39. Le Comte de Monte Cristo, Livre audio, partie 39

Published: Aug 31, 2024 Duration: 01:08:34 Category: Entertainment

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le Comte de Monte Cristo tome 4 partie 39 du livre audio chapitre 93 Valentine on devine où Morel avait affaire et chez qui était son rendez-vous aussi Morel en quittant Monte Cristo s'acheminat-il lentement vers la maison de Villefort nous disons lentement c'est que Morel avait plus d'une demi-heure à lui pour faire 500 pas mais malgré ce temps plus que suffisant il s'était empressé de quitter Monte Cristo ayant hâte d'être seul avec ses pensées il savait bien son heure l'heure à laquelle Valentine assistant au déjeuner de Noirtier était sûr de ne pas être troublé dans ce pieux devoir Noirtier et Valentine lui avaient accordé deux visites par semaine et il venait profiter de son droit il arriva Valentine l'attendait inqui presque égarée elle lui saisit la main et l'amena devant son grand-père cette inquiétude poussée comme nous le disons presque jusqu'à l'égarement venait du bruit que l'aventure de Morcerf avait fait dans le monde on savait le monde sait toujours l'aventure de l'Opéra chez Villefort personne ne doutait qu'un duel ne fut la conséquence forcé de cette aventure Valentine avec son instinct de femme avait deviné que Morel serait le témoin de Monte Cristo et avec le courage bien connu du jeune homme avec cette amitié profonde qu'elle lui connaissait pour le compte elle craignait qu'il n'eû point la force de se borner au rôle passif qui lui était assigné on comprend donc avec quelle avidité les détails furent demandés donnés et reçus et Morel pu lire une indicible joie dans les yeux de sa bien-aimée quand elle sut que cette terrible affaire avait eu une issue non moins heureuse qu'attend maintenant dit Valentine en faisant signe à Morel de s'asseoir à côté du vieillard et en s'asseyant elle-même sur le tabouret où reposaient ses pieds maintenant parlons un peu de nos affaires vous savez Maximilien que bon papa avait eu un instant l'idée de quitter la maison et de prendre un appartement hors de l'hôtel de Monsieur de Villefort oui certes dit Maximilien je me rappelle ce projet et j'y avais même applaudit et bien dit Valentine applaudissez encore Maximilien car bon papa y revient bravo dit Maximilien et savez-vous dit Valentine quelle raison donne bon papa pour quitter la maison Noirtier regardait sa fille pour lui imposer silence de l'œil mais Valentine ne regardait point Noirtier ses yeux son regard son sourire tout était pour Morel oh quel que soit la raison que donne monsieur Noirtier s'écria Morel je déclare qu'elle est bonne excellente dit Valentine il prétend que l'aair du Faubourg Saint-Honoré ne vaut rien pour moi en effet dit Morel écoutez Valentine monsieur Noirtier pourrait bien avoir raison depuis 15 jours je trouve que votre santé s'altère oui un peu c'est vrai répondit Valentine aussi Monon papa s'est constitué mon médecin et comme bon papa sait tout j'ai la plus grande confiance en lui mais enfin il est donc vrai que vous souffrez Valentine demanda vivement Morel oh mon Dieu cela ne s'appelle pas souffrir je ressens un malaise général voilà tout j'ai perdu l'appétit et il me semble que mon estomac soutient une lutte pour s'habituer à quelque chose Noirtier ne perdait pas une des paroles de Valentine et quel est le traitement que vous suivez pour cette maladie inconnue oh bien simple dit Valentine j'avale tous les matins une cuillérée de la potion qu'on apporte pour mon grand-père quand je dis une cuillérée j'ai commencé par une et maintenant j'en suis à quatre mon grand-père prétend que c'est une panassé Valentine souriait mais il y avait quelque chose de triste et de souffrant dans son sourire Maximilien ivre d'amour la regardait en silence elle était bien belle mais sa ur avait pris un ton plus mat ses yeux brillaient d'un feu plus ardent que d'habitude et ses mains ordinairement d'un blanc de nacre semblaient des mains de cire qu'une nuance jaunâtre envahit avec le temps de Valentine le jeune homme porta les yeux sur Noirtier celui-ci considérait avec cette étrange et profonde intelligence la jeune fille absorbée dans son amour mais lui aussi comme Morel suivait ses traces d'une sourde souff si peu visible d'ailleurs qu'elle avait échappé à l'œil de tous excepté celui du père et de l'amant mais dit Morel cette potion dont vous êtes arrivé jusqu'à quatre cuilleré je la voyais médicamenter pour Mons Noirtier je sais que c'est fort amer dit Valentine si amer que tout ce que je bois après cela me semble avoir le même goût Noirtier regarda sa fille d'un ton interrogateur oui bon papa dit Valentine c'est comme cela tout à l'heure avant de descendre chez vous j'ai bu un verre d'eau sucré eh bien j'en ai laissé la moitié tant cet eau m'a paru amère Noirtier pâlit et fit signe qu'il voulait parler Valentine se leva pour aller chercher le dictionnaire Noirtier la suivait des yeux avec une angoisse visible en effet le sang montait à la tête de la jeune fille ses joues se colorèrent tiens s'écria-t-elle sans rien perdre de sa gaaieté c'est singulier un éblouissement est-ce donc le soleil qui m'a frappé dans les yeux et elle s'appuya à l'espagnolette de la fenêtre il n'y a pas de soleil dit Morel encore plus inquiet de l'expression du visage de Noirtier que de l'indisposition de Valentine et il courut à Valentine la jeune fille sourit rassure-toi bon père dit-elle à Noirtier rassurez-vous Maximilien ce n'est et la chose est déjà passée mais écoutez donc n'est-ce pas le bruit d'une voiture que j'entends dans la cour elle ouvrit la porte de noiretier courut à une fenêtre du corridor et revint précipitamment oui dit-elle c'est madame Danglars et sa fille qui viennent nous faire une visite adieu je me sauve car on me viendrait chercher ici ou plutôt au revoir restez près de bon papa monsieur Maximilien je vous promets de ne pas les retenir Morel la suivit des yeux la vit refermé la porte etentendit monter le petit escalier qui conduisait à la fois chez madame de Villefort et chez elle dès qu'elle eut disparu Noirtier fit signe à Morel de prendre le dictionnaire Morel obéit il s'était guidé par Valentine promptement habitué à comprendre le vieillard cependant quelque habitude qu'il eut et comme il fallait passer en revue une partie des 2qu lettres de l'alphabet et trouver chaque mot dans le dictionnaire ce ne fut qu'au bout de 10 minutes que la pensée du vieillard fut traduite par ses paroles cherchez le verre d'eau et la carafe qui sont dans la chambre de Valentine Morel sonna aussitôt le domestique qui avait remplacé Barois et au nom de Noirtier lui donna cet ordre le domestique revint un instant après la carafe et le verre était entièrement vide Noirtier fit signe qu'il voulait parler pourquoi le verre et la carafe sont-ils vides demanda-t-il Valentine a dit qu'elle n'avait bu que la moitié du verre la traduction de cette nouvelle demande prit encore cinq minutes je ne sais dit le domestique mais la femme de chambre est dans l'appartement de mademoisellele Valentine c'est peut-être elle qui les a vidés demandez-le lui dit Morel traduisant cette fois la pensée de noiretier par le regard le domestique sortit et presque aussitôt rentra mademoiselle Valentine a passé par sa chambre pour se rendre dans celle de madame de Villefort dit-il et en passant comme elle avait soif elle a ce qui restait dans le verre quant à la carafe m Édouard l'a