Fauchée par une voiture à 28 ans, Pauline Déroulède : Triple championne de France de tennis fauteuil

le 27 octobre était probablement une journée parfaitement normale pour toi mais pour Pauline doued c'est le jour où sa vie a basculé à ce moment-là Pauline elle a 28 ans elle bosse dans l'audiovisuel et elle est prof de tennis à côté elle est sur son scooter avec sa copine à Paris et elle s'arrête devant un fleuriste pour aller acheter des fleurs Pauline reste sur son scooter elle est sur le trottoir et à ce moment-là et là c'est le choc je perds connaissance et je me retrouve l'instant d'après projeter à quelques mètres par terre et là tout de suite je me dis ok c'est c'est un attentat surtout que je savais que je n'étais pas en circulation j'étais est bien garé sur un trottoir donc un endroit où tu es censé être en sécurité très vite elle se rend compte de la gravité de l'événement elle vient de se faire percuter par une voiture et là en fait je comprends que bah passe quelque chose de grave notamment vers le bas de mon corps il y a des gens qui savent faire autour de moi et je vois malheureusement tout de suite que j'ai perdu ma jambe celle que j'étais avant elle va disparaître le conducteur de celle-ci a plus de 90 ans et a confondu l'accélérateur et la de frein Pauline va avoir plusieurs opérations très lourde tu débarques dans un monde totalement inconnu et je ne sais pas pourquoi pour me protéger sûrement mais j'étais persuadé qu'on pouvait me recoller ma jambe et c'est la première question que j'ai posé en arrivant à l'hôpital un médecin avant de partir au bloc et malheureusement il a tout de suite essuyer cet espoir en disant non non ça va nozel ça ça va pas être possible je pars pour ce premier bloc opératoire en sachant que je ne vais pas avoir la jambe recoller et quand elle se réveille elle dit cette phrase vous inquiétez pas je vais faire les Jeux paralympiques de Paris en 2024 j'ai posé à ce moment-là l'objectif très ambitieux qui allait être mon fil conducteur pour pour les jours les semaines et les mois à venir et donc le sport ça va être le meilleur outil de reconstruction pour moi et peut-être au plus haut niveau si j'arrive à participer à ces jeux de Paris c'est ainsi qu' a commencé la longue reconstruction et la carrière de joueuse professionnel de tennis en fauteuil de Pauline doulen dans cet épisode très touchant marquant presque cru à certain moment Pauline va raconter son accident bien sûr mais aussi comment est-ce qu'elle s'est relevé et comment est-ce qu'elle en a fait un combat puisqueaujourd'hui Pauline cherche à faire adopter un projet de loi pour interdire ou en tout cas prévenir les personnes trop âgées qui ne sont plus en mesure de conduire de pouvoir prendre le volant à côté de l'accident de Pauline il y a forcément une question sociale sociétale de savoir à quel point on peut laisser les personnes âgées prendre le volant c'est un débat sensible ensemble et on a essayé de le prendre avec beaucoup de bienveillance de tact et d'intelligence j'espère que ça vous plaira d'ailleurs pour son combat pauline est accompagné depuis plusieurs années par son partenaire financier aussi qui est continental vous les connaissez sûrement c'est la marque de pneumatique et ils sont particulièrement engagés dans la sécurité routière et ont choisi de s'associer avec Pauline dans ses combats liés à la sécurité et aussi dans un but commun de réduire le nombre d'accidents aujourd'hui en France je merci car c'est grâce à eux que cette vidéo est possible et que j'ai pu rencontrer Pauline voilà j'aime bien quand les collaborations elles font du sens et je leur dis bravo je t'encourage vraiment à suivre d'ailleurs Pauline sur les réseaux car elle partage du contenu super inspirant et j'espère que cette interview te plaira d'ailleurs c'est le petit instant promotion si tu ne t'es toujours pas abonné à la chaîne sache que s'abonné peut nous être très utile car c'est en montrant le nombre d'abonnés qu'on arrive à convaincre des invités et des marques de travailler avec nous donc c'est vraiment juste un clic qui nous donne un gros coup de pouce aujourd'hui extraterrien c'est six personnes et on te remercie tous chaleureusement enfin si tu veux voir les backstage du média et du podcast ou tout simplement que tu aimes bien aussi les forms cours on te recommande d'aller sur Instagram le compte c'est extraterrien.podcast je te mets le nom juste ici allez fini pour cet instant promo et je te laisse dans ce super épisode avec Pauline doued et ben salut Pauline salut comment vas-tu très très bien ravi d'être là avec toi on est bien dans salon éout ouais exactement on est un super un super salon magnifique là c'est chez cherp aujourd'hui je suis vraiment ravi d'être là et très touché comme je te le disais en 5 ans j'ai pas interviewé de tennisman donc aujourd'hui je c'est un peu ma madeleine de prou et je suis particulièrement ému de le faire avec toi parce que selon moi tu es la joueuse qui met le plus de sens dans ce qu'elle fait et dans ce qu'elle dit euh et parfois c'est un peu oublié dans le tennis je trouve dans le sport de haut niveau tout court parfois on est on est dans une machine à laver et et c'est vrai qu'on peut traverser des moments difficiles où on cherche du sens je pense que c'est important d'en mettre dans tout ce qu'on fait dans la vie audelà du sport même comme tu dis exactement bon ben pour terminer cette intro on est on s'est rencontré gr à continental on va parler effectivement un peu de ton partenariat de tes engagements et du sens que toi tu mets dans tout ça mais avant j'ai posé plus de 300 fois la question 300 invités n'ont pas pu y manquer euh c'est la question traditionnelle du podcast à savoir quel est ton premier souvenir de sport écoute là comme ça spontanément euh je pense que ça remonte moi je fais du sport depuis toujours mais je pense que là ça remonte aux années collège où euh en 6e on finissait plutôt tôt encore on avait un enfle Duan plutôt cool et je jouais beaucoup au jeu de la PA au Jeu de Paume euh contre la la paroie du de l'immeuble du collège et je faisais des parties sans fin avec que des garçons j'étais toujours avec des garçon et c'est vrai que déjà j'aimais le côté balle de tennis bon là c'était de la paaue mais voilà et compétition moi je je me souviens vraiment de voilà on faisait des parties on enchaînnait on faisait des tournois et je jouais je jouais au Jeu de Paume pendant des heures après après les cours et c'est vrai que déjà ça ça me plaisait pas mal quoi c'est esprit de compette où est-ce qu'on joue au jeu de pomme je franchement j'ai aucune idée c'est nous c'était vraiment à l'ancienne on avait une balle en mousse un peu dur et on tapait contre le mur avec des délimitations qu'on avait qu'on avait défin à l'avance et et voilà quoi c'était c'était intense ok tu as mentionné que des garçons tu l'as précisé pourquoi tu avais envie de le préciser parce que j'ai vraiment toujours été entouré de garçons surtout quand je faisais du sport moi j'ai tout de suite aimé le sport très jeune donc pendant les récréations je joue au foot avec les garçons parfois j'étais mise sur le côté donc il me mettait comme goal mais très vite j'ai j'ai dû marquer mon territoire peut-être plus qu'un garçon pour leur dire que j'étais plutôt du poste attaquante et et c'est vrai que j'ai dû voilà j'ai dû faire mes armes entouré de de de de ces garçons qui voilà étaient peut-être tournés plus vers le sport que que les filles à cet âge-là et moi ça m ça m'a appris à à m'imposer dans un milieu masculin et aussi à à alimenter je dirais déjà cet esprit de compétition tu vois moi je débarquais pareil quand j'étais plus jeune dans les parcs avec ma raquette de pingpong et j'arrivais sur la table il avvec que des mecs et je disais rien et en fait mon objectif c'était de tous les battre ça marchait plutôt bien j'ai fait beaucoup de beaucoup d'années de tennis de