La faute à qui ? Bonsoir, Sophie Binet. - Bonsoir.
- Vous êtes secrétaire générale de la CGT, qui a appelé
à voter pour le NFP, qui a énormément mobilisé
de son côté avec d'autres. On est 5 jours après le second tour.
Il n'y a toujours pas de gouvernement.
La faute à qui ? Eh bien d'abord à Emmanuel Macron,
ça, c'est sûr, puisqu'il vient de... reverser un bidon d'essence
sur l'incendie du pays puisqu'on est
dans une grave crise de régime au lieu de prendre acte du résultat
des élections législatives, de féliciter tout le monde
sur le fait qu'on ait empêché
l'extrême droite de rentrer à Matignon
- ça, il a oublié de s'en féliciter, visiblement, pour lui,
c'est pas une victoire, ça - eh bien il envoie... Et de dire qu'il respectera
les institutions, le vote des électrices
et des électeurs et qu'il proposera Matignon aux forces
qui sont arrivées en tête, eh bien au lieu de faire ça, il jette encore de l'huile
sur le feu avec son courrier pour faire comme si on pouvait
avoir un Premier ministre qui s'inscrive dans la continuité de sa politique économique
et sociale. Or, ça, c'est juste impossible parce que c'est l'inverse
du résultat des urnes. Donc le problème,
c'est qu'on est dans un moment extrêmement inquiétant
pour notre pays avec une vraie crise de régime,
avec l'extrême droite qui, si nous avons gagné, une victoire
incontestable, dimanche soir, forte,
il faut capitaliser, il faut l'analyser,
il faudra y revenir, elle est toujours
aux portes du pouvoir, elle est à l'affût,
elle est en embuscade. S'il n'y a pas
une réussite collective très rapide, c'est l'extrême droite qui tirera
les marrons du feu et les gens ne chercheront pas
les responsabilités. Je veux aussi le dire, parce que
ça joue dans tous les sens au sein de la gauche,
à droite, au centre etc. Mais les électeurs
n'iront pas dans le détail, ils vont tous se faire balayer
par l'extrême droite si, là, il n'y a pas un nouveau gouvernement
qui sort sur une politique de rupture à la politique économique
et sociale d'Emmanuel Macron. Donc il y a une obligation
de réussite pour tous les républicains
et les républicaines, sinon, ils vont se faire balayer par
l'extrême droite au prochain coup. Ce que vous nous dites ce soir,
c'est qu'il y a aussi Premier ministre une obligation de réussite
pour la gauche. Actuellement, la gauche,
elle discute. Il n'y a pas de nom
qui sort d'un chapeau, de proposition des forces de gauche
pour un éventuel Premier ministre. On est à cinq jours des élections. Tout le monde nous dit
« ça arrive », « c'est bientôt prêt »...
On a l'impression que c'est quand même assez bloqué.
Qu'est-ce que vous dites à ça ? Eh bien oui. Bon, c'est normal
qu'il faille un peu de temps pour proposer le nom
d'un Premier ministre et un gouvernement parce que
c'est une question importante. On se souvient quand même
qu'Emmanuel Macron, quand il avait fait son remaniement
en janvier-février, il avait pris un mois pour faire
son remaniement. Donc voilà, ça arrive à d'autres
de mettre longtemps. Mais là, le problème,
c'est qu'il faut vite qu'ils réussissent
à se mettre d'accord sur le nom
d'un ou une Première ministre qui doit rassembler au-delà
du Nouveau Front populaire. C'est ça, l'enjeu, c'est que
le ou la Première ministre doit pouvoir avoir la confiance
de l'Assemblée nationale, parce que sinon, ils vont se prendre
tout de suite une motion de censure. Le ou la Première ministre
doit aussi rassembler le pays, apaiser le pays, parce que nous, ce qu'on constate
sur les lieux de travail, c'est que le monde du travail
est vraiment clivé avec beaucoup d'inquiétudes,
beaucoup d'angoisse, beaucoup de peurs,
et donc il y a besoin aussi d'avoir un gouvernement
qui rassemble, mais qui rassemble, certainement pas sur la continuité
de la politique d'Emmanuel Macron, qui rassemble sur du changement
très fort, immédiat pour les salariés
en commençant par l'abrogation
de la réforme des retraites, par augmenter les salaires
avec des mesures immédiates. Et le troisième point
très important, c'est de l'argent
dans les services publics parce que nos services publics,
à commencer par les hôpitaux, les EHPAD, les universités,
les organismes de recherche, n'en peuvent plus,
sont totalement asphyxiés. Et donc il faut les financer
et, pour les financer, il faut une politique
de redistribution des richesses et il faut aller taxer les grandes
entreprises et les plus riches pour donner de l'air
à nos services publics. Voilà les points-clés sur lesquels
il faut du changement et, là-dessus, évidemment,
il ne faut pas tergiverser. Donc vous dites à ces forces
de gauche : « Nous vous attendons Politique de rupture pour cette politique de rupture
dont vous parlez, mettez-vous d'accord
rapidement. » Très, très, très rapidement. Il faut que demain, ils aient
une proposition pour, derrière... Parce que d'abord,
il faut qu'ils se mettent d'accord, eux, c'est évidemment une chose
importante, mais derrière, il faut encore une fois rassembler
le pays, rassembler l'Assemblée nationale, travailler à une trajectoire
de gouvernement pour regarder... Il y a un programme,
évidemment, il faut l'appliquer mais il ne peut pas être appliqué
tel qu'il a été écrit parce que... Dans son intégralité. Jean-Luc Mélenchon a dit pourtant
« tout le programme » mais ça ne sera peut-être pas
possible au vu des équilibres. Tout le monde sait bien
qu'un programme, pour être appliqué,
il faut qu'il soit voté par le Parlement. Les deux points de rupture
qu'il faut avec Emmanuel Macron, c'est d'abord la rupture en matière
de politique économique et sociale et la rupture démocratique. - Donc là, il faut...
