Le Grand entretien : Place au Medef de combat ?

good morning business le grand entretien 8h14 sur BFM Business et sur MC découverte la matinale de l'économie continue depuis la rêve Patrick Martin nous a rejoint le président du Medef bonjour je suis avec raphaë le jand qui m'accompagne dans cette matinale c'est votre premier Rê à temps plein c'est ce qu'on peut dire l'année dernière vous veniez juste d'être élu là c'est là vous prenez plus vos marques et vous arrivez directement à avec du combat la vision de se battre contre un front politique qui a l'air de ne pas comprendre les enjeux économiques alors j'ai effectivement employé ce terme de front alors c'est pas de la confrontation pour autant l'objectif et je l'ai martelé c'est de rétablir un certain nombre d'évidences au-delà même des vérités sur le plan économique parce qu' on est très inquiet de voir que le débat politique finalement est assez hors sol en tout cas par rapport à ce que l'on vit quotidiennement dans nos entreprises c'est le retour du MF de combat qu'on avait connu avec un de vos prédécesseurs pi pierre gataz non je dirais pas ça comme ça non plus c'est un MDF de de rationalité c'est un MF d'affirmation je me répète à un moment donné et je pense que nos concitoyens en AM mé conscience en sont conscient à un moment donné il faut quand même qu'on parle des vraies choses quand on parle du pouvoir d'achat très bien il y a un sujet il faut parler de génération de richesse il faut parler d'innovation il faut parler de formation il faut parler de compétitivité c'est ça qu'on veut réinscrire dans le débat avec beaucoup de déta termination on a pas entendu beaucoup parler dans la campagne de législative effectivement tous ces sujets la question du consensus économique autour des salaires elle semble poindre le bout de son nez vous venez de le dire on va y revenir mais juste dans ce front vous mettez qui vous faites un appel à la CPME à l'UDP vous dites mettons-nous ensemble ne faisons qu'un seul front patronal alors on est déjà ensemble on l' témoigné en quelque sorte le 20 juin dernier quant à l'initiative du MF on a reçu vous y étiez les les candidats aux élections législatives on est à 99,9 % aligné avec nos amis des autres organisations patronnales et toutes les associations patronnales mais du coup vous êtes aligné mais il y a cette histoire de de lobby il faut un lobby plus puissant face à qui on a l'impression quand même que il faut être plus fort dans le discours c'est les mots ne suffisent plus où est-ce qu'il faut aller il faut qu'on soit plus présent encore sur le terrain je m'explique tout le monde a en tête que dorénavant le pouvoir pour parti a glissé vers le Parlement et revenu d'une certaine manière vers le Parlement singulièrement l'Assemblée nationale dans sa configuration très instable très complexe et donc le le le message que j'ai envoyé à nos troupes pardon de revenir un peu sur cette terminologie guerrière d'une certaine manière c'est soyez soyez vraiment au contact des députés quel qu'ils soi quel que soit leur formation politique pour commencer déjà par leur expliquer ce qu'est l'entreprise il y a quand même pas beaucoup de parlementaires qui sont issus du monde de l'entreprise il y a il y a des gens qui sont certainement très estimables mais qui ne comprennent pas nos contraintes nos réalités mais aussi nos projets nos ambitions donc il faut positiver cette approche mais il faut qu'on soit très exigeant est-ce qu' est un travail de lobbying un peu classique ça Patrick Martin le medf est présent au sein des centres de pouvoir évidemment l'Assemblée en éint traditionnellement c'est son rôle aussi dans ce nouveau front patronal qu'est-ce qui va changer vous avez évoqué des travaux de S tank d'économistes quelles sont les nouveautés que vous sou éé apporté non pardon il y a quand même une chose qui a changé manière un peu simpliste jusque- là en tout cas jusqu'à 2022 quand on avait un sujet offensif ou défensif on allait à l'Élysée on allait à matigau on allait dans les ministères et il y avait une majorité Parlement mais si moi mais parce qu'il y avait une majorité parlementaire qui en règle générale respectait les consignes qui étaient donné par l'exécutif ça n'est plus le cas d'où la nécessité d'où le projet d'être beaucoup plus au contact individu duel de chacun des des parlementaires ensuite sur le fond sur le fond effectivement il faut que on ramène