table dans les parcs des heures et des heures et c'est vrai que j'ai ce souvenir d'être vraiment tout le temps entouré de de garçons je me sentais déjà différente à vouloir pousser gagner et et peut-être que voilà les les à l'époque c'était les garçons qui qui qui se ressemblaient qui me ressemblaient le plus là-dessus en tout cas ok eu comment réagissent les parents à ça tu vois moi j'ai mon mon 2ème il a il a 4 ans et j'essaie tu vois de de lui faire avoir une éducation pas trop genrée tu vois malgré la société tu vois et et j'essaie beaucoup beaucoup de l'accompagner justement pour que il puisse faire participer les les filles ses copines dans ses jeux qu'il aille lui dans les jeux de ses copines eu il reste intéressé par les camions les avions et et et à vouloir courir partout euh comment il réagissait toi tes PARENTS tu vois ça peut ça peut inquiéter non des fois c'est vrai que bah voilà c'est c'est une autre époque en fait je pense qu'aujourd'hui les temps ont changé effectivement tu parles de de de de genre et il y a beaucoup moins de les limites sont beaucoup plus sont moins définies et je trouve ça bien parce que ça ça s'ouvre il y a des sports qui étaient jusqu'à longtemps réservé aux garçons je pense à la boxe aujourd'hui dire une fille qui fait de la boxe c'est pas du tout hors du commun et tant mieux moi à l'époque voilà mes parents ils savaient que j'étais un petit garçon manqué que j'étais à fond dans le sport que je traînînais beaucoup avec des garçon euh je pense qu'il me voyait déjà différente c'était pas pour déplaire à mon papa qui était déjà un mordu de sport qui m'a donné cette culture sportive qui acheté l'équipe tous les jours et et que je lisais en douce dès que j'ai pu commencer à lire donc voilà les matchs qu'on garda ensemble c'est pareil c'est c'est j'ai baigné dans cette culture là dans ce goût là pour le sport et et et et je dirais qu'il a entretenu ça mes parents il ils ont toujours accompagné cette cette ce goût pour le sport jusqu'au jusqu'à ce que je je je demande à faire du sport étude et là par contre il y a eu un petit bémol notamment de la part de ma maman qui elle av fait des grandes écoles de commerce et qui doutait un petit peu de de la formation sport étude à l'époque c'était pas aussi bien fait que qu'aujourd'hui je pense euh et moi j'étais pas une très bonne élève donc elle avait peur que en fait je fasse que du sport et que j'étudies pas tu vois et et donc ça beau est beaucoup dans ce CASL quandême ouais ouais bah je je pense qu'elle a raison en vrai je je voilà je pense que j'aurais voulu simplement m'entraîner d'abord j'ai failli faire sport étude basket puis tennis en tout cas c'est ce que je voulais faire mais ça c'est pas fait en tout cas voilà j'ai toujours fait énormément de sport ils m'ont accompagné là-dedans et et et c'était plutôt plutôt sympa de partager ça avec avec mon environnement familial de toute façon ok je suis curieux de savoir toi en tant que parent aujourd'hui tu vois euh d'ailleurs je je suis curieux de savoir tu te définis comme mère ah bah bien sûr moi je suis je suis maman j'ai je suis maman d'une petite fille qui s'appelle Ava et qui a 20 mois et je j'essaie déjà de lui donner le goût le goût du sport c'est vrai qu'elle a été très tôt sur les les bords de cours euh euh voilà à m'encourager euh bien sûr je Seris heureuse si elle fait du tennis mais franchement si elle fait du sport ça sera vraiment réussi pour moi parce que j'ai envie qu'elle connaisse les joies du sport peu importe lequel finalement compte ou ouais bien sûr et le le goût un peu du dépassement ou certaines ouais bien sûr je pense que c'est ça après ça vient avec le caractère et on peut l'insuffler mais c'est quand même je pense assez iné la volonté de voilà de se mettre dans dans une situation de compétition et d'entretenir ça euh j'espère qu'elle aura le le goût de la compète après à partir du moment où moi je je je vois qu'elle s'épanouit dans ce qu'elle fait honnêtement ça ça m'ira très bien j'ai pas du tout envie que mon enfant me ressemble tu vois je pense que il faut faut les laisser vivre et j'espère juste qu'elle connaîtra les Jois du sport parce que moi je je pour l'avoir pour les les connaître encore je je pense que c'est tellement important dans la vie d'avoir le sport dans sa vie peu importe le statut qu'il a au niveau loisir c'est c'est c'est hyper bon quoi donc voilà c'est tout ce que je souhaite à ma fille finalement ok à quel âge le le tennis et la compétition ça rentre dans ta vie en fait ça rentre assez tard dans ma vie le tennis j'ai commencé à 7 ans parce que je faisais beaucoup de sport et c'est vrai que le tennis s venu un peu sur le tard j'aimais beaucoup ça mais je sais pas pourquoi j'ai mis du temps à voilà prendre des cours et cetera et et en fait j'ai j'ai fait de la compétition mais pas pas si longtemps que ça parce que j'ai j'ai vite passé un diplôme permettant de donner des cours de tennis à des enfants à à l'époque ça s'appelait le diplôme d'initiateur c'est CQP aujourd'hui ouais donc ça a été mon premier boulot plutôt que de faire du babyitting tu vois à 15 ans j'ai j'ai passé ce diplôme et et donc je sui de passer de l'autre côté à voilà dans la transmission donc forcément toi qui a fait des tournois tu sais que ça demande beaucoup de temps beaucoup d'investissement et et donc je pouvais pas tout faire et c'est vrai que ça s'est fait comme ça mais j'ai toujours gardé un en tout cas tenu à garder un bon niveau voilà de de seconde série à peu près et c'est vrai que moi en fait ça ça me plaisait de de d'être dans la transmission auprès des enfants d'avoir cette mission là et justement parce que c'était l'école de tennis donc c'est pas l'école de la compétition que les enfants auxquel j'enseignis le tennis mais de de de déceler des des des gamins qui sortaient du lot et qui justement avait envie de faire la compétition et ça ça me plaisait parce que du coup derrière on voilà on les réorientait on les suivait on suivait ce qu'il faisait en tournoi et et ça c'était plutôt sympa donc voilà moi c'est un parcours assez atypique parce que quand j'ai j'ai compris que j'allais pas faire sport étude que j'allais finalement plus avoir le temps de faire des tournois euh bah j'ai biturqué en me disant ok je vais garder un très bon niveau de tennis mais je vais l'enseigner euh à côté de de ce que je vais faire comme métier parce que ça ça a jamais été mon métier principal je j'ai vite travailler dans le domaine audiovisuel euh mais voilà mais sinon j'ai j'ai fait beaucoup de sport beaucoup de basket d'athlétisme natation tennis de table j'ai franchement à part la gymnastique où vraiment vraiment je suis nul c'est vrai que c'est c'est ma mère qui le disait n'importe quel sport auquel je touchais c'est je réussissais dedans donc c'était vraiment mon truc quoi ok euh tu connais les intelligences multiples non c'est un c'est c'est une théorie qui dit qu'on a 10 intelligences et parmi parmi les 10 il y a l'intelligence corporelle grande et l'intelligence corporelle fine l'intelligence corporelle grande c'est effectivement tous les sports et on se rend compte de plus en plus que il y a beaucoup de de gens doués effectivement dans un sport et qui peuvent assez facilement le transposer dans d'autres au niveau de la coordination au niveau de de leur rapport au corps dans dans l'espace donc ça ça coroBore ça coroBore beaucoup ça se retrouve pas partout tu voisp typiquement certains sports un peu qui demandent moins d'agilité comme je sais pas la course à pied euh là on la qualité est moins transposable dans un sport où tu bouges à 360° ton corps tu utilises vraiment toutes les articulations de ton corps là on le voit on le voit beaucoup et le tennis c'est c'est le cas ça se tient ouais h hyper intéressant euh tu du coup tu bosses dans l'audiovisuel tu gardes le tennis à côté de à côté de toi dans ta vie euh à quoi elle ressemble Pauline