est jamais là quand elle en a vraiment besoin et qui ne répond pas quand on l'appelle à ses copines qui se foutent bien d'elle aux flics qui ne répondent pas aux voisins qui se sont barrés au sol qui restent le sourdingue à la terre entière les minutes passent éprouvante elle sent une odeur de cigarette il fume il n'est pas pressé c'est un homme patient il prend tout son temps avant de passer à l'attaque à moins qu'il ne reste fumé là pour ne pas empester sa petite chambre tout simplement l'idée la rassure un court instant malgré tout ces nerfs une image ne lui quitte plus l'esprit elle ligoté sur son lit le visage enfermé dans un sac plastique la bouche ouverte les yeux exorbités avec ce malheureux Grichka gorge tranchée gisant sur son bas-ventre baignant dans son sang est ainsi que Jérôme la trouvera à son retour de Dubaï elle l'entend hurler d'horreur face au corps martyrisé de la femme qu'il aime non se dit-elle les choses se passeront autrement un peu plus tard dans la journée il s'inquiétera qu'elle ne répondent pas à ses appels lorsqu'ils s'absente il faut qu'il se parle au moins une fois par jour pour le seul plaisir de s'entendre la plupart du temps c'est vrai sur son initiative à elle mais l'excuse l'homme de sa vie n'est pas un grand expansif et il a un tel emploi du temps avec son boulot c'est trop mignon dis ses copines il pensera qu'elle est sortie en oubliant son portable bien que cela ne lui arrive jamais alors forcément il téléphonera à ses amis aux copains du brunch il lui diront qu'elle n'est pas venue il essaiera de la joindre à son travail où il lui arrive parfois de passer le dimanche enfin en désespoir de cause il appellera ses parents eux aussi répondront qu'ils ne l'ont pas vu son père dira c'est étrange d'habitude elle nous appelle tous les dimanches avant l'heure du déjeuner Jérôme prévenant comme il est les rassura mais en réalité son inquiétude grandira il demandera à son copain pierre d'aller sonner chez elle pierre le rappellera pour l'informer que personne ne répond que fera t-il alors alerte aura-t-il la police ou alors Jérôme sera tellement mort d'inquiétude qu'il demandera à Pierre d'enfoncer la porte et c'est lui qui la trouvera elle entend les hurlements de douleurs de l'amour de sa vie quand Pierre sous le choc l'appellera pour lui dire ce qui s'est passé à moins que l'homme ne la viole et ne l'assassinent ici dans ce cinquième étage déserté puis abandonne son corps dans ce cagibi la tête dans un sac plastique il faudra peut-être plusieurs jours avant qu'on ne retrouve son cadavre et celui de son chat son petit trésor qui ne sera pas épargné pauvre Justine c'est elle qui les découvrira en rentrant de son week-end ensuite son portrait en une des journaux Charlotte la quatrième victime de l'égorgeur de chat puis un bruit de l'autre côté de la porte l'homme s'est remis en marche d'un pas lent et lourd il porte des grosses chaussures il s'approche il est tout près l'odeur acre de la cigarette s'insinue par les montants de la porte pourvu qu'elle ne touche pas elle croit l'entendre respirer soudain un téléphone sonne c'est celui de l'homme à la seconde sonnerie il l'interrompt Charlotte imagine qu'il a dû regarder qui appelait et choisir de ne pas répondre dans l'obscurité Charlotte tatonne sur le mur en quête d'un appui stable elle les fleurs un pot de peinture qui bascule contre une bouteille vide elle la retient de justesse avant qu'elle n'aille se fracasser au sol le bruit a été bref un teintement sec il lui apparut assourdissant dans le couloir l'homme ne bouge plus le temps s'est arrêté le silence dure une éternité elle se maudit elle se giflerait mais c'est pas possible d'être aussi conne dans l'eau pas une vraiment il a forcément entendu elle n'a plus le choix elle se redresse se prépare à faire face le couteau levé au-dessus de sa tête quand il ouvrira elle ne perdra pas un instant à réfléchir elle bondira et le poignardera neuf blanche pas se répètent-elles pour la première fois depuis qu'elle a pris ce couteau dans le tiroir Charlotte se sent résolu à l'utiliser elle lui réglera son compte sans la moindre hésitation mais fou je suis arrivé sans encombre au cinquième étage en ascenseurf pas de Pam c'est marantise il aurait l'air malin l'égorgeur de chat coincé dans un ascenseur obligé d'appeler les dépanneurs j'ai allumé une cigarette mon péché mignon que j'ai savouré debout dans ce couloir où s'aligne les chambres de bonne c'est logement me rappelle le mien puis je me suis assis sur la dernière marche sous mon poids le bois a craqué voilà le vrai luxe profitez de ces moments où le temps sans rien faire je n'insisterai jamais assez sur l'importance de la patience obligatoire quand on se lance dans un projet aussi audacieux que le mien se précipiter et le plus sûr moyen de commettre des erreurs et le chemin le plus court pour aller à l'échec et l'échec dans une telle entreprise c'est dans l'ordre identification arrestation inculpation et prison où le séjour s'annonce vous l'imaginez bien long et difficile on n'y épargne pas les hommes comme moi premier conseil d'amis si vous êtes d'un tempérament impatient nerveux et manque tout aille vite genre le type qui klaxonne quand le mec devant ne démarre pas ne vous lancez pas dans une pareille entreprise ou alors travailler le contrôle de soi le yoga est paraît-il très bénéfique deuxième conseil si vous êtes sujet au trac et motif renoncer purement et simplement pour ma part et n'y voyait aucune vantardise je sais patienter le temps qu'il faut je ne m'énerve ni ne m'affole jamais pour que vous compreniez bien je voudrais vous parler du cas de Sybille j'étais en chasse à la blonde il y a 8 semaines elle m'a plu d'emblée dès l'instant où j'ai remarqué sa blondeur en vous tente aussi tipette shop de la Russie elle était superbe à peine bronzée ce soir-là elle avait lâché c'est magnifique cheveux alors que je m'en apercevrai plus tard elle les portait au quotidien en queue de cheval avant d'enfiler le sac plastique sur son visage parfait j'ai coupé l'élastique d'un geste précis de mon poignard je me suis permis de lui dire qu'elle était beaucoup plus jolie la chevelure défaite ou plutôt avait 25 ans elle vivait dans un immeuble haussmannien rue de la Roquette il possédait un minou du nom de Cloclo en réalité j'avais prévu d'opérer mercredi dernier à 21h mais son retour de son cours hebdomadaire de boxe elle n'avait l'air de rien avec son petit maître 60 mais je m'attendais à une coriace c'était une fille tonique même si je savais que j'aurai le dessus je n'avais pas envie de récolter un mauvais coup celle-là il fallait que je la prenne par surprise à l'instant précis où elle entrait chez elle pour être efficace il suffit d'être rapide et bien croyez-moi si vous voulez mais le premier soir j'ai raté mon coup sur le coup de 20h l'heure à laquelle elle rentre du travail j'avais précédé son arrivée à son étage de quelques secondes avec l'intention d'écraser ma main sur son visage et de la pousser chez elle au moment où elle ouvrait la porte un jeu d'enfant et c'est ainsi que j'avais procédé avec Madeleine avec Victoire j'avais simplement sonné à sa porte et je m'étais présenté comme un voisin les gens sont si naïfs mais revenons à cette chère civile alors que je m'approchais dans un élan parfaitement coordonné avec elle au moment où elle ouvrirait sa porte elle s'est soudain penchée pour ramasser les clés qu'il y avait échappé des mains j'ai senti que le timing n'était pas parfait l'effet de surprise passée avant que sa porte soit ouverte je prenais le risque en me jetant sur elle qu'elle se défendait alerte des voisins en une fraction de seconde j'ai donc décidé de changer mes plans elle s'est redressée rapidement tandis que je continuais vers l'escalier cette excusé de gêner le passage nous avons échangé un bonsoir poli et j'ai filé comme si de rien n'était sans frustration et sans ressentir le poids de l'échec pour preuve le lendemain tout s'est passé comme sur des roulettes ma délicieux civile est revenue sur le coup de 1h du matin d'une soirée chez une amie à deux rues de chez elle une chance et les terrains un peu pompettes je l'ai également précédé dans l'immeuble je l'ai cueillis au moment où elle ouvrait la porte et nous sommes entrés sans un bruit dans son appartement éteint finalement pratiquer la boxe anglaise ne lui a pas été d'une grande utilité elle s'est laissée saucissonner comme un bébé quant à son Cloclo un gros chat tigré il était au première loge pour assister à tout cela à tel point qu'il a fallu que je lui donne un coup de pied pour qu'il s'écarte mais il revenait sans cesse tourner autour de nous on aurait juré que le spectacle lui plaisait comment peut-on aimer des bêtes aussi perverses il a été bien puni ensuite pour sa curiosité la curiosité est un vilain défaut lui ai-je susuré en l'égorgeant tandis que sa maîtresse suffoquée la tête prise dans un sac plastique elle est sublime la panique de cette bouche enquête d'un ultime filet d'air tandis que le regard supplie encore qu'on la sauve chapitre 20 charlotte est aux aguets elle a bien l'impression que l'homme n'a pas entendu sans trop choquer les pots il est toujours là tout près il fume l'odeur acre envahit le débarras elle ne bouge pas priant que grichkanerte rien à cette heure dans Paris on ne marche pas on se hâte les parapluies résistent mal au vent qui s'engouffre dans les rues la petite rue Augier est déserte qui répond s'aventurer dehors par ce temps un dimanche charlotte a l'impression qu'elle est là depuis des heures les secondes comme triple quand on a autre chose à faire qu'attendre en tremblant pour sa vie et la foi ses jambes sont douloureuses mais elles restent debout ses yeux sont irrités par la sueur qui s'y insinue mais elle résiste à l'envie de les frotter elle n'est plus sûre que d'une chose elle ne doit surtout pas quitter son refuge il lui semble que le monstre s'éloigne vers le palier elle en profite pour plier très doucement les jambes pour enchasser les fourmillements elle cherche son chat il est habillé à ses pieds il sait lui aussi qu'il ne faut pas bouger les souvenirs de Marrakech la torture elle se rappelle sa colère contre le voyant après la prédiction à Carole furieuse elle les agonisait d'injures lui et Mohamed sans écouter des exhortations de ses amis à se calmer on s'en va avait dit Sylvia Mohamed le garçon se confondait en excuse tout en défendant le voyant c'est un maître très respecté ne l'offensez pas s'il vous plaît mais dis-moi elle mais Charlotte ne s'arrêtait pas exigeait qu'il rende l'argent hors d'elle l'homme la dévisagé calmement sans montrer le moindre signe d'agacement ou de colère finalement il s'était levé l'avait prise par la main et entraîner à l'écart vient un instant avec moi tu ne paieras rien mais j'ai quelque chose d'important à te dire plus par défi que pour lui obéir Charlotte l'avait suivi dans la pièce voisine qu'est-ce que vous allez m'annoncer l'avait-elle narguée allez dites-moi une grosse connerie que je rigole vous me faites moitié prix l'homme avait lâché sa main il l'a fixait de son regard noir si proche d'elle qu'il aurait pu la toucher toi tu ne paieras pas et là toujours gardé en mémoire la puissance de ce regard comme s'il la transperçait alors il avait parlé dans ton si neutre si impassible qu'elle en frémit ce matin dans la froideur humide de se réduire à sa libre comment t'appelles-tu elle l'avait pris de haut Charlotte tu ne devines pas monsieur le grand sorcier je ne suis pas un sorcier et pourquoi tu veux savoir mon prénom parce que tu vas mourir Charlotte la stupeur passée elle s'était moquée la belle affaire toi aussi mon gars bravo quel devin sans répondre il avait baissé les paupières la tête prise de léger tremblements quand il avait rouvert les yeux ils étaient rouges humides il avait posé sur elle un regard interrogateur comme s'il ne la reconnaissait pas quel cinéma avait-elle soupiré en levant les yeux au ciel alors que va nous annoncer le grand mage sans prêter attention aux sarcasmes de Charlotte il avait saisi son visage dans ses deux mains avait planté son regard dans ses yeux je te préviens je ne femme tu ne vas pas aimer ce que tu vas entendre es-tu sûr de vouloir que je continue tu m'en as trop dit ou pas assez faut aller jusqu'au bout maintenant comme tu voudras cela arrivera le 28 octobre la troisième année à partir d'aujourd'hui Charlotte s'était esclaffée quelle précision peut-être que tu peux aussi me donner l'heure que je me pomponne un perturbable il avait poursuivi je te le dis tu mourras de mort violente Charlotte je le vois ce sera horrible elle avait eu un mouvement de recul interloqué puis la colère l'avait reprise ah c'est gay votre histoire c'était elle exclamée sympa comme soirée décidément je peux voir quelques détails supplémentaires monsieur le voyant ou plutôt monsieur le charlatan pistolet mitraillette poignard étranglement quelle option Charlotte était au bord de la crise d'hystérie j'ai dit la vérité de ce que j'ai vu avait-il répondu sans la quitter des yeux ni enlever ses mains c'est une tétais pas montré arrogante je me serais-tu mais tant pis pour toi tu l'as bien cherché fais bon usage des trois ans qu'il te reste à vivre et par maintenant battant elle s'était reculée l'air haineux tu sais où tu peux te les mettre disparaît maintenant je n'ai rien d'autre à te dire non mais quel connard si tu crois me faire peur pauvre type elle s'était réfugiée auprès de ses amis les avait entraîné vers la porte de sortie se retournant juste pour adresser à l'homme un doigt d'honneur énervé ou stressé Charlotte devient vite vulgaire qu'est-ce qui t'a raconté pour te mettre dans cet état avait demandé constance rien des conneries ce connard nous a bien gâché la soirée Charlotte avait fait sa maligne le dimanche suivant leur retour moi j'ai rien payé c'était elle vanté j'étais un cas beaucoup trop intéressant ils avaient tous rigolé mais malgré leur insistance elle avait refusé de leur révéler la prophétie du voyant la concernant cette histoire était tellement stupide mais elle avait un peu honte à présent elle regrette de ne pas s'être confié à ses amis l'une d'elles aurait pris cette prédiction au sérieux et serait là à ses côtés aujourd'hui mais non tu rêves ma pauvre fille elle n'en n'ont rien à elle entendit si Carole voilà ce que c'est d'énerver les devins c'est comme dans Astérix la prochaine fois tais-toi et les autres auraient sorti des blagues à la con elle connaît ses copines elles auraient passé l'après-midi à délirer sur les mille façons de lui faire la peau les années passant elle avait oublié elle en avait parlé avec Jérôme mais il était le seul dans la confidence je serai là t'inquiète le premier qui s'approche je lui coupe les couilles plaisantait-il un soir ils étaient revenus sur le sujet bientôt veuf je compte les jours elle se souvient qu'il avait dit en rigolant je note la date de la Libération sur mon agenda dans son souvenir il avait effectivement sorti son petit carnet et il y avait noté quelque chose mais peut-être avait-il fait seulement semblant pour jouer ce petit carnet qu'elle avait interdiction formelle d'ouvrir chacun a ses petits secrets tu aimerais pas que je fouille dans les tiens alors pas touche lui avait-il expliqué avec le plus grand sérieux avant de l'embrasser tout sourire à toi je t'aime trop lui avait-il susuré ce jour-là cette nuit seul chez elle il a fallu que cette vieille histoire là attrape le 28 octobre trois ans après cette annonce effrayante c'est aujourd'hui et ce dimanche route dans la ville à monstre qui massacre les jeunes femmes blondes et leurs chats et le monstre il est là à quelques mètres d'elle chapitre 21 Charlotte reste attentive au moindre son il y a une dizaine de minutes elle a entendu redescendre l'ascenseur c'était probablement le vieux monsieur du deuxième qui sortait acheter son pain comme tous les matins inutile de compter sur lui ce gentil vieux qui marche avec une canne ne pourrait pas lui être d'un grand secours elle a eu tout le temps de faire et refaire le tour des étages de la petite copropriété en pensée pour en arriver toujours à la même conclusion ce week-end en pleine vacances de la Toussaint l'immeuble est vide au quatrième il n'y a personne l'appartement de 123 mètres carrés vient d'être vendu et les nouveaux propriétaires un jeune couple à peine 30 ans avec un seul enfant non ménage que dans trois semaines petit à petit dans le quartier les jeunes remplacent les vieux le prochain sur la liste c'est le vieux du deuxième avec comme montée Jérôme arrête il est gentil ce petit vieux à faire je vais y réfléchir tu es immonde avec ronde et Charlotte c'est ce qui fait mon charme hier matin elle a vu partir des peltiers ses voisins de palier l'immeuble est vieillot et malinsonorisés mais de toute façon cela font un tel raffut qu'on ne peut pas les rater tous les weekends ils filent dans leur maison de la Sarthe nos enfants adorent la nature ils sont tellement heureux dans notre maison ici on s'entasse dans un trois pièces alors que là-bas ils ont toute la place qui veulent on a fait le choix du grand air lui avait un jour à expliquer fièrement Sandrine la mère de ses trois gamins insupportable qu'il les réveille tous les matins en partant à l'école quand il déboule en criant sur le palier ce matin-là il vient à Jérôme des envies de meurtre à vous dégoûter de faire des gosses peste-t-il allons sans des enfants plaid-elle en espérant qu'un jour leur tour viendra enfin au premier le logement de gauche est loué en Airbnb au vacarme qu'ils font généralement en prenant possession des lieux on sait quand il y a des visiteurs ce week-end l'appartement n'est pas loué ou alors ils sont arrivés en chaussons elle ignore si l'autre locataire du premier est là Virginie 38 ans sans enfant et qui s'est fait larguer par son dernier copain il y a trois mois quasiment au moment où elle rencontrait Jérôme elle sort tout le temps et généralement le week-end elle part chez des potes qui ont toujours des maisons à tomber charlotte fuit Virginie qu'il a fait mourir d'ennui avec ses éternelles problèmes de coeur et ces deux mots de vocabulaire avec elle tout est à tomber ou une tuerie les hommes la bouffe les spectacles moins Charlotte la voix mieux elle se porte Virginie les frais elle représente tout ce qu'elle ne veut pas devenir à l'approche de la quarantaine mais à présent elle regrette de ne pas être passé lui dire bonjour hier comme cela lui arrive encore parfois elle saurait s'il y a âme qui vivent dans ce d'immeuble en dehors de ce pauvre vieux et de l'horrible gardienne qui occupe une sorte de bicoque au fond de la cour à côté des poubelles elle n'est même pas sûre qu'elle soit là celle-là Charlotte frissonne quand elle réalise que l'égorgeurs de chat recherchés comme l'ennemi public numéro 1 vit deux étages au-dessus de sa tête et que tous l'ignore il lui a été si facile de la surveiller il sait tout de sa vie et forcément qu'elle est seule ce weekend elle a abandonné toute véléité de prendre la fuite en forçant le passage son chat dans les bras pas question de l'abandonner au monstres le risque est trop grand le couloir trop étroit il est toujours là à fumer club sur club il lui suffirait de tendre le bras pour lui barrer le passage et cette question lancinante qu'est-ce qu'il attend je n'ai pas consulté ma montre même je dois être là depuis une petite heure je m'en moque à cette heure matinale dans un immeuble désert je ne risque pas grand chose je me sens bien ici tellement tranquille mon téléphone a sonné je l'ai vite éteint sans même regarder qui me dérangeait si tôt j'attends profitant de la quiétude des lieux le moment où j'avais passé à l'action cela ne saurait tarder maintenant selon moi rien n'est une perte de temps même si je n'ai rien de particulier à faire là sauf laisser s'égrainer les minutes tout est si calme c'est si rare parfois un bruit difficile à identifier trouble le silence ça craque de partout même vide ses vieux bâtiments sont bruyants ils ont leur vie à eux je pense avec tendresse à ma mamie décédée tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir répète-t-elle gaiement ma tête est remplie de pensées c'est un plaisir profond de les passer en revue en fumant une cigarette laissez vagabonder son esprit sur les sujets qui vous habitent permet de faire le vide d'évacuer les mauvaises ondes de retrouver une sorte de sérénité et Dieu sait que dans ce monde qui va mille à l'heure nous en avons besoin fumer est mon péché mignon ou mon plus grand défaut comme vous voudrez un paquet minimum par jour je sais ce n'est pas bien ni bon pour la santé surtout quand comme moi on a commencé jeune j'ai fumé ma première malbourg à 10 ans et oui ma maman me flanquer une rouste des baffes et des coups de ceinturon chaque fois qu'elle me surprenait ça ne m'annulement guéri au contraire je crois que fumer était la façon la plus simple de la défier qu'avait trouvé l'enfant rebelle que j'étais je n'ai jamais été un fils facile et les punitions que je recevais était mérité l'éducation des enfants doit être sévère mais juste sévère mais juste maman de l'été de fil en aiguille j'ai fumé cinq cigarettes assis sur le palier du cinquième étage puis une sixième debout dans le couloir en prenant bien soin de récupérer les mégots une précaution élémentaire j'ai découvert le summum le plaisir ultime grâce à cybyl en gris et une à côté d'une jeune femme qui est en train de s'asphyxier dans un sac plastique l'idée m'est brusquement passée par la tête j'ai ouvert le sac une seconde pour y souffler de la fumée la détresse de son beau visage a le temps suppliant si doux dans les volutes de ma cigarette qui l'enveloppait comme une brume je n'avais jamais vu jusqu'à lors un spectacle d'une telle beauté je renouvellerai l'expérience tout à l'heure avec la blonde du troisième il me tarde de revoir ce spectacle allez une dernière clope et j'y vais je n'ai que trop traîné chapitre 22 une allumette craque il allume une nouvelle cigarette il fume là appuyé à la porte du débarras si près que Charlotte peut entendre chaque bouffée qu'il exalle le souffle wok de sa respiration elle s'est figée le moindre de ses mouvements la trahirait le fait il exprès pour attiser sa terreur où ignore-t-il sa présence elle est à bout de force les muscles tétanisés autant par l'effort de rester immobile le couteau levé prêt à frapper que par la peur des bruits de pas il s'éloigne enfin elle retient un gémissement de soulagement ce n'est qu'un répit il revient vers le cagibi allume une autre cigarette son téléphone a encore sonné il a à nouveau coupé les pas s'éloignent vers le palier elle baisse un peu son bras de Loïc va-t-en disparaît-elle la lumière vient de s'éteindre dans le couloir Grichka n'est plus à ses pieds elle ne sent plus sans doute l'âge elle déplace sa jambe fouille obscurité du pied très lentement l'endroit est minuscule il ne peut être loin elle souffle son nom le plus doucement possible c'est maintenant qu'il faudrait qu'il miaule mais il demeure silencieux introuvable elle a tant besoin de son affection elle en pleurait même lui il l'abandonne mais elle ne doit pas se disperser elle ne doit penser qu'au monstre qui la menace où est-il passé celui-là du palier ne lui parvient plus aucun bruit mais au lieu de la rassurer ce silence l'angoisse a-t-il quitté l'immeuble ou cette île finalement décidé à entrer chez lui sans qu'elle l'entende ce n'est pas possible elle aurait entendu la clé tourner dans la serrure la porte s'ouvrir quoi que elle n'est plus sûre de rien mais s'il est dans sa chambre peut-être la guette-t-il par l'oeilton prêt à bondir dès qu'elle quittera son refuge c'est un malade un sadique elle a lu un jour qu'il ne fallait jamais sous-estimer les pervers mais là maintenant si elle agit très vite elle peut lui échapper partir d'ici Charlotte n'a que cela en tête tant pis pour ce qui peut arriver elle n'en peut plus d’être enfermée là à demi morte de froid et de terreur c'est le moment où jamais de fuir épuisé comme elle est elle ne tiendra plus longtemps et Grichka non elle ne furent pas sans lui dans les bras il n'est pas question qu'elle l'abandonne c'est infernal Grichka se cache au moment où elle a enfin une chance de quitter se réduit puant et glacial soudain elle se fige en entendant des bruits une porte s'ouvre un raclement de gorge puis des bruits de pas le monstre était bien entré chez lui et maintenant il ressort insatiable chapitre 23 tétanisé respirant à peine Charlotte se prépare au pire elle suit le bruit des pas il ne s'arrête pas et s'éloigne l'homme se dirige vers le palier elle souffle il ignore donc qu'elle se cache là il n'appelle pas l'ascenseur s'engage dans l'escalier va-t-il au troisième à son étage probablement sinon pourquoi descendre est-il à pied elle tient sa revanche misérable mais une revanche quand même il y a personne chez moi connard tu vas faire chou blanc je suis planqué là le soulagement déferle en elle l'homme descend rapidement déjà c'est pas son tapés nos diables elle se sentant total sécurité dans ce cagibi et lâche enfin la poignée de la porte elle l'a tenu si forte et si longtemps qu'elle a du mal à ouvrir ses doigts très lentement elle les déplie un à pour les dégourdir c'est le moment que choisir Charlotte se rend compte à cet instant quand se dissimulant dans le fatras du débarras son chat les a sauvés une seconde fois son instinct lui a fait sentir que le monstre allait quitter son antre comme s'il avait su que sa maîtresse ne l'abandonnerait pas il s'est caché le temps que le danger s'éloigne que se serait-il passé si elle était sortie elle ne le sait que trop de fait l'homme ne remonte pas ici elle est trop loin pour entendre la porte du hall impossible de savoir si il a vraiment quitté l'immeuble le silence est redevenu total Grichka se love à ses pieds il attend ses caresses mon amour elle l'attrape l'embrasse dans le cou Grichka ronronne de plaisir tu m'as sauvé la vie tu es génial tu es le chat le plus intelligent du monde des larmes d'émotion roulent sur ses joues que faire maintenant descendre il n'en est plus question ici elle est en sécurité tant pis si elle doit rester jusqu'à minuit personne ne la trouvera dans ce local abandonné elle s'autorise seulement à apprendre un sac pour s'y asseoir le dos appuyé contre la porte elle doit replier ses jambes pour tenir dans le peu d'espace Grichka se glisse entre son ventre et ses cuisses il la réchauffe Charlotte l'embrasse sur le haut du crâne tu aimes murmure tel une heure plus tard bien que de plus en plus frigorifié elle n'a pas changé de position à se poser les mêmes questions à se torturer le cerveau où est-il chez elle où il l'attend dans l'escalier où il la guette dehors elle s'est appliquée à repérer le moindre bruit prenant même le risque d'en trouver un instant la porte de sa cachette mais se retrouver face au tueurs les frais de temps qu'elle ne peut se résoudre à quitter son refuge il le faudrait pourtant elle est gelée ses muscles la font souffrir à force de rester immobile elle a sûrement attrapé froid des maladies qui séquelles saleté traînent dans ce réduit immonde elle n'en peut plus de cet endroit il faut qu'elle parte elle hésite hésite encore se décide dans un sens dans l'autre change d'avis à chaque seconde il a forcément filé argument de tel il est loin maintenant sans doute cette il mis en quête d'une autre proie qu'est-ce qu'il foutrait dans l'escalier depuis une heure il s'est barré c'est obligé il faut qu'ils profite de son absence elle décide de se lever puis la peur les trains et elle sera soit fâchée contre elle-même honteuse d'être aussi trouillard tu ne vas quand même pas passer toute la journée ici se reproche-t-elle et pourquoi pas lui répond la petite voix de la sagesse et brusquement sans réfléchir davantage dans un élan désespéré elle attrape Grichka se redresse pousse la porte en grand couteau pointé devant elle elle se glisse sans un bruit dans le couloir sombre il y a des jours comme ça où on ferait mieux de rester couché ou rien ne se passe comme on l'a programmer je vous raconte j'étais assis sur les marches entre le quatrième et le cinquième étage je sentais monter en moi c'est excitation si agréable que je ressens toujours avant la merveilleuse image de Sybille en train de perdre son souffle dans un nuage de fumée avait éveillé mon envie de passer à l'action elle m'ouvrirait et à moi de jouer c'était très simple parfaitement détendu je m'apprêtais donc à redescendre au troisième lorsque j'ai entendu tourner une clé derrière moi j'ai immédiatement compris de quoi il s'agissait le locataire de la chambre de bonne la première à droite sortait de chez lui je n'ai pas hésité une seule seconde et je me suis faufilé dans l'escalier le plus discrètement possible ce n'est qu'arrivé à l'angle de la rue que j'ai repris mon souffle et une allure normale je suis certain qu'il ne m'a pas repéré cependant je me suis traité de tous les noms pour cette négligence qui aurait pu être fatal j'ai fait une erreur dans mon enquête comme quoi même les meilleurs en font je ne m'étais pas trompé pour la fille de la chambre numéro 3 une certaine Justine mais pour lui si j'étais persuadé que ce voisin n'était jamais là le weekend j'ai négligé l'idée qu'il puisse changer ses habitudes d'une faute de débutant qui me fait honte résultat il y a aujourd'hui dans l'immeuble un habitant de plus dont il faudra que je me méfie il n'est pas sourd lui et je vais devoir attendre un peu avant de revenir grâce à son voisin du cinquième ma belle blonde bénéficie d'un petit sursis qu'elle ne se réjouissent pas trop vite comme dit le proverbe la chance ne dure jamais tout a une fin chapitre 24 il n'y a personne dans le couloir personne non plus dans l'escalier entre le cinquième et le quatrième étage au troisième cet appel si elle jette un regard à sa porte s'il s'est affiché elle mieux vaut filer au plus vite Charlotte continue de descendre les marches de par deux pieds nus elle ne fait presque aucun bruit dès que je serai en sécurité j'appellerai la police parvenu au rez-de-chaussée elle jette un oeil prudent dans le hall vide lui aussi elle réalise alors qu'elle ne peut pas sortir dans la rue dans cette tenue en culotte et t-shirt avec un gros chat dans les bras un couteau à la main on la prendrait pour une folle et puis jusqu'où devra tel courir avant de croiser quelqu'un il y a mieux à faire dans l'immédiat elle doit aller chercher de l'aide auprès de la gardienne elle est là elle entend le son de sa télé cette bonne femme n'est pas commode et interdit qu'on la dérange le dimanche mais les circonstances sont exceptionnelles elle aura pitié quand elle verra l'état dans lequel elle se trouve et quand elle lui racontera ce qui lui arrive elle ne s'apprécie pas elles ont eu des mots souvent pour des broutilles mais tant pis Charlotte doit parler à quelqu'un ne plus être seul n'importe qui fera l'affaire la gardienne n'aidera c'est obligé et surtout elle a un double des clés Charlotte la suppliera de remonter avec