François-Xavier Demaison, humoriste et acteur | Politiques, à table !

Générique ... -Bonjour à tous et bienvenue dans "Politiques, à table !" sur LCP, l'émission où on parle cuisine, alimentation, agriculture, écologie et politique. François-Xavier Demaison, bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation et avec moi pour présenter, Jean-Pierre Montanay. -Bonjour, Brigitte. -Vous êtes humoriste et acteur. Vous avez été révélé au grand public en 2008, au cinéma avec le biopic "Coluche, l'histoire d'un mec", qui vous vaut une nomination aux César en 2009 catégorie meilleur acteur. Depuis, on vous a vu dans : "Le petit Nicolas", où vous interprétez Bouillon, le pion. Vous avez été remarqué aussi dans la comédie dramatique "Comme des frères", d'Hugo Gélin. Vous commencez votre carrière tardivement, un peu avant 30 ans. Vous revenez à vos premières amours, le théâtre, après un détour perdu par la finance à New York. Assez du fric, à vous la vie d'artiste et de vigneron. Vous possédez le domaine Mirmanda, qui se trouve en Catalogne française, un indice pour le menu du jour. -Menu aux saveurs du sud, avec une fideua catalane et en dessert, un fiadone corse. -Dans Le dessous des plats, des vignes chez les Ch'tis ? Avec le réchauffement climatique, les Hauts-de-France cultivent du raisin. Dégustation dans l'émission. -Dans Les pieds dans le plat, attention aux préjugés. La cuisine américaine n'est pas que de la malbouffe. Elle peut régaler. Reportage à suivre. -Allez, on passe à table. Tout de suite, Cuisine et confidences. -François-Xavier, pour parler de votre assiette, histoire de rendre hommage à Coluche, incarné à l'écran, j'avais envie de raconter l'histoire d'un mec à table et non pas sur le pont de l'Alma. Un mec normal, blanc, au resto, et qui regarde dans son assiette. Pas con, le mec. Au bout d'une demi-heure, y a un autre mec qui arrive et il voit un mec qui regarde dans l'assiette. "Dis donc, "qu'est-ce que vous faites ?" "Je suis emmerdé, "j'ai laissé tomber mes lunettes dans ma paëlla." L'autre lui dit : "Pas une paëlla, c'est une fideua." L'autre lui dit : "Vous savez, sans mes lunettes..." Rigolote ? -Elle est très bien. Rires -Dans la version originale, vous le savez, le mec est sur le pont de l'Alma, et il confond la Loire et la Seine, mais au-delà de l'imitation de Coluche, pour atterrir sur la fideua, j'ai une question : qu'est-ce qui vous fait la préférer à la paëlla, qui lui ressemble fichtrement ? Une pointe de snobisme ou votre amour aveugle pour la Catalogne ? -Exactement, c'est mon amour aveugle pour la Catalogne. Aveugle. L'amour rend aveugle, puisque c'est une femme qui m'a conduit en Catalogne. -Ah ! -Je suis tombé amoureux d'une Catalane très attachée à sa terre, et donc, c'était pas négociable. Il a fallu que... qu'on emménage en Catalogne une partie... On a acheté une maison, avec des animaux et voilà. Elle est très proche de sa terre, de sa grand-mère, de toute sa famille, de sa mère, qui habite à 50 s de la maison, donc on est vraiment en clan. C'est un village qui s'appelle Thuir, que j'adore, et c'est une spécialité. Ils sont très marqués par l'Espagne, ils sont à quelques minutes de l'Espagne. La famille de ma femme a fait la Retirada. Ces familles d'Espagnols... -Je connais la remontada. La Retirada... -Ce sont les républicains qui ont fui le franquisme et qui sont venus, qui ont passé la frontière pour fuir le franquisme. Et voilà, et qui ont... travaillé dur, et qui, voilà, ont ramené, quand même, dans leurs bagages, des recettes espagnoles. On est marqués par la proximité de l'Espagne, et par cette culture espagnole. La fideua, ça se mange beaucoup en Catalogne. -Oui, mais la paëlla, c'est quand même avec du riz. Là, on se retrouve... C'est des pâtes ? -Exactement. Ce sont des pâtes et je trouve ça absolument délicieux. -On va goûter. -On goûte. Allez, allons-y. -Brigitte, c'est votre 1re fideua ? -C'est ma première. Ca se fête ! -On a envie de savoir... Qu'est-ce que vous en pensez ? -Elle est très bonne. -Elle est merveilleuse. -Après, je pourrai vous en parler un peu. -Est-ce qu'elle est comme là-bas ? -Elle est parfaite. -Elle a la même saveur ? -Alors, les Catalans rajoutent de l'aïoli. -Oui ! -Une espèce de... -Avec un peu d'ail. -Un peu beaucoup. -Pour relever un peu le plat. -C'est une sauce blanche qu'ils mettent sur le plat. Ils en mangent beaucoup. -Vous en mangez le lundi, vous sentez l'aïoli jusqu'au jeudi soir. -Meilleure que celle de votre femme ? -On va avoir des ennuis, Jean-Pierre. On va avoir des ennuis ! -Joker. -Est-ce que c'est une insulte si on dit que c'est une paëlla avec des pâtes ? -Non, c'est ça. C'est pas une insulte. -C'est du vermicelle, ou c'est des pâtes ? -Je vais vous raconter. Trois choses à savoir : on parle de fideua à la catalane, mais la légende dit que ce sont des pêcheurs de Gandia, un port de pêche entre Valence et Alicante, qui auraient inventé cette recette en 1915. En haute mer, ils ont voulu faire une paëlla, et plus de riz ! Alors, le cuisinier a remplacé le riz par ces fideus. J'ai les vermicelles. Il a remplacé ça par ces petits vermicelles. De retour sur terre, la recette fut un succès. Les restaurateurs l'ont adoptée et au fil du temps, c'est devenu un plat complètement ibérique, cousin de la paëlla. La fideua va s'exporter à l'étranger. A Paris, on peut la trouver au restaurant Le Derrick Catalan. L'authentique fideua est catalane, vous nous expliquerez, et composée de fruits de mer : gambas, moules, seiches. On peut servir une fideua avec de l'encre de seiche. J'adore celle-ci. -Moi aussi. J'adore l'encre de seiche, de toute façon. C'est une belle histoire. Comme quoi, les plus grands plats, finalement, c'est le fruit de circonstances. On dit souvent au théâtre que l'art vit de contraintes et meurt de libertés. La cuisine aussi. C'est vrai, la tarte Tatin, c'est une tarte ratée. -Renversée ! -Le poulet Marengo, il doit faire avec, sur le champ de bataille, le cuisinier de Napoléon. C'est rigolo de voir que ces grands plats naissent de circonstances et de contraintes. -La fideua, on la trouve partout ? -Oui, oui, je crois. Je crois. En tout cas, dans tout bon restaurant catalan, vous avez de la fideua. Vous avez la cargolade aussi. Ce sont les escargots à... l'aïoli. Tout est à base d'aïoli... -Avec de l'ail ! -Comme Beatles-Rolling Stones, vous, hormis votre épouse, qu'est-ce que vous préférez ? Une bonne paëlla ou une bonne fideua ? -Je crois qu'avec le temps, je préfère la fideua. -D'accord. C'est vrai, quand elle est croustillante... Ce sont des plats secs. Il y a un peu de bouillon... -Là, c'est pas sec. -Au four, ils sèchent, contrairement à un risotto ou un riz avec de la sauce. C'est gratiné. -Y a du cremat dans le fond, ce qu'on appelle... Moi, ce que j'aime aussi, c'est les riz, les arroz. -Les Espagnols savent très bien le faire. Votre femme, elle a ce petit poêlon ? C'est indispensable. -Oui. -Elle a pas que ça, visiblement ! Rires Il y a une recette familiale ? Qui prépare la fideua ? -C'est surtout sa mère. -Voilà, c'est ça. -C'est surtout sa mère, qui cuisine très bien. Ma femme a d'autres sujets d'intérêts. -Donc, elle a pas récupéré la recette. C'est plutôt quand vous allez chez belle-maman ? -Elle n'a récupéré ni la recette ni l'envie. -D'accord. -Elle n'aime pas trop cuisiner. C'est plutôt moi qui cuisine. -Vous savez la préparer ? -J'en ai fait une, une fois, mais pas... Ca a été assez rare, mais je cuisine, dans le respect du produit, bien entendu. -Qu'est-ce qui est difficile, pour vous, à réussir ? -Chaque étape. -C'est long. -C'est de la patience. -C'est le bouillon. -Savoir à quel moment on met le bouillon, on rajoute les pâtes. Voilà, tout doit être fait dans un timing qui est assez... -Contraignant. -C'est fascinant. A un mariage, le lendemain, le mariage d'une amie de ma femme, il y avait un énorme... Un énorme poêlon, et puis, il y avait le cuisinier, qui était là avec son bâton, comme ça, pour... C'est une vraie tradition, un vrai rituel. -Je suis surpris quand, en Espagne, ils font des énormes paëllas. On se dit que ça va pas être bon. La paëlla fait presque 10 m de diamètre, et ils arrivent à faire des bonnes paëllas. Ils sont bons. -"Je travaille dans le respect du produit." Qu'est-ce que vous faites, en cuisine ? Qu'est-ce que vous pouvez nous préparer ? -Je suis pas un grand cuisinier, et souvent, j'ai pas le temps, c'est pour ça que dans le livre, j'ai recueilli quelques recettes un peu faciles. -Alors, voilà, c'est le livre dont on va parler après. "Tournée générale : ma route des vins", on va en reparler, mais il y a des recettes de cuisine. -Des choses assez simples, finalement, mais c'est vrai, moi, je pars du produit, vraiment, voilà... Je le fais souvent griller. Avec l'accent du sud Là-bas, ils font griller. -L'huile d'olive ? -L'huile d'olive. -Une viande, un poisson ? -Une viande, un poisson. C'est des choses que j'adore. J'aime bien grignoter, la tapas. Quand il y a plein de choses sur la table, j'adore ça. -Vous êtes gourmand ? -Oui, j'aime bien déguster, comme pour les vins. J'aime boire un verre et goûter un autre vin. -La curiosité. -Exactement. -La culture, on en a parlé, des tapas, c'est pas français. En Catalogne, côté français, ça existe ? Par capillarité ? -Oui, exactement. -C'est un art de vivre, les tapas. -Moi, j'aime bien ça. -On passe de bar en bar, on boit un coup. -J'ai du mal à m'enfermer dans un plat. Vous voyez ? -Et la finger food, ça vous plaît ? -Oui, j'adore ça. Pour moi, la finger food, c'est l'héritière de la tapas, de la formule tapas, c'est... Y a plein de choses, on grignote, on boit un verre. Comme vous dites, aller de bar en bar. Avec ma femme, on appelle ça le "barathon". On fait un verre, un bar. Un verre, un bar. Comme ça, ça nous permet de sa balader... -De déambuler. -De déambuler. Et au bout de trois, on pense avoir fait la tournée des grands ducs, une soirée extraordinaire. -42 km de bars, ça fait quelques verres. -Ca s'appelle un marathon. -Et alors, donc, vous avez... Il y a la finger food, et aussi le grignotage sans arrêt. Vous êtes du genre à manger un peu toute la journée ? -Non, j'essaie de me contenir, eu égard à cet emploi de jeune premier que j'ai encore au cinéma, de jeune romantique. J'essaie de maintenir... Non, non, je suis très gourmand, et donc, il faut se donner quelques règles. Je mange peu le manger, je ne grignote pas dans la journée. A l'apéro, je peux pas m'empêcher de... -C'est le moment préféré ? -On se détend, on boit un verre de blanc. Sympa. -On a compris que votre femme vous a converti au catalanisme. Et la cuisine française ? "Demaison", c'est français ! Ca fait penser à la blanquette, au boeuf bourguignon. -Mon plat préféré. -Vous aimez ces totems ? -Mon préféré : la blanquette. Le boeuf bourguignon, j'adore ça. -Pour le vin ? -Oui, du bourgogne ! J'adore quand il est bien fondant, voilà, j'adore... Oui, le fromage. -Quand même. -Bon vivant ? -J'ai beaucoup d'amis chefs, restaurateurs. -On les retrouve. -Gilles Goujon, Anne-Sophie Pic. Il y a aussi... -Pierre Hermé. -Mon ami pâtissier. Non, c'est une vraie... Une vraie passion. La table, c'est une vraie passion. -Vous faites votre marché, un peu ? Vous allez choisir vos produits, en fonction des saisons ? Du bio, tout ça ? Ou non ? Je sens un peu de... -Oui, on essaie de se faire... Dans le sud, on se fait livrer par les agriculteurs du coin. On a une cagette en début de semaine avec des produits de saison, des légumes de saison et c'est vrai que là aussi, c'est merveilleux, de mettre des aubergines au four avec un peu de sauce miso. C'est délicieux. C'est tout simple. Il suffit d'avoir un bon produit pour avoir un bon plat. -Un pays est connu pour ses bons produits : l'île de Beauté. Vous avez des racines corses. On en parlera au dessert. Quand vous faites de la cuisine salée, vous pensez à vos racines ? -Bien entendu. -Vous sortez... Qu'est-ce que vous nous faites, côté corse ? -Vous avez les beignets de brocciu. Extraordinaires. -Grand classique. -Vous avez les beignets de brocciu, vous avez les... Le fiadone, le dessert. -On en parlera. -Vous avez tout ce qui est... polenta, tout ce qui est plats traditionnels corses. -Il y a beaucoup de charcuteries aussi. A tomber. -Les fromages, à tomber. Les vins sont merveilleux. -Comment on appelle le jambon corse ? -Le prizuttu. -Le prizuttu, réservé aux Corses. Les touristes, ils n'y ont jamais droit. On n'en produit pas assez pour fournir la demande. -Les cuisines du monde, ça vous intéresse ? -Enormément. -Il y a des cuisines que vous n'aimez pas ? -J'ai une vraie appétence... J'adore la cuisine