quand elle a 25 27 ans super heureuse dans sa vie je poste énormément en télé donc moi je j'ai fait j'été chargé de casting puis assistante Réal sur des émissions de divertissement comme The Voice pour pas pas pas la citer et c'est vrai que voilà j'ai une famille dans ce milieu qui me plaît une bande de copains je fais la fête parce que j'aime beaucoup faire la fête c'est int c'est on bosse dur on fait la fête dur aussi dur c'est épuisant on dort pas beaucoup mais moi j'aimais voilà j'avais déjà une vie à 1 àure mais toujours énormément de sport dans ma vie donc soit du tennis soit sur le tard je me suis mis au CrossFit parce que ça ça voilà ça m'a permis cette discipline m'a permis de de bah il y avait à la fois du cardio de la force l'altérophilie que j'ai découvert sur le tard du coup et ça m'a beaucoup plu tout de suite et surtout ça a correspondait le CrossFit au au au je dirais au format de de ma vie puisque c'est le on sait que le CrossFit c'est des des des parcours très courts mais très intenses et du coup ça permet de de de dépenser dans un temps bah imparti et et voilà de d'être d'être bien donc moi ça m' arrivrivéit de commencer très tôt à 7h d'être à la salle de faire ma journée et voilà et ou inversement d'aller à la salle tard le soir après le boulot mais en tout cas j'avais forcément 1 heure 1 he et dem de de sport par jour parce que ça a toujours été une drogue moi j'avais besoin sinon je me sentais pas bien même en vacances je me faisais mon mon mon ma petite séance enfin vraiment mordue mordue totale quoi fol non mais je m'y reconnais je m'y reconnais très bien moi si j'ai pas eu ma mon heure et demi de sport je dors pas le soir donc ouais c'est ça bah oui il faut qu' se fatigue en fait donc sinon sinon on est malheureux ouais exactement et c'est je t'entendais parler tout à l'heure parler de l'éducation de tes enfants nourrir ses enfants c'est aussi les épuiser tu vois des fois moi je sais que mes parents ils disaient non mais épuiser épuisons-le ça lui rend service en fait tu vois donc totalement donc je je reconnais très bien h je je je je je suis un peu obligé de parler de ce momentl tu vois aux auditeurs et aux auditrices qui te connaissent pas ça fait partie de ta vie et je pense que il y a une deuxième partie qu'on va aborder qui va être ultra intéressante euh est-ce que tu peux raconter ce qui se passe le 27 octobre 2018 ben le 27 octobre 2018 effectivement je suis une fille très épanouie donc comme comme je le disais dans ma vie beaucoup de sport beaucoup de travail euh je suis amoureuse avec ma copine Tifen et euh et donc c'est une journée ordinaire où on a fait notre sport toutes les deux de notre côté le matin on on se rejoint pour déjeuner on voit des copines et c'est marrant parce qu'avec leur cul je me souviens de cette journée parce qu'on avait beaucoup ri avec ces amis tu vois encore une fois un moment convivial avec des potes on rigole c'est un weekend c'est un weekend c'est un samedi et euh il fait beau et et on est on est on est on est juste heureuse et en fait on peut c'est là où tu te dis que tu peux passer des du rire au larmes en un instant et réciproquement aussi mais ce jour-là c'est ce qui s'est passé je je j'ai je me je on devait on avait un dîner important le soir puisqu'elle me présentait à à son frère et donc comme tout dîner qui se doit on vient pas les mains ves donc on devait acheter des fleurs et on a décidé de s'arrêter à à un fleurrialon de chez nous et moi je je l'ai attendu sur le trottoir j'ai j'ai je me suis garé j'étais en scooter je me suis garé et je lui ai dit vas-y pour aller plus vite parce que dans ma vie dans cette vie que j'avais benah tout allait vite tout devait aller vite et donc là encore pour aller pour aller vite je je je pense en tout cas que on va gagner du temps et qu'elle va elle va aller elle va descendre choisir des fleurs sans moi et je l'attends donc je suis assise sur mon scout il y a la bqu qui est mise et ça devait durer 2 minutes et à un moment donné je je perd Tifen de vue et et là c'est le c'est le choc quand j'apprendrai plus tard les circonstances de ce qui se passe mais là je je perds connaissance et je meve trouve l'instant d'après projeté à à quelques mètres par terre et et là tout de suite je me dis ok c'est c'est un attentat j'ai il s'est passé quelque chose de grave parce que malheureusement aujourd'hui c'est dans l'esprit commun on pense tout de suite à à ce genre de drame surtout que je savais que je n'étais pas en circulation j'étais bien garé sur un trottoir donc un endroit où tu es censé être en sécurité et là en fait je comprends que bah c'est quelque chose il se passe quelque chose de grave notamment vers le bas de mon corps il y a des gens qui s' faire autour de moi et et je vois malheureusement tout de suite que j'ai perdu ma jambe donc là c'est c'est un moment particulier parce que à la fois tu es partagé tues envie tu respires voilà moi je je me suis touché le visage voilà j'avais du sang mais mais j'étais enve je respirais à la fois je comprends que là j'ai été abîmé dans ma chair et que celle que j'étais avant elle va disparaître elle va rester là par terre et que il va falloir que je me relève mais il y aura ce que je dis souvent une Poline d'après et évidemment beaucoup de chagrin à ce moment-là tu tu réalises tout de suite moi j'ai été consciente tout le long donc à la fois c'est c'est c'est bien à la fois ça fait ça fait des séqueles après parce que voilà on revit le voilà le ce traumatisme et euh j'ai été tout de suite emmené à l'hôpital militaire de Persie alors pourquoi l'hôpital militaire parce que c'est ce qu'on m'a dit hein ce que j'avais en l'occurrence une jambe arrachée c'est une blessure de guerre et eux c'est les meilleurs là-bas euh pour soigner ce genre de blessure un gros centre de transfusion sanguine donc j'ai atterri là-bas et moi dans ces cas-là moi je faut savoir que je pense que je faisais partie de ceux qui qui qui pensent que ça n'arrive qu'aux autres j'avais peur de tout j'avais peur de l'hôpital du sang j'ai toujours été privilégié jamais d'accident dans ma vie et c'est vrai que là tu tu tu tu débarques dans un monde totalement inconnu et je ne sais pas pourquoi pour me protéger sûrement mais je j'étais persuadé qu'on pouvait me recoller ma jambe et c'est la première question que j'ai posé en arrivant à l'hôpital un médecin avant de partir bloc et malheureusement il a tout de suite essuyé cet espoir en disant non non ça va nozel ça ça va pas être possible donc là ben je je pars pour ce premier bloc opératoire en sachant que je ne vais pas avoir la jambe recoller et voilà là après vous moi je me suis laissé totalement porter je me je me suis réveillé quelques heures après en salle de réveil et je me souviens bon évidemment très très shooté hein on vous donne beaucoup de mdoc pour pas pour pas lier à la douleur et et voilà donc j'étais complètement abruti mais du coup comme sur un nuage je je vois des têtes familières autour de moi en salle de réveil ma copine mon père mes frères mes frères et sœurs et je suis heureuse de les voir je suis heureuse d'être en vie et je les vois hyper inquiet forcément je je je je savais qu' il se demandaiit sûrement si j'allais être encore la même et bah un petit peu pour détendre l'atmosphère et aussi me faire une promesse à moi-même parce que je je pense qu'à ce moment-là je saisis l'importance de me fixer un objectif très fort euh parce que j'ai toujours fonctionné avec des objectifs et donc je leur dis vous inquiétez pas je vais faire les Jeux paralympiques de Paris en 2024 et donc là tout de suite il y a eu un tout le monde a soufflé en mode c'est bon c'est toujours peeline et et quelque part j'ai posé j'ai posé à ce moment-là l'objectif très ambicieux qui allait être mon fil conducteur pour pour les jours les semaines et les mois à venir parce que j'ai c'est comme si à ce moment-là j'identifie tout de suite