- Vous dites : pas de décret, pas de 49.3 ? Des décrets, oui,
il en faut toujours, mais il faut
de la démocratie parlementaire, de la démocratie sociale
et donc il faut que le gouvernement affirme des choses
qui ne seront pas négociables et je pense
que les points non négociables, c'est notamment les points
que j'ai annoncés là, et il peut y en avoir d'autres
mais notamment ces points-là. Pour la CGT, c'est ça. Eh oui ! Quand on regarde,
c'est quand même les grosses demandes sociales,
et l'intersyndicale a fait... On a publié aujourd'hui
une déclaration de toutes les organisations
syndicales avec ces exigences-là
au centre en disant : quel que soit le gouvernement,
il faut qu'il fasse ça parce que les travailleuses
et des travailleurs attendent du changement,
attendent des réponses à leurs problématiques
et que s'il n'y a pas de réponse, là, encore une fois,
c'est le Rassemblement national qui sortira gagnant
et donc ça n'est pas possible d'avoir Bayrou ou je ne sais pas
quelle autre combinaison qui s'inscrive dans la continuité
de la politique d'Emmanuel Macron. Donc effectivement, il faut, très rapidement que la gauche fasse
une proposition de gouvernement pour, derrière, pouvoir travailler
un contrat de législature avec l'Assemblée nationale ou puisse travailler
avec les organisations syndicales sur quelle place
pour la négociation sociale, pour la démocratie sociale. Voilà les point sur lesquels il faut
qu'on puisse travailler rapidement. Est-ce que c'est pas Gouvernement un peu inquiétant si la gauche
n'arrive pas à se mettre d'accord sur un gouvernement,
dans un contexte comme celui-ci, cinq jours après une élection,
pour la suite des choses ? Ça va le devenir, oui. C'est pour ça,
là, vraiment, j'appelle... Il y a une petite phrase,
« la nuit porte conseil », donc c'est bien, là,
on s'approche de la nuit. Donc il faut vraiment
que la nuit porte conseil. Et ce que je veux vraiment dire,
c'est que vu la gravité du moment, tout le monde a fait
des choses incroyables, la CGT a fait des choses
incroyables, ça faisait très longtemps
qu'on ne s'était pas autant engagés sur les débats politiques du pays
mais on l'a fait et je regrette certainement pas qu'on l'ait fait parce que l'heure,
elle est extrêmement grave. Le Front populaire a fait
des choses incroyables parce qu'ils ont réussi à se mettre
d'accord sur 577 circonscriptions, un programme de gouvernement alors qu'ils étaient
à couteaux tirés, en quatre jours. Les citoyennes et les citoyens ont fait des choses incroyables. Donc là, il faut continuer à faire
des choses incroyables et, pour ça,
il faut que chacun laisse de côté ses intérêts partisans,
ses intérêts personnels. Il faut être capable de voir que là,
c'est l'avenir du pays qui se joue. On est dans un moment
de basculement. Là, il y avait un premier match
avec l'extrême droite. On l'a gagné dans les urnes
dimanche. Mais si là, le Front populaire
n'est pas à la hauteur de la situation, les choses peuvent
se renverser très, très vite. Si le Front populaire
n'est même pas capable de proposer un gouvernement, une trajectoire,
et cætera, rapidement, là, c'est sûr que tout ce qu'on a
toutes et tous fait va tomber comme un château
de cartes. Donc il faut vraiment que chacune
et chacun y mette du sien pour trouver des solutions
qui rassemblent. De nombreux responsables Coup de force démocratique de différentes droites,
LR ou macronistes, estiment,
comme Gérard Larcher, président du Sénat,
que le coup de force démocratique, ce n'est pas ce qui est
en train de se passer - c'est-à-dire Emmanuel Macron
qui ne veut pas nommer de Premier ministre du NFP,
à condition qu'il y en ait un - mais c'est nommer
un gouvernement du NFP, notamment en ciblant LFI,
mais d'autres élus ciblent aussi des écologistes etc. Qu'est-ce que ça nous dit ? Est-ce que ça nous dit
qu'une partie, finalement, de ce pays considère que la gauche
n'est pas légitime à gouverner ? Non, mais ça nous dit
tout simplement qu'il y a des rapports de force
dans la société, c'est évident. Le premier rapport de force
c'est l'extrême droite. Donc on a une menace fachiste
