Agnès Pannier-Runacher (Ministère de l'Agriculture) : Traité Mercosur, "un mauvais accord"

Est-ce qu'on peut encore défendre des accords de libre échange ? good morning business le grand entretien 8h17 sur BFM Business RM c'est découverte et notre invité c'est agè panier runaché bonjour ministre délégué à l'agriculture et la souveraineté alimentaire on entendait le président de la République depuis le Brésil à la une des journaux ce matin enterrer le mercosour alors ça n'est pas une surprise on le savait bien évidemment c'est pas la première fois qu'il dit que c'était un mauvais accord mais là il explique que c'est trop vieux c'est mauvais pour tout le monde ma question est la suivante est-ce qu'on peut encore aujourd'hui défendre des accords de libre échange est- est-ce qu'on peut recréer un nouveau mercosour ou quand on voit ce qui s'est passé avec le Canada et le CA dernièrement au Sénat il y a plus d'accord de libre échange qui tiennent bonjour d'abord non nous avons besoin du libre échange et l'agriculture en premier lieu je rappelle que l'agriculture exporte de tiers des calories qui sont produites en France et que s'il n'y a pas de libre échange s' n'y a pas de commerce et bien par exemple la viticulture ne trouve pas de débouché aujourd'hui donc notre viticulture s'effondrerait et c'est vrai pour les S c'est vrai pour d'autres productions donc l'enjeu c'est d'avoir des accords équilibrés et on a fait la preuve qu'on était capable d'avoir descord équilibrés des accords équilibrés c'est des accords qui prennent en compte l'effondrement de la biodiversité le dérèglement climatique et qui mettent en place des clauses environnementales qui soient réciproqu vous voulez importer en Europe et bien il faut vous ajuster aux exigences environnementales de l'Europe et nous-même nous exporterons des marchandises à haute valeur environnementale c'est ça que souhaite le président de la République et c'est soit c'est ça que nous sommes capables de déployer aujourd'hui et c'est pour ça que le mercosour qui est un accord qui date d'il y a 20 ans n'est pas adapté à la situation actuelle depuis 5 ans nous le disons et nous allons continuer à porter cette ligne la nouvelle Commission européenne sera en situation je l'espère de réouvrir ce dossier nous permettre d'avoir un bon accord avec l'Amérique latine mais est-ce qu'on est Est-ce qu'on est capable de porter notre voix en Europe auprès de la future Commission européenne ? capable de porter notre voix en Europe auprès de la future Commission européenne quand on est incapable en France de valider un accord avec le Canada l'accord CTA qui objectivement de la vie de tous c'est un bon accord qui a permis notamment de faire développer les exportations de produits et industriels et agricoles au Canada la voix de la France elle s'affaiblit après l'échec au Sénat après l'attermoement sur est-ce qu'on fait repasser le texte à l'Assemblée ça devient compliqué quand même alors L'accord est-il un mauvais accord ? n'oublions pas que cet accord il a été voté à l'Assemblée nationale il y a quelques années et effectivement moi je dis dis très clairement que le Sénat a une attitude démagogue sur cet accord en essayant de faire croire aux Français que c'est un mauvais accord et vous le dites très bien tous les experts s'accordent à dire que c'est un très bon accord que c'est un accord qui est bénéfique en fait les chiffres de leévolution comm Ann on sait ce qui est cet accord puisque ça fait 7 ans qu'il est appliqué donc c'est pas comme si on sautait dans l'inconnu on est sur un accord dont on a un retour d'expérience de 7 ans dont on voit qu'il bénéficier à notre agriculture y compris sur la filière viande et c'est pour ça que nous allons retravailler l'étudeimpact de cet accord pour montrer aux députés que c'est un bon accord donc pour moi le combat il est pas terminé effectivement on ne pliera pas face à la démagogie crasse j'en suis désolé du Sénat ou en plus c'est très curieux c'est que ce sont les négociateur de l'accord qui vote contre aujourd'hui puisque