que bah voilà on m'a touché dans mon moteur mon corps euh et moi un de mes moteurs c'est le sport et donc le sport ça va être le meilleur outil de reconstruction pour moi et peut-être au plus haut niveau si j'arrive à à participer à ces jeux de paris moi j'étais déjà très Fiè de de de d'en être en tant que spectatrice en tant que française parisienne d'accueillir les jeux et là je pense qu'il y a eu un switch dans ma tête où je me suis ok bah peut-être que je vais pouvoir en être actrice avec ce nouvel handicap donc voilà c'est un truc inexplicable ça va très vite les connexions se font rapidement et et donc je je je je je fais cette promesse à à mes proches et à moi-même en salle de réveil ce ce même jour quelques heures après l'accident finalement ok c'est fou un peu cette connexion cérébrale qui se passe ouais c'est inexplicable mais je pense que ça vient du fait que mes années de sport à me connaître moi-même moi je j'était quand même la fille à tu vois je parlais de CrossFit à à aimer ça à finir par terre les les les bras en croix a pu sentir son son cœur tellement il bat fort mais a aimé ça quoi et profondément et je pense qu'à ce moment-là quand je comprend ce qui m'arrive je suis tellement triste c'est c'est tellement dur presque insurmontable que je me dis bah je vais je vais essayer de faire ce qui ce qui va me tenir en vie ce qui va me faire survivre c'est du sport et et et du sport au plus haut niveau avec un un objectif de de de compétition ultime puisque on parle des jeux évidemment c'est un Paris fou parce qu'à ce momentl je suis sur mon lit d'hôpital j'ai j'ai une jambe en moins je ne sais même pas ce que c'est une prothèse j'appelle ça une attel je ne sais pas comment je vais remarcher si physiquement je vais et surtout je ne sais pas dans quel sport faut bien faut bien comprendre que moi là c'était je veux faire les jeux je sais ni comment ni avec qui ni enfin voilà c'est c'est flou quoi c'est l'objectif qui m'a séduit ouais en tout cas ça ça donne beaucoup d'espoir tu vois je pense à des personnes qui qui pour avoir rcontré en tout cas beaucoup d'athlètes tu vois qui font les Jeux Paralympique souvent ça part d'un accident quand même il y en a je crois que c'est presque une majorité et et il y a effectivement ce ce toujours ce rêve un petit peu fou et de pas toujours savoir dans quel sport ça va être mais ça va l'être tu vois et euh c'était avec Mathieu Thomas où je sais que lui il a cherché le badminton parce queil avait vu que que il y avait plus d'opportunités que c'était plus facile mathématiquement je sais que j'ai vu Alexi en quincan lui c'était il a testé plein plein plein de sport et puis bon il il s'est rendu compte que c'était vélo et natation plus course à pied bon bah tiens triathlon il y a un petit côté opportuniste que je trouve qui donne beaucoup de beaucoup d'espoir en fait dans ce tyaction ou comme tu dis c'est un calcul parce qu'en fait il y a dans le dans le par sport il y a des sous-catégories d'hicap et parfois un handicap par exemple comme le le le mien et et même celui de d'Alexis que je connais bien peut être un avantage parce que c'est un c'est un handicap qui est moins contraignant qu'une paraplégie et cetera enfin voilà il y a a des niveau d'handicap et et c'est vrai qu'en fonction de ton handicap c'est bien de choisir le bon sport dans lequel tu peux être le plus performant euh Alexis ça serait dommage qu'il fasse par exemple du du du volet assis parce que il a des capacités physiques exceptionnelles et qu'il faut les exploiter et donc par exemple son sport le triathlon c'est le Paratriathlon c'est c'est bah c'est c'est idéal parce que parce que il peut être hypra performant à la fois dans l'eau sur un vélo et et et et en course à pied donc voilà moi c'est vrai que d'ailleurs j'avais pensé au parat triatlou parce que cé un sport que je voulais pratiquer juste avant mon accident je me tu vois je me suis ok j'ai fait du j'ai fait tous les sports de la terre j'ai fait du je fais du Crossfit comment je peux exploiter ce c'est cette préparation physique que je fais au CrossFit dans quelle discipline et je m'étais dit ah le triathlon ça ça me tente il y a quand même trois sports en une discipline et donc j'avais en tête ça sauf que bon j'avance pas trop rapidement mais ça s'est pas passé comme ça exactement ok euh à quel moment combien de temps après tu as su ce qui la source de l'accident assez rapidement en fait j'ai demandé et et c'était pas très clair au début et mais en fait on a viteess que il s'agissait en réalité d'un d'un monsieur très âgé qui avait perdu le contrôle de sa voiture en fait tout simplement et qui était du coup monté sur le trottoir et qu'on a été trois victimes à cette fait fauché euh donc c'est c'était inv vraisemblable et je me souviens quand j'ai j'ai su ça tout de suite le premier truc que j'ai dit c'est qu'est-ce que c'est bête quoi quel Gachie pour pour tout ce monde là en fait pour pour nous pour lui euh c'est c'est ça ça aurait pu tellement être évité si une seule personne avait arrêté de conduire et c'est vrai que tout de suite cet accident que j'ai eu en plein Paris il a été médiatisé parce que voilà heureusement ça n'arrive pas tous les jours et c'était un vraiment un grave accident qui impliquait beaucoup de monde il y avait l'armée il y avait beaucoup de secours et donc ça a relancé finalement sur sur le ouais ça ça a relancé le le le le débat des seigneurs au volant puisqu'il s'agissait d'une personne âgée de 90 ans et euh et et et c'est vrai que moi je me suis posé vraiment cette question j'avais déjà eu affaire moi-même dans ma famille à à cette problématique où ma mère avait peur de de me laisser dans la voiture de mon grand-père et que le seul moyen qu'elle avait trouvé c'était de nous interdire de monter dans sa voiture parce que on arrivait pas à le faire arrêter ok donc j'avais déjà été confronté à ce problème mais là là voilà c'est c'est vrai qu'à ce momentl dans cet accident je me dis mais waouh c'est il faut faire quelque chose c'est dingue que dans notre pays en France on nous sensibilise sur le portable au volant sur l'alcool au volant sur les stupes au volant sur tout en fait on est hyper investi quand même sur les questions de sécurité routière mais on commence pas par le par la base en fait si une personne normalement constituée est-ce qu'elle a tous ses réflexes est-ce qu'elle a toutes ses aptitudes ses capacités physique cognitive sensorielle pour conduire et c'est comme ça ça que ce combat de sécurité routière a a démarré j'ai rencontré des personnalité politique à l'époque c'était le ministre de l'Intérieur Christophe cassaner et ça m'a ouvert des portes sur la la les les les personnes qui travaill pour la sécurité routière le le milieu politique finalement que je ne connaissais absolument pas et voilà moi le monde politique c'était toujours assez flou pour moi avant à part faire mon devoir de citoyen en votant clairement je m'intéressais pas trop du tout et et là en fait j'ai réalisé que c'était une question quand même c'était un combat politique parce que les décisions il c'est c'est au niveau de du du des politiques qu'on peut les prendre et donc il faut convaincre des gens et c'est vrai que ce long combat a démarré à ce moment-là ok qui dit combat dit colère bien sûr la colère c'est un moteur inoui qui nous fait faire des choses incroyables et et et parfois ça nous sauve mais à un moment donné il faut que qu' la colère elle redescende parce que ça peut ça peut vous ronger de l'intérieur moi la colère elle m'a fait aller très très vite j'ai remarché au bout de 4 mois j'ai j'ai j'ai repris tous les muscles que j'avais perdu assez vite et je suis sorti au bout de 8 mois de l'hôpital et parallèlement à ça j'ai j'ai j'ai mené à bien le projet de faire les jeux en participant à un programme de détection qui s'appelle la relève où j'ai rencontrer la Fédération Française de Tennis qui qui