elle pour ouvrir fouiller l'appartement elle se dirige d'un pas plus ferme vers le petit logement qu'occupe les cavaliers dans la cour à côté du local à la poubelle elle s'est toujours demandé comment on pouvait vivre là dans cette bâtisserie au mur couvert de salpêtres à côté des poubelles qui déborde certains jours et puis tous l'été à la vue de tous sont assez à trois elles sont mariées et leurs grands dadais de fils dans moins de 30 mètres carrés charlotte est entrée une seule fois leur logement se résume à une pièce qui fait à la fois office de cuisine de salle à manger et de salon avec un canapé clic-clac ou le couple doit dormir et au fond une unique chambre sans doute celle du fils elle n'en revenait pas quand Jérôme lui a expliqué que les Portugais économistes pour se faire construire de somptueuses maisons au pays où il retourne dès qu'ils sont à la retraite mais ils ont tellement trimé toute leur vie qu'ils en profitent pas longtemps en général avec conclu son amoureux d'un ton moqueur tu devrais lui demander qu'elle te montre des photos de son palais avant de passer l'arme à gauche elle lui avait donné une tape en lui disant qu'il était méchant et c'était renfrogné quand bilan de plus belle il avait poursuivi demande-lui je suis sûr que son mari et maçon on parie elle n'avait pas trouvé sa drôle en effet monsieur clairvalio est maçon elle avait demandé à Jérôme s'il n'était pas un petit peu raciste un poil avait-il chuchoté mais il avait ce sourire de petits garçons charmeur qui fait qu'on lui pardonne tout parfois elle a du mal à savoir s'il lui arrive d'être sérieux tu me manques tellement mon chéri cela mente-t-elle tout en frappant à la loge pas de réponse madame Carvalho gardienne de l'immeuble depuis 22 ans en a fait une règle d'or elle est disponible de 8h à 11h et de 18h à 19h du lundi au vendredi c'est écrit en toute lettre sur sa porte quand elle ne travaille pas dans les deux autres immeubles dont elle s'occupe dans la rue elle reste cloîtrée chez elle porte close rideau tirer sinon il se croit tout permis et il débarquerait en pleine nuit avait-elle expliqué des années plus tôt au syndic elle ne se laisse pas faire madame cavalho et faut pas la prendre pour s'abonner de mémoire d'habitants personne dans cette immeuble n'a jamais pu l'obliger à répondre en dehors de ces heures de boulot Charlotte fait la grimace elle avait oublié à quel point la gardienne peut être entêtée pourtant ils sont bien là tout est allumé derrière les rideaux blancs dentelle et elle entend des bruits de conversation mais dimanche c'est le jour sacré du repos on se ferait crucider devant sa porte que cette ne lèverait pas le petit doigt dans l'état de nervosité extrême où elle se trouve Charlotte n'en a rien à faire elle tambourine à la porte affairé les vitres madame cavallio va bien être contrainte de réagir devant ce vacarme de fait le son de la télé baisse le rideau s'en trouve la gardienne l'air furibond crie à travers la porte vitrée sans l'ouvrir le rideau à peine écarté du bout du doigt ça va pas de frapper comme une folle qu'est-ce qui vous arrive madame Charron on est dimanche et je suis en famille je ne suis là pour personne elle s'attendait si peu à cette réaction que Charlotte reste sans voix désarçonné la gardienne ne voit-elle pas qu'elle est à moitié nue trempé le visage décomposé les cheveux ébouriffés pieds nus sur le ciment mouillé de la cour son chat dans les bras elle fait mine de ne pas voir plutôt derrière elle Charlotte entend la voix du fils c'est qui maman la fille du troisième la gardienne vous avez voulu écoutez je suis sincèrement désolé de vous déranger un dimanche madame Carvalho tant elle d'expliquer à travers la porte close j'ai un gros problème je me suis enfermé en dehors de chez moi avec la clé à l'intérieur je suis sorti sur le palier pour rattraper mon chat avant de tel et la porte à claquer je viens chercher le double je n'ai aucun double mademoiselle Charron comment ça vous êtes sûr absolument je ne garde que les clés des occupants qui souhaitent me les confier à scènes la gardienne d'un ton lourd de sous-entendu vous allez devoir appeler ainsirurier poursuit-elle d'un air faussement désolé on dit mange pendant les vacances ça va pas être facile et éviter les SOS dépannage c'est arnaque et compagnie certes c'était il y a deux ou trois ans mais Charlotte est certaine de lui avoir donné des clés elle insiste je ne comprends pas je suis certaine vous pourriez vérifier s'il vous plaît je ne les ai pas à cet instant le visage de Madame carvalio s'éclaire d'un grand sourire elle en trouve sa porte vitrée et lance bonjour monsieur Charlotte n'entend pas de réponse mais on se retournant elle a juste le temps d'apercevoir le dos massif d'un homme vêtu d'une veste de cuir elle retient un cri d'effroi le monstre du cinquième étage est de retour c'est le monsieur du cinquième déclare madame Carvalho avec ravissement un excellent locataire un homme très poli c'est tout juste si elle n'ajoute pas et qui donne de bonnes étrennes pas comme vous et votre bonhomme madame cavalliot fixe Charlotte vous le connaissez moi demoiselle Charron la jeune femme suffoque la cavaliero c'est tout sur tout le monde dans son immeuble pourquoi a-t-elle ce ton plein d'insinuations ce regard inquisiteur et si c'est horrible sorcière était accomplisse une fois rentré chez moi je dois faire mon autocritique par excès de confiance je suis passé à deux doigts de la catastrophe je l'admets si le type du cinquième m'avait surpris j'aurais dû renoncer à mon dossier du jour et mettre à la poubelle des semaines de travail j'ai eu de la chance de pouvoir le précéder comme moi il est descendu à pied et il ne m'a pas vu ni entendu j'ai bien veillé à marcher sur le tapis et à me faire le plus léger possible un exploit pour mes 90 kg et 250 degrés en toute occasion et la clé du succès et je l'ai un peu oublié cette fois à propos de discrétion la discrétion fait partie de mes qualités les plus notables et j'en suis particulièrement fier la discrétion n'exclut pas l'ambition loin de là pour moi ce qui compte est de faire mon chemin et de parvenir au but que je me fixe sans tapage sans triomphe je n'ai nul besoin de démontrer au monde entier que je suis le meilleur je ne suis pas de ceux qui se mettent en avant pour un oui ou un nom enfant déjà je m'appliquais à passer inaperçu un meuf fondre dans la masse parfois à cause de mes problèmes de surpoids ce n'était pas facile pourtant j'ai toujours su me fait oublier même si parfois ma tranquillité passée par de petits sacrifices j'ai très souvent donné mais sachez de bonbons à ceux qui me chahutaient ne pas me mettre en avant ne m'a pas empêché de très bien réussir dans la vie vous en avez la preuve non et je n'en suis qu'au commencement attention il ne faut pas confondre discrétion et anonymat ni discrétion et timidité l'anonymat c'est une vitesse terne sans reliefer sans intérêt on ne retiendra rien de votre passage sur Terre vous serez rapidement oublié et personne ne s'arrêtera devant votre tombe anonyme la timidité est encore pire une maladie qui inhibe ralentit vos rêves je n'aime pas les timides il n'ose pas en revanche j'aime les discrets il taille leur route les discrets s'intègrent dans le paysage ils sont là et agissent personne n'y prend garde la réside leur force je n'aime pas tellement raconter ma vie mais faisons-le pour les besoins de cette démonstration j'ai fait de bonnes études j'ai fait la fête après avoir quitté le lycée un peu trop parfois et maman a bien fait de me remettre dans le droit chemin j'ai une bonne situation gagne plutôt bien ma vie pour un garçon de moins de 30 ans je fais du sport quotidiennement m'impose une alimentation saine au moindre écart je reprends du poids j'ai quelques amis peu il est vrai le terme de connaissance serait plus exact que je fréquente de loin en loi je ne suis pas un Casanova mais je me flatte d'avoir plusieurs conquêtes à mon actif je fréquente d'ailleurs actuellement une jeune femme je n'aime pas tellement parler de mes amis il faut garder un peu d'intimité que diable et puis il y a plus intéressant de toute façon je pense que je m'en séparerais bientôt elle devient trop exigeante il ne faut pas laisser les habitudes s'installer je suis contre la routine c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle je ne me marierai jamais quoi le mariage est une loterie j'ai joué et j'ai perdu disait toujours ma défunte maman je ne m'imagine pas de voir passer les fêtes de fin d'année avec mon ami les bons sentiments les promesses les cadeaux les repas la belle famille c'est au-dessus de mes forces mon cadeau sera de disparaître elle n'en mesurera jamais le prix tout cela pourra tester que je suis un homme sociable parfaitement intégré sans ostentation ni volonté de me faire remarquer à tout prix qui parmi les gens qui me côtoient pourraient s'imaginer que je suis celui que la pressionnant si stupidement l'égorgeur de chat voient le monstre au chat à ce propos je déteste ces appellations je trouve ces termes très réducteur pour qualifier mon oeuvre mais bon vous connaissez les journalistes il ne se foutent pas ma discrétion souffre de cette soudaine notoriété d'accord je l'admets je savais à quoi j'allais m'exposer en me lançant dans cette aventure on ne fait pas d'omelette sans casser deux comme on dit mais croyez moi devenir une vedette des médias n'a jamais été ma motivation ce qui me connaissent seraient prêts à jurer que je suis toujours le même le type réservé qui présente bien mais sans en rajouter dont on apprécie le travail et la présence cordiale possédons la question à celle qui se voit déjà faire toute sa vie avec moi chapitre 25 Charlotte entends ma porte de l'ascenseur se refermer bruyamment le type du cinquième remonte que faire il l'a forcément vu il a filé comme si de rien n'était cependant tant qu'elle est ici il ne pourra rien tenter calme-toi sors donne-t-elle doit-elle prévenir la gardienne elle s'entend déjà madame cavallio le monstre qui tue les femmes et les chats viennent passer il faut d'urgence appeler la police elle lui rira au nez ce monsieur si poli est sympathique vous avez de drôles de plaisanterie vous avez perdu la tête mademoiselle Charon non elle n'a rien à attendre de cette femme et s'ils sont de mèches ce sera pire encore elle veut ses clés point final si tout l'homme passé la gardienne a refermé sa porte le regard noir qu'elle lui lance dans l'entrebâillement du rideau et plein de défis et de mépris bien sûr qu'elle voit la détresse de Charlotte elle se tient là dans ses sous-vêtements trempés transit par le petit vent glacial qui s'insinue dans la cour l'air complètement aux abois n'importe quelle personne normale l'inviterait à venir se mettre à l'abri lui demanderait ce qui lui arrive la réconforterait lui proposerait un thé lui donnerait de quoi se couvrir Charlotte se sent tellement perdu et la tant besoin de réconfort elle est certaine de l'avoir vu sourire un sourire carnassier hautain revanchard il est vrai que depuis quelques temps rien ne va plus entre Charlotte et les gardiens trois semaines plus tôt celle-ci avait refusé de prendre un colis sous prétexte que c'était en dehors de ses horaires elle s'était accrochée par le passé mais cette histoire avait fait déborder le vase Charlotte encouragé par Jérôme d'elle-même elle ne l'aurait pas fait c'était plainte de la gardienne auprès du syndic et parmi cette divers reproches elle l'avait accusé du pire l'injure suprême selon Jérôme le ménage était mal fait l'intéressait l'avait su et un soir avait pris à partie le fiancé de Charlotte d'abord Jérôme s'était moqué d'elle vous oubliez que vous travaillez pas à cette heure là madame cavallio faut rentrer chez vous puis le ton était monté espérer par des traits à Noël avait-il prévenu depuis Charlotte paye par des petites vengeances ne pas passer l'aspirateur devant sa porte retarder la distribution de son courrier refusé à nouveau de prendre un colis d'Amazon cela avait mis Jérôme au comble de l'exaspération et il avait menacé d'aller lui dire ses quatre vérités Charlotte avait dû le calmer pour ne pas en venir mais les choses parfois elle reste sans voix devant ses accès de colère lui d'ordinaire si calme semble alors un autre incapable de se contrôler en tout cas aujourd'hui Charlotte paie le prix fort et Madame cavalliot triomphe la greluche du 3e est à la porte de chez elle en petite culotte ça vaut le spectacle et mon copain du cinquième va s'occuper d'elle Charlotte se contient ce n'est pas du tout le moment de régler ses comptes vous avez le numéro d'un serrurier madame Carvalho demande-t-elle du ton le plus normal dont elle soit capable qui travaillerait un dimanche Charlotte bouillonne oui il se trouve qu'on est dimanche je vais pas rester planté dehors en culotte jusqu'à lundi non je n'en connais pas tranche la gardienne tout le monde n'est pas comme vous vous savez il y a des gens qui bossent le dimanche restez poli mademoiselle son doigt lâche le bout de rideau l'audience est terminée la jeune femme perd son sang-froid conasse je me plaindrai au syndic mademoiselle Charron entends Charlotte à travers la porte comme vous avez sous si bien le faire ajoute la gardienne d'un ton ironique Charlotte se retient d'exploser elle a assez de problèmes comme ça elle est prête à fondre là mais ne lui fera pas ce plaisir elle va trouver refuge à l'écart sous le porche là elle pourra pleurer tout son saoule assise sur une marche derrière son dos elle entend Ricken et le fils c'est un bécile boutonneux de Ricardo et regarde maman elle se balade en petite culotte dans la cour elle est givrée cette gonzesse avec cette pluie elle va prendre froid maigri renchérit la merde à ton couple et qu'est-ce qu'elle branle avec son chat dans les bras regarde elle a même un couteau oui elle a vraiment un grain j'ai bien fait de ne pas louer ouvrir dommage que ton père soit absent ça l'aurait bien fait rigoler et rappelez-vous que le dimanche madame Carvalho ne travaille pas mademoiselle Charron conclut à plein poumons Charlotte voir rouge elle va les massacrer c'est de portugais sans lâcher Grichka elle se rue sur la loge ouvrez où j'explose la vitre ordonne-t-elle en donnant de grands coups sur la porte avec le manche de son couteau elle entend chuchoter à l'intérieur puis tournez le verrou il s'enferme les volets roulants descendent l'un après l'autre elle l'aura foutu la frousse bande de dégonfler mais alors vous avez la trouille madame carvalio avec votre boutonneux allez bon dimanche et dites à votre copain du cinquième qui m'en a pas elle s'éloigne ragaillardi même le taré du cinquième ne le ferait plus il est parti ce planquer dans sa chambre pourrie qu'il descende elle le recevra elle monte à pied en martelant chaque marche caressant le crâne humide de Grichka son sauveur en hurlant bande de connards et en espérant que la concierge son imbécile de fils leurs invités et même le monstre l'entendent elle les emmerde tous chapitre 26 d'un pas décidé Charlotte se lance dans l'escalier elle sait ce qu'elle va faire avec son couteau elle va faire sauter cette foutue serrure en définitive c'est une chance que Jérôme n'est pas fait installer ce fameux verrou 3 points elle glissera la lame le peine devrait céder facilement sinon place aux grands moyens elle exposera la porte à coup d'épaule de pieds ou de tout ce qu'on voudra sa colère lui donne une telle énergie que la serrure ne résistera pas longtemps elle va la mater cette de porte comme elle a maté c'est imbécile de concierge elle lui a bien cloué le bec je peux parfaitement me débrouiller toute seule quelle crève Charlotte réfléchit à toute vitesse si elle casse la serrure elle se barrait cadra en poussant le maximum de meubles devant la porte tous s'il le faut après quoi cette seule idée l'a fait monter 4 à 4 elle prendra une longue douche très chaude avalera un café brûlant puis s'allongera et dormira le plus longtemps possible elle est tellement fatiguée qu'il suffira qu'elle ferme les yeux pour que le sommeil vienne la cueillir elle ne pense même pas à aller sonner chez le gentil vieux monsieur du deuxième ses pensées retournent à Jérôme avec lui elle n'aurait pas fait tant de bêtises elle n'en serait pas là à cavaler à moitié à poil mais bon nécessité fait loi comme il dirait elle se débrouillera sans lui avant toute chose dès qu'elle aura retrouvé son portable il faut qu'elle l'appelle ensuite elle téléphonera aux flics à ses amis sa famille tout le monde Jérôme a forcément essayé de la joindre à plusieurs reprises depuis le temps elle le connaît il doit être fou d'inquiétude il va bien rire quand elle lui racontera comment la gardienne et son fils se sont Baris qui a des chez eux qu'ils aillent pleurnicher chez le syndic elle s'en fout grâce à ses deux imbéciles elle a enfin évacué la tension qu'il a tenaillait depuis des heures dès demain elle demandera leur renvoie à la copropriété elle lira les habitants de l'immeuble contre eux et ils seront obligés de décamper mieux encore elle dénoncera la vieille chouette à la police si elle est bien accomplisse du monstre du cinquième elle l'enverra croupirant tôle dans l'immédiat elle doit se méfier d'elle comme de la peste et ne plus l'approcher c'est comme si chaque marche gravit l'éloignait un peu plus des obsessions qui ont gâché sa nuit qu'est-ce qui lui a pris de s'affoler au point d'en arriver là enfermé dehors en petite culotte glacée jusqu'aux os les prédictions du voyant de Marrakech sont de la foutaise et elle s'est montée la tête la faute des infos catastrophes de BFM aussi avec leurs histoires de tueurs de blondes et de chat des blondes et des chats il y en a des milliers à Paris ma pauvre Charlotte ce fustigeait la Mi-Voie tu débloques complètement elle n'en revient pas de s'être mise dans un état pareil elle ne sait même plus si elle doit en parler à Jérôme elle commence à avoir un peu honte il aura du mal à comprendre et il aura raison c'est n'importe quoi ces histoires mais non il est si gentil son Jérôme il sera indulgent ok la disjoncté ce n'est pas si grave ça arrive à tout le monde [Musique] il plaisantera mardi à son retour regarde nous sommes le 30 octobre été en pleine forme je te touche était toute chaude et toute vivante il n'a pas fini de se moquer d'elle et elle adorea elle arrive à peine et souffler devant sa porte et pose Grichka tu es trop lourd maman est fatiguée déclare-t-elle dans ton la main dans sa fourrure épaisse mais tout mouillé mon pépère il détourne la tête tu boudes mon chaton adoré elle veut le caresser sous le cou comme il aime mais il s'échappe oh le vilain chat méfie-toi le méchant monsieur va te découper en rondelles il est temps de s'attaquer à la porte elle va faire sauter le Pen avec la lame du couteau et le tour est joué elle s'en veut si elle avait fait ça tout de suite au lieu de paniquer et de monter dans les combles derrière le grischka elle se serait épargnée cette matinée cauchemardesque elle s'approche pose la main sur le bâton elle frémit à peine a-t-elle touché la porte du bout du doigt que celle-ci s'ouvre toute seule elle a pourtant bien entendu claquée tout à l'heure quand elle était entre deux étages en train de chercher son chat et qu'elle avait entendu l'ascenseur c'est vrai que dans son affolement elle n'est même pas descendue vérifiée si la porte s'était vraiment refermée paniqué elle a fui est suivi Grichka peut-être avait-elle seulement rebondi sur la serrure Le Pen semble bloquer d'une pression du doigt elle le libère voilà l'explication Le Pen est resté dans le boîtier de serrure et la porte à claquer sans se fermer elle tâche de se souvenir non c'est impossible j'ai vu la porte elle était fermée j'ai entendu le bruit se persuade-t-elle en se remémorant la scène elle n'est quand même pas folle cela dit la porte paraissait toujours fermée quand elle est arrivée un instant plus tôt Charlotte ne sait plus tout est si dingue depuis qu'elle s'est réveillée mais si elle était bien fermée qu'il l'a ouverte c'est forcément lui l'homme du cinquième qui est revenu quelques minutes plus tôt et que cette de concierge a accueilli avec un grand sourire qui d'autre tandis qu'elle s'énervait contre la gardienne il a eu tout le temps de s'introduire dans son appartement pour des types comme lui c'est l'enfance de la surtout si la concierge s'accomplisse lui a donné la clé du bout de l'index elle entre bas et légèrement la porte juste pour pouvoir jeter un regard à la moindre alerte elle prendra la fuite mais il fait trop sombre pour qu'elle voit quelque chose Grichka en profite pour cavaler à l'intérieur elle le regarde disparaître en direction de la cuisine et de ses croquettes l'appartement est plongé dans le silence elle entend Grichka la paix son bol d'eau elle aussi a soif tellement soif elle glisse la main à l'intérieur cherche la serrure la clé est dedans elle poursuit son exploration il faut qu'elle entre au moins pour récupérer son portable elle pourra appeler le monde entier et elle sera sauvée tout se mélange elle pense l'avoir posée sur le comptoir de la cuisine elle n'ose pas franchir le pas de la porte sans quitter le palier elle la pousse doucement jusqu'au mur il n'y a personne caché derrière la cuisine est devant elle toute proche face à l'entrée il lui faut absolument son portable courage si le monstre est là cachait quelque part et qu'il surgit et le tuera l'idée de planter son couteau dans le corps d'un homme ne lui fait plus horreur qu'il vienne ce sera lui ou elle nous sommes le dimanche 28 octobre il doit être un peu plus de 10 heures il me semble avoir entendu sonné 10 coups au clocher d'une église voisine c'est une journée pourrie sur Paris froide humide et grise avec une petite pluie vicieuse qui s'infiltre partout le ciel est plombé et ça ne promet pas de s'arranger dans l'après-midi vous vous imaginez peut-être que les types comme moi adorent le crachin la brume les ambiances lugueux façon Jack l'éventreur et le Vogue londonien c'est bien vous avez tout faux j'aime le soleil la chaleur et les ciels bleus nous ne sommes pas dans un polar de 3e zone mais bon il faut faire avec ce qu'on a faute de grive on mange des merles comme disait ma mamie après mes déconvenues matinales je revois mes plans je vais attendre le milieu d'après-midi pour revenir auprès de ma blonde j'adorais cet air que fredonnait m'a bien aimé maman si souvent qu'il est devenu une sorte d'hymne de personnel je le chantonne à l'oreille de mes proies tandis qu'elle s'étouffe j'ignore si elles aiment ma chanson il me tarde d'y être ça n'a que trop duré l'immeuble est facile d'accès seulement un code à composer depuis le temps que je viens je le connais par cœur le porche donne directement sur l'escalier à gauche le logement de la gardienne se situe au fond dans la cour il faudra faire vite cette femme est un modèle du genre une vraie fouine je montrais à pied cela me permettra de m'assurer de la tranquillité de l'immeuble il y a un œilleton à sa porte mais quand elle me verra souriant et sympathique elle m'ouvrira sans l'ombre d'une hésitation je compte sur ma princesse pour me satisfaire en tout point j'espère seulement qu'elle sera en forme après son insomnie de la nuit passée de ce que je sais d'elle c'est une jeune femme gay et peu farouche je lui préfère ainsi fraîche et enjoué pur dans leur naïveté leur conversation est toujours agréable le réaction surprenante celle-ci a eu vraiment de la chance de me croiser je l'ai repéré totalement par hasard tard en fin d'après-midi elle sortait d'une clinique vétérinaire de la rue de Vaugirard c'était au début de l'été j'étais un plein travail d'investigation sur la merveilleuse victoire dont on connaît la fin victorieuse je m'étais accordé une journée de repos il faut savoir faire relâche de temps en temps pour tout dire je l'ai légèrement bousculé totalement par mégarde je regarde des ailleurs la première chose que j'ai vu tout en m'excusant poliment c'était son gros matou dans un grand sac puis j'ai levé les yeux et me suis retrouvé devant cette chevelure de madone un halo d'or presque éblouissant elle n'a pas répondu n'a même pas paru me voir mais pour ma part j'ai eu disons-le un coup de foudre je l'ai suivi jusqu'à son immeuble j'ai noté l'étage où la lumière s'est allumée quelques minutes après son entrée et je suis revenu chez moi ravi au comble de l'excitation ensuite le rituel entrer dans sa vie pour tout découvrir de ses secrets je me suis beaucoup investi dans ce dossier je me demande parfois si ce n'est pas l'étape que je préfère quand toutes les pièces du puzzle s'assemblent pour aller vers se dénouement extraordinaire bien sûr il y a d'autres moments délicieux ne serait-ce que l’instant ou après avoir espéré mes beautés comprennent qu'elles sont perdus cet instant sublime où je vois monter la panique dans leurs yeux comme des biches terrifiées par le chasseur la matinée est déjà bien avancée malgré la pluie battante je fais un tour dans le quartier parcourt à vive allure deux ou trois kilomètres je veille à garder la forme et à ne pas prendre de poids il est important d'être bien dans son corps comme dans sa tête tout à l'heure je prendrai une douche je tiens à être impeccable quand je me présente devant mes gracieuses blondes c'est une question de respect un déjeuner équilibré viande rouge et salade une alimentation saine est indispensable en toutes circonstances un moment de repos en lisant la presse du jour puis il sera temps de se préparer une nouvelle fois je vérifierai que tout est bien en place dans ma banane mon couteau sera glissé ouvert c'est important dans la poche du pantalon mange vers le haut attention à ne pas se blesser ce serait handicapant pour la suite de la procédure n'est-ce pas après quoi je me rendrai tranquillement à son appartement tout proche de chez moi je m'accorde une heure et demie sur place cet en principe amplement suffisant chapitre 27 Charlotte avance d'un pas sur le seuil de son appartement puis s'arrête pour écouter un petit bruit familier lui parvient de la cuisine c'est Grichka qui mange ses croquettes elle reste souvent à le regarder dans sa façon de faire la muse il choisit une croquette la prendre délicatement la pose sur le carrelage et enfin la déguste puis il retourne à sa gamelle c'est ainsi qu'il procède une croquette après l'autre d'où elle se tient Charlotte le voit faire comme à son habitude appliqué il ne semble vraiment pas inquiet et cela la rassure un peu plus sa main glisse contre le mur elle trouve l'interrupteur la lumière inonde le long couloir elle crie il y a quelqu'un recule sur le palier par réflexe silence elle revient sur le seuil incline la tête à gauche au fond du couloir elle aperçoit sa chambre la porte entrebaillée quelle heure peut-il être 11h30 midi non plutôt puisque la gardienne prenait son petit déjeuner elle se lamente ce n'est pas possible que le temps passe au silence lentement si elle avait le courage d'aller jusqu'à la cuisine elle verrait que l'horloge fixée sur le mur de gauche affiche exactement 10 heures 11 elle est à l'écoute du moindre son alarme mais les bruits de la ville qui montent par la fenêtre ouverte de la cuisine la gêne le vent qui s'engouffre dans la rue la pluie qui frappe contre les carreaux elle surveille aussi derrière elle si le monstre est au cinquième il pourrait la surprendre par l'escalier le danger peut surgir de partout son cœur s'emballe elle avance d'un pas dans le couloir a maintenant vu sur la cuisine en ordre elle fouille le comptoir du regard sans oser s'approcher davantage elle n'aperçoit pas son téléphone ou l'a-t-elle posée elle est sûre pourtant de s'en être débarrassée là quand elle s'est précipitée à la porte d'entrée pourvu qu'elle ne l'est pas laissée dans la chambre déjà que la cuisine lui paraît trop éloigné alors que de pas suffirait elle avait passé la fin d'après-midi de samedi à faire un crumble aux pommes elle était très satisfaite du résultat au point d'en avaler une belle portion à peine sortie du four Jérôme l'aurait grondé tu vas grossir ce garçon surveille son poids encore plus qu'elle n'avait pas eu le temps de ranger ni même de jeter l'emballage de la pizza surgelés elle avait tout laissé un plan dès qu'elle avait entendu le générique de The Voice avait emporté son dîner et une bouteille de Bordeaux dans sa chambre en reportant le rangement à demain Jérôme absent ça ne pressait pas elle regrette à présent le portable est forcément là mais elle a beau fouillé des yeux le désordre elle ne le voit nulle part elle va perdre du temps à le chercher elle se penche maintenant en direction de la chambre elle tend l'oreille se concentre elle s'oblige à respirer posément pour faire le point sur la situation si l'homme est entré chez elle soit il est reparti laissant volontairement la porte ouverte pour les frayer soit ce qui est plus probable il l'attend caché quelque part immobile et silencieux la Croatie assez naïve pour aller se jeter dans la gueule du loup Charlotte ne peut s'empêcher d'imaginer comment les choses se dérouleraient il l'attrape par derrière plaque une main sur sa bouche pour qu'elle ne puisse pas crier du pied il referme la porte Grichka court se cacher sous le lit d'un geste brutal il l'oblige à lâcher le couteau une force de la nature lui a dit Justine elle se débat tente de le frapper en pure perte elle s'épuise il est plus fort qu'elle il la tient par la gorge il l'entraîne elle résiste ça m'a agrippe la petite table du couloir elle trébuche manque de tomber mais il la tient fermement la traîne jusqu'à la chambre et ensuite la souffrance qu'il va lui infliger son corps de prédateur sur le sien la terreur qui va l'accompagner dans les derniers moments de sa vie jusqu'à son dernier souffle combien de temps résiste-t-on à l'étouffement est-ce que la douleur est horrible l'image la crucifie son courage s'effrite et d'un coup toutes les vannes lâches les larmes dévale sur ses joues prise de tremblements elle enquête elle aperçoit son reflet dans le miroir vénitien suspendu entre la porte de la cuisine et celle du salon il avait fallu qu'elle insiste avant que Jérôme accepte de le poser il disait qu'il ne savait pas bricoler pourtant il avait mis moins de 10 minutes à l'installer elle était fière de son homme le souvenir de ce moment lui arrache d'autres larmes elle s'englote parce que son amoureux n'est pas là pour la sauver parce que ces pleurs redoublent à la vue de son visage dans le miroir cheveux pendouillants mais je plaqués par la pluie le Rimmel qu'elle a oublié de retirer hier soir laisse de longues traînées sur ses joues les yeux rouges les cernes noirs le regard perdu elle fait peur elle se reconnaît à peine la belle et mince jeune femme blonde est réduite à une épave pitoyable comme un électrochoc cette vision l'aide à reprendre ses esprits elle ne peut rester ainsi défaite et à deux minutes elle se peignent avec les doigts essuie du revers de la main les traces de Rimmel ne parvenant qu'à l'étaler un peu plus comme un clown pathétique qui aurait raté son