Cazeneuve, Bertrand, Sarko, Hollande : la caste se recycle ! - Gaël Brustier et Arnaud Benedetti

[Musique] corps à corps cor corps à corp alors ça fait quand même 13 semaines exactement qui se sont écoulé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale 8 semaines depuis le second tour des législatives qui a donné une majorité comme vous le savez très relative au nouveau front populaire et la France la France n'a toujours pas de gouvernement enfin il a un gouvernement démissionnaire qui ne se sent pas démissionnaire ça c'est autre chose ou plus ex ement Emmanuel Macron n'a pas encore lui daigné nommer de Premier ministre il a refusé Lucy Castel la semaine dernière vous l'avez suivi au nom de la stabilité du régime il reçoit aujourd'hui alors là on a la petite série Bernard casnu ça commence par Bernard casn faut le savoir Xavier Bertrand Nicolas Sarkozi et François Hollande donc toute l'UMPS rassemblé tout semble indiquer donc qu'il recherche une personnalité capable de venir le centre gauche au centre droit et puis il y reste encore cette option de gouvernement technique vous savez qu'il qu'il pourrait le maintenir pendant au moins un an jusqu'à la prochaine dissolution en tout cas ce qui est sûr et vous avez entendu François coq de plus en plus de voix s'élève contre cette attitude qu'ells appellent un dénis de démocratie à tort ou à raison chacun il trouvera en effet son idée en tout cas pour en parler ce matin nous sommes avec deux politologues ga Bruer Arnaud benti bonjour à tous les deux bonjour ga Bruer bonjour merci beaucoup d'être avec nous politologue chercheur en sciences humaines conseiller politique auteur de plus plusieurs ouvr dont Voyage au bout de la droite chez mil et une nuit et dernièrement oui mais j'aimais bien le citer celui-ci il me plaît beaucoup j'aime beaucoup ce titre en plus dernièrement les analphabètes au pouvoir aux éditions du SER et puis Arnaud beneditti bonjour bonjour merci beaucoup d'être avec nous également professeur associé à l'université Paris serbon rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur notamment de chos ESS sur les imaginaires des peuples avec Stéphane roses aux éditions du SER alors vous avez peut-être entendu ici Emmanuel Macron c'était sur France Culture en 2019 l'extrait que je passais chez François coq qui expliquait que pendant la crise des gilets jaunes qu'un président devrait démissionner s'il subissait un désaveux électoral ce n'est pas le cas en France pour le moment avec le même président pourtant et pour le coup il joue la montre et nous sommes aujourd'hui dans cette expectative nous vous voyons le déroulé des invités de l'Élysée ce matin je voudrais vous demander d'abord à arnud benedit ce que vous en pensez un président de la République qui essaie de sortir d'une d'une situation qui a pour une grande partie créé ça chacun s'accorde à le reconnaître on voit bien que tout tout l'enjeu pour lui aujourd'hui c'est d'essayer de construire ce qu'il appelle une coalition vraisemblablement qui puisse à la fois fracturer d'un côté le nouveau front populaire éventuellement d'où l'idée peut-être de nommer Bernard casneuve en espérant que Bernard casenu puisse lui apporter des parlementaires socialistes tout tout parti des parlementaires socialistes en tout cas dans cette coalition euh tout en s'assurant éventuellement aussi euh de la neutralité voire du soutien sans participation ou du soutien avec participation on verra bien des euh LR en fait à quoi nous sommes en train d'assister nous sommes en train d'assister à l'ultime entreprise d'Emmanuel Macron pour essayer de fracturer ce qui reste des anciens partis de gouvernement Parti socialiste d'un côté et les LR de l'autre alors il y a une forme de cohérence hein quand même là pour le coup puisque Emmanuel Macron il faut le rappeler a été élu sur l'idée du dépassement finalement des oppositions centregauche centre- droite qui ont alterné dans le pays depuis près de 30 ans considérant que c'était des oppositions finalement factices et que c'est que tous ces gens étaient d'accord sur l'essentiel donc il est j'allais dire dans dans dans l'ultime extension de cette de cette entreprise et de ce point de vue d'une certaine manière il doit considérer que la situation qu'il a engendrée lui permet d'achever le travail bon sauf que manifestement ça sera vra moment beaucoup plus compliqué qu'ilenvisage et que la la la complexité de la de la situation fait que on a un président de la République qui peut se retrouver pris à son propre piège une finé parce que