en France qui n'a jamais été aussi
forte depuis une éternité. Et le deuxième rapport de force
qui est structurel, il s'appelle le capital et donc le capital, c'est
le patronat, les forces de droite, qui veulent toujours plus
de richesses pour les plus riches et donc, eux,
ils sont en train de s'organiser pour empêcher qu'il y ait une autre
politique économique et sociale. Et donc on est obligés
de lutter contre ces deux forces
en même temps. C'est pour ça que nous,
il faut qu'on soit très forts puisque d'habitude c'est juste
le capital contre le travail. Donc ça va. Là, il y a en plus l'extrême droite
qui divise le monde du travail. C'est pour ça que l'extrême droite
est le pire ennemi du monde du travail, parce qu'elle nous fracture
entre nous et qu'elle ne nous permet pas
de bien nous allier pour être forts face au patronat. Quand on accuse
son collègue de travail, parce qu'il n'a pas la même religion
ou la même couleur de peau, d'être le problème au lieu
de s'en prendre ensemble au patron, on voit bien que celui qui est
bien tranquille, c'est le patron. Donc, c'est ça la difficulté
du moment. Et c'est pour ça qu'il faut vraiment qu'on soit très forts
dans la période et très soudés dans la période
pour réussir à dépasser cette crise de régime et ce danger
fachiste qu'il y a dans notre pays. Ce matin, vos messages
s'adressaient beaucoup à Emmanuel Macron chez LCI.
Ce soir, vos messages s'adressent beaucoup
au Nouveau Front populaire et à l'urgence de trouver
une solution. Je sais qu'Emmanuel Macron ne regarde pas beaucoup Mediapart.
En tout cas, j'ai l'impression...
- Peut-être qu'il regarde Mobilisations citoyennes pendant qu'ils sont en train
de discuter. La CGT cheminots appelle
à un mouvement jeudi prochain, le 18 juillet,
devant les préfectures et à Paris
devant l'Assemblée nationale. Je crois que vous avez dit ce matin
que vous iriez... Vous iriez ? Oui, tout à fait. Ce qui est génial, dans la période, c'est que
c'est l'intelligence collective qui permet de dépasser ensemble
ces énormes difficultés et cette intelligence collective,
elle fonctionne d'en bas à partir de plein
de mobilisations citoyennes. Et là, en fait, ce qui est super, c'est que dès que ce courrier
d'Emmanuel Macron est arrivé, ça a mis une grande colère dans le pays et, tout de suite, des syndicats cheminots ont dit :
il faut faire quelque chose le 18 - et donc ont lancé...
- C'est le jour d'installation de l'Assemblée nationale,
pour être concret. Exactement. Ce qui a été
tout de suite repris par la Fédération des cheminots
qui appelle à organiser des rassemblements
devant les préfectures et devant l'Assemblée nationale. Et là, c'est en train de faire
tache d'huile avec des fédérations,
des syndicats... Il faut que ça soit plein de citoyennes et de citoyens
qui se retrouvent le 18 juillet
devant les préfectures, les sous-préfectures,
l'Assemblée nationale, pour montrer
qu'on ne se laissera pas voler la victoire de dimanche soir, qu'on veut du changement
démocratique, et économique et social
et que, malheureusement, on ne pourra pas
passer à autre chose tant qu'on n'est pas rassurés sur le fait qu'il y a
un gouvernement qui se met en place
à partir du résultat des urnes, à savoir la force politique
qui est arrivée en tête. Et donc, il faut vraiment que la mobilisation populaire
et citoyenne, elle se maintienne, là, dans
ce moment de grande difficulté. Donc, on a toutes et tous envie
de passer à autre chose parce qu'on a besoin de vacances,
on a besoin aussi de pouvoir se reposer,
penser à autre chose, et cætera, parce que c'était hyper anxiogène. Mais il faut encore qu'on reste
un petit peu mobilisés, là, pour surveiller ce qui va se passer et, collectivement, se mobiliser
pour aider la gauche à pouvoir se transcender encore
comme elle l'a déjà fait. Et puis mettre la pression
à Emmanuel Macron pour lui dire
que ça n'est pas possible qu'il continue à se comporter
comme cela. Réforme de l'assurance chômage Le gouvernement a renoncé
à une nouvelle réforme de l'assurance chômage
au soir du premier tour et a décidé aujourd'hui
de prolonger les règles actuelles jusqu'au 30 septembre.