maquillage puis elle décroche au hasard un vêtement du porte-manteau qui trône dans l'entrée c'est la veste de tweet de Jérôme le porte-manteau tangue s'il tombe le vacarme trahira sa présence elle n'a pas le choix se précipite pour le retenir et le remettre sur pied elle recule à nouveau altente sur le palier elle enfile la veste et peu importe qu'elle soit beaucoup trop ample pour elle elle a réchauffe et porte le parfum de son âme peut-être devrait-elle aller quéquérir de l'aide chez le vieux monsieur du dessous il est là le sec a hier soir en plein The Voice le son de sa télévision poussé à fond traversait le plancher il s'en était excusé un jour je suis un peu dur de la feuille le vieux monsieur un veuves de plus de 80 ans est trop gentil pour qu'elle lui reproche quoi que ce soit il est bien le seul qu'elle supporte dans cet immeuble de petits bourgeois bien rangés ou avec sa jeunesse son amoureux qu'elle embrasse dans l'escalier c'est dîner avec les copines jusqu'à padder sans enfant ni poussette elle détonne elle les déteste ces gens avec leur petite vie le week-end à la con où il abandonne elle va aller chercher le vieux monsieur ensemble ils feront le tour de l'appartement et même s'il est vieux et tire à peine debout sans sa canne sa seule présence s'empêchera l'assassin d'agir il faut vraiment qu'elle soit déboussolée pour ne pas y avoir pensé avant elle va faire encore mieux lui demander de l'accueillir chez lui à l'abri du monstre jusqu'à minuit quel magnifique idée se réjouit-elle soudain le bruit de l'ascenseur se fait entendre mon t-il des centilitres elle ne sait pas il arrive la boule d'angoisse se reforme dans son ventre elle recule derrière la porte dans l'appartement en alerte prêt à fermer la porte il vient jusqu'ici au troisième est-ce que c'est lui oui c'est lui elle gémit et dans un réflexe incontrôlé referme la porte tourne la clé une deux fois puis colle son œil à l'œil ton rien l'ascenseur poursuit son ascension c'est alors qu'un bruit lui parvint de la chambre plongée dans l'obscurité au fond du couloir Charlotte réalise aussitôt son erreur dans son affolement elle vient de se livrer à son bourreau je suis rentré chez moi et j'ai pris une douche brûlante et revicorante puis pour tuer le temps je suis allé faire un tour au marché de convention car il ne me restait plus de tomates j'adore les tomates bien rouges évidemment vous avez dû remarquer à présent que j'aime faire de l'humour au marché c'est plus fort que moi mon instinct de chasseur prend le dessus et je ne peux m'empêcher de regarder un peu partout autour de moi en quête de candidates potentielles ce matin avec ce mauvais temps il n'y a pas grand monde mes petits anges redoutent de se mouiller les cheveux comme je les comprends j'en profite pour vous parler d'un autre point important je ne revendique pas l'exclusivité de mes actes s'ils font naître des vocations tant mieux aussi si mon expérience vous inspire je vous demande d'agir avec le souci permanent de la perfection vous verrez que le plaisir va de paix avec la perfection on retire d'un temps satisfaction d'un travail bien réalisé j'ai fait bien à 100% la d'âge que ma mère me répétait souvent quand elle me punissait ce qui mérite d'être fait doit être bien fait il est vrai que souvent je faisais les choses à moitié je me suis bien corrigé depuis cette maxime je lui ai soufflé à travers la porte quand je l'ai enfermé dans la cave de notre maison de Talence les lieux étaient parfaitement insonorisés les rares issus soigneusement condamnés je pense qu'elle a tenu un mois en dépit de ses régimes à répétition elle était de fortes corpulence et a pu puiser dans des réserves au-dessus de la moyenne j'ai lu qu'on peut retarder une mort par déshydratation en buvant son urine a-t-elle fini par se résoudre une telle extrémité en tout cas j'imaginaisément sa panique quand elle a réalisé que rien ne la souverain pauvre maman j'ai retrouvé ses ongles arrachés planté dans le bois de la porte suivez mon chemin je serai extrêmement satisfait et j'ai bon espoir que vous obteniez d'aussi bons résultats que moi il ne faut jamais se montrer en vieux du succès des autres ma grand-mère me l'a toujours dit mais arrivé à ce tournant crucial quand vous réaliserez que vous êtes au centre des préoccupations surtout ne vous emballez pas comme moi vous ferez la une des quotidiens l'ouverture des journaux télévisés dans lesquels soient dit en passant on racontera beaucoup de bêtises à votre sujet vous ferez l'objet de débat des missions spéciales dans le meilleur des cas des grands auteurs écriront des livres sur votre histoire qui se vendront par millions seront traduits dans toutes les langues la notoriété soudaine est extrêmement déstabilisante pour des individus sans caractère vous deviendrez peut-être malgré vous une vedette on vous affublera d'un surnom les journalistes adorent ça certains sont bien connus le tueur de l'ombre le routard du crime le chat le tueur de la pleine lune le monstre au visage d'ange et moi c'est l'égorgeur de chat ne vous laissez pas griser par cette gloire passagère elle ne dure jamais car toujours un nouveau héros chasse le précédent restez concentré sur l'essentiel à savoir accomplir un travail de qualité en donnant le meilleur de vous-même pour ma part je demeure modestement à ma place alors que les journaux les télés et les radios ne parlent que de votre serviteur quoi qu'il advienne ne vous laissez jamais prendre au miroir aux alouettes j'en ai trop vu céder aux sirènes trompeuses de la célébrité croyez-moi on s'est brûle vite les ailes et comme pour Ricard le retour sur Terre est très douloureux si vous êtes de cela je n'ai plus rien à vous dire mieux vaut passer votre chemin vous ne méritez pas mes conseils amicaux et n'aurai droit qu'à mon dédain pour les autres et je sens que vous êtes nombreux je suis ravi de poursuivre cet échange avec vous je vous sens extrêmement réceptif et attentif et cela me remplit de joie chapitre 28 Charlotte ne lâche pas des yeux la porte de la chambre le bruit léger a retenti dans son cerveau comme un coup de tonnerre soudain l'imminence du danger prend corps il y a vraiment quelqu'un ce bruit elle ne l'a pas inventé il ne venait pas de la rue un bruit feutré à peine perceptible si elle n'avait pas été aux aguets comme un frottement adossé à la porte d'entrée Charlotte brandit le couteau devant elle d'une main elle s'étonnait même elle se sent calme elle est prête au moment où résolu elle s'avance d'un pas Grichka se faufit lors de la chambre dans un bruissement c'est encore ce sacré chat Grichka ne semble en rien apeuré en sortant de la chambre il rejoint sa maîtresse se frotte à ses jambes et ronronne visiblement heureux d'avoir retrouvé le confort de son foyer tu veux te faire pardonner de m'avoir fait peur un gros malin mais elle se penche pour le caresser je te pardonne mon Sauveur à nouveau en quelques secondes elle est passée de l'espoir au désespoir puis de l'angoisse torturante au soulagement euphorique il faut qu'elle se sorte de ce cauchemar tout ça n'a que trop duré chapitre 29 elle consulte la pendule bientôt midi 11 heures passées dans un état second depuis qu'elle s'est réveillée en âge et que ce mauvais souvenir a reçugé peur paralysante agitation panique abattement résignation euphorie il n'est pas encore midi et elle est en lambeau d'avoir autant puisé dans ses réserves malgré tout charlotte est contente d'elle elle a tenu à présent elle doit en avoir le cœur net s'assurer qu'il n'y a vraiment personne chez elle même si le comportement tranquille de son chat retourné à sa gamelle de croquettes semble le prouver d'ailleurs si quelqu'un se cachait là il se serait déjà montré non courage ma fille lance-t-elle à haute voix elle chuchote à mais le gros chat lève son petit museau pour la regarder d'un air placide et ne bouge pas avant d'entrer dans le double living couteau brandi devant elle elle lance d'une voix forte je vous préviens j'ai une arme elle en rajoute un revolver elle s'immobilise pas un bruit Grichka et collé à ses talons merci Murtel quel animal extraordinaire il l'a suivi pour l'encourager un rapide coup d'oeil dans la pièce lui confirme qu'il n'y a personne dans la salle de bain non plus reste la chambre la précéder par la porte entre baillé elle le voit sur la moquette grise assis sur son postérieur il la regarde miaule il l'invite à la rejoindre elle pousse violemment la porte allume le plafonnier la lumière jaillit la pièce est vide tout comme les placards de la penderie personne sous le lit pas plus que derrière les rideaux le monstre n'est pas dans l'appartement Charlotte retourne dans la cuisine où elle avale un grand verre d'eau enfin elle peut se mettre en quête de son portable mais elle a beau tout remuer ouvrir les tiroirs les placards jusqu'au réfrigérateur elle ne le trouve pas elle inspecte tout même la poubelle qu'elle vide à moitié dans l'évier où est passé ce de téléphone t'énerve-t-elle il faut absolument qu'elle le retrouve elle a beau se creusait la cervelle elle est sûre de l'avoir laissée dans la cuisine avant de sortir sur le palier elle se revoit en train de le poser sur le comptoir Charlotte consterné nos affronter l'évidence si la disparu c'est que quelqu'un l'a pris quelqu'un est entré et s'en est en paré c'est impossible et pourtant si puisque la porte était ouverte elle lève les yeux sur l'horloge le temps semble s'être figé à peine 5 petites minutes se sont écoulées depuis tout à l'heure encore un long quart d'heure avant d'atteindre midi alors quand les deux aiguilles seront parfaitement alignés la petite sur la grande Charlotte aura déjà survécu 12 heures la moitié du chemin plus question de flancher décide-t-elle elle se débarrasse de la veste de Jérôme et soulagé un peu honteuse elle s'affole sur le lit les bras en croix gagner par un rire nerveux elle laisse tomber son couteau il rebondit sur la moquette et disparaît sous le lit charlotte est trop fatigué trop contente aussi pour y prendre garde Grichka la rejoint elle caresse son ventre doux et chaud elle se sent si bien qu'il lui suffirait de fermer les yeux pour s'endormir mais l'urgence la rattrape elle doit sécuriser l'appartement elle court vérifier qu'elle a bien fermé la porte d'entrée à double tour pour la 100e fois elle regarde par l'oeilton rien de suspect le palier est vide ne triomphe pas trop vite se dit-elle rien ne dit qu'il a abandonné et il te reste encore 12 heures à tenir la porte est bien fermée à clé mais la protection lui semble dérisoire d'un puissant coup d'épaule un homme décidé enfoncera la porte la semaine prochaine promis elle se passera de la vie de Jérôme et fera installer une porte blindée avec une serrure à trois points mais dans l'immédiat elle doit trouver autre chose chapitre 30 elle est affreusement lourde la commode de sa chambre elle constituera un obstacle sérieux encore faut-il qu'elle parvienne à la sortir de cette foutue pièce bloquée par son poids et l'épaisseur de la moquette Charlotte ne parvient pas à la faire avancer elle l'a soulève par un coin la tire sur le côté la commode bouge à peine charlotte va baisser les bras quand la solution lui apparaît il suffit de retirer les quatre tiroirs plein à craquer bien sûr elle s'exécute aussitôt mais à vrai dire même délester ainsi la grosse commode reste presque aussi difficile à déplacer c'est à cause de cette moquette ce sera plus facile une fois arrivé sur le parquet du couloir Charlotte pousse de tout son poids arc-bouté sur ses pieds bloqués contre le mur 10 cm 20 un mètre la commode gagne du terrain jusqu'à se retrouver dans le couloir gagner triomphe il lui faut une bonne dizaine de minutes pour l'amener jusqu'à la porte puis elle rapporte les tiroirs un par un les bourges avec tout ce qu'elle dénigent de lourd assiette bouteille de vin ça perdental à présent la commode pèse un âne mort Charlotte transpire exténué les muscles douloureux mais elle est culte une autre idée lui vient elle va chercher dans le salon son vase en cristal et l'installe sur la commode en équilibre précaire à la moindre poussée il ira s'écraser sur le parquet il alertera du danger même à distance et surtout si elle s'endort elle se sent tellement fatiguée qu'elle craint de se laisser surprendre par le sommeil charlotte est vraiment fier d'elle-même ou a-t-elle puisé une telle énergie elle se prend presque à espérer que le meurtrier soit derrière la porte il aura entendu tout ce remue-ménage aura compris qu'elle est sur le pied de guerre et qu'il va devoir se battre pour la voir si les croix et qu'elle se laisserait faire voilà qui le fera réfléchir ce connard cette émission des lâches se persuade-t-elle il ira voir ailleurs à présent un bon café puis elle s'offrira une douche brûlante tout s'arrange en peignoir assise sur un tabouret de la cuisine une tasse à la main charlotte a retrouvé sa superbe elle savoure son café éternue il ne faudrait pas qu'il ait pris froid enfin elle se sent calme et détendue pour la première fois depuis son réveil elle est en sécurité elle ne fera plus la bêtise de quitter son appartement elle se laisse aller à une douce torpeur ses rêveries la ramènent à Marrakech elle revoit ses vieilles copines elle regrette d'avoir été injustes envers elle des amis avec qui elle a passé tant de bons moments Sylvia est heureuse à ce qu'elle sait c'est vrai qu'elle est loin mais avec les moyens de communication moderne les États-Unis c'est à côté oui elle va reprendre contact très vite conscience elle la voit régulièrement elle reste naïve mais pas aussi saute que Sylvia aimerait à le dire elle vient moins souvent aux bonnes du dimanche depuis qu'elle a une petite fille elle a appelé Justine et a choisi Charlotte comme marraine Charlotte s'est fait une joie de la couvrir de cadeaux pour son deuxième anniversaire le mois dernier elle aussi elle est cheveux blonds son Charlotte en souriant comme sa maman si soyeux que c'est un plaisir de les caresser et les yeux verts de son père Antoine rencontrer au mariage de Carole en mariage quelle histoire la fête fut grandiose inoubliable ils avaient loué le château de blankafort dans le Cher un DJ fidançait les 200 convives jusqu'à l'aube un buffet gargantuesque et un feu d'artifice à minuit pétant Charlotte Sylvia est constance était bien sûr ses demoiselles d'honneur elle se souvient du bonheur de leur ami de la promesse de fidélité que ce firent les jeunes et beaux mariés pour ce qui est de la fidélité pierre n'avait pas tenu longtemps Carole était à ramasser à la petite cuillère quand elle avait appris les écarts de Pierre trop nombreux pour être pardonné ils avaient divorcé deux ans après leur mariage le voyant de Marrakech m'avait prévenu cela montait Carole entre deux sanglots arrête c'est une sale coïncidence et puis tout le monde divorce de nos jours assurer Charlotte Carole n'avait pas tardé à se consoler elle avait refait sa vie avec Gauthier un mec moche comme un cul mais plein aux as d'Excite constance pour avoir investi dans plusieurs restaurants branchés elle attend un petit garçon se félicite chaque jour de s'être débarrassée de ce de pierre et galère c'est bien fait pour sa gueule bref tout va bien pour elle aussi pour la première fois depuis leur séjour au Maroc Charlotte prend conscience que les prédictions du voyant se sont accomplis pour ces trois amis exactement comme il l'avait annoncé le départ de Sylvia pour l'étranger la maternité de Constance son mari dont le nom commence par un a le divorce de Carole le constat la foudroie comment a-t-elle pu ne pas se faire la réflexion plutôt pas de doute il a vu juste pour elle mais alors elle a un ou le cœur cela arrivera le 28 octobre la troisième année à partir d'aujourd'hui je te le dis tu mourras de mort violente Charlotte je le vois ce sera horrible fais bon usage des trois ans qu'il te reste à vivre et par maintenant va-t'en il l'avait chassé comme on se débarrasse d'un chien elle réalise qu'elle se rappelle précisément chaque mot qu'il avait prononcé après toutes ces années mais non ce n'est pas possible elle s'était fichue de lui il avait insulté traité de charlatan alors ce fumier c'était vengé en proférant la pire des prophéties voilà tout cela arrivera le 28 octobre tu mourras de mort violente je le vois ce sera horrible ces mots tournent furieusement dans sa tête et si ce type n'avait rien d'un charlatan si ce qui lui a annoncé se réalisait comme pour ses amis alors ce dimanche est le dernier jour de sa vie chapitre 31 il faut qu'elle parle à Jérôme mais elle a besoin d'entendre sa voix qui lui dira qu'il l'aime qu'elle lui manque qu'il rentre bientôt mardi c'est pas si loin il doit s'inquiéter le pauvre chéri qu'elle ne donne pas de nouvelles elle se promet de ne pas pleurer pour ne pas la l'armée le connaissant il serait capable de prendre le premier avion elle ne lui dira rien de ses angoisses et des heures terribles qu'il vient de vivre machinalement sa main cherche à tâtons son téléphone sous l'oreiller d'un coup cela lui revient maudit portable elle doit le trouver elle passe à nouveau la cuisine au crible triste cette fois la totalité de la poubelle dans l'évier elle fonce dans la chambre rien sur la table de nuit ni sous les draps rien dans le désordre au pied du lit le fond de la bouteille de vin s'écoule sur la moquette elle s'en moque elle veut son téléphone dans le salon elle est court il serait tombé par terre aurait glissé sous un meuble elle fouille toute la pièce de plus en plus fébrile toujours rien dans la salle de bain non plus elle perd son calme cela menthe à haute voix elle vide tous les tiroirs dans la baignoire c'est nerveux tel où est-ce que j'ai bien pu le 20 minutes plus tard elle doit s'y résoudre aucun recoin de l'appartement ne peut lui avoir échappé même les plus saugrenés elle a même revérifié dans le réfrigérateur l'avait-elle quand elle s'est réfugiée dans le débarras mais non je l'avais posé sur le comptoir pourtant s'il n'est nulle part ici c'est la seule explication possible dans son affolement elle a dû le laisser tomber sans s'en apercevoir quand elle montait l'escalier à la poursuite de Grichka ou plus certainement dans les anciennes toilettes elle avait perdu tous ses repères remontés pour vérifier elle n'en a ni la force ni le courage se jeter à nouveau dans la gueule du loup pas question ici au moins elle est en sécurité vraiment se demande-t-elle soudain pour combien de temps encore si le monstre allait clefs de chez elle grâce à la concierge sa copine s'accomplisse Charlotte perpier tout tourne dans sa tête elle est prisonnière de son appartement sans communication possible avec l'extérieur si le attaque elle ne pourra compter que sur elle-même elle ne peut prévenir personne le vieux du dessous n’entendra rien et elle pourra gueuler autant qu'elle peut la gardienne ne bougera pas le petit doigt allez à la fenêtre et appeler à l'aide la rue est vide et l'immeuble en face en travaux elle va quand même à la fenêtre c'est bien ce qu'elle pensait la rue est un désert déjà en temps ordinaire elle est peu fréquentée alors avec cette pluie qui redouble Grichka vient de sauter sur le comptoir de la cuisine et la dévisage donnait attentif comme s'il voulait lui signifier qu'elle n'est pas seule merci mon amour dehors les cloches de l'église son d'un coup il est midi et demi Charlotte font en larmes elle est au désespoir les 12 prochaines heures vont être un enfer elle rectifie plus causerait de nuit mais non j'ai mis tel je ne suis ni folle ni parano je suis en grande danger et tout seul je ne vais jamais pouvoir tenir j'ai fait sous blanc ce matin à trois reprises chaque fois que je me suis présenté un grain de sable m'a obligé à remettre à plus tard mon intervention je contemple le canevas au point de croix de maman comme chaque fois que j'ai besoin de me recentrer j'épuise toujours les raisons de continuer j'avoue cependant que je me sens gagner par la frustration et que c'est contre-temps me rendent un peu nerveux ça m'agace j'ai déjeuné de bonheur pas de café cela énerve et ce n'est jamais bon croyez-en mon expérience à l'heure où je vous parle je regarde le journal sur la 2 il parle de moi encore une fois et encore une fois je n'aime pas la façon dont il le font j'accepte à la limite le surnom d'égorgeur de chat même si il est ridiculé très réducteur je mérite mieux que cette caricature en revanche les entendre me traiter je cite de psychopathe de tueur Sinik et effrayant à la cruauté bestiale il y a de quoi être très mécontent demandez donc à Victoire Madeleine et Sybille si je me suis comporté comme un animal à la rigueur je veux bien l'accepter que la une parle de peur sur la ville depuis tout petit j'aime faire peur si ma chère maman était encore de ce monde elle le confirmerait je repasse sur la 2 même topo sur BFM c'est news idem là c'est une avalanche de commenter à idiot à scéné par des types qui se prennent pour des spécialistes s'il me connaissait il ne s'embarquerait pas dans de telles foutaises il se demande quand je vais passer à nouveau à l'action les tueurs de ce type dit un ancien du GIGN sont incapables de réfréner leur pulsions ils accélèrent généralement le rythme de leur crime et c'est à ce moment qu'ils deviennent vulnérables car ils commettent des erreurs conneries je ne fais jamais d'erreurs sachez Messieurs que je ne suis pas là pour faire du chiffre comme on dit dans la grande distribution vous ai travaillé en sortant de mon école de commerce moi tel un bon artisan dans le choix de mes candidates comme dans ma manière de procéder je m'attache à la qualité du produit jamais à la quantité veuillez pardonner cette lecture un peu commerciale des choses mais la comparaison me semble parlante pour me faire comprendre il est quand même rageant d'entendre dire autant de contre-vérités à son sujet sans pouvoir rectifier parfois je suis tellement eu le serré par tout ça que je me retrouve sur le point de décrocher mon téléphone et de les appeler pour leur expliquer calmement mes motivations ma façon de travailler mais bien sûr c'est impossible et comprendrait-il alors le mieux est d'en rigoler et d'attendre tranquillement de faire la démonstration du travail bien fait auprès de ma blonde je chante oui non messieurs je ne suis ni psychopathe ni cruel ni cynique je suis quelqu'un de tout à fait normal mais les journalistes sont prêts à dire n'importe quoi pour se mettre en avant je m'impose une petite sieste d'une vingtaine de minutes pour calmer mon impatience cette vie n'a pas intérêt à me faire faux bon ça me rendrait méchant ce que je ne suis pas du tout j'ai bon fou c'est un brave garçon a toujours plaidé ma mamie face à ma maman elle elle voyait le diable en moi chapitre 32 Charlotte s'est forcé à se traîner jusqu'à la salle de bain elle prend enfin une douche très chaude presque brûlante comme elle en rêvait debout dans la baignoire légèrement courbés yeux clos tête renversé en arrière elle savoure la chaleur de l'eau sur son visage avec la sensation qu'elle entraîne avec elle toute l'attention accumulée ces dernières heures mais son plaisir ne dure pas sans qu'elle sache comment ni pourquoi surgissent dans son esprit les images de psychose ce moment affreux où la vieille femme surgit dans la salle de bain et poignarde la belle et blonde actrice les films d'horreur ce n'est pas son truc et encore moins en noir et blanc elle ne savait même pas que ça existe mais Jérôme avait insisté pour qu'il le regarde ensemble sur Arte elle n'avait pas osé dire qu'elle n'avait pas aimé devant son enthousiasme pour ce film d'un autre temps un chef-d'œuvre qu'il avait déjà vu une dizaine de fois affirmait-il fièrement Jérôme les donne souvent il a des goûts tellement vieux jeu aux antipodes des siens cette secrète de votre amour lui a assuré constance les extrêmes s'attirent le lendemain matin alors qu'il était sous la douche Jérôme avait voulu faire son malin il avait tiré le rideau et en chantant à tue-tête la musique effrayante du film il avait timité la vieille dame et brandie le grand couteau de cuisine celui-là même qu'elle avait traîné partout avec elle ce matin elle avait hurlé autant de surprises que de terreur devant l'expression de son regard elle avait eu la conviction qu'il prenait plaisir à lui faire peur il avait éclaté de rire et l'avait gentiment traité de chochotte d'amour mais ces paroles et son éramusées n'avaient pas suffi à la calmer elle l'avait traité de tous les noms alors il l'avait prise dans ses bras et encore mouillé l'avait porté jusqu'à la chambre comme toujours il s'était excusé oh c'était pour rigoler et comme toujours elle lui avait pardonné mais depuis quand il est là elle prend sa douche sans tirer le rideau et tant pis si elle inonde la salle de bain et s'il se fâche du foutoir qu'elle met le souvenir est désagréable elle entend la musique stridente le bruit des coups de couteau déjà elle se voit poignardée s'effondrant sur le carrelage les cheveux couverts de shampoing elle sort comme une furie de la baignoire assise sur le rebord il lui faut plusieurs minutes avant que ne se calme les battements de son cœur tu es dans un état de nerf ma pauvre fille mais qu'est-ce qui m'arrive se demande-t-elle suffocante les yeux rougis par le savon elle se penche pour les rincer et ses cheveux aussi après quoi elle se prépare un deuxième café en se sommes mante intérieurement d'arrêter de paniquer pour n'importe quoi Jérôme il faut qu'elle apprenne à l'aimer tel qu'il est un garçon ou réactions imprévisibles grand adolescent ou black de potage un peu maniaque un peu tatillon je vais te dresser plaisantent-ils c'est vrai que parfois il a de drôles d'idées comme ce jour où il avait voulu aller à la foire du trône il n'avait pas eu à insister beaucoup c'était amusant et inattendu elle aurait des choses à raconter à ses copines au brunch du lendemain ils étaient montés dans les manèges les plus extravagants n'avaient mangé des gaufres et de la barbe à papa et ils avaient terminé la journée dans le Palais des Glaces une sorte de labyrinthe vitrée elle en était sortie en larmes à peine était-il entré qu'il l'avait semé disparaissant à droite tandis qu'elle tâtonnait pour le suivre elle avait voulu le rejoindre mais sans y parvenir il se voyait se rapprochait jusqu'à se retrouver nez à nez mais il y avait toujours une vitre qui les séparait elle avait commencé à s'énerver elle lui disait que la plaisanterie avait assez duré que ce n'était pas drôle qu'elle voulait sortir de là mais il faisait signe qu'il n'entendait pas en souriant d'un sourire presque méchant qui lui avait rappelé l'épisode de la douche elle avait paniqué il fallait qu'elle sorte de ce piège elle le suppliait de l'aider de venir la chercher il était impossible qu'il n'est pas perçu sa panique et d'un coup il avait disparu l'abandonnant à son sort il avait fallu que le patron de l'attraction intervienne pour la sortir de là hurlante hystérique Jérôme l'avait réconforté en la prenant dans ses bras c'était excusé en promettant de ne jamais recommencer pour se faire pardonner et il lui avait offert un énorme chat en peluche qu'il avait gagné pour elle à un stand de tir il avait même fait son nez à culpa au bruns du dimanche disant qu'il n'avait pas pensé à foler ainsi sa pauvre petite Charlotte si sensible tu as de la chance Charlotte lui avait dit Constance en aparté c'est vraiment l'homme idéal tu fais des envies aux ma chérie il est vrai qu'en société Jérôme est tellement drôle cultivé sympathique et souriant qu'il fait l'unanimité Sophie la copine de Jérémy qui n'a pas froid aux yeux avait même eu le tout père un jour de lui demander comment elle avait fait pour se dégoter un mec pareil je veux le même c'était elle exclamé devant son fiancé toutes ces ne pensent qu'à lui piquer son mec Charlotte se sert une grande tasse de café brûlant ça l'aidera à ne pas dormir c'est étrange tous ses souvenirs qui lui reviennent en mémoire des comportements bizarres inattendus de son bel amoureux il s'énerve vraiment pour des rien parfois ainsi le moindre des rangements le contrat Harry de manière disproportionnée il peut passer des heures à remettre de l'ordre dans la salle de bain alignant impeccablement les cosmétiques qu'il encombrent ces gens-là elle a intérêt à veiller à bien les remettre en place faute de quoi les mots blessants fusent d'autres réactions la trouble la semaine précédente il avait refusé de lui dire dans quel hôtel il descendait à Dubaï sa réponse avait été cinglante tu m'espionnes maintenant mortifier et blessé Charlotte n'avait pas insisté ce jour-là il avait vu qu'il était meurtri il l'avait attiré à lui enlacer il avait murmuré je te fais peur mon amour bien sûr que non je t'aime encore heureux tu sais il existe pas sur terre d'homme plus gentil que moi je ne ferai pas de mal à une mouche avait-il et susuré en imitant la voix d'une vieille dame comme le tueur de psychose même il lui avait adressé un clin d'oeil pour faire bonne mesure et il s'était mis à rien quand on aime comme il s'aime ses bêtises non guère d'importance quel couple ne se chamaille pas jamais elle n'a osé lui dire la vérité parfois c'est vrai il lui fait peur son mug en main elle retourne se mettre au lit elle résiste à la tentation de s'endormir ce serait si bon de sombrer d'oublier tout quand elle se réveillerait les heures auraient filé on serait le lendemain elle ne risquerait plus rien seul resterait comme un cauchemar le souvenir des heures d'angoisse et elle se trouverait tellement bête qu'elle en aurait honte comment a-t-elle pu perdre la tête pour une prédiction débile passer des heures dans un débarras glacial sous les toits se présenter à la concierge à moitié nue elles doivent vraiment être un peu cinglé elle se promet de n'en parler à personne même pas à Jérôme chapitre 33 mais au fait où est le couteau se demande-t-elle soudain elle l'avait bien tout à l'heure quand elle est allée dans sa chambre elle le cherche dans le désordre au pied du lit sur la moquette rien mais bon sang ça va pas faire comme avec le portable jure telle à voix haute elle retourne dans la cuisine dans la salle de bain pas davantage elle était perturbée quand elle cherchait son téléphone à courir fébrilement dans tout l'appartement alors elle l'a posé quelque part mais où il n'est pas possible que lui aussi est disparu Charlotte repasse de pièces en pièces s'agace se met à quatre pattes pour regarder sous le lit ne voit rien je perds tout je suis maudite cela mental elle revient dans la cuisine et à défaut du Grand sort du tiroir le petit couteau à la lame en céramique qui lui sert à découper les légumes elle le regarde avec des pieds le garde quand même en attendant de retrouver le grand il est forcément quelque part elle vérifie que le vase est toujours en équilibre sur la commode tête en l'air à ce point ce n'est pas possible comment faire face sans ce grand couteau parfaitement coupant un vrai rasoir Jérôme avec sa pierre à aiguisé avait passé une bonne demi-heure dessus le dimanche précédent il voulait une lame parfaite ma chérie ce qui