il joue il joue la montre manifestement depuis maintenant le 7 juillet et qui se retrouve face à une assemblée qui est sur le fond assez ingouvernable et où il n'a plus d'autres choix que à partir du moment où il a refusé finalement la la la la la la proposition ou la la revendication je sais pas comment il faut l'appeler du nouveau front populaire qui n'était pas majoritaire hein par ailleurs il faut quand même le rappeler aussi il n'a plus le choix que d'essayer de construire cette coalition si ce n'est si ce n'est ensuite s'il n'y arrivit pas éventuellement c'est ce que vous avez rappelé dans votre propos liminire essayz de bâtir un gouvernement technique mais je sais pas ce que trop ce que c'est qu'un gouvernement technique moi je ne connais que des gouvernements qui sont politiques oui oui ça peut être technicpitique alors Gael bruier je vous pose la même question à quoi joue Emmanuel Macron avec cette ronde là autour de lui du matin Bernard casna Xavier Bertrand un à gauche un à droite et puis les deux anciens présidents pareil un à gauche et un à droite enfin si on pe encore appeler ça la gauche et la droite d'ailleurs euh oui certes une certaine cohérence puisqu'il a toujours souhaité faire cette alliance UMPS de dépassement des partis malgré tout c'est pas vraiment cohérent par rapport au au vote des Français Gal brussier alors il il y a une chose sur Emmanuel Macron à laquelle je viens de penser mais qui est c'est vrai en fait si on on devit se révérer à un film c'est plutôt attrape-moi si tu peux avec Leonardo DiCaprio c'est ce personnage qui échappe toujours par des mensonges successifs et qui finit par arnaquer la terre entière à la fin bon il finit par se faire capturer peut-être que cette fois-ci Emmanuel Macron va se faire capturer mais Emmanuel Macron est né de quoi il est né d'une crise de régime qui n'était pas né avec lui beaucoup de de de gens disent ah il va y avoir crise de régime va y avoir crise de régime nous sommes comme d'autres pays européens l'Italie l'a résolu par le mélonisme d'une certaine manière l'Espagne est toujours en train de patoger dedans l'Allemagne va y rentrer mais la la la la crise de régime elle a le détonnateur était posé avec le quinquena la crise de 2008 a enclenché les choses euh et là les en général les grands médias et les grandes consciences disent il faut faire une grande colition il faut euh faire travailler ensemble les gens de bonne volonté et cetera et cetera euh et c'est ce que voulait symboliser la la campagne de de de 2017 d'Emmanuel Macron qui était une campagne soutenue rappelons-le par absolument toutes les cast ou tous les groupes ayant participé au gouvernement des baristes des chiraquiens payiste et cetera et cetera faut se souvenir quand même de l'étalage jusqu'à Jean-Pierre chevenvinement qui de manière assez surprenante est venu poser euh dans ce cette espèce de meeting à à aux zénites de de la défense euh on on on on a donc cette perspective là qui est de dire faisons travailler ensemble en fait ils vont pas travailler on voit très très bien les gens de bonne volonté vous prenez deux cas Monsieur François Brown qui est un grand urgentiste et monsieur dupomti qui est un grand avocat euh ténor du bararov ils n'ont rien plus faire puisque la crise de régime est telle que si si on s'en réfère par exemple ce que dit Bastien François la technocratie la technostructure a pris est une gang qui en en pas totalement un gang qui a qui a prise sur le sur le pouvoir et qui l'empêche de faire quoi que ce soit à tel point que si vous voulez vous avez l'exemple inverse mais qui mexemple reflet qui est celui de Monsieur Aurélien Rousseau que j'ai connu commun ministre à l'hôtel de ville qui est devenu à Rs qui a supprimé quantité de lit d'hôpitaux est devenu ministre de la Santé ovationionné par tout le monde comme étant le meilleur gestionnaire humain et cetera et cetera et puis qui a pris un prétexte fallacieux pour prendre la poute des scampettes et se retrouver au Parti socialiste où il importe des solutions d'ailleurs que le Parti socialiste connaît depuis toujours donc ce personnel est totalement interchangeable sur la question de cas ne je serais beaucoup plus nous sommes dans une situation euh extrêmement tendu parce que nous avons des groupes en France qui sont des groupes qui frisent la violence politique c'est-à-dire que ce qu'on a vu cet été avec les les les les les sabotages massifs de SNCF et cetera le le fait que des milieux y compris des milieux chrétiens modéré vente le sabotage et le bouquin de