cet accord il a démarré sous Nicolas Sarkozi l'lr vote contre aujourd'hui il a ensuite été validé par François Hollande le PS vote contre aujourd'hui donc on voit effectivement que la politique politicienne fait du mal à notre pays mais nous irons au-delà de ça alors déjà Réorganisation de la PAC en Europe on a de quoi faire avec la réorganisation de nos règles notamment la nouvelle pâack les 27 ont approuvé mardi une révision de la pâack qu'est-ce qu'il reste dedans des règles qui devaient justement aller plus loin sur les questions environnementales il y a plus les questions de jacher obligatoires les les contrôles il reste plus rien alors pas du tout en fait qu'est-ce que fait cette cet accord de la PAC il donne des souplesses dans la mise en œuvre de la PAC mais il ne revient pas sur l'ambition climatique et de lutte contre l'effondrement de la biodiversité je crois que c'est très important de pas confondre procédure et être procédurier et avoir une ambition climatique je vous donne un exemple aujourd'hui sur les prairies on dit il faut pas toucher aux prairies et lorsqu'on touche aux prairies il faut absolument une dérogation les prairies c'est une réserve de biodivers unité c'est un puits carbone très puissant et donc effectivement c'est très important simplement lorsque vous avez des inventions des invasions de campag de campagno et que vous devez justement traiter ça et traiter ça pas avec des produits mais traiter ça en en en retournant la prairie euh la pack ne l'a pas prévu lors que dans le Pas de calé il n'arrête pas de pleuvoir depuis 5 mois et que les agriculteurs ne sont pas capables de faire les assolements pendant la période hivernale tout simplement parce qu'ils ne peuvent pas planter vous avez beau avoir une obligation dans la PAC qui dit si vous ne plantez pas l'hiver vous n'aurez pas d'argent ça ne fonctionne pas c'est une réalité le vivant ne se laisse pas enfermer par des procédures qui sont dicté depuis Bruxelles en revanche nous ce que nous disons c'est que nous sommes engagés dans une planification agroécologique que nous réduisons les phyos nous ne revenons pas en arrière sur ça que nous travaillons sur le puie carbone que nous traitons nous faisons en sorte de maintenir au maximum nos prairies mais nous le faisons de manière pragmatique et efficace en donnant de la souplesse sur le terrain et en prenant en compte la météo ne serait-ce que prendre en compte la météo voilà ce qu'il faut dire il y a il y a quand même Descoton beaucoup d'absurdité he dans la réglementation européenne on en a décelé une nouvelle ce matin avec un de nos invités le président descoton une entreprise française basée à Lyon désormais qui et je notamment les les les marques comme Bork Clipper ou alter echo qui nous expliquait comment fonctionnait le financement de la PAC pour le bio écoutez Christophe Barnoin aujourd'hui il y a 10 % des Bio surfaces agricoles en France qui sont bio et la redistribution des aides de la PAC c'est 2 % des aides donc 2 % des aides pour 10 % des surfaces notre demande dans l'écosystème bio c'est de dire si on veut vraiment soutenir l'agriculteur peut-être qu'on pourrait avoir 10 % des aides de la PAC pour 10 % des surfaces cétait là qui voulait PAC absolument vous poser comme il savait que vous veniez ce matin alors sur la PAC on a un plan national stratégique de notre vision de l'agriculture je quand même préciser pour ceux qui nous écoutent que les aides elles viennent aussi en soutien des jeunes agriculteur à l'exploitation elles viennent en soutien d'un certain nombre de ce qu'on appelle les écoorégimes qui sont en fait les services environnementaux que rendent les agriculteurs donc c'est un peu plus complexe que juste dire j'ai 10 % de surface agricole et donc j'ai droit à 10 % des aides parce que il y a d'autres objectifs que nous avons aussi dans le cadre de la objectif important pour vous c'estàdire justement manger quand même le bien manger c'est important mais l'objectif environnemental est aussi important vous me l'accorderez donc il faut être