mérite d'être fait doit être bien fait ils sont ensemble depuis trois mois elle s'est bien rendu compte qu'il est maniaque mais à ce point il avait vérifié dix fois que chaque millimètre était parfaitement coupant et le fil plus fin qu'une aiguille ce soir là elle avait fait un rôti de bœuf et l'avait souri avec indulgence devant sa mine triomphante au moment où il avait commencé à couper la viande la lame tranchait comme dans du beurre tendre monsieur le maniaque prend son pied avait-elle plaisanté mais arrête on dirait un sadique mais t'as vu que mes coups de bien s'en était presque fascinant de le voir aussi concentré sur un rosbif s'appliquant à couper des tranches fines et égales elle parlait mais il semblait ne pas l'entendre totalement pris par sa tâche enfin il avait relevé la tête et sourit satisfait comme un gosse mais elles sont magnifiques mes tranches il était si drôle et si craquant un vrai chirurgien avait-elle approuvé tu es le champion du monde de la découpe de rosbif il l'avait regardé bizarrement comme s'il se réveillait il y avait répondu tout sourire méfie-toi si tu te moques un jour c'est toi que je découvrais en rondelles il s'était penché sur elle pour l'embrasser tendrement dans le cou mais elle avait frissonné en sentant la lame posée contre son dos un geste maladroit et si vite arrivé après quoi il avait lavé le couteau l'avait essuyé avec soi et rangée dans le tiroir elle se souvient de ce qu'il avait dit alors ne s'adressant non à elle mais à Grichka installé sur les genoux de Charlotte pourvu que mon couteau ne tombe pas dans les mains du serial killer et Fred et ravages un Grichka dans son souvenir c'était la première fois où ils avaient parlé de ce dingue comme disait Jérôme qui avait déjà martyrisé deux jeunes femmes je me demande si il va continuer mais c'est affreux tu te rends compte que des blondes comme moi avec grimace et Charlotte et je lis comme un coeur la cible parfaite avait renchérie Jérôme et en plus cette hais allez on l'attaque sur rosbif bien saignant ce serait bête de le laisser refroidir avait-il dit en trempant un bout de pain dans le plat et en goûtant avec des Lices le jus rouge tu me dégoûtes elle avait fait l'amour en repoussant le morceau de mi imbibé de sauce qui lui tendait non vraiment c'est délicieux le reste de la soirée avec l'homme de sa vie avait été émerveilleux comme toujours et grâce à une bonne bouteille de Bordeaux qu'il avait acheté pour l'occasion elle avait vite oublié dans ses bras le léger malaise qu'elle avait ressenti pourquoi tout ceci lui revient-il en mémoire maintenant et là une curieuse impression l'idée que son amoureux puisse être vraiment bizarre les fleurs à l'instant la chasse très vite je ne pense qu'à toi tu me manques tellement elle couvre Grichka de baiser heureusement que tu es là mon chaton qu'est-ce que je deviendrais sans toi le gros chat lui lèche la main droite elle est tentée de rallumer la télé mais si c'est pour entendre parler de l'assassin qui rose elle renonce se lève pour aller se servir à la cuisine un grand verre de vin rouge ce sera meilleur que le café l'horloge indique 12 heures 58 une heure de gagner elle est ce qui s'insouris évite son verre cul sec chapitre 34 Charlotte se resserre un verre et retourne dans son lit en emportant la bouteille la main glissée sous le ventre soyeux de son chat vidant son Bordeaux par gorge et nerveuse elle se demande dans quel état elle finira la journée et si elle se bourrait la gueule elle sourit à cette idée ça l'aiderait à supporter la situation qui n'est vraiment pas fameuse elle est crevée et lessivée Vané Abou mais j'en ai marre marre marre éructotel en se resservant il est bon ce Bordeaux normal c'est Jérôme qui l'a choisi elle se sent prisonnière abandonnée de tout avec ses défenses dérisoires la commode ne résistera pas longtemps à la force d'un homme quand a-t-elle ensuite à lui opposer ses cris que personne n'entendra et la lame ridicule d'un petit couteau de cuisine dont elle sera bien incapable de se servir ses pensées reviennent à son iPhone ce compagnon de tous les instants qu'elle ne cesse de consulter dedans il y a toute sa vie c'est surtout son outil de travail avec son écran large au point qu'elle a rendu au boulot son ordinateur portable devenu inutile et encombrant elle peut rester à le consulter des après-midi entier elle ne se couche jamais sans avoir consulté une dernière fois ces mails les tweets de la soirée Facebook sont compte Instagram elle a créé il y a 5 ans et elle a aujourd'hui 882 abonnés 1055 abonnements et à effectuer 456 publications comme une collection d'instantanés de sa si jolie vie c'est un mélange hétéroclite de photos professionnelles essentiel pour soigner son réseau dans la com et d'autres plus personnels ou Grichka occupe une place centrale des photos de vacances celle de l'été dernier qui la montre bronzée et magnifique en maillot sur la plage de Mykonos a été liké 128 fois son record avec quelques dizaines de commentaires du genre trop belle et beaucoup de story de Grichka Grichka jouant avec sa balle fluo Grichka grignotant une à une ses croquettes Grichka caché sous la couette Grichka Grichka encore Grichka un jour elle avait posté une photo de Jérôme avec pour seul commentaire un petit cœur il s'était tellement fâché qu'elle l'avait aussitôt supprimé un regret charlotte est si fier de son amoureux elle voudrait le montrer au monde entier mais son Jérôme est secret je déteste me voir en photo avec il grogné pour toute explication il avait haussé les épaules quand elle avait répondu que c'était dommage tout le monde le trouvait beau une pensée la frappe subitement et si c'était à cause de ces stories sur Grichka que l'égorgeurs de châle la repérer c'est forcément ça c'est ainsi qu'il trouve sa victime toutes des femmes jeunes et jolies qui partagent leur vie sur les réseaux sociaux ce monstre doit se régaler en fouillant dans leur vie privée elle se promène de ne plus rien publier avec son chat Instagram c'est de l'espionnage et l'effacera les photos trop personnelles et fermera son compte facebook son compte Twitter on ne l'espionnera plus jamais plus elle y réfléchit plus elle est sûre qu'elle n'avait pas son portable quand elle est allée se réfugier au cinquième si elle avait eu son téléphone dans les mains jamais elle ne l'aurait lâché non elle avait bien posé sur le coin du comptoir elle se revoit vers le geste ou ailleurs mais où la conclusion s'impose le monstre est entré chez elle a fouillé pris ses aises et voler son téléphone s'il Fouine dedans il saura tout d'elle son code de déverrouillage est son année de naissance très originale et facile à retrouver puisqu'elle a posté un tas de photos prises le soir de son anniversaire à l'hôtel cost avec sa bande d'amis 28 berges l'âge de des raisons il faut en profiter avec elle écrit avec plein de smileys 1989 elle aura 29 ans dans 17 jours elle espère que Jérôme lui prépare une surprise pour fêter ça elle ne veut pas mourir le désespoir lui vrille les entrailles peut-être devrait-elle sortir se fondre dans la ville elle écarte l'idée d'aller récupérer sa voiture au troisième sous-sol du parking quel loup au coin de la rue si jamais il la suivait il est tellement flippant ce parking descendre jusqu'au 3e elle frissonne rien que d'y penser et sans son téléphone elle ne peut commander un Hubert elle pourrait rejoindre ses amis au brunch du dimanche l'Iran en métro une fois n'est pas coutume quand elle sera avec eux elle sera protégée elle ne le racontera rien elle aurait trop honte mais au moins elle sera en sécurité oui c'est évident c'est la meilleure des solutions dehors dans les transports en commun il ne pourra pas s'attaquer à elle pour aller jusqu'à la rue il faudra qu'elle dévale l'escalier à toute jambe en espérant qu'il ne l'attendent pas sur le palier car avant cela il va falloir déplacer la lourde commode suffisamment pour se glisser par l'ouverture avec le risque que le bruit la trahisse ses amis doivent s'étonner de son absence elle ne rate que rarement ce rendez-vous sacré hier elle avait assuré à Vanessa qu'elle viendrait sans son Jérôme avait susurrer cette garce qui n'est bonne qu'à réservé des tables ont-ils tenté de la joindre si son portable sonnait elle remettrait enfin la main dessus mais aucun appel depuis des heures mais non non rien à que je sois là ou pas elle en rage je n'y mettrais plus jamais les pieds à leur bonne de merde il faudra aussi faire le tri dans ses amis et il ne lui en restera pas beaucoup la nuit elle met son portable sur silencieux surtout pour Jérôme il ne supporte pas d'être dérangé dans son sommeil une nuit le portable avait sonné vers deux heures et réveillée en sursaut il s'était mis dans une rage folle c'était une vieille copine Virginie qui appelait du Canada sans se soucier du décalage horaire Jérôme lui avait arraché l'appareil des mains avec hurlé sur Virginie et lui avait raccroché au nez un pas étonnant qu'elle ne donne plus de nouvelles ne me refait jamais ce coup-là avait-il dit à Charlotte ou je ne resterai plus dormir ici pardonne-moi mon amour avait-elle bredouillé mais c'est pas si grave quand même Virginie est loin bien sûr tu penses qu'à toi et tu as aucun respect pour les autres puis arrête de m'appeler mon amour à tout bout de champ c'est exespérant je le mettrai sur silencieux désormais t'en fais pas de t'as intérêt ce serait mieux de l'éteindre carrément elle s'était retenue de répliquer qu'il arrivait aussi que son téléphone à lui sonne la nuit sans que cela le perturbe et qu'elle ne disait rien c'était expliquait-il quand cela survenait des relations de travail qu'il l'appelaient du bout du monde les aléas de son boulot et ils pouvaient alors passer un long moment à discuter en anglais sans quitter le lit indifférent à Charlotte allongé à ses côtés qui attendait patiemment qu'il ait fini incapable de lui demander d'aller téléphoner ailleurs cette nuit là Jérôme avait exigé de vérifier que son portable était éteint puis il s'était endormi presque aussitôt elle en revanche n'avait pas réussi à retrouver le sommeil perturbé par la violence de sa réaction elle avait ressassé jusqu'à l'aube et si elle se trompait s'il n'était pas l'homme de sa vie au matin elle s'était laissée à maduouer quand il l'avait attiré à lui puis il était allé chercher les croissants tendre et prévenant comme à la coutume tout était oublié depuis quand il reste dormir Jérôme lui rappelle toujours de mettre son portable sur silencieux bien qu'elle n'oublie jamais de le faire de peur de devoir à nouveau affronter sa colère il serait bien capable de rentrer chez lui en pleine nuit il n'a pas très loin à aller hier soir en revanche elle en est sûr et la laisser son portable à allumer et la sonnerie activée puisqu'elle était seule d'autant plus que lorsque Jérôme est en déplacement et cela arrive de plus en plus souvent depuis quelques temps il lui arrive de l'appeler en pleine nuit il lui demande de lui redire qu'elle l'aime qu'il est l'homme de sa vie elle adore ça et reste ensuite longtemps éveillé à se répéter leurs mots doux heureuse comme une adolescente mais par un mauvais réflexe ne l'a-t-elle pas mis sur silencieux maintenant elle ne sait plus les yeux brillants de larmes elles sont à l'homme de sa vie tout en s'habillant elle enfile un jean et un pull angora se maquille légèrement pour dissimuler les stigmates de ses heures sans sommeil s'examine dans le miroir tout va bien elle est présentable elle se promet de ne pas craquer devant ses amis elle va remplir le bol d'eau et la gamelle de croquettes de Grichka elle le caresse il miaule il a deviné le sort qu'il l'attend un après-midi de solitude elle ment je vais te laisser un tout petit moment mon chéri en vérité et la résolu de ne rentrer qu'après minuit lorsque l'échéance funeste sera dépassé elle ne lâchera pas ses amis d'une semaine demandera à Constance avoir sa filleule trouvera un prétexte pour s'inviter à dîner elle fera mine de ne pas remarquer leur étonnement leur impatience à l'avoir repartir constant c'est toujours crevée depuis qu'elle est maman c'est pénible enfin comme Cendrillon l'idée lui arrache un petit sourire elle filera à minuit s'excusant de ne pas avoir vu leur tardive sans doute se diront-ils qu'elle exagère mais qu'importe elle sera vivante sauvée dans la rue retentissent des coups de klaxon elle se penche par la fenêtre autant par curiosité que pour vérifier que personne n'est posté en bas un conducteur impatient s'énerve contre un taxi qui au bout de la rue prend son temps pour charger les bagages d'un couple une pluie fine s'obstine c'est tellement bon la fraîcheur des gouttes de pluie sur son visage elle ferme les yeux respira plein poumons profite de cet instant de bonheur simple en bas le taxi prend son temps les coups de klaxon redoublent le conducteur de la voiture derrière a ouvert sa vitre la scène la distrait elle adore quand les gens s'engueulent elle pourrait courir jusqu'à eux se dit-elle soudain elle cesse de respirer se fige recule d'un pas pour ne pas être vu cette silhouette à peine entrevue dans l'ombre du porche à l'extrémité de la rue visage levé vers son étage grand costaud les épaules carrées une chevelure sombre c'était Jérôme son Jérôme comment est-ce possible mais non cette absurde et la rêver et la cru le voir Jérôme est à l'autre bout du monde il est temps que tout ça finisse elle revoit l'image qui persiste dans son esprit la forme du visage la statue son mouvement de recul comme s'il se cachait Jérôme mais qu'est-ce qu'il ferait là je m'accorde toujours quelques minutes pour observer la scène où je vais entrer en action pas trop longtemps ce serait risqué de se faire remarquer par un passant filmé par une caméra de surveillance des il y en a partout désormais soyez vigilants c'est un piège redoutable s'ensuivrait portrait-robot et tout le tralala aujourd'hui aucun espion en vue pas de caméra dans ce coin reculer du 15e et personne dans la rue aussi je n'ai pas pris la peine de me grimer ces instants qui précèdent l'action comme suspendu dans le temps son divin j'aime roder je m'imprègne du décor l'immeubles la rue les magasins les fenêtres allumées dans les appartements voisins les gens qui passent sans faire attention à moi il m'arrive aussi de repérer celle qui m'attend mais l'ignorant encore elle n'est alors qu'une apparition fugace à une fenêtre quand j'ai cette chance mon plaisir et mon excitation devienne extrême l'histoire se met en place les acteurs sont prêts il ne reste plus qu'à entendre moteur pour commencer c'est le début de l'après-midi ce dimanche 28 octobre la pluie fine et fraîche tombe sur cette rue étroite du 15e arrondissement je me tiens un peu en retrait sous le porche d'un immeuble sans caractère une voiture passe éclaboussant le trottoir sans atteindre mes Rangers un peu plus loin un conducteur s'impatiente j'entends des coups de klaxon je ne m'y intéresse pas car soudain comme un miracle je la vois apparaître à la fenêtre elle se penche jette un regard curieux dans la rue elle m'offre sa blondeur ses longs cheveux flottant au vent son coup gracile ça douce beauté je referme mon désir de me précipiter j'ai presque l'impression que nos regards se sont croisés l'espace d'une seconde bien sûr je suis très loin mais j'ai eu l'impression qu'elle esquissait un mouvement de recul comme si ma présence l'alarme est je suis sûr qu'elle m'a aperçu je préfère battre en retraite et disparaître prudence et mère de sûreté je reviendrai plus tard c'est ma quatrième tentative avortée pour calmer ma contrariété je marche jusqu'à la Porte de Versailles et cherche un café ouvert Jean gloutis un Perrier rondelle décidément mon ange blonde joue avec mes nerfs d'une certaine manière cette attente n'en est que plus excitante il me tarde de m'occuper d'elle et de son affreux chat la prochaine fois c'est sûr je serai auprès de ma blonde chapitre 35 Charlotte se remet du choc de cette vision fugace c'est n'importe quoi ma pauvre d'accord l'homme ressemblait un peu à Jérôme mais il était plus trapu moins grand ses cheveux trop clairs ça méprise est à mettre sur le compte de son extrême fatigue de la pluie de la distance et surtout de la folle envie d'avoir Jérôme à ses côtés mon amour je te vois partout je prends mes désirs pour des réalités souris d'elle hélas Jérôme est à Dubaï et elle ne le fera pas revenir d'un claquement de doigts c'est vrai il ne l'a pas appelé mais cela lui revient maintenant ne l'a-t-il pas prévenu qu'il partait dans le désert avec un client richissime il a même dit que cela ne l'amusait pas tant que ça c'est du Bayonne sont tellement ennuyeux il se trouve en ce moment dans une région où les communications ne passent pas voilà tout le connaissant il doit ronger son frein lorsqu'il retournera à la civilisation la première chose qu'il fera sera de lui téléphoner non non elle s'est trompée il est impossible que ce soit lui cependant charlotte a besoin de dissiper ses doutes car il y avait un homme c'est une certitude et cet homme regardait dans sa direction un passant qui s'est mis à l'abri de la pluie ou plus inquiétant quelqu'un qui ferait le gay en attente elle en vient à rêver on frappe à la porte et c'est Jérôme un bouquet de roses blanches ces fleurs favorites à la main rentrez plutôt que prévu ce serait si beau mais non Jérôme est trop prévisible pour lui faire pareil surprise il déteste l'imprévu avec lui tout est parfaitement ordonné rentrer à Paris sans prévenir ce n'est vraiment pas son genre elle aimerait bien parfois qu'il se laisse aller l'homme est-il toujours là elle se penche à nouveau par la fenêtre de la cuisine examine la rue elle est déserte maintenant le taxi a disparu il n'y a personne sous le porche de l'immeuble voisin où elle a cru le voir elle fouit les entrailles de l’échafaudage dressés contre la façade de l'immeuble en travaux il pourrait se cacher là derrière les grosses bâches vertes qui battent au vent elle ne voit rien elle va refermer la fenêtre lorsque dans l'ombre sur la gauche de l'échafaudage elle repère un homme il est assis sur une chaise de plastique blanc à l'abri de la pluie en train de mordre dans un sandwich elle le reconnaît aussitôt ce n'est pas lui qui est la confondu avec Jérôme il est encore beaucoup plus grand plus costaud il doit bien mesurer un mètre 95 et peser 100 kg une force de la nature d'où comme un agneau il s'appelle Anatole Anatole sans e à la fin avait-il précisé un chic type il surveille l'immeuble en réfection afin d'empêcher tout intrusion par l'échafaudage quand la journée des ouvriers est terminée d'ordinaire il travaille la nuit souvent le soir avant de rentrer elle s'arrête pour discuter comme elle l'a fait encore mercredi dernier c'est la première fois qu'elle le voit un dimanche dans la journée dès leur deuxième rencontre il lui avait raconté l'histoire de sa vie il a le même âge qu'elle il est d'origine roumaine viché des cousins ou Blanc-Mesnil il est en France depuis 6 ans et il n'a toujours pas pu régulariser sa situation il est sans papier et bosse ici au black pour 12 euros l'heure son rêve suivre des études à la Sorbonne Charlotte ne l'a pas découragé la exhorter à se battre et a promis de l'aider un jour il lui avait montré la matraque glissée dans sa ceinture elle avait rit quand il lui avait avoué qu'il doutait d'être capable de s'en servir tout cela ne plaisait pas trop à Jérôme tu as du temps à perdre ma chérie à parler avec ce type mais tu es jaloux mon amour ça ne l'avait pas fait rire jaloux d'un gardien de nuit tu plaisantes j'espère en voilà des préjugés c'est un gars intelligent et tu as vu comme il est taillé une armoire à glace il avait su une méprisante et il s'appelle comment ton nouveau copain Anatole il y a encore sur terre des gens qui s'appellent Anatole Anatole sans e à tel précisé en souriant c'est vrai que son prénom est rigolo il s'était mis à rien et c'était réconcilié Anatole passe ses nuits assis là sur cette chaise en plastique 12 heures sans fermer l'oeil par tous les temps elle le trouve très courageux ils ont fait connaissance fin août de moi plutôt un orage avait éclaté il n'avait pas grand chose sur le dos il grelotait trempé sous une couverture qui ne le protégeait guère Charlotte lui avait apporté une thermos de café merci mademoiselle c'est très gentil appelez-moi Charlotte Charlotte enchanté il lui avait offert son grand sourire elle était belle bronzée 15 jours à Porto-Vecchio en Corse et il l'avait dévisagé comme s'il la connaissait depuis toujours ils avaient sympathisé et elle l'avait même invité un jour à monter boire un verre avant qu'il ne prenne son service Jérôme s'était montré tout juste poli lorsqu'il était arrivé sur le coup de 19h30 mais heureusement il n'avait pas fait de remarques au grand soulagement de Charlotte dès qu'elle avait refermé la porte sur lui Jérôme avait déclaré qu'il aimerait être peinard quand il rentrait il avait des journées d'enfer et il y avait des soirs où il n'avait pas envie de faire la conversation si tu tiens à recevoir Monsieur Muscle tu me préviens je rentre chez moi elle se l'ai tenue pour dire et Anatole n'est jamais revenu elle se contente désormais de lui porter du café et des gâteaux en faisant semblant de ne rien voir quand exaspéré Jérôme lève les yeux au ciel au final elle n'est pas mécontente de le rendre un peu jaloux peut-être que cela finira par le convaincre de la demander en mariage le soulagement que Charlotte ressent en voyant un atoll est immense c'est drôle elle n'avait jamais remarqué jusqu'à présent qu'il venait aussi le dimanche d'ailleurs ce matin quand elle avait jeté un coup d'œil il n'y avait personne peu importe elle se réjouit d'avoir trouvé l'Allier qui lui manque tant aujourd'hui même s'il ne sait pas se servir de sa matraque lui son ami ne la repoussera pas comme cette horrible gardienne elle se moque d'elle-même mais voilà ma vieille t'es sauvée son calvaire va s'achever le temps de le rejoindre chapitre 36 charlotte a pris sa décision inutile de se dépêcher pour aller retrouver ses amis à cette heure ils doivent commencer à rentrer chez eux elle n'est même pas sûr qu'il comprendrait ils sont tellement focalisés sur leur petite personne personne ne s'est inquiété d'elle de toute façon dans cette bande d'égocentrique finalement se dit-elle avec amertume elle ne pourra jamais compter sur eux Anatole lui s'occupera d'elle elle pourra 111 lui confier ses angoisses il l'écoutera gentil comme il est il restera avec elle jusqu'à leur fatidique et il est si fort et costaud qu'il ferait fuir tous les monstres de la terre avec lui elle ne risque plus rien il sera son bouclier elle caresse Grichka qui a sauté sur le comptoir de la cuisine regarde c'est Anatole Grichka jette vers la rue un regard indifférent un soir elle était descendue pour le présenter à Anatole d'ordinaire assez sauvages avec les inconnus il s'était laissé prendre et averont René dans ses bras c'était pour elle la preuve infaillible que le jeune roumain était un chique type Grichka ne se trompe jamais sur les gens à l'exception de Jérôme bien sûr qu'il évite consciencieusement trois étages plus bas un atoll est occupé à dévorer son sandwich Charlotte mais ses mains en porte-voix pour l'interpeller il réagit aussitôt lève les yeux agite le bras et sourit dans sa direction il est content de l'avoir elle fait signe qu'elle va descendre brandit sa thermos montre les cinq doigts de la main ce qui signifie dans 5 minutes il lève le pouce elle s'active à la machine à café elle lui descendra aussi de pommes il adore ça voilà tout est prêt elle doit juste dégager la porte d'entrée de la commode et foncée elle hésite à nouveau si le monstre attend derrière elle sera à sa merci en l'entendant s'agiter derrière la porte il aura tout le temps de se préparer à lui sauter dessus elle a une meilleure idée demander à Anatole de monter un penché par la fenêtre le jeune homme quitte son refuge monte il traverse la rue lève la tête et dit c'est impossible je n'ai pas le droit d'abandonner mon poste 3 minutes insiste-t-elle ce serait avec plaisir Charlotte mais c'est un coup à me faire virer je comprends je descends mais tu peux m'attendre là en bas de l'immeuble ok dit-il en ressent les épaules sans poser de questions elle doit se résoudre à y aller seul si elle avait son grand couteau ça y est je me souviens se dit-elle dans les toilettes elle l'a posé sur le réservoir et il a dû glisser derrière la cuvette elle se dépêche Anatole ne pourra pas rester longtemps planté devant sa porte cochère elle descente il n'est pas là non plus elle s'énerve où est-ce que j'ai bien pu le elle perd du temps à refaire le tour de chaque pièce entre dans la chambre se met à quatre pattes pour regarder sous le lit ne le voit toujours pas invisible d'ailleurs le gros pied de boisson [Musique] la voix en main la rassurer mais tant pis elle s'en passera pas question de reculer maintenant que son sauveur l'attend elle retourne à la fenêtre prévenir Anatole qu'elle descend il n'est plus dans la rue la pluie a redoublé il a dû se réfugier sous les échafaudages elle enfile son imperméable range les deux pommes et la thermos dans son sac qu'elle met en bandoulière pas de parapluie il l'encombrerait elle enlève le vase en équilibre s'attaque à la commode appuyez contre le mur le meuble bouge à peine de quelques centimètres grinçant sur le plancher elle est vraiment lourde cette commode constate-t-elle avec satisfaction finalement c'est un bon rempart mais Anatole sera une meilleure protection et surtout elle ne sera plus seule à se ronger les sang elle doit se résoudre à refaire toute la manœuvre enlever les quatre tiroirs sarcouter pour pousser de toutes ses forces la commode glisse sur le parquet Charlotte secret le bruit lui paraît assourdissant ça y est elle a suffisamment de place pour se glisser entre la commode et le mur avec précaution pour ne pas faire plus de bruit avant de tourner la clé elle regarde par l'oeilton elle ne voit personne sur le palier mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas dans l'angle mort elle repart à la cuisine attrape le petit couteau de céramique embrasse Grichka je reviens vite mon cœur puis elle inspire un grand coup et entre BA et la porte le palier est désert elle fonce sans se retourner après avoir claqué la porte elle est déjà au deuxième quand elle réalise qu'elle a oublié de fermer à clé encore une imprudence elle a vraiment pas de tête Charlotte se mord les lèvres hésite tant pis il vaut mieux fuir au plus vite soudain elle entend un claquement comme une porte qui se referme puis des bruits de pas lointains ça vient de tout en haut ce n'est pas le moment de traîner pour écouter quelqu'un a appelé l'ascenseur ça ne peut être que le monstre qui quitte son entre du 5e et la suffisamment d'avance sur lui mais la panique l'emporte elle descend à toute jambe en tournant la tête pour regarder derrière elle elle se prend le pied dans le tapis trébuche perd l'équilibre tentant vain de se retenir à la rampe mais elle tombe sur le côté dévale les marches sur le dos jusqu'au palier du premier étage le petit couteau lui échappe des mains et disparaît dans la cage de l'ascenseur elle se relève avec peine le poignet gauche et la cheville droite douloureux l'ascenseur se rapproche son tortionnaires arrive c'est sûr il est tout proche il jubile il sait qu'elle est à sa merci les pommes et la thermos de café ont roulé au sol elle les abandonne chaque pas est une torture elle s'appuie au mur de la main gauche la droite lui fait trop mal pour tenir la rampe elle est enfin dans le hall d'entrée elle se retourne personne elle l'a semé ou il a renoncé peu importe plus que quelques secondes et elle ne risquera plus rien dehors une pluie brûle l'accueil elle n'en a que faire elle crie le nom d'Anatole se précipite pour traverser une voiture lévite de justesse si son conducteur qui l'injurit maintenant n'avait pas freiné comme un forcené il l'aurait renversé elle l'ignore hurle le jeune homme ne se montre toujours pas taré en tant qu'elles derrière elle par réflexe elle répond par un doigt d'honneur le conducteur ralentit mais les trombes d'eau le dissuadent dans des coudre la voiture s'éloigne Charlotte fulmaine c'est ça fiche le camp et c'est pas le moment de me faire chier connard elle s'engouffre sous l'échafaudage en appelant Anatole sur la chaise de plastique blanc et posez le reste de son sandwich et au pied une bouteille d'eau il faut qu'elle hurle pour tenter de couvrir le bruit des grosses gouttes qui tambourine sur la structure métallique Anatole mais Anatole a disparu et la si mal à la cheville qu'elle s'assoit sur la chaise repoussant d'un geste le sandwich qui tombe dans une flaque d'eau et il est passé où merde Charlotte en pleurs de rage et de frustration même Anatole la abandonné alors qu'à tout instant peut surgir le monstre elle ne quitte pas des yeux la porte d'entrée de l'immeuble il va apparaître d'un instant à l'autre chapitre 37 malgré sa douleur à la cheville elle déplace la chaise de quelques mètres pour aller se dissimuler derrière la bâche verte ruisseland de pluie qui couvre une partie de l'échafaudage elle pense à sa chute dans l'escalier où elle aurait pu se rompre le coup à cette voiture qui a manqué de la renverser par deux fois réalise-t-elle elle a frôlé la mort une mort violente que faire maintenant partir avec cette cheville qu'il a fait tant souffrir qu'elle se demande si elle pourra faire plus de quelques pas c'est un miracle qu'elle soit arrivée jusque là elle scrute la rue à la recherche de passants personne nulle part avec cette pluie battante où est Anatole va-t-il revenir comment a-t-il pu disparaître sans prévenir alors qu'il avait promis de l'attendre c'est vrai elle a perdu beaucoup de temps avant de descendre peut-être a-t-il pensé qu'avec cette pluie et la préférée rester au chaud ou bien il lui est arrivé quelque chose le tueur s'est débarrassé de lui il lui vient des images horribles de son cadavre gisant quelque part dans le chantier elle n'ose peut tourner la tête pour le chercher ni même la plaie tétanisée par la peur elle fixe la porte de l'immeuble par bonheur pour l'instant elle n'a vu sortir personne par malheur plutôt réalise-t-elle avec effroi car si celui qui descendait par l'ascenseur n'est pas sorti ou est-il allé elle a la réponse il attend tapis quelque part dans l'immeuble peut-être chez elle il sait qu'elle est aux abois et il joue avec elle comme sans doute il l'a fait avec ses précédentes victimes il n'est plus question qu'elle remonte cette fois encore à 15h passer de quelques minutes Charlotte se retrouve aux abois prise au piège elle est trempée ses cheveux dégouline de pluie elle grelotte à cause du vent glacial qui s'engouffre sous l'échafaudage sa blessure à la cheville la lance affreusement une fracture vu la malchance qu'il a poursuit depuis qu'elle s'est réveillée cela ne l’étonnerait pas hésite à retirer sa Stan Smith de peur de ne pas pouvoir la remettre après et se contentent de défaire le lacet pour toucher