Comment vous réagissez à ça ? C'était dans l'après-midi,
il y a quelques heures. C'est une victoire. C'est la victoire
des organisations syndicales. Et c'est très important,
les victoires, de les fêter. Déjà parce que ça fait du bien.
Et puis ensuite parce que ça s'appelle
de la pédagogie des luttes. C'est parce qu'on sait
qu'on peut gagner qu'on va se remobiliser
la prochaine fois. Et là,
c'était certainement pas gagné. Et donc là, les règles actuelles
sont prolongées jusqu'à la fin septembre. Et c'est pour ça qu'on a besoin
d'un nouveau gouvernement pour qu'on puisse travailler
avec ce nouveau gouvernement sur : comment on fait pour écrire les règles suivantes. Donc évidemment que c'est
une négociation qui doit avoir lieu entre les syndicats et le patronat,
mais on veut certainement pas reprendre les négociations
sur la base précédente, c'est-à-dire la lettre de cadrage que nous avait imposée
Emmanuel Macron, qui imposait des économies budgétaires
sur le dos des privés d'emploi et qui n'était pas juste. Donc on a besoin
d'un nouveau gouvernement pour avoir une nouvelle
lettre de cadrage, pour pouvoir reprendre
la négociation sur d'autres bases et avoir un accord qui améliore
la situation des privés d'emploi parce que le chômage
et la précarité explosent, et donc il faut de meilleures
allocations chômage. Syndicalisme L'extrême droite, dernière question,
est puissante. Dans le magazine Society
qui vient de sortir, le sociologue spécialiste
des classes populaires et du RN, Benoît Coquard, dit en substance :
« Le RN, ce n'est pas un vote rebelle ou de colère. Il ne suffit pas
de deux ou trois slogans ou un porte-à-porte
tous les trois ans pour convaincre ces électeurs.
C'est plus profond et c'était la force, dit-il,
du syndicalisme : il proposait d'améliorer les conditions de vie.
C'est comme ça qu'il gagnait les classes populaires.
Et dans plein d'endroits de France, à cause de la désindustrialisation,
il n'est plus présent. » Comment vous voyez votre rôle,
dans les prochains mois ? Je suis tout à fait d'accord
avec lui. Vraiment, le syndicalisme, c'était un rempart
contre l'extrême droite et la progression
de l'extrême droite, notamment
dans les catégories ouvrières, elle s'explique
par la déstructuration du travail et des collectifs de travail
qui font que... eh bien, le taux
de syndicalisation baisse. Voilà. Donc aujourd'hui,
on est encore un rempart mais ce qu'il faut pour lutter
contre l'extrême droite, c'est renforcer les organisations syndicales
et donc se syndiquer. Ça, c'est très important,
parce que le meilleur moyen de faire de faire reculer
l'extrême droite, c'est de mener
des luttes sociales ensemble. Ça, ça rassemble,
quelle que soit la religion, l'origine, la nationalité. Pareil, le travail qu'on fait
ensemble, ça rassemble. Donc le syndicalisme en soi
est un rempart. Et donc nous,
on a une responsabilité majeure d'être plus et mieux présents
partout et de davantage lutter contre le racisme
et l'antisémitisme, et je dis bien les deux,
parce que dans la période à laquelle on a assisté
avec le grand n'importe quoi, le brouillage idéologique
généralisé, on a mis en opposition
le racisme et l'antisémitisme. Ça, c'est une catastrophe !