asiatique. Je suis gourmand et curieux, donc j'adore la cuisine asiatique. Mon père a vécu au Vietnam pendant des années. Il y a une vraie culture de la cuisine asiatique à la maison. On a beaucoup d'amis asiatiques. -Petit, il y avait à la maison... -On allait... Mon grand-père ne mangeait que de la cuisine asiatique. -Beaucoup de riz, aussi ? A base de riz ? -Les cuisines vietnamienne, cambodgienne. On était des amateurs de phôs, de bobuns. -Avant que ce soit la mode, avant l'heure. -Oui, oui, non... Exactement. On a toujours baigné dans cette cuisine. Je me souviens de moments avec mon grand-père où on allait dans des petits restaurants dans le 13e, des restos chinois dans le 13e, sur la dalle. -C'est les meilleurs, sur la dalle, dans le 13e. -La cuisine japonaise ? Les sushis, très à la mode ? -Très à la mode. On a de très bons sushis à Paris. La cuisine japonaise, et les bentos aussi. Y a pas que les sushis dans la cuisine japonaise. Il y a d'autres choses. C'est une cuisine d'une finesse incroyable. Je suis assez grand public. Je suis assez... ouvert d'esprit. -Universel. -Exactement ! -Quand vous partez en vacances, la cuisine est un moteur qui permet d'orienter votre destination ? Vous préférez aller au Vietnam qu'en Islande ? Si on parle de la bouffe. -Exactement. Je suis une vraie éponge, donc quand j'arrive, par exemple, à Venise avec ma femme pendant 4 jours, je vais parler avec un accent italien. Ma chérie n'en peut plus ! On va se faire des risottos. Je me souviens d'un risotto au Metropole, un risotto vitello... ...avec un... un vin de Quintarelli, Valpolicella Classico, de Giuseppe Quintarelli. Moment suspendu. C'était si bon que le lendemain, on est retournés au même endroit pour manger et boire la même chose. -Ah oui. -C'est rare, ça, de retourner le lendemain. -"On ne trouvera pas mieux "que ce miracle." -Attention, vous êtes en train de dire que la cuisine italienne est meilleure que l'espagnole. -Sérieusement ? -Oui, écoutez, je ne sais pas. C'est différent. Voilà. Je ne cherche pas... A Paris, aujourd'hui, il y a 4 restos italiens par rue. -Oui. Les restaurants espagnols, il y en a peu. -Oui, assez peu. -C'est une vraie culture, une vraie gastronomie. -C'est vrai. -Vous êtes plutôt bistro, étoilé, cuisine du monde ? Qu'est-ce qui vous motive ? -Tout ! Tout, je suis tout. -Tout ? -Je suis tout. J'adore les petits bistros. J'adore les... Et puis, oui, j'ai une appétence aussi, de temps en temps, à aller chez un grand chef, un grand créateur, un artiste. Pour moi, ce sont des artistes, ces gens-là. -Les gueuletons, les copains, les amis... Vous êtes plus à l'aise dans les bistros où ça chante ? -Partout. Je suis à l'aise partout ! -Non, mais parfois, c'est vrai qu'il y a un protocole, du code dans les étoilés. -Il y a, d'ailleurs, dans mon spectacle, un moment où vous avez un serveur qui arrive et va parler d'un plat. Souvent, ils vous parlent comme si vous étiez en phase terminale. "Nous sommes sur une escabèche d'écrevisse, puis nous irons "sur un pigeonneau farci à la chair de crabe d'Alaska, "jus de griottes, accompagné de sa galette de sarrasin, "cuite à la vapeur d'un geyser du désert du Serengeti." -Votre dernier mot ? -On ne sait pas quoi trouver dans l'assiette. -C'est un rituel, assez théâtral, parce que moi, mes premières émotions, quand mes parents, pour fêter un bac ou un diplôme, m'emmenaient, c'était un peu le rituel, dans un restaurant, qui était beaucoup plus accessible qu'aujourd'hui, il ne faut pas se mentir, ils m'emmenaient et il y avait ce rituel des serveurs, de l'ambiance. Ca m'a fasciné, ce côté très théâtral des grandes maisons. -C'est une expérience. Vous vous en souvenez. Vous racontez ce qu'on a dit, donc ça vous a marqué. C'est réussi. -Exactement, je crois que c'est ça aussi qui est formidable, c'est que le service, j'admire les métiers de la salle, le service a aussi son importance, c'est le... Comment on va vous parler d'un vin, vous parler d'un plat. C'est la façon dont on va vous en parler qui va vous donner envie, comme quand on visite un musée d'art contemporain, et qu'à côté de nous, on a un passionné qui va dire : "C'est le moment "de sa vie où voilà, "Jackson Pollock n'a plus d'argent. Il peint sur son lit." Par exemple. -C'est vrai, ça ? -Oui. -Je savais pas. -Quand vous allez au MoMA, à New York, vous avez un lit de Jackson Pollock, qu'il a peint avec sa méthode particulière. -Ah oui ? -Son génie, quoi. -Son lancer. Au cinéma, par exemple, il vous arrive souvent d'avoir des scènes où vous mangez ? Vous mangez vraiment ? -Au cinéma, c'est très... C'est chiant, les scènes au cinéma, parce qu'il faut pas faire faux, pas comme dans les séries américaines, où les nanas ont une pomme. Elles la prennent, c'est le déjeuner. C'est pas réaliste. Il faut y aller. C'est pas "La grande bouffe". On tourne pas "La grande bouffe", mais bon. Au début, vous êtes très content. -Oui. Quand il faut refaire la prise 15 fois... -C'est plus compliqué. -On remet des choses dans l'assiette ? -Il faut être raccord. Si je fais ça, vous voyez, comme ça, je vous parle. -Si ça marche pas, c'est pas raccord, il faut remettre de la fideua. -Ben oui. Il faut la même quantité, sinon ça fait faux. Si je fais ça, on n'y croit plus. -A la fin, on n'a plus envie de manger, ni de faire la prise ! -15 prises, oui... -On s'affame, généralement. On ne mange pas, quand c'est l'après-midi. On a de la réserve. Si vous sortez de table et qu'on vous sert un gratin... Je peux contourner le truc. De temps en temps, je fais comme si je... J'essaie de dire mes phrases sans avoir mangé. -Pas facile de manger et de parler en même temps. -Exactement ! -On va voir si vous êtes vraiment incollable : c'est le quiz. -Vous avez joué dans le film "Le petit Nicolas" le rôle de Bouillon, Brigitte l'a précisé. De son vrai nom, M. Dubon, surveillant de l'école de Nicolas. Surnommé ainsi, car il dit souvent : "Regardez-moi "dans les yeux." Dans le bouillon, il y a des yeux. Sauriez-vous nous dire qui a eu cette autre citation à propos du bouillon ? Jean-Pierre Montanay lit la question. Il lit les propositions. Paul Bocuse, l'un des papes de la gastronomie française. ... De Funès, qui a tourné dans des films où il était question de restaurants. -"Le grand restaurant". -"L'aile ou la cuisse" ! -Je crois que c'est