précautionneusement son pied à travers la chaussette humide elle sent qu'il est enflé elle entend une voiture approchée il faut qu'elle arrête posez le pied au sol lui arrache un cri de douleur le temps qu'elle se lève la voiture est passée dans une brillante gerbe d'eau elle se laisse retomber sur la chaise bancale quelle imbécile une fois de plus d'avoir quitté la sécurité et la chaleur de son appartement alors qu'il aurait suffi qu'elle patiente quelques heures cela mente-t-elle elle se reproche d'avoir abandonné Grichka l'homme à tout loisir d'entrer dans son appartement en l'attendant il va martyriser son pauvre chaton si gentil et inoffensif elle repousse l'image insoutenable de son chat égorgé par ce psychopathe lui infligeant la pire des punitions tout ça est de sa faute charlotte est si désespérée qu'elle se dit que quand le monstre surgira elle se rendra je me suis éclipsée lorsque je l'ai aperçu à sa fenêtre par prudence mais me voilà à nouveau désiré d'en finir au moment précis où j'arrive à l'angle de sa rue d'un patron qui est assuré je la vois sortir de son immeuble et traverser elle évite de justesse une voiture ah non pas un accident quel gâchis j'en serai malade où vas-tu mon petit ange blond par ce temps au lieu de rester sagement chez toi bien au chaud à caresser ton chat et à m'attendre il a fallu qu'elle sorte cet esservelé mais vraiment elle ne tient pas en place cela contrarie mes plans et ma fâche je dois réviser d'urgence mes options comme vous savez je suis méthodique je n'aime pas les changements de dernière minute mais soit il faut savoir composer avec les imprévus quand je l'ai vu surgir de son immeuble j'ai fait demi-tour immédiatement je me suis éloigné de peur qu'il m'aperçoive résultat je ne l'ai perdu quand je reviens à l'angle de sa rue je ne la vois plus j'ignore si elle est retournée dans l'immeuble ou si elle a filé je renonce à attendre qu'elle revienne si je poire trop longtemps je risque de me faire repérer et puis je vais être trempé par cette sale pluie je n'aime pas avoir froid je dois me résoudre à revenir plus tard une fois de plus c'est rageant je suis un peu fâché contre elle ça fait beaucoup de déconvenues pour une seule journée et je n'y suis pas habitué ce serait un comble que cette fille m'empêche de tenir le programme que je me suis assigné patiemment élaboré depuis des jours régler son cas aujourd'hui dimanche 28 octobre non ça n'arrivera pas je remonte ma capuche et file vers convention chapitre 38 charlotte a l'impression d'être là depuis une éternité en réalité quelques minutes seulement se sont écoulés depuis qu'elle est sortie de l'immeuble la douleur à son poignet s'est atténuée elle peut serrer le point en revanche dès qu'elle pose le pied sur le sol la douleur revient aussi aiguë c'est certain elle s'est cassé quelque chose elle grimace respire un grand coup retire sa tennis sa chaussette fine elle regarde avec des pies sa cheville qui a doublé de volume elle tente de bouger son pied et retire un cri elle situe la douleur juste en dessous de la malléole la rue est toujours déserte c'est à désespéré elle devrait aller jusqu'au commissariat peu importe que les flics l'écoutent elle s'en fout qu'il ne la croix pas qu'il la prenne pour une dingue quand elle leur parlera du tueur qui la poursuit au moins elle sera à l'abri et que ça leur plaise ou non elle exigera de rester là jusqu'à minuit compte tenu de l'actualité ils pourront difficilement la mettre dehors malheureusement elle ignore où il se trouve elle ne se sent pas le courage de partir à sa recherche au hasard trouver refuge dans un café lui permettrait de gagner du temps jusqu'à la fermeture mais dans ce quartier à la con il faut aller jusqu'à Porte de Versailles ou convention pour en trouver un ouvert le dimanche le bout du monde avec sa cheville combien de fois c'était le plainte à Jérôme mais c'est mort de chez mort il y a que des momies par ici faut que je déménage elle espérait toujours que cela l'amènerait à proposer de chercher un appartement ensemble elle rêve du cinquième vers Mons là-bas ça bouge 24 heures sur 24 mais son amoureux apprécie le calme de ce coin et lui a souvent dit qu'elle avait un super appart alors elle se console en se disant qu'il viendra bientôt vivre avec elle qui vivent se désespèrent-elles tout à coup la porte de l'immeuble s'ouvre Charlotte se fait toute petite sous le parapluie elle reconnaît la gardienne et son fils elle hésite à l'appeler sera vise si elle est de mèche avec le monstre pourvu qu'il ne la voit pas il s'éloigne d'un pas pressé dans l'immeuble il n'y a donc plus que le vieux monsieur et le tueur une chose est sûre elle ne pourra pas rester éternellement ici par ce froid avec ce vent minuit semble dans un siècle il faut qu'elle parte cet endroit peut vite devenir un piège l'homme l'accueillera comme une fleur et l’obligera à remonter chez elle sous la menace de son arme ce couteau avec lequel il égorge les chats là il pourra la trucider ni vu ni connu elle se redresse sur un pied glisse un œil entre les tubulures et la bâche en direction de son appartement la fenêtre de la cuisine est toujours ouverte mais les rideaux ne bougent pas elle tente de se convaincre qu'elle doit fuir cet endroit elle croisera forcément quelqu'un qui acceptera de l'aider sinon elle forcera une voiture à s'arrêter pour la conduire au commissariat oui c'est ce qu'elle doit faire ce qu'elle va faire elle fait un pas un éclair de douleur lui vrille la cheville elle se laisse retomber sur la chaise elle n'ira nulle part dans cet état elle s'englotte de désespoir et de rage mêlés sa dernière chance c'est que quelqu'un finisse par passer elle tend le coup la petite rue reste désespérément vide alors oublions toute prudence elle hurle un atoll comme un ultime appel au secours sans trop y croire mais les miracles existent je suis là en tant que chapitre 39 où est-il la voie lui semble venue de nulle part j'arrive au dessus d'elle la structure métallique craque l'échelle grince la voie amicale se rapproche il chantonne la silhouette solide du jeune homme apparaît enfin à l'autre extrémité de l'échafaudage depuis que son calvaire a commencé Charlotte ne s'est jamais senti aussi soulagé elle ne le lâchera plus d'une semaine quitte à lui filer un gros billet c'est moi dit-elle d'une petite voix je te vois il s'approche s'oriente à belle dent en allumant une cigarette j'avais peur que tu sois parti ah non j'ai entendu un bruit bizarre plus haut et il a fallu que j'aille vérifier c'est un volet qui s'était décroché à cause du vent et qui tapait il a fallu que je monte jusqu'au sixième et c'est bon je l'ai bloqué tu ne m'as pas entendu t'appeler non avec ce vent il s'excuse presque c'est mon boulot de tout surveiller ce n'est pas dangereux de monter là-haut elle est prête à parler de n'importe quoi tant elle est heureuse de voir enfin âme qui vivent elle n'est plus seule et là le sentiment que plus rien ne peut lui arriver désormais mais non depuis tout petit j'ai appris à grimper ça ne me fait pas peur au contraire j'adore ça et puis je ne risque rien j'ai ma matraque elle regarde déconcerté comprend qu'il plaisante il a toujours tellement joyeux il tend le paquet de Marlboro tu en veux une ça te fera du bien sinon non non merci tu fumes malheureusement il s'aperçoit qu'elle tremble a fallait sur sa chaise pâle les yeux pleins de larmes ça ne va pas demande-t-il d'un ton inquiet que ce qui t'arrive Charlotte Charlotte bafouille ne trouve pas les mots elle craint de l'effrayer ou pire qu'il la croise cinglé et puis il serait bien capable de vouloir monter pour vérifier par lui-même et affronter le monstre non dans l'immédiat elle préfère profiter de sa présence réconfortante je trébuchais et je suis tombé dans l'escalier ça fait un mal de chien montre-moi ça dit-il ses mains sont chaudes et douces Charlotte se laisse faire ferme les yeux tandis qu'il fait tourner son pied avec une délicatesse inattendue pour un homme de son gabarit tu n'as rien de cassé affirme-t-il tu t'es juste foulé la cheville rien de très grave tu es sûr fais-elle d'une voix plein de vive certains ça fait tellement mal ça va faire mal pendant plusieurs jours tu as de la pommade chez toi je ne sais pas comment ça tu ne sais pas on doit toujours savoir ce qu'on a dans son armoire à pharmacie ma belle je dois pas être très belle à voir allons alors tu es toujours la plus belle blonde du monde je vais t'aider à remonter à ton appartement on trouvera bien quelque chose pour te soulager il faudrait au moins mettre des glaçons Charlotte n'en attendait pas tant enfin quelqu'un s'occupe d'elle c'était le bon choix de décider de descendre il ne doit pas être loin de ses heures estime-t-elle plus que 8 à tenir avec Anatole tous ces ennuis disparaissent costaud comme il est le monstre ne pèsera pas lourd il n'osera plus se montrer elle lui racontera tout quand ils seront chez elle mais au fait tu peux abandonner ton poste c'est un tel il le faut bien c'est un cas d'assistance à personne en danger je croyais que tu avais pas le droit pour toi j'ai tous les droits elle rit oubliant un instant sa douleur c'est la première fois de cette sale journée et cela fait tellement de bien de se laisser aller avec un ami allez debout Charlotte Anatole l'aide à se relever et la prend par la taille en l'encourage en gentiment appuie-toi sur moi Charlotte sa grippe à un tube d'acier elle avait oublié sa main la douleur s'est réveillée son pied sur le macadam la torture elle prend une grande inspiration on croise se dit-elle à haute voix je peux te porter propose-t-il il pourrait probablement il est si grand et baraqué elle sert les dents mais au mur c'est bon je vais y arriver sans tenir compte de sa réponse il l'a fait basculer il la prend dans ses bras elle s'abandonne merci Anatole ils ne peuvent éviter les trombes d'eau tandis qu'il traverse la rue tu vas tremper s'excuse Charlotte ce n'est pas grave réponds le jeune homme et donc il va falloir te mettre au régime Charlotte la joue contre son blouson de grosse toile noire elle se sent bien dans ses bras puissants un peu piqué elle est près de répliquer qu'elle allait mensurations idéales pour une jeune femme de 28 ans un mètre 69 pour 54 kg elle a lu dans un magazine Elle se reprend Anatole terrible je suis légère comme une plume exacte je plaisantais c'est quoi le code 2018 a souffle-t-elle un atoll est vraiment costaud il parvient à le composer sans la lâcher la concierge est là sans qu'y a-t-il je viens de l'avoir sortir pourquoi il y a du monde dans l'immeuble pas beaucoup avec les vacances ils sont tous partis il y a un vieux au deuxième mais il est complètement sur le pauvre je suppose que ton fiancé n'est pas là sinon tu ne serais pas venu voir ton ami Anatole il est en mission à des milliers de kilomètres dit-elle d'un ton qui se veut désinvolte ah oui c'est vrai à Dubaï jusqu'à mardi je peux appeler pas de l'avoir dit tu as de la mémoire dis donc égliseka il est où ce joli petit chat à la maison il sera tout content de te voir un mois aussi ainsi nous sommes presque seul griska toi et moi elle mur oui heureusement que tu es là heureusement répond-il en écho elle n'ose pas encore lui parler du monstre qui rôde il s'applique à ne pas laetet contre les parois en entrant dans la cabine étroite de l'ascenseur alors seulement il l'a repose au sol appuie sur le bouton l'appareil démarre dans un soubresaut avec un crissement inquiétant il manque d'huile ce vieux machin Charlotte ferme les yeux respire profondément se laisse bercer par le long mouvement quel est l'angle la montée l'ascenseur s'immobilise enfin dans un nouveau sursaut Anatole ouvre la porte sort sur le palier tu veux que je t'aide non ça va aller à sur tel en rouvrant les yeux mais que font-ils là ce n'est pas son étage elle a aussi tout reconnu les murs les plus du 5e ça ordonne-t-il dans ton ferme mais toujours amical je vais t'aider souriant il tend la main elle a l'impression que tout son sens est glacé d'un coup dans ses veines pourquoi Anatole n'a-t-il pas arrêté l'ascenseur au troisième pourquoi sont-ils ici à l'étage où vit le monstre je décide de rentrer chez moi je suis trempé et il faut que je me change c'est encore là dans mon sweet home que je serai le mieux pour patienter avant d'y retourner il faut que mon excitation se calme il s'y met trop de frustration et d'agacement ce ne serait pas raisonnable de repartir dans cet état elle m'a mis les nerfs à vif cette fille presque à me poser des questions et bien choisi peut-être que celle-ci n'est pas à la hauteur c'est vrai qu'elle m'a séduit d'emblée dès la seconde où je l'ai repéré sortant de chez le vétérinaire cette douceur qui émanait d'elle et s'accordait si bien avec sa blondeur éblouissante fragile à la fois elle a bien sûr aucun défaut physique ce serait éliminatoire mais elle a ce petit plus qui a fait que je l'ai aussitôt retenu non ce n'est qu'un détail mais je n'oublierai jamais le sourire et les mots plein d'affection j'étais juste derrière elle qu'elle a échangé avec la caissière du magasin quand elles ont parlé de leur chat respectifs j'ai aimé la sonorité de sa voix tout en nuance il y avait tant de bonté de gentillesse d'empathie d'amour en parfaite harmonie avec sa beauté diaphane en revanche la caissière était repoussante avec ses cheveux rouges et c'est à toi sur les avant-bras mais quelle horreur comment peut-on se massacrer à ce point une femme quelle que soit son âge se doit d'être parfaitement soigné affirmait ma maman qui passait des heures à se pomponner les soirs où elle sortait je savais en la voyant faire que je passerai la nuit seule dans la cave maintenant je me demande si je n'ai pas manqué de discernement je commence à trouver cette fille insupportable me suis-je emballé je m'interroge je prends le temps d'une douche bien froide c'est vivifiant excellent pour la circulation sanguine et sa dynamise les muscles puis je me prépare un chocolat très chaud à chaque jour suffit sa peine disait ma maman chérie elle a eu tout le temps de méditer sur cette maxime j'imagine dans sa cave j'en ai un peu assez d'arpenter les trottoirs avec cette pluie tenace se vend froid mes chaussures qui malgré la qualité du cuir commence à prendre l'eau les gouttes qui s'infiltrent sous mon col j'en ai surtout un peu assez de cette fille qui m'échappe depuis ce matin je me sens grognon ce n'est pourtant pas le genre de la maison je suis de ceux qui voient plutôt le verre à moitié plein que le verre à moitié vide mamie m'encourager souvent regarder le monde en couleur ce sont ses propres mots je l'ai écouté au point d'en faire une philosophie de vie il n'y a rien de plus ennuyeux que les gens qui voient la vie en noir la vie est trop belle pour faire le difficile tout ça pour dire que je n'aime pas les râleurs encore moins les raleuses positiver c'est mon credo justement à propos de râleuse comme nous avons quelques minutes à perdre laissez-moi vous raconter l'histoire suivante ma première amie était comme ça jamais contente un été trop chaud une journée trop humide un plat pas assez cuit les fenêtres de son appartement au nord des voisins bruyants un plein d'essence hors de prix les odeurs bref avec elle c'était jérémyad sur jérémyad elle n'était jamais jamais satisfaite elle s'appelait Stéphanie avait 20 ans un an et demi de moins que moi c'était bien avant que je m'intéresse autant aux blondes à l'époque disons qu'après une adolescence tardive je me cherchais encore elle avait les cheveux d'une couleur indéfinissable je dirais jaune paille résultat d'une teinture toujours ratée bizarrement elle ne râlait jamais contre son coiffeur nous étions partis passer un week-end en Charente dans la maison de campagne de ses parents elle ne les avait pas prévenu de notre présence c'était paraît-il encore trop tôt comme ne nous fréquentions depuis seulement deux semaines j'étais là incognito le bal des jérémiades a repris dès le premier jour et brusquement j'en ai eu assez elle se plaignait que l'eau de la petite rivière où nous étions allés nous baigner en amoureux elle était folle de moi cet innocente n'était pas assez clair la moutarde m'est montée au nez j'ai ainsi mis fin à une courte idylle avec Mademoiselle je ne suis jamais contente je lui ai maintenu la tête sous l'eau je l'entendais s'étouffer en se débattant en vain je me souviens avoir sorti sa tête de la rivière et lui avoir demandé gentiment j'espère que tu es satisfaite du service que je te rends dans quelques instants tu ne râleras plus jamais pour rien elle était rouge cramoisie ses yeux exorbités me dévisageaient avec affolement elle ne comprenait rien la pauvre je crois qu'il a essayé de dire quelque chose mais je l'ai remis sous l'eau sur qu'elle allait encore râler je ne voulais plus l'entendre plus jamais elle a bien dû se débattre une à deux minutes encore c'est court une à deux minutes on aimerait que cela dure plus longtemps surtout les ultimes secondes ces minuscules instants magiques où on sent la proie se débattre dans un inutile sursaut tandis que remonte à la surface les dernières bulles d'air avant que le silence ne se fasse ensuite j'ai relâché son corps il ne coulait pas cet état étrange beau aussi avec ses cheveux flottants autour de son visage très pâle je l'ai ramené vers moi et lui est fermé les yeux c'était ma façon de de la remercier du plaisir qu'elle m'avait donné puis son corps a été emporté par le courant en fait Stéphanie avait raison sur un point l'eau n'était pas très claire elle avait disparu de ma vie je n'ai jamais été inquiété pour cette histoire qui remonte à 8 ans l'enquête a conclu elle noyade accidentelle personne ne nous avait vu interrogé brièvement par la police j'avais un alibi solide j'avais passé l'après-midi avec maman loin de la Charente je ne peux que remercier Stéphanie de m'avoir permis de connaître cette extase elle fut ma première après cela je n'ai eu qu'une envie recommencez une vocation était née j'ai mis des années avant de pouvoir satisfaire ce désir ce n'est ni l'envie ni le courage qui m'ont manqué j'ai seulement fait preuve de patience de beaucoup de patience avec la volonté que tout soit parfait j'ai voulu être à même de tout maîtriser avoue qu'il y a eu dans l'histoire de Stéphanie un peu trop d'improvisation et que je dois à ma maman d'être passé entre les gouttes quand j'ai estimé que j'étais prêt je me suis lancé victoire Madeleine civile la liste de mes proies ne fait que commencer je ne sais pas pourquoi je repense à tout ça en ce moment je ferais mieux de me concentrer sur mon objectif j'espère que cette fois sera la bonne car il ne faut pas trop abuser de ma patience j'ai un défaut que j'ai du mal à corriger quand les choses ne tournent pas tout à fait comme je le veux je me lasse facilement chapitre 40 tout tourne dans la tête de Charlotte les paroles étranges d'Anatole lui reviennent nous sommes presque seuls Grichka toi et moi et elle en est certaine elle ne lui a jamais dit que son fils partait à Dubaï jusqu'à mardi comment s'est-il cela de mort violente ce pourrait-il que ce soit lui cet homme auquel sans hésiter elle a accordé sa confiance qui sera son bourreau depuis le jour où elle a fait sa connaissance ils sont devenus amis jusqu'à le recevoir chez elle elle s'est occupée de lui lui a confié des petits secrets il aura fallu kanatole monte à cet étage maudit pour qu'elle comprenne enfin elle ne peut même pas se reprocher sa naïveté il a été malin et patient comment imaginer une telle duplicité elle s'est livrée en toute innocence il ne lui reste plus qu'à accueillir en allant quérir son aide elle s'est jetée dans la gueule du lot ce n'est pas une erreur qui lui a fait presser le bouton du cinquième il s'est parfaitement qu'elle habite au troisième il est venu chez elle il l'a vu lui faire signe par sa fenêtre aujourd'hui même mais il sait que cet étage désert elle aura beau hurler tant qu'elle pourra personne ne l'entendra il va pouvoir me torturer pendant des heures se dit Charles c'est bien moi la quatrième victime viens répète Anatole nous sommes arrivés ils fronçait regarde le couloir semble se raviser ah mais ce n'est pas là je me suis trompé des tâches il faut redescendre il rit en voiture on repart il en fait trop Charlotte n'est pas dupe s'il croit l'avoir avec ses sourires et ses mots rassurants ils se rend compte qu'il a fait une erreur en venant jusqu'ici et qu'il a éveillé sa méfiance alors il change d'avis se dit qu'il aura le champ libre chez elle et puis il y a le chat son instinct de survie ressurgit Charlotte se rebiffe avec les dernières forces qui lui restent elle respire un grand coup oublie sa cheville son poignet et se jette sur lui pour le repousser dès demain Anatole perle l'équilibre basculant en arrière se cogne contre l'extincteur accroché au mur de couloir Charlotte ramasse en toute hâte son sac qui est tombé à terre elle voit un atoll affalé sur le parquet il se frotte l'arrière du crâne les rabazourdi tu es malade ou quoi s'exclame-t-il elle ne perd pas de temps à répondre tandis qu'il regarde ses mains médusé il y a du sang sur ses doigts déjà elle referme la porte de l'ascenseur donne un coup de poing sur le bouton du troisième l'ascenseur se met en mouvement poussif elle entend un atoll grillé Charlotte qu'est-ce qui t'arrive c'est dingue c'est toi le dingue hurle il se penche vers la cage de l'ascenseur mais regarde ce que tu m'as fait proteste-t-il elle ne lève pas les yeux très Pignes c'est ascenseur est d'une lenteur à rendre folle Anatole a dû reprendre ses esprits et il va se lancer à sa poursuite par l'escalier il faut qu'elle arrive avant lui au troisième étage un atoll est toujours au cinquième elle entend lancer d'une voix forte je ne sais pas ce qui te prend Charlotte mais ce n'est pas grave je vois bien que tu as besoin d'aide laisse-moi t'aider Charlotte je suis ton ami non jamais de la vie murmure tel pour elle-même elle a un étagé de mi d'avance sur lui elle cherche les clés dans son sac elle n'aura que quelques secondes pour ouvrir sa porte et se mettre en sécurité elle peut elle doit y arriver l'appareil s'immobilise dans un soubresaut elle ouvre la porte d'un coup d'épaule dès qu'elle pose le pied par terre la douleur est un supportable elle boitille en toute hâte jusqu'à sa porte tout en fouillant fébrilement dans son sac Charlotte attends-moi calme sans joint-elle toujours pas de clés il y a un tel désordre dans ce fichu ne tape pas elles sont là forcément mais c'est ma tremble elle a trop peur de le voir surgir en dernier recours elle renverse le contenu de son sac sur le paillasson brosse à cheveux crème pour les mains un tube de fond de teint un paquet de chewing-gum son porte-monnaie d'où s'échappe ses cartes de crédit et d'abonnement divers un agenda un tube de mascara de son chéquier devant elle s'étale tout un bric à brac mais pas la clé elle sent qu'elle perd la tête abandonne tout en vrac sur le paillasson son sac et le reste elle regagne l'ascenseur ta précipitamment sur le bouton du ré de chaussée tant pis pour sa cheville elle va se précipiter dans la rue et avec un peu de chance elle trouvera un passant qu'elle suppliera de l'accompagner à la police Anatole n'aura d'autre choix que de prendre la fuite elle se masse le pied les larmes aux yeux elle grimace oublie ta de cheville sors de telle l'ascenseur démarre à l'instant ou Anatole surgit il colle son visage contre la grille il paraît déboussolé elle baisse la tête pour ne pas le voir mais je ne comprends pas ce que tu me fais qu'est-ce qui se passe Charlotte savoir est supplieante Charlotte hésite Anatole a toujours été si gentil et si serviable contrarite elle relève la tête au moment où l'ascenseur quitte le troisième étage et a juste le temps de croiser ses yeux noirs il la fixe ils sont injectés de sang ce sont les yeux d'une bête prête à dévorer sa proie elle frémit c'est un homme en fureur décidait à ce qu'elle ne lui échappe pas qu'elle a face à elle quoi qu'il arrive à présent il doit éliminer ce témoin gênant avant qu'elle ne lui échappe et naï tout dévoilé à la police plus qu'un étage mais soudain l'ascenseur s'arrête elle est au premier frénétiquement elle appuie sur le bouton du rez-de-chaussée mais la porte s'ouvre dans un crissement effrayant il lui tend son sac de toile Vanessa Bruno tiens nous allons remonter pour ramasser tes affaires dit-il il plaisante même mais quel pagaille c'est bien un sac de fille Charlotte se met à hurler un cri puissant qui traverse les étages même le vieux monsieur a dû l'entendre il faut que tu te calmes Charlotte Anatole la rejoint dans la cabine referme la porte et appuie sur le bouton du troisième indifférent assez hurlements qui ne font venir personne dans l'immeuble déserté le sorcier avait raison songe-t-elle en frémissant tandis que l'ascenseur redémarre chapitre 41 et la criée tentez de le frapper d'appuyer sur le bouton d'alarme de l'ascenseur mais il est resté impassible ce bordant à lui répéter de se calmer solidement campé devant le panneau de commande de la cabine que faire bloquer dans cet ascenseur avec cette montagne de muscles d'une main ferme il l'oblige à sortir sur le palier du troisième allez viens on va chez toi j'ai perdu la clé annonce-t-elle d'une petite voix pitoyable elle a dû tomber de mon sac à moi qu'elle ne soit restée à l'intérieur je ne sais plus ce n'est pas grave répond-il toujours imperturbable avec un drôle de sourire aux lèvres laisse-moi faire je vais ouvrir de la poche intérieure de son blouson il sort un couteau à cran d'arrêt la lame claque Charlotte sursaute il voudrait ne pas être ici mais il ne peut pas partir maintenant il s'est piéger tout seul à vouloir aider cette hystérique il aurait dû laisser tomber se tirer au lieu de la forcer à remonter chez elle il s'est fourré dans un sacré guêpier et doit trouver une issue pourvu qu'il ne se remette pas à brailler elle va finir par alerter quelqu'un comment expliquerait-il la situation quel tente d'aider une jeune femme qui a perdu ses clés et qui a tellement peur de lui qu'elle ne s'arrête plus de crier qui le croira lui un ouvrier un étranger il connaît bien la réponse personne ensuite les choses se gâteront sérieusement quand les flics rappliqueront et constaterons qu'il n'a pas de papier inutile de perdre du temps une fois qu'ils seront chez elle il avisera dans l'immédiat il doit la rassurer il parle d'un ton posé presque joyeux en montrant son couteau à la lame effilée avec lui aucun problème aucune porte ne lui résiste on ne va pas appeler un serrurier ça te coûterait une fortune un dimanche prends-moi pour une imbécile songe-t-elle dans deux minutes tu seras dans ton lit et je te banderais plaisantent-ils d'une voix chaleureuse tu dormiras et je m'en irai tu as l'air d'avoir vraiment besoin de repos Charlotte il brandit son couteau ce couteau c'est mon meilleur ami et elle me sert à tout explique-t-il avec un grand sourire Charlotte frémi c'est une serrure trois points tu n'y arriveras pas il faut appeler un serrurier on va bien voir répond-il d'un air enigmatique elle tente tu as ton portable oui pourquoi elle ment je voudrais prévenir une amie elle viendra m'aider s'il fais l'erreur de le lui prêter elle composera le 18 et la police viendra à son secours tu connais son numéro par cœur elle se trouble patiente une minute tu l'appelleras tranquillement quand tu seras chez toi je ne serai pas long Charlotte n'assiste pas il se méfie il a compris ce qu'elle comptait faire il est malin mais elle le sera plus que lui soudain un bruit et un nouvel espoir la porte du deuxième vient de s'ouvrir chute s'il te plaît ne fout pas le bordel demande Anatole en posant un doigt sur ses lèvres c'est Monsieur Favier c'est ça son nom lui revient son vieux voisin a finalement entendu son raffut il va monter et sa seule présence mettra son agresseur en fuite ensuite il l'accueillera chez lui il appelleront la police et tout sera fini Anatole est aux aguets attentif autant à ses réactions qu'au mouvement du vieil homme elle dissimule son soulagement tu ne t'attendais pas à ça ordure se réjouit-elle silencieusement qu'est-ce que tu vas faire maintenant c'est le moment ou jamais elle ouvre la bouche pour appeler au secours mais le vieux monsieur s'éloigne déjà cela ne servira à rien elle renonce tu avais raison il est sourd comme un pot ce petit monsieur ce marathon mais quelle morgue aura Charlotte comment peut-il rire il est tellement sûr de lui il écoute se refermer la porte d'entrée parfait il n'y a plus personne dans l'immeuble seulement toi et moi allons-y nous avons assez perdu de temps comme ça je n'ai pas envie de me faire virer en plus elle le regarde il ne sourit plus chapitre 42 tout en continuant à s'acharner sur la serrure Anatole s'exclame j'ignore ce qui t'a pris Charlotte mais c'est un risque rien avec moi je te le jure je vais t'aider à rentrer chez toi et ensuite je te laisserai tranquille c'est ça songe-t-elle après avoir violé assassiné et avoir égorgé mon chat elle tente de faire cesser ses tremblements aperçoit son portable dans la poche de son jean quand il se tourne vers la porte c'est le moment elle tend la main pour s'en saisir mais il se retourne vers elle croit qu'elle veut s'appuyer sur lui lui prend la main pour la soutenir elle se laisse faire au bord des larmes alors elle lève les yeux sur lui et murmure d'un air contrit je te demande pardon Anatole j'ai parfois des crises de panique qui se déclenchent sans raison c'est très aigu quand ça m'arrive je peux pas me contrôler je me suis affolé pour rien je sais ça va mieux maintenant je m'excuse pour tout à l'heure ce n'est pas grave dit-il avec un sourire compréhensif ne pleure pas tu n'as pas trop mal à la tête il se tape le haut du crâne un peu mais ça va tu me diras ce qui t'effraie au temps bien sûr mais j'ai tellement mal à la cheville que je peux à peine marcher j'ai vraiment besoin de me reposer quand on sera chez toi on appellera SOS médecins c'est sa fumée pour qu'il constate ma mort tu veux pas appeler maintenant suggère-t-elle dans une minute dès que nous serons chez toi elle s'appuie contre le mur sur un pied luttant contre la douleur une idée lui vient et si tu remontais voir au cinquième c'est forcément là que mes clés sont restés quand j'ai fait tomber mon sac mais la ficelle est un peu grosse et il réagit comme elle le craignait exhibant son couteau avec ça pas besoin de clé ce ne veut pas me quitter tes yeux c'est une serrure trois points non Charlotte c'est un modèle ancien regarde je n'y connais rien mais je sais que Jérôme a fait installer une trois points impossible et ton chat il est passé où elle ment il a filé il aime bien se balader dans les étages Anatole dans l'oreille ah non il est à l'intérieur écoute Grichka miaule de l'autre côté de la porte Anatole souris il a hâte de retrouver sa maîtresse quel cynisme elle a envie de lui sauter à la gorge elle feinte bon ouvre alors qu'est-ce que tu attends il ne t'en fais pas dans quelques secondes tu seras chez toi il glisse la lame entre la porte et le montant il