à la raison d'une certaine manière le le débat politique l'économiste Xavier jaraval a pointé que dans la campagne des législatifs personne n'avait parlé de création de richesse oui donc on parle pour ne rien dire à un moment donné et je crois que nos concitoyens ne sont pas dupes évidemment quand quand on leur propose quelque chose qui les intéresse ils le prennent mais on est vite rattrapé par les réalités les réalités on les connaît il y a une conjoncture qui est précaire qui est fragile vous avez alerté un peu sur la conjoncture hein en ce début de rentrée les indicateurs macroéconomiques sont plutôt bon l'été s'est bien passé les Jeux Olympiques ont été porteurs notamment dans les services euh vous avez choisi euh et bien tirer un peu la sonnette d'alarme dites-nous pourquoi non alors j'ai souligné qu'effectivement on a eu on a des derniers indicateurs MACR qui sont satisfaisants qui sont réjouissants je dirais d'une certaine manière mais nous au MF on a des capteurs que personne d'autre n'a à travers nos une fédération professionnelle no MDEF départementaux et et régionaux donc en temps réel on sent les choses et on voit bien qu' un état d'esprit qui commence à être assez inquiet de la part des chef d'entreprise et puis y a certaines situations sectorielles qui sont parfaitement objectives et qui sont alarmantes dans le bâtiment c'est flagrant hein depuis des mois depuis des mois et ça s'enfonce mais c'est vrai dans la logistique c'est vrai dans l'intérim c'est vrai même dans l'industrie hein qui pour le 8e mois consécutif a un indicateur de production qui se dégrade et qui est en territoire négatif maintenant travaillez plus avec le Parlement c'est donc une de vos de vos lignes directrices avec cette professionnalisation presque des lobbyistes du MF il y a aussi l'idée de remettre en avant le dialogue social ça ça fonctionne dans les entreprises clairement c'est peut-être pas l'image qu'on ont les concitoyens mais dans les boîtes le dialogue social fonctionne comment on fait pour faire comprendre aux politiques que là aussi il faut mettre l'accent sur ce qui marche et sur les partenaires sociaux en définitive il faut que les uns et les autres on ne raisonne pas en terme de territoire mais en terme de complémentarité Gérard Larché qui est quand même expert en la matière a suffisamment dit dans dans son discours il a porté je le rappelle une loi qui donne le primat aux partenaires sociaux sur tous les sujets sociaux cette cette règle cette loi n'a pas toujours été respecté ces derniers temps il y a eu beaucoup d'interférences de l'exécutif par exemple sur le la négociation senior il y a eu des interférence de l'exécutif qui ont perturbé le bon déroulement de la négociation et qui d'une certaine manière ça n'est pas la seule raison on à ce que cette négociation échoue euh on on a vu l'année dernière effectivement une coopération plutôt fructueuse dans les négociations par exemple sur le partage de la valeur on parle beaucoup augmentation des salaires en cette rentrée ça a fonctionné l'année dernière les syndicats le patronat se sont mis d'accord et un parlement où il n'y avait pas de majorité a retranscrit dans une loi qui a élargi l'intéressement la participation quels sont les textes qui pourraient venir ou qui sont en cours de discussion au sein des partenaires sociaux pour faire avancer différents sujets je commence par attirer votre attention sur un point qui n'a pas été souligné mais c'est normal entre les deux tours des législatives on a abouti à deux accords entre patronat et syndicat lesquel accident du travail et maladie professionnelle où on avait un sujet un irritant je dirais qui nous embarrassait depuis plusieurs mois et puis la revalorisation des indemnités de chômage ça n'est quand même pas rien donc c'est quand même l'illustration concrète que ce dialogue fonctionne alors on va devoir rouvrir et il le faut euh la négociation senior qui je le rappelle emporterait une baisse des cotisations patronales au titre d'un accord uneédit qu'on avait signé en novembre dernier c'est un peu technique mais symboliquement et puis en terme de Quantum financièrement c'est quelques milliards pour les entreprises hein de de charge c'est 450 millions d'euros par an de de de baisse de cotisation chômage c'est pas colossal mais on en a besoin et puis symboliquement c'est fort et moi j'ai proposé j'ai reproposé au syndicat qui porte intérêt