vidé pour faire un étant à ses canards Noirtier leva les yeux au ciel comme fait un joueur qui joue sur un coup tout ce qu'il possède dès lors les yeux du vieillard se fixèrent sur la porte et ne quittèrent plus cette direction c'était en effet madame Danglars et sa fille que Valentine avait vu on les avait conduites à la chambre de madame de Villefort qui avait dit qu'elle recevrait chez elle voilà pourquoi Valentine avait passé par son appartement sa chambre étant de plein pied avec celle de sa belle-mère et les deux chambres n'étant séparées que par Cell d'doirs les deux femmes entrèrent au salon avec cette espèce de raideur officiel qui fait présager une communication entre gens du même monde une nuance est bientôt saisie madame de Villefort répondit à cette solennité par de la solennité en ce moment Valentine entra et les révérences recommencèrent cher ami dit la baronne tandis que les deux jeunes filles se prenaient les mains je venais avec Eugénie vous annoncer la première le très prochain mariage de ma fille avec le prince Cavalcanti Danglars avait maintenu le titre de prince le banquier populaire avait trouvé que cela faisait mieux que compte alors permettez que je vous fasse mes sincères compliments répondit madame de Villefort Monsieur le Prince Cavalcanti paraît un jeune homme plein de rares qualités écoutez dit la baronne en souriant si nous parlons comme deux amis je dois vous dire que le prince ne nous paraît pas encore être ce qu'il sera il a en lui un peu de cette étrangeté qui nous fait à nous autres Français reconnaître du premier coup d'œil un gentilhomme italien ou allemand cependant il annonce un fort bon cœur beaucoup de finesse d'esprit et quant aux convenances monsieur Danglars prétend que la fortune est majestueuse c'est son mot et puis dit Eugénie en feuilletant l'album de madame de Villefort ajoutez madame que vous avez une inclination toute particulière pour ce jeune homme eh dit madame de Villefort je n'ai pas besoin de vous demander si vous partagez cette inclination moi répondit Eugénie avec son applom ordinaire oh pas le moins du monde madame ma vocation à moi n'était pas de m'enchaîner au soins d'un ménage ou au caprice d'un homme quel qu'il fût ma vocation était d'être artiste et libre par conséquent de mon cœur de ma personne et de ma pensée Eugénie prononça ces paroles avec un accent si vibrant et si ferme que le rouge en monta au visage de Valentine la craintive jeune fille ne pouvait comprendre cette nature vigoureuse qui semblait n'avoir aucune des timidités de la femme au reste continua puisque je suis destiné à être marié Bong gré malgré je dois remercier la Providence qui m'a du moins procurer les dédains de Monsieur albert de Morcerf sans cette Providence je serais aujourd'hui la femme d'un homme perdu d'honneur c'est pourtant vrai dit la baronne avec cette étrange naïveté que l'on trouve quelquefois chez les grandes dames et que les fréquentations roturières ne peuvent leur faire perdre tout à fait c'est pour pourant vrai sans cette hésitation des morts serf ma fille épousait ce monsieur Albert le général y tenait beaucoup il était même venu pour forcer la main à Monsieur Danglars nous l'avons échappé belle mais dit timidement Valentine est-ce que toute cette honte du père rejaillli sur le fils Monsieur Albert me semble bien innocent de toutes ces trahisons du général pardon cher ami dit l'implacable jeune fille Monsieur Albert en réclame et en mérite sa il paraît qu'après avoir provoqué hier monsieur de Monte Cristo à l'Opéra il lui a fait aujourd'hui des excuses sur le terrain impossible dit madame de Villefort ah cher ami dit madame Danglars avec cette même naïveté que nous avons déjà signalé la chose est certaine je le sais de Monsieur Debray qui était présent à l'explication Valentine aussi savait la vérité mais elle ne répondait pas repoussée par un mot dans ses souvenirs elle se retrouvait en pensée dans la chambre de Noirtier où l'attendait Morel plongée dans cette espèce de contemplation intérieure Valentine avait depuis un instant cessé de prendre part à la conversation il lui eû même été impossible de répéter ce qui avait été dit depuis quelques minutes quand tout à coup la main de madame Danglars en s'appuyant sur son bras la tira de sa rêverie qu'y a-t-il madame dit Valentine en tressaillant au contact des doigts de madame Danglars comme elle eû tressailli à un contact électrique il y a ma chère Valentine dit la baronne que vous souffrez sans doute moi dit la jeune fille en passant sa main sur son front brûlant oui regardez-vous dans cette glace vous avez rougi et P successivement trois ou quatre fois dans l'espace d'une minute en effet s'écria Eugénie tu es bien pâle oh ne t'inquiète pas Eugénie je suis comme cela depuis quelques jours et si peu rusée qu'elle fut la jeune fille comprit que c'était une occasion de sortir d'ailleurs madame de Villefort vint à son aide retirez-vous Valentine dit-elle vous souffrez réellement et ces dames voudront bien vous pardonner buvez un verre d'eau pure et cela vous remettra Valentine embrassa Eugénie salua madame Danglars déjà levé pour se retirer et sortit cette pauvre enfant dit madame de villef for quand Valentine eut disparu elle m'inquiète sérieusement et je ne serais pas étonnée quand il lui arriverait quelque accident grave cependant Valentine dans une espèce d'exaltation dont elle ne se rendait pas compte avait traversé la chambre des dooir sans répondre à je ne sais quelle méchanceté de l'enfant et par chez elle avait atteint le petit escalier elle en avait franchi tous les degrés moins les trois derniers elle entendait déjà la voix de Morel lorsque tout tout à coup un nuage passa devant ses yeux son pied ridit manqua la marche ses mains n'urent plus de force pour la retenir à la rampe et froissant la cloison elle roula du haut des trois derniers degrés plutôt qu'elle ne les descendit Morel ne fit qu'un bon il ouvrit la porte et trouva Valentine étendue sur le palier rapide comme l'éclair il l'enleva entre ses bras et l'assit dans un fauteuil Valentine rouvrit les yeux oh maladroite que je suis dit-elle avec une fiévreuse volubilité je ne sais donc plus me tenir j'oublie qu'il y a trois marches avant le palier vous vous êtes blessé peut-être Valentine s'écria Morel oh mon dieu mon dieu Valentine regarda autour d'elle elle vit le plus profond effroi peint dans les yeux de Noirtier rassure-toi bon père dit-elle en essayant de sourire ce n'est rien ce n'est rien la tête m'a tournée voilà tout encore un étourdissement dit Morel joignant les mains oh faites-y attention Valentine je vous supplie mais non dit Valentine mais non je vous dis que tout est passé et que ce n'était rien maintenant laissez-moi vous apprendre une nouvelle dans 8 jours Eugénie se marie et dans 3 jours il y a une espèce de grand festin un repas de fiançaille nous sommes tous invités mon père madame de Villefort et moi à ce que j'ai cru comprendre du moins quand serace donc notre tour de nous occuper de ces détails oh Valentine vous qui pouvez tant de choses sur notre bon papa tâchez qu'il vous réponde bientôt ainsi demanda Valentine vous comptez sur moi pour stimuler la lenteur et réveiller la mémoire de mon papa oui s'écria Morel mon dieu mon dieu faites vite tant que vous ne serez pas à moi Valentine il me semblera toujours que vous allez m'échapper oh répondit Valentine avec un mouvement convulsif oh en vérité Maximilien vous êtes trop craintif pour