paraît totalement concentré sur sa tâche doit-elle en profiter pour courir se réfugier dans l'ascenseur impossible avec sa cheville il la rattrapera avant son téléphone n'est plus dans sa poche arrière elle ne l'a pas vu le prendre mais il est vraiment méfiant ou l'a-t-il rangé elle entend Le Pen céder c'est bon dit-il en poussant délicatement sur la poignée la porte résiste Le Pen réintègre son logement dans un bruit sec et merde j'y étais presque Charlotte implore tous les saints du monde pour qu'il échoue Grichka miaule de plus belle il est vraiment impatient de te voir tu devrais plutôt aller chercher la clé là-haut tenter la nouveau je suis sûr qu'il y ait je l'ai entendu tomber patiente une seconde je vais y arriver Anatole n'est pas homme à renoncer c'est clair la lame s'enfonce un peu plus loin arrachant des miettes de boitantes Le Pen glisse va délivrer la serrure mais au dernier instant il échappe encore la lame Anatole grogne toujours accroupi lève les yeux sur elle t'inquiète ça va marcher comment se sortir de là une fois à l'intérieur il la violera et là tu iras et tout sera terminé de la rue je distingue une lumière ténue dans son appartement elle vient de la chambre tu es rentrée mon ange que fais-tu peut-être te reposes-tu en caressant ton chat ailleurs seuls les fenêtres du deuxième sont éclairées j'ai croisé le vieux sourdingue il a oublié d'éteindre avant de sortir le reste du bâtiment est noir il n'y a pas âme qui vive dans l'immeuble et c'est le moment idéal pour un tête à tête elle doit se sentir bien seule ma beauté blonde sois contente j'arrive elle pourrait hurler tant qu'elle voudrait personne ne l'entendrait en tout état de cause mais cela ne s'est jamais produit par le passé j'interviens tellement vite que l'effet de surprise joue à plein toutes les questions de techniques il me suffit de quelques secondes à peine pour les immobiliser en plaquant ma paluche sur leur bouche j'ai l'avantage d'avoir de grandes mains je les repousse chez elle et je referme aussitôt elles sont tellement surprises qu'elles ne réagissent pas puis tellement terrorisé quand elle est sente ma lame sur leur nuque qu'elles ne font pas un geste pour se débattre ensuite d'un geste bref et efficace j'entrave leur main dans leur dos enfin je pose un bâillon je le retire plus tard quand elles sont calmées mais surtout avant le moment crucial où j'enfile le sac plastique en moins d'une minute tout est réglé asymétrisé je l'ai déshabille quitte à découper leurs vêtements avec mon couteau je prends toujours soin de les plier sur une chaise même déchirée vous le savez je ne supporte pas le désordre un jeu d'enfant j'ai hâte de voir sa tête quand elle me découvre je m'applique à ne pas faire claquer la lourde porte cochère et j'éta rapide coup d'oeil dans la cour la loge de la concierge est plongée dans le noir les stores baissé elle aussi est de sortie je me dirige sur la gauche pour monter par l'escalier mon taux d'adrénaline monte déjà lui enfin je passe à l'action l'excitation me gagne peut-être aurez-vous la chance de la ressentir un jour c'est un moment magique quand on voudrait que les choses s'accélèrent quand on anticipe déjà le meilleur mais qu'on voudrait aussi tout à la fois ralentir ces instants où tout peut encore basculer où on peut encore renoncer pour les savourer encore mieux ces instants où on est maître du temps par exemple avec Madeleine il y avait en face de chez elle l'entrée d'un garage d'où on avait vu sur les fenêtres de son appartement dont toutes les pièces donnaient sur la rue je lui ai accordé quelques longues minutes de vie supplémentaire que j'ai passé à la regarder à l'aide d'une pièce à l'autre j'ai encore laissé passer une dizaine de secondes avant de presser mon index sur la sonnette elle m'a ouvert avec un si beau sourire je suis au pied des marches et soudain mon attention est attirée par un brouhaha venu des étages j'entend des voix un homme c'est sûr une femme aussi j'essaie de saisir d'où elles viennent d'assez haut il me semble est-ce que c'est au troisième on dirait ma blonde est avec quelqu'un et il s'affaire je ne sais quoi je me concentre grimpe prudemment ami étage les bruits viennent bien du troisième ils essaient d'ouvrir une porte bizarre on dirait qu'elle est allée chercher un serrurier qu'a-t-elle encore mijoté pendant mon absence qu'est-ce qui se passe avec cette serrure quel poisse tout était si bien engagé et voilà que je rencontre obstacle sur obstacle à se demander si cette fille ne le fait pas exprès rien que pour m'emmerder ce n'est vraiment pas mon jour il est déjà tard mais je dois me rendre à l'évidence il y a du monde dans l'escalier impossible d'agir pour le moment une fois de plus je repars avec le sentiment désagréable d'être vraiment maudit aujourd'hui ou alors c'était elle qui a de la chance mais la chance finit toujours par tourner comme disait ma mamie du petit logement de la concierge filtre de la lumière et les revenus et je ne l'ai pas vu ni entendu il faut que je me reprenne je suis distrait j'ai manqué de vigilance et les conséquences auraient pu être dramatiques j'entends hurler sa télé je me demande toujours comment on peut supporter un son aussi fort en l'occurrence tant mieux cette vieille Fouine n'a pas pu me voir entrer ni repartir personne n'a repéré ma présence cette certitude ne suffit pas à me calmer quand je fais demi-tour je suis très dépité fâché même je vous l'accorde chapitre 43 Charlotte se tient au mur elle est si proche qu'elle pourrait presque touchée Anatole il sent la transpiration et l'odeur la dégoûte le jeune homme concentré sur la serrure fait à peine attention à elle Charlotte se souvient des articles parcourus dans la nuit les enquêteurs ont constaté que le tueur n'est jamais entré par effraction chez ses victimes l'hypothèse est qu'elle lui ont ouvert en confiance ce qui laisse penser qu'elle le connaissait elle s'en souvient parfaitement cet Anatole qui le premier lui avait adressé la parole sous prétexte de lui demander l'heure car il n'avait plus de batterie sur son téléphone soi-disant les jours suivants il l'avait salué d'un grand bonsoir chaleureux quand elle passait un soir enfin elle s'était arrêtée pour discuter elle a une boule dans l'estomac il a manœuvré à la perfection la présence d'un chat est l'un des très commun à cette série d'assassinats les enquêteurs ne rejettent pas l'idée que les relations entre le tueur et ses victimes ce sont noués grâce à leur chat Anatole lui avait parlé avec affection de son chat tigre un mâle de deux ans qu'il avait appelé Nicolas et dont la photo figurait en fond d'écran sur son portable oui il est magnifique c'était exclamé Charlotte si ça se trouve ce n'est même pas son chat elle s'est précipitée tout droit dans ses filets en lui présentant Grichka elle était descendue un soir avec son chat dans les bras il l'avait longuement cajolé Grichka ronronnant quand il lui avait gratté le cou tu es d'où comme un Agnelet avait-il dit tu sais ce qu'on leur fait aux agneaux dans mon pays où leur couple coup on boit leur sang et on les mange je viens du pays de Dracula il avait éclaté de rire et elle aussi c'est imbécile pour s'amuser ni l'avait refusé de lui rendre Grichka et elle s'était mise à lui courir après sous l'échafaudage je l'adore ton chat je vais le manger non plutôt boire son sang comme Dracula ils avaient ri de si bon cœur comment se méfier d'un garçon aussi drôle et gentil et que Grichka semble être autant apprécié il est un peu farouche son matou et ne fait pas ami avec n'importe qui malgré son instinct si sûr a-t-il pu se faire piéger par ce psychopathe Anatole a bien caché son jeu elle aussi va faire semblant et jouer un personnage qu'elle n'est pas elle est plus futée qu'il ne se l'imagine elle peut le piéger elle aussi où a-t-il pu cacher son portable sans doute dans la poche de sa veste mais laquelle tu vas y arriver sans dentelle enfonce davantage la lame un peu plus haut doucement n'en fait pas trop ce modèle la troisième tentative est la bonne il donne un petit coup et la porte s'en trouve ça y est s'exclame-t-il dans ton réjouit on peut entrer il pousse la porte mais quelque chose la bloque passant la tête dans l'ouverture il voit la grosse commode au milieu du couloir c'est quoi ce bazar c'est donne-t-il que Fouta commode dans ton entrée ah tiens regarde ton chat est venu accueillir il se penche pour attraperichka si elle en avait le courage elle lui donnerait un grand coup de pied dans les côtes et elle l'enverrait valdinguer mais c'est alors que Grichka se faufile entre ses jambes pour sortir puis au lieu de la rejoindre course planter sur la première marche de l'escalier si tu veux jouer s'exclame à Natole rigolo il avance à pas de loup vers l'animal viens ici ville un petit chat elle ne comprend plus rien ce type est fou allié tout ça semble tellement l'amuser c'est déconcertante Charlotte n'hésite pas une seconde elle n'aura pas de deuxième chance elle se précipite pour entrer referme violemment la porte la clé est sur la serrure elle la tourne en toute hâte finalement elle peut se féliciter de l'avoir oublié de toute sa rage elle repousse la commode devant la porte d'entrée remet les lourds tiroirs en place puis elle se laisse tomber sur le parquet doit appuyer contre le meuble avec son pied valide posé à plat sur le mur elle résistera à ses tentative pour forcer le passage en face d'elle la grosse horloge indique 6 heures 50 dehors il fait déjà nuit les larmes lui viennent Grichka s'est sacrifié pour elle elle est incapable d'aller à son secours et elle en est certaine le monstre va se venger sur lui ce petit chat c'est tout ce qui lui restera pour assouvir sa folie meurtrière d'ailleurs de l'autre côté de la porte elle entend la voix d'Anatole si douce qu'elle n'en est que plus effrayante Charlotte j'ai ton chat avec moi si tu veux le récupérer il va falloir m'ouvrir [Applaudissements] le tel chapitre 44 qu'est-ce que je fais de lui questionnant Atol à travers le bâton sa voix est douce toujours aussi amical mais sa fausse candeur ne la trompe plus de l'autre côté de la porte le monstre tient son chat la prunelle de ses yeux en otage Charlotte l’imagine évaluant ses chances qu'elle lui ouvre l'oreille à l'affût du moindre de ses mouvements regarde par l'œil ton Charlotte il est dans mes bras Charlotte ne regardera pas il serait capable de l'égorger devant elle pauvre petite bête insiste-t-il il réclame sa maîtresse c'est ça ouais prends-moi pour une conne mais elle se tait il ne doit pas savoir quelle est la juste derrière cette porte qu'il a su forcer si facilement ouvrir jamais ce serait se livrer à lui piézet point liés et elle sait ce dont il est capable et la lutte tous les détails abominable de ces crimes Charlotte tombe d'ignorer l'idée atroce de voir sacrifier son chat pour sauver sa propre vie il ose la voie tu veux récupérer ton chat oui ou non il a l'air agacer elle ne fait pas le moindre geste reste muette pétrifié pensant à sa boule de poils l'autre amour de sa vie elle va le perdre elle se le reprochera toute sa vie mère Charlotte réponds-moi tout ça est ridicule c'est quoi ton problème à la fin la jeune femme se bouche les oreilles va-t-en d'une voix inaudible elle voudrait t'en se réveiller que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve que tout redevienne comme avant oublier cette prédiction maudite réalisée que sa cheville et son poignet sont intact avec Grichka ronronnant à ses pieds et Jérôme qui la prendrait dans ses bras elle voudrait tant qu'il n'y ait jamais eu de tueur Charlotte insiste Anatole réponds-moi dit quelque chose s'il te plaît je vais pas rester des heures à attendre pas de menace il parle d'une voix calme comme si tout était parfaitement normal il a rattrapé son chat il veut seulement le lui rendre ensuite il partira il s'en voudrait de l'abandonner sur le palier s'il file je ne serai pas responsable Charlotte se tait il tapote sur la porte et tu me réponds je vais me barrer tu n'as qu'à juste en trouver la porte pour qu'il puisse entrer je resterai à distance n'aie pas peur il veut l'endormir mais c'est un piège elle n'y tombera pas elle s'en veut tellement elle a honte de ça l'acheter mais pas question de céder elle se roule en boule sans glotte le front sur les genoux elle a beau être meurtri bouleversée elle ne reviendra pas sur sa décision elle n'ouvrira pas pour sauver Grichka ça lui apprendra à faire confiance à n'importe qui elle retourne dans sa tête tout ce qu'elle essaie de lui a-t-il menti sur tout son nom ses origines sa nationalité le fait qu'ils vivent chez des parents au Blanc-Mesnil dans un quartier difficile elle l'avait cru quand il avait expliqué avec émotion qu'il travaillait jour et nuit par tous les temps pour subvenir aux besoins de sa famille rester au pays et il n'aurait pas de papier il lui a raconté n'importe quoi et elle crédule comme elle est elle a été ébranlée par son courage la dureté de sa vie elle a cru tout ce qu'il lui a dit il la manipulé comme une débutante tout ça par la faute de son cœur d'artichaut ce n'est pas seulement l'échafaudage de l'immeuble d'en face qu'il surveillait c'est elle depuis des semaines pour bien préparer son crime Charlotte n'y a pas vu malice quand il lui posait des questions sur sa vie il était au premier loge il a tout appris de ses habitudes à repérer son chat il sait que Jérôme est en déplacement que le bâtiment est quasiment désert ce weekend elle aurait dû écouter Jérôme quand il lui a dit qu'il ne sentait pas ce type Jérôme j'ai tant besoin de toi elle n'a plus qu'à attendre et à résister elle soutiendra le siège le temps nécessaire jusqu'à minuit l'échéance que lui a donné le voyant de Marrakech tu mourras de morts violente le 28 octobre passé ce délai elle ne risquera plus rien l'horloge de la cuisine avance si lentement l'aiguille est sur cette pile passe sur cette une dans un petit claquement sec c'est désespérance cela ne fait que 10 minutes qu'elle a filé entre les doigts d'Anatole et s'est enfermé chez elle encore 5 heures à tenir elle va y arriver en mémoire de son chat qu'elle a sacrifié je suis presque arrivé à convention quand je décide de retourner chez elle j'ai besoin de comprendre ce qui se passe je commence à craindre de ne pas pouvoir tenir le programme de ma soirée comme je l'avais prévu commander une pizza et travailler sur mon prochain sujet Aurore une avocat son chat s'appelle Mickey elle a déjà 30 ans elle frôle la limite d'âge mais elle paraît moins elle a un visage si ingénieux j'aime beaucoup son prénom Aurore c'est à la fois charmant et touchant de penser qu'elle s'appelle Aurore et qu'elle est au crépuscule de sa vie un jour peut-être et ce serait là cerise sur le gâteau comme disait mamie je rencontrerai une femme nommée Vénus celle-là aura droit à un traitement de faveur faites-moi confiance je souris en y pensant cela vous amusera peut-être vous aussi j'ai prévu de m'occuper de la délicieuse Aurore au lever du jour je le lui ferai remarquer avant de lui mettre le sac mais ne nous emballons pas il me reste quelques détails à vérifier à son sujet et pour le moment j'ai un autre souci assez préoccupant les événements m'échappent rien ne se déroule selon mon plan il est déjà tard je devrais en avoir fini avec elle que de temps perdu ce dimanche je ricane j'en suis à devoir effectuer des heures supplémentaires je m'arrête au rez-de-chaussée et j'écoute le type toujours le même ne parle pas assez fort pour que je comprenne ce qu'il dit mais il paraît agacé on le saurait à moi avec ce genre de fille j'ai les nerfs en pelote inutile que je reste cela ne ferait que mériter et perturbé ma concentration et si je m'offrais un double Whopper cheese au Burger King de convention avec un Pepsi l'histoire d'en retrouver du peps bonne idée j'ai réussi à me faire sourire il ne m'en faut jamais beaucoup pour retrouver un moral de vainqueur chapitre 45 épuisé perdu dans ses pensées charlotte a presque oublié la présence du monstre sur son palier un petit coup frappé à la porte la fait sursauter Charlotte dit-il il faut que je descende reprendre mon poste en face vous remplaçant va arriver d'une minute à l'autre si je ne suis pas là il avertit à mon patron et ça va faire un drame je suis obligé de laisser ton chat tant pis pour toi s'il se sauve je tourneven prévenus elle garde le silence encore un mensonge la relève est à 20h il a encore une heure devant lui il la prend vraiment pour une imbécile mais pourquoi tu ne dis rien ces nerveux t-il j'ai seulement voulu t'aider Charlotte je ne comprends pas que tu me traites de cette façon ressaisis-toi et ouvre elle s'interroge elle la démasqué alors pourquoi continue-t-il à la harceler pourquoi ne fut-il pas bon très bien je me casse annonce-t-il d'un ton exaspéré j'en ai ras le bol de ce cirque débrouille-toi tout seul salut un silence il attend sa réaction tu m'as beaucoup déçu Charlotte conclut-il elle entend la porte de l'ascenseur s'ouvrir se refermer l'appareil se met en marche tandis qu'elle l'écoute descendre elle se dit qu'elle aurait dû le menacer d'appeler la police elle s'en veut de ne pas avoir eu cette idée tant qu'il était là ça l'aurait fait fuir il aurait laissé grise à en paix il s'en va enfin c'est le principal sera sur tel ou alors c'est un piège il lui fait croire qu'il est parti alors qu'il reste à piquer quelque part elle va ouvrir pour chercher son chat et il en profitera pour lui sauter dessus se redresser lui réclame un effort pénible elle ne peut plus compter que sur son pied droit en fin debout elle est scrute le palier par le Huiton personne mais cela ne prouve rien l'ascenseur a effectivement quitté son étage elle cherche griska l'appel espérant qu'il se montre s'il était là elle entendrait miauler il gratterait à la porte ce monstre l'a pris avec lui à cloche-pied elle va à la fenêtre de la cuisine dehors il pleut toujours une pluie drue glaciale tenace elle inspecte les entrailles sombres des échafaudages dont les grandes toiles vertes se creusent sous le poids de l'eau quelques-unes ont été arrachées par le vent et pendent lamentablement jusqu'au sol Charlotte se penche un peu plus il aperçoit des jambes dans un pantalon de grosse toile marron les jambes bougent disparaissent de sa vue ce n'est pas un atoll il portait un jean voilà une autre paire de jambes derrière l'échafaudage tout au bout sur la droite en jean c'est peut-être Anatole mais elle n'en est pas sûre il fait trop sombre à présent pour qu'elle puisse voir si le pantalon est déchiré sur le tibia comme elle l'avait remarqué et pour reconnaître les chaussures de mauvais cuir noir la rue est calme aucune voiture ne circule elle entend des voix des gens qui s'abritent là en attendant que la pluie se calme Anatole qui discute avec celui qui vient le relever si c'est bien lui elle aura le temps d'ouvrir et de récupérer son chat mais prudence elle ne sortira pas avant d'être certaine que la Voix est Libre Grichka ne se manifeste toujours pas il faut qu'il se montre pour qu'elle en ait le cœur net elle saisit un verre sur l'étagère et de sa main valide le jette sur l'échafaudage bien joué le fracas du verbe briser fait sortir les deux hommes de leur tanière ils sont dans la rue ils tentent de comprendre d'où est venu ce bruit il lui tourne le dos regarde vers l'échafaudage ou ses produits l'impact le plus grand est bien Anatole il a une main dans la poche de sa veste de l'autre il fume une cigarette pas de chat avec lui il se retourne elle ne recule pas choisi de l'affronter soutenir son regard silencieuse il a compris que c'est elle qui a jeté quelque chose contre la façade où est mon chat critère il hoche la tête d'un air de dépit dans le doigt vers les meubles elle le voit parler à son compagnon qui la regarde à son tour puis hausse les épaules d'un air de dire laisse tomber c'est une cinglée l'autre un black de taille moyenne mais tout en muscle malgré le temps plus que frais il ne porte qu'un t-shirt moulant retourne sous les échafaudages Anatole lève à nouveau les yeux puis fait un geste nerveux de la main comme pour lui signifier dégage jeté assez vu elle crie ne reviens plus hein sinon j'appelle les flics secoue la tête d'un air écœuré se détourne et disparaissent sous les bâches hurle Charlotte dans le vide inutile de l'alerter l'autre gardien prévenu par un atoll il ne bougera pas Charlotte repart le plus rapidement qu'elle peut dans l'entrée enlève une fois de plus les tiroirs poussent un peu la commode entre bye la porte elle n'en croit pas ses yeux Grichka est là assis sur le paillasson bien sage tout mignon il entre tranquillement en frôlant ses jambes elle le caresse jubile de sa victoire et là son chat avec elle c'est au 28 dehors la pluie a cessé il fait nuit noir Charlotte souffle plus que 4 heures et demie à tenir Anatol a perdu et dès demain elle ira le dénoncer à la police d'ailleurs s'appelle-t-il vraiment Anatole sans doute pas elle se traîne jusqu'à la fenêtre elle n'aperçoit plus personne n'entend plus rien venant des échafaudages désertés avec cette pluie la lumière crue ses clients bruyants et la mauvaise musique en fond sonore j'ai préféré ramener chez moi le menu Burger King Double Cheese XXL frites et Pepsi attention je ne suis pas du genre à me laisser aller je m'entretiens par une séance quotidienne en salle de sport du running et je surveille mon alimentation sauf les jours comme celui-ci bien sûr où je peux m'accorder une petite entorse à ma règle j'ai savouré mon dîner confortablement installé dans mon gros fauteuil de cuir il occupe une place énorme dans mon studio même je ne m'en séparerai jamais il me vient de ma chère maman cet assise dedans qu'elle passait des heures à broder et pour moi il n'existe pas de meilleur endroit pour me délasser et évacuer la stress et Dieu sait que j'en ai besoin je pense à elle elle sera là devant moi du ruban adhésif vert j'aime cette couleur symbole d'espoir sur la bouche les mains attachées derrière le dos avec une cordelette de chanvre c'est ma signature et je sais que la police s'échine à chercher où j'ai pu l'acheter il ne trouveront jamais à moins d'aller fouiller au fin fond de l'Ardèche où il y a trois ans j'ai effectué une descente très agréable d'égorger du Verdon en canoë j'en avais profité pour m'approvisionner encore je réfléchissais déjà à ce que j'avais envie de faire à l'époque mon plan mûrissait la corde lui fera mal mais je m'en excuserai auprès d'elle mais pour lui apprendre à ne pas se plaindre et qu'elle comprenne bien que je fais ce qui me plaît je dirais un peu plus dessus elle sera nue recroquevillée en position fœtale j'aurais été ses vêtements que j'aurais soigneusement plié sur une chaise vous le savez j'aime l'ordre j'aurais beau lui dire gentiment de ne pas pleurer elle continuera à sangloter certaines sont ainsi que voulez-vous mais il faut les comprendre elles sont si fragiles pauvre cela ira mieux quand je lui parlerai je parlerai de moi de mon métier de mes amis de mes loisirs il est important qu'à ce moment de son existence elle sache à qui elle a à faire et bien sûr de la raison pour laquelle je l'ai lu elle il est essentiel qu'elle sache qu'il n'a pas été choisi au hasard je flatterai sa beauté sa grâce la perfection de son corps et bien sûr la splendeur sublime de sa chevelure que je caresserai longuement ensuite je retirerai le bâillon dans l'espoir qu'elle me parle à l'exception de Madeleine aucune l'a fait c'est dommage car il est important d'échanger entre être humain et cela en toute situation j'aimerais qu'elle me dise ce qu'elle ressentent quelle impression je leur donne et pas seulement quelles hurlent de terreur c'est inutile inconvenant et ça m'ennuie Madeleine s'est révélé une perfection en la matière une voix douce sensuelle elle a tout tenté pour que je l'épargne et je ne pouvais pas évidemment et je lui ai expliqué très gentiment quelle voix je voyais bien qu'elle avait peur mais qu'elle s'efforçait de ne pas le montrer elle ne me quittait pas des yeux parlait parlait une mélopée envoûtante elle se voulait forte courageuse elle n'a pas chouiné pas supplie j'étais sous le charme et j'ai pris tout mon temps avant de lui mettre le sac plastique sur le visage elle mérite 10 sur 10 revenons à mon affaire de jour avec tous ces retards je vais être contraint de faire le travail plus rapidement que d'ordinaire heureusement son chat n'a pas l'air farouche et plutôt familier avec les étrangers celui-là se laissera trancher la gorge sans faire de difficultés avant de m'occuper d'eux j'enfile toujours des gants épais car on ne sait jamais avec ces sales bêtes ils m'ont été bien utiles pour attraper le chat de Sybille qui s'était caché dans la penderie j'ai perdu un bon quart d'heure à le trouver il a tenté de me griffer méchamment quand je l'ai saisi par la peau du cou ensuite ni la moins fait le malin j'ouvre les yeux c'est la première fois de ma vie que je m'assoupis dans la journée ça n'a pas duré longtemps quelques secondes seulement mais j'ai dormi pour de bon incroyable il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond avec cette fille et il est temps d'en finir j'espère que le serrurier a des campé la plaisanterie a assez duré luttant contre l'agacement qui me gagne je m'équipe à présent je suis pressé dans deux heures au grand maximum il faut que cette histoire soit réglée en sortant de chez moi j'enclenche le chronomètre de mon portable j'embrasse ma Vénus elle va me porter chance chapitre 46 Charlotte ne fera plus d'erreurs en premier lieu elle ne quittera plus son poste de gay assise par terre appuyé contre la commode ne serait-ce qu'une seule seconde mais elle a pris un coussin a récupéré de l'eau un coca un paquet de gâteaux des chips une banane de quoi tenir le temps qu'il faudra elle s'est armée d'un autre petit couteau et d'une grande pique à brochettes l'autre jour au bureau Guillemette amusé tout le monde en racontant une histoire qui avait circulé sur Twitter un boucher avait poursuivi un de ses clients et l'avait planté à mort le bureau avait déliré l'histoire dit pas si c'est une brochette de poulet ou le mouton elle avait oublié qu'elle en m'avait parmi ses ustensiles de cuisine ça fera une arme redoutable de la main elle en éprouve la solidité elle demeurera le temps qu'il faudra assise là j'entendue bloquant la commode de son pied droit qu'à les contre le mur du couloir face à elle elle essaye de détecter le moindre bruit venant de l'escalier mais impossible avec le vacarme de la télé depuis que son vieux voisin est rentré de promenade inutile de taper du point sur le plancher il n'entendra pas ce serait risible si sa vie n'était en jeu s'il lui arrive quelque chose Monsieur Favier ne s'apercevra de rien et elle crèvera comme ça c'est hurlement couvert par le son de la télé à la con de ce vieux handicapé de la feuille quand les flics l'interrogeront il répondra qu'il n'a rien entendu ce n'est vraiment pas de chance d'avoir comme seul voisin proche un sourdingue elle n'a pas allumé elle préfère que l'appartement reste plongé dans la nuit éclairé seulement par la lumière jauneâtre des lampadaires de la rue elle a même coupé le courant s'il parvient à entrer il ne pourra pas allumer elle a reçu une légère décharge quand elle a baissé le levier du disjoncteur général elle a un petit rictus nerveux ce serait trop bête de mourir électrocuté est-ce considéré aussi comme une mort violente elle en sourit presque le danger le vrai est à pied ailleurs si jamais il parvient à forcer l'entrée elle aura un avantage sur lui elle connaît les moindres recoins du 3 pièces ombrain visible elle sera davantage en sécurité dans le noir il la cherchera sous le lit dans les placards elle sait où elle ira sous les coussins du grand canapé comme il ne la trouvera pas il pensera que la fût l'appartement et puis elle a sa pique elle s'enfoncera dans son bide comme dans du beurre qu'ils viennent il sera bien reçu charlotte est maintenant décidé à vendre charmant sa peau elle a encore un peu moins de 4 heures à tenir pas grand chose finalement toute seule elle ne s'en est pas si mal tiré j'ai hâte de pouvoir me dire voilà c'est fait et ce fut un régal ce dossier si réglé passons au suivant je touche avec ravissement mon Opinel parfaitement aiguisé dans ma poche droite en marchant je m'assure que ma banane autour de ma taille sous mon blouson de cuir et bien fixé je me sens sûre de moi et parfaitement serein cette fois elle ne m'échappera pas lorsque je suis sorti la pluie avait cessé mais il y a des flaques d'eau partout et une voiture m'éclabousse les gens ne respectent plus les autres de nos jours je me laisse aller à l'injurier c'est une erreur voilà une autre précaution à prendre capital ne jamais attirer l'attention sur soi prudence et discrétion je ne le rappellerai jamais assez sont les deux premiers commandements pour des gens comme nous chapitre 47 dès qu'elle est en son pied gauche et touche la paroi sa blessure se rappelle à elle si elle pouvait marcher elle s'éloigne maintenant à l'abri oublier sa résolution de ne plus bouger elle ne peut pas rester ainsi avec cette pâte en carafe elle doit s'occuper de sa cheville elle se relève sans pouvoir retenir un cri de douleur et va en Claudie quand à la salle de bain sans allumer elle farfouille dans le placard vérifie à la lumière de la rue que c'est la boîte de doliprane qu'elle cherchait elle avale deux cachait d'un cours Grichka ne la quitte pas d'une semaine il la suit en se frottant à ses jambes manquant plusieurs fois de la faire trébucher elle ne le repousse pas sentir la chaleur du poil épais de son allié et rassurant elle s'assied sur le rebord de la baignoire passage sous le jet glacé de la douche pendant quelques minutes le froid lui fait du bien elle coupe l'eau jette un coup d'oeil vers la porte d'entrée écoute la télé sature au deuxième elle n'entend pas un bruit alors elle remet sa cheville sous le jet d'eau quelques secondes encore fermant les yeux de plaisir elle se souvient qu'elle a quelque part un tube d'arnigel elle renverse dans le lavabo le contenu du tiroir mais au milieu des produits de beauté elle ne déniche qu'une pommade contre les démangeaisons elle ne trouve pas non plus la bande Velpeau qu'elle était sûre d'avoir mis cela avec son obsession de l'ordre chaque chose à sa place Jérôme a dû les rangée dans un endroit improbable elle peste contre son amoureux avec lui elle ne retrouve jamais rien peut être apprendre à tout laisser en bordel tiens tu dois être plus ordonné ma chérie la cérémonie chaque fois s'il voyait l'état de l'appartement en ce moment il deviendrait fou sa Mustel il est tellement soucieux du rangement que cela devient parfois insupportable même ce n'est qu'un petit défaut et il range en plus un toit tiens tu trouveras jamais mieux que lui affirme ses copines Carole lui avait dit ne le perd pas celui-là jamais c'était l'exclamé bientôt j'aurai la bague au doigt les filles elle sautille jusqu'à la cuisine vide le bac à glaçons dans un sac plastique l'applique contre sa cheville en long maillotant d'un