a réussi à me convaincre de me mettre au tennis parce que on pourrait y revenir mais c'était pas c'était pas gagné et c'est vrai que la colère elle m'a fait faire des des choses exceptionnelles mais il y a un moment donné euh il a fallu que cette colère elle redescende parce que parce que parfois ça peut faire trop de mal et et et et il faut retrouver de la paix ok elle est dirigée contre qui du coup la colère moi elle a été longtemps dirig dirigée euh bah contre la vie l'ironie du sort tu vois tu te refais le film de de cet accident si j' je m'étais pas arrêté fleuriste euh si j'étais passé euh euh à droite à gauche si je m'étais arrêté au feu rouge non pas que je sois passé au feu vert mais voilà s'il y avait un feu qui avait qui était passé rouge au lieu de vert à 2 minutes près en fait à 2 m près ça se joue euh donc tu te dis tu dis mais cette vie là c'est c'est quoi ce ce cette destinée là qui m'attendait et puis envers cette personne ce conducteur qui qui a pris sa voiture alors qu'il était plus capable de conduire il y a énormément de colère euh qui est euh euh exacerbé aussi par par tout le parcours judiciaire qui protège évidemment les deux parties donc moi j'ai j'ai jamais eu de contact avec ce monsieur avant de de le demander au juge d'instruction j'avais besoin d'avoir un échange avec cet homme j'avais besoin de comprendre j'avais besoin de savoir à qui j'avais affaire j'avais besoin de mettre un visage sur les cauchemars que je faisais et ça a pu se faire dans le cas de ce qu'on appelle la la justice restaurative c'est une médiation qui permet de que les deux parties se rencontrent euh dans un cadre neutre euh sans que rien ne soit retenu l'un contre l'autre et ça a été il y a eu un avant et un après ça s'est fait juste en sortie de confinement euh donc donc ouais l'été 2020 et euh et ça a été ça a été un moment hyper fort euh j'ai beaucp voilà j'ai pu échanger avec cet homme sa femme aussi qui était dans la voiture avec lui et j'ai pu voir bah les dégâts les dégâts de de de de qu ce monsieur était anéanti euh victime de lui-même ce ce monsieur était totalement conscient qu'il n'était plus capable de conduire et repoussait maines et mains de fois l'arrêt de la conduite mais même en prenant toutes les précautions du monde bah ça ça n'a pas suffi et surtout c'est une phrase qui a raésonné longtemps en moi c'est c'est la sienne il m'a dit s'il y avait une loi je l'aurais respecté vous savez nous les personnes âgées on respecte les lois et c'est vrai que c'est c'est c'est marquant c'est ouis c'est c'est très fort à ce moment-là vous avez ouais votre bourreau enfin celui qui vous a pris votre jambe qui vous dit droit dans les yeux qui que c'est un assassin un moment donné moi c'est moi qui lui ai dit mais non je suis pas morte et ça aurait c'est quelqu'un qui aurait pu être mon grand père donc bah il y a une certaine empathie euh et moi j'ai compris que bah ce monsieur encore une fois il a été victime de lui-même que il a une fin de vie extrêmement compliqué et que j'aimerais pas être à sa place en fait et donc voilà la colère elle elle se elle se détourne bah d'une seule et même personne d'un individu et elle se tourne plutôt de manière plus constructive vers tout un syème qu' faut changer et c'est pour ça que depuis cet accident moi je je me bats pour qu'en France on on passe des visite médicale tous les conducteurs avec une fréquence plus régulière à partir d'un certain âge parce que l'âge et on n'est pas tousego là-dessus mais l'âge fait partie des facteurs qui peuvent altérer les réflexes par exemple d'une personne et et c'est pour ça que ce moment précis de de cette rencontre avec ce conducteur voilà il a été vraiment décisif dans lauite de mon projet ouais il y a eu un déclic et il y a eu un avant un après moi ça m'a ça m'a mis j'étais mieux j'étais mieux après parce que j'avais eu cet échange là ce monsieur est mort quelques temps après ok donc en France on est encore je crois un des des rares pays où effectivement on a le le permis à vit ànam une fois qu'on l'obtient comment est-ce qu'on fait changer une loi très bonne question c'est j'apprends encore c'est beaucoup d'énergie beaucoup de de temps aussi moi m mes journées elles se partagent entre les entraînements et les rendez-vous consacrés à à ce projet de loi mais il faut convaincre beaucoup de monde et surtout il faut accepter que la temporalité du monde politique c'est pas la même que notre temporalité à nous ça avance très lentement parce que entre les décisions pertinente à prendre et la façon de les prendre on touche à un électorat on rentre dans des enjeux politiques qui qui nous dépasse et euh et et c'est vrai que moi j'ai depuis 5 ans maintenant je je j'essae entre guillemets de modestement défoncer des portes pour euh parce que je ne suis pas une personnalité politique donc je peux me le permettre je n'ai pas leur leur leur code je n'ai pas je ne suis pas contrainte euh soustraite à un parti et c'est ma liberté d'ailleurs et et et et je pense que la les question de sécurité routière elles n'ont aucune couleur politique et qu'on veut tous qu'on soit de droite de gauche qui ait moins de morts sur la route qui a moins d'accidents que que voilà et et c'est vrai que un projet de loi évidemment moi je suis pas j'ai pas du tout de formation juridique je ne peux pas écrire un projet de loi toute seule donc moi j'ai j'ai depuis 5 ans je j' j'essaie de m'entourer au mieux des des bonnes personnes qui peuvent m'aider à à à à à voilà à faire bouger les choses en matière de sécurité routière pour mettre en place comme des visites médicales dans notre pays parce que comme tu l'as dit on est un des rares pays à avoir le permis de conduire des livrés à vie et c'est c'est très long on y est encore j'ai fait dernièrement une très belle rencontre avec une eurodéputé qui qui s'appelle karimaadelli et qui m'a approché parce qu'elle a défendu un un texte au Parlement européen qui dans lequel il y avait un amendement qui qui inscrivait les visites médicales obligatoires pour tous les États-membres de l'Europe et donc on a eu une séquence très importante au Parlement européen il y a quelques temps pour essayer de convaincre tous les députés euh de d'Europe de de voter en faveur de cet amendement pour que l'Europe uniformise ses règles en matière de visite médical il y a 14 pays membres de l'Union européenne aujourd'hui qui ont euh des mesures en matière de visite médicale l'Italie l'Espagne le Portugal et l'idée c'était de voilà que ça soit le cas pour tous les autres pays malheureusement cet amendement n'est pas passé euh à quelques voix près mais euh il en est ressorti énormément de positif notamment que la majorité des eurodéputés français et voter favorablement donc ça veut dire que dans notre pays les mentalité évolue euh que en plus que les Français soient prêts à accueillir une mesure comme celle-ci les personnalités politiques aussi et donc ça ouvre ça a ouvert un nouveau volet sur au niveau français donc aujourd'hui encore au on se parle je je travaille toujours avec cette députée euh cette eurodéputée carimaadelli et on rencomte du monde on a eu un un un je dirais un un aval de la part du du président de la République pour continuer de travailler sur ce sujet travailler sur un projet de loi une proposition de loi peut-être qui passera à l'Assemblée en tout cas le travail de l'ombre en tout cas continue encore et toujours et moi depuis le départ j'ai une confiance inébranlable dans le fait qu'on qu'on y arrivera parce que c'est une mesure sensée et que l'enjeu c'est de protéger tout le monde et de sauver des vies ouais bien sûr bah écoute je pense que tu ton histoire donne envie en tout cas de de s'intéresser à ce ce combat voilà et et de le soutenir tu vois et je pense que ça nous paraît c'est quelque chose de douloureux j'ai l'impression la conduite en France j'ai l'impression que j'ai l'impression que c'est un