ce type de ce type de de de de Suède comme étant un exemple fait que nous sommes dans n'avons pas connu nous nos Anau de plomb euh et que nous sommes au bord de la fracture avec une minorité agissante euh qui n'est pas forcément islamisée des banlieux mais qui est une minorité que je qualifais de saintsolinienne euh et qui et qui est en qui est en pleine dérive et dont on a vu les méfait pendant au début des Jeux Olympiques quand même un million de personnes qui étaient sur le chaos dans dans les lignes on reconnaît très très bien la marque de fabrique en vérité de de de ce genre de d'action si c'est pas eux c'est c'est leur cousins quoi euh donc casenu a pour mérite d'être respecté à gauche et à droite effectivement c'est pas tant un gouvernement technique que maintenir le minimum minimorum de d'ordre républicain à peu près respectueux des libertés publiques dans un contexte où tout est en train de partir à Volot et c'est c'est c'est c'est là l'intérêt de l'intérêt de casenu est-ce qu'il voudra y aller il a pas laissé un mauvais souvenir au gouvernement parmi ses collègues ce qui est quand même assez rare dans dans la période euh il n pas été non plus un des turéférres loin de là de l'Europe bien ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes céit quelqu'un qui a voté non deux fois qui est assez qui est assez critique critique modérée comme on peut l'être au Parti socialiste he on VO pas non plus mais c'est c'est c'est c'est quand même la la la moins mauvaise des solutions pour maintenir je dirais le le ce qu'on ce qu'on peut maintenir à peu près d'ordre et de paix civile dans ce dans dans ce pays qui est en train quand même de dériver vers alors là c'est c'est un propos que que je questionne puisque vous parlez d'ordre républicain Bernard casn apporterait la paix entre guillemets civil non non mais B app de l'ordre républicain elle a peut-être un peu plus de paix al oui mais alors Queen fait il n'est issu d' d'aucun vote donc moi je pense que ça peut véritablement énerv encore plus les Français qui ont voté quand même au premier tour en majorité pour le parti de Marine Le Pen et encore pour LFI donc c'est le Front national le premier parti France incontestablement le Fond national il se trouve que l'exécutif et ceux qui ont les clés de nomination ne reconnaissent pas ce fait et que donc c'est malheureux estle dire il est moins illégitime que Madame Castet dont je va vous faire une confidence le premier engagement politique était il y a une dizaine d'années quand elle avait un tel un tel respect des institutions qu'elle se réunissait à côté du palaisroyal dans un café qui s'appelait le le coup d'État et son club qu'elle ait fondé avec son cousin qui est la direction du Trésor çaaelait le coup d'État donc vous voyez ce sont des gens qui ont de la suite dans les idées mais ils étaient d'ailleurs pas bêtes euh mais c'est c'est le le le le la gauche n'a pas pris conscience que simplement 28 % des gens avaient voter pour elle et qu'on commence à atteindre la marginalisation de la gauche définitive je pas parler de mon bouquin euh je pense que ce qu'il faut c'est un peu comme sur la 3e république de 34 de 34 à 39 avec quelques mal quelques malheur dans l'histoire mais de cabinet de concentration républicaine je sera technique parce que la vérité c'est que tant qu'on n pas mis à bas la 5e République telle qu'elle est devenue les technocratees seront quand même largement au commande ouais mais bon moi c'est pas ce que j'appelle enfin c'est pas ce que j'appelle de mesux en tout cas ni l'ordre républicain mais on va on va continuer de discuter évidemment ARN benti écoutez moi Bernard casneuve et disons c'est une son toutes les solutions seront des quotes mal taillées quoi qu'il arrive cont tenu de la situation dans laquelle on se retrouve la vraie question aujourd'hui pour le président de la République dans l'agenda politique qui est le notre c'est-à-dire en ce début du mois de septembre et de rentrée c'est de pouvoir nommer un gouvernement qui résiste à la possibilité d'une motion de censure immédiate donc il s'agit tout simplement pour le président de la République de remettre les institutions enfin d'essayer de remettre les institutions qu'il a fait lui-même dérailler en l'occurrence parce il faut quand même rappeler qu'on se retrouve dans une situation tout à fait exceptionnelle sous la 5e République avec l'incapacité à l'heure où nous parlons de former un gouvernement je rappelle c'est une j'allais dire total trivial de le dire mais que la 5e République justement