un officier pour un soldat qui dit-on n'a jamais connu la peur et elle éclata d'un rire strident et douloureux ses bras se raiddirent et se tournèrent sa tête se renversa sur son fauteuil et elle demeura sans mouvement le cri de terreur que Dieu enchaînait aux lèvres de Noirtier jaillit de son regard Morel comprit il s'agissait d'appelé du secours le jeune homme se pendit à la sonnette la femme de chambre qui était dans l'appartement de Valentine et le domestique qui avait remplacer Barrois accoururent simultanément Valentine était si pâle si froide si inanimée que sans écouter ce qu'on leur disait la peur qui veillait sans cesse dans cette maison maudite les pris et qu'ils s'élancèrent par les corridors en criant au secours madame Danglars et Eugénie sortaient en ce moment même elles purent encore apprendre la cause de toute cette rumeur je vous l'avais bien dit s'écria madame de Villefort pauvre petite chapitre 94 l'aveu au même instant on entendit la voix de Monsieur de Villefort qui de son cabinet criait qu'y a-t-il Morel consulta du regard Noirtier qui venait de reprendre tout son sang-froid et qui d'un coup d'œil lui indiqua le cabinet où déjà une fois dans une circonstance à peu près pareil il s'était réfugié il n'eut que le temps de prendre son chapeau et de s'y jeter tout halant on entendait les pas du procureur du Roi dans le corridor Villefort se précipita dans la chambre courut à Valentine et la prit entre ses bras un médecin un médecin monsieur davrigny cria Villefort ou plutôt j'y vais moi même et il s'élança hors de l'appartement par l'autre porte s'élançait Morel il venait d'être frappé au cœur par un épouvantable souvenir cette conversation entre Villefort et le docteur qui l'avait entendu la nuit où mourut madame de Saint-Méran lui revenaiitent à la mémoire ces symptômes portés à un degré moins effrayant étaient les mêmes qui avaient précédé la mort de Barrois en même temps il lui avait semblé entendre bruire à son oreille cette voix de Monte Cristo qui lui av avait dit il y avait de heures à peine de quelque chose que vous ayez besoin Morel venez à moi je peux beaucoup plus rapide que la pensée il s'élança donc du Faubourg Saint-Honoré dans la rue Matignon et de la rue Matignon dans l'avenue des Champs-Élysée pendant ce temps monsieur de Villefort arrivait dans un cabriolet de place à la porte de monsie d'Avrigny il sonna avec tant de violence que le concierge vint ouvrir d'un air effrayé Villefort s'élança dans les escalier sans avoir la force de rien dire le concierge le connaissait et le laissa en criant seulement dansse son cabinet Monsieur le Procureur du Roi dans son cabinet Villefort en poussait déjà ou plutôt en enfonçait la porte ah dit le docteur c'est vous oui dit Villefort en refermant la porte derrière lui oui docteur c'est moi qui viens vous demander à mon tour si nous sommes bien seuls docteur ma maison est une maison quoi dit celui-ci froidement en apparence mais avec une profonde émotion intérieure avez-vous encore quelque malade oui docteur s'écria Villefort en saisissant d'une main convulsive une poignée de cheveux oui le regard de davrig signifia je vous l'avais prédit puis ses lèvres accentuèrent lentement ces mots qui va donc mourir chez vous et quelle nouvelle victime va nous accuser de faiblesse devant Dieu un sanglot douloureux jaillit du ceur de Villefort il s'approcha du médecin et lui saisissant le bras Valentine dit-il c'est le tour de Valentine votre fille s'écria davriini saisie de douleur et de surprise vous voyez que vous vous trompiez murmura le magistrat venez la voir et sur son lit de douleur demandezlui pardon de l'avoir soupçonner chaque fois que vous m'avez prévenu dit monur d'Avrigny il était trop tard n'importe j'y vais mais attons-nous monsieur avec les ennemis qui frappent chez vous il n'y a pas de temps à perdre oh cette fois docteur vous ne me reprocherez plus ma faiblesse cette fois je connaîtrai l'assassin et je frapperai essayons de sauver la victime avant de penser à la Vanger dit davrigny venez et le cabriolet qui avait amené Villefort le ramena au grand trot accompagné de davrig au moment même où de son côté Morel frappait à la porte de Monte Cristo le comte était dans son cabinet et fort soucieux lisait un mot que Bertuccio venait de lui envoyer à la hâte en entendant annoncer Morel qui le quittait il y avait 2 heures à peine le comte releva la tête pour lui comme pour le comte il s'était sans doute passé bien des choses pendant ces deux heures car le jeune homme qu'il avait quitté le sourire sur les lèvres revenait le visage bouleversé il se leva et s'élança au devant de Morel qu'y a-t-il donc Maximilien lui demanda-t-il vous êtes pâle et votre front ruisselle de sueur Morel tomba sur un fauteuil plusutôt qu'il ne s'assit oui dit-il je suis venu vite j'avais besoin de vous parler tout le monde se porte bien dans votre famille demanda le comte avec un ton de bienveillance affectueuse à la sincérité de laquelle personne ne se fut trompée merci comte merci dit le jeune homme visiblement embarrassé pour commencer l'entretien oui dans ma famille tout le monde se porte bien tant mieux cependant vous avez quelque chose à me dire reprit le comte de plus en plus inquiet oui dit Morel c'est vrai je viens de sortir d'une maison où la mort venait d'entrer pour accourir à vous sortez-vous donc de chez M de Morcerf demanda Monte Cristo non dit morrel quelqu'un est-il mort chez mur de Morcerf le général vient de se brûler la cervelle répondit Monte Cristo oh l'affreux malheur s'écria Maximilien pas pour la compt pas pour Albert dit Monte Cristo mieux vaut un père et un époux mort qu'un père et un époux déshonoré le sang lavera la honte pauvre comtesse dit Maximilien c'est elle que je plains surtout une si noble femme plaignez aussi Albert Maximilien car croyez-le c'est le digne fils de la comtesse mais revenons à vous vous accourez vers moi m'avez-vous dit aurais-je le bonheur que vous eussiez besoin de moi oui j'ai besoin de VOUS c'est-à-dire que j'ai cru comme un insensé que vous pouviez me porter secours dans une circonstance où Dieu seul peut me secourir dites toujours répondit Monte Cristo oh dit Morel je ne sais en vérité s'il m'est permis de révéler un pareil secret à des oreilles humaines mais la fatalité m'y pousse la nécessité m'y contraint compte Morel s'arrêta hésitant croyez-vous que je vous aime dit Monte Cristo prenant ueusement la main du jeune homme entre les siennes oh tenez vous m'encouragez et puis quelque chose me dit là Morel posa la main sur son cœur que je ne dois pas avoir de secret pour vous vous avez raison Morel c'est Dieu qui parle à votre cœur et c'est votre cœur qui vous parle redites-moi ce que vous dit votre cœur compte voulez-vous me permettre d'envoyer Baptistin demander de votre part des nouvelles de quelqu'un que vous connaissez je me suis mis à votre disposition à plus forte raison j'yimis mes domestiques oh c'est que je ne vivrai pas tant que je n'aurais pas la certitude qu'elle va mieux voulez-vous que je sonne Baptistin non je vais lui parler moi-même Morel sortit appela Baptistin et lui dit quelques mots tout bas le valet de chambre partit tout courant et bien est-ce fait demanda Monte Cristo en voyant reparaître Morel oui et je vais être un peu plus tranquille vous savez que j'attends dit Monte Cristo souriant oui et moi je parle écoutez un soir je me trouvais dans un jardin j'étais caché par un massif d'arbre nul ne se