un peu plus un peu plus que ça moi je rappelle je rappelle que ce fameux PNS plan stratégique il a été discuté avec l'ensemble des acteurs et il a été discuté précisément pour monter améliorer notre objectif en matière de baisse des émissions de carbone et en matière de protection de la biodiversité vous avez des exploitations qui sont à haute valeur environnementale on s'en occupe pas de celle-là vous avez des élevages qui maintiennent des prairies on s'en occupe pas de de ceuxl donc il faut être un peu plus subti chacun va vous expliquer que lui devrait avoir droit à une plus grande partie de la pâack la pâack c'est la résultante d' d'une coconstruction avec l'ensemble des exploitations et avec effectivement un haut niveau encore une fois d'objectif environnemental votre autre dossier c'est la loi égalim la nouvelle loi égalim qui doit naître à la fin de l'année tous ceux qui passent sur ce plateau proposent plutôt de faire juste en sorte que les règles d'aujourd'hui s'appliquent ce qui n'est pas toujours le cas c'est pas le cas avec par exemple la restauration collective qui ne respecte pas toujours les lois et Galim qu'est-ce qu'on peut faire pour juste faire en sorte que les règles soient plus respectter on voit que les contrôles ça marche pas si bien que ça alors moi mon premier objectif c'est effectivement d'appliquer la loi égalime toute la loi égalime rien que la loi égalime dans les mois qui viennent puisque nos parlementaires sont en train de travailler sur ce qu'il faudrait bouger dans cette loi encore une fois c'est un dispositif dont on fera bouger des curseurs ça va pas être la Révolution la la prochaine loi égalime l'objectif c'est de faire en sorte que ce qui est aujourd'hui dans la loi puisse légèrement évoluer pour que ça s'applique de manière très efficace sur le terrain et on voit déjà que dans la filière laitière ça s'est appliqué avec un Béné béf pour les agriculteurs qui font de de l'élevage laitier sur la restauration collective il faut mobiliser les acteurs moi je souhaite ce matin avec Stanislas Guerini que d'abord dans les cantines de l'État tout le monde se met en ordre de marche et nous allons libérer des financements former des chefs cuisiniers ça a l'air d'être très lointain par rapport au sujet mais en fait c'est très important c'est comment on fait pour que nos cantines s'emparent de ce sujet-là et mettent des produits et à haute valeur environnementale durable et R et qui rémunère les agriculteurs parce que pour Restauration collective l'instant les lois les lois contraignant d'galim sur la grande distribution ne s'appliquit pas alors là on est sur la restauration collective et je pense que c'est important de de le dire donc sur la restauration collective première étape c'est l'état on balaye devant notre porte on doit rendre compte et on doit monter nos objectifs é payer plus cher parce que c'est une question ça dépend ça dépend moi je suis désolé mais à budget égal j'ai des résultats qui sont extraordinairement différents d'une quantine à l'autre ne nous dissimulons pas enfin ne nous cachons pas derrière le seul sujet du budget ça serait tellement facile à un moment vous avez des communes qui se sont emparé du sujet et qui arrivent à atteindre les objectifs égalimes comment font-ils pourquoi il y a des départements qui font beaucoup mieux que d'autres pourquoi il y a des régions qui font beaucoup mieux que d'autres c'est aussi des sujets de compéten de recrutement de cahier des charges d'utilisation des codes des marchés publics et là effectivement il faut accepter de rentr dans le détail et de travailler ensemble le 2 avril prochain nous réunirons avec Marc F une conférence des solutions là nous aurons tous les acteurs autour de la table les collectivités locales évidemment les cantines scolaires derrière nous aurons également le monde hospitalier les épades beaucoup qu'on a l'arcom qui nous surveille on est on est la fin du mois de mars et on n pas le droit une seconde de plus d' je suis désolé merci beaucoup d'avoir été merci à vous sur ce plateau