a été construite par ses fondateurs en en opposition au régime précédent de la 3e et de la 4e République des régimes que le général de Gaul qualifiait de régime de malheur reprendre son son expression donc aujourd'hui on se retrouve dans une situation où d'ingouvernabilité organisée par le Président de la République donc son premier son son j'allais dire son premier défi c'est de permettre de le pays très rapidement d'un nouveau gouvernement d'un Premier ministre et que l'on puisse à l'Assemblée euh discuter et faire voter un projet de loi de finance je rappelle aussi que la situation budgétaire de la France estant ce qu'Al est le fait que près de la moitié de la dette quand même française soit détenue à l'étranger h l'instabilité gouvernementale n'est pas de nature à rassurer c'est le moins qu'on puisse dire nos créanciers h et que la menace d'une crise de la la dette d'une attaque de la dette française sur les marchés est une hypothèse qu'il ne faut pas totalement exclure donc le président de la République qui quand même est tout à fait conscient vraisemablement de cette situation a tout intérêt à trouver un gouvernement alors est-ce que Bernard casneuve et disons celui qui est capable de desserrer les taux parlementaires dans lequel c'est encore une fois mis président de la République c'est le problème parce que tout va se jouer au Parlement et aujourd'hui il y a si vous voulez des analyses infinies dans la presse sur les plateaux télé sur le casting éventuel des différents premiers ministre potentiel mais le problème fondamental c'est de savoir si on est capable à l'Assemblée nationale de faire émerger un étiage parlementaire qui évitera au président de la République de se retrouver quasiment dans 3 semaines avec un gouvernement qui serait renversé par une motion de censure alors tout dépendre finalement aujourd'hui de la capacité de Bernard casenuve on peut penser qu'il bénéficiera au moins de la neutralité bienveillante d'une partie de la droite des LR de toute façon quand on écoute les propos des dirigeants LR oui Valerie PC mis à part l'option du nouveau fond populaire considère que il faut pouvoir gouverner le pays le président du groupe LR à l'Assemblée nationale monsieur goquier lui parle d'un Pact législatif Bernard casenu de ce point de vue-là bénéficiera vraisemblablement on peut le penser en tout cas de la neutralité voire du soutien de du groupe LR s'il était nommé la deuxème question c'est de savoir s'il est capable de fracturer le nouveau front populaire fracturer le nouveau front populaire c'est-à-dire la capacité de cet ancien Cassique du Parti socialiste en l'occurrence à pouvoir ramener vers lui une partie des parlementaires du groupe socialistes soit les ramener par un soutien soit les ramener au moins par une forme de de neutralité mais il y a un point important dans ce qui est en train de se passer aujourd'hui et qui à mon avis peut-être insuffisamment mis en en en en exergue c'est que le Président de la République va recevoir également Monsieur Bertrand mais il va recevoir aussi deux anciens présidents de la République Monsieur Sarkozi et Monsieur Hollande et je pense que ce n'est pas tant alors si c'est si en tant qu'ancien président de la République qu' les qui les reçoit mais c'est surtout au regard des des positions de l'un et de l'autre on a entendu il y a 48 he dans une interview au Figaro l'ancien président Sarkozi dire qu'il souhaitait que la droite gouverne alors il nous dit pas comment mais en l'occurrence il considère que la droite doit participer à un gouvernement alors est-ce qu'il s'agit par la nomination d'un Premier ministre issu de San est-ce qu'il s'agit par la présence de ministres dans des ministères égaliens fort le ministère d'économie ça il faudra il faudra voir et faire précisé au président l'ancien président de la République ça ça pensée mais ce qu'on a noté c'est que il était plus ou moins critique quand même est réservé quand même si il le dit dans des termes assez modérés quant à la possibilité de faire nommer à matigon Monsieur casazn considérant non sans raison que le Baris centre du pays vous l'avez vous-même rappelé était plutôt à droite voir clairement à droite lors des dernières élections législatives c'est vrai qu'on aurait quand même un paradoxe extraordinaire en l'occurrence mais qui est lié finalement à la composition de l'Assemblée de voir un premier ministre de gauche quand bien même serait-il issu de la gauche très modérée comme Monsieur casenu dans un pays euh qui a voté quand même assez majoritairement