Auguste Escoffier. -Alexandre Dumas, dans son "Grand dico de cuisine". Voilà. -Bravo. -2e quiz. -Vous me nourrissez aussi de culture et je vous remercie. -Par votre mère, vous avez du sang corse, île du fameux brocciu, ce fromage de chèvre ou de brebis. Ces affirmations sur le brocciu sont-elles vraies ? -"Brocciu". -Comment vous dites ? -Brocciu. -Du brocciu. Brigitte Boucher lit la question. Brigitte Boucher lit la première affirmation. ... -Attention, piège ! Brigitte Boucher relit l'affirmation. Si vous donnez la réponse, Jean-Pierre, c'est pas possible ! -J'ai dit qu'il y avait un piège. -Eh bien non. -C'est faux. C'est vrai. -Il y a une AOC ? -Faux, il s'agit du même fromage, donc c'est la même chose. -Le piège. Le brocciu et le brocciu corse, c'est la même chose. -Voilà. -Oui ! Ah, j'avais pas compris la question Je croyais que le brocciu était protégé par une AOC. -NON. -Le brocciu corse est protégé par une AOC : faux. -J'ai pas compris. -Il n'y a pas d'AOC. -J'aurais répondu bon. -Si, il y a une AOC. C'est le même fromage. Il n'y a pas de différence entre le corse, qui a une AOC, et le normal. -Donc, il y a une AOC. -J'avais faux. Soyons honnêtes. -Allez, le cousin italien du brocciu est la fontina. -Faux ! -Faux ! C'est la ricotta. Bien joué. Dans la cuisine corse, on farcit même les sardines au brocciu ? -Faux ! -Vrai ! -Oui. -Vrai. -Sardines au brocciu. -J'ai décidé de répondre faux. -"Faux" à tout. Le mois idéal pour se régaler d'un brocciu frais est août ? -Faux ! -Faux ! Octobre à juin. -Oui. C'est comme le figatellu. C'est saisonnier aussi. Manger un figatellu... en plein mois de juillet, c'est pas... That's not relevant. -Ca se fait pas. Alors, vous savez, c'est souvent à l'occasion d'un déjeuner que se nouent les deals politiques, que se fait l'histoire. C'est la Brève de comptoir. François-Xavier Demaison, on vous a demandé de réfléchir à une anecdote. Mangez tranquille. Une anecdote autour d'un repas, en politique, éventuellement, si vous aviez. Vous avez une anecdote ? -C'est une anecdote de tournage, mais qui est... On avait préparé la... Pendant le déjeuner, on était avec Benoît Magimel, André Wilms pour une scène de cascade, et donc, on déjeunait. Le cascadeur vient et nous dit : "Ne vous inquiétez pas, "la sécurité, c'est ma priorité." Très bien, tant mieux. -Heureusement ! -Donc, je devais, dans la scène, assommer, tuer André Wilms, en lui éclatant une carafe de sucre sur le crâne. La sécurité, c'est ma priorité. On termine notre plat. On se fait... légèrement raccorder. On arrive sur le plateau, et donc, je m'engueule avec André, je saisis la carafe de sucre et je lui éclate sur la tête. Il s'effondre. On entend : "Oh !" Quel acteur ! Enfin... Rires C'est incroyable. André ? André, ça va ? En fait, la carafe n'avait pas explosé. Elle s'était figée. Et il avait, le pauvre, été ouvert de là jusque-là, avec une espèce de crête de... ...de sucre, de... Enfin, de... -La priorité... -Je revois le cascadeur, qui regarde la carafe et qui fait : "Je comprends pas." Une petite anecdote de tournage. -Sinon, il est parti à l'hôpital ? -Oui, il a été transporté. -La scène était bonne ? -Dans le film. C'est celle qui a été montée. On en a tourné une. -Il a pas voulu refaire l'expérience ? -Il pouvait pas. -Elle est rigolote, comme dirait Coluche. -Très bien. Dans cette émission, on mange, mais on boit aussi. On a décidé... Vous nous avez demandé un vin du... Roussillon. -Pour accompagner cette fideua. C'est cohérent. -Vous y avez un domaine. J'imagine que vous connaissez bien cette région. On ne va pas faire une dégustation à l'aveugle. C'est un vin rouge. -Tout à fait. -Du Roussillon. Je vous donne une information. Si on fait une dégustation à l'aveugle, est-ce que vous sauriez dire un peu... ? -Excellent, moi. -Oui, moi aussi. Il sirote. Mh ! Magnifique. C'est très, très beau. Je pense que ce sont des cépages autochtones. -C'est Roussillon. Roussillon. -Oui, donc syrah, grenache, mourvèdre. C'est ça... -Oui. -...les cépages, avec un léger vieillissement en barrique. Voilà. -Voilà, la spécialiste du vin, c'est Brigitte. Alors ? -Alors, vous avez pas d'idée particulière ? -Il me fait penser à ce qu'on fait dans notre région, au domaine Mirmanda. -C'est vrai ? -Oui. -C'est Cibelle. -Ah ben voilà. -C'est Cibelle de Mirmanda. C'est votre domaine. Vous pouvez nous en parler un peu ? -D'abord, on le félicite. Il a reconnu son vin. Il aurait pu se planter. -Effectivement. -Vous avez bon goût à l'émission. -Ca aurait été difficile. Là, c'est un millésime 2020. -Oui. -Voilà, en vente actuellement. Grenache, syrah, effectivement. Fruité, des goûts de cerise, de cassis, légèrement vanillé, c'est en appellation "vin de France". Et donc, la région, on est... en Languedoc-Roussillon. -Dans notre gamme, on a le... ...ce qu'on appelle la grande cuvée, qui est en Côtes du Roussillon, et là, Cibelle, on est en vin de France, parce que ça nous permet des assemblages un peu rigolos. -Il y a un assemblage très étrange. -On a mis un peu de vin blanc. On a le droit ! En vin de France, vous avez le droit de mettre un peu de... -Au dernier moment ? Ca, je savais pas. -C'est pas un kir. Pas au moment de servir. -Bien sûr ! -C'est ce que je lisais. -Au moment de mettre en barrique. -Il y a des carignans noirs vinifiés avec des grenaches blancs, viognier, et chardonnay ? -Exactement. Tout ça fait que c'est... Résultat : vous avez ce côté un peu... Oui, ce petit acidulé en fin de bouche. -Un peu fruité, un peu de légèreté. -On peut se le permettre. -C'est toléré ? -Beaucoup de grands vignerons du sud de la France sont sortis de l'appellation pour laisser court à leur inspiration, et à leur génie. Par exemple, si je pense à Eloi Durrbach, qui avait le domaine Trevallon dans les Bouches-du-Rhône, voilà, il est sorti de l'appellation. Ca a permis de mettre du cabernet dans sa syrah et d'arriver à ces assemblages extraordinaires. -On crée toujours ? On a cet esprit-là ? Sinon, quand on reste dans des appellations classiques, on se retrouve avec toujours les mêmes cépages. -Exactement. Après, ça a du bon. Quand vous êtes en Bourgogne, il y a des appellations... Ce sont deux écoles : c'est faire des vins dans l'appellation, le cahier des charges, fidèle à un terroir, fidèle à l'appellation. Et puis, des cuvées où on s'amuse