truc un peu sacré je sais pas est-ce que c'est parce qu'on est un pays leader mondial de l'automobile tu vois est-ce que c'est euh c'est quoi en fait pourquoi c'est aussi dur parce que ça semble logique pour tout le monde tu vois une autre chose désolé c'est une petite parenthèse je je disresse mais ce que je trouve aussi intéressant dans ton combat c'est que ça met aussi en en perspective même toute le le rapport que la société a en France avec les personnes âgées tu vois bien sûr il y a un respect profond des aînés qui est ancré dans notre culture française et qui est important euh parce que c'est l'héritage euh c'est c'est des personnes témoins de de d'époque qui qui vont qui s'effacent avec le temps et moi j'ai été élevé dans cette culture de du respect des aînés et je comprends euh mais la voiture c'est sacré parce qu'on touche à la liberté d' on touche à la mobilité surtout qui qui qui voilà la la la voiture c'est c'est une c'est une liberté pour celui qui l'utilise euh et et c'est vraiment très important et notre pays a été construit pendant des années sur cette mobilité exclusivement sur la voiture qui qui est on l'a oublié hein mais c'est c'est c'est un luxe d'avoir une voiture hein il fait c'est il y a pas si longtemps ça c'était quand même un budget conséquent et c'était réservé à certaines personnes mais aujourd'hui c'est hyper démocratisé et on n pas pensé à à restructurer une nouvelle mobilité c'est-à-dire que là je parle pas des villes hein évidemment où on a tous les transport en commun où ça se voilà ça se développe très bien notamment avec les enjeux environnementaux écologiques mais je parle vraiment des milieux ruraux où il y a encore énormément d'endroits dans notre pays sur notre territoire où il y a des endroits très isolés et où évidemment si les gens n'ont plus de voiture de main ben ils ne peuvent plus se déplacer ils sont cloîrés et c'est vraé et c'est ça que quand on touche à la voiture non seulement on touche à un électorat pour les les personnalités politiques mais on touche aussi à la mobilité des gens et si on voilà on ne fait pas quelque chose pour cette mobilité là c'est compliqué de dire à quelqu'un ben vous ne pouvez plus conduire et dans ces caslà vous restez chez vous donc c'est pour ça que moi en parallèle de du du de du combat de mettre en place des vites médicales j'ai toujours mis mis en avant sur la table qu'il fallait absolument réfléchir à des solutions alternatives de mobilité qu'est-ce qu'on fait des gens qui ne peuvent plus conduire qu'est-ce qu'on leur propose ça existe déjà dans certains milieux dans certains départements mais ça reste très local des transports adaptés des navettes à la demande on on on on a les moyens de de de le mettre en place sur tout le territoire mais évidemment ça demande une logistique forte ça demande des budgets qu'il faut qu'il faut trouver et donc tout ça c'est c'est long c'est la mobilité c'est on touche à beaucoup d'acteurs différents et qu'il faut arriver à faire bouger donc c'est pour ça que c'est très long ok on a été mis en relation par continental comment se fait la rencontre justement tu vois pour un acteur qui fait que moi en tout cas je connaissais au travers des des des pneumatiques tu vois ouais comment comment se fait la rencontre est-ce que un parten un partenariat économique tu vois aussi peut interférer sur la scène publique tu vois moi comment ça fait du sens moi je j'aimerais bien comprendre tout ça bah c'est vrai que moi dans mon le casre de mon projet sportif donc ça fait maintenant 5 ans que voilà que je suis sportif de ha niveau et que je que je je je je je je suis cette quête pour les Jeux paralympiques de de Paris euh ce projet là de haut niveau tu peux pas le faire sans partenaire c'est-à-dire sans moyens financiers bien sûr sans parler de l'équipe autour de toi sans entraîneur mais il faut des moyens parce que comme tu le sais le sport de haut niveau euh c'est c'est c'est c'est un budget c'est une saison qui coûte cher il y a du matériel il y a des déplacements à l'étranger et continental euh c'est ça a été vraiment au début que ça s'est fait c'est ça que j'aime bien l'histoire euh ça fait partie vraiment des des des partenaires majeurs qui ont été les les premiers à m'approcher voilà moi je faut savoir qu'au début quand j'ai démarré le tennis fauteuil j'étais une une débutante totale c'estàdire que j'ai dû déconstruire tout le tennis d'avant que je connaissais notamment avec le manimement du fauteuil donc miser sur moi c'était miser sur mon objectif ma volonté réelle de de vouloir atteindre cet objectif des jeux mais j'étais pas du tout une championne j'avais pas de classement mondial donc c'était en Paris notamment aussi pour les entreprises qui voulaient m'accompagner et continental en a fait partie et ça s'est fait par l'intermédiaire de de Léa qui bosse pour Continental qui m'a approché sur les réseaux sociaux et et ça a été vraiment une rencontre et moi j'ai j'e je je je suis très entière comme fille et j'aime beaucoup les gens mais pour moi il faut que ça soit vraiment une histoire de d'être humain si si je puis dire et et et cette rencontte elle m'a marqué parce que au-delà évidemment des enjeux pour Continental des des enfin et des miens il y avait énormément de sens dans ce partenariat puisque continental voilà on les connaît évidemment comme tu l'as dit pour les pneumatiques mais ils sont surtout très investis sur les les questions de sécurité c'estàdire qu'il y a une expertise notamment sur les pneumatiques de manière à ce que voilà quand tu utilises des pneus hiver par exemple il a le moins de risque possible il y a il y a il y a vraiment des une réelle compétence en cette manière là matière là et finalement on a un peu le même combat c'est moins de mort sur les routes qui dépasse je dirais le simple merchandising des pneumatiques h et moi dans les tous les partenariats que je voulais avoir en tout cas c'était une volonté première c'était bah qui a du sens que que ce soit une histoire de rencontre qu' ait quelque chose à raconter mais que ça soit pas tiré par les cheveux et là évidemment quand quand continental m'approche bah ça a beaucoup de sens ils ont les moyens de de faire des opérations de sensibilisation et c'est ça c'est ce qui m'a tout de suite plu donc moi je me j'ai été vraiment bah très touché de ce partenariat qui je le redis s fait au départ où j'étais j'étais je démarrais encore le tennis fauteuil et et voilà après qui dépasse aussi des enjeux financiers c'est c'est encore une fois une histoire de rencontre euh de de confiance euh d'accompagnement réel et que ça soit pas simplement un one shot parce que que ça soit un projet sportif ou une mission de sécurité routière c'est pas quelque chose qui va se faire en une année tu vois c'est sur le long terme donc il y a vraiment de des plusieurs temps et voilà moi je j'ai d'excellents souvenirs avec Conti depuis notre partenariat on a fait des notamment un séjour sur un à la montagne en testant des pneus sur un circuit de glace ù voilà tu as tu as vraiment tu es en situation réelle et tu peux vraiment voir l'effet l'impact sur la distance de freinage le temps de réaction enfin même moi j'ai encore appris plein de trucs quoi c'est c'est c'est fou comme comme un simple partenariat peut euh peut en fait te faire autant apprendre euh ça nourrit moi mon mon mon mon discours mon dialogue euh et et ça me permet de le diffuser à ceux qui m'écoutent parce que c'est c'est c'est ça le le plus important euh donc voilà il m'accompagne dans mon projet sportif mais aussi dans dans ce projet de sécurité routière puisqu'on a les encore une fois les mêmes objectifs ok hyper intéressant donc et ça t'apporte ouais effectivement un soutien de communication un soutien de sens euh un soutien de de réseau aussi peut-être j'imagine toi qui veux faire bouger le Parlement européen tu vois c'est sûr c'est une force de frappe énorme