à droite oui mais pardon là je vous coupe juste anomalie démocratique ouais mais sur cette anomalie je vais juste un peu plus loin enfin je ne pense pas que voir Sarkozi ou l'ombre de Sarkozi dans le prochain gouvernement euh rassure ceux qui ont voté RN he il y a une rupture entre le Bloc populaire et le bloc ou enfin il vous aura pas échappé que le RN quand bien même a-t-il le groupe parlementaire le plus important à l'Assemblée national n'est pas en mesure de gouverner clairement il y a la réalité politique après il y a la réalité parlementaire le problème c'est que aujourd'hui on se heurte à une réalité qui est la réalité parlementaire la réalité parlementaire c'est que vous avez trois blocs à l'Assemblée nationale et qu'aucun n en mesure finalement de revendiquer une majorité à l'Assemblée nationale y compris une majorité relative donc ça ça c'est ça c'est c'est cette réalité à laquelle est confronté aussi le président de la République même s'il en est encore une fois responsable le deuxième point c'est euh la la venue de Monsieur Hollande oui on pourrait dire il fait venir Monsieur Hollande parce qu'il fait venir Monsieur Sarkozy et qu'il faut respecter le parallélisme des des formes mais la réalité c'est que chacun sait que aujourd'hui monsieur Holland n'est pas vrament très favorable à la nomination de Monsieur casenu à la à Matignon alors c'est vrai que Hollande et casenu ont eu des positions avant finalement des élections législatives assez commune et très critique vis-à-vis de l'alliance que le PS à noué avec la France insoumise mais depuis finalement François Hollande a validé le nouveau front populaire ouais donc on on on voit bien que quoi qu'on dise euh quoi que l'on pense quoi que essae de faire les différents acteurs politiques le président de la République pour l'instant à l'heure où nous parlons n'a pas véritablement de solution clé en main clairement et que euh la situation dans laquelle il se retrouve fait que il y a urgence pour lui en effet à trouver rapidement une solution mais le problème c'est de savoir l'état d'esprit qui est le sien est-il en mesure d'accepter finalement une forme de cohabitation mais s'il veut accepter une forme de cohabitation B ça veut dire qu'il se déleste d'une grande partie de sa capacité d'initiative et qu'il se replie finalement sur ce que l'on a non pas le domaine le domaine réservé mais le domaine partagé avec le Premier ministre qu' qu'il fera qu'il fera nommé ça c'est le premier point et le deuxième point c'est finalement s'il n'y arrivait pas ouais s'il n'y arrivait pas alors il y a l'option du gouvernement technique mais le problème du gouvernement technique il sera soumis également au même difficultés qu'un gouvernement dit politique pour une simple raison c'est que il faudra qu'il fasse adopter notamment son projet VO de finance à l'Assemblée nationale et que un gouvernement technique il peut être exposé aussi à une motion de censure la vérité la vérité c'est que le Président de la République est confronté à une sorte de kitou dououble aujourd'hui soit il parvient assez rapidement à sortir de cette situation soit il n'y parvient pas et sil n'y parvient pas on en revient à ce que je crois vous disiez au début c'est que c'est sa responsabilité politique au regard de ce que sont de ce qu'est lesesprit des institutions qui sera engagé inévitablement c'est sa légitimité politique en tant que président de la République qui sera engagé donc on nous dit le président de la République se satisfait de cette situation moi je suis pas du tout sûr que cette situation lu profite en l'occurrence et que on vit on peut se retrouver très rapidement dans une situation de blocage t que on est une une accélération du calendrier politique et quand vous dites sa responsabilité sera engagé vous le pensez sous quelle forme bah inévitablement imaginons faisant un peu de politique fiction mais que on se retrouve dans une configuration d'instabilité politique telle que aucun gouvernement ne puisse disposer d'une majorité à l'Assemblée nationale qui lui permett de gouverner sur la durée que tout d'un coup la dette française soit attaquée sur les marchés dans une configuration telle vous aurez un certain nombre d'acteurs politiques mais aussi d'acteurs économiques qui commenceront à se poser la question du maintien du président de la République à l'Élysée parce que sil on respectait l'esprit des institution quand même fondamentalement après deux défaites électorales qui sont deux défaites électorales majeures en moins de 3 semaines