torchon c'était le Conseil d'Anatole elle jette un oeil dans la rue scrute l'échafaudage ne voit personne ce n'est pas forcément bon signe Anatole n'abandonnera pas aussi vite elle doit rester vigilante à tout elle repart à cloche-pied dans l'entrée mais le torchon se dénoue le sac tombe au sol dans un bruit mat les glaçons se disperse glissent sur le parquet sous la commode fil jusque dans la salle de bain elle en récupère le plus possible abandonne ceux qui sont trop loin elle sera soit contre la commode s'applique à renouer solidement le torchon autour de son pansement glacial très vite le froid endort la douleur elle se concentre à l'affût du moindre signe de présence si l'assassin approche elle l'entendra les minutes ses graines lentement silencieuses et morne elle fixe l'horloge 20h22 elle prend grise cas sur son ventre le caresse l'embrasse dans le creux de l'oreille mais une douce torpeur s'empare d'elle elle se prend à compter les secondes l'œil fixé sur la trotteuse elle frotte ses yeux de l'index et du majeur elle est si fatiguée ces paupières se ferment sa tête s'incline son corps glisse sur le côté le sommeil l'emporte elle rouvre les yeux dans un sursaut combien de temps est-elle restée assoupi une vingtaine de minutes à peine l'horloge brille dans la nuit 20h45 les glaçons ont fondu forme en une flaque et là les fesses trempées Charlotte tremble de cette laissée aller si le monstre avait forcé la porte elle n'aurait pas eu le temps de réagir elle ne peut pas rester dans le noir elle risque de se rendormir elle doit remettre l'électricité elle hésite à manipuler le disjoncteur après la décharge qu'elle a reçu tout à l'heure avec le manche de son petit couteau elle remonte le levier provoquant une petite étincelle elle retire sa main aussitôt tout lui semble un rappel à l'ordre la mort peut frapper à tout instant chapitre 48 elle s'assure que rien n'a bougé pendant qu'elle dormait tout est en place le vase toujours en équilibre précaire pas un bruit dans la cage d'escalier d'où vient ce malaise qui les trains une à une les images lui reviennent et la fait un mauvais rêve pendant qu'elle était assoupie Jérôme était là elle se précipita vers lui il la prenait dans ses bras rassurants caressait ses cheveux disait qu'elle ne risquait plus rien répétait qu'il l'aimait elle était heureuse souriante et confiante puis elle le sentait s'éloignée elle voulait les craindre mais il l'a repoussait de plus en plus violemment la détaillait d'un œil glacial je n'y peux rien disait-il mais c'est aujourd'hui que tout d'amour ces images elle a l'impression de les avoir déjà vécu Jérôme tenait Grichka par la peau du cou je commence par lui ou par toi demandait-il souriant dans son autre main se trouvait un sac plastique dans son regard elle lisait du désir une gourmandise cruelle chaque détail de ce cauchemar reparaît avec précision et surtout le regard glaçant de Jérôme son trouble vient de la ce sentiment de plus en plus net du danger qu'il représente le doute s'insinue tel un poison mortel tandis que l'image de l'homme a perçu au coin de la rue plutôt dans l'après-midi lui revient en mémoire elle se résonne mais qu'est-ce qui me prend Jérôme est des milliers de kilomètres et à cette heure qui sait où il est toujours dans le désert quelle heure est-il là-bas peut-être dort-il déjà il doit être dans tous ses états de ne pas réussir à la joindre si seulement il pouvait demander à Pierre ou à un autre de ses copains de passer chez elle voir ce qui se passe elle doit arrêter à ce rythme assoupçonné tout et tout le monde elle va finir par péter les plombs si ça se trouve elle s'égouée sur toute la ligne pour Anatole elle n'ose y penser elle doit garder les idées les plus claires possibles pour ne pas dérailler à nouveau l'autre n'attend que cela alors qu'elle doit encore tenir plus de trois heures elle éteint dans l'entrée elle ferme les yeux s'oblige à respirer à fond se surprend à compter les secondes elle n'en peut plus de rester sans rien faire elle en vient presque à espérer qu'il attaque tout plutôt que cette attente intolérable quand il s'apercevra qu'il ne parvient pas à ouvrir la porte il se résignera enfin et partira elle elle ne bougera plus d'ici jusqu'à minuit l'heure de sa délivrance c'est alors qu'elle entend comme un grattement si ténu qu'elle se demande si elle n'a pas rêvé ça recommence elle tend l'oreille et elle comprend quelqu'un est en train d'ouvrir la porte de l'appartement voisin en essayant de ne pas faire de bruit elle se lève tout doucement colle son oreille au mur mitoyen oui il y a quelqu'un elle en est certaine ce ne sont pas les peltiers c'est sûr chaque fois qu'ils entrent ou sortent ils font un ramdam infernal avec leur gosse et de toute façon ils sont au vacances au Canaries pour une semaine il le lui ont dit tout fier quand ils sont venus lui demander de relever le courrier dans leur boîte aux lettres mais aucun doute ce sont bien des pas comme des glissement sourds sur le plancher comme si quelqu'un avançait sur des patins en catimini le monstre s'est introduit chez eux il est là tout proche de l'autre côté de la cloison il n'a pas abdiqué petit je détestais ça mamie me surnommait mon chat ou chaton je vous ai raconté son amour dévorant pour ces animaux de malheur et ils l'ont bien récompensé de s'élargissent pour elle on s'était une façon de me dire à quel point elle m'aimait même ce surnom je le devais aussi à ma grande agilité ma grand-mère avait beau me l'interdire j'adorais grimper sur le toit de sa maison ça m'amusait de la rendre foldin quiétude et de colère quand elle me découvrait perchée sur la cheminée je promettais de ne plus jamais recommencer et bien sûr je remontais la première occasion je trouvais ça facile à 8 ans j'étais déjà si vif que j'étais capable de grimper plusieurs étages par la gouttière si l'envie me venait petit et c'est par là que je passais pour regagner ma chambre au second quand maman me mettait dehors en pleine hiver je faisais tellement de bêtises montées par la gouttière je l'ai expérimenté à plusieurs reprises pour chaparder dans les appartements ma souplesse et ma musculature compense ma taille et mon poids j'ai aussi une capacité étonnante je suis capable de me mouvoir dans l'obscurité totale comme les chats je flair je sens la présence des objets des meubles des obstacles je les ai fleurs sans jamais rien renverser un talent précieux à l'époque où je n'étais encore qu'un adolescent un peu timide plusieurs jeunes femmes ont eu droit à une visite surprise et nocturne il ne fallait pas qu'il laisse leur fenêtres ouvertes mais en été à cause de la chaleur et c'est en temps erreur funeste qu'elle réalisait trop tard il fallait voir leur tête quand elle se réveillait et découvraient un intrus penché au-dessus d'elle qu'il est dévisageait j'étais encore mineur et je me contentais de pénétrer chez elle de les regarder dormir et d'attendre le réveil pour le seul plaisir de profiter de leur terreur je filais aussitôt par où j'étais entré un vrai chat je vous dis mamie avait raison de me donner ce surnom lorsque j'arrive dans sa rue je remarque les volets fermés les lumières éteintes sans doute cette elle m'isoli dort-elle déjà en approchant j'entends deux types en train de discuter derrière les bâches qui recouvrent l'échafaudage en face de son immeuble j'ai hâte le pas ils ne m'ont pas repéré je ne cherche pas à savoir qui c'est peut-être ce gardien avec qui elle a sympathisé je les ai déjà vu discuter il faudra que je sois très prudent en repartant et m'assure que la Voix est Libre en arrivant au troisième étage il me vient d'une idée ses souvenirs m'ont donné envie d'entrer chez elle par effraction et de la surprendre pendant son sommeil ce sera inédit et très excitant quand elle me découvrira dans sa chambre mais ce sera je n'en doute pas un moment très jouissif cet instant fugitif ou apparaîtra dans son regard l'étonnement puis la stupeur et la terreur je vais adorer je veux ressentir ma puissance qu'elle comprenne quelle est ma proie soumise vaincu et moi en maître absolu oui c'est décidé ce soir avec ma blonde je vais jouer au chat mamie me traitait souvent de tête de mule toi quand tu es une idée en tête tu ne l'as pas au pied me disait-elle du coup il n'est pas encore assez tard et je dois attendre car je ne suis pas certain qu'elle dorme il me faut me montrer patient mais cette journée m'a appris à l'être mon regard s'arrête sur la porte de l'appartement voisin et si j'entrais là pour attendre tranquillement au lieu de retourner chez moi une fois de plus je suis là de ces allées retours et je sais que les pelletiers sont absents pour la semaine avec mon passe-partout je pénètre chez eux en un tour de main petite remarque en passant les gens devraient être plus attentifs à la qualité de leur serrure après on s'étonne qu'il y ait tant de cambriolage chapitre 49 toute la journée charlotte est passé du chaud au froid de l'espoir ou désespoir et là d'un seul coup une tornade de vent glacial l'emporte quelqu'un c'est introduit dans le logement voisin un cambrioleur non ça ne peut être que lui le monstre il n'a pas renoncé et ne renoncera jamais mais pourquoi serait-il entrer à côté comment espère-t-il l'atteindre il mijote forcément quelque chose mais elle n'arrive pas à comprendre doit-elle tenter de lui parler à travers la cloison négocier le supplier lui promettre que elle ne dira rien elle dit vague il se cède et masquer il doit la faire taire à jamais il doit la tuer elle réalise soudain que la fin la tenaille dans la tourmente elle n'a presque rien avalé de la journée elle engloutit la banane la moitié des biscuits vide d'entrer la canette de coca ça la tiendra éveillé dans quelques heures tout sera terminé et elle ouvrira une bouteille de champagne se promet elle en a toujours une au frais elle sourit se laisse emporter par l'espoir c'est un monstre mais pas un passe-muraille il ne va quand même pas défoncer le mur tout de même qu'a-t-il pu imaginer que fait-il dans l'appartement vide elle a beau se creuser la tête elle ne comprend pas sa stratégie elle écoute en retenant son souffle l'oreille collée au mur tout est silencieux maintenant mais elle sait qu'elle n'a pas rêvé quelqu'un s'est bel et bien introduit dans l'appartement des pelletiers elle a entendu le parquet craqué en ce moment il doit se déplacer le plus doucement possible dans la pièce elle sait déjà plainte au syndic que les appartements sont mal insonorisés et qu'on entend tout chez les voisins au moins ce soir elle s'en réjouit elle a repéré et elle a sur lui un maigre avantage il ne peut savoir qu'elle a entendu et qu'il ne la surprendra pas comme il l'espère elle passe en revue toutes les hypothèses est-ce qu'il projette de s'aventurer par l'extérieur de passer par les balcons il prendrait le risque de faire une chute du troisième étage surtout avec cette pluie qui rend tout glissant et aussi d'être vu de la rue le balcon est 3 cours devant le salon et sous une partie de la fenêtre de la cuisine 2 m seulement le sépare du balconvoisin et pour passer de l'un à l'autre il pourrait s'aider du rebord d'une vingtaine de centimètres de large qui s'étend sur la façade entre les deux appartements voilà ce que réalise paniqué Charlotte ces périlleux mais ce type est un dingue il ne reculera devant rien Jérôme avait fané si un jour on laisse les clés à l'intérieur je pourrais passer par l'appartement des voisins et entrer par la porte-fenêtre tu crois pas il avait l'air tellement sérieux elle avait frémi et lui avait fait promettre de ne jamais essayer t'aurais pas envie de t'occuper d'un tétraplégique avait-il continué en se laissant tomber par terre et en faisant le mort arrête c'est pas drôle avait-elle grondé en s'approchant je suis paralysé sauf de Kiki il avait éclaté de rire en l'attirant à lui c'est plaisanterie de gamins se souvenir lui arrache un sourire quand je pense que j'ai cru un instant qu'il pourrait me vouloir du mal je suis vraiment taré pardon mon amour murmure tel au bord des larmes il était redevenu sérieux faudra se préoccuper de ce truc là un voleur un peu casse-cou pourrait profiter de ce petit bord pour rentrer chez toi les Roms sont forts pour ça il dresse leurs gosses d'ailleurs ton Anatole il serait pas plus Rome que roumain on a bien la tête elle était sur le point de se fâcher de le traiter de sale raciste mais comme toujours il l'avait apaisé grâce à son souhait lumineux avant de l'embrasser sur le coin des lèvres le doute revient Anatole a l'habitude des échafaudages il lui avait dit un jour qu'il n'avait jamais le vertige c'est sûr il s'apprête à passer par la façade j'ai enfilé mes gants de chirurgien les volets sont clos l'appartement est plongé dans la pénombre d'instin j'en devine aussitôt l'agencement il est à peu près identique à celui de leur voisine avec seulement une chambre de plus au fond du couloir j'avance prudemment j'évite de justesse une petite voiture qui traîne par terre et telle le chat sans un bruit ni une hésitation je vais jusqu'à la chambre des enfants au fond à droite je grimpe sur le lit superposé quand j'étais petit je rêvais d'en avoir tu es fils unique tu n'en as pas besoin disait ma mère oh sans les épaules un jour j'avais dit que j'aimerais avoir une sœur j'ai assez de soucis comme ça avec toi avait-elle répliqué avant de refermer la porte de la cave dans le noir complet j'étais allé m'allonger sur mon matelas comme chaque fois encore une chose que je dois à ma mère grâce à cet entraînement quasi quotidien j'ai peaufiné mon aptitude à me mouvoir dans l'obscurité complète j'ai développé un sixième sens très utile merci à toi chère maman jautre mon blouson retire mes chaussures pose ma banane sur la moquette et je m'allonge confortablement entouré de dizaines de peluches ici bien installé le temps va filer tranquillement pour un peu je fermerai les yeux et je m'endormirai mais non je me redresse décidé à ne plus perdre de temps elle doit dormir j'ai hâte d'en finir avec elle le moment est venu chapitre 50 Charlotte se précipite à cloche pied vers la fenêtre elle a repris sa pique s'il tente quelque chose elle le repoussera sans hésiter et tant pis si il s'écrase sur le trottoir ce sera de la légitime défense elle ouvre la fenêtre en faisant le plus de bruit possible elle veut que le type d'à côté sache qu'elle l'a repérer Grichka grimpe sur le comptoir et passe sa tête dehors descendes là pèse on l'attrapant pour le jeter derrière elle sans ménagement le chat s'éloigne d'un air vexé elle sent la tête se penche pour voir la fenêtre de l'appartement voisin est close les volets fermés tout l'appartement semble plonger dans le noir ah oui jubiltel il m'a entendu et il hésite à se lancer maintenant que j'ai faite surprise est passé lâche on réfléchit avant de s'offrir un vol plané de trois étages elle se sentent invulnérable je sais que tu es là triomphe-t-elle viens je t'attends mais ces paroles se perdent dans les bruits de la ville une grosse lune ronde apparaît entre deux nuages éclairant la rue sombre elle jette un regard vers le trottoir d'en face d'abord elle ne comprend pas mais si c'est bien un atoll que la perçoit dans le halo de lumière sous l'échafaudage il est toujours en discussion avec le jeune black de tout à l'heure tout se brouille dans son esprit si ce n'est pas Anatole qui elle intrus dans l'appartement voisin elle l'observe il discute elle est trop loin pour entendre ce qu'il se disent les voiries est-ce qu'il se moque d'elle Anatole allume une cigarette il n'a pas levé les yeux vers ses fenêtres elle en est sûr il va revenir la lune se cache derrière les nuages la rune est plus baignée que par la lumière blafarde des rares lampadaire déserte charlotte est perdu l'embelline aura duré que quelques minutes elle doit se décider vite et ne pas se tromper que faire elle est face à deux menaces et ne sait de laquelle elle doit se protéger abandonner son poste du guet au risque de voir surgir derrière sa fenêtre celui qui s'est introduit dans l'appartement des voisins retourner dans l'entrée pour faire front si Anatole vient forcer sa porte elle entend maintenant des pas sur le palier elle n'hésite plus et l'abandonne la fenêtre reprend son poste de garde par terre devant sa porte le dos appuyé contre la commode bloquant sa position avec son pied droit un bref coup de sonnette il sonne pour s'annoncer mais quel machiavélisme suivi du cliquetement d'un trou sur de clés le sang de Charlotte se glace se fumier avait bel et bien la clé l'affrontement est pour maintenant à moins de deux heures du coup de gong chapitre 51 quand elle tourne la tête sur sa gauche elle voit l'horloge de la cuisine 22h06 le temps passe silentement minuit est encore si loin brusquement l'idée se fait jour dans son esprit et s'ils étaient deux de complices Anatole et le type bizarre du cinquième cela expliquerait tout qui se méfierait de deux hommes qui se présenteraient à une porte pour une réparation par exemple on n'a jamais vu de Cyrielle killer agir en duo et voilà pourquoi il n'y a jamais des fractions peut-être même qu'il se partage la tâche l'un s'occupe des chats l'autre des femmes de pervers complètement dingue qui se sont trouvés c'est atroce mais pour elle à présent maintenant qu'ils se savent découvert ils ont décidé d'agir autrement l'un tentera de forcer la porte tandis que l'autre passera par les balcons elle est prise en tenaille piégée elle en a la certitude et elle en rage comment les flics n'ont-ils pas pensé que le monstre pouvait avoir un complice comment peut-on être aussi nul quel connard a deux contre une elle préfère ne pas y penser bien sûr la commodel lourde difficile à bouger mais elle y est bien parvenue elle une petite nana toute fluette ces efforts risque de ne pas servir à grand chose face à la force d'Anatole la pique qu'elle tient dans une main lui semble tellement ridicule et le petit couteau dans l'autre toujours douloureuse encore plus elle le laisse tomber au sol je suis fichu la sonnerie retentit une deuxième fois plus insistante quelqu'un tourne la poignée en vain puis tout s'accélère elle entend le cliquettement d'une clé qu'on introduit dans la serrure toujours accroupi le dos contre la commode elle brandit sa pique elle tente affolé à l'idée que son complice peut surgir face à elle derrière la fenêtre d'un instant à l'autre elle gémit pourquoi n'a-t-elle pas pensé à fermer les volets combien de temps la lourde commode la protégera-t-elle la porte s'en trouvera à peine se heurte aussitôt à la commode le vase qu'elle avait posé sur le meuble s'écrase à terre dans un grand fracas de verre on secoue la porte à présent elle imagine Anatole s'énervant poussant de toutes ses forces sur le battant en grognant je suis là ordure et tu me passeras pas si facilement songe-t-elle mâchoire crispée les coups contre la porte ont cessé que fait-il elle n'ose pas se retourner pour voir ce qui se passe elle garde le rivé sur la fenêtre sa tendance à voir surgir d'une seconde à l'autre son acolyte mais rien que font-ils elle repère des bruits confus comme s'il fouillait dans des poches ou un sacs cherche-t-il un outil son couteau il est si près qu'elle perçoit un bip un clavier de portable il appelle quelqu'un retenant son souffle elle attend personne ne répond apparemment ou peut-être envoyer t-il un texto à son complice et merde c'est quoi ce bordel il a peste avoir haute cette voix chapitre 52 Charlotte Charlotte tu es là est-ce que tu m'entends qu'est-ce qui se passe cette voix non c'est impossible elle est en train de devenir folle elle se retourne en repliant les jambes et une nouvelle poussée dans la porte la prend pas surprise la commode recule de plusieurs centimètres et Charlotte est projeté contre le mur elle attrape sa cheville blessée avec un gémissement de douleur la commode recule encore déséquilibrée Charlotte voudrait se relever mais sa cheville se dérobe sous elle elle se met à genoux se tournent pour faire face à son agresseur en reprenant son petit couteau dans sa main libre elle ne se rendra pas sans lui faire mal le plus mal possible avec ces armes dérisoires qu'elle brandit au-dessus d'elle elle lève les yeux vois-tu main se glisser par l'entrebâillement de la porte chercher à tâtons l'interrupteur elle va lui planter sa pique dans la main Charlotte tu es là elle aperçoit cette chevalière qu'il porte toujours au majeur de sa main gauche sa chevalière elle suspend son geste elle ne peut plus faire un mouvement elle a l'impression d'être prise dans un bloc de glace non non pas toi souffle-t-elle d'une voix blanche la lumière jaillit dans l'entrée tandis qu'une voix puissante s'exclame qu'est-ce qui se passe Charlotte la commode s'écarte encore l'ouverture est suffisante à présent il apparaît dans l'encadrement de la porte et se fige en la découvrant assise par terre recroquevillé contre le mur Charlotte mais bon sang qu'est-ce qui se passe non non pas toi répète-t-elle d'une voix misérable Jérôme l'a dévisage d'un air atterré l'appartement transformé en scène de guerre sa fiancée prostrée l'air folle de terreur une pic à brochette dans une main un couteau de cuisine dans l'autre il est sans voix Charlotte le fixe avec la même stupeur Jérôme elle ne peut ajouter quoi que ce soit ce qu'il les trains l'empêche de respirer et pire que la peur c'est donc lui non pitié Seigneur pas lui pas [Musique] elle tente de se remettre debout sa cheville cède elle retombe par terre et se met à sangloter tout en suppliant d'une voix à peine audible de m'approche pas va-t'en si Charlotte mon amour qu'est-ce qui t'est arrivé qu'est-ce qu'on t'a fait ce n'est pas peur c'est fini je suis là il se penche sur elle Charlotte recule et c'est de lui échapper en se traînant sur le plancher Jérôme m'écarky des yeux inquiets il semble tout aussi perdu qu'elle il est clair qu'un drame c'est noué ici je suis là maintenant mon cœur je sais pas ce qui s'est passé mais tu ne risques plus rien je suis là mon amour je suis là c'est moi Jérôme Charlotte le dévisage muette anéanti qu'est-ce que tu fabriques avec cette brochette à la main il vient s'accroupir devant elle caresse ses cheveux blonds son visage et suit ses larmes pose un baiser sur son front il la prend dans ses bras tente de la relever mais elle pèse une tonne elle se sent incapable de bouger elle se laisse faire quand il lui prend la pique des mains elle lâche le petit couteau il manquerait plus que tu te blesses grondent-ils doucement elle l'écoute dans un brouillard lui expliquait qu'il a décidé de rentrer plus tôt que prévu je voulais te faire la surprise il sourit et pour une surprise c'est une surprise je devais arriver ce matin mais le vol a été dérouté sur Bruxelles à cause du brouillard à Paris ensuite il a fallu prendre un car je te raconte pas le bordel j'arrive seulement maintenant il plaisante d'un ton un peu forcé et voilà ce que je trouve en arrivant une de commode qui bloque la porte et ma chérie que j'aime allongé sur le plancher mais le cœur n'y est pas il redevient sérieux je suis désolé j'aurais dû le prévenir j'ai essayé de te téléphoner encore tout à l'heure dans l'escalier mais ça répondait jamais ça n'aurait servi à rien j'ai perdu mon portable le monstre me l'a volé chuchotait le monstre quel monstre mon amour celui qui me poursuit depuis des heures elle lève des yeux pleins de larmes vers Jérôme elle se tait il la regarde avec inquiétude j'ai eu peur en découvrant la porte bloquée tu sais lui dit-il tout en se relevant pour aller fermer la porte il revient vers elle l'aide à se relever elle se laisse faire quand il l'attire dans ses bras la serre de toutes ses forces elle ne résiste plus elle prend soudain conscience qu'elle est sauvée avec son Jérôme elle ne risque plus rien au diable les gorgeurs de chat ce qui arrive est tellement extraordinaire elle se laisse conduire vers sa chambre par l'homme de sa vie tu vas t'allonger un peu et puis tu vas tout me raconter lui dans l'oreille je suis là maintenant je vais m'occuper de toi il l'aide à retirer son jean l'oblige à se mettre au lit elle se laisse aller dans les bras de son sauveur elle se fout à présent qu'il y a quelqu'un dans l'appartement des voisins et de tout le reste elle ferme les yeux se laisse bercer par les mots apaisants la chaleur de son corps serré contre le sien j'ai eu si froid dit-elle d'une petite voix puis comme une gamine prise en faute je suis désolé pour tout ça pardonne-moi pour le désordre mon amour ma charlotte ça n'a aucune importance je suis là maintenant elle sourit quand il proclame avec fermeté mais quel bazar va falloir que je remette de l'ordre dans tout ça c'est vrai tout va rentrer dans l'ordre elle se sent bien enfin chapitre 53 il est 23h passé au cadran de la montre posé sur la table de nuit nu sous sa couette Charlotte se laisse dans la tête Jérôme a déniché le tube darni gel au-dessus du meuble de la salle de bain et masse doucement sa cheville avec la pommade fraîche il l'a examiné et la rassurer dyan cassé c'est juste une fouillir laisse-moi faire elle a d'abord grimacé mais le contact de ses mains la réconforte Jérôme est silencieux appliqué elle voudrait qu'il ne s'arrête jamais enfin il est là elle ne veut plus dormir elle a décidé qu'elle tiendrait jusqu'à minuit et fêtera avec son amoureux la fin de son calvaire elle garde toujours au frais une bouteille de cristal de 2010 au cas où une occasion se présenterait et là c'est une grande une immense occasion Plurien ne peut lui arriver maintenant que Jérôme est assez coté et la protège elle ne bougera plus de son lit il veillera sur elle elle est euphorique elle ne mourra pas aujourd'hui à moins que l'immeuble ne s'effondre elle a renvoyé Jérôme à la cuisine tout à l'heure quand il est arrivé avec la bouteille et de flûte pour se remettre de leurs émotions pas question de faire sauter le bouchon avant leur fatiguer il a cédé en se moquant un peu l'air intrigué tu as raison soyons précis avant l'heure c'est pas l'heure elle lui a demandé d'aller regarder par la fenêtre pour voir s'il y avait du monde chez les voisins si les volets étaient toujours tirés j'ai entendu du bruit chez eux alors qu'ils sont partis en week-end ça me rassurer que tu ailles voir bien sûr si ça peut te faire plaisir depuis le balcon il lance d'une voix forte ras il y a personne les volets sont fermés aucune lumière à mon avis dit-il en revenant à la Chambre tu as eu des hallucinations mais rien d'étonnant ma pauvre chérie vu l'état dans lequel je t'ai trouvé et insiste pour qu'il aille voir sur le palier à vos chefs rien ni personne bien entendu tu es rassuré maintenant charlotte est contrarié il semble prendre tout cela à la légère et paraît un peu sceptique bientôt il va dire que je suis folle je suis sûr d'avoir entendu quelqu'un insiste-t-elle il était dans l'appartement d'à côté sa loi du filet quand il t'a entendu arriver faut appeler la police mais il était là j'en suis certaine bien sûr ouais Charlotte le sang préoccupé il est vrai que ces propos sont confus ces explications brouillonnent mais on serait perturbé à moi non elle a raconté à Jérôme que le tueur de blonde est assez trousse depuis ce matin il a écouté patiemment d'un air interloqué le tueur de blonde pardonne-moi mais je comprends pas grand-chose Charlotte le mieux c'est que tu dormes et que tu te calmes demain tu m'expliqueras tout ça à être posé elle veut répliquer qu'elle a besoin d'en parler qu'il faut qu'elle se libère du trop plein d'angoisse qu'il a tenaille encore mais il l'interrompt d'une voix aimante tu sais j'ai eu la trouille comme jamais quand j'ai essayé d'ouvrir la porte et que j'arrivais pas j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave Charlotte était émue par cet aveu je comprends je suis désolé de t'avoir fait peur mon pauvre amour mais je me défendais du mieux que je pouvais bien sûr le principal c'est que tu es rien et que je sois là avec toi tu ne me laisse plus promis elle réclame un baiser qu'il pose délicatement sur son front d'un coup une bouffée de haine resurgit fumier de voyant avec ses prédictions à la con il lui a fait passer la pire journée de sa vie elle trouvera le moyen de se venger de lui mais elle ne sait pas encore comment mais il paiera celui-là aussi ce sorcier à la con faudra en parler aux flics de qui tu parles sans qui est Jérôme du soi-disant voyant de Marrakech bon Dieu réplique-t-elle avec agacement je t'en ai parlé des milliers de fois ah oui excuse-moi oui elle a l'impression qu'il répond ça pour lui faire plaisir mais ne sait pas de quoi elle parle tout se confond s'embrouille dans sa tête demain après une bonne nuit j'y verrai plus clair dans ce bordel sans nom se dit-elle Jérôme lui raconter rapidement son séjour à Dubaï moins intéressant que prévu il avait vite fait le tour des gens qu'il devait voir du coup je pensais te faire plaisir en rentrant plus tôt c'est un peu raté c'est vrai s'il était arrivé ce matin comme il le prévoyait elle n'aurait pas vécu ce cauchemar tout ça à cause de cette compagnie aérienne de merde l'important c'est que tu sois rentré juste à temps proteste-t-elle sans toi je sais pas ce que je serais devenu je serai morte elle s'emballe violet zigouiller et Grichka égorgé voilà comment tu m'aurais retrouvé il sourit tu exagères elle frissonne les yeux humides non Jérôme pas du tout je pourrais être morte à cette heure il laisse échapper un rire un peu nerveux bon tes Scénic sauve et nous sommes ensemble c'est le principal je te promets que la prochaine fois on s'organisera pour partir tous les deux il laisse passer un silence je m'en veux vraiment de t'avoir laissé seul ce weekend à Paris à nouveau il la sert longuement dans ses bras elle ne se lasse pas de ces moments tendres tu te sens mieux maintenant ouais vraiment tu imagines pas à quel point mon amour tout va bien repose-toi et n'y pense plus jamais je pourrais oublier Jérôme calme-toi écoute je voudrais vraiment te raconter ce qui s'est passé ça me ferait du bien je t'assure tu veux bien il a un petit ossement d'épaule résigné si tu veux c'est peut-être mieux que tu te débarrasse de tout ça après tu pourras passer une bonne nuit merci mon amour c'est tellement bon de ta voix ça c'est vrai ouais plaisantine allez raconte-moi tout d'ailleurs moi aussi j'ai besoin de comprendre de comprendre ce qui t'amuse dans cet état Charlotte c'est pas normal regarde l'appartement regarde-toi on dirait qu'une tornade à tout dévasté Jérôme je lutte depuis minuit contre un tueur en série j'ai pas dormi de la nuit ni de la journée et toi tu trouves pas normal que je sois dans cet état j'ai vécu l'enfer il faut que tu me croies elle ravale les larmes qui lui montent aux yeux j'ignore comment je suis toujours vivante c'est un miracle je t'assure j'ai passé la journée à me cacher j'ai passé des heures à me geler dans un placard j'ai la cheville en compote je me suis blessé la main et tout ce que tu trouves à dire c'est que je dois me calmer et que tu comprends pas te fâche pas Charlotte je suis désolé excuse-moi mais tout ça semble tellement tellement incroyable