doutait que je pouvais être là deux personnes passèrent près de moi permettez que je tase provisoirement leur nom elles causaient à voix basse et cependant j'avais un tel intérêt à entendre leurs paroles que je ne perdais pas un mot de ce qu'elle disaient cela s'annonce lugubrement si j'en crois votre pâleur et votre frisson Morel oh oui bien lugubrement mon ami il venait de mourir quelqu'un chez le maître du jardin où je me trouvais l'une des deux personnes dont j'entendais la conversation était le maître de ce jardin et l'autre était le médecin or le premier confiait au second ses craintes et ses douleurs car c'était la seconde fois depuis un mois que la mort s'abattait rapide et imprévu sur cette maison qu'on croirait désigné par quelqu an extermin Atur à la colère de Dieu ah ah dit Monte Cristo en regardant fixement le jeune homme et en tournant son fauteuil par un mouvement imperceptible de manière à se placer dans l'ombre tandis que le jour frappait le visage de Maximilien oui continua celui-ci la mort était entrée deux fois dans cette maison en un mois et que répondait le docteur demanda Monte Cristo il répondait il répondait que cette mort n'était point naturelle et qu'il fallait l'attribuer à quoi au poison vraiment dit Monte Cristo avec cette tou légère qui dans les moments de suprême émotion lui servait à déguiser soit sa rougeur soit sa pâleur soit la ttention même avec laquelle il écoutait vraiment Maximilien vous avez entendu de ces choses-là oui cher comte je les ai entendus et le docteur a ajouté que si pareil événement se renouvelaient il se croirait obligé d'en appeler à la justice Monte Cristo écoutait ou paraissait écouter avec le plus grand calme et bien dit Maximilien la mort a frappé une troisième fois et ni le maître de la maison ni le docteur n'ont rien dit la mort va frapper une qurième fois peut-être compte à quoi croyez-vous que la connaissance de ce secret m'engage mon cher ami dit Monte Cristo vous me paraissez compter là une aventure que chacun de nous sait par cœur la maison où vous avez entendu cela je la connais ou tout au moins j'en connais une pareille une maison où il y a un jardin un père de famille un docteur une maison où il y a eu trois morts étranges et inattendu et bien regardez-moi moi qui n'est point intercepté de confidence et qui cependant sait tout cela aussi bien que vous est-ce que j'ai des scrupules de conscience non cela ne me regarde pas moi vous dites qu'un ange exterminateur semble désigner cette maison à la colère du Seigneur et bien qui vous dit que votre supposition n'est pas une réalité ne voyez pas les choses que ne veulent pas voir ceux qui ont intérêt à les voir si c'est la justice et non la colère de Dieu qui se promène dans cette maison Maximilien détournez la tête et laisser passer la justice de Dieu Morel frissonna il y avait quelque chose à la fois de lugubre de solennel et de terrible dans l'accent du compte d'ailleurs continua-t-il avec un changement VO si marqué qu'on eût dit que ces dernières paroles ne sortaient pas de la bouche du même homme d'ailleurs qui vous dit que cela recommencera cela recommence comte s'écria Morel et voilà pourquoi j'accours chez vous et bien que voulez-vous que j'y fasse Morel voudriez-vous par hasard que je prévince Monsieur le Procureur du Roi Monte Cristo articula ses dernières paroles avec tant de clarté et avec une accentuation si vibrante que se levant tout à coup s'écria compte compte vous savez de qui je veux parler n'est-ce pas eh parfaitement mon bon ami et je vais vous le prouver en mettant les points sur les i ou plutôt les noms sur les hommes vous vous êtes promené un soir dans le jardin de Monsieur de Villefort d'après ce que vous m'avez dit je présume que c'est le soir de la mort de Madame de saint-mérand vous avez entendu monsieur de Villefort causer avec Monsieur d'Avrigny de la mort de Monsieur de de Saint-Méran et de celle non moins étonnante de la marquise monsieur d'Avrigny disait qu'il croyait à un empoisonnement et même à deux empoisonnement et vous voilà vous honnête homme par excellence vous voilà depuis ce moment occupé à palper votre cœur à jeter la sonde dans votre conscience pour savoir s'il faut révéler ce secret ou le taire nous ne sommes plus au Moyen-Âge cher ami et il n'y a plus de sainte vême il n'y a plus de franc juge que diable allez-vous demander à ces gens-là conscience que me veux-tu comme disterne eh mon cher laissez-les dormir s'ils dorment laissez-les PIR dans leur insomnie et pour l'amour de Dieu dormez vous qui n'avez pas de remord qui vous empêche de dormir une effroyable douleur se peignit sur les traits de Morel il saisit la main de Monte Cristo mais cela recommence vous dis-je et bien dit le comte étonné de cette insistance à laquelle il ne comprenait rien et regardant Maximilien attentivement laissez recommencer c'est une famille d'Atride Dieu les a condamnés et ils subiront la sentence ils vont tous disparaître comme ces moines que les enfants fabriquent avec des cartes pliés et qui tombent les uns après les autres sous le souffle de leur créateur il y en eu-il 200 c'était monsieur de Saint-Méran il y a 3 mois c'était madame de Saint-Méran il y a 2 mois c'était Barois l'autre jour aujourd'hui c'est le vieux noiretier ou la jeune Valentine vous le saviez s'écria Morel dans un tel paroxysme de terreur que Monte Cristo tressaillit lui que la chute du ciel eû trouvé impassible vous le saviez et vous ne disiez rien et que m'importe reprit Monte Cristo en haussant les épaules est-ce que je connais ces gens-là moi et faut-il que je perde l'un pour sauver l'autre ma foi non car entre le coupable et la victime je n'ai pas de préférence mais moi moi s'écria Morel en hurlant de douleur moi je l'aime vous aimez qui s'écria Monte Cristo en bondissant sur ses pieds et en saisissant les deux mains que Morel élevait en les tordant vers le ciel j'aime é perdument j'aime en insensé j'aime en homme qui donnerait tout son sang pour lui épargner une larme j'aime Valentine de Villefort qu'on assassine en ce moment entendez-vous bien je l'aime et je demande à Dieu et à vous comment je puis la sauver Monte Cristo poussa un cri sauvage dont peuvent seuls se faire une idée ceux qui ont entendu le rugissement du lion blessé malheureux s'écria-t-il en se tordant les mains à son tour malheureux tu aimes Valentine tu aimes cette fille d'une race maudite jamais Morel n'avait vu semblable l'expression jamais œil si terrible n'avait flamboyé devant son visage jamais le génie de la terreur qu'il avait vu tant de fois apparaître soit sur les champs de bataille soit dans les nuits homicides de l'Algérie n'avait secoué autour de lui de feux plus sinistres il recula épouvanté quant à Monte Cristo après cet éclat et ce bruit il ferma un moment les yeux comme éblouis par des éclairs intérieurs pendant ce moment il se recueillit avec tant de puissance que l'on voyait peu à peu s'apaiser le mouvement onduleux de sa poitrine gonflé de tempête comme on voit après la nuée se fondre sous le soleil les vagues turbulentes et écumeuses ce silence ce recueillement cette lutte durèrent vingt secondes à peu près puis le comte releva son front pâ voyez dit-il d'une voix altérée voyez cher ami comme Dieu sait punir de leur indifférence les hommes les plus fanfarons et les plus froids devant les terribles spectacles qui leur donne moi qui regardais assistant impassible et curieux moi qui regardais le développement de cette