quti ils sont très très réputé ils ont les moyens ils sont ils sont sur des gros événements je pense voilà auutour de France bien sûr mais encore une fois ils ont ils ont une réelle expertise qui qui m'apporte beaucoup qui qui qui m'a fait grandir qui m'a fait apprendre et c'est un vrai c'est un vrai plus de les avoir dans mon projet ok j'ai envie de parler un petit peu sport et Handicap euhz je je switch un petit peu comme ça radicalement parce qu'on est on a on a on est limité pas le temps mais euh combien de temps on met pour apprendre à diriger un fauteuil parce que quand quand je te le temps le temps que tu veux mettre vois il y a tu as presque tu as presque qu'une main de dispo tu vois en plus tu as déjà essayé le tennis fauteuil non non non non malheureusement j'ai j'ai failli faire une OP avec autour du du basket en fauteuil ça pas pu se faire mais bon il y aura d'autres occasions que tu viennent sur sur le terrain avec moi la prochaine fois mais écoute avec grand plaisir rendez-vous prie je vais retaper un peu la bal avant mais mais écoute avec grand plaisir avec grand plaisir on on essaie de plus en plus aller de s'immerger dans les écosystèmes et dans les environnements des athlètes qu'on qu'on rencontre donc avec grand plaisir donc combien de temps ça ça prend honnêtement c'est c'est il y a pas de temps en fait il y a pas de règles moi j'ai commencé déjà faut savoir que moi qui jouais avant debout ça a été compliqué je suis très honnête à chaque fois de de de me dire ok maintenant je vais jouer au tennis en fauteuil je voyais ça comme une une régression je voyais pas du tout la dimension physique l'image du fauteuil roulant me me me dérangeait et c'est ce sur quoi je lutte aujourd'hui he parce que c'est les fameux préjugés sur le handicap l'image qu'on peut se faire d'un fauteuil roulant j'en ai fait partie de ces gens-là et et donc je peux en parler j'avais un blocage psychologique vraiment à me dire ok le sport que tu as toujours fait debout Pauline tu vas t'asseoir maintenant c'était compliqué pour moi et il a fallu un un certain chemin je suis allé à Roland garot j'ai rencontré Stéphane oué le grand champion paralympique qui avait le même handicap que moi auquel je j'ai pu m'identifier c'est important d'avoir des modèles dans ces momentsl parce que voilà on transporte son sa propre histoire et et surtout j'ai essayé et c'est quand j'ai essayé que là je me suis rendu compte de la vraie dimension physique complètement différent avec le tennis évidemment mais il y a un vrai effort il y a il y a une vraie technique qui a un vrai c'est très physique quoi l'utilisation d'un fauteuil avec le haut du corps alors évidemment c'est pas les mêmes muscles qui travaillent mais tous les petits pas d'ajustement que tu fais au tennis ben là tu vas les faire avec avec tes bras tes mains sur le fauteuil et c'est toute une un presque un schéma corporel qui a inversé moi j'ai encore aujourd'hui ma jambe droite qui bouge dans le fauteuil quand je vois la balle arriver parce que c'est les collections neuros c'est tellement inné quand tu vois la balle arrivriver bah c'est les jambes qui déclenchent le mouvement là il faut encore une fois déconstruire parce que c'est le haut du corps qui va déclencher le mouvement donc c'est c'est tellement dur au début moi je j'ai franchement j'ai galéré mais je pense être quand même aller assez vite parce que moi j'avais pas le Time j'avais pas le Time j'avais 5 an devant moi presque euh pour euh être au jeu en tout cas pour être avoir le niveau d'être au jeu donc j'ai j'ai j'ai j'ai j'ai essayé d'aller le plus vite possible hyper bien entouré avec une coach qui voilà qui a pris qui a pris une débutante de tennis et qui qui avait le Paris de de la faire devenir championne entre guillemets mais c'est c'est c'est dur et aujourd'hui encore je progresse j'apprends parce que tu aiguises l'œil tu aiguises la technique euh et et et surtout ouais comme tu dis tu as tu as une main enfin presque c'estàdire que tu dois te servir du mange ta raquette euh pour pousser le fauteuil enfin sur le papier c'est c'est pas gagné quoi ouais donc ça a été dur il a fallu encaisser beaucoup de frustration tu vois la balle passer à droite à gauche tu sais que debout tu les as et ça c'était peut-être ce qui é le plus dur c'est d'être dans la comparaison de de ce que j'étais avant euh voilà quand j'étais valide ces balles là facile quoi sauf que là je sais pas je savais pas encore maîtriser l'outil du fauteuil et donc ça m'a aussi challengé à apprendre plus vite pour vite passer de sa ce moment très compliqué quand tu es débutant que tu c'est la galère j'avais envie de sortir de ça donc voilà j'ai j'ai mis le temps qu'il fallait mais mais un an après mes débuts j'ai j'ai pu intégrer l'équipe de France donc donc c'était chouette ouais bravo ça ça va super vite euh ça fait mal au dos alors après tu tu axes toute ta préparation physique he sur le haut du corps c'est c'est vraiment une préparation physique radicalement différente de de des valides où c'est beaucoup plus accè sur le B je voulais t'en parler ouais justement de ton rapport à la féminité tu vois dans son ensemble parce que je t'ai entendu parler effectivement de euh du regard que tu avais sur toi-même euh effectivement avec cette prothèse que tu trouves pas belle que tu trouves robotique euh moi je voulais aussi te parler du rapport au corps avec les muscles que tu développes euh parce que quand on regarde les joueuses quand même et les joueurs euh bon moi je fais je fais du Crossfit donc j'ai j'ai j'ai fait j'ai fait du rugby j'ai fait du Crossfit donc les épaules je les vois tu vois mais je sais que j'ai eu avec pas mal d'athlètes de haut niveau des femmes tuis leur demandé ça transformer ton corps pour un défi physique ça te ça ça honnêtement moi j'ai j'ai j'ai pas eu ce sujetl euh même si mon corps a changé mais parce que voilà toi qui fait du Crossfit tu sais je faisis déjà beaucoup de CrossFit et j'ai voilà j'ai toujours été hyper carré j'ai toujours eu des bras j'ai toujours été costaud quoi après c'était pas la même euh physionomie je dirais mais voilà j'ai toujours été habitué à à être costau bon là c'est vrai que et puis jeis du tennis en fauteuil je suis particulièrement particulièrement carré mais non en vrai ça me dérange pas moi j'ai j'ai voilà ça tour été comme ça mon corps non en revanche l'effet prothèse c'est sûr que c'est particulier euh la prothèse c'est c'est c'est pour moi encore aujourd'hui hein je je j'en reviens mais mais je le pense toujours c'est pas un objet très féminin il y a effectivement cet effet robotique euh et et c'est vrai que c'est dur tu vois d'être d'AV de porter une prothèse quand tu es en robe par exemple pour une fille c'est ça va l'opposition de ce que tu essaes d'être avec beaucoup de féminité voilà tu as une jambe de robot et ça vient casser ce truc là donc moi ça a été dur ça au début parce que parce que bah ouais tu te regardes dans une glace et tu te dis il y a une tâche quoi ça fait moche c'est c'est c'est compliqué quand j'étais dans le milieu du sport dans l'environnement sportif tu vois en short et cetera ça ça allait il y avait un petit côté guerrier soldat mais dès que je j'étais habillé en civil avec des habits très féminins comme des robes et cetera ouais c'est c'est c'est plus compliqué et aujourd'hui encore aujourd'hui encore c'est il faut arriver à dompter ton ton ton œil ton ton rapport à toi-même à voilà à se réapproprier au-delà de se réapproprier le le nouveau schéma corporel il faut se réapproprier l'image qu'on a de soi et et moi aujourd'hui encore j'essaie de bah de faire la paix avec cette image même si en vrai je trouve ça toujours moche une prothèse est-ce que tu penses que c'est pas d'autant plus dur quand on vient d'un monde tu vois comme celui de la télé où où tout est parfait oou tous les gens qu'on voit sont maquillés ou on voit peu de mixité on