incroyable ok de Charlotte et les filles qui ont été assassinées avec leurs chats c'est incroyable il y a rien à comprendre sauf qu'un psychopathe un fou me pourchasse depuis 24 heures et que je me suis démené toute la journée pour lui échapper il l'attire contre lui mais murmure ok calme-toi Charlotte et reprend tout depuis le début elle commence je me suis réveillé vers une heure du matin je suis Fauqué j'étais en âge attends juste un instant je reviens il se lève pour quitter la pièce chapitre 54 aval Jérôme tant à Charlotte un verre d'eau et un cachet faut que tu prennes ça ça va te faire du bien c'est quoi un calmant c'est très léger juste pour t'aider à te détendre ma chérie elle adore quand il l'appelle ma chérie plus tard je vais garder les idées claires jusqu'à minuit Charlotte je suis là maintenant variant se passait ni avant ni après minuit bois ça va te relaxer crois-moi minuit c'est encore loin qu'est-ce qui raconte une demi-heure à peine se retient-elle de répondre elle vide le verre d'un trait pour faire passer le médicament parfait je t'écoute je veux que tu me racontes tous les détails tu te souviens de la prédiction de ce soi-disant de vin ou je ne sais quoi quand j'étais à Marrakech avec les filles on en a pourtant à Siri tous les deux mais de quel prédiction tu parles mon cœur que je mourrai le 28 octobre de mort violente le 28 octobre aujourd'hui ah oui c'est marrant ça n'a absolument rien de marrant tu te rappelles je t'avais tout raconté tu avais même noté la date dans ton agenda elle lui refait le récit de leur dernière soirée à Marrakech et de le rencontrer avec le sorcier franchement je me souviens pas de cette histoire dit-il avec une moue dubitative tu es sûr de m'en avoir parlé Charlotte le regarde un œil noir sans répondre bon j'ai rien dit pourquoi tu me l'as pas rappelé avant que je parte je t'aurais pas laissé seul il ouvre son agenda le 28 octobre il y a rien Charlotte se trouble j'y pensais plus à cette histoire c'était tellement idiot reconnaît-elle sa mère venue d'un coup en pleine nuit après cette affreusement et je me suis affolé tu es la seule personne à qui j'en ai parlé tu sais tu t'en souviens vraiment pas je sais plus Charlotte peut-être que tu m'en as parlé ça me dit rien c'est fou j'étais pourtant sûr de probablement raison j'ai dû oublier c'est pas très important si si c'est très important mais avec des espoirs il a l'air tellement désenvoltes et tellement sincère mais comment a-t-il pu oublier il l'avait félicité d'avoir tenu tête à cet escroc moi je leur ai foutu mon point dans la gueule il avait même rigolé donc le 28 octobre je me retrouve célibataire chic elle tente de se raisonner il n'avait pas compris que cette prédiction l'avait inquiété il a vraiment oublié ce sont des choses qui arrivent elles s'en étaient faits toute une histoire alors que pour lui ce n'était qu'une anecdote sans importance voilà pourquoi il a oublié mais son inquiétude ne se dissipe pas tu comprends le danger n'est pas écarté insiste-t-elle nerveuse il faut que je tienne jusqu'à minuit Jérôme la dévisage d'un air soucieux bon écoute minuit on n'y est pas encore il faut que tu me dises en détail tout ce qui s'est passé aujourd'hui mon bébé mon bébé c'est la première fois qu'il l'appelle comme ça c'est trop mignon Charlotte se sent fondre si ça se trouve il a décidé de la demander en mariage elle lève les yeux sur lui il semble vraiment affecté de l'avoir comme ça il est inquiet pour elle c'est tellement adorable son attention la réconforte et la comble elle lui refait le récit de sa journée depuis son réveil il pose mille questions lui demandent des précisions est-elle bien sûr de ce qu'elle a vu entendu il se montre parfois tellement insistant qu'elle a l'impression désagréable qu'il cherche à démêler le vrai du faux toi tours il s'énerve cette de concierge elle va entendre parler de moi demain plaisante le petit père du deuxième je lui ai acheté un sonotone de compétition la taquine je vais faire faire une statue de Grichka tu vois je suis pas rancunier rouspète tu es sorti en culotte devant tout le monde et comment tu as pu rester aussi longtemps dans ce casibi infecte mon pauvre cœur ancré plus peut-être attrapé la crève en revanche la séquence avec Anatole ne le fait pas rire du tout depuis le temps que je te dis que ce sale type est pas net j'ai jamais compris ce que tu lui trouvais je t'avais mis en garde mais tu m'écoutes jamais je ne fais que ça t'écouter proteste-t-elle et paraissait si sympa je me suis fait avoir ma pauvre chérie tu es tellement naïve parfois je vais appeler son patron dès demain histoire cèdera plus mais bon tout de même de là en fait un tueur en série Charlotte fronce les sourcils ce qui est embêtant pour suit Jérôme c'est que personne n'appartois n'est rien vu il y a aucun témoin de toute cette histoire ma pauvre chérie Charlotte le dévisage consterné il ne me croit pas se désole elle s'emporte écoute Jérôme ce sale type comme tu dis est suspect je suis convaincu que c'est lui le tueur que la police recherche depuis des semaines il a déjà violé et tué trois femmes j'ai failli être la quatrième et toi tu restes les bras croisés à réfléchir faut appeler la police et faire arrêter Jérôme il est dangereux moi j'ai eu de la chance au final heureusement que je me suis réveillé en m'appelant la prédiction du voyant d'une certaine façon ça m'a sauvé la vie mais il va recommencer si ça se trouve il est en train de recommencer en ce moment même allons allons du calme ma chérie tu t'emballes tu crois pas c'est grave d'accuser quelqu'un faut des preuves des témoins je dis pas que tu as inventé tout ça mais peut-être que tu as cru entendre ou voir des choses tu es si fatiguée ça peut arriver de se tromper se tromper mais qu'est-ce que tu racontes écoute tu es un peu surmené ces temps-ci non tu es sur les nerfs avec la fatigue parfois parfois quoi tu ne me crois pas hein le couple Charlotte avec indignation tu penses que tu penses que j'ai inventé toute cette histoire c'est ça elle se redresse furieuse tu me prends pour une folle là j'ai compris pas très bien si tu veux pas prévenir les flics je vais le faire Jérôme lui prend la main dans un geste d'apaisement les yeux plein de compassion et d'affection excuse-moi ma chérie que quelqu'un puisse s'en prendre à toi me semble tellement irréel en plus un tueur en série ça paraît fou j'arrive pas à réaliser pardonne-moi j'imagine tout ce que tu as enduré mais je suis là maintenant il se lève [Musique] des tas mille fois raison je vais appeler la police tu veux que que je leur parle non c'est pas nécessaire pour le moment faut que tu te reposes tu leur expliquera tout quand il viendront t'en fais pas cette détente mon amour ferme les yeux et cette pluie pensée pour l'instant je m'occupe de tout ne plus y penser mais impossible songe-t-elle les événements de la journée l'ont marqué à jamais il lui faudra des mois avant de s'en remettre Jérôme allume la lampe de chevet éteint le plafonnier et sort de la chambre pourquoi s'enferme-t-il dans la cuisine ils veulent l'épargner qu'elle n'entendent plus parler du calvaire qu'elle a vécu il sera bientôt tout à l'heure quand les flics seront là il est toujours si délicat et attentif Charlotte se rend compte que son amour pour Lui ne cesse de grandir Charlotte essaie d'écouter mais il parle à voix très basse et elle n'entend rien il ouvre la porte termine sa conversation très bien ne vous attendons merci il revient dans la chambre visage ferme ils prennent l'histoire très au sérieux ils vont venir merci mon amour ils arrivent bientôt sinon tu dois passer au commissariat de matin demain ils sont pas pressés c'est dingue tu es sûr qu'il croit mon histoire évidemment il la serre contre lui quelle bonne heure de se retrouver dans ses bras elle en oublie presque ce qu'elle a enduré aujourd'hui elle sent son énergie revenir elle a envie de rire à présent je t'aime tellement déclare-t-elle avec exaltation il se relève je reviens je vais te faire une tisane ça t'aidera à être relaxer oh non pas avant le champagne ah oui c'est vrai en plus j'ai faim maintenant j'ai presque rien avalé de la journée ok je vais te préparer quelque chose tu me sauves la vie mon amour d'accord mais calme-toi c'est pas tout à fait fini pourquoi dit-il ça et ce ton énigmatique son regard est d'un coup devenu étrange comme indifférent à tout ce qu'il l'entoure chapitre 55 Charlotte s'abandonnerait volontiers à la douce chaleur de la couette mais le champagne est au frais pas question de ne pas trinquer à sa victoire après promis elle dormira ce sera si bon Jérôme lui tiendra la main elle fermera les yeux soudain une pensée lui vient dis donc lance-t-elle ta valise tu l'as pas oublié sur le palier il répond de la cuisine si quel con je vais la chercher surtout que je t'ai rapporté un petit quelque chose elle sourit Jérôme ne l'a pas oublié un bijou acheté au souk de l'or elle entend ouvrir la porte refermée il revient vers la chambre ah non mais où ai-je la tête ma valise a été mal orientée à Bruxelles dans le bordel de l'annulation du vol ils doivent me la renvoyer tu l'avais pas en cabine de mettre tes bagages en soute d'habitude on m'a fait cadeau d'une bouteille de vin du coup j'ai été obligé de la mettre en soute j'espère qu'elle sera pas perdue mais non ils m'ont assuré qu'il la livreront chez moi dans la journée de demain t'en fais pas tu auras ton cadeau confuse elle s'excuse c'est pas à ça que je pensais tu es sûr dit-il en souriant bon je vais mettre un peu d'ordre c'est Beyrouth ici t'éloigne Charlotte le connaît lui qui ne supporte pas le moindre grain de sable qui perturbe son quotidien il prend sur lui mais cette histoire de valise doit le rendre malade pauvre amour en deux temps trois mouvements il remet la commode à sa place passe l'aspirateur pour nettoyer tous les résidus de vert éparpillés dans l'entrée tout en faisant d'incer sans aller-retours entre la chambre pour lui demander si ça va la cuisine où il fait bouillir de l'eau et prépare un sandwich au jambon et la salle de bain ils s'affairent quand même quel souk c'est utile c'est comme un Marrakech au style plaisanté quand il découvre la bouteille de Bordeaux presque vide au pied du lit il plaisante je vois qu'on s'en fait pas Charlotte regarde sa montre dans 12 minutes il sera minuit elle s'en fout que les flics viennent ou pas elle est focalisée sur cette échéance celle de la délivrance elle entend grise qui a miauler au pied du lit Sacha viens voir maman les yeux clos sa main quitte le confort douillet de la couette à la recherche de l'animal il miaule encore et quand elle veut le caresser il s'écarte tu veux jouer mon pépère il se glisse sous le lit elle se met à plat ventre sur le matelas se penche pour regarder dessous tâtonne pour l'attraper il s'est réfugié hors de sa portée mais il répond par un nouveau miaulement elle sent quelque chose de tranchant aïe elle s'est coupée elle se penche un peu plus pour regarder ce qu'elle a touché c'est la lame du grand couteau qui est la veinement cherché tout à l'heure il est là coincé derrière le pied du lit elle avait pourtant regardé partout comment a-t-il pu atterrir ici peu importe elle n'en a plus besoin maintenant elle le remet sous le lit précipitamment il ne manquerait plus que Jérôme le voit il s'inquiéterait encore plus Grichka a sauté sur le lit et s'est installé sur son ventre comme à son habitude il est redevenu parfaitement calme pourquoi a-t-il miauler tout à l'heure en se faufilant sous le sommier elle comprend et sourit futé comme il est il a voulu lui montrer où était caché son arme elle le caresse il ronronne il y a plus de danger mon cœur j'irai sans ses poils se hérissent quand elle prononce le nom de son amour sans trop savoir pourquoi elle se penche pour reprendre le couteau examine son vieil allié perdu puis le glisse sous l'oreiller à portée de main 23 heures 51 tu sais où est rangé le grand couteau demande Jérôme de la cuisine non répond-elle et vas-yves tu cherches pourquoi pour couper des oranges je te prépare un jus un jus d'orange à cette heure quelle drôle d'idée non je sais pas pourquoi répond-elle cela au lieu de lui dire que le couteau est ici elle se tourne sur le côté quelque chose tombe sur la moquette c'est le portable de Jérôme il a glissé de la couette génial elle va pouvoir s'appeler et retrouver enfin son téléphone Jérôme n'aime pas trop qu'on touche à ses affaires mais la situation exceptionnelle la sonnerie familière authentique tout près la chaise à côté il n'y a rien que le blouson de Jérôme elle se lève fouille des poches son portable est là dans une poche de côté elle le regarde sans comprendre passer le moment de surprise elle coupe la sonnerie en toute hâte Jérôme toujours dans la cuisine n'a pas réagi il n'a pas entendu il doit bien y avoir une explication il l'a trouvé qui traînait quelque part et dans un réflexe l'a mis dans sa poche ce n'est pas plus compliqué que ça elle avait pourtant fouillé partout 23 heures 56 tout va bien Charlotte oui oui tu as besoin de rien non non tu veux toujours du champagne elle n'en est plus si sûre plus que 4 minutes à tenir il ne peut plus rien se passer Jérôme j'ai encore la salle de bain à finir après on trinque cette histoire de téléphone la contrarie prise d'un doute elle reprend le portable de son fiancé ouvre l'historique des appels le sien est tout en haut ensuite il y a toute une liste de numéros et de nos inconnus mais pas le 17 le numéro de la police il a menti il n'a pas appelé les flics il n'a rien cru de tout ce qu'elle lui a raconté il la croit paranoïaque folle il la traite comme une gamine son cœur se sert il lui ment depuis le début mais non Jérôme veut juste la protéger il a dû penser que l'intervention de la police ne ferait que la perturber davantage mais qu'elle a besoin de repos c'est pour son bien qu'il n'a pas appelé et si elle avait complètement déraillé aujourd'hui quant à y repense les événements de la journée lui reviennent dans un brouillard repack comme dans un mauvais rêve aurait-elle inventé toute une histoire qui n'existe pas depuis qu'elle s'est réveillée au milieu de la nuit elle est en plein délire emporté par une panique irrationnelle elle sait bien qu'elle a disjoncté elle s'est comportée comme une cinglée en petite tenue dans la cour avec son couteau a hurlé la honte heureusement que l'immeuble était vide jusqu'à accuser ce malheureux Anatole qui n'a fait que se tromper des tâches et ne cherchait qu'à l'aider Dingo hystérique et un gratte bravo Charlotte 23h59 le cauchemar ridicule va s'achever dans une minute elle commence le décompte à voix basse pour elle seule allez c'est bon champagne critère à Jérôme super j'arrive Clémentine ferme les yeux Charlotte obéit enfin minuit se réjouit-elle silencieusement son soulagement est-elle elle en pleurait ton téléphone elle ouvre les yeux soudain en alerte il ne se fâche pas qu'elle est fouillée dans sa veste il déteste qu'on touche à ses affaires oui je l'ai trouvé dans la poche de ton blouson répondait avec méfiance je ne sais pas ce qu'il faisait là j'ai trouvé coincé derrière la poubelle à côté du radiateur quand j'ai rangé répond-il négligemment je me demandais pourquoi tu ne répondais pas mais il était sur silencieux qu'est-ce qu'il raconte elle a déplacé deux fois la poubelle la même vidé si le téléphone avait été à côté elle l'aurait forcément vu elle se sent de plus en plus nerveuse sur silencieux elle ne m'est jamais sur silencieux quand elle est seule décidément il a répondu à tout se dit-elle il lui montre la bouteille de champagne avec un grand sourire voilà ma chérie tes désirs sont des ordres on va trinquer à nous chapitre 56 à moi surtout ne peut s'empêcher de penser Charles pour la centième fois de la soirée elle regarde sa montre minuit et une minute leur fatidique est dépassé elle est sauvée elle voudrait courir se jeter dans les bras de son amoureux mais elle a besoin d'en avoir le cœur net Jérôme la police elle va venir bah oui tu les as bien appelés oui oui pense à autre chose je suis là c'est le principal non qu'est-ce qu'ils ont dit il ouvre la fenêtre en grand il secoue un peu la bouteille le bouchon saute bruyamment s'envole de l'autre côté de la rue champagne Charlotte n'arrive pas à se réjouir l'incertitude la tracasse elle n'est pas satisfaite Jérôme qu'est-ce qu'ils ont dit et ils t'ont cru mais qui m'a cru je te parle des flics ah oui bien sûr qu'ils m'ont cru t'inquiète pas si justement je m'inquiète jure moi que tu les as appelé j'ai pas envie de jouer à ce petit jeu buvons plutôt ensuite tu te reposeras en attendant minuit en attendant minuit qu'est-ce qui raconte il caresse ses cheveux blonds tu en as vraiment besoin il remplit les coupes Charlotte pose la sienne sur la table de nuit tu bois pas c'est elle frissonne tu les as pas appelés Jérôme tu me mens Jérôme ce crispe finit sa coupe la regarde un long bois un coup non j'ai plus envie bon il est temps d'être un peu raisonnable Charlotte je sais pas ce qui te prend il me prend que tu me mens et je n'aime pas ça dis pas ça proteste-t-il je te mens jamais qu'est-ce que tu racontes mais sa voix sonne faux Jérôme dépose un baiser sur sa joue elle se laisse faire sans bouger sur ses gardes son inquiétude grandit trop de détails ne colle pas son retour plutôt que prévu précisément aujourd'hui le jour où le voyant a annoncé sa mort lui qui déteste tant changer ses plans pourquoi assure-t-il qu'il n'était pas au courant de la prédiction et sa valise elle est bizarre cette histoire d'avion dérouté sur Bruxelles peut-être devrait-elle appeler Air France pour vérifier si c'est vrai et son portable qu'elle retrouve comme par hasard dans son blouson pourquoi ne le lui a-t-il pas rendu aussitôt mais surtout elle a la preuve qu'il n'a pas appelé la police elle se redresse s'assoit sur le lit sa main glisse sous l'oreiller saisis le mange du couteau qu'est-ce que tu faisais tout à l'heure au coin de la rue de mental brusquement Jérôme se fige fronce les sourcils mais de quoi est-ce que tu parles j'ai passé l'après-midi dans un autocar en tout début d'après-midi je t'ai vu tu étais en bas tu t'es vite caché mais je t'ai vu arrête avec ces délires maintenant ça suffit là je comprends rien à ce que tu racontes tu comprends parfaitement ma chérie arrête avec tes ma chérie écoute Charlotte si tu continues sur ce ton je te préviens je m'en vais c'est ça 20 ans laisse-moi tranquille Jérôme sera adouci il s'approche veut lui prendre la main elle la glisse sous la couette il supplie presque mais enfin qu'est-ce qui t'arrive mon amour reprends tes esprits et calme-toi il tente de la prendre par les épaules elle se dégage d'un mouvement brutal sort du lit se réfugie dans le fond de la pièce dos à la fenêtre la douleur à sa cheville est si vive qu'elle manque de tomber fais attention Charlotte tu vas finir par te faire mal allez viens on va boire un coup plutôt ça nous fera du bien on a besoin de se remettre de nos émotions tu crois pas il lui tend la coupe allez Charlotte trinquons à notre amour c'est tout ce qui compte il veut me saouler ne t'approche pas d'un geste vif elle brandit le couteau caché derrière son dos Jérôme a un mouvement de recul qu'est-ce que tu fais avec ce couteau je me défends ne m'approche pas calme-toi Charlotte ordonne-t-il mais qu'est-ce qui te prend bon sang ils s'avance vers elle là donne-moi ce couteau fais pas l'imbécile il semble vraiment abasourdi quelques comédiens se chargent viens le chercher tu es prévenu je te plante Charlotte s'il te plaît arrête ce cinéma c'est pas drôle du tout il panique elle triomphe tu ne me fais plus peur Jérôme je ne risque plus rien n'aurai passé je suis sauvé elle le doit d'un air de défi j'ai gagné tu comprends j'ai gagné mais qu'est-ce que tu racontes tu as gagné quoi donne-moi ce couteau et va te coucher tu vas te blesser avec tes conneries elle court vers le lit saisie son portable elle le menace je vais appeler les flics je ne sais pas à quoi tu joues tout ça est ridicule t'es un menteur hurle Charlotte un menteur et un monstre Peppa pitié tais-toi arrête elle hurle à présent les yeux révulsés je te hais le ton de Jérôme devient suppliant moi je t'aime mon cœur recule où je te plante le couteau vers lui sous la menace il fait un pas en arrière je comprends rien du tout tu dois absolument te calmer Charlotte je vais appeler SOS Médecins je pense que tu es à bout de nerf arrête avec tes cimaces disparaît de ma vie tu ne peux pas dire ça je t'aime et je sais que tu m'aimes c'est fini je te déteste dégage je partirai pas Charlotte l'air soudain résolu Jérôme s'avance parvient à saisir la main qui tient le couteau elle résiste ce débat donne des coups dans le vide il est plus fort qu'elle finit par lâcher son arme elle lutte de plus belle elle hurle à l'aide au secours par la fenêtre restez ouvertes pourvu que quelqu'un l'entende Jérôme est plus fort il la retient plaque sa main sur sa bouche ça suffit maintenant tais-toi tu vas alerter tout le quartier Charlotte s'affole tente de le mordre Grichka se précipite à ses pieds comme s'il venait à sa rescousse elle recule dos à la rue le bas des fesses contre la balustrade de toutes ses forces elle cherche à se dégager des mains de Jérôme qui maladroitement tente de la maîtriser elle panique hurle de plus belle se retourne dans l'espoir d'apercevoir quelqu'un à une fenêtre dans la rue si Jérôme ne la tenait pas elle s'effondrerait au sol vaincu par la douleur à sa cheville mais c'est alors que Grichka passe à lattaque le gros chat héroïque se jette toute griffe dehors sur la jambe de Jérôme surpris le jeune homme lâche sa maîtresse et recule Charlotte perle l'équilibre basculant en arrière sur la balustrade le vieux garde-corps de bois vers moulue 7 sous son poids combien de fois c'était elle promis de le changer horrifié Jérôme la voit tomber il se jette en avant tant la main mais Charlotte est déjà trop loin elle disparaît dans le vide Jérôme se précipite à la fenêtre voit son corps nu s’écraser trois étages plus bas sur le toit d'une camionnette en stationnement il tressaute quelques instants durant lesquels Jérôme tétanisé ne peut détacher son regard de celui de Charlotte qui semble le fixer puis elle glisse lentement avant de disparaître sur la chaussée derrière le véhicule une traînée de sang est aussitôt effacée par la pluie qui redouble tout est allé si vite entre le pouce et l'index il attrape machinalement une mèche de cheveux blonds restez prise dans un éclat de bois quel vol plané impressionnant c'est quand même stupéfiant mourir comme ça je donnerai cher pour savoir ce qui s'est passé au troisième j'étais presque arrivé à l'angle de la rue quand j'ai entendu le hurlement j'ai juste eu le temps de voir le corps s'écraser sur une camionnette garée en contrebas une main pendait sur le côté puis lentement le corps de la fille a glissé jusqu'à la chaussée ruisselante j'ai dû me retenir d'approcher nous sommes tous un peu voyeurs j'ai levé la tête vers le troisième étage la fenêtre de la chambre éclairée était ouverte en grand j'ai aperçu son copain Jérôme pétrifié une fraction de seconde j'ai eu l'impression que nous regardent se croisaient mais ce n'est peut-être qu'une impression est-ce qu'il a pu la pousser dans le vide il serait moins minable que je le pensais mais pourquoi aurait-il fait ça peu importe cette petite garce est morte et elle a bien mérité fini les caprices et les minauderies elle ne valait pas toute la peine que je me suis donné pour elle finalement mais tout de même ce final inattendu était spectaculaire quel plongeon je me sens un peu vengé de tout ce temps perdu ce dimanche 28 octobre n'était pas mon jour en revanche c'était bien le sien je résume j'étais confortablement installé dans le petit lit superposé lorsque je me suis relevé décidé à en finir j'ai même lancé mon chrono quand j'ai entendu un boucan de tous les diables venant du palier il ne va pas fallu longtemps pour comprendre son mec Jérôme Verdier censé être à Dubaï ce pointer chez elle alors que personne ne l'attendait ni elle ni moi ce type n'était tout simplement pas prévu au programme à partir de cet instant j'ai su que la ferme se ferait jamais j'ai décidé d'abandonner cette sorte à son sort à sa vie de madame tout le monde elle ne sourit rien de l'extase réservé à mes élus combien de fois me suis-je présenté 6 7 la dernière a été celle de trop à cause de cette petite imbécile j'ai passé une journée épouvantable avec des allées et venus incessantes sous une pluie battante dans le froid et l'humidité je suis pas près de l'oublier ce 28 octobre c'est fini Charlotte tu n'auras plus un regard ni une pensée de moi je te quitte ne voyez pas là un geste malanime de ma part et surtout pas de l'acheter parce que j'ai échoué aujourd'hui ce que je reconnais volontiers par ailleurs je ne ressens Nicolas ni dépit seulement de l'indifférence à présent la simple idée de la toucher me répugne je vous devine étonné je suis ainsi quand je ne sens plus les choses je change de sujet et je tourne la page il y a une chose qu'il faut que vous saisissiez bien ce ne sont pas les circonstances qui guident mes actes c'est tout l'inverse c'est moi qui commande c'est moi qui contrôle tout allons cette histoire est terminée ce soir à minuit passées alors que je viens de rentrer chez moi j'ai une pensée attendrie pour Aurore qui m'attend et ne s'est encore rien de moi il y a aussi cette Véronique une blonde magnifique dénichée dans le 16e au Monoprix de l'avenue Mozart j'arrive mes belles blondes je suis certain d'une chose ces jeunes femmes ne me feront pas faux bon sans jeu de mots au suivant dans la vie il faut toujours aller de l'avant ne jamais regarder en arrière m'a appris ma mamie bref et ce sera le mot de la fin mais si vous êtes blonde jolie âgée de 25 à 30 ans et que vous possédez un chat vous devriez commencer à vous inquiéter à vous faire belle et sachez que j'ai l'intention de ne plus me cantonner à Paris je vais élargir mon champ d'action à la banlieue d'abord puis pourquoi pas à la France entière maman paix à son âme m'a toujours dit qu'il fallait avoir de l'ambition je regarde Vénus si pur tellement belle ce petit chilly était un grand artiste et ma maman l'a sublimée dans son cas de je suis fatigué il n'est pas encore minuit je ferme les yeux et m'endors aussi tôt chapitre 57 l'heure de la mort de Charlotte sera établie aux alentours de 23h15 heure de l'appel de Jérôme au secours ce dimanche 28 octobre la France passait à l'heure d'hiver dans son édition du mardi 30 octobre le Parisien titrera mort violente dans le 15e une jeune femme défenestrée son fiancé suspecté placé 32 heures en garde à vue Jérôme Verdier a échappé à une inculpation pour assassinat et préméditation en revanche il devra répondre devant une cour d'assise aux accusations d'homicides par un prudence et de mise en danger de la vie d'autrui il a été incarcéré pendant deux mois avant de bénéficier d'une liberté sous caution fixée à 50000 euros avec interdiction de quitter le pays il a perdu son travail vit chez ses parents où il attend son procès prévu l'année prochaine on le dit très déprimé il peine à se remettre de la mort brutale de son ami Jérôme jouera gros tribunal la partie civile étant décidé à requalifier la mort de Charlotte en assassinat depuis le début de l'instruction Jérôme s'en tient à sa réalité défaite un funeste est terrible concours de circonstances dont il a été le témoin impuissant c'est sa ligne de défense à son procès il pourra compter sur l'habileté de son avocat un ténor du barreau qui se fait fort de convaincre le jury qu'il s'agit d'un dramatique accident son conseil s'appuiera sur les témoignages de quelques-uns de leurs anciens amis qui confirmeront l'amour qu'il allait la tendance à la paranoïa de Charlotte et son état de surmenage autre élément pour la défense de Jérôme la présence dans le sang de la victime d'un taux d'alcool élevé et de traces d'un puissant calmant en revanche il aura contre lui le témoignage de la gardienne de l'immeuble madame Antonia carvalheo interrogée elle a décrit un homme agressif et autoritaire ce qu'on confirmé d'anciennes relations amoureuse et surtout celui d'un témoin de la chute de la jeune femme un sans-papier moldave du nom d'Anatole Popescu il affirme alors qu'il était resté sur place en compagnie d'un des gardiens de nuit des échafaudages avoir entendu des cris apeurés de la jeune femme des appels à LED s'écrit qualifiés de hurlement ont attiré son attention ce qui fait qu'il l'a vu tomber Ibrahim Dembélé l'autre gardien a confirmé devant le juge d'instruction les propos de son collègue dans sa déposition Anatole Popescu a indiqué qu'il avait aidé la jeune femme blessée à la cheville à rentrer chez elle dans l'après-midi elle était apeurée elle avait un comportement bizarre dans un état de stress intense comme si elle avait peur les enquêteurs ont été intrigués par le fait que l'appartement soit parfaitement rangé quand la police est arrivée sur les lieux cela ne cadrait pas avec les déclarations de Popescu qui a décrit un grand désordre avec une commode tirée derrière la porte Jérôme Verdier devra aussi s'expliquer sur sa présence à Paris alors que tout le monde le croyait à Dubaï la partie civile estimant en effet que c'est un point crucial qui prouve son implication dans la mort de la jeune femme il devra également affronter les parents de Charlotte qui au dernier moment se sont portés partie civils il l'appréciait il le déteste désormais d'une haine tenace qui n'effacera jamais leur profondeur il leur faut un coupable et il ne lui pardonne pas qu'il est dit pour se défendre que leur fille était hystérique on s'attend enfin à une bataille d'experts psychiatres confrontée à une personnalité difficile à cerner pour certains et totalement ordinaire et saine pour les autres les plus optimistes pensent qu'il est coppera d'une peine légère de 3 ou 4 ans de détention dont une partie assortie d'un sursis les plus pessimistes annoncent une condamnation sévère 15 ans minimum peu estiment qu'il bénéficiera d'un non-lieu à ce jour les gorgeurs de chat courent toujours on vient de lui attribuer une nouvelle victime une jeune femme blonde avec son chat pour la première fois le crime a été commis en dehors de Paris à sa mort aux obsèques de son ami Charlotte Sylvia venu de Los Angeles a ému toute l'assemblée quand en larmes elle a raconté leur virée inoubliable à Marrakech trois ans plus tôt notre amitié a-t-elle déclaré en conclusion autant que le destin de chacune se sont noués ce week-end là ces trois jours heureux sont passés beaucoup trop vite au même moment à 2500 km de la un voyant annonçait à un couple de Colmar qu'ils allaient gagner une grosse somme à l'Euro Millions avant la fin de l'année la prédiction les a beaucoup amusé car il n'y joue jamais [Musique] [Musique] [Musique] [Applaudissements] [Musique] [Musique] [Musique] vous avez écouté le jour de ma mort de Jacques expert n'arrêt par Claude Roberval pour saga

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