lugubre tragédie moi qui pareil aux mauvais anges riais du mal que font les hommes à l'abri derrière le secret et le secret est facile à garder pour les riches et les puissants voilà qu'à mon tour je me sens mordue par ce serpent dont je regardais la marche tortueuse et mordu au cœur Morel poussa un sourd gémissement allons allons continua le comte assez de plainte comme cela soyez hommes soyez forts soyez plein d'espoir car je suis là car je veille sur vous Morel secoua tristement la tête je vous dis d'espérer me comprenez-vous s'écria Monte Cristo sachez bien que jamais je ne mens que jamais je ne me trompe il est midi Maximilien rendez grâce au ciel de ce que vous êtes venu à midi au lieu de venir ce soir au lieu de venir demain matin écoutez donc ce que je vais vous dire Morel il est midi si Valentine n'est pas morte à cette heure elle ne mourra pas oh mon dieu mon dieu s'écria Morel moi qui l'ai laissé mourante Monte Cristo appuya une main sur son front que se passa-t-il dans cette tête si lourde d'effrayants secret que dit à cet esprit implacable et humain à la fois l'ange lumineux ou l'ange des ténèbres dieu seul le sait Monte Cristo releva le front encore une fois et cette fois il était calme comme l'enfant qui se réveille Maximilien dit-il retournez tranquillement chez vous je vous commande de ne pas faire un pas de ne pas tenter une démarche de ne pas laisser flotter sur votre visage l'ombre d'une préoccupation je vous vous donnerai des nouvelles allez mon dieu mon dieu dit Morel vous m'épouvantez compte avec ce sangfroid pouvez-vous donc quelque chose contre la mort êtes-vous plus qu'un homme êtes-vous un ange êtes-vous un dieu et le jeune homme qu'aucun danger n'avait fait reculer d'un pas reculait devant Monte Cristo saisi d'une indissble terreur mais Monte Cristo le regarda avec un sourire à la fois si mélancolique si doux que Maximilien sentit les larmes poindre dans ses yeux je peux beaucoup mon ami répondit le compte allez j'ai besoin d'être seule Morel subjugué par ce prodigieux ascendant qu'exerçait mont Cristo sur tout ce qui l'entourait n'essaya pas même de s'y soustraire il serra la main du comte et sortit seulement à la porte il s'arrêta pour attendre Baptistin qu'il venait de voir apparaître au coin de la rue Matignon et qui revenait tout courant cependant Villefort et davrig avaient fait diligence à leur retour Valentine était encore évanouie et le médecin avait examiné la malade avec le soin que commandait la circonstance et avec une profondeur que doublait la connaissance du secret Villefort suspendu à son regard et à ses lèvres attendait le résultat de l'examen Noirtier plus pâle que la jeune fille plus av d'une solution que Villefort lui-même attendait aussi et tout en lui se faisait intelligence et sensibilité enfin davrigny laissa échapper lentement elle vit encore encore s'écria Villefort oh docteur quel terrible mot vous avez prononcé là oui dit le médecin je répète ma phrase elle vit encore et j'en suis bien surpris mais elle est sauvée demanda le père oui puisqu'elle vit en ce moment le regard de d'avrig rencontra l'œeil de noiretier il étincelait d'une joie si extraordinaire d'une pensée tellement riche et féconde que le médecin en fut frappé il laissa retomber sur le fauteuil la jeune fille dont les lèvres se dessinaient à peine tant pâles et blanches elles étaient à l'unisson du reste du visage et demeura immobile et regardant Noirtier par qui tout mouvement du docteur était attendu et commenté monsieur dit alors davrigny à Villefort appelez la femme de chambre de Mademoiselle Valentine s'il vous plaît Villefort quitta la tête de sa fille qu'il soutenait et courut lui-même appeler la femme de chambre aussitôt que Villefort eut refermé la porte davrig s'approcha de Noirtier vous avez quelque chose à me dire demanda-t-il le vieillard cligna expressivement des yeux c'est on se le rappelle le seul signe affirmatif qui futt à sa disposition à moi seul oui fit Noirtier bien je demeurerai avec vous en ce moment Villefort rentra suivi de la femme de chambre derrière la femme de chambre marchait madame de Villefort mais qu'a donc fait cette chère enfant s'écria-t-elle elle sort de chez moi et elle s'est bien plainte d'être indisposée mais je n'avais pas cru que c'était sérieux et la jeune femme les larmes aux yeux et avec toutes les marques d'affection d'une véritable mère s'approcha de Valentine dont elle prit la main davrig continua de regarder Noirtier il vit les yeux du vieillard se dilater et s'arrondir ses jou blémir et trembler la sueur perla sur son front ah fit-il involontairement en suivant la direction du regard de noiretier c'est-à-dire en fixant ses yeux sur Mame de Villefort qui RP cette pauvre enfant sera mieux dans son lit venez Fanny nous la coucherons monsieur d'avrig qui voyait dans cette proposition un moyen de rester seul avec Noirtier fit signe de la tête que c'était effectivement ce qu'il y avait de mieux à faire mais il défendit qu'elle pris rien au monde que ce qu'il ordonnerait on emporta Valentine qui était revenu à la connaissance mais qui était incapable d'agir et presque de parler tant ses membres étaient brisés par la secousse qu'elle venait d'éprouver cependant elle eut la force de saluer d'un coup d'œil son grand-père dont il semblait qu'on arrachâ l'âme en l'emportant davrini suivit la malade termina ses prescriptions ordonna à Villefort de prendre un cabriolet d'aller en personne chez le pharmacien faire préparer devant lui les potion ordonnées de les rapporter lui-même et de l'attendre dans la chambre de sa fille puis après avoir renouvelé l'injonction de ne rien laisser prendre à Valentine il redescendit chez Noirtier ferma soigneusement les portes et après s'être assuré que personne n'écoutait voyons dit-il vous savez quelque chose sur cette maladie de votre petite fille oui fit le vieillard écoutez nous n'avons pas de temps à perdre je vais vous interroger et vous me répondrez Noirtier fit signe qu'il était prêt à répondre avez-vous prévu l'accident qui est arrivé aujourd'hui à Valentine oui davrig réfléchit un instant puis se rapprochant de Noirtier pardonnez-moi ce que je vais vous dire ajouta-til mais nul indice ne doit être négligé dans la situation terrible où nous sommes vous avez vu mourir le pauvre Barois Noirtier leva les yeux au ciel savez-vous de quoi il est mort demanda davrini en posant sa main sur l'épaule de Noirtier oui répondit le vieillard pensez-vous que sa mort est été naturelle quelque chose comme un sourire s'esquissa sur les lèvres inertes de Noirtier alors l'idée que Barois avait été empoisonné vous est venue oui croyez-vous que ce poison dont il a été victime lui ait été destiné non maintenant pensez-vous que ce soit la même main qui a frapper Barrois en voulant frapper un autre qui frappe aujourd'hui Valentine oui elle va donc succomber aussi demanda davrini en fixant son regard profond sur noiretier et il attendit l'effet de cette phrase sur le vieillard non répondit-il avec un air de triomphe qui eût pu dérouter toutes les conjectures du plus habile devin alors vous espérez dit davrigny avec surprise oui qu'espérez-vous le vieillard fit comprendre des yeux qu'il ne pouvait répondre ah oui c'est vrai murmura davrig puis revenant à noiretier vous espérez dit-il que l'assassin se lassera non alors vous espérez que le poison sera sans effet sur Valentine oui car je ne vous apprends rien n'est-ce pas ajouta en vous disant qu'on vient