il faut le rappeler où la majorité a été largement défaite il est évident que le Président de la République s'il voulait véritablement respecter l'esprit des institutions et remettre sur S railes les institutions ben devrait en tirer les conséquences à titre personnel ne fait pas pour l'instant rien l'oblige à la dans la lettre des institutions mais l'esprit malgré tout d'une certaine manière devrait commander dans oui oui je suis bien d'accord et c'est bien là que moi je trouverais plus un ordre républicain que dans le choix de d'un Bernard casu par exemple alors Gael brus c'était une pique pour vous je vous donne la parole vous avez entendu ettiocade casneuve hein je oui non mais je je pense que je pense que si vous voule dans un univers de vulgarité euh de bassesse d'esprit euh d'égotisme d'exhibitionnisme qu'il y a on a vu que cas9 était un peu loin de tout ça et que ça fait pas tant de mal que ça maintenant il faudrait comparer avec une situation qui est une situation transalpine qui est il y a 10 ans quand il y a eu les gouvernements Monti et les gouvernements l'État le péché de ces gouvernements n'a pas été de rapprocher des gens compétents ni des gens parce que jean-francofini soutenait Monty et que Alfano soutenait ensuite le gouvernement l'État dans des grandes coalitions une une technique et l'autre de grandes coalitions partisanes bon ça a été un trou noir politique pourquoi parce qu'ils ont appliqué les recettes voulu voulu par Bruxelles donc on se on se trouve effectivement au pied du mur avec la la la la la dette et il y a toute raison de penser que en fait euh il y a d'une certaine d'un certain côté la quête de calme dont je parlais et qui est très importante pour la société nous sommes une société hystérisée nous sommes dans une société où la violence flatante va se transformer faut habiter au-dessus d'un d'un squat anarchiste je vais vous dire pour bien comprendre ce qui va se passer et euh ça ça ressemblera très très vite en France à ce que qui s'est passé en Italie dans les années 70 il il y a cet il y a cet aspect là et il y a l'autre aspect qui est que tous sont les petits télégraphistes de la de de des institutions de la troïca des institutions européennes et cetera et cetera où suprirera des l d'hôpitaux on vous supprimera des flics on vous supprimera des profs et cetera et cetera bon ça cas ne fera pas VO voà le problème c'est que comme a dit Monsieur Front national aujourdhui n'est pas en mesure deer une politique mélonie parce que il n'a pas le nombre suffisant de députés et qubien même l'aurait-il je ne suis pas sûr que la culture politique aujourd'hui du Front national soit celle de Fratelli d'Italia de l'autre côté des des Alpes voilà donc on se trouve dans une situation extrêmement extrêmement bloquée avec une gauche qui qui qui il faut reconnaître a atteint un niveau pour avoir fréquenté très longtemps le Parti socialiste on a un énorme problème pour dialoguer avec des gens discuter avec des gens s'opposer avec des gens encore faut-il qu'ils aient quelque chose à dire et qu'ils aient quelque chose de penser qui soit dit or vous avez aujourd'hui une baisse de niveau telle au sein du Parti socialiste au sein d'Europe Écologie Les ver chez leurs cadres leurs militants leurs élus qui est très problématique même pour qui veut s'opposer à eux parce que ils ne sont absolument pas à mon sens au niveau des au niveau au niveau du débat même pas au niveau des proposition mais vous pensez c'est pire côté gauche côté droite parce que chez les LR on n pas non plus l'impression que le débat soit soit très haut oui je sais pas ils sont criogénisés dans oui ou c'est ça j'avais une question quand même concernant pardon je reviens sur Bern cas mais est-ce que vous pensez pas que Emmanuel Macron le président du renouveau alors certes maintenant le renouveau il a un peu mais Bernard cas ancien Premier ministre de François Hollande celui qui était censé renouveler le hollandisme qui qui reprend le même Premier ministre ça ça fait pas un pe tâche bah écoutez il y a plus personne le le le le c'est c'est quand même des petit que l'histoire du l'histoire du macronisme onarrive plus je condamné par la par la justice maisz plus un macroniste vivant plus personne à qui faire appel plus aucune autorité au-dessus et cetera qui qui qui qui qui accepte d'être Premier ministre il y a que François berou qui essae encore jour après jour de raviver le la presse loc pour lancer un appel mais sinon sinon il y y a plus grand monde donc il se trouve que Bernard kenu a qu'on