Chine : "S'il y a des désaccords importants, il y a une volonté de coopération" Jean-Pierre Raffarin

Jean-Pierre rfarin est ancien Premier ministre mais il est aussi et surtout représentant spécial du gouvernement en Chine et il est votre invité ce matin Marie chantray Jean-Pierre affarin bonjour bonjour bonjour à tous vous êtes une des personnalités occidentales françaises qui connaissent le mieux le président chinois on va évidemment parler du fond de cette visite 48 heur de visite d'État le Fast et les petites attentions parlons d'abord de la forme qui a aussi son importance le président français Emmanuel Macron qui emmènera son homologue au Tourmalet demain région où vivait sa en mer est-ce que ce type d'attention justement a son importance ou c'est juste pour l'image je crois que c'est a son importance parce que la montagne est très importante dans la pensée chinoise dans la philosophie chinoise la sagesse et souvent la sagesse de la montagne en fait il y a un très beau proverbe chinois qui dit la montagne ne craint que l'homme lent aller trop vite c'est s'épuiser et donc il y a beaucoup de de cultur autour de la montagne don je trouve c'est une bonne idée et il y a une volonté aussi de réciprocité car le président SH Jin ping avait emmené Emmanuel Macron là où vivait son père près de canton il y a un an volonté de rendre l'appareil également je pense que c'est une volonté de d'avoir une forme d'intimité parce que ce qui caractérise la relation entre Macron et cjin ping c'est que c'est sans doute les deux personnalités qui sont le plus parler ces dernières années Emmanuel Macron est l'homme occidental qui connaît le mieux c Jin ping il avait pour la dernière visite 15 he d'entretien direct donc je sais pas combien ils vont avoir d'heures d'entretien donc ils se connaissent très bien mettons simplement ça dans le contexte on célèbre les 60 ans d'une déclaration du général de Gaulle qui veut que la France construise un partenariat stratégique avec la Chine l'avenir ne se fera pas sans la Chine pense de Gaulle les SEP présidents de la République qui ont succédé à de Gaulle considèrent que la Chine est toujours un partenaire stratégique et donc on continue on a une politique assez constante même s'il y a des désaccords importants avec la Chine il y a une volonté de coopération au fond on voit bien que le monde s'organise entre une tension entre la Chine et les États-Unis et nous globalement la France choisit plutôt la coopération plutôt que la confrontation c'est par peut pas justement vous le disiez faire sans la Chine il y a des sujets de désaccord des sujets épineux évidemment l'Ukraine au menu des discussions si Jinping grand ami de Poutine une amitié sans limite et c'est réciproque voilà ce qu'il déclarait il y a encore quelques mois si jinin qui n'a jamais condamné l'invasion russe c'est ça la réale politique selon vous on s'accommode de positions finalement contraire à ce que l'on défend parce qu'on ne peut pas faire sans eux non je pense qu'on a besoin de la Chine pour faire pression sur Poutine parce que je pense et nous pensons tous dans la diplomatie française que si Jinping est le seul qui peut expliquer et convaincre surtout Poutine qu'il faut cesser cette guerre parce qu'il est encore le seul qui lui parle directement et surtout parce que cette guerre n'est pas dans les intérêts de la Chine et c'est ça que nous devons expliquer en permanence au chinois cette guerre n'est pas l'intérêt de la Chine d'abord parce que cette guerre sert les intérêts des États-Unis or la Chine est Obs aidé par sa rivalité avec les États-Unis cette guerre sert les États-Unis les États-Unis vendent du blé vendent des armes vendent du gaz et en plus ils ont la possibilité aujourd'hui d'avoir une fragilisation de l'Europe qui ne les dessert pas mais Emmanuel Macron était en Chine il y a un an on en parler sans réel résultat pas de condamnation de la Chine et on le dit il se défendent de livrer des armes à la Russie mais on sait qu'il livre des composants qui fabrique notamment ces fameux drones est-ce que c'est compatible c'est bien sûr que c'est compatible on est on qu'est-ce qu'on veut aller à la confrontation avec la Chine mettre comme disait kisstinger kisstinger avait une loi qu'on n' pas respecté ne mettez jamais les intérêts de la Chine et de la Russie dans le même pot on a construit la l'entente et deux on est en train de construire une entente avec l'Inde et les bricks sont en train de devenir