d'essayer de l'empoisonner le vieillard fit signe des yeux qui ne conservait aucun doute à ce sujet alors comment espérez-vous que Valentine échappera Noirtier tetint avec obstination ses yeux fixés du même côté davrigny suivit la direction de ses yeux et vit qu'ils étaient attachés sur une bouteille contenant la potion qu'on lui apportait tous les matins ah ah dit davrigny frappé d'une idée subite auriez-vous eu l'idée Noirtier ne le laissa point achever oui fit-il de la prémunir contre le poison oui en l'habituant peu à peu oui oui oui fit Noirtier enchanté d'être compris en effet vous m'avez entendu dire qu'il entrait de la brussine dans les potions que je vous donne oui et en l'accoutumant à ce poison vous avez voulu neutraliser les effets d'un poison Mme joie triomphante de Noirtier et vous y êtes parvenu en effet s'écria davrini sans cette précaution Valentine était tuée aujourd'hui tué sans secours possible tué sans miséricorde la secousse a été violente mais elle n'a été qu'ébranlée et cette fois du moins Valentine ne mourra pas une joie surhumaine épanouissait les yeux du vieillard levé au ciel avec une expression de reconnaissance infinie en ce moment Villefort rentra tenez docteur dit-il voici ce que vous avez demandé cette potion a été préparée devant vous oui répondit le procureur du Roi elle n'est pas sortie de vos mains non davrigny prit la bouteille versa quelques gouttes du breuage qu'elle contenait dans le creux de sa main et les avala bien dit-il montons chez Valentine j'y donnerai mes instructions à tout le monde et vous veillerez vous-même monsieur de Villefort à ce que personne ne s'en écarte au moment où davrigny rentrait dans la chambre de Valentine accompagné de Villefort un prêtre italien à la démarche sévère aux paroles calmes et décidé louait pour son usage la maison attenante à l'hôtel habitée par Monsieur de Villefort on ne pu savoir en vertu de quelle transaction les trois locataires de cette maison déménagèrent de heures après mais le bruit qui courut généralement dans le quartier fut que la maison n'était pas solidement assise sur ses fondations et menaçait ruines ce qui n'empêchait point le nouveau locataire de s'y établir avec son modeste mobilier le jour même vers les 5h ce bail F fait pour 3 6 ou 9 ans par le nouveau locataire qui selon l'habitude établie par les propriétaires paya 6 mois d'avance ce nouveau locataire qui ainsi que nous l'avons dit était italien s'appelait-il signor diacomo Busoni des ouvriers furent immédiatement appelés et la nuit-même les rares passants attardés au haut du faubourg voyait avec surprise les charpentiers et les maçons occupés à reprendre en sous-œuvre la maison chancelante chapitre 95 le père et la fille nous avons vu dans le chapitre précédent madame Danglars venir annoncer officiellement à madame de Villefort le prochain mariage de Mademoiselle Eugénie danglar avec Monsieur Andrea Cavalcanti cette annonce officielle qui indiquait ou semblait indiquer une résolution prise par tous les intéressés à cette grande affaire avait cependant été précédé d'une scène dont nous devons à nos lecteurs nous les prions donc de faire un pas en arrière et de se transporter le matin même de cette journée aux grandes catastrophe dans ce beau salon si bien doré que nous leur avons fait connaître et qui faisait l'orgueil de son propriétaire monsieur le baron d'anglar dans ce salon en effet vers les 10h du matin se promenait depuis quelques minutes tout pensif et visiblement inquiet le baron lui-même regardant à chaque porte et s'arrêtant à chaque bruit lorsque sa somme de patience fut épuisée il appela le valet de chambre Étienne lui dit-il voyez donc pourquoi mademoiselle Eugénie m'a prié de l'attendre au salon et informez-vous pourquoi elle m'y fait attendre si longtemps cette bouffée de mauvaise humeur exhalé le baron reprit un peu de calme en effet mademoiselle Danglars après son réveil avait fait demander une audience à son père et avait désigné le salon doré comme le lieu de cette audience la ularité de cette démarche son caractère officiel surtout n'avait pas médiocrement surpris le banquier qui avait immédiatement obtempéré au désirs de sa fille en se rendant le premier au salon Étienne revint bientôt de son ambassade la femme de chambre de Mademoiselle dit-il m'a annoncé que mademoiselle achevait sa toilette et ne tarderait pas à venir Danglars fit un signe de tête indiquant qu'il était satisfait danglar vis-à-vis du monde et même vis-à-vis de de ces gens affectaiit le bonhomme et le père faible c'était une face du rôle qu'il s'était imposé dans la comédie populaire qu'il jouait c'était une physionomie qu'il avait adoptée et qui lui semblait convenir comme il convenait au profil droit des masques des paires du théâtre antique d'avoir la lèvre retroussée et riante tandis que le côté gauche avait la lèvre abaissée et pleurnicheuse att-on-nous de dire que dans l'intimité la lèvre retroussée et riante descendait au niveau de la LV abaissé et plenicheuse de sorte que pour la plupart du temps le bonhomme disparaissait pour faire place au mari brutal et au Père absolu pourquoi diable cette folle qui veut me parler à ce qu'elle prétend murmurait Danglars ne vient-elle pas simplement dans mon cabinet et pourquoi veut-elle me parler il roulait pour la 20e fois cette pensée inquiétante dans son cerveau lorsque la porte s'ouvrit et queugénie parut vêtu d'une robe de satin noir broché de fleurs mates de la même couleur coiffé en cheveux et ganté comme s'il se fut agit d'aller s'asseoir dans son fauteuil du théâtre italien et bien Eugénie qu'y a-t-il donc s'écria le père et pourquoi le salon solennel tandis qu'on est si bien dans mon cabinet particulier vous avez parfaitement raison monsieur répondit Eugénie en faisant signe à son père qu'il pouvait s'asseoir et vous venez de poser là deux questions qui résument d'avance toute la conversation que nous allons avoir je vais donc répondre à toutes deux et contre les lois de l'habitude à la seconde d'abord comme étant la moins complexe j'ai choisi le salon monsieur pour lieu de rendez-vous afin d'éviter les impressions désagréables et les influences du cabinet d'un banquier ces livres de caisses si bien dorés qu'ils soit ces tiroirs fermés comme des portes de forteresse ces masses de billets de banque qui viennent on ne sait d'où et ces quantités de lettres qui viennent d'Angleterre de Hollande d'Espagne des Indes de la Chine et du Pérou agissent en général étrangement sur l'esprit d'un père et lui font oublier qu'il ait dans le monde un intérêt plus grand et plus sacré que celui de la position sociale et de l'opinion de ses commétants j'ai donc choisi ce salon où vous voyez souriant et heureux dans leur cadre magnifique votre portrait le mien celui de ma mère et toutes sortes de paysages pastoraux et de bergerie attendrissante je me fis beaucoup à la puissance des impressions extérieures peut-être vis-à-vis de vous surtout est-ce une erreur mais que voulez-vous je ne serais pas artiste s'il ne me restait pas quelque illusion très bien répondit monsieur Danglars qui avait écouté la tirade avec un imperturbable sang-froid mais sans en comprendre une parole absorbé qu'il était comme tout homme plein d'arrière pensée a chercher le fil de sa propre idée dans les idées de l'interlocuteur voilà donc le second point éclairci ou à peu près dit Eugénie sans le moindre trouble et avec cet appelom tout masculin qui caractérisait son geste