un peu et aller... Voilà. -C'est Dominique Laporte ? -C'est mon associé, Dominique Laporte, Meilleur Sommelier de France. On a créé ce domaine il y a 5 ans. -On va continuer à parler du vin, bien sûr. Derrière une bonne fideua se cache un bon vin et c'est : Le dessous des plats. Alors, vous, le professionnel du vin, vous savez que le dérèglement climatique a des conséquences importantes sur la vigne. Ca a donné des idées : planter du raisin dans des régions jusqu'ici pas assez chaudes, comme dans les Hauts-de-France. Le premier millésime vient de sortir de terre. Hélène Bonduelle et Marion Devauchelle. -On est dans la parcelle de vigne plantée il y a trois ans. C'est le grand jour de la vendange. -On se croirait dans le sud. Pourtant, nous sommes dans le Nord, début octobre, et il fait encore 25 degrés. C'est une récolte particulière pour ces bénévoles : sur cette parcelle, pour la première fois, ils vont vendanger. -Elles sont... lourdes, pleines de soleil. Le soleil des Hauts-de-France. -Dans les grappes. -Ah oui, dans les grappes. C'est extraordinaire ! J'aurais jamais cru ça. Ca fait 25 ans que j'habite ici. Jamais j'aurais cru qu'on aurait eu des vignes et qu'on puisse faire le vin. -Il y a un peu une mutation avec le climat. Est-ce un bien, un mal ? Je sais pas, on verra la suite après. Il y a un cycle normal de... du réchauffement, donc... On verra. Il faut s'adapter. -S'adapter à des sols qui changent avec le réchauffement climatique, c'est ce que Julien Dhaine a fait. Il a abandonné une partie de ses céréales pour se consacrer à la vigne. -On était limités au niveau rendement. Les cultures ne se plaisaient pas dans ces terres. C'est un petit challenge, un gros challenge, même. C'est découvrir une autre culture, découvrir de A à Z. On a tout à apprendre. -Alors, le céréalier devenu vigneron s'est formé auprès du collectif des 130, des industriels et des vignerons qui se sont lancés dans le projet il y a 3 ans. -On s'est dit : "Que faire "pour améliorer la diversification ?" En même temps, on avait le réchauffement climatique qui devenait prégnant sur la région et on a commencé à regarder cette diversification. Actuellement, il y a 90 hectares qui sont plantés, avec une bonne cinquantaine d'agriculteurs concernés. -Objectif : 200 hectares de vignes d'ici cinq ans dans le Nord. Le vin, lui, un chardonnay, est assemblé ici, dans cette ancienne sucrerie. -La 1re sensation, c'est un vin assez explosif, dû à un côté perlant, qui prend de l'ampleur dans la bouche, un vin pour les apéritifs. On est porté sur les agrumes jaunes et rouges tels que le pamplemousse. -Deux cuvées sont commercialisées, la 3e le sera l'an prochain. -On est très contents des produits que nous avons eus pour un 1er millésime. C'est une perspective d'avenir assez gratifiante, parce que, quand on arrive à avoir cette qualité avec des vignes qui ont seulement 3 ans, on sait que, quand elles auront entre 8 et 10 ans, on sera à leur plein potentiel qualitatif, et ce, pour longtemps, donc on n'aura pas à rougir de la qualité. -Pour le moment, le vin du Nord reste un marché de niche, moins de 50 000 bouteilles vendues, uniquement dans la région. -Là, c'est le 1er millésime dans la région, mais vous pensez que demain, le vin sera essentiellement planté dans le Nord ? -En tout cas, le réchauffement climatique a des conséquences concrètes. C'est le cas aussi en Normandie, en Belgique. -En Bretagne. -Oui. J'ai goûté des vins en Belgique très bons. Oui, effectivement, tout ça évolue, ce réchauffement climatique a des conséquences à court terme sympathiques, positives, et puis à moyen terme et long terme plus inquiétantes. -Vous le voyez chez vous, à Mirmanda, ce réchauffement ? Vous avez des degrés d'alcool plus importants ? -Il y a une grosse sécheresse, mais nos vignes sont plantées, on a cette chance-là, ce sont des très vieilles vignes plantées dans la vallée de l'Agly. Vous avez une espèce de rivière souterraine, donc en termes d'hydrique, nos vignes, voilà. -Ah oui. -Mais c'est un vrai problème. On produit entre le mildiou et la sécheresse, on produit de moins en moins de vin. -C'est ça, votre récolte se réduit. -Oui. -Et les baies sont moins gorgées... -Oui. Surtout l'année dernière, mais... Enfin, l'année d'avant. Avec le vin qu'on met en bouteille aujourd'hui. Mais c'est... ça fait partie de... L'homme doit s'adapter. -Vous vous adaptez, vous ombragez vos vignes ? -Non, pas du tout. -Rien du tout. -Vous avez le droit de faire du goutte à goutte ? -On n'en fait pas. Pas du tout. Ce sont des vieilles dames de 80 ans qui ont besoin de personne. -80 ans, c'est vieux pour des vignes ? -Ben, ça peut aller bien au-delà, 100 ans, 120 ans. -C'est déjà pas mal. -Non, je... Je suis profane, je savais pas. C'est déjà pas mal pour un humain. -C'est des beaux ceps de vigne, bien tordus. -Ca veut dire que ce vin confidentiel de Julien, un jour, sera votre concurrent ? -50 000 bouteilles. -Ces vins du nord. -Mais il faut les vendre. -Ce sera votre concurrent de demain ? -Je sais pas, parce que, de toute façon, le Roussillon est une région qui est récente sur les... Enfin, voilà, en termes d'image, elle a... elle est pas récente, je dirais, au niveau histoire et viticulture, mais elle est devenue à la mode récemment, comme ces vins du Rhône. Voilà. Ce sont des régions qui ont longtemps, comme on dit, fait cracher la vigne et... -Ou pâti de leur image. -C'est beaucoup plus travaillé, c'est ça. -Des gens qui travaillent de manière extraordinaire. Si je pense à Danjou-Banessy, à Gardiés, Goby, Roc des Anges, ce sont des domaines exceptionnels, qui sont sur les plus grandes tables parisiennes ou à l'étranger, donc j'ai envie de dire que c'est une région qui perce. La sécheresse, c'est vrai que c'est un problème. Vaut mieux peut-être aller planter des vignes en Alsace ou en Normandie. -On dit qu'un vin, il y a pas que le raison, il y a aussi le terroir, les sols, on retrouve ça... -Il y a aussi les hommes, la façon dont ils travaillent. -Les hommes peuvent aller dans les Hauts-de-France, mais les sols, vous êtes plutôt sur du calcaire ? -Argilocalcaire ou schiste. -Sur du granit, on aura les mêmes terroirs pour avoir des bonnes vignes ? -Oui, je pense. Je pense qu'il faut attendre un peu de voir ce que ça va donner sur le temps. On dit souvent, la nature