que ensemble on se penche sur une comment dire un diagnostic partagé sur les les grands enjeux qu'on a devant nous de digitalisation de transition écologique et énergétique de démographie et qu'on les réconcilie avec la croissance parce que je perçois quand même que avec des nuances d'expression les organisations syndicales sont elles aussi parfaitement conscientes que si on a pas de croissance si on ne génère pas de richesse et bien finalement on gérera la pénurie et ça crée immanquablement des tensions et des échecs alors justement sur les créations de Rich sur le consensus économique qu'on peut trouver vous avez ouvert la porte aux questions salariales en me disant clairement qu'il y a un problème de salaire qui sont trop bas en mettant en face le chiffon rouge de la hausse du SMIC qui pour vous est impossible du coup qu'est-ce qu'on fait bien je crois avoir donner deux pistes hier la première en rappelant que au niveau du SMIC il y a toujours 368 € pour le salarié de charges mensuelles ça interroge sur le financement de notre protection sociale qui est une espèce d'arlaisienne de serpent de mer et moi je suis très clair dans ma tête il faut à un moment donné comme ça pu être fait pour parti sur les cotisations chômage des salariés il faut transférer une partie du coup de la protection sociale vers la fiscalité alors que ce soit donc une TVA sociale alors TVA sociale ouou CSG on a toujours un problème de coût du travail en France trop sur les actifs voilà et puis il y a la deuxième piste et j'exprime une forme de de frustration c'est que ellisabeth borne dans le cadre de la conférence sociale de l'automne dernier avait confié une mission à deux économistes pour s'interroger sur la courbe des des allègements de charge salarial mais aussi sur l'équilibre voilà vasem mais aussi donc l'équilibre entre revenu du travail et transferts sociaux en particulier la prime d'activité il se trouve que ces deux économiste faute de temps ne sont pas ne sont pas penchés sur le deuxième sujet et là on a des voies de passage qui permettrai en définitive d'avoir une augmentation du net sans augmenter le coût pour l'entreprise parce que si on augmente le coût du SMIC pour l'entreprise ça va déstabiliser des pans entiers de notre activité Antoine Foucher vous connaissez bien omedf puisqu'il fut directeur général adjoint de l'organisation patronale il y a quelques années sort un livre et propose une révolution fiscale autour du travail c'est de d'alléger de 100 milliards d'euros les charges sociales qui pèsent sur le travail 500 milliards on le rappelle pour les transférer sur une fiscalité du capital peut-être sur les retrait don le niveau du moyen reste supérieur un peu à celui des actifs est-ce que vous en avez discuté avec lui et qu'en pensez-vous Mo je pense qu'il a raison déjà et je viens de le faire de de mon côté de de poser le vrai problème il faut il faut s'attaquer à la structure mais aussi au niveau de du financement de la protection sociale alors je n'ai pas encore lu le le livre d'Antoine je pas sel jours il se trouve que je l'ai et je sais que ça m'intéressera beaucoup que ça nous intéressera beaucoup est-ce qu'il faut transférer ça à la fiscalité du capital je je me suis exprimé là aussi hier non le le capital est suffisamment taxé en France he par comparaison avec d'autres pays il y a quand même par exemple beaucoup de de pays qui n'ont ni ISF ni IFI hein et donc au moment où on va on va devoir investir ne serait-ce que 40 milliards d'euros de plus chaque année pour tenir notre trajectoire de décarbonation taxer le capital c'est détourné c'est d'abord apauvrir les entreprises à travers leurs actionnaires et puis c'est détourn des montants considérables qui ne seront pas consacrés à partir de là à nos grands objectifs de décarbonation de digitalisation et de formation dès lors comment financer ces allèement de charge réforme de l'État moins de dépense social réforme de l'État moins de dépenses sociales c'est l'éléphant au milieu de la pièce on en a pas plus parl d'ailleurs dans la campagne législative bon à toute chose malheur éant bon on est dans une situation des finances publicque qui devient tellement critique qu'on aura pas d'autre choix que de se pencher sur ces solutions merci beaucoup Patrick Martin d'être venu ce matin depuis B depuis chez vous depuis l'ARF à l'hippodrome de Longchamp on continue bien sûr à suivre la rentrée des patrons