et sa parole et vous me paraissez satisfait de l'explication maintenant revenons au premier vous me demandiez pourquoi j'avais sollicité cette audience je vais vous le dire en deux mots monsieur le voici je ne veux pas épouser Monsieur le Comte Andrea Cavalcanti Danglars fit bon sur son fauteuil et de la secousse leva à la fois les yeux et les bras au ciel mon Dieu oui monsieur continua Eugénie toujours aussi calme vous êtes étonné je le vois bien car depuis que toute cette petite affaire est en train je n'ai point manifesté la plus petite opposition certaine que je suis toujours le moment venu d'opposer franchement aux gens qui ne m'ont point consulter et aux choses qui me déplaisent une volonté franche et absolue CEP endant cette fois cette tranquillité cette passivité comme disent les philosophes venait d'une autre source elle venait de ce que fille soumise et dévouée un léger sourire se dessina sur les lèvres empourprées de la jeune fille je m'essayais à l'obéissance et bien demanda Danglars et bien monsieur reprit Eugénie j'ai essayé jusqu'au bout de mes forces et maintenant que le moment est arrivé malgré tous les efforts que j'ai tenté sur moi-même je me sens incapable d'obéir mais enfin dit Danglars qui esprit secondaire semblait d'abord tout abassourdi du poids de cette impitoyable logique dont le flegme accusait tant de préméditation et de force de volonté la raison de ce refus Eugénie la raison la raison répliqua la jeune fille oh mon dieu ce n'est point que l'homme soit plus lait soit plus ou soit plus désagréable qu'un autre non monsieur Andrea Cavalcanti peut même passer près de ceux qui regardent les hommes au visage et à la taille pour être d'un assez beau modèle ce n'est pas non plus parce que mon cœur est moins touché de celui-là que de tout autre ceci serait une raison de pensionnaire que je regarde comme tout à fait au-dessous de moi je n'aime absolument personne monsieur vous le savez bien n'est-ce pas je ne vois donc pas pourquoi sans nécessité absolue j'irais embarrasser ma vie d'un éternel compagnon est-ce que le sage n'a point dit quelque part rien de trop et ailleurs portez tout avec vous-même on m'a même appris ces deux aphorismes en latin et en grec l'un est je crois de Fèdre et l'autre de Bias et bien mon cher père dans le naufrage de la vie car la vie est un naufrage éternel de nos esp ance je jette à la mer mon bagage inutile voilà tout et je reste avec ma volonté disposé à vivre parfaitement seul et par conséquent parfaitement libre malheureuse malheureuse murmura danglar pâissant car il connaissait par une longue expérience la solidité de l'obstacle qu'il rencontrait si soudainement malheureuse reprit Eugénie malheureuse dites-vous monsieur mais non pas en vérité et l'exclamation me paraît tout à fait théâtrale et affectée heureuse au contraire car je vous le demande que me manque-t-il le monde me trouve belle c'est quelque chose pour être accueilli favorablement j'aime les bons accueils moi ils épanouissent les visages et ceux qui m'entourent me paraissent encore moins lait je suis doué de quelque esprit et d'une certaine sensibilité relative qui me permet de tirer de l'existence générale pour la faire entrer dans la mienne ce que j'y trouve de bon comme fait le singe lorsqu'il casse la noix verte pour en tirer ce qu'elle contient je suis riche car vous avez une des belles fortunes de France car je suis votre fille unique et vous n'êes point tenace au degré où le sont les pères de la Porte Saint-Martin et de la gêé qui déshéritent leurs filles parce qu'ell ne veulent pas leur donner de petits enfants d'ailleurs la loi prévoyante vous a ôté le droit de me hérité du moins tout à fait comme elle vous a ôté le pouvoir de me contraindre à épouser monsieur tel ou tel ainsi belle spirituelle ornée de quelques talent comme on dit dans les opéras comiques et riche mais c'est le bonheur cela Monsieur pourquoi donc m'appelez-vous malheureuse Danglars voyant sa fille souriante et fière jusqu'à l'insolence ne put réprimer un mouvement de brutalité qui se trahit par un éclat de voix mais fut le seul sous le regard interrogateur de sa fille en face de ce beau sourcil noir froncé par l'interrogation il se retourna avec prudence et se calma aussitôt donté par la main de faire de la circonspection en effet ma fille répondit-il avec un sourire vous êtes tout ce que vous vous vantez d'être ormis une seule chose ma fille je ne veux pas trop brusquement vous dire laquelle j'aime mieux vous la laisser deviner Eugénie regarda Danglars fort surprise qu'on lui contesta l'un des fleurons de la couronne d'orgueil qu'elle venait de poser si superbement sur sa tête ma fille continua le banquier vous m'avez parfaitement expliqué quels étaient les sentiments qui présidaent aux résolutions d'une fille comme vous quand elle a décidé qu'elle ne se mariera point maintenant c'est à moi de vous dire quels sont les motifs d'un père comme moi quand il a décidé que sa fille se mariera Eugénie s'inclina non pas en fille soumise qui écoute mais en adversaire prêt à discuter qui attend ma fille continua Danglars quand un père demande à sa fille de prendre un époux il a toujours une raison quelconque pour désirer son mariage les uns sont atteints de la manie que vous disiez tout à l'heure c'est-à-dire de se voir revivre dans leur Petitfils je n'ai pas cette faiblesse je commence par vous le dire les joies de la famille me sont à peu près indifférente à moi je puis avouer cela à une fille que je sais assez philosophes pour comprendre cette indifférence et pour ne pas m'en faire un crime à la bonne heure dit Eugénie parlons franc monsieur j'aime cela oh dit Danglars vous voyez que sans partager en thèse générale votre sympathie pour la franchise je m'y soumets quand je crois que la circonstance m'y invite je continuerai donc je vous ai proposé un mari non pas pour vous car en vérité je ne pensais pas le moins du monde à vous en ce moment vous aimez la franchise en voilà j'espère mais parce que j'avais besoin que vous prissiez cet époux le plusut tôt possible pour certaines combinaisons commerciales que je suis en train d'établir en ce moment Eugénie fit un mouvement c'est comme j'ai l'honneur de vous le dire ma fille et il ne faut pas m'en vouloir car c'est vous qui m'y forcez c'est malgré moi vous le comprenez bien que j'entre dans ces explications arithmétiques avec une artiste comme vous qui craint d'entrer dans le cabinet d'un banquier pour y percevoir des impressions ou des sensations désagréables et antipoétiques mais dans ce cabinet de banquier dans lequel cependant vous avez bien voulu entrer avanthier pour me demander les 1000 francs que je vous accorde chaque mois pour vos fantaisies sachez ma chère demoiselle qu'on apprend beaucoup de choses à l'usage même des jeunes personnes qui ne veulent pas se marier on y apprend par exemple et par égard pour votre susceptibilité nerveuse je vous l' prendrai dans ce salon on y apprend que le crédit d'un banquier est sa vie physique et morale que le crédit soutient l'homme comme le souffle anime le corps et Monsieur de Monte Cristo m'a fait un jour là-dessus un discours que je n'ai jamais oublié on y apprend qu'à mesure que le crédit se retire le corps devient cadavre et que cela doit arriver dans fort peu de temps au banquier qui s'honore d'être le père d'une fille si bonne logicienne mais Eugénie au lieu de se courber se redressa sous le cou ruiné dit-elle vous avez trouvé l'expression