fait du vinaigre et l'homme fait du vin. C'est la personnalité d'un vigneron, sa passion, son exigence qui va faire qu'on va avoir aussi un résultat. Il suffit de regarder le Beaujolais, voilà. Vous avez Marcel Lapierre, qui est un véritable pionnier, qui a tranché un petit peu avec toute cette culture du Beaujolais nouveau. En Beaujolais, vous avez des artistes, des vins exceptionnels, des Gamay avec une floraison, comme ça, un floral, c'est un bouquet de fleurs. Ces vins rouges de Beaujolais aujourd'hui. Les Fleurie d'Yvon Metras, les Côte de Py de chez Foillard, c'est des vins magnifiques. -Mais Brigitte, les hommes, on est vigneron de père en fils, de grand-père, il y a des traditions, mais là, c'est un céréalier qui se met au vin, il y a pas de tradition. -Bah oui, mais je pense qu'il le fait pas tout seul. Il doit être bien aidé. -Les Belges n'ont pas de tradition de vin. -Non, c'est vrai. Dans le Bordelais, des gens font du vin depuis 400 ans, c'est difficile d'arriver ensuite, mais sur une production plus confidentielle, ils peuvent arriver à des résultats sympas et voilà. -On va le goûter. -Ils nous ont donné une bouteille pour justement vous faire goûter. -Rien que le nez me plaît beaucoup. -Vous êtes fan de Chardonnay. -Bah, c'est un cépage extraordinaire. -A consommer avec modération bien sûr. -Brigitte ? -Il est très bon, je l'ai goûté avant. -On a affaire à un connaisseur, je sais pas faire ces bruitages. Je le trouve bon, mais je suis... -Très bon. C'est très floral. Effectivement, il y a des agrumes. C'est très agréable. Très, très agréable. Bravo. Bravo, le Nord. -Le vin du Nord. -1er vin du Nord. -François-Xavier a raison, il faut s'en réjouir, c'est sympa pour ces vignerons du Nord, mais c'est une mauvaise nouvelle pour la planète. On fera du vin en Ecosse et au Groenland, donc c'est pas terrible. -Tant qu'ils arrêtent pas le whisky, les Ecossais, ça me va. -Comment il est né... comment est née l'histoire de ce livre où on parle beaucoup de vin, où on vous voit souvent un verre à la main avec des amis, avec des chefs, des sommeliers, etc. ? -C'est l'idée. En fait, je viens d'avoir 50 ans et je me suis dit, il faut que je réalise ce rêve de prendre ma route des vins et d'aller à la rencontre de tous ces amis que j'ai, passionnés par le vin, par ces régions. Gwilherm de Cerval, qui est un sommelier qui cartonne sur les réseaux sociaux et qui est journaliste culinaire. Vous avez, je vais aller goûter des Mitjavile avec mon ami Stéphane de Groodt. Là, on arrive dans le domaine Mirmanda justement, dans le sud, du côté du cirque de Vingrau avec Dominique Laporte. On va rencontrer Anne-Sophie Pic dans le Rhône, chez Laurent Combier, Yves Gangloff, des Côte-Rôtie, des Crozes-Hermitage. On va aller en Alsace chez Philippe Blanc, dans le Jura avec Stéphane Tissot, chez Thierry Germain dans la Loire, qui est un prêtre de la biodynamie. Voilà, c'est à chaque fois... -Dans toutes les régions de France. -Exactement. A la rencontre de passionnés et de gens qui parlent de transmission, de leur passion, de leur métier, de leurs doutes, de leurs prises de risque. -C'est une encyclopédie du vin. Il y a beaucoup d'infos. -Il y a des anecdotes, des recettes. -Oui, il y a des petites questions à la con. -Ca, on est toujours contents. J'allais dire, l'épicurien, le jouisseur, on a passé 40 minutes à table avec vous, on a compris qui vous êtes, c'est vrai. Vous aimez les gueuletons, la bonne chère, vous êtes pas un peu fatigué de cette période où chaque excès est un peu sanctionné, limité. C'est pas un problème pour vous ? -Je sais si chaque excès est limité, en tout cas, il y a des convictions, pour moi, qui sont compatibles, c'est-à-dire que... Je comprends tout à fait les gens qui sont végétariens, je comprends tout à fait les mouvements de conscientisation de ce qu'on mange et je les respecte énormément. Voilà, quand un boucher effectivement que je connais me dit : "Moi, tu sais, c'est une bête par semaine. "C'est tout. C'est de ça que je vis. "Et je respecte mes animaux "et je les nourris bien, ils sont à l'air." J'ai pas envie de lui jeter la pierre. J'ai envie de lui dire bravo. Donc, moi, c'est vrai que je mange moins de viande. Mais elle est meilleure. Donc, je crois que c'est bien, le zéro kilomètre, c'est parfait, c'est mon voisin qui vient me livrer ma cagette de légumes oubliés. Certains, on comprend pourquoi. -On n'a pas envie de les faire revenir au goût du jour. -Continuons à les oublier. Je crois que c'est sain et ça va dans le bon sens. Les dogmes, les excès, les sectaires, c'est un peu gonflant, c'est sûr. -Souvent, on a du mal à voir la personne qui mange moins de viande, moins de poisson, qui se concentre sur les légumes, on a l'impression que c'est moins gourmand, qu'on prend moins de plaisir autour de la table. -Alors, moi, je suis parti en week-end avec des végétariens et on s'est régalés. C'était délicieux. Il faut dire ce qui est, on était très légers pendant tout le week-end, avec des légumes cuits à la perfection, des épices, c'était merveilleux. -C'est pas forcément triste d'être végétarien, végétalien. -Non, ça dépend avec qui on pratique. -Et on partage aussi. -Exactement ! -Il y a aussi votre spectacle, qui s'appelle "Di(x)vin(s)". -Voilà, on y revient. -Il est très vin quand même. -Pas divin, mais "Di(x)vin(s)". -Ca peut être divin aussi. C'est un prétexte, vraiment. -On fait comme on veut. -C'est comme la bande originale de ma vie. Je vais me servir de... d'une bouteille pour ramener un souvenir, c'est une madeleine de Proust. Ca permet d'aller chercher des souvenirs d'enfance, de voyager dans le temps. C'est une équation à plein d'entrées, le vin. -Une bouteille va avec chaque souvenir ? -J'ai voulu ce prétexte, ça aurait pu être la bande originale avec des musiques, des films. Le vin, ça me correspondait bien et après cette longue période de distanciation, il était temps de se retrouver. J'ai créé ce spectacle après le confinement, comme une envie de se retrouver autour d'un verre. J'ai utilisé ce prétexte des bouteilles pour voyager, mais c'est pas un spectacle sur le vin, pas du tout une conférence sur le vin. -Plutôt sur l'amitié. -Sur cette passion que j'ai pour la scène depuis 20 ans. -Justement, on va la regarder, la bande-annonce. -Avec plaisir. Applaudissements ... Ma