le Ve ou non je je défend pas mais je constate que il fait plus sérieux plus posé euh que Madame Castets que ma que la secrétaire desvr que non mais je je com vous dites que pour Emmanuel Macron le choix n'est pas idiot pour les Français c'est c'est un autre sujet mais euh voilà alors justement vous parlez de François Baayou je vous propose qu'on l'écoute François Baayou qui en effet fait la tournée des plateaux pour défendre euh bah Emmanuel Macron il explique sur LCI euh dimanche qu'il ne faut pas que le futur premier ministre demande un vote de confiance à l'Assemblée et vous allez comprendre pourquoi et on écoute ça moi je pense qu'il serait logique d'avoir une réunion de l'Assemblée nationale pour un discours de politique générale du nouveau Premier ministre h ça me paraît la logique des choses il n pas obligé de demander le vote de confiance je crois d'ailleurs qu'il le demandera pas parce que on on est devant des devant des impasses mais qu'il viennent dire à la représentation nationale voilà ma vision de l'avenir oui voilà où je crois que nous devons aller et voilà l'équipe dont je veux m'entourer pour que cette vision de l'avenir entre dans la réalité alors ça ça me paraîtrait non seulement normal légitime mais souhaitable voilà François Baayou ARN Benetti finalement François Baayou dit un peu ce que vous disez tout à l'heure le de toute façon Emmanuel Macron est un peu coincé comme vous le disiez dans une dans un dans une situation où il peut se faire renverser à n'importe quel moment et là François Bou qui dit bah il faudrait peut-être pas qu'il demande un vote de confiance à l'Assemblée parce que sinon il se retrouvait face à une impasse euh est-ce que vous je rappelle que DE TOUTE je rappelle que de toute façon lors de la précédente législature de mémoire peut-être Gael brustier me corrigera mais je je pense que ni monsieur hatal ni madame bornne dans une législature avec déjà une majorité relative n on demandait un vote de confiance donc en l'occurrence on voit mal aujourd'hui un nouveau Premier ministre une nouvelle Première ministre cont tenu de la physique des forces à l'Assemblée nationale risqu à demander un vote de confiance à une Assemblée nationale quiarît quand même fortement indomtable donc ça c'est une me semble-il une réalité mais ce qui montre bien quand même la limite de l'exercice parce que qu'on le veille ou non si vous voulez on eff à quoi on eff voulez on était dans une crise on était dans une crise politique une crise démocratique qui est vieille de plusieurs décennies on la voit venir depuis très longtemps avec une forme de de rejet d'un certain nombre de sujets de d'indifférenciation idéologique entre la droite et la gauche qui sont quand même de ce point de vue-là la droite ce qu'on appelait la droite et la gauche de gouvernement qui sont quand même responsables aujourd'hui de l'abayance dans laquelle on se retrouve sur le plan politique mais le problème c'est que Emmanuel Macron a rajouté à la crise politique la crise institutionnelle c'est-à-dire que finalement la dernière vertèbre qui à peu près resta debout encore dans ce pays et qui faisait que malgré les difficultés malgré les crises ben finalement on avait des institutions qui amortissaient les chocs extérieurs ben aujourd'hui cette dernière vertèbre est profondément et profondément bousculé par la situation parlementaire dans laquelle nous nous retrouvons finalement on peut se poser la question alors si on était un peu cynique mais il faut pas total cl cinisme en politique hein euh si cette situation sur le plan intellectuel ne satisfait pas Emmanuel Macron parce que Emmanuel Macron quel est-il vous avez parlé d'ancien monde et de nouveau monde enfin bon soyons clair le nouveau monde était une formule de marketing qui ne visait tout simplement qu'à faire survivre l'ancien monde c'était du ripolinage parce que ce sont les mêmes gens qui ont gouverné qui se sont retrouvés dans le macronisme il y a pas eu de changement contrairement à ce qu'on pense ni d'orientation politique et et même de personnel politique puisque de toute façon on est allé récupérer soit au Parti socialiste soit au LR politiqu issu de ces formations de de gouvernement mais finalement le logiciel de Macron c'est quoi en principe c'est le logiciel de l'adaptation ce qui juge en tout cas l'adaptation de la France considérrait l'adaptation de la France au standard de la mondialisation donc tout ce qui d'une certaine manière va affaiblir ce qui fait l'épine dorsale de la nation d'une certaine manière concour à