juste ma fille la bonne expression dit Danglars en fouillant sa poitrine avec ses ongles tout en conservant sur sa rude figure le sourire de l'homme sans cœur mais non sans esprit ruiné c'est cela ah fit Eugénie oui ruiné et bien le voilà donc connu ce secret plein d'horreur comme dit le poète tragique maintenant ma fille apprenez de ma bouche comment ce malheur peut par vous devenir moindre je ne dirai pas pour moi mais pour vous oh s'écria Eugénie vous êtes mauvais physionomiste monsieur si vous vous figurez que c'est pour moi que je déplore la catastrophe que vous m'exposez moi ruiné et que m'importe ne me reste-t-il pas mon talent ne puis-je pas comme la pasta comme la Malibran comme la Grisy me faire ce que vous ne m'eussiez jamais donné quel que fut votre fortune 100 ou 150000 livres de rente que je ne devrais qu'à moi seu et qui au lieu de m'arriver comme m'arrivait ces pauvres 12000 francs que vous me donniez avec des regards rechignés et des paroles de reproche sur ma prodigalité me viendront accompagné d'acclamations de bravoos et de fleurs et quand je n'auraai pas ce talent dont votre sourire me prouve que vous doutez ne me resterait-il pas encore ce furieux amour de l'indépendance qui me tiendra toujours lieu de tous les trésors et qui dominent en moi jusqu'à l'instinct de la conservation non ce n'est pas pour moi que je m'attriste je saurais toujours bien me tirer d'affaire moi mes livres mes crayons mon piano toutes choses qui ne coûtent pas cher et que je pourrais toujours me procurer me resteront toujours vous pensez peut-être que je m'afflige pour madame Danglars détrompez-vous encore ou je me trompe grossièrement où ma mère a pris toutes ses précautions contre la catastrophe qui vous menace et qui passera sans l'atteindre elle s'est mise à l'abri je l'espère et ce n'est pas en veillant sur moi qu'elle a pu se distraire de ses préoccupations de fortune car dieu merci elle m'a laissé toute mon indépendance sous le prétexte que j'aimis ma liberté oh non monsieur depuis mon enfance j'ai vu se passer trop de choses autour de moi je les ai toutes trop bien comprises pour que le malheur fasse sur moi plus d'impression qu'il ne mérite de le faire depuis que je me connais je n'ai été aimé de personne tant pis cela m'a conduite toute naturellement à n'aimer personne tant mieux maintenant vous avez ma profession de foi alors dit Danglars pâle d'un courou qui ne prenait point sa source dans l'amour paternel offensé alors mademoiselle vous persistez à vouloir consommer ma ruine votre ruine moi dit Eugénie consommez votre ruine que voulez-vous dire je ne comprends pas tant mieux cela me laisse un rayon d'espoir écoutez j'écoute dit Eugénie en regardant si fixement son père qu'il fallut à celui-ci un effort pour qu'il ne baissât point les yeux sous le regard puissant de la jeune fille monsieur Cavalcanti continua Danglars vous épouse et en vous épousant vous apporte 3 millions de dott qu'il place chez moi ah fort bien fit avec un souverain mépris Eugénie tout en lissant ses gants l'un sur l'autre vous pensez que je vous ferai tort de ces 3 millions dit danglar pas du tout ces 3 millions sont destinés à en produire au moins 10 j'ai obtenu avec un banquier mon confrère la concession d'un chemin de fer seule industrie qui de nos jours présente ses chances fabuleuses de succès immédiat qu'autrefois l'eau appliqua pour les bons parisiens ces éternels Badeau de la spéculation à un Mississippi fantastique par mon calcul on doit posséder un millionième de rail comme on possédait autrefois un de terre en friche sur les bords de l'ohao c'est un placement hypothécaire ce qui est un progrès comme vous voyez puisqu'on aura au moins 10 15 20 100 livres de fer en échange de son argent et bien je dois d'ici à 8 jours déposer pour mon compte 4 millions ces 4 millions je vous le dis en produiront 10 ou 12 mais pendant cette visite que je vous ai faite avant-hier monsieur et dont vous voulez bien vous souvenir reprit Eugénie je vous ai vu encaisser c'est le terme n'est-ce pas 5 millions et demi vous m'avez même montrer la chose en deux bons sur le trésor et vous vous étonniez qu'un papier ayant une si grande valeur n'éblouit pas mes yeux comme ferait un éclair oui mais ces 5 millions et demi ne sont point à moi et sont seulement une preuve de la confiance que l'on a en moi mon titre de banquier populaire m'a valu la confiance des hôpitaux et les 5 millions et demi sont aux hôpitaux dans tout autre temps je n'hésiterai pas à m'en servir mais aujourd'hui l'on sait les grandes pertes que j'ai fait et comme je vous l'ai dit le crédit commence à se retirer de moi d'un moment à l'autre l'administration peut réclamer le dépôt et si je l'ai employé à autre chose je suis forcé de faire une banquroute honteuse je ne méprise pas les banqueroutes croyez-le bien mais les banqurotes qui enrichissent et non celles qui ruinent ou que vous épousiez monsieur Cavalcanti que je touche les 3 millions de la dote ou même que l'on croit que je vais les toucher mon crédit sera fermie et ma fortune qui depuis un mois ou deux s'est engouffré dans des abîmes creusés sous mes pas par une fatalité inconcevable se rétablit me comprenez-vous parfaitement vous me mettez en gage pour 3 millions n'est-ce pas plus la somme est forte plus elle est flatteuse elle vous donne une idée de votre valeur merci un dernier mot monsieur me promettez-vous de vous servir tant que vous le voudrez du chiffre de cette dote que doit apporter monsieur Cavalcanti mais de ne pas toucher à la somme ceci n'est point une affaire d'égoïsme c'est une affaire de délicatesse je veux bien servir à réédifier votre fortune mais je ne veux pas être votre complice dans la ruine des autres mais puisque je vous dis s'écria Danglars qu'avec ces TR millions croyez-vous vous tir d'affaires monsieur sans avoir besoin de toucher à ces 3 millions je l'espère mais à condition toujours que le mariage en se faisant consolidera mon crédit pourrez-vous payer à Monsieur Cavalcanti les 500000 Francs que vous me donnez pour mon contrat en revenant de la mairie il les touchera bien comment bien que voulez-vous dire je veux dire qu'en me demandant ma signature n'est-ce pas vous me laissez absolument libre de ma personne absolument alors bien comme je vous disais monsieur je suis prête à épouser monsieur Cavalcanti mais quels sont vos projets ah c'est mon secret où serait ma supériorité sur vous si ayant le vôtre je vous liverai le mien Danglars se mordit les lèvres ainsi dit-il vous êtes prêt à faire les quelques visite officielles qui sont absolument indispensables oui répondit Eugénie et a signé le contrat dans 3 jours oui alors à mon tour c'est moi qui vous dis bien et danglar prit la main de sa fille et la serra entre les siennes mais chose extraordinaire pendant ce serment deain le père n'osa pas dire merci mon enfant la fille n'ut pas un sourire pour son père la conférence est finie demanda Eugénie en se levant Danglars fit signe de la tête qu'il n'avait plus rien à dire 5 minutes après le piano retentissait sous les doigts de Mademoiselle d'armillly et Mademoiselle Danglars chantait la malédiction de brabancio sur Desdemona à la fin du morceau Étienne entra et annonça à Eugénie que les chevaux étaient à la voiture et que la baronne l'attendait pour faire ses visites nous avons vu les deux femmes passer chez Villefort d'O sortir pour continuer leur course

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