voit peu de diversité on voit très peu le handicap à la télé tu vois c'est un monde maquillé tu vois pour moi c'est un monde un peu parfait tu vois et je le connais pas de l'intérieur mais on peut on peut entendre des fois que ça peut être presque superficiel tu vois c'est une des critiques qui peut être fait euh ah bah l'autre côté de ta deuxième vie ou qui est plus euh dans laquelle tu peux difficilement te cacher te maquiller et et déformmer la vérité déjà déjà il y a il y a y a un truc important c'est que moi j'ai bossé effectivement derrière la caméra euh dans ma vie d'avant et donc effectivement je connais très bien ce milieu que j'aime énormément vraiment pour moi c'est c'est un milieu dans lequel j'étais très épanouie et qui me manque tous les jours le métier que je faisais avant euh mais je connais les les tenants et les aboutissants je je sais que voilà il y a une certaine culture à faire rêver les gens à raconter des histoires ouis voilà à à à pas forcément montré l'envers du décor et et et moi en étant passé devant la caméra parce que bah quand tu es sporti d' niveau avec le combat que je défends oui j'ai été médiatisé parce que bah les médias c'est un un pouvoir de communication énorme et quand tu t t en servir euh bah il faut faut bien s'en servir parce que tu parles à beaucoup de personnes et euh c'est c'est vrai que moi je me tiens à montrer à parler de l'envers du décor parce que justement au-delà d'avoir une une prothèse avoir un handicap c'est pas toujours tout rose tu vois moi on a tendance à dire c'est incroyable ton parcours Pauline mais moi ça me gêne toujours quand j'entends ça parce que j'ai pas l'impression d'avoir été plus forte que n'importe qui j'ai juste pas eu le choix j'ai eu un instant de survie comme on a tous qui m'a fait survivre dans un premier temps puis rebondir et en fait je pense que fondamentalement on est tous capable de ça mais qu'il faut parler de l'envers du décor il faut parler des des des fois où c'est dur où tu pleures où tu es dans le dur et où tu es dans le mal et et pas simplement montrer le côté paillette c'est extraordinaire donc moi c'est vraiment une ligne de conduite auquelle j'essaie de me tenir euh parce que je pense que c'est comme ça aussi qu'il y a d'autres personnes qui peuvent s'identifier euh et et c'est vrai que moi je je si je peux faire rêver une petite fille qui est en situation dehicap par exemple mais en étant vrai en montrant la prothèse en étant pas dans un un truc de une démarche d'occulé ben ça sera réussi tu vois c'est c'est c'est pas vendre du rêve pour vendre du rêve c'est c'est c'est vendre la réalité mais en en en en ayant le message important que une différence elle peut être belle tout simplement ouais je trouve c'est un peu tout le paradoxe de la grande fête de quartier là qu'on organise cet été en France petite fête des voisins oui exactement euh c'est que tu vois à la fois on veut faire rêver on veut faire briller puis aussi on a envie de de montrer un peu la réalité des choses effectivement il nous reste 2 minutes euh le le je trouve c'est un peu c'est un peu le paradoxe quoi de et c'est bien qu'on essaie de le faire heureusement et j'espère que ça continuera aussi après les Jeux tu vois cette culture du sport o on essaie de mobiliser tout un pays toute une nation derrière les athlètes à pratiqu 30 minutes d'activité physique par jour ça c'est la nouvelle ligne du gouvernement j'espère tellement que ça va que ça va continuer parce que c'est au-delà de laisser une trace dans la dans notre société le sport c'est la vie le sport ça reconstruit et et avec ou sans un handicap on peut en faire on peut en faire ensemble ça c'est aussi une vérité absolu et et que ça soit plus un sujet moi quand je vois les enfants dans les écoles que évidemment il me posent une question question d' jente de robot il touche derrière tout de suite on est sur la performance sur le sport c'est pas un sujet et plus on en parle moins ça sera un sujet donc il faut continuer de voilà d'éduquer notre pays de les faire grandir sur notre culture du handicap et voilà pour une meilleure société je pense ok qu'est-ce que tu dirais à une petite fille justement qui est peut-être en situation d'hicap et qui est pas tout à fait à l'aise avec son corps tu vois et qui souffre un peu du regard vis-à-vis d'elle-même toi qui a fait ce travail là je je dirais à n'importe quelle personne qui a un complexe parce que on parle d'handicap mais on a on est tous handicapés on a tous des choses dans la vie qui peuvent nous nous contraindre nous mettre mal à l'aise nous complexer je je dirais à ces gens-là de d' début c'est ça a été ma technique de finter une assurance en soi et plus on on cultive une assurance une autoassurance plus on renvoie l'image qu'on est assuré aux gens et finalement c'est plus un sujet moi c'est ce que j'ai réussi à faire je pense qu'au début il faut essayer de de de finter un petit peu son esprit c'est dur hein de faut se donner de la force pour pour se dire ça va aller ça va aller mais avec le temps et chacun met le temps qu'il faut ça finit par aller parce que on n pas le choix parce qu'on a quand même la chance d'avoir plein de choses et que un complexe un handicap ça peut être beau vraiment je je tiens à le dire euh on est tous on a tous des imperfections on est tous brun blonds différents et en fait je pense que c'est une manière de voir les les choses et et plus on on essaiera de voir le le positif euh tu vois moi j'ai une prothèse mais je peux être debout et ça c'est hyper positif je sais que c'est une chance compar à des gens qui qui sont en fauteuil au quotidien et ces mêmes personnes là elles te diront bah qu'elles ont de la chance parce qu'elles ont toutes leur tête donc voilà on peut trouver du positif et c'est pas c'est pas bête de le dire je pense que vraiment c'est tous à notre porté et et voilà il faut il faut avoir confiance en la vie ok mais écoute c'est un très beau mot de la fin j'ai une toute dernière question c'est comme un passage de flambeau c'est d'actualité je crois que c'est aujourd'hui qu'on a allumé la la flamme avec l'or mais c'est un passage de micro plutôt et c'est de savoir à qui est-ce que tu aurais envie de tendre le micro pour découvrir un peu plus son son parcours euh ses prises de positions ses combats sa découverte du sport est-ce que il y a un athlète ou une athlète que tu me recommandes d'aller interviewer écoute ple il y en a plein non moi je je je cite toujours Stéphane oué euh voilà qui a été mon mentor qui est un grand champion paralympique qui est encore sur le circuit euh à plus de 50 ans je pas j'espère que je dis pas de bêtises il a pas mal le prendre mais voilà c'est c'est c'est une force de la nature euh pour moi ça a été ça a été un vrai modèle euh et écoute je te dirais aussi euh d'interviewer une petite fille à qui j'ai fait découvrir le tennis fauteuil qui s'appelle Cléo et qui est pour moi le visage euh euh de ce que peut être notre société avec le sport le handicap réuni c'est une petite fille qui a eu un accident similaire au mien qui a perdu sa jambe dans un accident et qui aujourd'hui elle a elle a 12 ans elle fait du tennis fauteuil elle parle de faire les jeux 2028 et cette petite fille elle donne beaucoup d'espoir et c'est une inspiration pour les les jeunes de son âge déjà et et je pense que ça vaut le coup de de mettre en avant son parcours et et de lui donner confiance en elle parce que comme on l'a dit c'est important d'avoir confiance en soi trop bien tu sais si on peut la suivre sur les réseaux ou quelque part oui ben sappelle cl Cléo sur les réseaux je je te donnerai son son insta ou et ben je mettrai le lien dans la description allez suivre Cléo allez suivre Pauline merci beaucoup pour ce moment avec grand plaisir merci à toi et comme on dit par chez moi il y a que les montagnes qui se croisse pas donc je te dis à très vite voilà ça marche à bientôt Ciao EEE