fille, elle a 16 ans. Elle m'appelle plus papa, mais le sang. "T'inquiète, le sang." Musique classique ... -On te paie des cours de maths, sans résultat. Elle répond : "On te paie des cours de gym, sans résultat." C'est toi le plus fort. Tu bois un coup ? Je t'aime, mon amour. C'est comme coucher avec Francis Cabrel. Ici, c'est le rugby, viens faire un bisou ! Marrade... Il y a des ampoules claquées au pays des Lumières. ... -François-Xavier Demaison, rappelez-nous les dates. -Alors, ce sera du 28 décembre au 13 janvier pour les toutes dernières parisiennes. -Théâtre de l'Oeuvre. Votre théâtre. -J'ai la joie de le diriger depuis 8 ans. Et puis, ensuite, la tournée qui est en ce moment, là. Je voyage beaucoup, je me déplace beaucoup et qui sera en tournée jusqu'à fin mars. Et après, c'est fini. Donc de nouvelles aventures. -Votre fille vous inspire beaucoup. -Oui, vous la connaissez pas, c'est... J'aurais pu lui consacrer un spectacle. -Elle l'a vu, qu'en a-t-elle pensé ? -Elle est très pudique vis-à-vis de tout ce que je fais, ça la fait beaucoup rire et ça l'amuse que j'aie pu m'inspirer de... voilà, de notre relation et surtout de ses saillies permanentes. -Vous avez du mal à suivre ? -Ah non, mais elle a une repartie incroyable. Elle a un culot. Elle me fait hurler de rire, vraiment. -Quel acteur, on le voit. Il vient d'avoir 50 ans. Vous vieillissez comme un bon vin ? -C'est à vous de le dire, mais je trouve qu'on tient bien la route. -Vous avez aussi vécu à New York, on l'a dit au début de l'émission, avant 2001. Vous travailliez à l'époque dans la finance. -Alors, finance, oui, j'étais chez PricewatherhouseCoopers, qui est une boîte de conseils, j'étais pas sur les marchés. -On s'est intéressés aux restos américains, florissants en France, un comble au pays de la gastronomie. On met Les pieds dans le plat. -Il y a longtemps que le hamburger ricain a colonisé nos tables, mais d'autres totems de la cuisine américaine débarquent. Tour d'horizon avec Dario Borgogno, Marion Duvauchelle et Yvana Navion. -Qui dit nourriture américaine dit burger, ce plat classique des Etats-Unis se retrouve partout. 80 % des 200 000 restaurants en France présentent un burger dans leur menu. A Paris, le 1er à l'avoir servi, c'est Joe Allen, une référence depuis 1972. -Je suis venue il y a 30 ans, c'est une vieille institution ici. Voilà, donc j'amène ma fille, je lui fais connaître les bonnes adresses. -Pas question de parler de malbouffe ici, les burgers sont faits maison. -La viande, elle est hachée ici. C'est de la bonne viande. Il y a un pourcentage de viande et de gras pour que le burger soit "juicy". Et les tomates sont fraîches, les pickles sont frais, tout est frais, les frites sont faites maison, c'est pas de la malbouffe, c'est juste un burger frites avec tranche de tomate, salade, pickles, cornichons et cheddar sur le burger. -Le cheddar justement, on le retrouve dans un autre grand classique de la cuisine américaine, le mac and cheese, surnom de macaronis au fromage. Dans ce restaurant du 20e, on ne sert que ça, une idée venue directement de New York. -En bas de mon bâtiment à Brooklyn, un mec faisait des mac and cheese traditionnels et un jour, je lui ai dit, si je rentre en France, je ferais des mac and cheese avec des fromages français. Ceux qui ne connaissent pas ont parfois des appréhensions et ils découvrent un plat avec des vraies saveurs, des vrais ingrédients, c'est assez agréable de pouvoir surprendre même avec un plat de pâtes. -Je suis venue pour faire plaisir à mon fils, il est fan de gastronomie américaine, moi, je suis fan de gastronomie française. C'est l'union des deux entre la qualité des fromages, l'assemblage et puis la créativité. Même moi, j'apprécie, on mange ensemble. -Etre ensemble autour de plats américains était aussi l'idée de la famille Benitah. Ils ont créé à Paris un deli, typique de la Grosse Pomme, avec un ingrédient star, un morceau de viande bien particulier. -Le pastrami est une poitrine de boeuf que l'on met en saumure, donc avec de l'eau, du sel et des épices. On la laisse mariner. Ensuite, on la roule dans les épices, on la fume, on la cuit pour la pasteuriser et on la coupe en fines tranches après l'avoir passée en étuve. Il se mange autant de pastrami à New York qu'il peut se manger de jambon en France. Donc c'est vraiment une culture très, très new-yorkaise, le pastrami. -Faits pour être emportés, ces sandwichs sont très prisés. -Mmh ! Extra ! Super croquant, super savoureux. Trop bon. -Des saveurs américaines appréciées par d'anciens New-Yorkais nostalgiques, n'est-ce pas, François-Xavier Demaison ? -Eh oui. Je les connais. -Ca s'appelle un flagrant délit. -Ils sont adorables. -Une envie de pastrami ? -D'abord, c'est délicieux. -Oui, j'adore. -Ils sont adorables. Et oui, c'est... -Vous avez connu à New York ? -Le pastrami, oui. J'ai connu chez Katz's Delicatessen. -C'est des delicatessens, c'était tenu par des juifs ashkénazes. -Exactement. Dans le quartier de Lower East Side et j'habitais pas très loin. J'adorais manger mon sandwich pastrami chez Katz's Delicatessen, c'est là que Meg Ryan a un orgasme dans "Quand Harry rencontre Sally". -Ah oui, OK ! -A cause du pastrami ? -Non, je ne crois pas. -Oui, peut-être aussi. On les sert avec ces gros concombres, ces gros pickles aigres-doux, les gros cornichons pardon. -Qu'on appelle les malossols. -Vous mangez souvent de la cuisine américaine à Paris ou vous évitez parce que vous en avez... -Non, j'adore, mais un bon burger, c'est merveilleux. -On en trouve dans 80 % des cartes aujourd'hui des restaurants, hein. -C'est très bon, avec une bonne viande, bien cuit, j'ai des souvenirs quand j'allais dans des restaurants d'Américaines qui s'extasiaient : "Oh my God, just amazing ! "Oh my God, this is so good ! I love it. "This is good." -Qui prennent des photos après. -Elles font attention à leur ligne, il y a un dilemme. -C'est le "Dinner experience", on va chez Jean-Georges. Accent anglais On va chez Daniel Boulud. -Grand restaurateur français, Boulud. -Il y a des restaurants qui sont mythiques à New York. Mais la cuisine américaine, c'est super convivial. -C'est gras. -Le Philly cheesesteak aussi, tout ce qui est cheesecake, moi, j'adore. Non, c'est super sympa. -Le mac and cheese, vous saliviez. -Il me faut l'adresse. -Près