ses yeux peut-être partiellement au moins à cette adaptation les institutions c'est quand même l'expression de la souveraineté pour le Ve ou non et quand vous les affaiblissez ben vous affaiblissez le pays et donc vous forcez presque d'une certaine manière le pays à vous le fragiliser vous le vous le laissez à découvert on est on est à découvert puisquon a plus de gouvernement aujourd'hui et vous pouvez mieux lui imposer un certain nombre d'injonctions d' en plus que si vous voulez ce qui se passe en général lorsque vous êtes dans une situation avec des institutions politiques qui sont affaiblies qui prend le pouvoir c'est la technostructure ouis d'ailleurs c'était vrai sous la 4e République on disait la 4e République la 4e République était avec alors une autre une autre culture parlementaire une autre culture politique certes mais il y avait un bouquin d'un d'un politiste historien britannique phélippe Willam dans les dans les années 70 qui avait fait une histoiretique une histoire de la 4e République qui expliquait très bien que finalement cette instabilité gouver cette instabilité politique euh dont euh était euh euh l'objet la la le le régime était palié par une technostructure qui d'une certaine manière gouvernait notamment avec les préfets qui avaient un rôle extrêmement important entre autresou donc si vous voulez cette situation qui est une situation tout à fait en effet pathologique ou anomique sur le plan institutionnel ben d'une certaine façon c'est un levier ou un outil qui euh euh au vu du log d'Emmanuel Macron n'est pas j'allais dire totalement orthogonal de ce logiciel l'affaiblissement des institutions l'affaiblissement y compris des finances publiques bah tout ça ce sont des outils qui vont d'une certaine manière là encore dans le sens d' l'adaptation du pays à la globalisation oui mais alors c'est c'est très important je pense que vous êtes en train de dire et c'est c'est pourquoi on peut considérer que que qu'Emmanuel Macron a plusieurs plusieurs lignes officiel de je cherche un gouvernement le plus vite possible qui soit gouvernable dans l'ordre républicain et cetera je reprends les mots et deuxièmement et bien en fait cette fragilité va nous pousser à une forme de technostructure européiste parce qu'on dit que c'est la politique la technostructure non c'est toujours européiste donc finalement qui va dans le sens de sa marche comme vous dites d'ouverture à la mondialisation euh on peut-être lire entre les lignes quand on dit proposer un gouvernement digne de ce nom qui puisse tenir et et faciliter le vote du budget et cetera et puis derrière l'ouverture en effet de notre monde à la une mondialisation à marche forcée oui alors il faut pas non plus je veux dire que tout tout ça est en tout cas tout ça peut servir presque mécaniquement cet objectif là voilà je dis pas que Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale avec cet objectif bon faudra un jour peut-être réfléchir sur et se poser la question de ce qui a motivé ce geste euh en au au mois de au mois de juin euh dernier mais euh il est clair que mutadis mutandis d'une d'une certaine façon euh cette cette situation tout à fait nouvelle peut servir cet objectif ouais qu'est-ce que fait Emmanuel Macron aujourd'hui il essaye de euh se servir des faiblesses dans lesquelles il se retrouvent et d'en faire des forces HM donc euh voilà c'est une tactique qui est bien connue euh qui est une tactique de judoka d'une certaine d'une certaine manière ouais bon après le problème le problème c'est que on arrive quand même aux limites du système parce que qu'on le veuille ou non euh le bloc central a été défait que le niveau de défiance et on a encore vu un sondage récemment je crois l'psos le weekend dernier le niveau des le niveau de défiance des Français dans leur classe politique atteint euh des sommets qu' n vrac jamais atteint depuis 30 ans même si cette tendance est continue et persistante et que aujourd'hui encore une fois le problème c'est que finalement la classe dirigeante de ce pays c'est là qu'on arrive aux contradiction a été sauvé à plusieurs reprises par la force des institutions oui et que le moment où vous affaiblissez les institutions devient un moment qui est particulièrement critique qu'on le veille ou non quand même la bien on va rester sur ce mot de la fin merci beaucoup à tous les deux Gael brustier et ce livre les analphabètes au pouvoir aux éditions du serer àau benénedetti aux PES du pouvoir RN l'inéductable victoire aux éditions Michel Lafond merci beaucoup à tous les deux