On ne peut pas lutter contre l'antisémitisme
sans lutter contre le racisme, mais on ne peut pas non plus
lutter contre le racisme sans identifier
cette forme particulière de racisme qu'est l'antisémitisme. Et c'est cette distinction
qui a fait aussi un des leviers de progression
de l'extrême droite. Et donc, dans cette déclaration
de l'intersyndicale, on a décidé de faire
une grande campagne intersyndicale sur tous les lieux de travail,
tous les syndicats ensemble, sur la question du racisme
et de l'antisémitisme, pour remettre
les pendules à l'heure, pour interpeller le patronat,
qui a de grosses responsabilités, et pour dire que le racisme,
l'antisémitisme, ça n'est pas négociable, ça n'est pas des opinions
qui peuvent varier en fonction des syndicats ou quoi.
C'est un principe fondamental. Parce qu'on voit les cas
de racisme exploser sur les lieux de travail,
ces dernières semaines. C'est très préoccupant.
Évidemment en soi, mais aussi parce que ça neutralise
notre rapport de force. Si les oppositions,
elles se font entre les travailleurs et les travailleuses,
les patrons ont la paix, donc il faut qu'on travaille
sur cette question-là en profondeur et, évidemment, qu'on fasse monter
les mobilisations sociales parce que c'est ça qui rassemble
et, surtout, qui permet d'avoir des avancées. Jamais l'extrême droite ne prospère dans les périodes
de conquêtes sociales. L'extrême droite,
elle progresse toujours dans les périodes de régression,
de recul des droits. Donc c'est pour ça que,
tout de suite, la CGT a dit le 10 juin « contre l'extrême droite,
Front populaire », parce que le seul moyen
de battre l'extrême droite quand on est à ce niveau-là, c'est d'avoir des perspectives
sociales rassembleuses et des alternatives.
On ne peut pas... La difficulté aussi qu'on a,
les syndicats, ces derniers temps, c'est qu'on ne peut pas
tout faire tout seuls. Nous, on lutte avec nos petits bras,
on peut encore progresser. Évidemment, tout le monde a
à balayer devant sa porte. Grève générale Certains disent : il faudrait faire
une grève générale. Il y a beaucoup d'appels à ça. Eh bien... Moi, j'adorerais avoir
un bouton dans mon bureau sur lequel je puisse appuyer
et qui déclenche une grève générale. Ça, vraiment, j'aimerais et je m'en servirais beaucoup
parce que ça serait génial. Mais malheureusement,
je n'ai pas ce bouton-là, ça ne peut pas marcher
comme ça. Donc, pour gagner la grève
et la grève générale, il faut avoir un taux de syndicalisation
beaucoup plus élevé. En 1936, il y avait 5 millions
de personnes qui étaient syndiquées à la CGT. Aujourd'hui, on a 600 000 syndiqués.
C'est déjà très bien, on est une des plus grosses
organisations de France, mais ce n'est pas suffisant
pour pouvoir avoir des grèves assez importantes.
Le bilan de la mobilisation retraites, c'est que le taux
de syndicalisation est trop faible. Donc c'est ça
qu'il faut faire changer. Et la grève, la mobilisation,
ça se construit comme le 18, là, est en train
de se construire, d'en bas, et c'est comme ça que les choses peuvent
se construire. Donc toutes celles
et ceux qui ont envie de faire la grève générale,
commencez par vous syndiquer et, comme ça,
par construire les choses avec vos collègues.
C'est comme ça que ça marchera. Merci, Sophie Binet d'être passée
sur Mediapart. On entend votre message
aux dirigeants du NFP, ce soir.
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sur mediapart. c'est un séisme
depuis le mois de juillet. 24 femmes, à ce stade,
font état de violences sexuelles infligées
par l'abbé pierre, la figure de la lutte
contre l'exclusion en france, longtemps personnalité
préférée des français, la plupart majeures
au moment des faits rapportés,... Read more
Introduction et présentation des invité·es salut.
bienvenue sur mediapart. ils sont des milliers,
des dizaines de milliers peut-être, qui se sont mobilisés comme jamais
après l'annonce de la dissolution, bien souvent en dehors des partis,
souvent pour la première fois. le nfp est arrivé en tête
des... Read more
Salut.
bienvenue sur mediapart. ça fait neuf jours
que le nouveau front populaire est arrivé en tête des élections
législatives anticipées, neuf jours pendant lesquels
les dirigeants de la gauche n'ont pas réussi
à se mettre d'accord sur un nom pour matignon,
ni sur un gouvernement, alors qu'emmanuel... Read more
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bienvenue sur mediapart. après les législatives,
c'est l'heure du bilan. bilan politique, bien sûr,
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au nom de la « neutralité », pilonnage contre la gauche
sur nombre d'antennes, gauche finalement arrivée
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Le vol 370 d'asia airlines reste probablement le
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en direction de pékin en chine malheureusement le voyage a été tragiquement interrompu car
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