du Père-Lachaise. -C'est pas de la malbouffe, c'est fait maison. -Bien sûr ! -Le hamburger, c'est pas de la malbouffe ? -Mais pas du tout ! Je suis peut-être un peu monté dans les aigus avec ce "pas du tout". -Pas du tout. -Non, c'est pas de la malbouffe. -Si c'est de la bonne viande, du bon pain et du bon bacon, c'est fabuleux. Peut-être pas à manger tous les jours. Mais un steak industriel, du pain industriel, salé, sursalé, c'est de la malbouffe. -Avec ce qu'ils rajoutent dans les chaînes. -Les sauces aussi. -Oui, je vais vous dire, c'est peut-être honteux, mais le lendemain d'une grosse soirée, je suis content d'aller chercher mon McDo. Venir à "Politiques, à table !" et faire ce coming-out ! -Franchement ! -A New York aussi, les slices de pizza. -Ah oui ! -C'est inimitable. -Exactement. -La pâte est croûtée un peu. -Oui, il y a quelque chose. -On revient à la cuisine italienne. -Oui, mais ça, c'est la pizza new-yorkaise. -Quand vous passez dans ces steakhouses, vous avez ce graillon végétal, je ne sais pas ce que c'est, mais c'est délicieux. -Vous êtes plutôt hamburger ou jambon-beurre ? Le burger a dépassé le jambon-beurre. -J'ai envie de vous dire les deux. J'ai du mal à être très engagé sur mes choix, j'adore les deux, j'adore un bon burger, c'est merveilleux, vraiment. -Un bon jambon... -Bien sûr. Un bon beurre. Un bon Comté. -Avec la baguette. -Rien de meilleur ! -On s'entend tous sur cette espèce de cuisine street-food américaine, vous, quand vous étiez aux Etats-Unis, vous avez vu une gastronomie américaine ? Ca existe ? -Alors, il y avait un restaurant que j'adorais du côté de Brooklyn, qui s'appelait Henry's End, à Brooklyn Heights, c'était un restaurant de cuisine cajun, toute cette cuisine de Louisiane, qui était très particulière, des poulets, de la friture, mais avec une certaine finesse. Je crois que, quand on est dans un endroit, il faut manger local, il faut être super ouvert et voilà, il y a rien de plus triste que quelqu'un qui recherche ce qu'il a laissé 15 jours chez lui pour aller essayer... Non, il faut s'adapter, être ouvert. -Le poulet frit, c'est un truc qui cartonne, qu'on retrouve aussi en France avec des enseignes, importées des Etats-Unis. On prend quelques kilos. -C'est votre émission qui fait grossir, rien qu'en parlant... -A la fin, vous aurez pris quelques kilos. Vous serez pas déçu. On a tous fini, on va passer au dessert, Le péché mignon. -Ah ! Avec un fiadone, c'est le gâteau de fête corse par excellence, qui a pour ancêtre le fiadoni, un flan italien de Corte au départ, il se déguste sur toute l'île pour les fêtes de Pâques, les baptêmes, les mariages. On retrouve des produits 100 % corses, le fameux Brocciu, des zestes de citron ou d'orange, de l'eau de vie, locale, l'acquavita, on peut aussi trouver du cédrat, un autre agrume. C'est vraiment le souvenir de votre enfance ? -Oui. A Saint-Florent, ma mère est corse, elle s'appelle Ghisoni, mon 2e prénom, c'est Toussaint, François-Xavier, déjà marqué très corse, Toussaint. Mes parents voulaient... -Marquer le coup. -Il y a I Muvrini et Jean-François Bernardini qui fait un très beau texte sur la Corse et le vin dans le livre. Et effectivement, le fiadone, c'est toute mon enfance. Ce sont des saveurs tellement particulières. Je me souviens, on allait chercher le fiadone chez mon cousin, José Salge, qui est pâtissier à Saint-Florent, il arrivait avec le fiadone, qu'est-ce que c'est que ce goût ? C'est très particulier, c'est délicieux. C'est un flan, mais avec des agrumes, du citron, c'est très particulier. -C'est un fromage, le brocciu, qu'on peut sucrer éventuellement. On le mange salé ou sucré. -Exactement. C'est comme la feta en Grèce, qu'on mange avec du miel. Mais ça, c'est le cheesecake corse. -J'allais le dire. -C'est des souvenirs d'anniversaires, de fêtes de famille ? -Oui, c'est ça. C'est le cheesecake corse. -Délicieux ! Mmh. Il ressemble à celui de votre enfance ? -Mais oui, merci. On a fait ce qu'on a pu. -On l'a trouvé dans un restaurant corse de Paris. C'est compliqué à trouver, un fiadone à Paris. -Vous êtes très sucré ou pas ? Souvent, quand on est très salé, on n'est pas forcément les deux. Si, vous aimez tout ? -Je suis moins sucré que salé, mais quand la pâtisserie est vraiment hors-norme, c'est merveilleux. Mais oui, j'aime bien terminer un repas avec un vin liquoreux ou un oxydatif comme le Banyuls, le Mori, voilà, un coteaux-du-Layon, un Sauternes, et j'aime bien terminer avec ce sucre-là. Mais là, le fiadone, vous allez me faire pleurer. -Les 2 vont ensemble. -Je vais chanter le "Salve Regina". Il chante. Voilà. -Justement, on finit toujours en musique, sauf que c'est pas ça, vous nous avez demandé autre chose. On écoute. "365 jours", Oxmo Puccino ... -Le bruit de la pluie sur le bitume En panne d'essuie-glace Mon pare-brise pleure Mon humeur durcit la glace Ceux qui disent Le temps C'est de l'argent sont dans l'erreur Si on met les zéros de côté Pas les heures Je commande un café avant le texte pondu -Vous nous avez demandé cette chanson. -J'adore Oxmo Puccino. Et j'adore cette chanson. -"365" ? -Ah ouais, elle me rend dingue. -Vous l'écoutez souvent ? -Chaque fois que je cours. Chaque fois que je cours, je mets cette musique et... -Ca vous booste ? -Oui, ça me vide la tête, ça me booste. J'adore. C'est un poète, une plume incroyable. Oxmo. Voilà, j'adore. -Vous écoutez tous ses albums ? En concert ? -Oui, je suis très fan. -Donc on finit avec cette chanson. Merci. Merci de l'avoir fait découvrir. -Il est génial... -Très sympa. -Ecoutez, j'ai passé un moment merveilleux. -Le fiadone, c'est chez Minnà, rue d'Hauteville à Paris. -Merci ! -Bravo ! J'ai passé un moment privilégié et je vous remercie du fond du coeur. J'adore l'émission, vous avez su nous montrer les hommes politiques d'une façon extrêmement intéressante, humaine et constructive. -Merci à vous d'avoir accepté de prendre la place d'un politique. -C'est ça. Avec humilité. -Merci. -Merci. -Très bon spectacle et ce livre, "Tournée générale : ma route des vins", que vous pouvez déguster aussi. Merci à tous de nous avoir suivis. Merci, Jean-Pierre. Rendez-vous la semaine prochaine pour "Politiques, à table !" sur LCP. ... SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA ...

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