la majorité du monde contre l'Occident donc on voit bien qu'on a une confrontation qui s'annonce tout notre problème c'est est-ce qu'on va on ensemble tous ensemble dans cette confrontation où est-ce qu'on essaie de créer un monde de coopération il peutêre plus cette fois le président chinois je je pense que il n'a pas intérêt à cette guerre en Ukraine cette guerre en Ukraine a je dirais d'une certaine manière renforcer les États-Unis en Europe il y a 3 ans le président Macron disait que l'OTAN était en mort cérébrale aujourd'hui la Finlande aujourd'hui la Suède vont dans l'OTAN l'OTAN est la force militaire de l'Europe donc pas et au fond donc la Chine a toujours eu intérêt à ce que l'Europe soit un pôle qui est un pôle indépendant qui équilibre un peu ce face à face dont la Chine ne veut pas se face exclusif entre les États-Unis et la Chine pour nous le problème est d'éviter la confrontation par une coopération mais une coopération qui dit clairement les choses notre dialogue sino français est régulé par un feu tricolore le rouge c'est la politique l'interdic on n pas d'accord sur la politique sur les droits de l'homme sur ce qui se passe à Hong Kong sur les ça bien sûr il faut les faire passer il y a le feu rouge le feu orange c'est le commerce on a des des belles performances de nos entreprises qui réussissent bien en Chile mais on a quand même un commerce qui est déficitaire a-ton été trop naïf justement sur ces relations commerciales je je ne crois pas parce que les relations commerciales sont très puissantes aujourd'hui si vous regardez L'Oréal schneeder Michelin Sanofi de très belles réussites mais des déséquilibres aussi dénoncé par mais mais aujourd'hui si nous grandes entreprises peuvent être mondiales c'est parce qu'elles sont sur le marché chinois qui est un marché en forte croissance donc nous avons des points positifs mais nous avons aussi des points négatifs c'est pour ça que le feu est d'ore et sur le feu qui est vert c'est que nous avons besoin de la Chine pour réformer la gouvernance mondiale on voit bien que l'ONU est dans une sorte d'impasse qu'il faut réformer ce système multilatéral la Chine est favorable à un système multilatéral il faut discuter avec elle négocier avec elle pour obtenir une rénovation du système multilatéral donc on a un feu rouge qui est très clair avec lequel on a desésaccords desésacords pour toujours personnellement je suis pour la coopération avec la Chine mais je suis pas communiste et je serai jamais donc ça c'est bien clair en revanche en revanche je suis pas pour la guerre je suis pour la coopération plutôt que la confrontation Jean-Pierre àarin vous l'ancien Premier ministre mois des élections européennes qui se présentent mal pour la majorité présidentielle Emmanuel Macron incite justement Gabriel hatal à plus s'impliquer est-ce que il faut qu'il le fasse on sent qu' qu'il y va à reculon je pense qu'il faut qu'il le fasse il pense que c'est important pour la majorité pour le président de la République donc pour le gouvernement d'avoir le meilleur score possible je pense que ce sera meilleur que ce qu'on dit aujourd'hui puisque c'est la seule vraie liste européenne vousêes optimiste donc je suis un optimiste bien sûr je pense que bon c'est difficile mais globalement quand vous regarde le choix la seule vraie liste européenne c'est la liste de soutenue par horizon Renaissance et le modèle mais avec un rassemblement national très très haut le président devra-t-il selon vous tirer des conclusions nationales en cas d'énorme victoire du rassemblement national une dissolution réclame Jordan Bardella je je je ne pense pas c'est pas la première fois qu'il y a des mauvaises élections européennes pour un pouvoir en place et ça n'a jamais impacctter massivement la politique nationale la politique nationale se fait sur les élections nationales c'est les élections présidentielles qui sont aujourd'hui importantes et donc la question politique majeure aujourd'hui c'est que probablement Madame Le Pen est au second tour donc la question c'est qui sera au second tour face à Madame Le Pen qui est le mieux placé pour battre madame le non je dis pas au président de rien changer le Président c'est ce qu'il a à faire ce que je ce que je dis aujourd'hui c'est qu'il faut préparer celui ou celle qui pourra battre Madame Le Pen et personnellement je travaille avec Édouard Philippe dans cette perspective merci beaucoup Jean-Pierre rarin la suite c'est avec vous brus